• il y a 6 mois
Débat avec Céline Pina et Guillaume Bigot

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-12##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Benjamin Gleize.
00:05Et avant de rejoindre Jean-Jacques Bourdin et son invité Antoine Bassebous, associé de Forward Global,
00:09directeur de l'Observatoire des PIE Arabes, on poursuit, on continue, on termine sur ces débats,
00:14dites-le franchement Guillaume Migaud et Céline Pina.
00:17On va revenir sur cette décision du Conseil constitutionnel hier,
00:20qui a décidé de censurer tout simplement le projet de référendum d'initiative partagée,
00:25le RIB comme on l'appelle, qui a été présenté par les LR à propos d'une demande de référendum
00:29sur l'immigration. Céline Pina, vous avez entendu, c'était l'idée topolitique tout à l'heure de Guillaume.
00:34Alors, sur cette censure de la part du Conseil constitutionnel,
00:37est-ce qu'on peut parler d'une forme de désaveu démocratique,
00:41ou d'une simple manœuvre politique de la part des Républicains ?
00:44Alors l'un n'empêche pas l'autre, c'est-à-dire qu'une manœuvre politique
00:48peut vous prouver que vous êtes dans une situation de désaveu démocratique
00:52et c'est même à ce moment-là que la manœuvre politique atteint peut-être
00:56une dimension intellectuelle vraiment intéressante.
00:59Qu'est-ce qui s'est passé dans cette histoire ?
01:01Ça montre l'impossibilité, vous savez, il y a une phrase qui était très drôle,
01:05c'est, on dit que Bismarck, qui a créé les retraites en Allemagne,
01:10aurait posé la question aux techniciens qui étaient en train de mettre en œuvre ça,
01:14en disant, qu'est-ce que je dois faire pour que jamais personne ne la touche ?
01:18À quel âge dois-je la mettre pour que personne ne la touche ?
01:20Et bien là, c'est à peu près la même chose, c'est-à-dire qu'on a créé un outil
01:24de démocratie directe censé réparer la rupture du lien de confiance
01:28entre gouvernant et gouverné, et on l'a fait de telle manière
01:32qu'il soit absolument inutilisable.
01:34Le seul problème, c'est que, riprojeté par le Conseil constitutionnel,
01:39après riprojeté par le Conseil constitutionnel,
01:41le sentiment, c'est que dans le fond, la souveraineté du peuple,
01:45personne n'en a rien à faire.
01:47Le seul problème, c'est que c'est le principe de légitimité de notre pouvoir.
01:51Donc si aujourd'hui, le RIP devient un pouvoir impossible à exercer
01:55et un leurre que l'on a donné, à ce moment-là, on ruine encore plus
01:59la confiance qu'on espérait recréer à l'aide de cet outil.
02:03On marche vraiment sur la tête.
02:05Guillaume, c'est ce que vous disiez, sur ce RIP, très clairement,
02:09c'est un outil très difficile, voire impossible à utiliser,
02:13à mettre en place.
02:15Oui, ça a été conçu pour ça.
02:18Et cette question, au fond, du gouvernement des juges,
02:21mais il y a d'autres mécanismes de déshabillage ou de neutralisation
02:24de la volonté populaire, la mondialisation en est un,
02:27la construction européenne en est un autre,
02:29et en général, tout ça est bien bouclé par le gouvernement des juges.
02:32Ça a démarré il y a déjà très longtemps.
02:34Sur l'immigration, c'est le fameux arrêt JISTI de 1978 du Conseil d'État.
02:39C'est-à-dire que là, il n'y avait pas de référendum,
02:41mais enfin, le gouvernement légitimement élu,
02:44le président de la République, en l'occurrence Giscard d'Estaing,
02:46avait compris qu'alors qu'il n'y avait plus de croissance économique,
02:49c'était quand même un peu bizarre de faire venir de plus en plus d'immigration.
02:52Donc, il a essayé de stopper ça.
02:53Et là, tout de suite, les juges ont dit non, non, non,
02:55parce que le regroupement familial,
02:58c'est un principe qui est absolument incontournable
03:02et vous n'avez pas le droit d'aller contre.
03:04Bon, ça a été confirmé par le Conseil constitutionnel,
03:06par les cours européennes, etc.
03:08Mais la neutralisation de ce que veut le peuple,
03:10ce que veut une majorité du peuple, parce que l'immigration, par exemple,
03:13ce n'est pas quelque chose qui divise l'opinion.
03:15Le Rassemblement national ou les gens qui se mettent là-dessus
03:18n'ont pas toute l'opinion derrière eux.
03:19Mais si vous interrogez les gens en dehors de toute qualification politique
03:22en disant est-ce que vous êtes pour ou contre un référendum,
03:24vous vous rendez compte que 70% des gens veulent un référendum.
03:27Donc, là, ils ont l'air de découvrir les LR tel le ravi de la crèche
03:32que ça fait depuis 1978 que cette question est neutralisée par les juges.
03:37Et ce n'est pas la seule question neutralisée par les juges.
03:39Il y a enfin une politique politicienne aussi.
03:41On fait planer très clairement la menace qui existe.
03:45Motion de censure sur le gouvernement, c'est ça.
03:48Un pouvoir faible déclenche la prédation.
03:51Et quand ce pouvoir faible est incapable de recréer un lien de confiance
03:54avec son peuple, les prédateurs se multiplient.
03:57Céline Pinard, Guillaume Bigaud, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
04:01Un grand merci pour votre fidélité tout au long de cette semaine
04:04au grand matin de Sud Radio.
04:05Et puis un grand merci aussi, j'en profite, à toutes les équipes
04:08qui ont œuvré justement pour que ce grand matin vous accompagne
04:12tout au long de cette semaine sur Sud Radio.
04:14Dans un instant, vous le savez, c'est Jean-Jacques Bourdin que vous retrouverez,
04:16son invité ce matin, 8h30-9h, Antoine Basbous, associé de Forward Global,
04:20directeur de l'Observatoire des Pays Arabes.
04:23Très bonne journée à tous sur Sud Radio.

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