Allo Police - 1967 - Saison 1 - Episode 18

  • il y a 5 mois
DB - 18-04-2024
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00:43 Monsieur Sanguinelli, bonjour. Tu en as mis du temps. Ah non, je suis venu...
00:47 Je vais être très mal, tu sais. Allons, allons, on vous soigne, on va vous guérir.
00:51 Pour guérir, il faut être encore bien portant, et moi, j'ai désespéré.
00:58 Bon, je vais te parler. Au sujet du vol de cigarette?
01:03 Oh, quelle cigarette? On n'en parle plus, j'ai eu copié, c'est fini.
01:09 Non, petit, moi, j'ai toujours eu de l'honneur, plutôt trop que pas assez.
01:15 Alors, je ne voudrais pas partir pour l'éternité sans être en règle avec ma conscience,
01:20 car moi, c'est plus fort que moi. Alors, là-haut, je serais plus tranquille.
01:24 Je vous écoute. J'ai payé pour toutes mes embrouilles.
01:29 Six ans pour le braquage de la place des Vosges, trois pour le casse-la-rue de la Victoire,
01:34 etc., etc., quoi. Mon curriculum vitae, tu le connais.
01:39 Bref, j'ai toujours casqué, sauf une fois.
01:47 Il y a longtemps?
01:48 Il y a trois ans. Je croyais avoir réussi le plus beau coup de ma carrière.
01:55 Ça ne m'a rien apporté du tout. Le bide complet.
02:01 Je vais te montrer un petit peu.
02:04 Viens prendre un. C'est la clé de chez moi, au Vésiné.
02:17 Dans la grenier, tu trouveras un petit placard.
02:22 A l'intérieur, il y a un tableau.
02:26 C'est un petit village avec des arbres tout fleuris dans la campagne, en Arles,
02:32 avec beaucoup de jaune. Moi, j'aime le jaune.
02:35 Personne n'en a voulu de mon tableau. Pas même la compagnie qui l'avait assuré.
02:39 Il me plaisait bien, moi, pourtant. C'est un Van Gogh.
02:43 Un Van Gogh, vous êtes sûr? C'est peut-être un faux.
02:46 C'est ce que j'ai pensé aussi. Mais alors, pourquoi le renfermer dans un coffre-fort?
02:51 J'ai trouvé ce tableau pour me le procurer. J'ai travaillé pendant cinq heures au chalumeau.
02:57 Voilà, c'est tout. J'ai plus rien à me reprocher.
03:02 Je me sens tout propre.
03:05 Je vais faire une enquête. Oui, fais ce que tu voudras. Moi, ça ne me regarde pas.
03:09 Au revoir.
03:12 De toute façon, tu pourras pas mal pagar.
03:17 Je ne serai plus là.
03:20 Quelle misère de te rendre compte.
03:23 Moi qui ai connu toutes les années noires de Marseille.
03:27 On se canardait tous les soirs en rentrant chez soi.
03:30 On risquait sa vie pour un oui, pour un non.
03:33 Et d'ailleurs, même en 40, à ce temps-là, je l'ai échappé bien.
03:36 J'ai passé à travers toutes les rafales.
03:39 Et voilà. Et maintenant, mon cœur qui flashe comme un seul homme.
03:48 Ne parlez pas trop. Reposez-vous.
03:51 Oh, il faut reposer. J'aurai bien le temps.
03:55 Je pense que pour me charrier, on m'appelait Marco le pépère.
03:59 La preuve que je n'ai pas chômé, c'est que je meurs d'un infarctus.
04:03 Comme les businessmen surmenés.
04:06 Le tableau, chez qui il était?
04:10 Oh, quelque part, là, en 17e. C'est à mémoire, maintenant.
04:17 L'assurance, c'était quelle compagnie?
04:21 C'est du côté de la rue Notre-Dame de Lorette.
04:27 C'était dans une maison, juste à côté du commissariat de police.
04:32 Ça, alors, ce n'est pas des choses que l'on oublie.
04:36 Le nom du propriétaire du tableau?
04:40 Cherchez.
04:42 Je ne peux pas, aujourd'hui. J'ai un petit mal au ventre.
04:46 Je sais, maintenant, je suis fatigué.
04:50 Je vais chez vous. Je reviendrai vous voir.
04:56 Téléphone avant à l'interne de service.
05:00 Tu risques de te déranger pour rien.
05:04 Au revoir.
05:08 Au revoir.
05:10 Au revoir.
05:12 Il était dans le placard en question.
05:22 Vrai ou faux, je ne suis pas capable de le dire.
05:26 Maroï, je vous charge de l'enquête.
05:28 Il y a là une jolie énigme à résoudre.
05:31 Bon, allez d'abord à la PJ, au service des faux.
05:34 Demandez le commissaire Chassagne.
05:37 Voilà, j'ai trouvé. Il y a même une photo.
05:40 Peint par Van Gogh, avril 1888.
05:43 Collection particulière, Madame Seignon.
05:45 Madame Seignon?
05:46 Oui, la veuve d'un peintre mondain déjà oublié.
05:49 Aucune plainte concernant ce tableau, rien.
05:52 Alors, ce serait un faux, non?
05:54 Ça, bon, je... Entrez!
05:57 Pour moi, c'est un vrai.
06:03 Vous dites, pour moi? Il y a un doute?
06:05 Alors, je suis formel. C'est une toile peinte par Van Gogh.
06:08 Ou alors par un faussaire de génie.
06:10 Je rédigerai mon rapport ce soir.
06:12 Vous l'aurez demain.
06:14 Avec vos autres experts, c'est toujours pareil.
06:16 On n'a jamais la moindre certitude.
06:18 Faites-le examiner par des confrères.
06:20 Je vous donne l'adresse de la propriétaire du tableau.
06:26 Alors, Madame Seignon?
06:32 Madame Seignon?
06:34 Madame Seignon?
07:00 Elle-même.
07:01 Madame Seignon?
07:02 Mes contraventions, peut-être.
07:07 J'ai oublié de les payer. J'ai entendu une nouvelle amnistie.
07:10 C'est pour ça?
07:11 Non, Madame. Je viens au sujet d'un de vos tableaux.
07:14 La peinture! Toute ma vie!
07:17 J'étais mariée avec un peintre. Ludovic Vladimir Seignon.
07:20 En dehors des toiles de votre mari, vous possédez d'autres tableaux?
07:23 Trop peu, hélas! J'ai quelques contemporains.
07:26 J'ai un Georges, un Henri...
07:29 un Jacques, un Mathis.
07:31 J'ai aussi deux Suzanne, Valadon, bien sûr.
07:34 Un Maurice...
07:36 et Trio.
07:38 Il faut m'excuser.
07:39 Mon mari et moi, nous étions tellement intimes avec eux
07:42 que j'ai pris l'habitude de les appeler par leur prénom.
07:44 Vous n'avez pas par hasard un Van Gogh?
07:47 Si. Venez le voir. Dans le salon rose.
07:51 Fantastique, n'est-ce pas?
08:00 Quelle sensualité!
08:02 Très beau. On n'a jamais essayé de vous le voler?
08:05 Jamais, mon Dieu! Remarquez, je suis assurée.
08:08 Vous est-il arrivé de le prêter?
08:11 Non, pourquoi?
08:12 Non, pour rien. Alors c'est une erreur.
08:15 Enfin, je ne comprends pas.
08:17 Je voulais simplement savoir si votre Van Gogh était toujours ici.
08:20 Oh non, c'est trop aimable à vous!
08:23 Je vous ai fait mal?
08:28 Non.
08:29 Quatre ans, je suis fiancée avec lui. Quatre ans.
08:34 C'est déjà long pour un mariage. Alors pour des fiançailles...
08:38 Il ne se passe d'ici dix.
08:40 Plaquez-le.
08:41 Je l'aime?
08:43 Oui, en attendant, les années passent.
08:46 Un homme, ça ne vieillit jamais.
08:49 Une femme, à 25 ans, elle doit naître assez ride.
08:52 Quel âge avez-vous?
08:53 22.
08:55 Alors si je peux vous donner un conseil, dépêchez-vous.
08:58 Monsieur, je suis occupé. C'est Madame Seignon.
09:04 Quelle barre locheuse!
09:07 Je vous croyais morte. Comment allez-vous?
09:11 Je viens d'avoir la visite d'un jeune policier qui m'a demandé si on ne m'avait pas volé mon Van Gogh.
09:15 Il a voulu le voir. Je lui ai fait visiter l'appartement.
09:18 A la réflexion, je me demande si ce n'était pas un faux policier.
09:22 Enfin, un type qui serait venu repérer où se trouvaient les tableaux pour les voler.
09:27 Vous croyez?
09:31 Je vais quand même faire mettre un quatrième verrou à ma porte.
09:34 Bonne idée. Je m'excuse de vous abandonner, cher ami.
09:37 J'allais sortir. Vous me verrez rattrapé au vol.
09:40 On s'appelle, hein? A bientôt.
09:44 A bientôt.
09:46 Qu'en étions-nous tous les deux?
09:52 Vous me disiez de me dépêcher.
09:55 Me dépêcher à quoi?
09:58 A rien. Il est déjà trop tard.
10:01 Ah, c'est toi? Entre.
10:15 Désolé, vieux.
10:16 Si tu permets, je me repouche.
10:20 Ah, la nuit était sévère.
10:22 On a fini à 9 heures du matin. Avec de la cohabite.
10:26 Ça marche ton Gauguin?
10:29 Pas fort.
10:31 Je l'ai promis à Garot, tu sais.
10:33 Et Ingres, sa femme turque.
10:35 En ce moment, j'ai pas l'inspiration.
10:37 A propos de Gauguin, il est bien.
10:39 Il est bien.
10:41 Il est bien.
10:43 Il est bien.
10:45 Et Ingres, sa femme turque.
10:47 En ce moment, j'ai pas l'inspiration.
10:49 A propos, tu n'as rien entendu dire au sujet du Van Gaude, il y a trois ans?
10:54 Le printemps, dans la campagne provençale. Personne ne t'en a parlé?
10:58 Personne?
11:00 Et toi, tu n'en as parlé à personne?
11:03 Ah non. Pourquoi?
11:05 Pour rien.
11:07 Pour rien.
11:09 Vous voyez, il ne fallait pas désespérer.
11:26 Oui, je vais mieux. Les tout bibles ne me reviennent pas.
11:28 Il paraît que je suis un cas.
11:30 Je suis bien content pour vous.
11:31 Je sais pourquoi tu es bien content.
11:32 Parce que tu te dis qu'il est vivant.
11:33 Comme ça, il ne serait pas venu pour rien.
11:35 C'est une affaire de tableau, Van Gaude.
11:37 Oui.
11:38 J'aurais mieux fait de me taire, parce que si je sors d'ici verticalement,
11:41 ce sera avec les menottes au poignet.
11:43 Pourquoi vous dites ça?
11:44 Ça va, je vous connais, vous autres.
11:46 Je vous remets votre clé.
11:47 Merci.
11:49 Alors, tu as trouvé mon paysage?
11:54 Oui.
11:55 Il est beau, hein?
11:57 Tu me croiras si tu veux, mais parfois, dans mon grenier,
12:00 je passais dix heures à le contempler.
12:03 Ça me rappelait les Alpies, Saint-Rémy-de-Provence.
12:06 Moi, j'ai jamais pu m'habituer à la capitale.
12:08 C'est la même chose dans ma profession.
12:10 Si on ne monte pas à Paris, on ne peut pas réussir.
12:13 M. Sanguinelli, faites un effort de mémoire.
12:17 A qui appartenait le coffre dans lequel vous avez trouvé le Van Gogh?
12:22 Je ne suis plus dans le coma, alors il vaut mieux que je me taise.
12:26 Vous avez eu la malchance de tomber sur un escroc.
12:29 Un escroc? Explique-toi.
12:31 Le vrai Van Gogh, je l'ai vu.
12:33 Alors, le mien, il est faux?
12:35 Il y a des chances. Ça expliquerait pourquoi on n'a pas voulu vous l'acheter.
12:38 Vache! La fausse mollette! Je comprends, ça ne fait du tort à personne.
12:42 Mais la contrefaçon dans les beaux-arts, c'est malhonnête, ça.
12:45 Alors, le mien de Van Gogh, de qui il était?
12:47 Justement, je voudrais bien le savoir.
12:49 Et à ce sujet, vous pourriez m'aider.
12:51 Oui, mais comme ma santé s'améliore, j'aime mieux pas.
12:55 Mais sait-on jamais. Vous savez, aujourd'hui, ça va et puis...
12:58 Je peux te tapoter, merci. Il y a deux jours, tu me disais le contraire.
13:01 Oui, mais ça, c'était pour vous remonter le moral.
13:03 Et maintenant, c'est pour me le décembre. Allez, va, ça va, insiste pas, va, petit.
13:07 À ce moment, j'ai le cœur trop fragile pour qu'on me marche dessus.
13:11 Bon. Je m'en vais.
13:14 Reposez-vous bien.
13:17 Dis, le type, il s'appelait Boivin.
13:23 Courtier en tableau dans le 17e...
13:27 Bon, l'adresse exacte, tu la trouveras dans l'annuaire téléphonique, le 63.
13:33 Moi, dans le coffre, je croyais trouver du pognon.
13:36 Il y avait juste le Van Gogh.
13:38 Merci. Je vous tiens au courant.
13:41 Dis, la prochaine fois que tu reviens, apporte-moi des cigarettes, des brunes.
13:45 Deux, sans filtre.
13:48 Parce qu'ici, il m'empêche de fumer.
13:50 D'accord.
13:52 Bon.
13:54 Qu'est-ce que vous en pensez ?
14:21 Qu'est-ce que vous en pensez ?
14:24 Il en avait du talent, ce Gauguin.
14:33 Cinq ans d'effort pour mettre la main dessus.
14:37 Entendez-vous, comment procédez-vous pour dégoter comme ça des toiles inconnues ?
14:40 Bon, celle-là, j'étais sur sa trace depuis longtemps.
14:44 Dans une lettre, Gauguin raconte qu'il a donné trois toiles à un épicier de Quimperlé, le père Antoine.
14:49 Alors, le pédigree du tableau.
14:54 Son histoire, ses mésaventures.
14:58 Il y a en particulier une photocopie de la lettre en question.
15:11 Vous avez recherché les descendants du père Antoine ?
15:13 Oui, et je ne suis pas le seul.
15:16 Je suis le seul à avoir pu l'avoir servi, car un jour, par hasard,
15:19 j'ai appris que le second fils de l'épicier s'adonnait en amateur à la peinture.
15:24 Et vous avez pensé naturellement qu'il avait peint par économie sur les toiles de Gauguin ?
15:29 Bien sûr. Pendant cinq ans, j'ai écumé les parages, les fermes de la famille,
15:33 fouillant dans les granges et achetant des marines abominables que j'examinais soigneusement les unes après les autres.
15:38 Et puis, ce fut le miracle.
15:40 Sous un creux-mou, un coucher de soleil à Concarneau, il y avait un Gauguin, celui-ci.
15:45 Et le mieux qu'on a pu, malheureusement, dans cette opération, vous voyez,
15:48 les Noirs ont perdu un peu de leur tonalité.
15:52 Quel expert qui a examiné la toile ?
15:55 Raphaël Landon.
15:57 Ah, bravo. Je le considère comme un des meilleurs.
16:00 Qu'est-ce qu'il en pense ?
16:01 Authentique, sans discussion.
16:04 Il y a son rapport dans le dossier.
16:06 Je le dirai.
16:08 Vous avez apporté une autre toile ?
16:11 Non, non, ça n'est pas pour vous.
16:15 Je compte la proposer à une petite galerie.
16:18 Ça peut les intéresser, pour des raisons de curiosité.
16:22 C'est un faux Delacroix qui date d'une centaine d'années.
16:26 On peut voir ?
16:27 Peint sans doute par Andrieux, un élève de Delacroix.
16:30 Mais ça n'a pas grande valeur.
16:32 La copie est tellement grossière.
16:35 Vous me le laissez 24 heures ?
16:38 Après tout, si vous voulez.
16:41 J'ai l'intention d'organiser bientôt avec quelques collègues...
16:44 une exposition de faux.
16:47 De faux ?
16:48 Ça se vend de plus en plus.
16:51 À condition de prévenir les gens, bien entendu.
16:53 Non.
16:54 Oh, mais si.
16:56 Décidément, on aura tout.
16:59 Tenez, je passerai le prendre demain.
17:03 Au revoir.
17:06 Au revoir.
17:08 Ah, une bonne nouvelle, Mareille.
17:18 J'ai retrouvé l'adresse du type à qui on avait volé le Van Gogh...
17:20 et qui n'avait pas trouvé bon à l'époque de porter plainte.
17:22 - Le boivin ? - Oui.
17:24 J'ai là un dossier le concernant que je vais vous passer.
17:27 Il est toujours dans la peinture.
17:30 Il achète des toiles pour les États-Unis.
17:33 Il était en possession d'un Van Gogh...
17:35 dont on a de bonnes raisons de penser qu'il est faux...
17:37 puisque l'original se trouve chez Mme Seignon.
17:39 Et il le gardait précieusement enfermé dans son coffre-fort.
17:43 Peut-être le croyait-il vrai.
17:45 Je vous ferai remarquer que notre propre expert...
17:47 à qu'on ne saurait soupçonner de partialité...
17:49 s'y est trompé lui-même.
17:50 Quel genre de bonhomme est-ce, ce boivin ?
17:52 Louche, honnête ?
17:54 Vous savez, chez certains vendeurs de tableaux...
17:56 la frontière entre ces deux pôles n'est pas très délimitée.
17:59 Boivin fait partie de ces marchands...
18:01 qui vendent des toiles françaises aux États-Unis...
18:03 généralement dans le Middle West ou dans le Texas.
18:06 Enfin, dans des pays où on n'est pas trop regardant sur la promenance.
18:09 Mais ces toiles sont néanmoins certifiées par des experts.
18:11 Bien entendu, mais si le faux est bien limité...
18:13 encore une fois, un expert peut s'y tromper.
18:16 Il est même arrivé que des peintres, des grands peintres...
18:18 eux-mêmes soient abusés...
18:20 et prennent pour leurs propres toiles...
18:22 des faux particulièrement réussis.
18:24 Oui, prenez Corot, par exemple.
18:26 Ce peintre a produit environ 3 000 toiles.
18:29 Et on estime qu'il existe dans le monde environ 6 000 Corots.
18:33 6 000 vrais Corots.
18:36 Donc on pourra en conclure qu'il n'y a pas de toile vraie ou fausse.
18:39 Il y a seulement celle qui passe pour vraie et celle qui passe pour fausse.
18:42 Exactement.
18:43 Si vous voulez faire cesser ce trafic...
18:45 il faut devoir mettre la main sur le faussaire.
18:47 Enfin, sur celui qui fabrique les toiles.
18:49 Les autres, hélas !
18:52 - Merci de vos conseils. - Oh, de rien.
18:54 Et bonne chance.
18:57 Merci.
19:00 (bruit de moteur)
19:03 (bruit de moteur)
19:16 (musique joyeuse)
19:25 (bruit de pas)
19:28 - M. Bovin ? - Oui ?
19:32 Police.
19:33 Ah, enfin.
19:35 Vous avez vos papiers d'identité ?
19:41 Oui, j'ai un passeport. Asseyez-vous.
19:43 Merci.
19:45 - Vous voulez boire quelque chose ? - Non, merci.
19:53 Je vous en prie.
19:55 M. Bovin, il y a trois ans, vous habitez dans le 17e.
20:03 Ah oui, d'ailleurs, vous voyez, mon passeport porte encore cette adresse.
20:06 Oui, j'ai vu.
20:07 Vous étiez possesseur d'un coffre-fort.
20:09 Ah oui. Je vends des toiles parfois rares ici, mais il me faut évidemment un coffre ici aussi.
20:13 À l'époque, on s'est introduit chez vous une nuit,
20:15 on a découpé votre coffre au chalumeau et on a emporté un Van Gogh.
20:18 Mais jamais de la vie. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
20:20 Pourquoi n'avez-vous pas porté plainte ?
20:21 Je n'ai pas porté absolument rien.
20:23 Un Van Gogh représentant des arbres en fleurs dans la campagne provençale.
20:31 Mais c'est insensé. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
20:34 - Tenez. - Merci.
20:39 Mettez votre veston.
20:41 - Où m'emmenez-vous ? - Dans un hôpital pour une confrontation.
20:49 Qu'est-ce qui vous a raconté ça ?
20:51 Un confrère jaloux ?
20:53 Mes affaires sont honnêtes. Tout ce qu'il y a de plus honnête, je vous assure.
20:57 - Allons-y. - Après vous.
20:59 - Au revoir. - Au revoir.
21:01 Au revoir.
21:30 - Oui ? - Des brunes sans filtre ?
21:32 - J'ai ça. Vous en voulez ? - Non, merci.
21:36 - C'est pas pour moi. - Vous allez voir Sanguinelli à la chambre 28 ?
21:39 - Oui. - Il est mort ce matin à 5 heures.
21:42 Vous le reconnaissez, oui ou non ?
21:50 Non.
21:52 Mais je sais bien entendu à qui il appartient. Ça fait partie de mon métier.
21:58 Et... à qui appartient-il ?
22:01 A la veuve d'un peintre, Mme Seignon.
22:03 Je suis allé chez elle. Le vrai tableau était accroché au mur.
22:07 Vous me permettrez d'en conclure que celui qui se trouvait chez vous dans votre coffre est un faux.
22:13 Je n'ai jamais eu ce tableau chez moi.
22:15 J'ai feuilleté votre dossier. Il y a une chose surtout qui m'a...
22:19 enfin disons intéressé.
22:21 M. Boivin, vous faites de la peinture, vous aussi ?
22:23 Un amateur.
22:25 C'est pour me distraire, M. le Commissaire. Ce n'est aucun talent.
22:28 On dit ça et on imite les tableaux des autres.
22:30 - Je ne vous permets pas... - Vous êtes un faussaire.
22:32 L'auteur de ce tableau, c'est vous. Voilà pourquoi vous liez avec tant d'obstination.
22:35 - Mais enfin, j'en serais totalement incapable. - Écoutez-moi.
22:37 Cette toile était chez vous dans votre coffre.
22:39 Si elle est fausse, en tant que marchand, vous n'avez rien à craindre.
22:42 Vous pourrez toujours dire que vous l'ignorez.
22:44 Alors pourquoi ? Pourquoi vous taisez-vous ?
22:46 Parce que l'imitateur de ce Van Gogh, c'est vous, M. Boivin.
22:50 Mes compliments d'ailleurs, c'est du beau travail.
22:54 On va vous expédier à l'APJ.
22:56 Ils vous feront faire des tests sur votre manière de peindre.
22:59 Non, inutile. Je vais tout vous dire.
23:02 Ce tableau est un vrai.
23:05 Par contre, celui qui se trouve chez Mme Seignan est faux.
23:08 Comment ça ?
23:10 Expliquez-vous.
23:12 Selon une clause du testament de son mari, Mme Seignan n'a pas le droit de vendre les toiles qui lui sont venues en héritage.
23:17 Vous voulez dire que pour échapper à cette clause, elle a fait faire un faux et vous a vendu le vrai ?
23:21 C'est cela.
23:23 C'est ça.
23:25 Donc, celui-ci est le vrai.
23:33 Oui.
23:35 Vous l'aviez acheté pour vous ou pour le compte de quelqu'un ?
23:39 Pour le compte d'un Américain. De Boston.
23:42 Je n'ai pas eu le temps de faire la transaction. Le tableau a été volé avant.
23:48 Donc, vous devez rester secrète tant que Mme Seignan est en vie.
23:53 C'est cela. Il y a des collectionneurs, surtout à l'étranger, qui achètent dans ces conditions.
23:57 Bien entendu, le prix est moins élevé. Ils font une bonne affaire.
24:01 C'est Mme Seignan elle-même qui vous a vendu le Van Gogh ?
24:04 Ah non, un intermédiaire. Je n'ai jamais eu affaire à elle. Je ne la connais même pas.
24:08 Vous ne la connaissez pas ?
24:10 Enfin, il ne vous est pas venu à l'idée que l'intermédiaire en question vous avait peut-être vendu un faux ?
24:15 Non, mais premièrement, j'ai fait expertiser le tableau.
24:18 Deuxièmement, cette personne qu'on sait Mme Seignan dans ses affaires, j'avais confiance.
24:23 D'autant que Mme Seignan était dans l'impossibilité, ce qui est très compréhensible, de traiter elle-même.
24:28 D'ailleurs, par la suite, cet intermédiaire m'a prouvé qu'il était un parfait honnête homme.
24:32 Par la suite ? C'est-à-dire ?
24:34 Mais quand on m'a volé, ma première idée fut de porter plainte.
24:37 Mais il m'a déconseillé de le faire, par regard à Mme Seignan.
24:40 Et il a même remboursé lui-même l'argent que je lui avais versé, plutôt que de savoir Mme Seignan en proie aux conséquences d'une plainte.
24:45 Il vous a remboursé intégralement ?
24:47 Ah oui. Combien ?
24:48 20 millions.
24:49 Combien ?
24:50 Mais j'avais donné une avance sur la vente aux Etats-Unis.
24:52 100 ans ?
24:54 Non, mais ça, je ne peux pas vous en dire.
24:56 Ah non, monsieur, non. Écoutez, finalement, dans cette affaire, personne n'a été lésé.
25:00 Il s'appelle Rieb Manier.
25:03 Répétez ?
25:05 Rieb Manier.
25:07 Où habite-t-il ?
25:08 Ça, je l'ignore. Je l'ai perdu de vue depuis un an.
25:10 Ah, vous l'ignorez ?
25:12 Oui.
25:13 Ah, ben, ça n'a pas d'importance. Nous le retrouverons. Prenez la déposition de monsieur.
25:16 Dans les jours à venir, nous aurons peut-être d'autres questions à vous poser, si ça ne vous dérange pas.
25:21 Ce monsieur prétend avoir traité avec M. Rieb Manier de la vente de votre Van Gogh.
25:26 C'est impensable ! Vous déraisonnez, jeune homme.
25:29 Ces tableaux, je n'ai pas le droit de les vendre. Mon mari y tenait tellement.
25:33 Vous connaissez M. Rieb Manier ?
25:36 C'est un des meilleurs amis. Un être exquis.
25:39 Vous ne pensez pas qu'il ait pu profiter de votre amitié pour monter une escroquerie et vendre un faux à M. Boivin ?
25:45 Si vous connaissiez M. Rieb Manier, vous ne me poseriez pas des questions aussi imbéciles.
25:50 M. Boivin n'hésite pas à dire que le tableau qui se trouve ici est un faux, madame.
25:54 Quel abominable menteur ! Et vous l'avez cru. S'il persiste, je le poursuis en diffamation.
26:00 J'ai donné rendez-vous à deux experts qui viendront examiner votre toile ici.
26:05 Eh bien, vous avez du temps à perdre dans la police.
26:07 C'est toi les vrais, mais combien de fois faudra-t-il vous le dire ? Vous m'énervez à la fin.
26:12 Mon cher Rieb.
26:20 Asseyez-vous, je vous en prie. J'ai une grande nouvelle à vous annoncer.
26:25 Je peux rester debout ? Mon coeur est encore solide.
26:28 Pour une fois, ce n'était pas vous qui ai déniché un tableau de grande valeur. C'est moi.
26:33 Ah oui ? L'autre jour, vous m'avez apporté un faux de la Croix, disiez-vous.
26:37 J'avais insisté pour le garder et l'examiner.
26:39 Oui, et alors ?
26:41 Eh bien d'abord, ce n'est pas un faux de la Croix.
26:44 C'est une toile peinte maladroitement à la manière du maître par un de ses élèves.
26:49 Oui, mais cela ne change rien au point de vue de sa valeur, zéro.
26:52 Tout à fait d'accord. Mon cher Rieb, je n'ai pas dormi de la nuit.
26:56 Vous n'ignorez pas, bien entendu, la rivalité qui oppose Ingres et de la Croix.
27:01 Chacun vers ses partisans farouches, qui allaient jusqu'à se battre en public.
27:06 Oui, je sais.
27:07 C'était de la frénésie. Les uns luttaient pour la ligne, les autres pour la couleur.
27:11 Mais pourquoi me racontez-vous tout ça ?
27:13 Mon cher Rieb, votre de la Croix aux petits pieds, il est passé au rayon. Centimètres par centimètres.
27:21 Et il y a quelque chose en dessous ?
27:24 Une toile d'Ingres, mon cher. Une de ses nombreuses versions de femme turque.
27:28 Non, ce n'est pas vrai.
27:29 Si. Je demande à voir.
27:32 Mais vous verrez. Et ce n'est pas tout. J'ai fait des recherches.
27:37 Dans son journal intime, un des élèves de de la Croix, dont le nom m'échappe, avouait avoir volé cette toile.
27:42 Non.
27:43 Oui, mon petit Rieb, oui. Parce qu'il haïssait à Ingres.
27:46 Est-ce pour cacher cette toile ? Ou alors plutôt par le plaisir d'habiller l'œuvre en ithe,
27:52 d'en recouvrir par une peinture plus jeune, plus révolutionnaire ?
27:55 Toujours est-il qu'il a peinture lurée dessus. C'est le mot.
27:59 Et que pour cette raison, c'est à Ingres. Depuis un siècle, il échappe à toutes les recherches.
28:04 Je n'en reviens pas.
28:06 Eh bien, il faut vous faire à cette idée.
28:08 J'espère qu'en remerciement, vous m'accorderez des conditions abordables.
28:14 Ce serait normal.
28:16 Moitié et moitié. Ça va ?
28:20 Ça va.
28:23 Surtout, pas un mot de cette histoire. Je veux sortir la toile de France avant que l'affaire ne s'ébruite.
28:28 Vous avez un acheteur ?
28:30 Toujours le même, au marchand de bestiaux en Oklahoma.
28:32 Ce gars-là, il doit commencer à avoir une sacrée collection.
28:36 Oh, ça a l'air bon.
28:39 Oh, ça a l'air quelle surprise.
28:41 Je vous permets de vous prendre la police.
28:43 Je vous excuserai, mais je ne voudrais pas que vous m'en aillez.
28:45 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:47 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:49 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:51 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:53 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:55 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:57 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
28:59 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:01 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:03 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:05 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:07 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:09 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:11 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:13 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:15 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:17 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:19 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:21 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:23 Je vous ai dit que je ne voulais pas que vous m'en aillez.
29:25 - J'ai une question. - Allez-y.
29:27 M'aviez-vous vendu un faux ?
29:29 Qu'est-ce qu'il vous a raconté, ça ?
29:31 Les policiers, pour vous avoir au tournant, et ils vous ont eus.
29:33 Madame Saignon prétend que le vrai est toujours chez elle.
29:35 Normal. Elle continue de jouer le jeu.
29:38 Le vrai, c'est-elle votre ?
29:40 Bon, je veux bien l'admettre.
29:43 De toute manière, vous avez été très correct.
29:45 Croyez-moi, il n'y a pas de quoi s'affoler.
29:47 Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi depuis un an,
29:49 vous avez disparu de la circulation.
29:51 Bah, enfin !
29:53 C'est vous qui ne vouliez plus traiter avec moi.
29:55 Vous estimez que je ne payais pas assez.
29:58 Ce n'est pas une raison.
30:00 Je ne demande pas mieux que de refaire des affaires avec vous.
30:04 Je suis sur un coup en ce moment qui peut vous intéresser.
30:09 Ah oui ? Quoi ?
30:11 - Mothus, pour l'instant, on en reparlera. - À la vôtre.
30:13 À la nôtre !
30:15 Mais vous êtes sûr que la police ne nous causera pas d'ennuis pour le Van Gogh ?
30:18 Pas si nous nous mettons d'accord tous les deux.
30:20 Je vous en prie.
30:22 Mais comment ça ?
30:27 En adoptant le même système de défense,
30:29 ni vous, ni moi, ni Mme Segnon ne seront inquiétés.
30:32 Je vous le garantis.
30:34 Je vous fais confiance.
30:37 Voyez !
30:42 J'ai les rapports de tous les experts.
30:43 On en a mis cinq dans le coup, finalement.
30:45 Ils ont comparé les deux groutes.
30:46 Et alors ?
30:47 Le premier, Mme Segnon, est vrai. À 100%.
30:50 - Garantie pur Van Gogh. - Et l'autre ?
30:52 70% seulement des suffrages.
30:54 Oui, ce serait un faux extrêmement réussi.
30:56 Mais sur ce point, les experts sont en désaccord.
30:59 Bon, admettons.
31:00 Alors, ça signifierait que Rivemanier a essayé,
31:02 avec ou non la complicité de Mme Segnon,
31:05 de profiter de cette clause de testament pour vendre un faux à Boivin.
31:08 Oui, et ça expliquerait aussi pourquoi Rivemanier tenait tellement à rembourser Boivin,
31:12 quitte à laisser l'imbrique de sa poche.
31:14 Vous le connaissez, ce Rivemanier ?
31:16 Je vais fabriquer un dossier sur lui en ce moment.
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32:08 Toi, je sens que tu vas me faire la morale.
32:11 Penses-tu comme si c'était mon genre ?
32:14 Rive, crache-moi dessus.
32:16 Si, si, je le mérite.
32:18 Tu es fou.
32:20 Je suis le plus épouvantable raté que la Terre ait porté.
32:23 J'adore quand tu exagères.
32:25 [ Rire ]
32:27 Ah, je me dégoûte.
32:30 Indre, ta femme turque, tu veux savoir ?
32:36 Non.
32:37 Emballée, la femme turque.
32:39 Elle finira ses jours en Oklahoma comme les autres.
32:42 On traverse une période de change tous les deux.
32:44 Tu vas gagner beaucoup d'argent.
32:46 Je vais me faire le dépenser.
32:48 Un conseil à un seul, en public comme ça, le soir, dans les bars,
32:52 sois prudent.
32:54 T'as peur ? La police ?
32:57 Oh, ce serait formidable s'ils m'arrêtaient, non ?
32:59 Oh, formidable ! Je serais célèbre.
33:02 Allez, couche-toi, ça vaudra mieux.
33:04 Demain matin, j'appelle le Quai des Orfèvres.
33:07 T'as le numéro ?
33:09 Non.
33:10 Je le trouverai dans l'anneau.
33:14 Bonjour, tout le monde.
33:17 Eh, bonjour, Abadie.
33:21 Bonjour, patron, ça va ?
33:23 Je peux pas fermer l'œil de la nuit.
33:25 Pourquoi ?
33:26 Ma femme avait une rage de dents.
33:28 Vous avez trouvé un dentiste à 3h du matin ?
33:30 Non, jamais.
33:31 J'ai appelé les pompiers.
33:33 Les pompiers ?
33:34 Pour me maintenir debout, j'ai voulu me faire chauffer du café.
33:37 A la place d'allumer le gaz, j'ai mis le feu à un rideau.
33:40 Si vous aviez un boulot, je serais preneur d'air pur, ça meurt qu'un crêpe.
33:44 On va voir ça.
33:45 Il y a quelqu'un dans votre bureau.
33:47 C'est maintenant que vous me le dites ?
33:49 Oui, c'est maintenant.
33:51 Messieurs, bonjour.
33:53 M. Rimmanier, je pense que vous ne doutez pas des raisons qui vous amènent ici.
34:01 Si, justement.
34:03 Il y a 3 ans, un voleur s'est introduit dans l'appartement de M. Boivin, marchand de tableaux.
34:09 Il découpe le coffre au chalumeau et s'approprie le Van Gogh qui se trouve à l'intérieur.
34:14 Cette toile, il essaie de la vendre. Personne n'en veut.
34:16 En désespoir de cause, il s'adresse alors à l'assurance, en espérant toucher au moins une prime,
34:21 comme cela se pratique parfois en restitution de l'objet.
34:23 Là encore, on refuse la transaction.
34:26 Nous avons procédé à une enquête.
34:29 Cette toile, nous la possédons, aujourd'hui.
34:32 Il en résulte qu'il s'agit d'un faux.
34:34 Particulièrement réussi, l'original appartenant à Mme Seignon, la veuve d'un peintre.
34:39 Cette personne, par suite du testament de son mari, n'a pas le droit de vendre les toiles qui proviennent de l'héritage.
34:45 Dans le milieu de la peinture, tout le monde savait que Mme Seignon était la propriétaire de ce Van Gogh.
34:51 Tout le monde, sauf le voleur, qui s'est alors heurté à l'impossibilité de vendre.
34:56 Vous connaissez, je crois, Mme Seignon ?
34:59 Très bien, excellente amie.
35:01 Joue divinement à la canasta.
35:04 M. Boivin, que nous avons interrogé, a déclaré que, tout en étant au courant de cette clause testamentaire, il pensait acquérir la vraie toile.
35:11 On lui avait expliqué que Mme Seignon s'en débarrassait clandestinement, puisqu'elle ne pouvait faire autrement.
35:15 Il acheta donc de bonne foi le tableau, avec l'intention de le revendre aux Etats-Unis.
35:19 Or, ce tableau était un faux, Mme Seignon ayant conservé l'original.
35:24 Et savez-vous qui M. Boivin a désigné comme étant l'intermédiaire ?
35:27 Oui, moi.
35:29 Je suis donc en droit de vous demander quelques explications.
35:32 Bien volontiers. J'ai été victime d'une épouvantable escroquerie.
35:37 D'une escroquerie ?
35:39 Oui. Un jour, un homme se présente chez moi, un ami de Mme Seignon.
35:43 Il m'apporte le Van Gogh, en me disant que Mme Seignon veut s'en défaire d'urgence.
35:47 Si je comprends bien, selon vous, le faux Van Gogh ne vous aurait pas été fourni par Mme Seignon, mais par une tierce personne.
35:54 Faites-la.
35:55 Et vous n'avez pas eu la curiosité d'en référer à Mme Seignon ?
35:59 J'ai essayé. Elle était en croisière dans les îles grecques.
36:03 Bien entendu, cet intermédiaire mystérieux, M. Boivin ne l'a jamais rencontré.
36:09 Si, il me semble bien.
36:12 Il vous semble bien. Peut-on vous demander son nom ?
36:15 Cassini.
36:16 Sa profession ?
36:17 Officiellement vendeur de tableaux, je devrais plutôt dire escroc.
36:22 Prévenez le blanc qu'il aille chercher Boivin tout de suite.
36:25 Il y a trois ans, quand M. Boivin a constaté le vol, vous l'avez dissuadé de porter plainte.
36:30 Entre temps, Mme Seignon était rentrée, et j'avais découvert la vérité sur Cassini.
36:34 Et pour que le scandale ne retombe pas sur Mme Seignon et moi, j'ai préféré perdre 20 millions et rembourser à M. Boivin la perte que lui a causée au vol.
36:43 M. Boivin, c'est-il que vous avez été la victime de M. Seignon ?
36:47 Non, j'avais été roulé, tant pis pour moi.
36:51 J'aimerais avoir des détails sur votre Cassini.
36:55 Son prénom était Boris, originaire du Danemark.
37:00 Par la suite, j'ai appris qu'il avait lancé sur le marché plusieurs milliers de fausses statuettes nègres.
37:06 Quel âge ?
37:08 Comme vous et moi, la quarantaine.
37:11 Et physiquement ?
37:13 Grand, long, un peu dégarni, des yeux gris-clairs, très sain, le beau sportif.
37:20 Vous avez eu une explication avec lui ?
37:22 Rageuse. Il a avoué que le Van Gogh était faux, il a juré de me rembourser, et il a disparu.
37:29 Parce que les 20 millions de M. Boivin étaient passés par votre intermédiaire dans la poche de M. Cassini.
37:34 Évidemment.
37:35 Sans prendre de commission.
37:37 Non, je croyais rendre service à Mme Segnon.
37:41 M. Rimmannier, ce M. Cassini n'existe pas.
37:46 J'aurais préféré, et par la même occasion, économiser 20 millions.
37:53 Que Chassagne regarde dans son fichier et interroge Mme Segnon par téléphone.
37:58 D'accord.
38:04 Chapeau, vous êtes fort. Mais la partie n'est pas encore gagnée.
38:08 Quand on n'a rien à se reprocher, on est toujours très fort.
38:11 Cassini, quel horrible bonhomme. Je ne veux plus en entendre parler.
38:16 Quand il a disparu, il m'a volé un collier de perles.
38:19 De perles de culture, mais tout de même.
38:21 Pensez-vous qu'il était capable d'organiser l'escroquerie du Van Gogh ?
38:24 Oui, il est capable de tout. Quand vous n'en parlez, j'en ai la chair de poule.
38:28 Bon, eh bien, je vous remercie, madame.
38:30 Au revoir, jeune homme.
38:32 Qui a peint le faux Van Gogh ?
38:35 Je l'ignore. Cassini, ça m'étonnerait.
38:38 Et moi aussi.
38:40 Entrez.
38:42 Oh, bonjour, cher ami.
38:49 - Comment allez-vous ? - Très bien, je vous remercie.
38:52 - Très heureux de vous revoir. - Et moi, donc.
38:55 M. Brevin, prenez place.
38:57 L'autre jour, vous nous avez cité M. Riebmanier comme étant le vendeur du Van Gogh.
39:02 Oui, oui, en effet.
39:05 Quand vous le rencontriez, était-il seul ?
39:08 Ah, non. Généralement, il était en compagnie de M. Cassini.
39:12 Ah, parce que vous connaissez M. Cassini.
39:14 L'autre jour, vous ne m'en avez pas parlé.
39:16 Parce que moi, je traitais avec M. Riebmanier.
39:19 Décrivez-le-moi, ce Cassini.
39:24 Grand, le genre nordique, les yeux clairs.
39:27 Oh, ben, ça suffit. Entrez.
39:30 J'ai des renseignements sur Cassini.
39:33 Réfugié au Mexique, il y a deux ans. En fuite depuis.
39:44 Mandat international lancé contre lui pour plusieurs faux empeintures.
39:50 Introuvable.
39:52 Messieurs, il est inutile que nous poursuivions plus avant cette conversation.
39:58 Vous finiriez par me convaincre.
40:00 On ferait ça avec un Toulouse-Lautrec pas trop connu.
40:05 Il m'en reste un. Tu es d'accord ?
40:08 Hum, quoi ?
40:12 Tu n'as rien écouté.
40:14 Non.
40:16 Je peins pour moi.
40:18 Tu permets ?
40:20 Ça s'est fait des chasses un coup de sifoie à ma connaissance.
40:24 Toujours avec succès. Parce que les experts, dans ce coup-là, ils sont paumés.
40:28 Tu prends un tableau, un vrai, mon Toulouse-Lautrec par exemple.
40:31 Tu le coupes en deux parties, pas forcément égales, comme ça t'arrange pour les raccords.
40:35 Et d'un même tableau, tu en fais deux.
40:38 Hum, c'est-à-dire que sur chaque, je peins la partie manquante, hein ?
40:42 Oui. Et on a deux toiles que tous les experts qualifieront d'authentiques, sans problème.
40:46 À condition de ne pas les lancer sur deux marchés en même temps.
40:50 Penses-tu au contraire ?
40:52 On croit à Toulouse-Lautrec en a fait deux versions, t'inquiète pas.
40:56 - Tu veux un café ? - Non, merci.
40:59 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:02 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:05 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:08 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:11 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:14 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:17 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:20 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:23 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:26 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:29 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:32 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:35 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:38 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:41 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:44 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:47 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:50 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:53 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:56 - Tu veux un café ? - Non, merci.
41:59 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:02 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:05 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:08 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:11 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:14 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:17 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:20 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:23 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:26 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:29 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:32 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:35 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:38 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:41 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:44 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:47 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:50 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:53 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:56 - Tu veux un café ? - Non, merci.
42:59 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:02 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:05 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:08 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:11 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:14 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:17 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:20 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:23 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:26 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:29 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:32 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:35 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:38 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:41 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:44 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:47 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:50 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:53 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:56 - Tu veux un café ? - Non, merci.
43:59 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:02 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:05 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:08 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:11 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:14 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:17 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:20 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:23 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:26 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:29 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:32 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:35 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:38 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:41 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:44 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:47 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:50 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:53 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:56 - Tu veux un café ? - Non, merci.
44:59 - Tu veux un café ? - Non, merci.
45:02 - Pourriez-vous passer demain matin au commissariat avec M. Druge ?
45:06 J'ai convoqué 3 patrons de bistro et 4 clients...
45:09 qui ont entendu votre ami perorer au sujet de ces fausses toiles.
45:13 - Je ne crois pas un mot de tout ce que vous me dites.
45:16 - Rendez-vous demain matin à 11h et nous en finirons avec cette histoire.
45:20 - Louis.
45:30 Prévenez mes amis que je n'arriverai au théâtre que pour le second acte.
45:34 - Bien, monsieur.
45:38 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:41 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:44 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:47 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:50 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:53 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:56 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
45:59 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:02 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:05 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:08 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:11 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:14 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:17 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:20 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:23 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:26 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:29 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:32 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:35 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:38 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:41 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:44 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:47 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:50 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:53 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:56 - Je vous en prie, ne me faites pas peur.
46:59 - Demain à 11h, qu'est-ce qu'on leur dira?
47:02 - Allez, va, fais-moi confiance.
47:05 - Je ne demande pas mieux.
47:08 - On ira se pointer à 11h là-bas et il sera bien étonné.
47:12 - Oui.
47:14 ...
47:43 ...
47:56 - Police, monsieur.
47:58 - Commissaire Lambert.
48:00 - Vous m'attendiez? Pouvons-nous entrer?
48:03 - Je croyais que vous aviez rendez-vous demain à 11h.
48:08 - Demain matin, qui vous a dit ça?
48:10 - Rimes m'a prévenu.
48:12 - Nous avons interrogé Rimes, mais sans lui fixer de rendez-vous.
48:16 - Ne fichez pas de moi.
48:18 - Je sais ce que je dis. Pourquoi Rimes m'a raconté ça?
48:22 - Pour vous éprouver. Pour savoir si vous tenez votre langue.
48:26 - J'ai sommeil, alors finissons-en.
48:29 - Quelle est la raison de votre visite?
48:32 - D'être le plus étonnant, le plus merveilleux peintre faussaire de notre époque.
48:36 - Je serais ravi de mériter ces épithètes flatteuses, hélas.
48:40 - Fouillez l'appartement, vous ne trouverez rien.
48:43 - Je n'ai jamais fait un faux de ma vie.
48:45 - Je suis qu'un petit artisan qui vit heureusement au-dessus de ses moyens grâce à un héritage.
48:49 - De qui?
48:51 - Un oncle.
48:52 - Comment s'appelle-t-il?
48:54 - Étienne. Étienne Druge.
48:56 - Mort. Quand ça?
48:58 - Il y a trois ans.
49:00 - Notez, nous vérifierons.
49:04 - Ribes Manier. Où l'avez-vous connu?
49:08 - Dans un bar, Montparnasse, il y a quatre ans.
49:11 - Pendant que j'y pense, je suis heureux de vous féliciter pour votre Van Gogh, le paysage de Provence.
49:17 La peinture est pour moi une grande joie dans la vie.
49:20 Et bien, ce Van Gogh au commissariat, j'ai...
49:24 Enfin, je me suis amusé à l'examiner, à étudier votre technique, à comparer.
49:30 Hier soir, j'ai même essayé d'en faire autant, c'est une catastrophe.
49:33 Savez-vous que l'expert numéro un de la PJ s'y est trompé?
49:37 - M. le commissaire, je vous ai laissé parler par politesse.
49:40 Encore une fois, vos éloges ne me concernent pas.
49:43 - C'est de vous, tout ça?
49:45 Le trait passe encore, mais les couleurs...
49:52 Il y a un manque de goût.
49:55 Marui, qu'est-ce que vous en pensez?
49:57 - La peinture, vous savez, je n'y connais pas grand-chose.
49:59 - Non, mais donnez votre avis quand même.
50:01 - Moi, ça ne m'emballe pas beaucoup.
50:03 - Vous avez fini, oui? De toute façon, vous n'y connaissez rien.
50:06 - Rien ni l'autre. - Étonnant, aucune imagination.
50:09 Et pourtant, quand vous inventez à la place de Van Gogh, il y a du génie.
50:13 - Je ne perdrai plus mon temps à vous répondre.
50:15 - À proprement, vous vous êtes occupé du compte en banque de M.
50:18 - Oui, les trois banques dans lesquelles M. Druge a des comptes
50:20 doivent nous fournir des fiches demain matin à 9h.
50:24 - Vous n'avez commis qu'une erreur, Druge.
50:26 Pour justifier votre argent devant votre auditoire de bistrot,
50:30 vous avez cru bon de vous inventer un héritage.
50:32 Vous m'avez même donné un nom et vous avez eu tort, vous le savez.
50:34 Demain, avant midi, j'aurai vérifié, je saurai tout.
50:37 Et je n'aurai plus qu'à vous arrêter.
50:40 Vous avez encore 11 heures de liberté.
50:44 Dormez bien, quand même.
50:46 - Vous aussi?
50:48 - Je croyais qu'il y avait du panache, il n'en a pas.
50:51 Pour moi, copier, c'est égaler.
50:55 Et quand on est capable d'égaler Rembrandt, Van Gogh et quelques autres,
50:58 on devrait savoir narguer la terre entière.
51:01 Mais enfin, Druge, entre nous, votre peinture, personne n'en veut.
51:04 Tandis que vos faux, on se les arrache.
51:06 Parce qu'ils sont illustreux. Ils ont cette chance au départ.
51:10 Mais vous, qu'avez-vous fait pour devenir célèbre?
51:12 Vous travaillez dans l'ombre. Vous avez peur de vous.
51:17 Mais je vois ce que vous êtes.
51:20 Le faussaire étriqué, le petit, le minable.
51:24 L'artiste fonctionnaire dans toute son horreur.
51:28 Au revoir, monsieur. À demain, de toute façon.
51:30 - Non, ne partez pas.
51:34 C'est moi.
51:38 Van Gogh. C'est moi.
51:45 Et Rembrandt aussi. Vous savez le Rembrandt du musée de Chicago?
51:50 Et Gauguin. Quatre toiles qui font époque.
51:53 On en parle dans les histoires de l'art.
51:55 Et Ingres. Vous ne l'avez pas vu? Un des plus beaux.
51:58 Demain, tous les journaux parleront de moi. En gros titre.
52:02 Le plus génial escroc du siècle.
52:04 Oui, les journalistes exagèrent toujours.
52:08 J'arrive du théâtre. Je suis parti dès le rideau.
52:19 Ici, par contre, vous avez raté le dénouement. Une apothéose.
52:23 Votre ami a avoué. Par orgueil.
52:27 J'aime ça.
52:30 Je ne t'en veux pas, bonhomme. Tu es un grand gars.
52:40 Je t'en prie.
52:44 Je t'en prie.
52:47 Je t'en prie.
52:51 Je t'en prie.
52:55 Je t'en prie.
52:59 Je t'en prie.
53:03 Je t'en prie.
53:06 Je t'en prie.
53:10 Je t'en prie.
53:14 Je t'en prie.
53:18 Je t'en prie.
53:22 Je t'en prie.
53:26 Je t'en prie.
53:30 Je t'en prie.
53:34 Je t'en prie.
53:37 Je t'en prie.
53:41 Je t'en prie.
53:44 Je t'en prie.
53:48 Je t'en prie.
53:52 Je t'en prie.
53:55 Je t'en prie.
54:15 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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