• il y a 8 mois
DB - 18-04-2024

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00:00 [Musique]
00:28 [Musique]
00:40 - Bonjour, Monsieur Abadie.
00:42 - Bonjour.
00:44 - Ça va pas ?
00:49 - Fatigué, moi.
00:50 C'est de l'eau, ça ?
00:52 - Hum hum.
00:53 - C'est vrai.
00:54 - Couché tard ?
00:57 - Quatre heures.
00:58 - Moi aussi, je suis en pleine forme.
01:01 C'est-à-dire que moi, je ne bois que des jus de fruits.
01:03 - Ah oui, ben pas moi, figurez-vous.
01:05 - Ah dis, tiens.
01:07 Un monsieur, là, qui a demandé à être reçu.
01:09 - Je m'en occupe, hein.
01:12 - Attends, je vais te baigner aux ailes.
01:16 Je voudrais parler à Monsieur le commissaire, confidentiellement.
01:20 - Le commissaire n'est pas là, mais...
01:22 Si vous voulez bien venir avec moi.
01:25 [Musique]
01:39 - Asseyez-vous.
01:40 - Merci.
01:42 Je m'occupe, Monsieur, d'œuvres philanthropiques.
01:45 J'appartiens, en tant que trésorier au secrétaire général à six associations.
01:50 Toutes reconnues par le comité de l'éthique.
01:53 Toutes reconnues d'utilité publique.
01:55 Depuis dix ans, je me consacre à ce qu'on appelait jadis la charité.
02:00 Mais que l'on nomme maintenant par euphémisme, l'assistance aux déshérités.
02:05 Pour moi, Monsieur, les plus déshérités de tous, ici-bas, ce sont les alcooliques.
02:11 - Hein ?
02:13 - Je vois que vous me comprenez.
02:14 Je suis venu vous demander un service.
02:17 - Ben, je vous écoute.
02:19 - Un jour, il y a de cela trois semaines,
02:22 j'étais assis dans un jardin public,
02:24 quand je m'aperçus que la jeune fille assise à mes côtés,
02:27 pleurait à chaudes larmes.
02:29 Je la réconfortais, comme on doit le faire dans ces cas-là.
02:32 Et elle me confia la raison de ses tourments.
02:35 Son fiancé buvait.
02:37 Ah ! J'ai la chance inestimable, Monsieur,
02:42 de n'avoir jamais eu besoin d'ingurgiter la moindre goutte d'alcool.
02:45 Mais je n'en partage que mieux les arbres de l'éthique.
02:50 Et donc, ce jeune homme, son fiancé, buvait.
02:53 Et il buvait sous l'influence du propre frère de la jeune fille.
02:58 Vous vous rendez compte ?
03:00 - Oui, alors ?
03:02 - Olga, la jeune fille, m'inspirait de la compassion.
03:06 Oh ! N'allez pas croire qu'entre elle et moi,
03:09 je suis veuf, Monsieur.
03:12 Depuis trois ans, et fidèle à ma femme.
03:19 Je demandais à rencontrer le jeune homme.
03:21 Ajeun, un brave garçon, un ancien charpentier.
03:25 Je résolus de les aider piquinièrement,
03:28 afin qu'Olga change à l'hôtel
03:30 et que le jeune couple puisse échapper au frère ivre.
03:32 Et cet argent, il ne vous l'a pas rendu, c'est ça ?
03:35 Non. Pas importe, d'ailleurs.
03:38 Justin, son fiancé, venait de trouver du travail.
03:41 J'encouragais Olga à entreprendre les démarches en vue de leur futur mariage.
03:48 Quand un soir, je n'étais pas là, hélas,
03:51 le frère survint.
03:53 Il avait obtenu leur adresse.
03:55 Justin ne sut pas résister.
03:57 Et comme un vice en appelle un autre,
04:00 au cours d'une nuit de beuverie,
04:02 il joie l'argent que son patron lui avait donné
04:05 pour payer un créancier.
04:07 Et vous, vous n'avez coûté que votre bon cœur.
04:10 Pour sauver Justin, je prêtais bien entendu
04:12 les 200 000 anciens francs perdus sur le tapis vert.
04:15 C'était avant-hier.
04:17 Ce matin, pour avoir des nouvelles, je passe à son hôtel.
04:20 Et elle avait fait la malle.
04:22 Oui.
04:23 Enfin, elle a quitté sa chambre en emportant ses valises.
04:26 J'avoue que je suis inquiet.
04:29 Il y a de quoi, parce que vos 200 000 francs,
04:32 vous ne les reviendrez jamais.
04:34 Ce sujet, j'ai pleine confiance.
04:36 Ils me rembourseront, ils ont mon adresse.
04:38 Je crains fort, cher monsieur Benezet,
04:44 que vous n'ayez été la victime de trois égrephins.
04:46 C'est moi.
04:47 Vous n'y êtes pas du tout.
04:49 Mais non, je suis persuadé qu'Olga n'est pas partie de son plein gré.
04:52 On l'a entraînée, sûrement son frère,
04:54 pour qu'elle échappe à mon influence.
04:56 J'en arrive au but de ma visite.
04:58 Oui.
04:59 J'aimerais que vous recherchiez Olga.
05:01 La loi ne l'autorise pas, vous n'êtes pas son parent.
05:04 Comprenez-moi.
05:05 Comprenez-moi bien, Olga est une proie facile.
05:08 Il faut la sauver.
05:09 Bon, bien, rassurez-vous, va.
05:11 Nous allons la rechercher.
05:12 Mais pour escroquerie...
05:13 Pas question.
05:14 Enfin, c'est ridicule.
05:15 J'ai plein de confiance en ces jeunes gens.
05:18 Je veux simplement leur bonheur.
05:20 Olga m'a même promis que je serais témoin à son mariage.
05:23 Bon, bien, calmez-vous, ça va, ça va.
05:24 Mais rendez-moi mon stylo, là.
05:26 Alors, donnez-moi leur signalement.
05:28 Bonjour, monsieur.
05:35 Bonjour, monsieur.
05:36 Vous êtes le propriétaire de cet hôtel ?
05:38 Non, non, non, le gérant.
05:39 Ah bon ?
05:40 Vous avez parmi votre clientèle une certaine Olga Morel, non ?
05:43 Oui, oui, oui, elle est partie hier avec ses deux oncles,
05:46 après avoir offert le champagne au personnel.
05:48 Ses deux oncles ?
05:49 Oui.
05:50 Ah bon, bonjour, merci.
05:51 Au revoir, monsieur.
05:52 Au plaisir.
05:53 Salut, Oscar.
06:08 Salut, petite nièce.
06:12 Adorée.
06:13 Bien dormi ?
06:16 Non, non, non, j'ai fait des cauchemars.
06:18 Je rêvais que je me mariais.
06:20 Non, raconte, avec qui ?
06:22 Euh, je sais pas.
06:23 C'est la première fois que je la voyais.
06:25 Tu l'avais rencontrée où, ça ?
06:26 Dans le métro.
06:27 Quelle horreur.
06:28 Tu rêves que tu prends le métro, toi ?
06:30 Oh, c'était à la suite d'un pari.
06:33 À propos de paris, cette nuit j'en ai gagné un.
06:35 À deux heures du matin, je me suis baignée dans la fontaine du rond-point des Champs-Elysées.
06:39 Ça, c'est malin, alors.
06:41 C'est malin, alors que les cognes ne rêvent que de nous emballer.
06:45 Ça m'a valu de décrocher un sac en croco.
06:47 Du vrai croco ? Montre-le-moi.
06:49 Pas eu le temps de l'acheter.
06:51 Je l'ai reperdue une heure après.
06:53 J'ai voulu défier Charlie de se jeter dans la scène.
06:55 Au pont de l'Alma, cet imbécile, il l'a fait.
06:58 Qui c'est, ce Charlie ?
06:59 Tu sais, je n'aime pas que tu sortes avec n'importe qui.
07:01 C'est un PDG.
07:03 Un quoi ?
07:04 Un président-directeur général.
07:06 Riche.
07:07 Sa société a fait faillite il y a trois ans.
07:09 Hier, il fêtait sa sortie de cabane.
07:10 Ah, bravo, bravo.
07:12 Toujours des relations utiles, toi.
07:14 Une fois n'est pas coutume, et puis je me suis bien marrée.
07:16 Ah.
07:17 Quelle heure est-il ?
07:18 Midi.
07:22 Bon, alors tu peux aller réveiller Ferdinand.
07:24 Je suis sûre qu'il n'est pas rentré.
07:25 Pourquoi ? Il m'a dit qu'il se couchait tôt.
07:27 Raison de plus. Tu prends le pari ?
07:29 Qu'est-ce qu'on parie ?
07:30 Si Ferdinand est là, je t'offre une bouteille de vodka, sinon tu me payes le coiffeur.
07:33 D'accord.
07:34 J'ai gagné.
07:40 Ah, il a piqué le pognon.
07:42 Non.
07:48 Combien il nous restait ?
07:55 140 000.
07:56 Il a dû passer la nuit à Angers.
08:01 Oui.
08:02 Déjà midi, il a tout perdu.
08:05 Moi, je crois que le plus important, c'est de prendre le temps de se reposer.
08:08 Moi, je crois plutôt qu'en ce moment, il est en train de dépenser ce qu'il a gagné.
08:12 Tu paries ?
08:14 Pas envie.
08:15 1000 balles.
08:18 Allez, c'est pas beaucoup.
08:19 D'accord, 1000 balles, mais pas plus.
08:21 Ok.
08:23 Bonjour, bonjour.
08:28 Vous avez vu le beau temps de mort ?
08:30 Oui.
08:31 Un temps à vous donner envie de partir au baléar.
08:33 Tu as perdu combien ?
08:36 Un bon joueur ne joue pas pour gagner.
08:38 D'accord, mais réponds-nous.
08:39 J'ai perdu.
08:42 Tout ?
08:43 Un peu plus.
08:45 Tiens, tes 1000 balles.
08:48 Et n'oublie pas que tu me dois le coiffeur.
08:50 Oh, je sais.
08:51 C'est toujours comme ça dans une famille, quand il y a un joueur.
08:54 Ce genre de petits escrocs, pour réussir à les coincer, ce n'est pas facile.
08:58 Ils s'y prennent de telle manière que leur victime arrive à être consentante.
09:02 Benezet, le type qui s'est fait piquer 200 sacs en croyant sauver un livre.
09:05 Eh bien, en quittant mon bureau, il était persuadé que je me gourais et que son argent, il le récupérerait.
09:09 Ah ben, vous pensez qu'ils l'ont vu venir.
09:11 En tout cas, ça vaut la peine de fouiner dans tous les hôtels du quartier.
09:14 La petite pègre a ses habitudes, elle n'aime pas en changer.
09:17 [Bruit de la rue]
09:34 [Bruit de la rue]
09:58 Vous n'auriez pas du feu, par hasard ?
10:00 Ah, si.
10:02 Vous êtes très aimable.
10:07 Ah, mais c'est tout naturel.
10:08 On dit ça, mais il y a tellement peu de gens servibles.
10:11 Oh, n'exagérons pas, ça existe encore.
10:14 Bien sûr, mais parmi les jeunes, ceux-là, ils sont excusables.
10:20 Ah non, voyez-vous, moi je ne les excuse pas.
10:22 Ils ont tout pour être heureux.
10:24 On ne les oblige pas à faire la guerre.
10:26 Et après, ils viennent encore se plaindre.
10:28 Peut-être que s'ils avaient souffert, ils seraient moins arrogants.
10:31 Ils apprécieraient mieux les bonnes choses de l'existence.
10:34 Ah, ça c'est bien vrai, monsieur.
10:36 Je peux vous offrir un bonbon ?
10:41 Oh, bien volontiers.
10:42 Nous parlions de la jeunesse.
10:50 Et me dire-moi, il y a une chose qui m'a forgé réellement,
10:52 qui m'a réconcilié avec l'existence.
10:54 C'est que je suis resté cinq ans en Allemagne prisonnier pendant la dernière guerre.
10:58 Non, moi aussi.
11:00 Mais vous êtes bien jeune.
11:02 J'ai toujours paru moins que mon âge.
11:04 Hélas, matricule 1824, Stalag 12D.
11:08 Caspin 131, Stalag 12C.
11:12 Mais dites donc, nous n'étions pas loin l'un de l'autre.
11:18 Pas même 50 kilomètres.
11:19 Six fois j'ai essayé de m'évader.
11:23 Et moi, huit.
11:24 À la fin, j'étais dans une ferme.
11:26 Je faisais des récoltes.
11:28 Moi aussi, le patron était sur le front de l'Est.
11:30 Alors, vous pensez que la patronne...
11:34 Ça était dur, mais il y avait de bons moments.
11:37 Ah oui, heureusement.
11:38 Alors voyez-vous, moi il m'arrive parfois de regretter ce temps-là.
11:42 Oh non, non.
11:43 Ah si.
11:44 Tout de même pas.
11:45 Si, si.
11:46 On avait des copains.
11:47 C'est vrai.
11:49 Ça, évidemment.
11:51 Les amitiés qui se forgèrent derrière les barbelés, c'était du sérieux.
11:55 Tenez, j'habite dans le Loiret.
11:58 Une fois par an, je viens à Paris pour rencontrer trois copains de Stalag.
12:02 Entre hommes, sans les femmes.
12:04 On en profite pour en faire un peu la bringue.
12:06 Faut bien, ça maintient jeune.
12:08 Monsieur.
12:18 Je vous présente ma petite soeur.
12:25 Enchanté, mademoiselle.
12:28 Enchantée, monsieur.
12:30 Bonjour, monsieur.
12:37 Monsieur.
12:38 Asseyez-vous.
12:39 Ça va, vous pouvez disposer.
12:43 Merci.
12:44 Il y a un fait que je ne m'explique pas.
12:53 Quand on vous a découvert ce matin sans vêtements dans ce square,
12:56 vous avez refusé de suivre les agents.
12:58 Qui pourtant vous proposaient charitablement une couverture.
13:01 Je ne sais pas ce qui m'est arrivé.
13:04 Je ne sais plus.
13:06 J'ai bu n'importe où dans les bars.
13:08 Et puis c'est tout.
13:10 Laissez-moi rentrer à mon hôtel, je vous en prie.
13:12 Bonjour, patron.
13:13 Bonjour, francin.
13:15 Monsieur.
13:16 Monsieur.
13:17 Alors, j'attends des explications plus valables.
13:20 Bon, d'accord, vous avez été victime de voleurs.
13:22 On vous a tout pris, montre, portefeuille, vêtements.
13:24 Et vous avez le devoir de nous aider à faire notre métier.
13:27 Je ne veux pas que cela se sache.
13:29 Pour moi, ce serait une catastrophe.
13:31 J'habite une petite ville.
13:33 Vous savez ce que c'est.
13:34 Je suis propriétaire d'un bazar.
13:36 Le plus important du coin.
13:38 J'ai une femme, trois enfants.
13:40 Hier soir, avant de s'équiper, vous aviez combien d'argent dans votre portefeuille?
13:44 350 000 anciens francs.
13:46 Mais ça m'est égal, tant pis.
13:48 Écoutez, c'est simple.
13:50 Cette nuit, vous allez rencontrer des gens.
13:52 Alors, donnez-nous leur signalement.
13:54 Un par un.
13:55 Nous avons tout notre temps.
13:56 Je ne me souviens de rien.
13:58 C'est faux.
13:59 Dans les pires solographies, on se rappelle toujours quelque chose.
14:02 Où êtes-vous allé?
14:03 Je connais mal Paris.
14:05 Au hasard.
14:06 Les noms de rues, ça ne me dit rien.
14:09 Ils savent choisir leur victime, tout à l'heure.
14:11 Certaines gens mettent des mois à se rendre compte qu'ils sont escroqués.
14:15 D'autres, pour des raisons de respectabilité, se taisent.
14:18 Et préfèrent perdre leur argent plutôt que de risquer un scandale.
14:22 Heureusement, la Bénézé, le type qui s'imagine avoir sauvé un alcoolique, a fourni un signalement assez précis.
14:28 Oui, j'ai étudié ton dossier.
14:30 Et j'ai cherché dans les archives.
14:32 Ça pourrait bien correspondre aux deux frères Alvarez et à leur nièce.
14:35 Depuis deux ans, ils avaient disparu de la circulation.
14:37 Ils étaient signalés en Italie.
14:39 Et t'as des renseignements à leur sujet?
14:41 Oui.
14:42 Tiens, voilà une photocopie de leur fiche.
14:47 Ben, dis donc, on n'a pas réussi souvent à les épingler, ceux-là.
14:53 Dans le genre, ce sont des artistes.
14:55 L'aîné, Ferdinand, a même traité du musical comme précédé gîtateur.
14:58 Il arrive, il est juste de déguisement, aussi.
15:00 Habit encuré, avec l'année et sans bonne sœur.
15:03 Ils ont réussi d'assez jolis coups dans les maisons bien pensantes.
15:06 Oui, évidemment, ils n'ont pas de domicile.
15:08 Ils habitent à l'hôtel sous des lourds emprunts.
15:11 Ils ont un tas de fausses identités.
15:13 Dans la famille des Alvarez, on est escrocs de père en fils.
15:16 Beaucoup ont émigré vers des pays pauvres.
15:18 On y réussit plus facilement les escroqueries grandioses.
15:21 Tiens, tu devrais aller voir Esteban Alvarez, dit Papiche.
15:26 C'est un peu l'ancêtre de la famille.
15:28 Lui, il habite Paris. Il a pignon sur rue.
15:31 Soit disant, retiré des affaires.
15:33 Tu as son adresse dans le dossier.
15:35 Tu crois qu'il est en relation avec les trois autres?
15:37 Sûrement. Ce sont ses petites veuves.
15:39 Monsieur Esteban Alvarez?
15:53 Oui, monsieur, c'est moi. Papiche.
15:56 Je suis un ami de votre neveu, Oscar.
15:58 Oscar? Comment va-t-il?
16:01 - Rentré? - Oui.
16:03 Je l'ai perdu. Il faut que je mette ça, là.
16:06 Pour l'encaustique.
16:08 Il y a deux ans que je l'ai perdu de vue.
16:10 Ça me ferait bien plaisir de le revoir.
16:12 - Asseyez-vous. - Oui.
16:14 - Vous prendrez bien un peu de thé vert. - Non, merci.
16:16 - Vraiment? - Sans façon.
16:18 Je ne peux pas vous offrir autre chose. Je ne boire que ça.
16:22 À l'époque, Oscar m'a beaucoup parlé de vous.
16:24 Ça ne m'étonne pas. C'était un gentil garçon.
16:27 Dans ma famille, sans me vanter, tout le monde m'aime bien.
16:31 Oui.
16:33 Chaque semaine, on m'écrit d'un peu partout.
16:37 Oui.
16:39 C'est ma seule consolation, à mon âge.
16:42 Ils me sont reconnaissants, les petits, de les avoir élevés comme il faut.
16:46 Vous savez, Oscar et moi, on avait organisé des coups fumants.
16:50 Oui?
16:52 En ce moment, je suis sur une affaire du tonnerre.
16:55 Inutile. Ça ne m'intéresse pas.
16:58 J'ai ainsi travaillé toute ma vie.
17:00 - Je ne suis pas un dépend de l'air lèbre. - C'est pour ça que je veux voir Oscar.
17:03 J'ai une telle confiance en lui. Je monte un cours d'hypnose par correspondance.
17:07 Très bon, ça. Oui, ça marche toujours.
17:11 Les timides, c'est la meilleure clientèle.
17:15 Ils achètent n'importe quoi.
17:17 Il y aurait une petite mise de fond.
17:20 Je pensais que ça pouvait peut-être séduire Oscar.
17:23 Sûrement. Quel dommage pour lui, mais on le voit.
17:26 Ça fait des mois que je suis sans nouvelles.
17:28 Il n'y a pas un qui pourrait me renseigner à son sujet.
17:31 Non, excusez-moi.
17:33 Je ne veux pas vous chasser si vite, mais je dois me reposer chaque après-midi.
17:37 - Ah bon? - Rendre du docteur.
17:39 - J'ai 24 de tension. - Ah oui, oulala.
17:42 Ça m'ennuie pour Oscar. Ça m'ennuie beaucoup.
17:45 Un bon conseil.
17:47 Une affaire comme ça, faites-la dans tout seul.
17:51 Croyez? Vous avez peut-être raison, au fond.
17:55 Je vais aller voir le chef.
17:58 Bon ben, au revoir, monsieur.
18:01 Au revoir.
18:05 (Il s'éteint.)
18:08 (Il s'éteint.)
18:26 (Il s'éteint.)
18:29 Il achète des marchandises pour les collectivités.
18:54 Les usines.
18:56 Tous les grands machins qui emploient beaucoup de personnel font appel...
18:59 à des intermédiaires pour l'approvisionnement de leur cantine.
19:02 - Et alors? - Et alors?
19:04 Les intermédiaires ont intérêt à acheter au plus bas prix.
19:08 - Je m'en doute. - Tiens, le type que j'ai rencontré ce matin...
19:11 cherche à acquérir un stock de lait en poudre.
19:14 Une dizaine de tonnes.
19:17 - Mais il vérifiera avant d'acheter. - Oui.
19:20 Et nous, on se débrouillera pour qu'il ne vérifie que les bonnes boîtes.
19:23 Pour le reste, quand ils essaieront de faire bouillir le lait, nous, on sera loin.
19:27 - C'est vous vraiment la peine? - J'ai calculé...
19:30 que si on lui livrait deux tonnes, on dirait que c'est une première livraison.
19:34 Tout frais déduit, ça nous laisserait plus d'un million.
19:38 - Mais pour fabriquer les boîtes, il faudrait bien trouver quelqu'un. - On trouvera.
19:44 - Salut. - Salut.
19:48 - Où étais-tu? - Chez Papich.
19:50 - Et le bébé, il va bien? - Il prend toujours ses pilules pour rajeunir.
19:53 A mon avis, il en prend trop. Vous devriez aller en empêcher.
19:57 Oh non!
20:09 - Qu'est-ce que vous en pensez? - Combien?
20:14 - Je vous demande votre avis. - Oui, moi, je te demande combien.
20:17 J'ai demandé à la vendeuse de la voiture au-dessus, elle est allée la chercher,
20:21 et moi, je suis sortie.
20:24 Sacrée nanny, va.
20:26 Papich a reçu une curieuse visite cet après-midi.
20:29 - Ah oui? - Un gars qui prétendait te connaître.
20:33 - J'espère qu'il n'a pas donné notre adresse. - Tu connais Papich?
20:37 - Un vieux renard comme lui. - Oui.
20:40 Oui, j'ai suivi la fille jusqu'à son hôtel.
20:43 Oui, je me suis rencardé, ils habitent là tous les trois.
20:45 Ils sont dans leur chambre, hein?
20:48 Bon, comment? Oui, d'accord, bon.
20:52 Moi, je vous propose qu'on ne fasse pas comme les autres fois.
20:56 Généralement, on partage l'argent en trois.
20:59 Enfin, quand l'un d'entre nous ne s'en empare pas.
21:02 Résultat, on le dépense chacun de son côté, et trois jours après, il n'y en a plus.
21:06 Alors maintenant, c'est fini, on va s'organiser.
21:09 - Comment? - Eh bien, voilà.
21:11 Chacun d'entre nous donnera son opinion sur les dépenses des deux autres.
21:16 Ça signifie que je ne pourrai plus acheter un tube de rouge à lèvres sans vous en demander la permission.
21:21 - Exactement. - Et que moi, je ne pourrai plus aller à Anguin quand j'en aurai envie?
21:24 - Et non. - Autrement dit, personne ne pourra prendre une décision sans l'accord des deux autres?
21:30 - Non. - Ça alors.
21:32 Ben quoi, c'est ça la démocratie.
21:35 Dis donc, au fait, Ferdi, tu as toujours l'argent, oui?
21:38 - Bien sûr. - Combien il nous reste?
21:41 - 320 000. - Bon, alors en vertu de nos accords, donne-les-moi.
21:48 Allez.
21:50 Ouvrez, police.
21:56 - C'est bon. - C'est bon.
21:58 Messieurs-dames, si vous voulez bien nous suivre au commissariat pour une petite vérification d'identité.
22:16 Avec plaisir.
22:19 Vous, je vous reconnais. Vous n'avez pas honte, gros bétard, de faire ce métier-là?
22:25 Ah oui, bonjour, monsieur. On vous attend.
22:41 - Bonjour. - Bonjour.
22:43 - Vous êtes le maire de l'hôtel? - Oui.
22:46 Ah oui, bonjour, monsieur. On vous attendait.
22:48 Si vous voulez bien venir dans le bureau de monsieur le commissaire.
22:51 Mais, asseyez-vous, mademoiselle.
23:02 Monsieur.
23:04 Ah, cher monsieur Benezet, comment allez-vous?
23:07 - Olga. - Ah, d'oh.
23:09 Comment allez-vous?
23:11 On a dû changer d'hôtel, on vous expliquera.
23:15 On a laissé une commission chez votre concierge. Elle vous l'a faite?
23:18 - Non. - Oh.
23:20 Tout s'arrange pour nous. Tenez, je vais vous rendre votre argent.
23:23 Attendez, mais si, mais si. Tenez, voilà, 200... 200 000 francs.
23:27 - Voilà, tenez, prenez-les. - Et merci.
23:29 - C'est moi. - Merci, juste.
23:31 Et puis, ce soir, on vous avait un idée.
23:33 Si, si, si, si, ne dites pas non, Adam.
23:36 Je vous l'avais bien dit, monsieur le commissaire, que c'était des honnêtes gens.
23:39 Vous persistez à croire que ce n'est pas une escroquerie.
23:42 Bien sûr que non. Enfin, ça crève les yeux, je vous assure.
23:46 Et lui, vous le connaissez aussi?
23:49 Oui, c'est le frère de mademoiselle.
23:52 Il y a du nouveau. Depuis trois jours, il suit une cure de désintoxication.
23:56 Non, ça ne pouvait plus durer. Je buvais trop.
24:00 Monsieur, j'ai toujours eu de l'antipathie pour vous.
24:04 Mais si vous avez la volonté d'aller jusqu'au bout et de triompher du mal,
24:07 je serai le premier, moi, monsieur, à vous serrer la main.
24:10 Je serrai?
24:12 En fait, ça suffit de qu'il se moque tant.
24:14 Monsieur Benazai, on vous joue de la comédie. Vous ne le voyez pas?
24:17 Mais c'est normal, monsieur le commissaire.
24:19 Déformation professionnelle. Vous cherchez les coupables. Vous avez raison.
24:22 Mais dans ce cas précis, vous vous trompez.
24:26 Je suis navré qu'on vous ait dérangé et causé des ennuis.
24:29 Et tout ça pour moi.
24:31 Jamais vu ça.
24:33 Bon, eh bien, mademoiselle, messieurs, vous êtes libres.
24:37 Mais enfin, patron.
24:38 Allez, sortez. Je vous ai assez vu.
24:40 Mais, monsieur le commissaire...
24:41 Vous, ne m'énervez pas.
24:44 Je crois qu'il est préférable s'en aller.
24:47 Au revoir, monsieur le commissaire.
24:54 Oui, c'est ça. Au revoir.
24:56 Mais, patron...
25:01 Mais qu'est-ce qu'on pouvait espérer avec un témoin aussi peu coopératif?
25:03 Il est bouclé pour fausse identité, quoi.
25:05 Non, non, ça valait pas la peine. Moi, je préfère attendre.
25:07 Mais qu'est-ce qui nous glisse entre les doigts?
25:09 Je compte justement sur vous, Abadi.
25:11 Pour qu'il ne nous fausse pas compagnie.
25:12 Bon, d'accord, patron.
25:14 La prochaine fois, on les prendra sur le fait en plein trafalgar.
25:17 Nelly, tu te souviens de Dinon?
25:28 Non, qui est-ce?
25:31 Oh, un de tes anciens fiancés.
25:34 Je ne vois pas.
25:37 Voyons, c'est un cousin à nous.
25:40 Odilon Alvarez.
25:42 Il habite plutôt?
25:43 Oui, il est ferblantier, gentil.
25:45 Enfin, tu te souviens, quoi.
25:46 Bon, alors, où voulez-vous en venir?
25:49 Dites-le.
25:51 Hé, explique-lui.
25:53 Non, toi...
25:55 Hein?
25:56 Eh bien, voilà. On avait pensé...
25:59 Tu comprends, à propos de notre affaire de lait en poudre, là...
26:02 On a besoin de boîtes, de beaucoup de boîtes.
26:04 Je comprends.
26:06 Eh bien, ne comptez pas sur moi.
26:08 Mais, enfin, sois raisonnable.
26:10 C'est pas parce qu'il y a eu une petite brouille entre vous...
26:12 Tu disais toi-même que c'était un crétin.
26:14 Mais, tu sais comme je suis.
26:16 Je m'emporte et après, je regrette toujours ce que je dis, alors.
26:18 Oui, et puis, alors, un million, c'est toujours bon à prendre, non?
26:21 On te demande seulement de lui faire une petite visite de politesse.
26:23 Oui, pour qu'il nous fabrique les boîtes.
26:26 Bon, ça va.
26:28 Je vais y aller.
26:33 [Bruit de moteur]
26:38 C'est pas vrai, je rêve.
26:42 [Rires]
26:44 Mais, je rêve.
26:46 Mais, si, mon dédié, tu vois, c'est bien moi.
26:50 Il ne manquait plus que ça.
26:51 La série noire continue.
26:53 Merci pour l'accueil.
26:54 Si je m'attendais.
26:56 Eh bien, ça va pas, la figure?
26:58 Tu sais, je pense qu'ils ont les clients en ce moment.
26:59 Mais, alors, pour se faire payer...
27:01 Tu m'embrasses pas?
27:03 Non.
27:05 Écoute, quand même, toi et moi, on a été fiancés.
27:08 Une erreur de jeunesse.
27:10 Ne joue pas les cyniques, ça ne te va pas.
27:12 Tu es un tendre, toi. C'est pour cela que tu plais aux filles.
27:15 En tout cas, moi, je garde un excellent souvenir de toi.
27:19 Eh bien, pas moi.
27:21 Non, mais, tu es inconsciente ou quoi?
27:23 Mon dédié.
27:25 Non, tu reviens. Tu t'en vas. C'était la troisième fois, d'ailleurs.
27:28 Et tu reviens, comme ça.
27:29 Mon petitie.
27:31 Et tu t'imagines que je vais te pardonner?
27:33 Je te demande pas de me pardonner.
27:36 Je suis là pour affaire.
27:39 Pour affaire?
27:41 Oui. Je travaille à présent.
27:44 Dans l'alimentation, en gros.
27:47 Les boîtes de conserve, tu les fabriquées?
27:51 Oui, bien sûr.
27:52 Eh bien, il m'en faudrait 5000.
27:58 C'est vraiment pour ça que tu es revenu?
28:01 Oui.
28:02 Et moi, tu croyais que tu voulais être fiancé avec moi?
28:07 Comment allez-vous, M. Leclerc?
28:13 Très bien, et vous?
28:14 Je m'excuse d'être un peu en retard.
28:15 Je vous présente M. Manu, qui me seconde dans mes affaires.
28:17 Très heureux. Tenez, je vous en prie.
28:22 Alors, comme je vous le disais par téléphone,
28:25 le hasard a voulu que je fasse connaissance d'un officier américain
28:28 qui pourrait vous livrer une douzaine de tonnes de lait en poudre
28:31 et à des prix très intéressants.
28:33 Un officier américain? Et pourquoi?
28:35 Il est attaché au service d'approvisionnement des forces américaines en Europe.
28:39 Alors, vous savez ce que c'est, dans ces grandes machines,
28:42 les erreurs d'envoi, les surplus imprévus.
28:46 L'administration les récupère, non?
28:48 En principe.
28:50 Mais c'est toujours la même chose. Il y a un certain coulage.
28:54 Non. Vous êtes sûr de cet officier?
28:57 Ah oui, oui. Ah oui, il a été présenté par un très bon ami.
29:01 Si vous voulez, d'ailleurs, nous déjeunerons demain ensemble.
29:03 Vous parlerez argent avec lui. De ça, je ne me mêle pas.
29:05 Vous avez droit à une commission.
29:07 Pardon. Non, mais ça, je m'arrangerai avec le capitaine Douglas.
29:11 C'est un homme charmant.
29:12 Oh, cet officier a besoin d'argent?
29:15 Oui. Entre nous, il a une petite amie française qui dépense beaucoup.
29:20 Il ne la quitte jamais. Vous la verrez demain.
29:23 Jolie.
29:25 Vous parlez le français à la perfection.
29:32 Je fais une partie de mes études à la chanson de Sailly.
29:35 Mon père était correspondant à Paris pour un journal pour Boston.
29:39 Je l'aussi aimais beaucoup, les petites françaises.
29:41 Pas autant que toi. C'est un sacré coureur.
29:44 Même plus depuis que je te connais.
29:46 On dit ça, on dit ça. Teur rendez-vous à l'American Legion.
29:49 Je voudrais bien voir ce qui se passe.
29:51 Elle est une jalousie.
29:53 Elle a raison. J'aime les femmes excessives.
29:55 Et avec elle, au moins, on ne perd pas son temps.
29:57 Bon, je suis navré. Il va falloir que je vous laisse.
29:59 Mon professeur de tennis m'attend.
30:01 Garçon, garçon, s'il vous plaît, là-bas.
30:05 Non, je vous en prie, laissez pour moi.
30:09 Non, non, non. C'est pour moi.
30:10 Pour nous résumer, nous sommes d'accord sur le prix
30:13 et vous m'envoyez dès aujourd'hui un échantillon de la marchandise.
30:15 Mais je vous le répète, je préfère une première livraison de 3 tonnes au lieu de 2.
30:18 Ça m'en donnerait service.
30:19 Non, je pense que cela peut s'arranger.
30:21 Bon, alors pour le jour de livraison, vous me prévenez, moi je suis à votre disposition.
30:25 J'emmagasine mes stocks dans un entrepôt à Aubervilliers.
30:28 Bien entendu, cher monsieur, je vous recommande la plus grande discrétion.
30:32 Vous pouvez compter sur moi.
30:33 Et toi aussi.
30:35 C'est à moi que tu dis ça, chéri?
30:37 Quand j'étais danseuse, mes copines m'appelaient toujours la grande muette.
30:41 La grande muette?
30:43 Vous vous souvenez pas trop dans l'affaire Vandal, le type qui avait fourgué les noms?
31:07 Ah oui, un certain Manu, un ancien tricard.
31:10 Oui, c'est lui. Il est mêlé au coup que prépare le trio Alvarez.
31:13 L'aîné Ferdinand, porté pour la circonstance en uniforme américain.
31:16 C'est intéressant, ça.
31:18 J'ai trouvé son dossier.
31:23 C'est bien lui?
31:27 Ça, sans aucun doute.
31:29 On va essayer de le faire parler.
31:30 Ah, ça, j'y compte bien.
31:31 Il parlera, c'est un honneur.
31:33 À nous de savoir nous y prendre.
31:35 En tout cas, c'est formidable, hein, patron?
31:36 J'avoue que je ne suis pas mécontent.
31:39 Les chers petits escrocs ne se doutent pas du bon tour qu'on leur prépare.
31:43 Il est tout seul. Sa femme est partie travailler et les enfants sont à la crèche.
31:58 Entrez bien, allons-y.
31:59 Entrez, madame Neveu, entrez.
32:03 Je croyais que c'était la femme de ménage.
32:14 Monsieur Manu, bonjour.
32:21 Vous vous souvenez de moi?
32:22 Commissaire Lambert.
32:24 Et de monsieur.
32:26 On ne vous dérange pas?
32:28 Pas du tout, au contraire.
32:31 Vous pouvez boucher et il n'y a pas de lumière, alors.
32:34 Je grase ici.
32:36 Il y a toujours quelque chose qui cloche.
32:38 Mais je vous en prie, continuez.
32:41 Vous vous permettez?
32:46 Une seconde, je termine.
32:49 Il y a combien de temps que nous n'avions pas vu monsieur Manu?
32:54 Ça fera trois ans, dans un mois.
32:56 Trois ans déjà?
32:59 Vous étiez marié à l'époque?
33:01 Je n'étais que fiancé.
33:04 Ah oui, je me disais aussi.
33:06 Oui, je me souviens.
33:08 Vous êtes heureux en ménage?
33:10 Mais j'ai deux enfants.
33:12 Une fille et un garçon.
33:14 Félicitations.
33:16 Vous avez trouvé un boulot intéressant?
33:19 Oh, je dis mon solité pas trop moche.
33:23 Ma présence et tout ce que je demande.
33:27 Je suis même homme.
33:29 Quel genre de boulot?
33:31 Je travaille avec monsieur Baps.
33:33 Il fait l'approvisionnement de certaines cantines.
33:39 Alors il achète des denrées en groupe et en vend.
33:42 Vous avez revu vos copains d'il y a trois ou quatre ans?
33:47 Non.
33:49 Randall, en sortant de prison, ne vous a pas rendu visite?
33:53 Non.
33:55 Vous croyez que nous savons garder un secret?
33:58 C'est facile quand chacun y met du sien.
34:01 Votre patron, monsieur Baps,
34:07 gagne de l'argent sur le dos de tout le monde.
34:10 C'est ça?
34:11 Un peu, oui.
34:13 Hier, vous avez déjeuné avec un officier américain.
34:17 Oui.
34:19 Pour affaires?
34:21 Non, non.
34:22 Non, des amis à monsieur Baps.
34:24 D'ailleurs, je ne les connaissais pas.
34:26 Vous ne connaissiez aucun des trois?
34:28 Si.
34:29 Si, j'en avais rencontré un la veille à son hôtel,
34:32 avec monsieur Baps.
34:34 Au fond, pour vous, ce boulot,
34:37 c'est une planque.
34:38 Je vous l'ai dit.
34:39 Une vraie vie de famille, et puis rien d'autre.
34:42 Vous auriez mieux fait de commencer par là.
34:45 Enfin, oui, mais maintenant, tout ça,
34:48 c'est du passé.
34:50 D'accord.
34:51 Mais les services, il faut continuer à nous les rendre.
34:54 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
34:57 Enfin, les affaires de monsieur Baps,
34:59 sont tout ce qu'il y a de plus honnête.
35:01 Je ne sais pas savoir pourquoi nous nous intéressons à cette histoire,
35:03 peu importe.
35:04 De quoi avez-vous parlé hier avec l'américain?
35:07 Je ne sais pas comment vous vous débrouillez, monsieur Manu,
35:13 mais vous vous fourrez dans de sales coups.
35:15 Mais je ne comprends pas.
35:17 Je ne vous demande pas de comprendre,
35:18 mais de nous aider.
35:21 Je vous en prie.
35:23 Alors, qu'est-ce que l'américain mijote avec vous?
35:30 La vente de lait en poudre.
35:34 Que Baps doit acheter?
35:37 Oui.
35:39 La livraison, c'est pour quand?
35:41 Bientôt.
35:43 Il n'aurait rien décidé.
35:45 Vous ne nous avez retiré, hein?
35:46 Et n'essayez pas de nous doubler.
35:48 C'est un coup très cher.
35:50 Quand même, je...
35:54 Vous avez à vous plaindre de nous, oui ou non?
35:57 Non.
36:01 Bon, alors vous resterez en relation avec nous.
36:03 C'est un ordre.
36:05 Baps vous met au courant de tout?
36:08 Oui.
36:10 Eh bien, alors tout ira bien.
36:17 Oscar?
36:18 Je vous appelle.
36:19 J'ai fini, tout est prêt.
36:21 Seulement, il y a quelque chose qui ne va pas.
36:24 Marie, je t'écoute.
36:26 Votre lait, c'est de la bibine.
36:28 Hier soir, j'ai essayé d'en faire un bol.
36:30 A vomir!
36:31 Imbécile!
36:32 C'est un produit qui a besoin d'être traité.
36:34 On le mélange avec un autre.
36:35 Tu comprends?
36:36 Je comprends que vous m'embarquez dans une combine à la noix.
36:38 J'en suis pas.
36:40 Je veux mon argent.
36:41 Et ni vu ni connu.
36:42 T'inquiète pas.
36:43 Ce soir, on prend livraison avec le camion.
36:45 Tu seras payé.
36:46 Je serai payé à ce moment-là.
36:47 Jurer?
36:48 Jurer, sur ma tête.
36:50 A quelle heure?
36:51 On chargera à 11 heures.
36:53 Salut.
36:55 Monsieur Abedi n'est pas là.
36:58 C'est parce que je devais le prévenir.
37:00 Oui, monsieur Manuel Appareil.
37:03 Ah, bonjour, monsieur.
37:05 Oui, je suis au courant.
37:07 Écoutez, vous pouvez me laisser le message.
37:12 Dites-lui que la livraison aura lieu cette nuit entre 2 et 3.
37:17 Enfin, plutôt 3 heures, à l'endroit privé à Aubervilliers.
37:23 Monsieur Abedi connaît l'adresse.
37:25 Peut-on vous joindre d'ici là en cas d'urgence?
37:28 Oui, je serai chez moi à l'heure du dîner.
37:31 Mais surtout pas à moi, ma femme.
37:33 Elle n'est pas au courant.
37:35 Bon, très bien.
37:36 Au revoir, monsieur.
37:41 Tout concorde.
37:42 Hier, ils ont acheté un stock de sable à Loire de quoi remplir leur boîte.
37:46 Et ce matin, la signorina Alvarez a réservé 3 places d'avion pour demain.
37:50 Ils comptent pas moisir ici.
37:52 Dans leur cas, l'intention paraît raisonnable.
37:54 Vous pensez que ça vaut la peine?
37:56 Ils ont monté toute une escroquerie.
37:58 Ils vont vendre à monsieur Baps du soi-disant lait en poudre américain.
38:02 Du soi-disant? Et comment le savez-vous?
38:04 On les file depuis plusieurs jours.
38:06 Ils ont acheté du sable et commandé des boîtes de conserve.
38:09 Le rendez-vous a lieu quand?
38:11 Cette nuit.
38:12 On les prendra sur le fait au moment où ils livreront leur chargement à monsieur Baps.
38:16 Il suffira d'examiner la marchandise pour les confondre.
38:19 Et voilà, c'est fini.
38:32 Allez hop!
38:33 Allez!
38:34 Je vous plains.
38:37 Bon, 1h20. On est à la banque.
38:40 Un jour élevé.
38:57 Deux heures de retard, ça.
39:02 Ils viendront plus.
39:05 Ça m'étonnerait pas.
39:07 Ils en sont des p'tits sauteurs.
39:09 C'est peut-être Delco, non?
39:11 Delco.
39:12 Non, non. Rien à faire, il partira pas.
39:15 Quelle idée d'avoir joué avec un camion pourri.
39:17 D'abord je savais pas.
39:18 Et ensuite l'autre modèle, c'est des doubles comme tarifs.
39:20 Toujours les économies, tu vois où ça nous mène.
39:23 Allô? Oui, oui. Je vous le passe.
39:44 Allô?
39:47 Ah, c'est vous tout de même.
39:49 Le camion est tombé en panne.
39:51 Je vous le dis, on va le faire demain soir.
39:53 Non, monsieur, non.
39:54 Non, d'abord demain soir je serai à Bruxelles.
39:56 Et puis entre nous, monsieur Leclerc, je n'aime pas tellement vos manières.
40:00 Je pense que c'est la nuit à vous attendre que vous m'annonciez à 6h du matin que vous ne venez pas.
40:03 Les amateurs, j'ai ça en horaire.
40:04 Écoutez, tâchons de nous mettre d'accord en commun pour fixer un nouveau rendez-vous.
40:08 Oui, on verra. De toute façon, je prends mes dispositions autrement.
40:11 C'est de la malhonnêteté, monsieur.
40:13 Vous m'aviez commandé 3 tonnes, je les ai.
40:16 Qu'est-ce que je vais en faire maintenant?
40:17 Débrouillez-vous.
40:18 C'est ma partie.
40:24 Oui.
40:25 Pas la peine de les suivre.
40:50 Ça ne va pas?
40:57 Explique-lui, toi.
41:00 Malcourage.
41:01 Moi non plus.
41:02 Je voudrais savoir.
41:05 C'est simple.
41:07 Le camion tombe en panne, on essaie de le réparer, rien à faire.
41:10 Et le client ne tient plus de sa marchandise.
41:13 Non.
41:14 Oui.
41:16 Les billets d'avion que tu les avais payés?
41:19 Non.
41:20 Seulement réservés.
41:22 Autrement dit, on ne part pas.
41:25 Vous aurez de quoi régler le champagne.
41:28 Moi, je suis à sec.
41:29 Mets-leur une bouteille, hein. Pas plus.
41:42 Combien on aurait gagné pour les 3 tonnes?
41:46 Un million quatre.
42:05 Je vous en prie, mademoiselle.
42:07 Merci beaucoup, monsieur. Merci.
42:09 Cher monsieur, vous accepteriez bien de prendre une coupe avec nous?
42:13 Vous êtes très aimable, monsieur.
42:16 Merci, merci.
42:17 Oui, monsieur.
42:18 Je vous en prie, je vous en prie.
42:20 Vous ne le regretterez pas, je vous assure.
42:23 Monsieur, je m'excuse de gagner si souvent.
42:25 Rassurez-vous, nous aurons notre revanche.
42:28 Dis-moi Ferdi, c'est l'heure, il faut y aller.
42:31 Vous nous attendez ici?
42:32 Nous n'avons pas volontaire, juste une petite demie heure.
42:34 Entendu.
42:37 Oscar, nous prenons la voiture?
42:40 Non, c'est tout prêt.
42:42 Toi, cher monsieur, si un agent s'approche, veuillez changer la voiture de place.
42:46 Voici les clés.
42:47 C'est quelle voiture?
42:49 La Jaguar.
42:51 Belle carrosserie.
42:53 J'ignorais que...
42:55 On se sauve?
42:56 Oui, oui.
42:57 Et merci, hein.
43:00 Merci.
43:01 Mais monsieur, c'est pas votre voiture.
43:14 Partez, monsieur, partez.
43:15 Vous voulez voir mes papiers?
43:17 Ma carte grise?
43:18 Mon billet?
43:19 Ça vous suffit?
43:21 Je ne comprends pas. Alors, ces clés?
43:23 Et qui vous les a données?
43:25 Un des amis qui était à ma table.
43:27 Des amis?
43:28 Oui, enfin, je les connais depuis hier.
43:30 Vous ne leur avez pas prêté de l'argent, par hasard?
43:33 Si.
43:34 100 000 anciens francs en avance d'une commande de fourniture de bureau.
43:37 100 000 balles?
43:39 Oui.
43:40 Et vous, vous avez pas de clés?
43:42 Non, non, non.
43:43 Vous avez pas de clés?
43:44 Non, non, non.
43:45 Vous avez pas de clés?
43:46 Non, non, non.
43:47 Vous avez pas de clés?
43:48 Non, non, non.
43:49 Vous avez pas de clés?
43:50 Non, non, non.
43:51 Vous avez pas de clés?
43:52 Non, non, non.
43:53 Vous avez pas de clés?
43:54 Non, non, non.
43:55 Vous avez pas de clés?
43:56 Non, non, non.
43:57 Vous avez pas de clés?
43:58 Non, non, non.
43:59 Vous avez pas de clés?
44:00 Non, non, non.
44:01 Vous avez pas de clés?
44:02 Non, non, non.
44:03 Vous avez pas de clés?
44:04 Non, non, non.
44:05 Vous avez pas de clés?
44:06 Non, non, non.
44:07 Vous avez pas de clés?
44:08 Non, non, non.
44:09 Vous avez pas de clés?
44:10 Non, non, non.
44:11 Vous avez pas de clés?
44:12 Non, non, non.
44:13 Vous avez pas de clés?
44:14 Non, non, non.
44:15 Vous avez pas de clés?
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44:17 Vous avez pas de clés?
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44:20 Non, non, non.
44:21 Vous avez pas de clés?
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44:23 Vous avez pas de clés?
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44:25 Vous avez pas de clés?
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44:31 Vous avez pas de clés?
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44:33 Vous avez pas de clés?
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44:35 Vous avez pas de clés?
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44:37 Vous avez pas de clés?
44:38 Non, non, non.
44:39 Vous avez pas de clés?
44:40 Non, non, non.
44:41 Vous avez pas de clés?
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44:43 Vous avez pas de clés?
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44:45 Vous avez pas de clés?
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44:53 Vous avez pas de clés?
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45:31 Vous avez pas de clés?
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45:33 Vous avez pas de clés?
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45:35 Vous avez pas de clés?
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45:37 Vous avez pas de clés?
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45:39 Vous avez pas de clés?
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45:41 Vous avez pas de clés?
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45:43 Vous avez pas de clés?
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45:45 Vous avez pas de clés?
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45:47 Vous avez pas de clés?
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45:49 Vous avez pas de clés?
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45:51 Vous avez pas de clés?
45:52 Non, non, non.
45:53 Vous avez pas de clés?
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45:55 Vous avez pas de clés?
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45:57 Vous avez pas de clés?
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45:59 Vous avez pas de clés?
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46:01 Vous avez pas de clés?
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46:03 Vous avez pas de clés?
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46:05 Vous avez pas de clés?
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46:07 Vous avez pas de clés?
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46:09 Vous avez pas de clés?
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46:11 Vous avez pas de clés?
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46:13 Vous avez pas de clés?
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46:15 Vous avez pas de clés?
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46:19 Vous avez pas de clés?
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46:21 Vous avez pas de clés?
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46:23 Vous avez pas de clés?
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46:25 Vous avez pas de clés?
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46:27 Vous avez pas de clés?
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46:29 Vous avez pas de clés?
46:30 Non, non, non.
46:31 Vous avez pas de clés?
46:32 Non, non, non.
46:33 Vous avez pas de clés?
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46:35 Vous avez pas de clés?
46:36 Non, non, non.
46:37 Vous avez pas de clés?
46:38 Non, non, non.
46:39 Vous avez pas de clés?
46:40 Non, non, non.
46:41 Vous avez pas de clés?
46:42 Non, non, non.
46:43 Vous avez pas de clés?
46:44 Non, non, non.
46:45 Vous avez pas de clés?
46:46 Non, non, non.
46:47 Vous avez pas de clés?
46:48 Non, non, non.
46:49 Vous avez pas de clés?
46:50 Non, non, non.
46:51 Vous avez pas de clés?
46:52 Non, non, non.
46:53 Vous avez pas de clés?
46:54 Non, non, non.
46:55 Vous avez pas de clés?
46:56 Non, non, non.
46:57 Vous avez pas de clés?
46:58 Non, non, non.
46:59 Vous avez pas de clés?
47:00 Non, non, non.
47:01 Vous avez pas de clés?
47:02 Non, non, non.
47:03 Vous avez pas de clés?
47:04 Non, non, non.
47:05 Vous avez pas de clés?
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47:07 Vous avez pas de clés?
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47:09 Vous avez pas de clés?
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47:11 Vous avez pas de clés?
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47:13 Vous avez pas de clés?
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47:15 Vous avez pas de clés?
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47:17 Vous avez pas de clés?
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47:19 Vous avez pas de clés?
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47:21 Vous avez pas de clés?
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47:23 Vous avez pas de clés?
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47:25 Vous avez pas de clés?
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47:27 Vous avez pas de clés?
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47:31 Vous avez pas de clés?
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47:37 Vous avez pas de clés?
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47:39 Vous avez pas de clés?
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47:41 Vous avez pas de clés?
47:42 Non, non, non.
47:43 Vous avez pas de clés?
47:44 Non, non, non.
47:45 Vous avez pas de clés?
47:46 Non, non, non.
47:47 Vous avez pas de clés?
47:48 Non, non, non.
47:49 Vous avez pas de clés?
47:50 Non, non, non.
47:51 Vous avez pas de clés?
47:52 Non, non, non.
47:53 Vous avez pas de clés?
47:54 Non, non, non.
47:55 Vous avez pas de clés?
47:56 Non, non, non.
47:57 Vous avez pas de clés?
47:58 Non, non, non.
47:59 Vous avez pas de clés?
48:00 Non, non, non.
48:01 Vous avez pas de clés?
48:02 Non, non, non.
48:03 Vous avez pas de clés?
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48:20 Non, non, non.
48:21 Vous avez pas de clés?
48:22 Non, non, non.
48:23 Vous avez pas de clés?
48:24 Non, non, non.
48:25 Vous avez pas de clés?
48:26 Non, non, non.
48:27 Vous avez pas de clés?
48:28 Non, non, non.
48:29 Vous avez pas de clés?
48:30 Non, non, non.
48:31 Vous avez pas de clés?
48:32 Non, non, non.
48:33 Vous avez pas de clés?
48:34 Non, non, non.
48:35 Vous avez pas de clés?
48:36 Non, non, non.
48:37 Vous avez pas de clés?
48:38 Non, non, non.
48:39 Vous avez pas de clés?
48:40 Non, non, non.
48:41 Vous avez pas de clés?
48:42 Non, non, non.
48:43 Vous avez pas de clés?
48:44 Non, non, non.
48:45 Vous avez pas de clés?
48:46 Non, non, non.
48:48 Vous savez pourquoi je voulais rester seule avec vous?
48:50 Non.
48:51 L'Américain, c'est mon mari.
48:52 Oui, et alors?
48:53 J'ai un service à vous demander.
48:55 Dites toujours.
48:56 Je voudrais que vous alliez à cette adresse.
48:58 C'est un entrepôt.
48:59 Vous demanderez à M. Beps.
49:01 J'ai tout noté, vous verrez, c'est un bel homme.
49:03 Il vous remettra une enveloppe pour moi.
49:05 Vous me la rapporterez ici, je vous attendrai.
49:07 Tenez, c'est pour vous.
49:11 Oh, il n'y a pas de raison.
49:12 Vous verrez ce qu'il y a au compteur.
49:13 Gardez ça, mon mari a beaucoup d'argent.
49:15 C'est bien payé.
49:17 Vous direz que vous venez de la part de M. Davies.
49:19 De monsieur?
49:20 C'est un code entre nous pour ne pas que son personnel se doute de quelque chose.
49:24 Oh, vous alors, pour le bonhumeur, vous êtes fortiche.
49:27 Quand je pense que ma femme est peut-être aussi forte que vous et que je n'en sais rien,
49:30 elle a 19 ans.
49:31 Je l'ai épousée il y a trois mois.
49:32 Allez vite, mon chou.
49:34 Je vous attends.
49:38 Je vous attends.
50:06 Allô? Allô, M. Barks?
50:09 Ici Leclerc. Comment allez-vous?
50:11 Que se passe-t-il? C'est votre camion qui est devant ma porte?
50:14 Oui, vous êtes content?
50:16 Il est là, hein? Enfin!
50:18 Ah, dites, M. Douglas a dû partir d'urgence.
50:21 Oui, mission en Allemagne.
50:24 Oui, moi-même, je suis très occupé par mes affaires.
50:26 Avec vous, rien ne se passe comme prévu.
50:28 Ah, ce n'est pas notre faute.
50:30 Le principal à présent, c'est que vous ayez la marchandise, n'est-ce pas?
50:33 Oui, trois tonnes.
50:35 Dites-moi, vous recevrez bientôt la visite d'un chauffeur de taxi.
50:38 Oui, de la part de M. Douglas, soyez gentil, remettez-lui l'enveloppe.
50:42 Un chauffeur de taxi? Vous avez confiance?
50:44 Oui, c'est un ami de la jeune femme que vous avez vu avec M. Douglas.
50:49 Et le camion, qu'est-ce que j'en fais?
50:52 Cherchez-le, prenez votre temps.
50:54 Vous avez le clé sur le tableau de bord.
50:56 On va le chercher dans deux ou trois jours.
50:58 Alors, voilà votre chauffeur qui arrive. Je le raccroche.
51:02 A bientôt, merci.
51:05 Ici.
51:07 Je viens de la part de M. Douglas.
51:09 Montez, je vais vous donner ça.
51:11 Ah, c'est temps, 25.
51:15 Et alors?
51:17 Tiens, regarde un peu.
51:22 Regarde un peu.
51:24 Cette fois-ci, c'est sûr, on a été roulalos, Yves.
51:49 Police.
51:51 Nous avons appris à la suite d'une enquête que ces boîtes ne contiennent pas de lait en poudre.
51:54 Alors, si vous voulez bien vérifier.
51:56 Mais, j'ai déjà payé, moi, le chauffeur de taxi qui sort d'ici.
51:58 Non, non, le chauffeur de taxi, c'est...
52:00 Je me souviens de son numéro, je l'ai regardé tout à l'heure.
52:02 Allô, allô. On recherche de toute urgence le taxi immatriculé 52-27-TL-75.
52:09 On recherche de toute urgence le taxi immatriculé 52-27-TL-75.
52:15 J'ai aperçu la voiture arrêtée devant la brasserie Le Marronnier.
52:19 Hé, police.
52:29 Dites, on vous a donné une enveloppe. Vous l'avez toujours?
52:33 Non.
52:35 À qui l'avez-vous remise?
52:37 À une jeune femme.
52:39 Chut, faut rien dire. C'est une histoire d'amour.
52:42 Non, non, non.
52:44 Aéroport et frontières sont alertés. Cette fois-ci, patron, on les coince.
52:58 La place est déposée, ils s'en sortiront pas.
53:00 Oui, il n'y a plus qu'à les arrêter.
53:03 Oui.
53:05 [Rires]
53:09 [Vrombissement du moteur]
53:12 [Musique]
53:24 [Musique]
53:27 [Musique]
53:38 [Musique]
53:47 [Musique]
53:50 [Musique]
53:59 [Musique]
54:07 [Musique]
54:16 [Musique]
54:19 [Musique]
54:27 [Musique]
54:35 [Musique]
54:44 [Musique]
54:47 [Musique]
54:50 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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