Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui, il revient sur la décision de la ville de Toulouges qui se bat contre l'installation d'un MacDo sur sa commune.
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00:00 - Europain - Pascal Proé vous.
00:02 - De 11h à 13h sur Europain et on parle fast food Pascal.
00:05 - Exactement, souhaitez-vous moins de fast food dans votre ville, la mairie de Toulouge.
00:11 Pas Toulouse, Toulouge.
00:13 Ses 6500 habitants près de Perpignan se bat contre l'implantation d'un McDonald's.
00:18 La ville a adopté une motion de censure contre cette installation aux abords du stade municipal.
00:24 Les élus justifiaient leur décision par l'impact néfaste sur l'environnement
00:28 avec l'augmentation de la production de déchets au bord des routes.
00:31 Les nuissances olfactives, sonore et la politique communale engagée pour la protection des commerces de proximité le bien manger.
00:39 Alors qu'en pensez-vous à fast food dans votre commune ?
00:41 Près de chez vous, donnez-vous votre avis. Avec qui sommes-nous ?
00:44 - Avec Jean-Pierre.
00:46 - Jean-Pierre qui est restaurateur à Saint-Raphaël ?
00:50 - Oui.
00:50 - Mais ça fait longtemps que vous ne nous aviez pas appelé Jean-Pierre.
00:54 Merci de trahir...
00:55 - Effectivement monsieur Proé, comment allez-vous ?
00:57 - Mais vous, vous êtes toujours... ça marche ?
01:00 - Toujours, ça marche.
01:01 - Bon.
01:02 - Oui, toujours, je vous remercie.
01:04 - Bah non, je vous en prie. Il y a combien de couverts chez vous ?
01:07 - Là, ce midi, j'en ai une vingtaine.
01:09 - Ah oui, mais parce que c'est déjà... c'est les vacances ?
01:12 - Euh non, pas encore.
01:14 - Non mais vous avez... les parisiens, ils sont en vacances, donc vous pouvez avoir peut-être une petite clientèle parisienne à Saint-Raphaël.
01:19 - Exactement. Oui, oui, il y a des gens qui viennent en... les personnes, pardon, qui viennent en villagiature et qui ont des maisons secondaires ici.
01:25 - Et qu'est-ce que vous proposez ce midi ? C'est à la carte ou il y a un plat du jour ?
01:29 - Ah non, il n'y a pas de plat du jour. Moi, c'est tout à la carte.
01:32 - Donc, qu'est-ce que vous proposez par exemple ? De raffiné ou de très bon pour le déjeuner ?
01:40 - Vous voulez savoir quoi ? Tout le menu ?
01:42 - Non, mais quelque chose que vous avez préparé avec amour ?
01:45 - Ah non, il n'y a pas d'amour. Moi, il n'y a que de la passion.
01:49 - Le... que me dit Olivier ?
01:51 - Non, je disais, quel est son plat phare ? Sa spécialité ?
01:53 - Ah, le plat phare, je ne comprenais rien. Il me disait dans l'oreillette...
01:56 - Le plat phare !
01:57 - Non, pas le phare breton !
01:58 - Le plat phare breton, attendez...
01:59 - Non, mais alors en viande, est-ce qu'il y a de la viande ?
02:01 - Oui, oui, oui. Il y a une épaule d'agneau confite.
02:06 - Ah, comme ça.
02:07 - Voilà, une épaule d'agneau confite avec un risotto de petits pois.
02:15 - Et ça, c'est proposé à quel prix ?
02:17 - Le menu, entret-plat-dessert, il est à 35 euros.
02:22 - Ah bah c'est raisonnable quand même. C'est raisonnable.
02:24 - Entret-plat-dessert, c'est raisonnable.
02:27 - Et bien sûr, tout fait maison.
02:29 - Oui, parce qu'à Paris, entret-plat-dessert, c'est parfois...
02:33 Oui, ça peut être plus cher que ça.
02:35 Bon, le McDo, évidemment, vous, comme vous êtes restaurateur, vous êtes contre ?
02:40 - Je ne suis pas contre.
02:43 Voilà, je ne suis pas... Alors, quand je vous dis ça, monsieur Proulx,
02:46 je suis contre la malbouffe, mais après,
02:49 est-ce qu'il faut s'insurger contre ça ?
02:54 Moi, je pense que non, parce qu'il y a une clientèle pour ça.
02:57 Ça vous fait une manne de clientèle pour les commerces à côté.
03:02 Pourquoi ? Quand vous allez au McDonald's en famille, peu importe,
03:06 le week-end ou le mercredi, enfin, j'en sais rien,
03:09 qu'est-ce que font les personnes après ?
03:11 Eh bien, ils vont dans les commerces à côté faire leurs courses.
03:14 Vous voyez ce que je veux dire ?
03:15 Voilà, ils vont chez les grandes enseilles ou d'autres moins grandes enseilles
03:19 ou les commerces de proximité.
03:22 - Bon, c'est pas vraiment un concurrent pour vous.
03:24 Je crois que vous avez un McDonald's tout près de chez vous ?
03:26 Quoi, tout près de votre restaurant ?
03:28 - Il est sur le port.
03:30 Moi, je suis à côté de la mairie, d'accord, dans la vieille ville,
03:34 et il est sur le port de Saint-Raphaël, donc il est à 700 mètres.
03:38 - Oui, mais donc, voilà, ce n'est pas la même clientèle du tout.
03:42 Vous y êtes allé parfois ?
03:45 - Jamais. - Jamais.
03:46 - Jamais vous n'êtes allé dans un fast-food de votre vie ?
03:51 - Si, bien sûr. - Mais pas McDonald's ?
03:54 - Non.
03:55 Non, bien sûr que j'ai fait des fast-foods, même aux États-Unis,
03:59 parce que vous avez envie d'aller voir un peu ce qui se passe
04:01 dans les steaks à ouves, dans les choses comme ça.
04:03 J'ai fait McDonald's aux États-Unis pour voir comment ça se faisait.
04:07 Mais bien sûr, je serais un menteur de vous dire que je n'y suis jamais allé.
04:12 - On est tous allé de temps en temps, ça peut aller.
04:15 - De temps en temps ? - Bien sûr.
04:18 - De temps en temps, dans votre cas, ce n'est pas de temps en temps.
04:20 - Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? - Non, non, rien, rien.
04:22 - De temps en temps, j'étais dans une autre maison,
04:26 parce qu'il y avait un McDo qui était tout près. - Mais derrière, c'était tous les jours.
04:28 - Je n'allais pas tous les jours, franchement. - Vous y alliez tous les jours.
04:30 - Non, mais là, ça, ce n'est pas vrai.
04:33 Ne l'écoutez pas, M. Jean-Pierre, il dit des bêtises.
04:37 - C'est parce que vous, M. Proulx, vous avez eu marre du steak haché pommes noisettes.
04:40 - Je suis assez rustique sur mes goûts alimentaires,
04:44 mais c'est vrai que, par exemple, le hamburger frites sundae,
04:49 c'est un triplé qu'il m'est arrivé de faire.
04:54 - C'est ça ? - Voilà.
04:56 - On ne va pas faire de la pub pour McDo.
04:59 Il faut parler aussi des autres dans ces cas-là.
05:01 - Burger King, oui.
05:03 - De toute manière, M. Proulx, vous n'allez pas interdire les personnes d'aller au McDo.
05:10 Sinon, il faut interdire la publicité dans les médias.
05:13 - Alors, le maire de Toulouse, il va être avec nous dans quelques instants, peut-être après.
05:18 - Après, peut-être que M. le maire, il devrait peut-être penser
05:24 que les personnes qui ne vont pas aller chez McDonald dans sa ville,
05:30 ça va priver ses commerçants et les autres grandes enseignes
05:33 qui sont implantées autour ou dans sa ville de ne plus venir.
05:37 Pourquoi ? Parce que les personnes vont aller ailleurs.
05:40 Alors, c'est sûr que c'est de la malbouffe, c'est sûr qu'il ne faut pas y aller.
05:43 - Oui, mais de temps en temps, ça peut...
05:46 - C'est vous qui faites la cuisine, Jean-Pierre ?
05:49 - Comment ça ?
05:51 Dans mon restaurant ? - Oui, mais pas au McDo.
05:54 - Oui, oui, oui. - C'est vous qui êtes en cuisine ?
05:57 - Oui, je suis le patron et je suis le chef de cuisine.
06:00 - Et vous êtes combien en cuisine ?
06:02 - Je suis tout seul pour l'instant, parce que vous n'êtes pas sans savoir
06:05 que pour trouver du personnel, c'est un peu compliqué.
06:08 - Bon, et alors, ça ouvre à quelle heure, le restaurant ?
06:11 - Là, les premiers clients arrivent à midi 15.
06:14 - Midi 15. Bon, ben, ils ne seront pas hors tête.
06:16 11h57 et une épaule confite qui roule pour le 8.
06:21 Merci, Jean-Pierre.
06:23 - Je vous en prie, M. Croix, à très bientôt.
06:25 - Et si je viens à Saint-Raphaël, je viens vous voir.
06:28 - Je l'espère bien. Je l'espère bien.
06:31 Je l'espère bien qu'on se rencontre. - Exactement.
06:33 - Avec grand plaisir. - On prend plein de rendez-vous.
06:35 La Croisière du 6 au 13 octobre, Saint-Raphaël...
06:39 - Et venez avec Olivier. - Ah, c'est gentil. Merci, Jean-Pierre.
06:44 - M. Boubou qui est pur... - Mais moi, je ne paye pas, Jean-Pierre.
06:46 - Géraldine, vous ne voulez pas la voir ? - Non, non, ce n'est pas grave.
06:48 - Ce n'est pas grave. Géraldine nous a fichés. C'est agréable.
06:51 Et Laurent aussi et Fabrice, ils peuvent rester là.
06:54 - Non, vous venez avec qui ? Vous venez avec qui ?
06:57 Vous voulez, vous le savez bien. - Ah !
06:59 - Eh ben, on vient à France. - On vient, on va venir.
07:01 On va venir passer la grande surprise de Géraldine.
07:04 On va la célébrer chez vous.
07:05 Bon, allez, il est 11h58. On est en retard. Bon appétit, messieurs.
07:09 - Bonne émission, au revoir. - Au ministre Zintaïgre.
07:11 Bonne émission, bon appétit. - Bonne émission, au revoir.
07:14 - Au revoir. - Ça va, vous ?
07:16 - On peut dire comme ça plusieurs fois.
07:18 Bonne émission, bon appétit, au revoir.
07:21 - 11h à 13h, c'est Pascal Froy, M. Raphaël. - Il est sympa, Jean-Pierre.
07:24 A tout de suite.
07:25 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
07:30 - Le maire de Toulouge, ses 6500 habitants, c'est près de Perpignan,
07:40 se bat contre l'implantation d'un McDonald's.
07:42 Et on est avec M. le maire. Bonjour, M. le maire.
07:44 - Bonjour, M. Pro. - Et merci d'être avec nous.
07:47 - Merci pour votre invitation.
07:49 - C'est presque un sacerdoce d'être maire aujourd'hui.
07:51 6500 habitants, les 6500, vous les connaissez, j'imagine ?
07:55 - Un peu plus, maintenant. 7500.
07:58 Mais c'est surtout un plaisir de servir sa ville et son pays.
08:01 - Vous les connaissez tous ?
08:03 - Écoutez, je les connais tous, puisque je suis souvent en contact d'eux,
08:08 mais je les connais tous aussi, puisque avant d'être maire,
08:10 et en même temps d'être maire, je suis kiné.
08:13 Donc j'ai un rôle de maire et j'ai aussi un rôle de soignant.
08:16 Donc je les reçois dans mon cabinet, je les ai longtemps reçus,
08:19 et je continue à le faire.
08:21 J'ai un lien privilégié avec la population.
08:24 - Pourquoi vous êtes contre l'implantation d'un McDonald's ?
08:27 Vous n'êtes jamais allé vous-même au McDonald's ?
08:29 - J'y ai été, mais vous savez, là on parle d'un intérêt particulier.
08:33 Et les élus, ils sont garants de l'intérêt collectif.
08:36 Donc je ne suis pas le seul à être contre.
08:39 C'est l'entièreté du conseil municipal qui est seule.
08:42 Le conseil municipal de la ville de Toulouse a voté une motion
08:45 qui a fait l'unanimité pour s'opposer à l'implantation d'un restaurant McDonald's sur notre ville.
08:51 C'est un acte démocratique fort, une motion.
08:54 Sa thèse, avec un seul but, c'est préserver le bien-vivre et le bien-être des Toulousiens.
09:00 Alors on peut parler, on a plusieurs arguments derrière cette motion.
09:04 On peut les mettre en avant, je vais répondre à vos questions, je suis là pour ça.
09:09 - Mais en même temps, moi je suis étonné déjà que McDo vienne simplement pour une ville de 6500 habitants,
09:16 parce que ce serait rentable pour le McDo ?
09:20 - Ecoutez, la ville de Toulouse est une ville dynamique économiquement,
09:24 elle est en périphérie de la ville de Perpignan.
09:27 Et alors je vais dresser les arguments, ça sera plus simple.
09:31 Le premier argument du conseil municipal, vous le disiez, votre invité en a parlé avant,
09:35 c'est la défense du commerce de proximité.
09:38 J'ai un plan de requalification, le conseil municipal a un plan de requalification du centre-ville
09:43 avec l'installation d'une halle commerçante.
09:46 On l'appellera un concept de "hallerie", c'est un lieu, et ça sera un lieu, il va sortir dans un mois,
09:52 il va être présenté dans un mois à la population, qui est basé sur les circuits courts et le bien manger.
09:57 Donc il y a quand même une identité à Toulouse, qui est la défense du petit commerçant et de l'artisan.
10:04 Et après, ce qui interpelle le conseil municipal, c'est le lieu.
10:07 Est-ce que cela engendre l'augmentation des nuisances sonores, visuelles, les flux de circulation ?
10:13 McDonald's, un commerce, mais un consommateur sur deux, vient consommer au drive.
10:20 A emporter quelle est la plus-value pour un maire et son conseil municipal,
10:26 pour la ville, qui veut dynamiser son coeur de ville, refaire vivre son coeur de ville,
10:32 d'avoir un McDonald's en périphérie qui va accueillir 60% des étudiants ?
10:36 Mais vous avez la moyen de vous opposer, ou McDonald's fait ce qu'il veut ?
10:40 Moi je ne connais pas la législation en vigueur là-dessus.
10:44 Le premier moyen, c'est l'acte démocratique.
10:47 Mais est-ce que vous pouvez dire non ? Est-ce que vous avez la possibilité de dire non ?
10:51 Moralement, symboliquement, philosophiquement, démocratiquement, on a dit non.
10:57 Le second moyen, c'est le droit. C'est le droit qui rentre en compte après.
11:01 Et c'est le dépôt de permis de construire.
11:03 Est-ce que le permis de construire que nous a déposé McDonald's il y a quelques jours est valable ?
11:08 Et là, on a une équipe compétente pour regarder un peu le dépôt, l'analyser et le contredire s'il y a besoin.
11:16 C'est le préfet en fait qui doit décider sans doute.
11:18 Alors le problème du McDo, et là on va être avec Fabienne qui est employée de maison et qui habite Poitiers,
11:24 c'est que c'est parfois le seul endroit où on peut déjeuner lorsqu'on a des revenus qui ne sont pas importants.
11:32 Et je voulais simplement que Fabienne soit là et peut-être qu'elle entre en conversation avec vous.
11:37 Bonjour Fabienne !
11:38 - Oui bonjour, bonjour M. Pro.
11:40 - Et c'est vrai que vous nous appelez régulièrement et qu'on peut échanger.
11:43 - Je suis de Châtellerault.
11:45 - Vous êtes de Châtellerault, c'est entendu.
11:47 - Châtellerault, voilà.
11:48 - Et j'ai dit Poitiers ?
11:49 - Oui mais c'est de ma faute, c'est bon.
11:50 - Ah oui, mais si vous confondez Poitiers et Châtellerault...
11:54 - Non mais c'est bon, c'est bon.
11:55 - Alors là, c'est pas possible.
11:56 - C'est bon, ça va pas commencer !
11:58 - C'est deux villes tout à fait différentes Poitiers et Châtellerault.
12:01 - Oh, attendez, je défends mon territoire.
12:03 - Mais bien sûr, bon Fabienne de Poitiers, de Châtellerault.
12:07 - Châtellerault.
12:08 - Qu'est-ce que vous avez envie de dire à M. Nicolas Barthe de Toulouge ?
12:15 - Écoutez, moi je vais prendre l'exemple de la ville de Châtellerault, hein.
12:19 Voilà, qui suit, donc voilà.
12:21 Bon, moi je... c'est vrai qu'au niveau nourriture, McDo, on peut pas dire que ce soit le top, je suis d'accord.
12:27 Mais après voilà, moi je pense que c'est plutôt au niveau revenu, déjà pour commencer.
12:32 Et puis il y a à peu près que dans ces endroits-là, que les jeunes peuvent se rassembler.
12:37 Maintenant, il y a plus de petits bars.
12:39 Si vous avez dans le moindre bar, il faut consommer, on va pas vous laisser 4 heures à une table, c'est pas possible.
12:46 Donc il y a à peu près que dans ces endroits-là que je vois les jeunes, moi, ensemble.
12:50 Les filles, ils ont tout.
12:52 Et voilà, moi je comprends pas trop qu'on interdise ça, parce que je pense que c'est pas la même clientèle
12:57 que les gens qui vont dans les restaurants, que les gens qui vont dans les circuits courts.
13:00 C'est très bien les circuits courts, moi j'achète ma viande comme ça, parce que justement c'est moins cher.
13:06 Mais d'un autre côté, pourquoi encore interdire une chose, si les jeunes peuvent se rassembler là,
13:12 on estime qu'ils sont peut-être mieux à se rassembler ici, je sais pas où il va être implanté, s'il y a un lycée à côté et tout.
13:17 Et de toute façon la malbouffe, on l'empêchera pas, parce que quand on a pas les moyens de bien manger,
13:21 et ben on mange de la malbouffe.
13:23 Donc je vois pas trop l'intérêt.
13:25 - Ça c'est pas... Lorsqu'on a pas les moyens de bien manger, on mange de la malbouffe, ça c'est pas forcément vrai, si vous me permettez.
13:31 - Non, c'est pas forcément vrai, mais moi je suis un mcdonald, je fais attention.
13:34 Mais c'est vrai que pour un jeune, quand vous avez pas trop les moyens, vous allez vous rabattre sur la chose qui est moins chère.
13:40 - Oui, je pense que c'est aussi une question d'habitude, et puis peut-être de facilité.
13:43 - Oui, vous aussi. - Bon, M. Barthes, qu'est-ce que vous répondez à cet argument économique ?
13:46 Parce que si effectivement tout le monde est comme vous, il y a plus de McDo en France.
13:50 - Je réponds à Fabienne, il y a 4 McDonald's à 5 km de Toulouse.
13:54 Vous vous rendez compte ? 4 McDonald's !
13:56 - Oui, oui, oui !
13:57 - Et il y a 3 autres enseignes de récordation rapide. - Et il y a des KFC, des choses comme ça, j'imagine, oui.
14:02 - C'est ça. Et il y a 3 autres enseignes dans un périmètre qui est très court.
14:07 Donc l'offre est lourde. - Il y en a assez.
14:09 - Et vous voyez Fabienne... - Et le propriétaire qui vient chez vous, il a déjà d'autres McDonald's ?
14:13 Parce qu'être propriétaire de McDonald's, c'est déjà tôt.
14:15 - Oui, c'est un franchisé qui a pas mal de McDonald's.
14:18 - Alors ça, c'est des... Il y a des franchisés qui... - Et notamment...
14:21 - Ils ont pas de problème de fin de mois. Franchisés McDonald's, ils ont pas de problème de fin de mois.
14:25 - Oui. - Bah oui, évidemment.
14:27 - Ils ont quel pourcentage dans leur poche ?
14:29 - Je ne sais pas. Je pense qu'ils payent une franchise chaque mois, j'imagine, ou chaque année à McDonald's.
14:38 Et puis après, ils font tourner la boutique. Mais je ne veux pas dire que ça marche tout seul non plus.
14:42 Mais il y a beaucoup de jeunes d'abord qui ont... - C'est de la lorsure, oui.
14:44 - Il y a beaucoup de jeunes qui travaillent dans les McDo, parce que c'est une manière souvent de travailler
14:48 quand t'es étudiant, quand t'es jeune ou quand t'es grand.
14:50 C'est aussi ça. On a tous été remarqué qu'il y a beaucoup de jeunes qui travaillent.
14:55 Et puis c'est vrai que la marque est tellement puissante, j'ai envie de dire, que ça marche assez facilement, M. Barth.
15:03 La décision est quand, M. Barth ?
15:06 - Ah, la décision, maintenant ? La motion est passée, à l'unanimité.
15:10 Maintenant, le service urbanisme va observer et analyser le dépôt de permis qu'a déposé le franchisé McDonald's,
15:19 et il y a notamment les 3 ou 4 franchises à 5-6 km de Toulouse.
15:27 Et c'est vrai que, M. Proulx, vous le dites, ils font souvent valoir l'emploi.
15:32 Mais les maires des communes, ils travaillent tous les jours pour l'emploi.
15:37 Moi, je viens d'ouvrir une zone économique où on va développer 30 parcelles.
15:42 J'ai contracté avec la Fédération hospitalière privée pour accueillir une école en cœur de ville
15:48 qui va former 60 aides de puériculture qui viendront alimenter les services médico-sociaux en tension.
15:56 Mon projet, le projet de la ville de Hallery, de commerce, va accueillir des artisans...
16:03 - Ah non, mais j'ai bien compris qu'il y avait un projet de Hallery, M. le maire.
16:07 - Il va déposer des... - J'ai bien compris l'affaire.
16:10 - Bon, vous êtes un... - C'est un emploi, donc...
16:12 - J'ai regardé votre photo parce qu'on était intéressés... - Géraldine a regardé.
16:16 - Vous êtes un jeune maire, M. Barre. - J'ai été élu à 39 ans.
16:21 - Vous êtes beau gosse, M. le maire. - Vous avez plutôt un filet de cinéma, M. le maire.
16:26 Parce que là, Géraldine a regardé ça avec beaucoup d'intérêt.
16:29 Je comprends que le marché... Non, pas le marché, le cabinet de kiné doit bien marcher.
16:35 - Elle a très mal au dos. - Non, mais...
16:39 - Ça fait quelques semaines déjà. - Nos auditeurs peuvent aller voir...
16:42 - Oui, soudainement, elle est bloquée du dos. - Oh, arrête !
16:44 - Non, mais il y a un côté acteur américain un peu chez M. Barre. - Un peu d'Anna Cruz.
16:48 - On les accueillera avec plaisir. - Oh !
16:51 - C'est un peu loin de bien accueillir à Toulouse.
16:55 C'est pas parce qu'on se pose à McDonald's qu'à Toulouse on n'accueille pas.
16:58 - Vous êtes kiné, vous êtes également... Comment dit-on ?
17:03 - Osteopathe. - Oui, c'est différent.
17:06 - Je suis spécialiste d'une méthode qui s'appelle "souiller", que certains connaîtront.
17:11 - La méthode souiller ? - Oui, c'est une méthode qui spécialise les lésions dites "ostéopathiques".
17:17 - Ah bon ? - Donc on ne fait que du souillage structurel et de colonne vertébrale au cabinet.
17:22 Et je continue à travailler le mardi et le jeudi.
17:25 - Bon, parce que moi j'ai un petit souci. C'est horrible d'ailleurs, c'est pas grave.
17:29 Mais vous savez, c'est la tendinite de la souris.
17:35 - Qu'est-ce que c'est ? - C'est dans le bras.
17:39 - Avec la souris dans le bras ? - Oui, et alors ça passe pas.
17:42 - Ça fait 3 ans, 4 ans, et ça passe pas. - Ça passe pas ?
17:44 - Bah ça lance de temps en temps. - Ecoutez, monsieur Proulx, j'ai été kiné...
17:47 - Tu vis avec, mais c'est pas un drame, mais c'est pas rigolo.
17:50 - C'est l'âge. C'est la vieille rime. - C'est le début ?
17:55 - J'ai été kiné d'équipe de France de rugby à 13 pendant 6 ans.
17:58 Donc les sportifs, comme vous, qui ont le bon passé de sportif...
18:01 - Oui, mais c'est les meilleurs les kinés sportifs.
18:04 - On n'est pas tout à fait sur la physique de rugbyman quand même.
18:07 - Vous saviez ça, vous ? À la tendinite de la souris ?
18:11 - À force d'être avec la souris, ou d'écrire aussi, parce qu'on écrit pas mal nous finalement.
18:17 Tout ce que je dis, c'est souvent écrit, comme vous le savez.
18:20 Les gens pensent que j'improvise, mais tout est absolument écrit.
18:23 - Vous mettez un temps fou à préparer cette émission !
18:26 - Donc il faudrait intervenir un ostéo.
18:33 - Vous avez remarqué que tout le monde dit toujours "j'ai un très bon ostéo".
18:36 - Oui, c'est vrai.
18:37 - Tout le monde a son ostéo. "Ah j'ai un très bon ostéo, je peux te le prêter ?"
18:40 - On a aussi un très bon réalisateur et on doit faire la pub.
18:42 - Je vous fais, c'est depuis tout à l'heure.
18:44 - Je m'allose, je m'allose.
18:45 - Merci Nicolas Barthes !
18:47 - Merci à vous !
18:48 - Vraiment, merci, c'était un plaisir.
18:50 Et allez voir la photo de M. Barthes si vous prenez rendez-vous.
18:53 Il est 12h17, la pause !
18:55 - À tout de suite avec Pascal Fraussurer, à la fin.
18:58 Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.