• il y a 7 mois
Vous avez la parole avec Félix Mathieu. Avec Pierre-Olivier Variot, président de L’Union de syndicats de pharmaciens d’officine

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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Transcription
00:00 On part dans une pharmacie, chez des pharmacies aujourd'hui.
00:04 Avec un chiffre qui interpelle 475 agressions l'année dernière dans les pharmacies en France,
00:08 soit plus d'une par jour en moyenne, une augmentation de 30% sur un an,
00:12 selon le dernier baromètre du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens.
00:16 Bonsoir Pierre-Olivier Vario.
00:18 Bonsoir.
00:19 Et merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:21 Vous êtes le président de l'union des syndicats de pharmaciens d'officine.
00:25 Par exemple, dans quel type de situation surviennent ces violences au quotidien ?
00:29 Elles surviennent dans plusieurs cas.
00:31 Le premier cas, ça va être quand on refuse la dispensation d'une ordonnance qui va être jugée frauduleuse,
00:36 ou quand on a des patients qui veulent des médicaments qu'ils n'ont pas à avoir
00:40 parce qu'ils les ont pris trop tôt et qu'on veut réguler la dispensation.
00:44 Donc ça c'est la première source.
00:45 La seconde, c'est bien sûr en cas de vol,
00:47 où il y a des agressions quand on arrive à "attraper" les voleurs.
00:50 Et la troisième, c'est des tensions qui sont là quand le patient n'arrive pas à avoir son traitement,
00:55 parce qu'il y a des ruptures et que c'est une tension légitime,
00:59 une crainte légitime du patient de se dire que peut-être ce mois-ci ou le mois prochain, il n'aura pas son traitement.
01:03 Toutes ces situations, on imagine qu'on aurait pu les rencontrer avant.
01:06 Alors comment on explique ce chiffre de +30% sur un an de ces agressions dans les officines de pharmacie ?
01:11 Alors je pense que ce chiffre est sous-estimé,
01:13 parce que beaucoup de confrères ne vont pas porter plainte auprès du conseil de l'ordre ou auprès des forces de police.
01:19 Moi j'en ai eu un la semaine dernière, il y a 15 jours, il m'a dit "mais non, ça ne sert à rien que j'y aille,
01:23 parce que de toute façon je vais perdre une demi-journée et il ne se passera rien, donc je ne vais pas faire".
01:28 On a eu une consœur qui a été agressée, qui a été frappée, qui est tombée,
01:32 dont une vertèbre a été cassée et qui s'est retrouvée six mois hospitalisée, qui est toujours hospitalisée.
01:37 La personne a été arrêtée et relâchée l'après-midi même par la justice.
01:41 Les pharmaciens nous disent "mais à quoi ça sert ?"
01:44 Donc je pense que ce chiffre est largement sous-estimé.
01:47 Et pourquoi il y a une grosse augmentation ?
01:49 Je pense qu'il y a un ras-le-bol général de plein de choses qui fait que les gens sont de plus en plus irascibles
01:56 et c'est tout de suite quand ils veulent et surtout pas entendre un non.
02:00 Je voulais vous demander, est-ce que le métier de pharmacien devient de plus en plus difficile ?
02:05 Pas seulement à cause de l'insécurité mais en général ?
02:09 Il devient de plus en plus complexe.
02:12 On nous donne de plus en plus de missions, mais ça c'est plutôt un bon signe.
02:15 Nous on est pour que les missions du pharmacien s'élargissent et qu'on puisse être de plus en plus proactif
02:21 par rapport à la santé, par rapport à la prévention des différents patients.
02:24 Vous voyez bien qu'une croix verte quand elle clignote, on peut rentrer dans une pharmacie sans aucun rendez-vous.
02:29 On peut rentrer dans une pharmacie, on trouve toujours un professionnel de santé.
02:32 Moi je suis juste à côté d'un médecin, mais quand je me dis juste à côté, le médecin est à 10 mètres de chez moi.
02:36 Quand j'ai un patient qui tombe dans la rue, il va à la pharmacie, il va pas chez le médecin.
02:39 Parce que c'est l'habitude.
02:42 Ce sont les urgences du quotidien.
02:45 C'est vrai, exactement.
02:47 Pardonnez-moi, je suis frappé, j'ignore si je suis frappé.
02:50 Sur le traumatisme que vous devez ressentir, quels sont les médicaments ?
02:54 On s'imagine que vous êtes braqué pour des questions de drogue,
02:57 mais ça peut être pour autre chose ?
02:59 Ça peut être pour des tranquillisants, des somnifères ?
03:02 Oui, pour tous ces médicaments-là.
03:04 Tous les médicaments qui ont une addiction potentielle,
03:06 il y a effectivement un risque de misusage et du coup de braquage,
03:12 peut-être pas jusque-là, mais en tout cas d'agression.
03:14 Mais il y a aussi des vols, des vols de parapharmacie, des vols de plein de choses.
03:18 Il y a des tas de vidéos qui circulent actuellement chez les confrères,
03:20 où on voit des gens se rapprocher tout doucement de la sortie,
03:23 partir avec le panier et avec 400 euros de produits dedans.
03:26 Et quand on arrive à les attraper, forcément ça fait des étincelles.
03:29 La parapharmacie, incroyable !
03:31 Ce qui est fou, c'est que les pharmaciens vont devoir avoir des portes à sas,
03:33 comme les banquiers bientôt, avec un bouton pour pouvoir leur ouvrir.
03:37 C'est dingue !
03:39 Avoir trouvé 6 mois d'hôpital avec une vertèbre cassée,
03:41 le type est libre l'après-midi même, pas gêné !
03:43 Non, non, j'imaginais pas ça !
03:45 Merci mille fois Pierre-Olivier Vario, président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'Officine.

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