• il y a 4 mois
Les Vraies Voix avec Sébastien Ménard, Priscilia Ludosky, Mathieu Hocque, François de Rugy

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• Les Vraies Voix

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-18##

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News
Transcription
00:00Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:04Et aujourd'hui, on est avec nos 4 vraies voix, exceptionnellement,
00:07puisqu'on a un ancien Président de l'Assemblée Nationale,
00:10et que le sujet a si prête.
00:12François de Rugy, ancien ministre, donc Président de l'Assemblée Nationale,
00:15et puis vous faites plein d'autres choses quand même.
00:17Il sera peut-être un jour Président de l'Assemblée Nationale,
00:20Sébastien Ménard, entrepreneur dans la fouteille et Président
00:22du comité éditorial du journal quotidien Précis.
00:26Précis Lialudovski, coautrice de Gagné,
00:28pour que la politique change vraiment nos vies,
00:30aux éditions Au Diable Vos Verts.
00:32Et puis, alors elle, si un jour elle est députée,
00:35elle ira avec un gilet jaune quand même.
00:36Il y a toujours le petit mot, il y a toujours le petit mot.
00:39C'est là que tout a commencé.
00:41Elle a failli être députée européenne.
00:42Et puis, Mathieu Hoque.
00:45Mathieu Hoque, secrétaire général du Think Tank, le millénaire.
00:48Je le vois bien, ministre des Sports à Paris.
00:50Il est bien, il est bien ce petit Mathieu Hoque.
00:51Il y aura peut-être une élection législative par an maintenant.
00:52Vous êtes validé par les voix, Mathieu Hoque.
00:54Moi, je vous aime bien, Mathieu Hoque.
00:56Allez, le coup projecteur des vraies voix.
00:59Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:03Eh bien, aujourd'hui, vous le savez, depuis 15 heures précisément,
01:05les députés siègent à l'Assemblée nationale pour élire leur présidente ou leur président.
01:10Il deviendra ou elle deviendra le quatrième personnage de l'État.
01:13Pour l'occasion, les députés voteront à bulletin secret
01:15sous la présidence du doyen d'âge, assisté par les six plus jeunes députés
01:18qui remplissent des fonctions de secrétaire jusqu'à la formation du bureau.
01:22Alors, qui sera élu en l'absence de majorité absolue?
01:24Le vote par les 577 députés s'annonce particulièrement ouvert.
01:29Il y avait six candidats officiels qu'on vous rappelle.
01:31Yael Brune-Pivet pour Renaissance, la présidente sortante.
01:34Le centriste Charles de Courson, Juliette.
01:36Philippe Juvin, Les Républicains.
01:37Sébastien Chenu, du RN.
01:39Naïma Moutchou, d'Horizon.
01:41Et André Chassaigne, PCF, qui est le candidat unique du Nouveau Front Populaire.
01:45Mais ça bouge pas mal, d'ailleurs, Frédéric.
01:47Oui, c'est bientôt, c'est le dépouillement, d'ailleurs, du deuxième tour.
01:50On vous tient au courant.
01:51Alors, parlons vrai.
01:52Le titre rayonne sur une carte de visite, un CV.
01:56L'exposition médiatique déclenche une pluie de « Oh, regarde, c'est lui ou elle »
02:00dans la rue ou au marché.
02:02L'égo s'érige en toutes circonstances.
02:04Et pourtant, avez-vous l'impression que le perchoir offre à son locataire
02:08de puissantes prérogatives?
02:10L'enjeu mobilise toutes les forces vives des partis représentés.
02:13C'est la question coup de projecteur en ce jour d'élection à l'Assemblée nationale.
02:18Alors, l'identité du président de l'Assemblée nationale est-elle majeure,
02:23stratégique, symbolique ou anecdotique?
02:26Et c'est stratégique qu'il emporte à 31%.
02:28Ensuite, anecdotique à 29%, symbolique à 25% et majeure à 15%.
02:34Sébastien Ménard, je vous sens chaud pour répondre,
02:38donner votre vision de cette question.
02:41La vision, c'est que, et je parle sous le contrôle du président de Rugy,
02:45je fais exprès de dire président de Rugy.
02:47On est président à vie.
02:48Vous avez, on peut vous appeler président Rugy encore, si vous voulez.
02:52Mais de fait, moi, je ne suis pas très attaché au titre.
02:56Surtout quand on ne l'est plus.
02:57Mais à l'Assemblée nationale, le personnel de l'Assemblée,
02:59quand je les croise, ils continuent à m'appeler comme ça.
03:03Non, puis moi, si je sors avec vous, par exemple, je dis bonjour,
03:05monsieur le président, parce que ça me fait bien.
03:06Ça veut dire, vous êtes avec le président.
03:07Il ne faut pas grand-chose à Brunel.
03:12Ce qu'il faut quand même rappeler, puisque François de Rugy est modeste,
03:15c'est que le président de l'Assemblée nationale en France
03:20est la quatrième personnalité de l'État.
03:21Donc dans l'ordre, le président numéro deux,
03:24la plupart des gens pensent que c'est le premier ministre.
03:26C'est le président du Sénat en trois premiers ministres,
03:28en quatre présidents ou présidents de l'Assemblée nationale.
03:31Donc, ce n'est pas rien.
03:32Ce n'est pas rien.
03:33La France, ce n'est pas la Hongrie.
03:36La France, ce n'est pas l'Italie.
03:38La France est l'une des...
03:40Ce n'est pas le Liechtenstein, par exemple, non plus.
03:42On ne va pas se fâcher avec tous nos voisins.
03:45Il faut quand même rendre à la France ce qui est la France.
03:50C'est-à-dire que ce n'est pas rien.
03:53C'est-à-dire qu'être celui qui est le garant
03:59du bon fonctionnement de la démocratie,
04:02le Parlement, c'est une très, très, très, très grosse partie
04:06du processus, de la mécanique, du mécano-démocratique français.
04:11Ce n'est pas rien. Ce n'est pas neutre.
04:12Donc effectivement, ce qui est en train de se jouer
04:14pendant que nous discutaillons ici,
04:18chez Sud Radio,
04:19est important à l'Assemblée nationale.
04:21Vous avez, évidemment, trois visions.
04:24Parce que c'est de ça qu'est en train de se passer.
04:26Vous avez trois visions du monde
04:29de l'ordonnancement démocratique
04:32et du jeu politique français
04:34qui s'opposent aujourd'hui.
04:36Vous avez à la croix la Corse.
04:38Et donc il faudra quelqu'un qui trouvera...
04:40On continue le...
04:42Je ne sais pas, moi tout seul ?
04:44Non, non, non.
04:46Justement, tiens, François de Rugy,
04:49sur l'importance de ce poste dans l'architecture de l'État,
04:52qu'est-ce que vous pouvez nous dire, justement ?
04:54Vous aviez du pouvoir ?
04:56Encore une fois, le Président de l'Assemblée nationale,
04:58ce n'est pas le Premier ministre,
05:00il ne dirige pas un gouvernement, et il ne faut surtout pas confondre.
05:02Et ça, je pense que c'est important
05:04parce que dans la période que nous vivons,
05:06s'il y a une façon de s'en sortir,
05:08c'est en respectant scrupuleusement
05:10la Constitution et les pouvoirs de chacun.
05:12Et le Président ou la Présidente de l'Assemblée nationale,
05:15il est le garant du bon fonctionnement de l'Assemblée,
05:17c'est ce qui peut paraître une formule bateau.
05:19Oui, c'est ça, on ne voit pas trop ce que ça représente.
05:21Et puis, les gens voient souvent, il faut le dire,
05:23un peu les honneurs, le titre,
05:25quatrième personnage de l'État. D'ailleurs, souvent, les gens me disaient
05:27vous êtes le deuxième. C'est-à-dire qu'en fait, les gens voient
05:29le Président de l'Assemblée nationale comme plus haut qu'il est dans l'ordre
05:31protocolaire parce qu'il est élu au suffrage universel direct.
05:33À la base, c'est un député, contrairement aux autres.
05:35Mais surtout, au-delà
05:37de cet honneur
05:39qui est fait à une personne d'être élu Président de l'Assemblée nationale,
05:41et évidemment, il y a le prestige
05:43de l'Assemblée, l'hôtel de la CED, etc.,
05:45il faut surtout retenir
05:47qu'il y a tout un travail invisible
05:49du grand public, qui est
05:51qu'il faut veiller à ce que
05:53l'ordre du jour soit bien tenu,
05:55que les services de l'Assemblée nationale,
05:571300 fonctionnaires et contractuels,
05:59le budget de l'Assemblée nationale, plus de 600 millions d'euros
06:01tous les ans,
06:03le Président de l'Assemblée nationale ne le fait pas tout seul,
06:05il le fait avec le bureau de l'Assemblée, il le fait avec trois
06:07casteurs qui sont trois députés
06:09qui ne doivent pas être tous du même groupe,
06:11et qui gèrent le budget, qui gèrent les moyens financiers,
06:13les bâtiments, ça a l'air de rien,
06:15mais les bâtiments de l'Assemblée nationale,
06:17entre le bâtiment historique,
06:19Palais-Bourbon, qui n'a pas du tout été fait pour ça au départ,
06:21qu'il faut sans cesse entretenir, qu'il faut sans cesse
06:23réinvestir, les bâtiments à côté,
06:25parce que sinon on ne peut pas loger tous les députés
06:27correctement, on ne peut pas leur donner un bureau, là actuellement
06:29les députés arrivent, ils n'ont pas de bureau, il va falloir
06:31leur attribuer à chacun un bureau, il faut veiller à tout cela,
06:33ça ne se fait pas comme ça d'un claquement de doigts.
06:35Et évidemment l'ordre du jour, et évidemment la police
06:37des séances, parce qu'il faut bien parler, là, de quelque chose
06:39qui est assez connu. Vous aviez un côté un peu animateur radio,
06:41quoi, d'une certaine manière. Oui, surtout, on m'avait
06:43dit, moi, que j'étais un maître d'école avec...
06:45Qui tapait sur les doigts !
06:47Qui tapait sur les doigts des ministres, d'ailleurs,
06:49aussi, moi on m'avait surnommé, c'était L'Express
06:51qui m'avait surnommé le Serial Cooper, puisque je coupais
06:53la parole aux ministres qui dépassaient
06:55le temps par an. Ah, j'essaye, j'essaye,
06:57j'essaye voir ça.
06:59Priscilla Ludowski ? Non, mais je trouve intéressant
07:01d'expliquer comment ça se passe en coulisses, parce qu'on a ce
07:03spectacle qu'on voit
07:05à la télé et
07:07sur les réseaux sociaux, de moments clés
07:09comme ça, comme je coupe la parole ou je passe la parole
07:11ou voilà, les petits coups d'éclat, etc. Mais je trouve que
07:13c'est intéressant de faire beaucoup de pédagogie sur
07:15la manière dont ça se passe en interne, et
07:17dire ce que ça représente la fonction. Je pense que moi,
07:19j'aurais répondu au sondage à mi-chemin entre
07:21symbolique et stratégique. Stratégique pour la
07:23période politique actuelle, et symbolique
07:25pour ce que représente la fonction lorsqu'on
07:27est éloigné et qu'on sait pas comment ça se passe en coulisses.
07:29Là, les gens de gauche se battent pour avoir un président
07:31de gauche. Ça veut bien dire que ça leur donne
07:33quelques prérogatives. C'est pour ça que je parle de stratégie,
07:35parce que le moment politique actuel fait que
07:37je pense pas que ce sera anecdotique,
07:39justement, au contraire, de
07:41choisir une personne issue d'un groupe ou
07:43d'un autre. Mathieu Hoque, on peut revenir
07:45un petit peu sur les conséquences de cette élection
07:47et de l'importance aussi de ce rôle
07:49du président de l'Assemblée nationale,
07:51sur les futures décisions
07:53législatives, en fait, tout bêtement, du pays.
07:55Tout à fait. La présidence de l'Assemblée nationale
07:57est très stratégique. Enfin,
07:59pour répondre à votre question, elle est véritablement stratégique,
08:01notamment dans la période actuelle, parce
08:03qu'en fait, quand on regarde l'histoire de la Vème République,
08:05le président de l'Assemblée nationale est issu du
08:07groupe qui arrive à la majorité
08:09du coup à l'Assemblée nationale, et qui est donc
08:11de la même couleur politique, soit du président de la République,
08:13c'est le cas du fait majoritaire, soit
08:15du Premier ministre en cas de cohabitation.
08:17Donc, pour tous les acteurs, la présidence
08:19de l'Assemblée nationale est ultra stratégique.
08:21Pour Emmanuel Macron, c'est de savoir
08:23en fait quel va être le barycentre
08:25de cette Assemblée nationale.
08:27Est-ce qu'elle penche plutôt vers le Nouveau Front
08:29populaire, si par cas le Nouveau Front populaire
08:31arrive à avoir la présidence de l'Assemblée nationale, ou
08:33est-ce qu'elle penche plutôt vers une coalition
08:35de droite, centre droit, voire
08:37un peu plus à droite, en fonction des résultats
08:39de la présidence de l'Assemblée nationale, puisque
08:41le président de l'Assemblée nationale, ou la présidente,
08:43va pouvoir donner le barycentre
08:45politique de l'Assemblée nationale. Le deuxième
08:47élément, c'est qu'il est hyper important
08:49et hyper stratégique pour les blocs,
08:51les différents blocs. Il y a une lutte
08:53aujourd'hui acharnée entre le bloc du Rassemblement national,
08:55on a bien compris qu'il ne pouvait pas avoir la présidence
08:57de l'Assemblée nationale, mais entre le bloc du
08:59centre, on va dire le bloc central, et
09:01le bloc de gauche, pour pouvoir justement être
09:03en capacité de nommer, de proposer un Premier
09:05ministre Emmanuel Macron. Donc oui, la présidence de l'Assemblée
09:07nationale est très stratégique pour
09:09le président de la République et pour les différents
09:11partis. Bon, alors les vrais voix, les auditeurs
09:13de Sud Radio sont très
09:15en attente du résultat.
09:17Et jamais peut-être une élection
09:19n'a été aussi incertaine. Alors, peut-être
09:21rapidement chacun, un pronostic,
09:23une tendance, Sébastien Ménard ?
09:25Je pense que
09:27le bon sens,
09:29le bon sens devrait l'emporter.
09:31C'est quoi le bon sens ?
09:33Là, c'est plus un pronostic,
09:35c'est un avis.
09:37On a la nupèce
09:392.0, elle est au taquet de ce qu'elle peut
09:41obtenir en
09:43matière de voix.
09:45Ils sont à 200 voix.
09:47Je n'imagine pas
09:49que quelques collègues ou anciens collègues
09:51macroniens, venus
09:53de la gauche, donnaient
09:55un blanc sain à ce
09:57candidat communiste.
09:59Chassaigne.
10:01Je n'y crois pas.
10:03On a Horizon
10:05qui a porté une candidature.
10:07On a les LR
10:09qui ont porté une candidature.
10:11Il est, Elliot,
10:13assez indépendant avec Charles Amédée de Courson.
10:15Il est, à mon avis,
10:17très probable
10:19qu'au troisième tour, ces différentes
10:21candidatures se
10:23reportent sur...
10:25Sébastien, il y a des résultats.
10:27Priscilla Ludovsky.
10:29Vous m'envoyez le message et ça commence par Ludovsky.
10:31Allez-y,
10:33vous les avez.
10:35Je les donne.
10:37Yael Brome-Pivet, pour l'instant, au deuxième tour,
10:39210. André Chassaigne,
10:41202. Sébastien Chenu,
10:43143. Charles de Courson,
10:4512. Philippe Juvin,
10:471.
10:49Il y en a un qui ne veut rien lâcher.
10:51Mais ce n'est pas Philippe Juvin
10:53qui a voté pour lui-même.
10:55En conclusion, François de Rugy ?
10:57Yael Brome-Pivet passe en tête
10:59parce qu'elle a su rassembler davantage
11:01au-delà de son groupe
11:03qui ne fait que 100 voix.
11:05C'est intéressant.
11:07Après, j'ai dit quelque chose
11:09aux auditeurs.
11:11Si tu es réélu,
11:13il faut aussi que tu prennes ton indépendance.
11:15Tu prennes ton indépendance
11:17par rapport à ta famille politique d'origine
11:19pour que tu sois vraiment au-dessus de la mêlée.
11:21Symboliquement, ne sois plus dans aucun groupe
11:23à l'Assemblée nationale. C'est ce qui se fait en Grande-Bretagne.
11:25Et ça permet d'être au-dessus de la mêlée.
11:27Et il va falloir être au-dessus de la mêlée.
11:29D'avoir un président ou une présidente au-dessus de la mêlée
11:31parce que la mêlée va être très tumultueuse.
11:33Merci beaucoup. Les vrais voix, on vous rappelle
11:35pour nos auditeurs. François de Rugy,
11:37vous êtes notamment ancien ministre et président de l'Assemblée nationale
11:39mais vous faites plein d'autres trucs, on l'a dit.
11:41Sébastien Ménard, vous êtes entrepreneur dans la foodtech.
11:43Président du comité éditorial du journal
11:45Quotidien Presse Libre.
11:47Priscilla Ludovico, autrice de Gagné pour que la politique
11:49change vraiment nos vies aux éditions Audiabo Vert.
11:51Et Mathieu Hoque, secrétaire général
11:53du Think Tank le Millénaire.
11:55Merci à vous tous.
11:57Merci. Thomas Binet.
11:59Oui, c'est Thomas Binet qui arrive, puis après tout de suite l'info.

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