Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, les mots poignants du père de Matisse.
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00:00 Europain, 11h, 13h, Pascal Praud et vous !
00:08 Et je salue évidemment Géraldine Amon qui est avec nous. Bonjour cher Géraldine.
00:11 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:12 J'ai Laurent Tessier qui est là. Bonjour Laurent.
00:14 Bonjour à tous.
00:15 Qui est à la rédaction chef de C12h avec notre ami Fabrice Laffitte.
00:18 Bonjour à tous.
00:19 Bonjour Fabrice qui est à la réalisation.
00:21 Je salue Florian Carasso Mayan.
00:24 Bonjour Pascal.
00:25 Je suis là aujourd'hui parce que je vous oublie parfois et c'est dommage.
00:30 Et monsieur Olivier Guenec que vous avez reconnu bien évidemment.
00:33 Et évidemment. C'est quand qu'on enflemugué ?
00:35 À quel moment ?
00:37 En fin d'émission.
00:38 On est sage en régie, on se tient bien, on a de la visite, on ne dit rien.
00:41 Qui est là ?
00:42 Mais on est sage.
00:44 D'accord, ok. On ne peut pas savoir qui est là.
00:46 Les mots très poignants du père de Matisse, l'adolescente de 15 ans tué de plusieurs coups de couteau à Châteauroux par un mineur afghan.
00:52 Son père s'est exprimé d'abord dans une lettre à son fils qu'il a écrite sur Facebook.
00:56 Et il s'est exprimé également hier chez nos confrères de France 3.
01:00 Centre Val de Loire. Écoutez-le.
01:02 J'espère aussi que, comme je l'ai dit à notre premier ministre au téléphone qui m'a téléphoné,
01:08 j'espère aussi que la justice sera faite et que ce ne sera pas trop laxiste et que ce sera un maximum.
01:18 Parce que, moi je suis désolé, mais même si c'était un gamin de 15 ans, il n'y a pas d'excuse pour ça.
01:25 Retourner chez soi pour chercher un couteau et poignarder en plus un copain avec qui on traîne depuis quelques semaines.
01:33 Non, ce n'est juste pas possible. C'est un vrai meurtre.
01:38 Alors évidemment ces mots poignants font réagir à la fois sur les réseaux sociaux mais également au standard.
01:45 Et je pense que nous pouvons être avec Sabine qui est avocate et qui nous a appelés.
01:51 Bonjour. Bonjour Sabine. Vous vouliez intervenir ?
01:55 Oui, parce que quand j'ai lu cette lettre, je me suis demandé à quel point on vivait...
02:02 Enfin, qu'il y avait deux mondes qui s'affrontaient en fait.
02:05 La lettre de ce père qui est tellement poignante, qui est un père qui perd son fils, son enfant il n'a pas de douleur plus grande.
02:14 Et en face on a un gamin de 15 ans avec une mère qui va gifler un enfant de 15 ans en train d'agonir.
02:21 Et on voit là les deux mondes qui s'affrontent. On a deux mondes qui s'affrontent.
02:28 Et je ne sais même pas si notre justice est armée pour juger ça.
02:36 Nos lois ne sont pas faites pour ça. Parce qu'on les a faites dans un monde où on voulait non-violent, moins violent, pas violent, mais là les lois ne sont même pas faites pour ça.
02:50 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
02:52 On va le réécouter peut-être Christophe puisque précisément, je ne veux pas dire qu'il répond à ce que vous dites, mais sur la violence.
03:02 Écoutez ce que disait le père de Baptiste et je rappelle qu'il s'est exprimé devant nos confrères de France 3, Centre Val-de-Loire.
03:09 On se rend compte vraiment que la violence elle est partout. Il faut être vigilant et puis il faut que les parents...
03:16 Ça ne va pas du tout être à la mode ce que je dis et ça va faire très vieux con, mais il faut pister les gamins. Je suis désolé.
03:22 Il faut savoir où ils sont, à quel moment ils y sont. Il y a des applis maintenant pour ça. Il faut s'en servir.
03:31 Et puis la première fréquentation qui craint un peu, il ne faut pas hésiter à couper les ponts de toutes les manières possibles.
03:37 Et puis d'un autre côté, les enfants qui regardaient, ne mentez pas à vos parents.
03:43 Ne mentez pas à vos parents, ne montez pas de bateau. Un parent, ça aime son enfant.
03:50 Et s'il lui donne un conseil, ce n'est pas par méchanceté, ce n'est pas pour le faire chier, ce n'est pas parce qu'il veut que tout se passe bien justement.
04:01 Alors les enfants, ne mentez pas à vos parents.
04:06 Non mais évidemment qu'il faut pister ses enfants, alors ce qu'on appelle enfant, c'est-à-dire entre 3 et 4 ans à partir du moment où ils peuvent sortir, qu'ils vont à l'école, 4 ans, 5 ans, il faut les pister.
04:20 Évidemment, regarder dans leur portable, bien évidemment, jusqu'à 11, 12, 13, 14 ans.
04:25 Après que l'adolescent ait sa propre vie, qu'elle soit protégée, on peut l'entendre.
04:32 Mais tout ça est une question d'âge, comme toujours, la règle c'est qu'il n'y a pas de règle.
04:36 Un adolescent de 18 ans n'est pas la même chose qu'un jeune adolescent de 12 ou 13 ans.
04:43 Évidemment que les parents doivent pister, c'est leur travail, c'est leur mission d'ailleurs, pas leur travail, c'est leur mission, c'est leur fonction de faire attention à qui leurs enfants, avec qui ils sont en contact.
04:56 Et c'est pour ça d'ailleurs, vous dites vous-même Géraldine, que vous regardez dans le portable de votre fille, mais elle a 11 ans.
05:00 Dans le portable de ma fille qui a 11 ans exactement. Après il y a aussi des choses qui peuvent nous échapper.
05:04 A 18 ans vous ne ferez pas la même chose, j'imagine.
05:06 Non, je n'ai pas intérêt.
05:07 Mais c'est autre chose bien sûr, parce que tu n'es plus un enfant. Justement à 17 ans tu n'es plus un enfant.
05:13 Il faut qu'il y ait un rapport de confiance aussi avec les parents et l'enfance, c'est très important.
05:17 Je suis d'accord avec vous.
05:19 Sabine, là dans ce que vous avez dit qui est vraiment très juste, c'est qu'on a le sentiment qu'on vit un monde où les solutions on ne les voit pas forcément.
05:30 J'ai le sentiment que tout le monde est perdu. Les profs sont perdus, les politiques sont perdus, les magistrats sont perdus, les journalistes parfois sont perdus parce qu'ils sont dans une forme de déni.
05:44 Et que c'est peut-être ce logiciel que nous avions tous qui datait des années 80-90 n'est absolument plus adapté à la situation que nous vivons quotidiennement.
05:57 Mais des solutions, si on veut, il y en a, mais sauf qu'elles sont tellement dures qu'elles ne rentrent pas dans ce qu'on a voulu faire, c'est-à-dire pacifier les sociétés.
06:09 Les juges ne peuvent appliquer que les lois qui sont faites par les politiques, par le Parlement.
06:16 Les juges appliquent un panel de possibilités qu'on leur offre, mais si ce panel de possibilités est si laxiste, eux, ils ne pourront pas aller au plus loin.
06:26 Bien sûr, ils prennent toujours le parti de prendre la tranche la plus basse de ce qu'on leur offre, mais c'est l'État qui, s'il veut que les choses changent, peut les faire changer.
06:36 Il suffit de dire "voilà, c'est ça et rien, on extrait les enfants de leur milieu", parce qu'ils sont dans ce retour à l'eau.
06:45 Parce que c'est à l'adolescence que tout se joue peut-être, et c'est à ce moment-là qu'il faut les sortir, peut-être.
06:50 Et maintenant, il faut protéger les mineurs contre ceux qui les agressent et pas les mineurs contre eux-mêmes.
06:55 C'est-à-dire que la priorité maintenant a changé. C'est-à-dire qu'avant, on protégeait les mineurs d'eux-mêmes en leur disant que ce qu'ils faisaient pouvait être édulcoré par l'excuse de minorité.
07:07 Maintenant, ce n'est pas comme ça qu'il faut réfléchir. Il faut réfléchir en disant "il faut protéger les mineurs d'autres mineurs, donc il faut voir autrement les choses".
07:14 Et considérer que des mineurs, ce ne sont pas des anges, des petits-enfants, ce sont des dangers en puissance.
07:22 Il faut faire ce qu'il faut. Et quand on a une famille comme dans laquelle visiblement a été élevé ce jeune afghan qui a été accompagné par sa mère pour tuer un autre enfant,
07:33 cette mère qui ne doit pas être très vieille, elle doit avoir 25 ans, 30 ans... - Non, elle a 37 ans.
07:38 - Elle n'est pas vieille. - Bien sûr, non, elle n'est pas vieille.
07:41 - Elle n'est pas vieille. - Mais cette mère, ce qui est invraisemblable, et on l'a dit ce matin sur l'antenne d'Europe 1 entre 9h et 9h30, ce qui est invraisemblable,
07:48 et on a du mal à le comprendre, c'est que cette mère qui gifle un jeune garçon de 15 ans qui est en train de mourir sur la chaussée,
07:57 et bien cette mère, elle est mise en examen sous contrôle judiciaire, elle n'est pas placée en détention.
08:02 - Mais c'est pour vous montrer à quel point on est dans des mondes différents.
08:06 - Je suis d'accord. - Elle, elle trouve ça normal d'aller gifler un gamin de 15 ans qui est en train de mourir au lieu du porter secours, et elle soutient son enfant.
08:14 - On va marquer une pause, on va marquer une pause, mais là où vous avez parfaitement raison, c'est que ça montre la différence de culture.
08:19 On importe sur le sol de France des cultures, des comportements, des mœurs, effectivement, qui ne sont pas tout à fait...
08:26 La culture afghane manifestement n'est pas la même que la culture française.
08:30 Et cette jeune femme de 37 ans, au lieu évidemment de réprimander son fils, et plus que cela même, puisqu'il vient de tuer quelqu'un,
08:37 elle ne trouve rien de mieux que de s'acharner sur ce jeune garçon, Mathis.
08:43 C'est effrayant, disons les choses.
08:45 Et vous avez une procureure de la République qui, effectivement, a donné une conférence de presse hier,
08:50 et c'est la juge d'application des libertés, je pense, qui a décidé que cette jeune femme n'allait pas en prison.
08:55 J'en suis étonné. Il est 11h14, à tout de suite.
08:58 - Et vous pouvez réagir avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1. Vous composez ce numéro, il est non surtaxé.
09:03 - Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 20. Europe 1.
09:08 - Pascal Praud et vous. - De 11h à 13h avec vous sur Europe 1.
09:11 - Et nous parlons évidemment du père de Mathis qui a donné une interview ici, hier, à France 3,
09:17 qui a écrit également une lettre que vous pourrez lire sur Facebook.
09:21 C'est toujours délicat de lire cette lettre parce qu'elle est tellement émouvante,
09:27 et puis c'est une lettre qui parle d'un père qui vient de perdre son fils.
09:32 Cette lettre, je vais lire quelques lignes, simplement.
09:34 "Mon Matou, ma grosse loutre, comme d'habitude, besoin d'écrire, tu ne méritais pas ça, personne ne mérite ça,
09:40 mais surtout pas toi, tu étais un vrai gentil, prêt à tout pour tes amis, quitte à te mettre tes parents à dos,
09:46 tu étais celui qui apaisait son frère, celui qui le soutenait, toujours, quoi qu'il arrive.
09:51 Oui, tu étais un vrai gentil, un trop gentil même, qui n'avait pas les armes pour ces fréquentations qui t'attiraient depuis quelques semaines."
10:00 Donc vous pourrez découvrir évidemment, si vous le souhaitez, cette lettre qui est écrite sur Facebook.
10:07 Nous sommes avec Louis, qui est manifestement un père, et un père peut-être d'adolescent. Bonjour Louis.
10:14 - Bonjour Pascal, pas père d'adolescent, mais de futur adolescent.
10:19 - Quel âge ont vos enfants ?
10:21 - L'aîné a 7 ans.
10:23 - Par exemple, il n'a pas de portable votre fils à 7 ans ?
10:28 - Oh non, non, non, certainement pas, mais pas avant le lycée je pense.
10:32 - Avant le lycée, ça fait 14 ans.
10:34 - Facile, facile.
10:36 - Donc vous êtes plutôt rigoureux sur l'éducation, vous avez combien d'enfants ?
10:40 - J'en ai 4.
10:42 - Donc celui qui a 7 ans est l'aîné ?
10:45 - Exactement, ils sont assez rapprochés, quand on est amoureux, ils comptent pas.
10:49 - Effectivement, et à 7 ans, vous avez effectivement... mais il y a ces 4 grossesses, si j'ose dire ?
10:57 - Oui, il n'y a pas que jumeaux dans le lot, effectivement.
11:00 - Votre épouse est... bravo, c'est courageux en plus.
11:04 - Elle est formidable.
11:05 - J'imagine, et en plus je vais vous dire, c'est courageux et optimiste de mettre 4 enfants aujourd'hui au monde.
11:12 Parce que j'imagine que la question a dû se poser pour vous.
11:16 Ce monde tel qu'il est aujourd'hui ne donne pas forcément envie de faire des enfants.
11:22 Et vous avez répondu d'une manière contraire, pourquoi ?
11:25 - Bah écoutez, pour deux raisons.
11:28 La première, c'est parce que j'ai eu envie d'avoir des enfants avec mon épouse,
11:32 qu'on en a eu envie mutuellement l'un avec l'autre.
11:34 Ça c'est le premier, je pense que c'est le point de départ de toute conception d'enfant.
11:40 Et puis, la seconde raison, je ne sais pas si c'est par générosité ou par amour,
11:45 mais on travaille beaucoup tous les deux pour offrir un cadre de vie agréable à nos enfants,
11:52 et on parie effectivement sur le fait que le monde changera et en bien,
11:56 alors qu'effectivement, vous avez raison, en ce moment, il ne change pas très bien.
12:00 Alors on essaye de faire en sorte que nos enfants soient plutôt des acteurs du changement.
12:03 - Je ne sais pas si à Tours, vous habitez Tours,
12:08 est-ce que vous sentez aujourd'hui une insécurité plus grande dans la ville ?
12:12 - Alors non, je vais vous dire pourquoi, parce qu'on est parti à Tours il y a seulement cinq ans,
12:20 on a quitté la région parisienne à cause de l'insécurité justement.
12:23 On est allé se réfugier, alors que c'est un bien grand mot "réfugier",
12:26 mais quand même, on a fui l'insécurité pour aller à Tours.
12:30 - Vous étiez où dans Paris ?
12:34 - On était dans le nord des Hauts-de-Seine, oui.
12:36 - Parce que le paradoxe que je souligne, c'est que j'ai le sentiment que Paris,
12:42 parfois certains quartiers sont encore protégés dans Paris,
12:46 ce qui n'est plus le cas dans les villes de province,
12:49 où plus aucun quartier n'est protégé, parce que les villes étant souvent plus petites,
12:54 forcément l'insécurité peut être très rapidement évoluée dans tous les quartiers.
13:01 Alors qu'à Paris, il me semble, je prends vraiment des précautions oratoires pour dire ça,
13:07 mais il y a encore des micro-quartiers, je pense au 6e arrondissement, au 7e arrondissement,
13:12 à certains coins du 16e arrondissement, qui me paraissent,
13:16 le 8e aussi, certains coins bien sûr, pas forcément les Champs-Elysées, à l'abri.
13:21 Alors je dis ça bien sûr avec, je le répète, pas mal de précautions.
13:26 Mais à Tours, vous êtes en maison, vous êtes dans la ville, dans le centre, à l'extérieur ?
13:30 - Justement, pour éviter... Nous on s'est mis dans un quartier résidentiel,
13:34 où de toute façon on fait tout en voiture, et il y a zéro commerce.
13:37 Mais du coup, personne n'y vient pour une autre raison.
13:41 - Et ça vous avez choisi en fonction précisément de...
13:44 - Bien sûr, mais c'est évident. - Mais en fait c'est la société de demain ça,
13:47 c'est-à-dire que c'est ça le communautarisme.
13:49 D'abord, la première chose qui définit le communautarisme, c'est là où tu habites.
13:52 Donc vous vous dites, je quitte Paris parce que ça me plaît plus,
13:55 je vais à Tours et je vais dans un quartier très précis, résidentiel,
13:58 où je ne serai pas ennuyé. Donc ça c'est le communautarisme.
14:01 Après tes enfants, tu les mets où dans le privé si tu as les moyens ?
14:04 - Évidemment. - Bon ben voilà.
14:06 Donc en fait c'est une société à deux videsses, parce que vous, vous avez manifestement les moyens.
14:10 Donc pareil pour l'hôpital... - On vous donne les moyens.
14:12 - Oui alors, pareil pour l'hôpital ou les soins, vous allez dans des cliniques privées, etc.
14:17 - Là on n'a pas l'argent, là. - Non mais, et puis le jour où vous prenez en vacances,
14:20 où vous partez en vacances, vous vous dites sans doute que vous allez aller dans des endroits
14:24 où que vous avez identifié, vous, sécure.
14:27 - Mais c'est évident, mais c'est une évidence.
14:29 Et je vais vous dire, Pascal, comme un, comme tout le monde,
14:33 et deux, comme tous mes amis de gauche,
14:35 parce que tous mes amis de gauche ils ont des beaux discours,
14:38 mais ils habitent dans des villes ou dans des quartiers sécures, où ça coûte cher,
14:41 ils mettent leurs enfants quand même dans le privé,
14:44 dans "le bon public", vous voyez ce que je veux dire, etc.
14:48 Donc ce qui est intéressant c'est les faits, voyez, c'est ce que font les gens,
14:51 pas ce qu'ils disent, et dans les faits, oui, c'est du communautarisme, vous avez 100% raison.
14:56 - Bien sûr, et ça c'est une société, moi, dans laquelle j'ai pas grandi,
14:59 dans les années 70, on ne s'interrogeait pas
15:02 si on devait aller dans quel quartier ou pas,
15:05 ou en vacances ou pas, ou dans tel lycée ou pas,
15:08 il n'y avait pas cela, donc c'est vraiment un changement de paradigme,
15:12 comme on dit. Je vous donne une information
15:15 de l'AFP qui vient de tomber à l'instant,
15:17 Raphaël Glucksmann a été empêché de rejoindre le cortège à Saint-Etienne
15:20 après des jets de peinture.
15:23 Donc c'est une information à l'instant
15:26 qui vient de tomber. Monsieur Olivier Guenec,
15:29 est-ce qu'il y a des messages sur la page Facebook,
15:32 sur cette insécurité, et également
15:35 des gens qui réagissent après la prise de parole du père de Matisse ?
15:38 - Beaucoup de messages pour Matisse,
15:41 notamment Jean-Baptiste qui nous écrit à chacun sa culture,
15:44 "ce père préfère le souvenir heureux de son fils
15:47 à un désir de justice implacable",
15:50 et on a Jérôme également qui nous écrit sur la page,
15:53 "entend que papa, on s'identifie à ce père
15:56 et à cette lettre qui nous transperce le cœur".
15:59 - Le jeune Matisse, âgé de 16 ans,
16:02 a succombé à ses blessures, notamment une plaie au cœur,
16:05 samedi en fin d'après-midi dans le quartier Saint-Denis
16:08 de Châteauroux, qui est un quartier à priori tranquille
16:11 de 43 000 habitants. Louis, 4 enfants,
16:14 est-ce que vous arrêtez là,
16:17 ou est-ce que vous imaginez poursuivre l'aventure ?
16:20 - Ouh là là, j'en sais rien, mais
16:23 bon, à priori 4 c'est déjà très bien. - Ah oui, parce qu'il faut pouvoir
16:26 entretenir tout ça. - Il faut bien les élever, vous avez raison.
16:29 - Exactement, c'est pas simple. - Bah ouais, ouais, puis on est
16:32 jeunes, on a 32 ans, donc... - Vous gagnez bien votre vie ?
16:35 - Oui, oui,
16:38 je gagne bien, après je travaille énormément, mais attention,
16:41 on n'a rien sans rien. - Qu'est-ce que vous faites ? - Je gagne de l'argent de famille.
16:44 Je suis ingénieur dans le bâtiment.
16:47 - Et votre épouse, mais avec 4 enfants, votre épouse est salariée
16:50 également ? - Mon épouse elle est à Nitton, ouais. - Oui, parce que 4
16:53 enfants et 4 enfants en bas âge, vous habitez dans une maison ?
16:56 - Oui. - J'aime bien poser des questions un peu
16:59 indiscrètes. Est-ce que tous les enfants ont leur chambre, ou est-ce que
17:02 les enfants sont deux par chambre ?
17:05 - Ils sont deux par chambre, ça y est tout, Pascal ! - Bah oui, alors,
17:08 vous avez mis les petits avec les petits, les grands avec les grands ?
17:11 - C'est ça. - Exactement, et ça se passe bien ?
17:14 Ils ne se chamaillent pas ? Si, un petit peu, forcément.
17:17 - C'est des enfants, donc oui,
17:20 il y a le lot de chamarris comme le lot de bonheur
17:23 et de joie, évidemment. - Ils s'appellent comment ?
17:26 C'est indiscret de demander les prénoms de vos enfants ? - Ouais, ouais, je préfère
17:29 pas, ça ne vous dérange pas, mais ils ont des prénoms très classiques et ça peut répondre à votre
17:32 question. Ils n'appellent pas Timeo ou Kevin.
17:35 - Non, mais déjà, Louis, c'est un prénom très classique,
17:38 alors il n'y a qu'une chose à dire aux enfants, aux frères et sœurs, soyez solidaires
17:41 les uns des autres, aidez-vous toujours dans la vie,
17:44 toujours, soyez vraiment
17:47 attentifs l'un à l'autre. Vous n'avez pas le droit de critiquer votre
17:50 frère et votre sœur, notamment en public. - Oh, quand même ! - Non, vous n'avez pas le droit.
17:53 - Un tout petit peu, le respect ! - Non, en public, non.
17:56 - Vous avez raison, il ne faut pas se dénoncer.
17:59 - Il ne faut jamais, voilà, jamais, soyez toujours solidaires
18:02 quoi qu'il arrive, un jour, nous ne serons plus là
18:05 et si vous êtes solidaires,
18:08 vous les enfants, de là où nous serons, nous pourrons vous regarder,
18:11 le père que je suis vous regardera
18:14 fièrement. - Alors là, c'est beau, c'est un message que
18:17 vous faites passer ? - Non, d'accord !
18:20 - D'accord, non, c'est sûr. - On s'est curieux aujourd'hui.
18:23 - Qu'est-ce qu'on laisse ?
18:26 Sinon, ces enfants ? - De l'argent.
18:29 - Oh, tout de suite, les curées !
18:32 - Il a un peu raison, c'est vrai qu'on laisse un peu de patrimoine.
18:35 - Mais qu'est-ce qu'on laisse sur Terre, sinon ces enfants ?
18:38 - L'éducation qu'on leur donne. - Les artistes laissent peut-être
18:41 effectivement un livre, un film,
18:44 une musique, bon, mais a priori, nous, on ne va pas laisser grand-chose
18:47 de ce point de vue-là. - Ça dépend, si vous faites un petit single comme ça,
18:50 ça irait bien, hein ? - Il irait à nos archives radio. - Non, mais c'est vrai,
18:53 c'est quoi la trace que nous laissons ? Si vous êtes un artiste, vous pouvez !
18:56 - Oui, oui, oui ! - Mais autrement, nous, qu'est-ce qu'on va laisser ?
18:59 - Parce que vous le savez, mais personne ne réécoutera nos éditions,
19:02 comme vous le dites ! - Je ne pense pas que dans 30 ans,
19:05 les gens diront "Tiens, je vais écouter, je vais me faire le 1er mai
19:08 2024 avec Monsieur Boubouk sur Europe !
19:11 Chéri, mais non, la playlist là
19:14 du 1er mai 2024, je voudrais réécouter ce qui se disait ce jour-là !"
19:17 - Non, évidemment que personne ne dira ça,
19:20 donc il reste aux enfants !
19:23 Bon, tout va bien au régie ?
19:26 Qu'est-ce que se passe ?
19:29 Il est 11h26 !
19:32 - J'ai envie de vous offrir ce Muguet !
19:35 - Non, mais le Muguet, vous allez offrir le Muguet
19:38 aux auditeurs ? - Non ! Enfin, oui !
19:41 - Mais on offre aux femmes, un Muguet ! - Qu'aux femmes ?
19:44 - J'ai pris pour tout le monde !
19:47 - Vous m'offriez un petit Muguet, mais je préfère
19:50 que je l'offre à...
19:53 - À qui ? - À la main fiancée !
19:56 - Et à ses enfants, est-ce qu'on offre du Muguet ? - Oui, exactement !
19:59 - Vous l'offrirez à l'un de vos enfants !
20:02 - Mais non !
20:05 Pourquoi pas ?
20:08 - Vous avez offert du Muguet aujourd'hui ? - Non, pas encore !
20:11 - Il y a la maison, ils nous écoutent ! - Avec son autre amoureuse !
20:14 - Oh !
20:17 - Moi, j'ai un amoureux !
20:20 - Oh !
20:23 - J'embrasse Alain, on l'adore !
20:26 - Il s'appelle Alain ? - Oui !
20:29 - Alain, c'est votre amoureux, Colette, c'est votre mère,
20:32 elles doivent préparer le déjeuner, déjà là !
20:35 - Elle est toute seule à midi, donc je pense qu'elle se fait un petit...
20:38 - Il est pas là, il est sorti !
20:41 - Non, arrêtez !
20:44 - En plus, votre père, c'est pas beau !
20:47 - Non, arrêtez !
20:50 - C'est le 1er mai, donc...
20:53 - Si vous nous écoutez pour la première fois...
20:56 - Oui, appelez Zéro !
20:59 - Si vous nous appelez, appelez-nous !
21:02 - Et vous, appelez-nous pour réagir !
21:05 - On peut parler du PSG, ce soir !
21:08 - C'est juste après ! - Jacques Vendredi arrive !
21:11 - Ah, Jacques Vendredi arrive ! En son pronostic !
21:14 - Jacques Vendredi, ah !
21:17 - Faites venir votre entrée l'accusé !
21:20 - 0180 20 39 21 pour témoigner et réagir avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1.