• il y a 6 mois
La novlangue – woke, inclusive, diversitaire – règne en maître sur les esprits. Voilà ce que nous dit le dernier livre de Richard Millet consacré aux "Nouveaux Lieux communs", paru aux éditions de la Nouvelle Librairie. Cela fait plus de dix ans qu’il a été banni des médias centraux parce qu’il a osé s’attaquer aux grands maux de notre temps. Le faiseur de prix Goncourt qu’il était chez Gallimard est devenu un pestiféré. TVLibertés et "Orages de papier" ne pouvaient que le recevoir pour évoquer avec lui ce cancer de la langue, ce que sont les lieux communs, qui la dévore de l’intérieur pour y installer le politiquement correct et remplacer le réel par son double. Les lieux communs ont alors remplacé le sens commun.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:26 L'affaire du petit Émile disparu en juillet 2023 a fait couler beaucoup d'encre
00:31 et émue toute la presse jusqu'à ce que les journalistes découvrent
00:34 que le jeune garçon est issu d'une famille de catholiques.
00:38 Là, rien ne va plus.
00:39 On creuse tous les liens possibles entre ses parents et l'extrême droite.
00:43 On sort de vieux dossiers concernant un internat ou à officier le grand-père.
00:48 On s'interroge sur cette famille qui vit cloîtrée
00:51 et se mûre dans la prière depuis la disparition.
00:53 Bref, si toutes les victimes sont égales,
00:56 les catho-tradis semblent, aux yeux de certains, un peu moins égaux que les autres.
01:01 Et d'abord donc ces toutes dernières informations concernant cette disparition inquiétante.
01:05 Elle s'est produite hier après-midi.
01:08 C'est le petit Émile dont vous découvrez le visage, deux ans et demi,
01:11 qui est porté et disparu.
01:13 Il jouait dans le jardin de ses grands-parents quelques instants d'inattention
01:16 et le petit garçon a disparu.
01:18 Toujours aucun indice, aucune information.
01:22 Trois jours après la disparition de ce petit garçon,
01:24 Émile, dans ce tout petit village, 100 mètres sur 100 mètres,
01:28 avec 25 personnes entendues, 12 véhicules visités, 12 hectares ratissés.
01:34 Jean-Christophe Clovis est avec nous, vous êtes policier.
01:37 Bonsoir, secrétaire nationale, unité SGP.
01:39 On a l'impression que plus il est hors place, plus le mystère s'épaissit.
01:42 Trois jours après, aucune piste, ça paraît absolument fou.
01:47 Oui, alors attention...
01:48 Oui, c'est ce que dit le procureur.
01:49 Les hauteurs sont des joueurs de poker des fois et effectivement,
01:53 on ne peut pas non plus tout dire.
01:54 Quand on a accès au dossier, on peut avoir des pistes
01:56 et on ne peut pas dire, tiens, banco, on va sur telle ou telle piste.
01:59 Là, ce qu'on retient quand même, c'est que nous, depuis le début,
02:02 entre collègues, on en parle, on dit qu'il y a un truc qui cloche,
02:04 il y a un truc qui ne va pas, il y a un truc, on ne sent pas cette affaire.
02:07 Mais bon, ça, ça nous appartient.
02:09 Je veux dire, encore une fois, on n'est pas dans le dossier.
02:10 ... pour chacun, surtout les habitants de la commune où vivait le petit Émile,
02:14 de lui rendre hommage.
02:15 Oui, un hommage discret sur les hauteurs de la Bouilladis,
02:18 dans la petite église Saint-Laurent où un hôtel a été disposé.
02:22 On y trouve des bougies, des fleurs et des mots de soutien pour la famille
02:26 de la part d'habitants du village et de la région tout entière.
02:29 De l'émotion donc, mais aussi beaucoup de pudeur,
02:32 parce que le maire ne veut pas organiser d'hommage collectif et solennel
02:35 tant qu'il n'a pas le feu vert de la famille.
02:37 Pas de marche blanche, de livre d'or devant la mairie par exemple.
02:40 Priorité à l'enquête.
02:42 Seule une minute de silence sera observée jeudi prochain,
02:45 en ouverture du conseil municipal.
02:47 Reste bien sûr que la mort d'Émile est omniprésente,
02:50 dans le seul bar du village, au comptoir des autres commerces
02:52 et sur la place du marché jeudi matin où nous étions avec Audrey Payas.
02:56 Les gens du village, ils sont tous choqués.
03:00 Si ça m'était arrivé à moi, je ne sais pas comment j'arriverais
03:03 à surmonter cette peine.
03:05 Donc, en allant me recueillir à l'église et en allant voir ce petit gamin,
03:10 je pense que ça m'a levé un peu une peine.
03:16 On est un petit village, oui, on est solidaires.
03:20 On a un deuil commun à faire, voilà, et beaucoup de respect.
03:25 La famille, oui, on est soudés.
03:26 La famille, bien sûr, est très marquée là,
03:31 puisque tous les espoirs ont fini de retrouver Émile en vie.
03:35 Et en même temps, la vie continue aussi pour eux, voilà.
03:38 Ils doivent faire ce deuil, et puis il y a deux enfants dans la famille
03:41 dont il faut s'occuper, et voilà, ils sont très humbles.
03:46 Voilà, je respecte beaucoup leur deuil.
03:49 Les parents, les grands-parents, personne ne s'est exprimé,
03:52 ne serait-ce que pour lancer un appel à témoins.
03:57 La seule communication est ce post sur Facebook
04:00 de la mère du petit garçon, le 10 juillet.
04:03 Veuillez prier la vénérable sœur Benoît Tranquerelle,
04:07 mystique des apparitions du lot.
04:09 Le diable l'emmenait régulièrement dans la montagne pour la persécuter,
04:13 et les anges la ramenaient, la maman d'Émile.
04:18 Cette famille catholique, traditionnaliste,
04:21 aurait-elle pu être victime d'une vengeance,
04:23 d'un règlement de compte, en raison de son engagement à l'ultra-droite ?
04:30 Les parents d'Émile, Colomban et Marie ont fait partie du bastion social.
04:35 Un mouvement néofasciste fondé par des anciens membres de l'action française.
04:41 On les voit ici, sur cette photo, entourés de leurs camarades.
04:48 Le père d'Émile, qui est alors étudiant-ingénieur,
04:51 comparaît en 2018 devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence
04:55 pour avoir molesté un couple d'origine maghrébine.
05:00 L'un de ses amis sera condamné, lui relaxé.
05:06 Le bastion social est finalement dissous par Emmanuel Macron en 2019.
05:11 - Au-delà de leur pratique catholique très ferme,
05:16 on sait également que les parents d'Émile faisaient partie d'un mouvement néofasciste,
05:20 le bastion social qui a été dissous en 2019 par décret du président de la République.
05:26 Les enquêteurs travaillent donc, entre autres, sur une possible vengeance ?
05:30 - Évidemment, le bastion social, c'est quelque chose qui questionne.
05:33 Vous savez, souvenez-vous de la tuerie d'Auriole.
05:36 Pardon, je fais vraiment un pas de côté très très large.
05:39 La tuerie d'Auriole, c'était quelqu'un, 40 ans,
05:42 quelqu'un qui appartenait au SAC, au service d'action civique,
05:45 qui a voulu quitter le service d'action civique,
05:48 et donc qui a été rattrapé par des nervis du SAC
05:53 qui sont venus, qui ont tué toute sa famille, y compris lui.
05:56 Donc c'est vrai qu'on peut se poser des questions,
06:00 et ça, ça a été vérifié, ou en tout cas, c'est vérifié par les enquêteurs.
06:04 Toutes ces pistes-là, donc le bastion,
06:07 l'appartenance politique de ces gens-là, leur choix politique,
06:11 leurs amis, ceux qu'ils fréquentent aussi dans ces milieux catholiques intégristes,
06:17 et on a l'impression que toutes ces pistes, plus on s'éloigne du hameau,
06:21 plus on y revient à chaque fois.
06:23 – Qu'en est-il de votre appartenance à des associations très à droite et controversées ?
06:27 Oui, nous militons au centre Charlie et à la Griffe.
06:30 L'Alliance Générale contre le Racisme et pour le respect
06:34 de l'identité française et chrétienne, nous en sommes fiers,
06:37 nous n'avons absolument rien à cacher.
06:40 Voilà une autre précision de ce couple.
06:44 – Exactement, et dans toutes ces rumeurs qui ont été adressées
06:48 depuis le début de cette enquête aux parents,
06:51 il y a également celle qui aurait voulu que ses parents
06:56 ne s'occupaient pas tellement des fouilles, des recherches,
06:59 et qu'ils étaient plutôt concentrés à la prière,
07:02 qu'ils auraient été souvent vus à l'église en train de prier,
07:05 plus qu'aller dans les battues, ce qu'il dénie, qu'il nie en bloc
07:11 dans cette interview, puisque Marie nous nous sommes donnés à fond
07:14 sur les deux fronts, en fonction de nos forces,
07:17 prier comme si agir était inutile,
07:19 et agir comme si la prière était inutile,
07:22 dans l'esprit d'Itel de Saint Ignace de Loyola.
07:25 Donc là aussi on voit qu'ils ne réfutent pas
07:28 l'assertion comme quoi ils étaient souvent à l'église,
07:32 puisque c'était leur foi et c'était l'Adam qui cherchait aussi du réconfort,
07:35 mais qu'ils étaient bel et bien aussi sur le terrain,
07:38 et pas dans des tenues comme certains l'ont décrit très habillés,
07:43 mais qu'ils étaient comme tout le monde.
07:45 Nous sommes dans un monde où finalement aujourd'hui,
07:49 une foi catholique affirmée apparaît comme une bizarrerie
07:55 sur laquelle on fonde une sorte de suspicion.
07:59 Je ne suis pas un tout jeune homme,
08:01 et j'ai le souvenir dans mon enfance des longues files de piétons
08:06 qui se rendaient à la messe le dimanche en Bretagne,
08:09 ça paraissait normal.
08:11 Et aujourd'hui, le simple fait, quand on est confronté à une tragédie de cette gravité,
08:17 au fond, un peu de se réfugier dans la foi,
08:21 un peu de demander l'aide de Dieu,
08:24 un peu de prier parce qu'on est impuissant pour faire autre chose,
08:29 apparaît comme cachant je ne sais quelle turpitude.
08:33 C'est un phénomène assez extraordinaire.
08:36 Bonsoir Bernadette, elle est très intéressante cette interview.
08:40 On est face à un jeune couple, ils sont jeunes, les parents d'Émile, très pieux,
08:45 d'ailleurs ce couple a choisi la presse catholique
08:50 parce que ce couple avait peur d'être moqué, d'être ridiculisé.
08:53 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, lorsqu'on parle de sa foi,
08:56 lorsqu'on parle de sa religion, ce n'est pas toujours bien compris ?
09:00 Effectivement, ils ont choisi un titre catholique,
09:05 et parmi la presse catholique, ils ont choisi aussi un titre catholique
09:10 qui est plutôt assez proche de leurs convictions.
09:14 Effectivement, l'essentiel de leur interview et de se justifier,
09:20 eux disent que leur foi a été caricaturée.
09:25 Moi, pour avoir lu un certain nombre d'articles, je n'ai pas eu ce sentiment.
09:30 Mais en tous les cas, il y a un certain malaise autour de leurs convictions catholiques,
09:36 parce que ce ne sont pas des catholiques, on va dire, ordinaires, malgré tout.
09:41 D'ailleurs, ils le reconnaissent, ils reconnaissent qu'ils sont liés
09:44 à des organisations catholiques que l'on peut qualifier d'extrême droite.
09:48 Je crois qu'il y a aussi cette dimension,
09:51 qui est une dimension politique dans cette interview,
09:55 qui est à la fois de dire "on a été caricaturé",
09:58 mais aussi d'admettre qu'ils sont liés,
10:00 notamment aux associations qui sont liées à Bernard Antony,
10:05 qui est une grande figure de l'extrême droite catholique.
10:08 Je crois qu'il y a une espèce de malaise autour de ça,
10:10 et c'est vrai qu'effectivement, cette interview est une interview
10:15 qui a une volonté de clarification,
10:17 mais peut-être qui finalement recrée de la confusion.
10:21 C'est le malaise, il est où ? Il est où le malaise ?
10:26 Et la confusion, elle est dans quelle tête ?
10:28 Alors si je comprends bien, ce ne sont pas des catholiques ordinaires,
10:31 ce sont des catholiques, d'après Mme Sauvaget,
10:36 ils sont alliés à, en tout cas ils suivent la mouvance d'extrême droite.
10:40 Voilà !
10:41 Ça veut dire que le petit Émile,
10:44 et bien, c'est pas un citoyen ordinaire le petit Émile,
10:47 il est dans une famille de catholiques pas ordinaires,
10:51 donc il est un citoyen, allez, elle le dit pas comme ça,
10:54 mais c'est moins intéressant que si c'était un citoyen,
10:58 soit des cités, soit un citoyen du progressisme et de la woke,
11:05 là ça irait très bien, là on serait tous en train de dire
11:08 c'est pas possible, comme ce qui s'est passé avec un certain nombre de gens même.
11:12 Regardez ce qui s'est passé avec Lola déjà,
11:14 ça s'est calmé Lola, alors, torturé, massacré, etc.
11:18 Et bien le petit Émile, j'espère qu'il ne lui arrivera rien,
11:21 et qu'il ne lui arrive rien, mais c'est extraordinaire !
11:24 Ce ne sont pas des catholiques ordinaires, eh oui !
11:27 Parce que madame Sauvaget sait comment classifier,
11:30 comment sélectionner les bons catholiques et les mauvais catholiques.
11:35 Les bons catholiques ce sont ceux qui sont du côté de la gauche,
11:39 woke et progressiste, et les mauvais catholiques, ils suivent...
11:42 [Rires]
11:44 ... l'extrême droite !
11:46 Voilà, le mot valise, alors dès que vous n'êtes pas d'accord avec ces braves gens,
11:49 vous êtes évidemment d'extrême droite, réactionnaire, conspire, etc.
11:54 Hallucinant ! C'est-à-dire qu'ils ne voient pas eux-mêmes,
11:57 cette Bernadette Sauvaget, qu'elle a un résumé stalinien complet !
12:01 C'est vraiment l'URSS !
12:03 Elle n'est pas qualifiée pour dire qu'est-ce qu'un catholique ordinaire,
12:06 parce que ça suppose un point de vue théologique.
12:09 Il peut y avoir des interprétations un peu différentes du dogme ou des rites,
12:14 mais en quoi la journaliste de Libération est-elle qualifiée pour dire
12:18 "Ah ben ça c'est un bon catholique, ça c'est pas un bon catholique" ?
12:21 Bon, première remarque.
12:22 Deuxième remarque, implicitement, ce ne sont peut-être pas tout à fait des victimes ordinaires.
12:29 Il y a peut-être quand même quelque chose à creuser du côté de la victime,
12:37 alors qu'en général, on cherche à creuser plutôt du point de vue des coupables,
12:41 quand ils deviendront là, ou des causes de l'accident, si c'est un accident.
12:46 Une famille que tout le monde dans le village décrit comme extrêmement réservée,
12:50 très pieuse on le disait, loin de la vie associative, des lieux de rencontres.
12:54 Même les plus anciens disent ne pas connaître les parents qui vivent en autarcie.
12:58 Ce mot est revenu dans la bouche d'une dizaine de personnes.
13:00 En revanche, le grand-père d'Émile est une figure bien connue des habitants.
13:04 C'est l'ostéopathe de la Bouilladis.
13:06 Son cabinet est situé dans la rue principale,
13:08 et il y règne une forme de curiosité malsaine.
13:11 C'est ce que nous a expliqué la fille de l'un de ses amis d'enfance.
13:14 Je pense qu'il y a une atmosphère assez malsaine autour de la famille,
13:18 et du grand-père malheureusement en particulier.
13:21 Certains patients qu'il avait habituellement, bon ben voilà, ça n'a rien changé.
13:25 Et d'autres patients sont venus, alors plus ou moins avec des besoins de soins,
13:30 ça j'en sais rien, je n'étais pas là pour le voir,
13:32 mais par curiosité, pour voir qui était cette personne.
13:35 Et je trouve ça juste triste.
13:38 Alors il se trouve que la justice a été saisie, la justice du Nord,
13:41 parce que là on remonte dans le Nord à Riomont,
13:44 entre 2014 et 2017,
13:47 plusieurs personnes personnelles d'un internat,
13:53 qui mélangeaient à la fois des fils de bonne famille et des enfants un peu déscolarisés,
13:58 il y a eu un certain nombre de plaintes pour des faits qui remontent à 91-94.
14:04 11 personnes ont été mises en examen, y compris pour des viols de ces gamins,
14:09 des violences, des viols,
14:12 et il y a eu également des témoins assistés,
14:16 donc c'est le degré en dessous de la mise en examen,
14:19 mais où on dit quand même que ces gens n'y sont pas tout à fait pour rien.
14:23 Et parmi ces témoins assistés, on a le grand-père d'Emile,
14:27 Philippe, qui était aussi kinéostéo,
14:31 mais qui était à l'époque, entre 91 et 94,
14:35 il était encadrant dans cet internat,
14:38 et des plaintes le visent en disant qu'il faisait régner l'ordre et la discipline,
14:44 qu'il était payé pour ça, qu'il était vêtu d'une robe de burre,
14:48 et qu'il portait des rangers avec des coques, des rangers coqués,
14:51 c'est-à-dire que ça fait mal quand on tape avec le pied,
14:54 et qu'il mettait des tartes absolument mémorables.
14:57 Ces anciens pensionnaires, vous avez pu leur parler,
15:01 ils parlent d'un système sectaire, c'est ça ?
15:04 Oui, tous parlent d'un système sectaire où il faut adhérer à des idées,
15:09 à une idéologie qui est très proche de l'extrême droite,
15:13 avec des codes militaristes, avec une éducation par la violence,
15:20 une loi de la jungle aussi, entre garçons,
15:23 où la violence n'était absolument pas régulée,
15:26 et puis des encadrants, que ce soit des moines ou des éducateurs,
15:31 qui exerçaient eux-mêmes une très grande violence
15:34 et des humiliations permanentes sur ces enfants.
15:38 Riaumont, il y a à la fois un mouvement scout et un centre d'éducation,
15:46 ce qu'on appelait, ça correspond un peu dans le temps,
15:50 le mot est ancien, mais ça correspond un peu à l'idée,
15:53 ce qu'on appelait une maison de correction,
15:55 où on essayait de tenir et de dresser des enfants difficiles,
16:01 avec effectivement des méthodes qui permettaient encore
16:07 un minimum d'action physique, peut-on dire,
16:12 soit en donnant un coup de pied aux fesses ou en tirant les oreilles.
16:17 Alors, ça choquait beaucoup dans les années 90,
16:20 il faut quand même rappeler que jusque dans les années 60-65,
16:26 les châtiments corporels existaient encore dans l'école publique.
16:32 Bon, moi j'ai connu des instituteurs francs-maçons et socialistes
16:38 qui donnaient des coups de règle aux mauvais élèves
16:41 ou aux élèves indisciplinés dans les années 50-60.
16:46 Alors c'est vrai que pour Riomont, le procès leur a été fait pour les années 90,
16:51 mais ce n'était pas forcément une pédagogie totalement inadaptée
16:56 à des enfants difficiles, en toute hypothèse.
16:58 Dans cette affaire, il n'y a pas eu de condamnation pénale,
17:04 donc s'il avait été condamné, peut-être aurait-on pu rappeler la condamnation,
17:13 même si c'était assez inadapté au moment où il avait la souffrance de perdre son petit-fils.
17:18 Mais en l'occurrence, il n'y a eu absolument aucune condamnation dans cette affaire.
17:25 Donc c'était vraiment rappeler quelque chose qui n'avait rien à voir avec la réalité,
17:34 d'autant plus que la dernière fois que le petit-enfant a été vu vivant dans les rues du village,
17:40 il ne portait pas la trace du moindre coup.
17:44 Alors ça n'avait aucun sens, même par rapport à ce qu'on pouvait savoir de l'enquête.
17:51 Nous étions conscients que la plupart des journalistes ne sont pas en mesure de comprendre le monde catholique.
17:57 Ils ne saisissent pas toujours le sens des mots, tout peut être déformé,
18:01 compris de travers, voire volontairement caricaturé.
18:03 La désinformation et la haine existent, cela s'est confirmé de manière stupéfiante
18:08 après la disparition d'Emile.
18:10 La une de Charlie Hebdo, le nonos qui excite la meute,
18:13 les dessinateurs de Charlie Hebdo sont-ils allés trop loin après leur une sur Emile ?
18:18 Regardez la une, c'est incroyable.
18:22 Je n'y croyais pas, je croyais que c'était encore de l'intelligence artificielle.
18:26 Malheureusement, c'est de l'intelligence humaine.
18:28 Enfin, si on ne peut pas passer à l'intelligence, c'est pour moi.
18:31 Je vous dis, et quand je dis qu'il y a des limites à l'humour, pour moi ça, excusez-moi.
18:38 Alors, il y a une certaine décence vis-à-vis de la représentation des cadavres
18:44 que Charlie Hebdo n'a pas toujours eu dans son histoire.
18:52 Avant même Charlie Hebdo, il y avait Arakiri Hebdo,
18:57 et au moment de la mort du général de Gaulle, ils avaient titré "Bal tragique à Colombay"
19:02 parce que la semaine d'avant, il y avait eu un bal, un incendie dans un bal avec 140 morts.
19:08 Donc ils ne sont pas toujours faits dans le bon goût.
19:10 Mais ceci étant, là, ils représentent effectivement
19:13 ce qui est tout de même d'un certain point de vue quand même encore un tabou,
19:17 ils représentent un petit enfant mort, ils représentent des ossements.
19:23 On ne peut pas dire qu'ils aient fait preuve de beaucoup de délicatesse dans cette affaire.
19:28 Ils font preuve de plus de délicatesse dans d'autres cas.
19:31 [Musique]

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