Le gérant d'une boutique Geox à Strasbourg est la cible de menaces de mort sur les réseaux sociaux après avoir refusé à une intérimaire de venir travailler en portant le voile. Avait-il le droit de refuser l'intérimaire voilée ? Que dit le code du travail ?
Charles-Elie Martin Avocat en droit du travail est l'invité de RTL Bonsoir!
Regardez L'invité de RTL Soir avec Vincent Parizot du 12 avril 2024
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00:00 En plus, adolescents, notre vie sociale est remplie de relations à distance
00:05 parce que quand on quitte l'école,
00:07 on arrive bien à imaginer que tout se passe derrière les écrans.
00:11 Mais oui, c'est terrifiant parce que, pour une raison simple,
00:15 on sent que les outils qui sont à nos dispositions ne sont pas très sains.
00:18 Voilà, discuter avec d'autres, échanger avec ses semblables,
00:22 ça pourrait être quelque chose de très fécond,
00:24 mais on sent bien que l'outil, là, il est surtout fait pour capter notre attention,
00:29 pour exalter les différences, c'est pour ou contre, c'est l'offense,
00:36 voilà, et ça, c'est plus dérangeant.
00:39 Mais on est tous pris à ce piège.
00:43 - Merci beaucoup Arthur Théboul, chanteur de Faux Chatterton,
00:47 poète et surtout ambassadeur du quart d'heure de Lecture Nationale.
00:50 Vous avez un bel ambassadeur, Régine Hachondeau,
00:53 vous êtes la présidente du Centre National du Livre.
00:56 On a longtemps dit que les écrans n'allaient pas tuer les livres,
00:59 que les deux pouvaient cohabiter, on s'est complètement trompé ?
01:02 - Je pense qu'on a cru à une utopie, à l'utopie d'Internet,
01:05 comme un monde merveilleux qui allait être juste à nos pieds
01:08 pour nourrir notre imaginaire, nos connaissances, notre savoir,
01:11 faire disparaître les frontières, et puis on se rend bien compte
01:14 qu'on est enfermé dans des algorithmes extrêmement bien faits par les gaffes femmes,
01:18 pour capter l'attention, pour surtout pas développer la connaissance,
01:22 et surtout pas développer le sens de la nuance.
01:25 Sauf si on est déjà très construit, très éduqué,
01:27 et que là on peut effectivement faire le tri.
01:29 Alors, juste, peut-être un tout petit mot,
01:31 le quart d'heure de lecture, il existe déjà dans l'éducation nationale.
01:35 - C'est systématique ? - Non.
01:36 - Voilà, Emmanuel Macron a l'impression, volant, systématique.
01:40 - Voilà, mais je voulais rendre à l'éducation nationale
01:42 le fait que beaucoup d'établissements le font,
01:44 que d'ailleurs les enseignants qu'ils pratiquent disent que ça change
01:46 très vite l'attitude de l'enfant dans le rapport au livre et à la lecture,
01:50 en deux mois à peine,
01:51 que c'est un temps calme, l'enfant choisit son livre,
01:54 donc il n'y a pas ce côté obligatoire un quart d'heure d'être calme,
01:57 mais pas "je vous impose de lire tel livre",
02:00 ce qui est très bien, parce qu'il faut cultiver, y compris à l'école,
02:04 l'idée du livre plaisir.
02:05 Et c'est donc avec l'éducation nationale qu'on a créé
02:08 le quart d'heure de lecture nationale,
02:10 et je remercie Arthur, Pomme, Moctar, Ramoudi, Anne-Laure Bondou
02:15 d'avoir été des ambassadeurs, extrêmement investis.
02:17 - Mais on a bien compris, et vous étiez avec Emmanuel Macron
02:21 lorsqu'il a annoncé cette initiative d'ampleur,
02:24 alors il n'en a pas parlé dans le détail,
02:26 mais il parle lui-même d'une initiative d'ampleur pour la lecture,
02:30 en raison notamment de cette étude de l'Ipsos
02:32 qui est terrible sur le temps passé avec un livre,
02:34 et il est clairement question de généraliser,
02:39 donc de rendre un petit peu obligatoire ce quart d'heure de lecture.
02:43 Est-ce que vous vous y êtes favorable ?
02:45 - Ah bon, je pense qu'un quart d'heure de lecture sanctuarisée
02:48 pour les enfants à l'école primaire,
02:52 et même plutôt d'ailleurs à la maternelle,
02:54 car même s'ils ne lisent pas, les enfants adorent toucher le livre,
02:57 on a la chance de la sensualité du papier,
03:00 ce qui n'était pas le cas des disques par exemple.
03:02 - Vous voulez dire que pour certains élèves,
03:04 c'est quasiment la seule occasion de toucher un livre ?
03:06 - Ah, je pense que le livre n'est pas dans tous les foyers,
03:09 n'est pas dans toutes les familles,
03:11 les parents n'ont pas tous le temps de lire un conte
03:13 avant que l'enfant ne s'endorme,
03:15 beaucoup de nos jeunes s'endorment avec leur portable,
03:18 s'endorment avec une tablette sur un jeu vidéo,
03:21 et d'ailleurs ne dorment pas.
03:22 - Et dans votre étude, je crois que 18% disent
03:24 "mes parents ne lisent jamais".
03:26 - Tout à fait, parce qu'ils regardent aussi leur portable,
03:29 et donc nous avons tous aussi en tant qu'adultes,
03:31 avec enfants, une responsabilité et une valeur d'exemple.
03:36 Je ne veux pas non plus culpabiliser les parents,
03:38 parce que c'est quand même difficile d'élever des enfants,
03:40 j'en sais quelque chose,
03:42 mais il est évident que le modèle des adultes
03:45 qui passent du temps avec les enfants
03:48 doivent être conscients de cela.
03:50 - Vous n'en savez pas plus sur cette initiative d'ampleur ?
03:54 - Non, pas aujourd'hui, je n'en sais pas plus.
03:56 - Eh bien vous reviendrez quand le président aura affiné.
04:00 - Très très volontiers.
04:01 - Mais je m'en réjouis.
04:03 - Régine Atschandot, présidente du Centre National du Livre.
04:07 - Merci à vous.
04:08 - Une courte pause, dans un instant,
04:10 évidemment, notre invité pour tout comprendre,
04:12 et on va essayer d'y voir plus clair dans cette affaire
04:15 du magasin Géox de Strasbourg.
04:17 A tout de suite.
04:19 RTL Bonsoir
04:20 Vincent Parézot, Agnès Bonfillon, Mathias Lugin
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