Matignon : qui veut encore être Premier ministre ?

  • il y a 2 semaines

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.

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00:00Europe 1, Pascal Praud, avec vous de 11h à 13h sur Europe 1.
00:04Il est 11h16 et on est avec Jacques Serret qui représente les services politiques d'Europe 1, toujours pas de Premier ministre.
00:09Qui verriez-vous à Matignon, vous pouvez nous appeler ? Emmanuel Macron a l'air de beaucoup s'interroger, il continue son grand casting,
00:17il continue à tester les hypothèses Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, selon son entourage.
00:22Le nom de Thierry Baudet est apparu, le président du CES, le CES on le dit depuis ce matin ça sert pas à grand chose et pour tout dire ça sert sans doute à rien.
00:29Mais M. Baudet est a priori déjà retoqué, c'est un homme de gauche, très à gauche, qui avait voté la loi immigration qui était opposée à la loi immigration.
00:39Donc ça serait assez paradoxal qu'il devienne le premier ministre.
00:44Je vous propose d'écouter Eric Ciotti, ce matin il était l'invité de CNews et d'Europe 1.
00:49Le conseil économique et social, un machin qui sert à rien, que le général de Gaulle avait voulu supprimer, le système à l'époque s'y était opposé.
00:57Le conseil économique et social...
00:59C'est un homme du système Thierry Baudet ?
01:01Oui bien sûr, c'est un homme de gauche d'ailleurs, avec des positions contre la loi immigration, pour la légalisation du cannabis.
01:08Mais je ne crois pas forcément à sa nomination à Matignon, ça fait partie des leurres que le président de la République agite.
01:16Je vous propose également d'écouter Jean-François Copé, le maire de Meaux, il était ce matin sur TF1.
01:22Où a-t-il été écrit dans la constitution, dans l'histoire politique de notre pays, qu'il fallait choisir à la tête du gouvernement de la France,
01:32quelqu'un de neutre, qui n'est pas d'expérience, qui ne connaisse pas le monde politique ?
01:37Mais c'est le contexte, c'est la situation qui force à une situation inédite, une décision inédite.
01:42Mais quand la situation est grave, il faut des professionnels.
01:46C'est plutôt logique ce qu'il dit Jean-François Copé. Jacques Serret, est-ce qu'on peut à 11h18 d'abord parler de Xavier Bertrand,
01:55puisque c'était le nom qui sortait ce matin ?
01:59On peut en parler, en tout cas expliquer ce qui s'est passé ce matin.
02:03C'est-à-dire qu'il y a eu un échange téléphonique, tôt ce matin, entre Emmanuel Macron, Gérard Allarcher le président du Sénat,
02:10Laurent Wauquiez le président de la droite à l'Assemblée, et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
02:19Ils ont échangé ensemble par téléphone sur l'hypothèse Xavier Bertrand à Matignon.
02:26Et là, la droite a demandé des garanties. La principale garantie demandée à Emmanuel Macron,
02:31c'est qu'il s'assure lui-même, avant de nommer Xavier Bertrand, qu'il s'assure que ce potentiel gouvernement ne soit pas censuré au bout de quelques jours à l'Assemblée.
02:45Voilà où s'est terminée leur conversation ce matin.
02:48Et là, il y a quelques minutes, on a pu échanger avec l'entourage de Marine Le Pen, parce que les voix comptent à l'Assemblée,
02:56les voix des nombreux députés du Rassemblement National, et en l'occurrence, le groupe RN censurerait un gouvernement Xavier Bertrand.
03:04Donc, hypothèse, Xavier Bertrand était réapparu ce matin, et ce que je peux vous dire, c'est que là, à la mi-journée, c'est déjà, ou presque, retombé à plein.
03:14Alors, la censure, il faut expliquer, évidemment, il doit y avoir la moitié de l'Assemblée Nationale.
03:20Par définition, Xavier Bertrand serait censuré par le nouveau Front Populaire.
03:26Donc, si vous ajoutez le RN, vous avez quasiment une majorité.
03:31Donc, c'est pour ça que, je ne sais pas si les uns et les autres comprennent tout à fait, que la neutralité du RN sur un nom est au cœur de la nomination du futur Premier Ministre.
03:45Et c'est pour ça qu'il est choisi sans doute à droite, parce que cette équation, on ne peut pas la retrouver à gauche.
03:50Elle est plus compliquée, beaucoup plus compliquée, même si, encore ce matin, à l'Élysée, on nous assure que si l'hypothèse de Xavier Bertrand est testée,
03:58celle de Bernard Cazeneuve l'est aussi, mais on imagine mal, là encore, comment Bernard Cazeneuve pourrait ne pas être censuré par le Rassemblement National.
04:06Donc, c'est exactement la même problématique.
04:07Donc, là, plus fortement, j'ai envie de dire.
04:10Alors, si ce n'est pas Xavier Bertrand, parce que le profil a été identifié, c'est-à-dire qu'on va aller dans un profil de ce type,
04:16c'est-à-dire un homme plutôt de droite, mais j'ai envie de dire une droite modérée, une droite sociale, une droite, dans le temps, il y avait l'UDF.
04:25C'est ça, qui convient à une partie de la gauche et qui, en même temps, n'agace pas le RN.
04:32Alors, le RN, il votera ou non la censure en fonction des déclarations de cet homme de droite dans le passé.
04:45Xavier Bertrand, moi je l'ai dit dès ce matin à 9h, avec les amabilités qu'il a dites Marine Le Pen pendant des années,
04:51je comprends que le groupe de Marine Le Pen le censure.
04:54Est-ce qu'il y a, à droite, quelqu'un qui, vous parliez du mouton à cinq pattes, qui a ce profil ?
05:01Et vous disiez dans une conversation, ce matin était présent Gérard Larcher, il est président du Sénat, Gérard Larcher.
05:07Mais est-ce que le président du Sénat peut être Premier ministre ?
05:11C'est un profil, en effet, qui pourrait...
05:14Mais dans ce cas-là, il démissionne de sa présidence.
05:18Est-ce que c'est son souhait ?
05:20Si, par exemple, le ministre est renversé demain, il retrouve son poste ? Parce que je pense que dans sa réflexion, c'est important.
05:26Je ne pense pas, parce qu'il faut une nouvelle élection au sein du Sénat,
05:31et je ne suis pas sûr, dans le cas où il démissionnerait, qu'il retrouve ensuite son poste au sein d'une élection...
05:37Parce que ce n'est pas rien, la présidence du Sénat.
05:39Non, ce n'est pas rien.
05:40C'est le deuxième personnage de l'État.
05:41Absolument.
05:42Et dans la situation actuelle...
05:44Deuxième ou troisième, d'ailleurs ? Deuxième personnage, on dit ?
05:46Deuxième, c'est le deuxième personnage de l'État.
05:49Donc, deuxième personnage de l'État qui devient Premier ministre, il faut avoir quelques garanties.
05:54Pas que quelques, il faut toutes les garanties.
05:57Et ça, à l'heure actuelle, c'est loin d'être acquis.
06:00Bon, Jacques Seur est resté avec nous, évidemment, Charles est là. Bonjour Charles !
06:04Ah oui, bonjour Pascal.
06:06Bonjour, comment allez-vous ? Vous vous appelez d'où ?
06:08Eh bien, j'appelle d'à côté, juste à côté de vous, pas très loin de vos studios, à deux kilomètres.
06:13À deux kilomètres de nos studios. Fichtre !
06:15Vous n'avez pas rencontré Olwen, par sardon, parce qu'elle habite par exemple tout près...
06:20Arrêtez !
06:22Non, mais je ne sais pas, je...
06:24Alors, j'habite à côté de Boulogne-Billancourt, voilà.
06:27Oulah, c'est dans le périmètre, ça !
06:29Ça se trouve, c'est de la famille, hein !
06:31Vous avez peut-être croisé.
06:33Bon, qu'est-ce que vous faites dans la vie, Charles ?
06:36Je suis un banquier retraité depuis quatre mois.
06:39J'ai été à l'international beaucoup.
06:41Banquier retraité, c'est-à-dire que vous avez 32 ans.
06:44Pardon, non, non, malheureusement, j'aimerais bien.
06:46Je suis deux fois plus âgé que le chiffre que vous avez donné.
06:50Et vous êtes politiquement engagé ?
06:53Oui, oui, je suis un...
06:55Qu'on appelle ça, je suis un clan pas de base des Républicains,
06:57donc je suis un membre actif des Républicains.
07:01Je reçois à la maison, je fais des réunions de groupe,
07:03je reçois même dans mon jardin quand il s'agit de faire écrire quelqu'un localement.
07:07Oui, vous avez un jardin à Boulogne-Billancourt,
07:09ce qui donne déjà un certain niveau de vie !
07:13Heureusement qu'il y a mon épouse aussi, parce que c'est mon épouse,
07:17on est tous les deux très engagés.
07:19Donc vous êtes un militant des Républicains.
07:22Et Xavier Bertrand, vous vous souscrivez à cette candidature ?
07:27Écoutez, là je viens d'entendre ce que vous dites très justement, Pascal.
07:32En fait, pour moi, c'est de la droite molle.
07:34Ça fait partie des gens qui peuvent penser un jour,
07:38changer d'opinion le lendemain,
07:40rechanger une troisième fois deux choses.
07:42Je ne dis pas qu'il ne fait pas des choses localement,
07:45parce que c'est un gars qui apparemment fait de bonnes choses dans le Nord,
07:48mais ce n'est pas ça qui vaut pour la France.
07:49Il faut un cap, un avenir, un devenir.
07:51Tous les gens localement qu'on voit ici,
07:53sont très énervés par l'attitude d'Emmanuel Macron,
07:55qui a tout fait pour planter le pays.
07:57Et donc, nous ce qu'on dit à la base,
08:01c'est que si le Premier ministre qui nomme,
08:04peu importe qui ce soit, Xavier Bertrand,
08:06nous on aurait plutôt souhaité un style d'Armanin.
08:08Mais s'il veut nommer un Xavier Bertrand,
08:10et puis qu'il se fait sabler par l'Assemblée nationale,
08:12et qu'il se fait démettre de ses fonctions,
08:14parce qu'il a une motion de censure qui passe,
08:16il faut que le Président de la République démissionne lui-même.
08:19Il n'y aura plus d'autre choix,
08:20parce que s'il ne démissionne pas,
08:21je pense qu'on va avoir une situation extrêmement dure en France,
08:24même insurrectionnelle, pourquoi pas,
08:27avec des gens maintenant très, très, très, très, très,
08:30je ne sais pas comment le dire, très énervés.
08:32Très énervés de voir qu'il y a un gars qui ne dirige plus le pays,
08:36qui a un management nul.
08:39Charles, je vois que vous n'avez pas de mots assez durs pour le Président Macron.
08:43Alors, ce que je vous propose, c'est peut-être d'écouter Christian,
08:45parce que Christian, lui, il est de la France insoumise.
08:47En tout cas, il est sympathisant,
08:49et Christian, je vous retrouve, et ça me fait plaisir,
08:51j'allais dire, vous m'avez manqué,
08:53parce que nous avons repris cette semaine,
08:57la semaine passée, je crois que vous n'avez pas appelé la semaine passée,
08:59et vous êtes un auditeur un peu offensif
09:03sur la droite en général,
09:08et plutôt positif pour les idées de gauche.
09:13Non, je suis factuel,
09:16c'est-à-dire, je suis pour les bonnes idées
09:19qui servent à l'ensemble du peuple.
09:21Mais elles sont souvent de gauche, les bonnes idées, pour vous.
09:23Mais pourquoi pas ?
09:25C'est nous qui avons les meilleures idées.
09:27Mais bien sûr, on l'a vu dans l'histoire.
09:29Bien sûr, on l'a vu.
09:31La gauche de Hollande.
09:33Non mais on l'a vu dans l'histoire,
09:35j'ai plein d'amis de l'ex-Union soviétique,
09:37qui habitaient également en Cuba,
09:39qui m'ont rapporté combien vous avez été efficace
09:42lorsque vous avez appliqué vos idées.
09:44Ah oui, formidable.
09:46Bon, dites-moi ce que vous pensez de la situation, Christian.
09:50La situation ?
09:52Moi, ce que je me dis,
09:54c'est qu'on est arrivé au bout de la Ve République.
09:56Alors vous allez me dire,
09:58mais ça n'a rien à voir.
10:00Mais si, là pour l'instant,
10:02le Président, il a tous les pouvoirs.
10:04Il peut nommer un premier ministre quand il en a envie.
10:06Il peut faire ce qu'il veut,
10:08même s'il n'a pas la majorité.
10:10Il faisait déjà avant du 49-3.
10:14Donc, on est au bout du bout.
10:16C'est-à-dire qu'il va falloir être réaliste aujourd'hui.
10:20On a, comme je dirais,
10:22le pouvoir rend fou,
10:24mais le fou ne veut pas rendre le pouvoir.
10:26On tourne en rond,
10:28on pourra nommer n'importe qui,
10:30on est dans un ambroglio,
10:32aujourd'hui, politique.
10:34Et donc, ce que je me dis,
10:36c'est qu'on a des élections
10:38qui ont montré une avance
10:40pour le nouveau Front Populaire.
10:42Les gens ont voté
10:44pour les idées du programme
10:46qui étaient dans le programme.
10:48Donc, aujourd'hui,
10:50pourquoi on ne veut pas...
10:52Parce qu'il serait censuré immédiatement.
10:54Mais on en parle tout de suite après 11h27.
10:56Le problème, et vous le savez,
10:58Lucie Castex, elle est demain première ministre,
11:00après-demain, elle est censurée.
11:02C'est tout, c'est aussi simple que ça.
11:04Et ça, c'est une règle arithmétique.
11:06Vous pourriez dire
11:08qu'Emmanuel Macron aurait dû crever
11:10l'abcès, si j'ose dire,
11:12en faisant ce scénario.
11:14C'était possible.
11:16Mais évidemment, il n'y a pas de majorité pour Mme Castex.
11:18Autrement, d'ailleurs, elle serait première ministre.
11:20Et autrement, il n'y aurait pas Xavier Bertrand,
11:22puisqu'il serait censuré immédiatement.
11:24Christian de la France Insoumise,
11:26je vous disais,
11:28moi, j'essaie
11:30toujours d'être de bonne foi.
11:32On n'est peut-être pas d'accord sur tout,
11:34mais pourquoi nommer
11:36Lucie Castex, puisqu'elle serait censurée
11:38demain matin ? Ça n'a pas de sens !
11:40Aïe, aïe, aïe !
11:42Pourquoi nommer Xavier Bertrand ?
11:44Alors dites-moi, pourquoi nommer
11:46Xavier Bertrand, vu que c'est pareil ?
11:48On aura la même solution.
11:50Non, parce qu'il ne sera pas censuré.
11:52Pour une raison simple, c'est qu'il ne sera pas nommé précisément,
11:54puisque qu'est-ce que fait le Président de la République ?
11:56Le Président de la République, et ça,
11:58Jacques Serret, je pense que le public s'en doute,
12:00mais il ne le sait pas complètement.
12:02Il passe, j'imagine, il prend son téléphone
12:04et il appelle je ne sais qui
12:06du Rassemblement National pour savoir
12:08quelle est votre position à Xavier Bertrand.
12:10Est-ce que ce que je dis est juste ou pas ?
12:12En tout cas, c'est prévu qu'il l'appelle cet après-midi
12:14du côté du Rassemblement National
12:16pour connaître la position du Rassemblement National
12:18qu'on connaît déjà au sujet
12:20de Xavier Bertrand.
12:22Donc, en fait, un Premier ministre de droite
12:24modéré
12:26ne serait pas censuré,
12:28Christian, et il ne serait pas censuré,
12:30il serait censuré par le Nouveau Front Populaire,
12:32mais il ne serait pas censuré
12:34par le Bloc Central et par les LR,
12:36pas censuré par le Rassemblement National,
12:38donc t'as possibilité
12:40de dégager une majorité relative
12:42et de voter un budget.
12:46Alors, excusez-moi,
12:48mais l'URN s'est
12:50positionné sur le
12:52non...
12:54Je pense que...
12:56Non, ils ne seront pas pour,
12:58ils ne censureront pas,
13:00ils s'abstiendront.
13:02Xavier Bertrand, il censure,
13:04mais si c'est par exemple une autre personnalité,
13:06on a parlé de Gérard Marchais et de ça,
13:08en fait, le Rassemblement National
13:10censurera
13:12en fonction de l'attitude
13:14de dirigeants depuis des années
13:16vis-à-vis
13:18du Rassemblement National
13:20et de ses dirigeants. C'est aussi simple que ça,
13:22Christian.
13:24Oui, moi, je...
13:26Je ne suis pas sûr.
13:28Ah oui, alors...
13:30Mais c'est de la politique,
13:32c'est de la politique.
13:34Ah oui, c'est de la politique.
13:36D'accord.
13:38Donc,
13:40Xavier Bertrand ne sera pas
13:42censuré par l'URN.
13:44Il sera censuré
13:46par l'URN puisque depuis des années,
13:48il tire à boulets rouges sur l'URN,
13:50donc ce ne sera sans doute pas Xavier Bertrand.
13:52Ah, d'accord,
13:54c'est bien ce que je disais.
13:56Oui, c'est ce que nous disons tous les deux.
13:58Non, non, vous disiez
14:00que Xavier Bertrand allait être
14:02Premier ministre.
14:04Le vrai n'aurait changé.
14:06Non, on s'est mal compris, peu importe.
14:08En tout cas, par exemple, l'hypothèse
14:10d'un profil de droite
14:12modéré, alors je prends
14:14M. Larcher, mais ça peut être un autre.
14:16Vauquiez ?
14:18Non, parce que ce n'est pas la droite modérée, Vauquiez.
14:20Vous voyez bien que
14:22la droite, elle est morcelée.
14:24Mais je...
14:26Mais tout est morcelé !
14:28Mais aller nommer quelqu'un
14:30qui est dans...
14:32qui n'a même pas une...
14:34qui a plutôt une minorité,
14:36va-t-il
14:38logique ? Christian, il n'y a pas
14:40de bonne solution après le résultat
14:42des urnes. Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? D'après vous,
14:44qu'est-ce qu'il faut faire ? Alors qu'est-ce qu'il faut faire,
14:46c'est très simple, ou le Président démissionne et il ne
14:48démissionnera pas, ou alors
14:50vous cherchez une possibilité
14:52d'avoir une majorité
14:54relative sans censure
14:56pour voter le budget !
14:58Est-ce que ça vous va, ça ?
15:00Non, pas du tout !
15:02Pourquoi ça ne vous va pas ?
15:04Non, parce que si vous voulez,
15:06si vous voulez comprendre un petit peu
15:08les gens qui ont voté pour le nouveau
15:10Front Populaire,
15:12c'est pour vous appliquer
15:14un programme
15:16qui était actuel,
15:18c'est-à-dire l'augmentation...
15:20Vous avez la tête dure, il sera censuré,
15:22vous dis-je ! Alors que
15:24moi, je vous propose une solution, il n'y a pas de
15:26motion de censure qui passe ! Mais il n'y a pas de solution,
15:28ce n'est pas de la solution que le peuple
15:30veut, qu'est-ce qu'il va mettre en place ?
15:32La gauche pèse 28%,
15:34alors arrêtez, le peuple ne veut pas non plus de la gauche !
15:36Elle pèse 28%, la gauche
15:38n'a jamais été aussi faible en France depuis une éternité !
15:40Arrêtez aussi de
15:42dire des choses auxquelles vous croyez ! Ce que vous
15:44dites n'est pas vrai ! C'est-à-dire que le Rassemblement
15:46National a fait 11 millions de voix
15:48plus que le Nouveau Front Populaire,
15:50je n'y peux rien !
15:52Bah oui, avec
15:54les dénigrements et les choses qui sont
15:56arrivées... Peu importe !
15:58On fait de la politique,
16:00on joue avec les institutions
16:02pour trouver une majorité relative !
16:04Le Nouveau Front Populaire ne peut pas l'avoir !
16:06Et il y a une possibilité
16:08de l'autre camp de l'avoir !
16:10Ce qui n'est pas d'ailleurs sûr à 100%
16:12bien évidemment !
16:14On en discutera, certainement !
16:16Alors moi, ce que je dis,
16:18simplement, la 5ème
16:20République, à la limite, il faut la
16:22bannir !
16:24C'est la seule chose qui tient, la 5ème République !
16:26Heureusement qu'on l'a !
16:28Écoutez-moi,
16:30un Président, pour l'instant, il fait n'importe quoi !
16:32Mais le Président, c'est le marionnettiste !
16:34N'oubliez pas, Président !
16:36Et le Président,
16:38le Président, voilà ce qu'il dit
16:40en ce moment ! Voilà ce qu'il chante
16:42à l'Elysée, le Président !
16:44Voilà ce qu'il imagine !
16:46Marionnettiste !
16:48Marionnettiste !
16:50Marionnettiste !
16:52Non mais c'est sérieux la politique !
16:54Non mais c'est sérieux la politique !
16:56Mais oui, écoutez, sérieux !
16:58Moi je veux bien que ce soit sérieux,
17:00mais bon, ça fait 50 jours qu'on attend
17:02un Premier Ministre, donc moi j'ai le droit
17:04de chanter Pierre Bachelet, ça suffit maintenant !
17:06Oui !
17:08Musique, s'il vous plaît, monsieur Fabrice Lapi !
17:10Marionnettiste !
17:12Marionnettiste !
17:14Je défie ça,
17:16à mon destin !
17:18Tu me fais faire
17:20un tour de piste !
17:22un tour de piste !
17:24Je peux plus le regarder !
17:26Je n'en sais rien !
17:28Je n'en sais rien !
17:30Ils sont longs, les cheveux, là !
17:32Ils sont un peu longs, vos cheveux !
17:34Les idées sont longues !
17:36Oui, sur tous les cheveux, apparemment !
17:38Vous voulez que je me les fasse couper ?
17:40Non, ça va !
17:42Je propose un concept, je vous prends en photo,
17:44je la mets sur la page Facebook, et on fait un vote.
17:46Si les gens estiment que c'est trop long, vous coupez !
17:48La démocratie participative !
17:50Ça c'est vraiment maintenant, ma coupe de cheveux
17:52va être mise en sondage !
17:54Vraiment, c'est agréable !
17:56Bon, Christian,
17:58vous nous appelez d'où, Christian, déjà ?
18:00Du Calvados !
18:02Du Calvados ! Et vous habitez dans quelle ville ?
18:04Alors, à côté de Caen !
18:06Juste à côté de Caen !
18:08Et là, dans la vie, qu'est-ce que vous faites en ce moment ?
18:10Retraité !
18:12Et qu'est-ce que vous avez prévu, là, aujourd'hui,
18:14cet après-midi ?
18:16Aujourd'hui, je fais
18:18un peu de peinture !
18:20Je customise un meuble !
18:22Ah oui, c'est de la peinture artistique,
18:24ou c'est de la peinture au rouleau ?
18:26Non, non, non !
18:28Au pinceau !
18:30Et vous customisez ? Alors, moi, ça m'intéresse,
18:32la vie des uns et des autres !
18:34La vie des gens, oui, la vie des gens !
18:36Mais les gens s'en foutent de ce que je fais !
18:38Mais bon, c'est pas grave !
18:40Vous avez tort, parce que,
18:42par exemple, c'est quoi comme meuble ?
18:44Pourquoi vous le repeignez, ce meuble ?
18:46Ah, c'est un vieux meuble ancien,
18:48en chaîne,
18:50et un meuble télé. Et donc, aujourd'hui,
18:52on a retapissé, on a remis
18:54un papier plus moderne, des rideaux plus modernes,
18:56et on s'est dit, on va customiser
18:58le meuble qui
19:00est en plein milieu,
19:02Et vous avez une maison ou un appartement ?
19:04Alors, c'est un
19:06pavillon, en location.
19:08Bon, bah, écoutez,
19:10et quand vous dites
19:12on a retapissé...
19:14Après tout ça, le temps s'est pas remonté !
19:16Quand vous dites on a retapissé,
19:18c'est-à-dire avec votre épouse ? Votre compagne ?
19:20Mon épouse
19:22m'a aidé pour sélectionner
19:24le papier,
19:26pour me dire s'il y avait des défauts,
19:28si je le posais mal, mais sinon,
19:30c'est moi qui le pose. Non, je rigole !
19:32C'est ensemble, on choisit,
19:34alors, je fais
19:36la pose, tout seul.
19:38La nouvelle pinceau !
19:40Mais c'est
19:42dangereux, là-haut !
19:44Un jour,
19:46j'ai manqué de me tuer, je voulais peindre
19:48au pistolet, heureusement
19:50je m'ai loupé !
19:52C'est le pire en pire,
19:54cette émission ! J'ai rafraîchi ma discothèque,
19:56cet été, comme vous l'avez marqué !
19:58Non mais,
20:00on dépoussière tout ce qui est poussiéré !
20:02Bon,
20:04Christian, on va vous embrasser,
20:06parce qu'on vous aime beaucoup,
20:08et vous nous appelez régulièrement, mais c'est vrai,
20:10vous êtes un auditeur sympathique,
20:12et
20:14effectivement, vous avez un engagement...
20:16Pas pour mes idées sympathiques !
20:18Mais si, je les trouve sympathiques,
20:20vos idées, je sais,
20:22malheureusement, que le résultat,
20:24si on applique vos idées, ne le sont
20:26moins, mais c'est
20:28l'expérience qui nous montre ça !
20:30Vous savez ce qu'on pourrait faire ?
20:32C'est que je
20:34téléphone à Matignon,
20:36pour savoir si moi, je pouvais être
20:38Premier ministre !
20:40Tout le monde se nomme !
20:42Tout le monde se nomme !
20:46Mais à mon avis, c'est pas Matignon
20:48qu'il faut appeler, vous savez pourquoi ? Parce que celui qui
20:50décide, vraiment, il est
20:52à l'Élysée ! Et vous savez pourquoi il est à l'Élysée ?
20:54Oh non !
20:56C'est le marionnettiste !
20:58Ben oui !
21:00Donc, si vous pouvez
21:02relayer mon appel,
21:04et vous dites
21:06Christian, Premier ministre !
21:08Il n'y a pas de Christian en plus, Premier ministre, je pense !
21:10Je pense que dans l'histoire de la République,
21:12est-ce que
21:14vous êtes capable, Christian, de citer...
21:16Tiens, on va faire un jeu !
21:18Est-ce que vous êtes capable de citer
21:20tous les premiers ministres de la Vème République
21:22depuis 1958, Christian ?
21:24Et là, si vous décidez tous...
21:26Je suis pas capable !
21:28Alors là,
21:30si vous êtes capable, on vous offre
21:32un voyage à l'Île-Maurice pendant 15 jours !
21:34Non, non !
21:36J'ai déjà été à l'Île-Maurice !
21:38Donc...
21:40Bon, merci en tout cas, Christian !
21:42On va marquer une pause !
21:44Premier, Premier, Premier ministre
21:46de la Vème en 1958,
21:48c'était Michel Debré !
21:50Il l'avait fondé, Georges Pompidou !
21:52Couvre-de-Murville !
21:54Monsieur Pierre Bessemer !
21:56Et oui !
21:58C'est des noms pour vous,
22:00bon...
22:02Lointains !
22:04J'ai oublié Jacques Chabrand-Helmas !
22:06Jacques Chabrand-Helmas de la Nouvelle Société !
22:08Il disait, N'est-ce pas ?
22:10Il disait, N'est-ce pas ?
22:12Les gens à cette époque-là parlaient, et j'aimais bien,
22:14il y avait une forme d'élégance...
22:16C'était bien de dire, N'est-ce pas ?
22:18On n'a plus cette élégance, vous dites ?
22:20C'était des formules, maintenant on dit,
22:22du coup, genre, grave !
22:24Attendez, n'accusez pas les autres !
22:26Je ne dis pas genre, du coup, grave !
22:28Vous êtes influencé !
22:30Par nous, l'équipe !
22:32Oui, vous parlez...
22:34Comme dégueu !
22:36C'est vraiment, effectivement,
22:38c'est Jacouille, la fripouille !
22:4011h46 !
22:42Marianne et Justin !
22:44Et oui,
22:46nos regards sont évidemment posés
22:48sur l'Elysée, je vais vous libérer
22:50si j'ose dire, Jacques Serret,
22:52et puis, est-ce aujourd'hui ?
22:54Est-ce demain ? Mais ça serait bien, sérieusement,
22:56on ironise, mais je pense
22:58que ce serait bien que nous ayons
23:00le nom ce soir, pour tout !
23:02Vous êtes ambitieux, Bastien !
23:04Je pense que ça sera ce soir !
23:06Si je devais prendre un petit...
23:08Parce que ça commence à faire beaucoup !
23:10Ça agace !
23:12Je pense que même le Président de la République,
23:14la situation ne va pas changer demain !
23:16Je vous dis à demain,
23:18et on verra demain !

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