Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il rend hommage à Marcel Pagnol pour les 50 ans de sa mort, avec son petit-fils Nicolas Pagnol.
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00:00 - Europe 1 - Pascal Proévou
00:02 Il est 12h14, les 50 ans de la mort de Marcel Pagnol, la gloire de mon père, Fanny, la femme du boulanger,
00:08 Jean de Floret, le château de ma mère, ma non des sources.
00:10 Le 18 avril 1974, l'académicien, écrivain, cinéaste s'est éni à Paris, loin de sa Provence natale.
00:17 Aujourd'hui un hommage lui sera rendu au cimetière de la Treille, à l'est de Marseille où il est enterré.
00:22 Un nouveau buste de l'auteur sera inauguré à Aubagne, sa ville natale.
00:27 Nous sommes avec Nicolas Pagnol. Bonjour Monsieur Pagnol.
00:30 - Bonjour Pascal Proé. - Et merci d'être avec nous, vous êtes petit-fils de Marcel Pagnol.
00:35 Je disais ce matin, votre grand-père est unique, je pense, dans l'histoire de la littérature, du théâtre et du cinéma français
00:42 puisque précisément il a touché à trois choses.
00:44 Je crois que personne n'a fait ça, c'est-à-dire auteur de théâtre, et quel auteur de théâtre,
00:49 cinéaste, metteur en scène, et quel metteur en scène, et puis littérature.
00:53 C'est-à-dire que "La gloire de mon père", "Manon des Sources", tous ces romans qu'il a écrits.
00:58 Je ne crois pas qu'il y ait un exemple, comme votre grand-père, de cela dans l'histoire artistique française.
01:05 - Non c'est vrai, c'est un exemple assez unique.
01:10 Alors on pourrait peut-être penser à Cocteau aussi, mais sans doute avec moins de succès au théâtre.
01:16 Mais c'est quelqu'un qui aimait avant toute chose créer des personnages, parler de sa région,
01:23 et le mode d'expression lui importait peu.
01:26 Avec bonheur, il a eu du talent dans tous les médias qu'il a pu utiliser.
01:33 - Et il est très présent évidemment dans notre imaginaire parce qu'il représente aussi une France,
01:39 j'allais dire une France de carte postale, une France marseillaise,
01:44 une France avec des valeurs qui étaient très fortes à l'époque, d'amour, de transmission,
01:52 avec ce professeur en primaire qui était votre grand-père.
02:00 Le père de Marcel Pagnol était professeur, c'est bien ça, instituteur d'ailleurs.
02:04 Le mot, ce n'était pas professeur, instituteur.
02:07 - Oui, il était instituteur, il avait des petites classes,
02:10 et puis comme ça se faisait souvent à l'époque, il avait même plusieurs niveaux dans sa classe.
02:15 Et Marcel s'inscrit totalement dans cette grande tradition des hussards noirs de la République,
02:20 des instituteurs de la Troisième République, et Marcel deviendra professeur.
02:26 Donc l'ascenseur social a marché, son père est ravi.
02:30 Mais comme vous le disiez effectivement, Marcel c'est avant tout des thématiques
02:34 qui sont non pas modernes mais intemporelles, l'amitié, la fidélité, le respect, la concorde,
02:41 l'amour de la nature et l'entraide.
02:44 Je crois que ça fait du bien à tout le monde, et c'est pour ça qu'il est toujours lu,
02:47 il est toujours regardé, il est toujours autant aimé.
02:49 - Avant évidemment de parler et d'écouter, pourquoi pas, Marcel Pagnol,
02:53 on revient sur cette polémique qui vous oppose depuis l'été dernier,
03:00 avec le président des sociétés gestionnaires des droits des œuvres que vous êtes,
03:05 à la municipalité de gauche de Marseille.
03:08 Je crois que, j'en suis sûr même, on vous a refusé de renouveler le contrat de gestion du château de la Busines,
03:15 dit le château de ma mère, qui est situé dans l'est de la ville entre Bagne et Alloches.
03:20 Où est-ce qu'en est cette affaire aujourd'hui ?
03:24 - Cette affaire est entre les mains de la justice pour différentes plaintes.
03:28 La première pour injure publique, diffamation, la deuxième pour menace directe,
03:32 et une troisième plainte est à l'étude pour conflit d'intérêts, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
03:39 Mais c'est vraiment histoire de savoir si, par hasard, dans la procédure de renouvellement de l'EDSP,
03:46 ce genre de choses auraient pu arriver.
03:49 - Nicolas Pagnol est avec nous, il est le petit-fils de Marcel Pagnol.
03:52 Moi parfois, il y a quelque chose, si j'étais producteur, que je ferais, je ferais un bille au pic Marcel Pagnol.
03:57 Parce que ça serait l'occasion, dans ce bille au pic, d'écouter des scènes,
04:03 d'imaginer des tournages, de faire revivre des tournages,
04:08 et d'entendre le son, la couleur de Pagnol.
04:12 Je ne sais pas si c'est un projet ou pas, ou si ça a été...
04:15 On vous a approché pour faire ça, Nicolas Pagnol, mais je trouve que ce serait une idée formidable.
04:19 - C'est en cours de production, nous sommes en train de produire un très beau bille au pic d'animation,
04:25 réalisé par Sylvain Chomé, qui a déjà fait "Les triplettes de Belleville" ou "Lysionniste",
04:29 un film d'animation pour le cinéma, qui reviendra sur toute la vie de Marcel Pagnol,
04:33 et qui s'appelle "Marcel et Monsieur Pagnol",
04:36 car le pitch, en fait, de ce bille au pic, c'est un Marcel Pagnol vieillissant,
04:42 qui couche sur son manuscrit la première phrase de "La gloire de mon père",
04:47 "Je suis né dans la ville de Bagne-Couronne et de Chèvre, au temps des derniers chèvriers",
04:50 et son double, enfant, tombe de la bibliothèque,
04:53 et il lui fait attention, ne raconte pas n'importe quoi,
04:55 parce que partout où tu as été, j'ai été moi aussi avec toi,
04:58 et en définitive, le subtexte de tout le scénario,
05:02 c'est à quel point notre enfance nous guide-t-elle tout au long de notre vie.
05:07 - Ça c'est sûr, c'est aussi l'écrivain de l'enfance, vous avez bien raison de le dire, Marcel Pagnol.
05:11 Alors je voudrais qu'on l'écoute, on est en janvier 1973, et il est au micro d'Europa.
05:17 - La Provence intéresse prodigieusement les Parisiens,
05:20 qui y a-t-il sur la côte d'Azur, tous les ans ?
05:24 C'est un flot de Parisiens qui viennent passer 2 ou 3 mois,
05:27 tout le temps qu'ils ont de libre, en Provence,
05:30 à cause de notre climat, à cause de la mer,
05:34 à cause du ski, de la montagne.
05:38 Alors c'est ça qui est merveilleux sur la côte d'Azur,
05:41 qui était une très riche partie de la Provence,
05:44 c'est que moi j'ai une petite propriété,
05:48 je suis à 2 km de la mer, à 3 km de la montagne,
05:52 et je peux aller prendre mon bain et monter faire du ski,
05:56 à 20 km.
05:59 C'est pour ça que c'est un département miraculeux.
06:01 - C'est un département miraculeux.
06:03 Un autre souvenir, on est cette fois le 5 août 1961,
06:08 il est avec Jacques Médecin,
06:10 et il s'exprime sur l'adaptation américaine de la trilogie.
06:15 Marcel Pagnol, dites-moi un peu quelle est la raison de votre présence à la Victorine aujourd'hui ?
06:19 - Eh bien je viens avec mon ami Logan,
06:22 et le directeur de production Ben Kadish,
06:24 qui ont fait le film Fanny,
06:27 qui est tiré de la trilogie marseillaise.
06:29 Le film vient de passer en Amérique avec un succès très considérable,
06:33 seulement nous préparons la version française.
06:36 - Quand vous avez vu votre enfant en anglais,
06:38 qu'est-ce que ça vous a fait comme effet ?
06:39 - Ça m'a fait un très grand plaisir, n'est-ce pas ?
06:42 Tout le monde croit que Marius est une pièce extrêmement locale.
06:45 On joue Marius en Allemagne depuis 30 ans,
06:48 et en Amérique la pièce n'avait jamais marché.
06:51 La pièce avait été un four sinistre.
06:53 Monsieur Logan en a fait une musical comedy,
06:56 et ça a été un très grand succès qui a duré entre 3 et 4 ans.
06:59 - Marius, César, Fanny, c'est évidemment intact,
07:03 et on peut revoir que c'est des comédiens
07:05 qui ont baigné parfois notre enfance,
07:07 parce qu'ils étaient très présents dans les années 70.
07:09 On voyait souvent ces films de Marcel Pagnol,
07:12 donc c'était Charpin, c'était M. Brun,
07:15 alors je ne sais pas comment c'est appelé M. Brun,
07:17 je l'appelle M. Brun.
07:18 - Robert Batié.
07:19 - Voilà, c'était Rému qui était très présent,
07:22 c'était Madeleine... Madeleine Osey...
07:25 - Pardon ?
07:27 - Orane de Mazis.
07:30 - Orane de Mazis, oui, effectivement, je déforme le nom.
07:33 - Jacqueline Pagnol, ma grand-mère, Manon des Sources.
07:35 - Alors Jacqueline, effectivement, qui est magnifique,
07:37 d'ailleurs, Manon des Sources, mais il y avait Rélis,
07:39 il y avait tous ces comédiens, Rému, je l'ai dit,
07:42 et évidemment Pierre Frenet.
07:44 Je m'appelle Pierre Frenet, qui parlait comme ça.
07:47 - Bon, je m'appelle Pierre...
07:48 - On va pas s'en empêcher, hein ?
07:50 - Mais c'est des comédiens extraordinaires,
07:53 la scène du Pitalug est une scène que vous pouvez voir,
07:57 revoir et revoir encore,
07:59 et c'est la même magie.
08:02 Donc je vous propose d'écouter "Tu me fends le cœur".
08:05 - Tu me surveilles comme si j'étais un tricheur.
08:07 Tu me fais ça à moi, un camarade d'enfance à toi.
08:10 Merci.
08:11 - Je te fais de la peine.
08:12 - Non, tu me fais plaisir, tu me fais plaisir,
08:14 tu me surveilles comme si j'étais un sévéran,
08:15 un bandit de grand chômage, toi, merci.
08:17 Tu me fends le cœur, hein ?
08:18 - Oh, allons, César !
08:20 - Pas de César, tu me fends le cœur.
08:23 Tu me fends le cœur !
08:25 Tu me fends le cœur !
08:29 Oh !
08:30 Alors, on ne se voit plus, non ? Qu'est-ce qu'on fait ?
08:32 A moi, il me fend le cœur, à toi il se fait rire, à toi il se fait rire !
08:35 Oh ! Très bien !
08:37 T'es curieux, hein ?
08:39 - Charpin, je citais, et je regardais les dates de naissance et de mort.
08:46 Ce sont des gens qui sont décédés souvent très tôt.
08:49 Charpin, il est mort, il avait 57 ans, Nicolas Pagnol.
08:52 - Oui, c'était des personnages et des personnalités
08:55 qui avaient des vies hors normes, des vies romanesques,
08:59 tout le temps, entre un train, un avion, une bonne table
09:02 et vraisemblablement quelques bonnes bouteilles,
09:05 ils ne se sont pas ménagés pour leur art,
09:07 pour l'amour qu'ils avaient de leur public,
09:09 et bien, ça use la machine, tout cela.
09:12 - Ce qui est difficile parfois sur ces vieux films, c'est le son.
09:16 Hélas, on n'arrive pas à travailler le son pour le rendre meilleur.
09:22 Je ne sais pas si vous, de temps en temps, vous tentez ce travail-là,
09:27 mais je trouve que l'image, on arrive à la restaurer plutôt bien,
09:30 et malheureusement, le son, c'est plus difficile.
09:33 - Alors mon cher Pascal, je me propose de vous envoyer un Blu-ray,
09:37 par exemple, de la trilogie restaurée en 4K,
09:40 et vous verrez que les technologies actuelles nous permettent
09:43 de partir du négatif, original, son, ce qui n'était pas possible auparavant,
09:47 et d'avoir des dynamiques formidables.
09:49 Donc aujourd'hui, nous arrivons à restaurer le son
09:52 de manière, on va dire, pas exceptionnelle,
09:55 mais de manière très satisfaisante, vous serez surpris.
09:58 - Vous êtes le président des sociétés gestionnaires des droits de Pagnol,
10:02 c'est-à-dire que tout ce qui se fait dans le monde,
10:04 si je veux par exemple adapter Marius, je dois passer par vous ?
10:08 - Oui, c'est ça.
10:09 - Et la dernière adaptation en cinéma de Marius et de la trilogie, elle date de quand ?
10:16 - C'est Daniel Auteuil, ça doit faire, je pense, 12 ou 13 ans à peu près.
10:21 - Et puis il y a des choses auxquelles on ne peut plus toucher,
10:23 parce que le Manon des Sources et Jean de Florette,
10:26 la dernière adaptation qui avait été faite par Claude Berry,
10:30 avec Montand, avec Daniel Auteuil, avec la sublime Emmanuel Béart,
10:36 c'est une perfection que cette adaptation.
10:39 - Bien sûr, et Depardieu aussi, dans le rôle de Jean est extraordinaire,
10:43 mais ce qui ne m'empêche pas par exemple aujourd'hui d'avoir un projet de série
10:47 sur Manon des Sources, avec la productrice Hélène Caz,
10:51 et que nous espérons pouvoir tourner à partir de l'année prochaine,
10:55 une adaptation qui mélangera et le film de 1952 réalisé par mon grand-père,
11:01 et les romans qu'il écrira dix ans plus tard en 1962,
11:05 L'eau des collines, Manon des Sources et Jean de Florette.
11:07 - Je trouve dommage qu'on le joue assez peu à Paris, me semble-t-il, aujourd'hui, au théâtre.
11:13 J'ai l'impression que Topaz, par exemple, n'a pas été remonté à Paris depuis quelques années,
11:17 mais peut-être est-ce que je me trompe ?
11:19 - Non, vous ne vous trompez pas, mais en fait c'est une explication assez technique,
11:23 c'est qu'au minimum, dans le théâtre de Marcel Pagnol, vous avez 20 comédiens sur scène,
11:28 15 comédiens sur scène, c'est une économie qui n'est plus viable pour le théâtre privé parisien,
11:33 et de toute évidence, le théâtre public ne souhaite pas monter Marcel Pagnol,
11:37 ça c'est un autre débat, c'est une question de viabilité.
11:41 En revanche, l'oeuvre de mon grand-père est une des plus jouées en province,
11:45 dans des théâtres de province, par des troupes professionnelles,
11:49 et aussi des troupes amateurs.
11:51 - Est-ce qu'il est à la Comédie française d'ailleurs ? Est-ce qu'il est au répertoire de la Comédie française ?
11:55 - Tout à fait, la Comédie française a inscrit Topaz au répertoire il y a une vingtaine d'années,
12:00 mais ils ne l'ont jamais monté.
12:01 - Ah ça c'est dommage, vraiment, ça ce serait une belle idée, je trouve,
12:05 et puis d'essayer de trouver, forcément, un Topaz d'aujourd'hui,
12:10 Fernandez, qui est absolument merveilleux, le schpounz, tout condamné à mort, aura la tête tranchée.
12:17 Mais monsieur est un schpounz, c'est formidable,
12:20 des schpounz il y en a toujours eu et il y en aura toujours, c'est formidable le schpounz.
12:24 - Mais c'est une histoire incroyable et très autobiographique,
12:28 parce que lorsque Marcel part de Marseille pour monter à Paris,
12:31 il se rêve un grand auteur dramatique comme Berck ou Mirbeau ou Racine,
12:36 et il va se découvrir un talent de théâtre comique,
12:40 et il a peur car il pense que pour son père ce serait une infamie,
12:43 ce qui est exactement le pitch du schpounz.
12:46 Mais le schpounz c'est un film à mourir de rire et Topaz, Topaz...
12:49 - Moi j'aime beaucoup Topaz, j'aime beaucoup Topaz.
12:52 - C'est une pièce de salut public, il faudrait que tous les enfants voient Topaz.
12:56 - Bon on marque une pause et on garde encore quelques instants monsieur Pagnol.
13:00 Ah non, hélas, monsieur Pagnol, on est déjà très pressé,
13:04 quel dommage, j'aurais aimé qu'on parle de Gabi ou Labelle et l'argent,
13:07 c'est une oeuvre oubliée depuis 60 ans, perdue dans un amoncellement de feuillets,
13:11 de cahiers, de cartons, et visiblement cette oeuvre a refait surface monsieur Pagnol.
13:16 - Oui, en roman graphique tout à fait,
13:18 et qui accompagne la sortie aussi en bande dessinée de Marius, Fanny et César cette année.
13:23 Gabi est une pièce que j'ai découverte dans les archives Pagnol,
13:27 ma grand-mère de son vivant refusait que l'on sorte les archives de chez elle,
13:31 et à son décès malheureux en 2016, il a été question de "qu'allons-nous faire de cette pièce ?"
13:37 et avec Elsa Lafon, des éditions Michel Lafon, nous avons décidé d'en faire un roman graphique,
13:42 et c'est un Pagnol assez peu courant, c'est un Pagnol qui tend un peu vers vitrille,
13:45 assez acide, assez méchant, mais toujours irrésistiblement drôle.
13:49 - Votre grand-mère qui est décédée il n'y a pas très longtemps Nicolas Pagnol ?
13:52 - Oui en 2016, Manon nous a quittés en 2016, mais...
13:56 - Et elle n'habitait plus avenue Foch ?
13:59 - Elle habitait toujours avenue Foch, mais aujourd'hui elle repose dans le petit cimetière de la Treille,
14:04 et je me trouve aujourd'hui même à la Bastille Neuve, la fameuse Bastille Neuve,
14:08 avec quelques amis, nous sommes au Cabanon comme on dit,
14:11 pour trinquer aux souvenirs de mon grand-père et de ma grand-mère,
14:15 je suis sûr que leur esprit gambade encore dans les collines aujourd'hui,
14:18 Manon c'est la fée des collines, et mon grand-père c'est la plume des collines.
14:21 - Et bien vous avez beaucoup de chance, à chaque fois que je vous ai en ligne,
14:25 je dis quelle chance quand même d'être le petit-fils d'un des dramaturges,
14:30 d'un des cinéastes, d'un des romanciers les plus importants du siècle,
14:35 et que tout le monde aime, qui a créé des archétypes,
14:38 bien sûr le schpounz est un archétype, Topaz est un archétype,
14:41 Jean de Florette c'est formidable, la fin de Jean de Florette c'est extraordinaire,
14:47 la fin de Manon Dessources, quand mon temps apprend que Jean de Florette était son fils,
14:52 il le joue merveilleusement d'ailleurs, mais c'est une dramaturgie,
14:57 c'est exceptionnel ce qu'a fait votre grand-père,
14:59 et il est évidemment dans le cœur de tous les français.
15:01 - Merci beaucoup Nicolas Pagnol !