SMART PATRIMOINE - Emission du mercredi 24 avril

  • il y a 5 mois
Mercredi 24 avril 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Guillaume Berthiaux (Président, Sofidy Gestion Privée) , Pascal Paul (CEO et fondateur, Kronos 360) , Benjamin Chemla (Président & fondateur, Shares) et Bruno Lourenco (Directeur commercial régional, Eres Groupe)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles,
00:14l'émission qui décrypte également les enjeux, les tendances du secteur de la gestion de patrimoine.
00:20Et au sommaire de cette émission, nous commencerons avec Patrimoine Passion,
00:24notre rendez-vous dédié à l'investissement plaisir, passion ou alternatif de Smart Patrimoine.
00:30Aujourd'hui, nous sommes ravis de recevoir Pascal Paul, le PDG de Kronos 360,
00:35et on va parler montres, quelles tendances au premier trimestre de 2024, Rolex, Patek Philippe ou encore Omega,
00:43mais quels sont les modèles en vogue en ce moment ?
00:46Pascal Paul nous donnera les réponses dans quelques instants.
00:49Ensuite, dans Enjeux Patrimoine, nous aurons le plaisir de recevoir Benjamin Chemla, président de Sherz,
00:54et Bruno Lourenço, directeur commercial régional du groupe Eres.
00:59Ensemble, nous allons faire un point sur la loi Partage de la valeur, qui entrera en vigueur en 2025.
01:04Les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place le partage du bénéfice,
01:10si elles ont généré au moins 3 années de suite un bénéfice d'au moins 1% sous forme de participation,
01:17d'intéressement ou de prime de partage de la valeur.
01:20Alors, comment s'y préparer ? Discussion à suivre avec nos invités dans Enjeux Patrimoine.
01:26Enfin, dans l'œil du CGP, nous ferons un focus sur l'investissement en fonds non cotés,
01:31avec Guillaume Berthieu, président de Sophie Digestion Privée.
01:35Bienvenue à vous tous qui nous rejoignez, Smart Patrimoine, c'est parti !
01:39Et c'est parti pour Patrimoine Passion, notre rendez-vous dédié à l'investissement plaisir, passion ou alternatif.
01:50Et nous sommes ravis de recevoir Pascal Paul, le PDG de Chronos 360.
01:55Bonjour Pauline, merci de nous recevoir.
01:57Aujourd'hui, on va parler montres, on va pouvoir dresser ensemble un portrait des tendances qui se dégagent au premier trimestre 2024.
02:06Alors, pour commencer, Pascal Paul, comment ça va sur le marché des montres ?
02:09Écoutez, le marché des montres, pour ceux qui aiment bien ce produit, a subi pas mal d'évolutions les deux dernières années,
02:18comme tous les actifs tangibles d'ailleurs.
02:20Mais là, on va dire, le creux de la vague est passé.
02:22On est sur une tendance plutôt haussière depuis maintenant deux mois.
02:26D'ailleurs, chez Chronos, on a créé un indice qui s'appelle Chronos Index, qui suit l'évolution du marché.
02:32Globalement, aujourd'hui, on est sur une tendance de plus de 10% de croissance des prix sur le premier trimestre de l'année 2024.
02:41Évidemment, c'est assez disparate.
02:43Il y a des marques qui tirent le marché, comme Rolex, Audemars Piguet ou Patek Philippe.
02:47Elles n'ont pas du tout la même tendance que Doma, comme Cartier, Omega ou autres.
02:51Mais en tous les cas, on est sur une tendance plutôt positive.
02:53Et je dis toujours, pour ceux qui ont raté le train de la hausse des cryptos ou de la hausse de la bourse, ne ratez pas celui des montres.
03:00C'est le moment d'y arriver, d'y venir.
03:02Les prix sont plutôt accessibles.
03:04On est revenu à des prix d'avant Covid.
03:06Qu'est-ce qui explique qu'on soit revenu à ces prix-là ?
03:09Globalement, tous les actifs tangibles ont quand même plutôt baissé avec la baisse des taux qu'on a connue dans les deux dernières années.
03:16Aujourd'hui, le marché repart parce que nous, on a identifié trois paramètres qui font que le marché repart un peu à la rose.
03:24Donc, d'une certaine façon, on a le retour des crypto-boys qui sont quand même plutôt des fans de montres.
03:31Et le fait que le bitcoin reparte, c'est des gens où ils ont vu leur portefeuille remonter.
03:36Donc, globalement, ils reviennent pour soit transformer leur portefeuille, acheter des montres.
03:41Ça veut dire que bitcoin et montres sont corrélés ?
03:44C'est complètement corrélés.
03:45D'ailleurs, on l'a montré avec un graphique récemment.
03:49Le cours du bitcoin et le cours des montres, il y a vraiment une corrélation assez importante.
03:53Et l'autre effet qu'on voit aussi, c'est le retour du vintage.
03:56Le vintage, c'est toutes les montres qui ont plus de 30 ans, qui étaient un peu délaissées par le marché depuis 7-8 ans.
04:01Et aujourd'hui, ce segment de marché a un peu la cote.
04:04Donc, les investisseurs qui aiment acheter des montres de leur année de naissance, des montres que portait leur grand-père, des choses comme ça,
04:10et dans une logique de collection, reviennent sur ce marché.
04:13Donc, ça attire les prix, ça permet de faire repartir le marché.
04:17Et ce marché des anciennes montres, c'est un marché d'occasion ?
04:21Ou il y a quand même des modèles neufs, mais still vintage ?
04:25On n'est plus sur de l'occasion, parce que ça devient vintage.
04:28Une montre devient vintage à partir du moment qu'elle a arrêté de production.
04:31Vous avez une phase qu'on appelle pré-collector, quand l'arrêt se fait comme les voitures.
04:36Et puis, à partir de 20-30 ans, on est sur des pièces qui deviennent très rares, puisqu'il y en a peu en circulation.
04:42Et ce qui fait aussi que la valeur soit en salle des ventes, où il y a des scores assez importants,
04:48ou sur des sites comme Chronos 660 ou d'autres plateformes Internet.
04:51Je vous propose qu'on revienne sur le Chronos Index.
04:54D'accord.
04:55Comment il fonctionne cet index, Pascal-Paul ?
04:57Alors, c'est très simple. Nous, on a voulu offrir un outil, on va dire simple, accessible, mais surtout fiable,
05:03à notre communauté qui nous suit, mais évidemment aux novices qui souhaiteraient investir dans les montres.
05:09Donc, on a créé un indice composite qui donne la moyenne pondérée des 50 modèles des 11 plus grosses marques de montres de luxe.
05:16Globalement, ça représente 70% du marché.
05:19Donc, dedans, il y a Rolex, Audemars Piguet, Patek, Audemars, enfin voilà, Omega et autres et Cartier.
05:25Et cet indice, c'est un indice qu'on met à jour tous les 15 jours et il représente, c'est un algorithme qui calcule sur plus de 10 000 transactions,
05:31la moyenne, l'évolution de la cote sur une période donnée par rapport à une période antérieure.
05:37Aujourd'hui, on l'a lancé à l'automne dernier et ça permet à tout un chacun de vous render sur notre site
05:43et de voir par rapport à votre marque, le modèle ou le marché global, de savoir quelle est l'évolution de la cote, des taux,
05:49est-ce que ça baisse, ça monte et ça permet d'accompagner sur des prises de décision d'achat, soit plaisir ou éventuellement d'investissement.
05:57Là, sur l'indice, la montre en top 1, c'est Patek Philippe Nautilus, plus 3%, VS le T3 2023, qu'est-ce qui explique cette hausse selon vous, Pascal ?
06:10Alors, nous aujourd'hui, pour un investisseur, je parle, parce que la Patek Philippe Nautilus dont on parle, on est sur un prix d'achat qui est autour de 80 000 euros.
06:17Donc, ce n'est pas pour tous les portefeuilles, mais globalement, pour un investisseur, c'est quand même une montre qui était montée à quasiment 140-150 000 euros de valeur
06:29et qui a subi une baisse de plus de 50% les deux dernières années et on est revenu au prix avant Covid.
06:34Donc aujourd'hui, pour un investisseur qui a envie de faire une belle plus-value sur les montres, c'est quand même le produit phare sur lequel se positionner
06:41puisque avec une remontée, c'est le produit qui va certainement ramener la plus grosse plus-value.
06:45Après, dans ce que je vous ai mis aussi, ce que je vous ai reçu, globalement, il y a aussi la Rolex GMT Master 10 Batman qui, là, s'adresse à des portefeuilles plus abordables
06:56puisqu'on est sur des budgets entre 13 et 17 000 euros à peu près et c'est une pièce qui était montée à 25-26 000 euros.
07:03Donc voilà, aujourd'hui, les prix sont revenus au prix avant Covid. En investissement dessus, on a une possibilité de faire des plus-values à court et moyen terme qui vont être assez intéressants.
07:11Et à contrario de ces deux montres qui ont beaucoup monté, descendu et là qui sont revenus à des prix stables, on a la montre Audemars Piguet Royal OAK en baisse de 15% OT1.
07:22Oui, alors ça, c'est en fait, on va dire que c'est un biais de marché parce qu'Audemars Piguet, pour ceux qui connaissent avec le modèle Royal Oak, joue dans la même catégorie que la Patek Philippe Nautilus ou la Vacheron Oversize, par exemple.
07:33La Vacheron et la Audemars suivent l'évolution de la cote de Patek mais il y a toujours eu un écart de 2-3 mois.
07:40D'ailleurs, on a constaté sur la Rose, la Rose de ces modèles-là ont toujours été un peu plus en retard par rapport à la Rose de la Patek.
07:47Donc aujourd'hui, on va dire Audemars n'a pas fini sa baisse. Donc la différence est encore un peu là mais dans les prochains mois, on va avoir une remontée puisque c'est assez corrélé cette marque-là avec l'évolution de la Patek Philippe.
07:59Dans votre indice, vous m'avez mis votre coup de cœur. Omega Speedmaster Chronoscope Paris 2024.
08:06C'était le petit clodeuil pour les JO puisqu'on accueille les JO. Parce qu'il faut savoir que la France n'a pas accueilli les JO depuis 1924. Donc c'est assez rare.
08:13Omega est le chronomètre officiel des JO depuis 1932 si je ne me trompe. Donc à chaque édition, souvent, ils font une édition limitée de modèles qui souvent fonctionnent bien, rentrent un peu dans l'escope des collectionneurs.
08:31Et là, en l'occurrence, l'événement se passe à Paris. C'est un modèle qui est assez magnifique, qui est assez épuré, qui est inspiré du chronoscope qu'ils avaient lancé dans les années 30-40, qui est beaucoup plus épuré que la Speedmaster.
08:43Et la Speedmaster étant la montre qui a quand même été portée sur la Lune. Donc il y a quand même pas mal de paramètres qui font que c'est un modèle qui peut être collector.
08:50Donc si vous êtes sportif, vous êtes content d'avoir les JO à Paris, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, et que vous aimez les montres, c'est peut-être le modèle à acheter.
08:57Le prix catalogue est d'à 10 500 euros. Et ça peut devenir un collector.
09:02Ça peut prendre de la valeur avec le temps peut-être.
09:04Exactement.
09:05Pour finir, très très rapidement, quels sont les enjeux, les perspectives du T2, du T3 2024 sur le marché des montres ?
09:13Pour nous, le vrai baromètre, ça va être la confirmation de la baisse des taux ou pas.
09:19Je pense que c'est le cas de tous les actifs tangibles.
09:24Si la baisse des taux se confirme, nous on attend plus de 20% sur notre indice cette année.
09:30Et comme ça a été annoncé, ça devrait se faire au mois de juin par la BCE.
09:33Donc théoriquement, si ça se fait, on devrait avoir une tendance assez positive.
09:38Après, là le marché repart, les prix sont très accessibles.
09:41Donc c'est un bon moment pour des investisseurs aguerris ou pas de rentrer sur le marché.
09:47Et puis en regardant, j'ai parlé de vintage, on a constaté d'ailleurs le retour des montres en or par exemple,
09:54vu que l'or fonctionne bien dans les moments difficiles.
09:56Donc en plus d'acheter un actif qui conserve la valeur comme les montres,
09:59les gens achètent des montres en or qu'ils ne portent pas mais qu'ils mettent au coffre en se disant au pire j'ai les deux.
10:04Donc voilà, il y a ces évolutions-là qui font que nous on est plutôt positif.
10:09Et on pense que c'est le bon moment pour re-rentrer sur le marché.
10:12Parce que voilà, tout y colle et en tous les cas, nous on est là pour accompagner ceux qui veulent.
10:17Merci beaucoup Pascal Paul, vous êtes le PDG de Chronos 360.
10:22Merci d'avoir répondu à toutes ces questions.
10:24Et quant à nous, on se retrouve tout de suite dans Enjeu patrimoine.
10:27Et on se retrouve dans Enjeu patrimoine.
10:34La loi partage de la valeur a été adoptée fin 2023 et entrera en vigueur en 2025.
10:41Elle a pour objectif de mieux associer les salariés à la performance de l'entreprise dans laquelle ils travaillent.
10:47Les entreprises de 11 à 49 salariés pourront ainsi mettre en place le partage du bénéfice
10:53sous forme d'intéressement, de participation ou de primes de partage de la valeur.
10:58Et pour détailler ce sujet, nous sommes ravis de recevoir sur ce plateau
11:02Benjamin Chemla, président de Sherz. Bonjour.
11:05Bonjour.
11:06Et Bruno Lourenceau, directeur commercial régional chez Eres. Bonjour.
11:11Pour commencer, Benjamin Chemla, pourriez-vous nous expliquer ce que vous proposez chez Sherz
11:15et comment fonctionne votre plateforme ?
11:18Bien sûr, merci beaucoup.
11:20Sherz est la première start-up fintech en France qui a été régulée pour être à la fois
11:26un prestataire de services d'investissement, un PSI, et teneur de compte.
11:30Et en même temps, un opérateur qui permet de proposer via l'intermédiaire d'un SIF du conseiller d'investissement.
11:38Et donc aujourd'hui sur Sherz, on a commencé avec une première offre à destination des épargnants,
11:43une offre d'épargne individuelle via un compte-titres qui permet d'investir sur des produits cotés,
11:48donc des actions, des ETF, notamment, et des fonds.
11:51Et on s'est intéressé évidemment aux Français, et les Français aiment investir par l'intermédiaire d'enveloppes.
11:58Et c'est alors que nous est venue à l'esprit l'idée de créer un produit dédié justement à l'épargne collective,
12:03à l'épargne salariale, dans le contexte qu'on va évoquer aujourd'hui de la loi Partage,
12:07pour vraiment proposer la meilleure expérience d'investissement end-to-end,
12:11donc de A à Z, étant teneur de compte, on peut la gérer dans sa totalité,
12:15avec pour objectif d'offrir aux salariés et aux entreprises une expérience digitale, native,
12:21une expérience simple, et qui permet enfin de s'y retrouver.
12:24Mais on va rentrer un peu plus dans le détail, et c'est désormais disponible.
12:27Bruno Lourenço, que faites-vous chez Eres Group ?
12:30Alors chez Eres Group, je m'occupe de la partie intermédiation,
12:34donc j'accompagne les CGP, donc gestionnaires de patrimoine, les experts comptables,
12:39et les courtiers pour la région Île-de-France, donc on est là pour les former, les accompagner,
12:43qui sachent notamment prendre le sujet en main de l'épargne collective.
12:48Donc chez Eres, on va gérer effectivement de l'épargne collective, de l'épargne longue,
12:52aussi avec des solutions d'épargne individuelles,
12:55donc on a toute l'épargne collective qu'on va pouvoir mettre en œuvre.
12:58On est 18 sur le terrain, donc sur l'ensemble de la France, donc on a un maillage très fin.
13:02On travaille avec 6000 distributeurs de nos offres, donc des CGP, des courtiers,
13:06des experts comptables, pour être au plus près de l'entreprise,
13:09et on a également une équipe chez nous qui va gérer les grands comptes en direct,
13:14pour aussi offrir une expérience client pour les entreprises ratées chez Eres.
13:19Alors je vous propose d'entrer dans le vif du sujet, Bruno Lourenço pour commencer.
13:23Qu'est-ce que cette loi partage de la valeur plus précisément ?
13:27J'ai un petit peu évoqué 11 à 49 salariés, mais est-ce que vous pourriez nous dire plus précisément
13:32comment ça va se passer et à quoi va servir cette loi ?
13:35Alors premièrement c'est une bonne nouvelle pour les salariés,
13:38donc il y a 1,5 million de salariés qui vont se voir proposer l'année prochaine
13:43une solution de partage de la valeur.
13:45C'est aussi une bonne nouvelle pour l'entreprise,
13:48donc il y a aussi cette obligation que je préfère dire opportunité pour l'entreprise.
13:52On va devoir mettre en place cette solution si l'entreprise a réalisé un résultat,
13:57un bénéfice net fiscal au moins égal à 1% sur les trois dernières années.
14:01Donc ça va représenter une masse d'entreprises assez importante,
14:04170 000 entreprises environ en France.
14:07C'est surtout une opportunité pour elles d'accéder à des dispositifs qui sont moins coûteux.
14:12Aussi on va pouvoir associer les salariés, donc mettre des objectifs en face,
14:16construire un contrat moral avec le salarié.
14:18L'idée c'est de sortir un petit peu des primes qui étaient là suite à la crise qu'on a connue précédemment,
14:26qui étaient un peu des primes pouvoir d'achat comme on va le dire.
14:29Là on vient faire un contrat moral avec l'entreprise.
14:33Il y a beaucoup d'outils.
14:34Intéressement, participation, abondement, primes, partage de la valeur.
14:38Beaucoup d'outils dans cette boîte à outils.
14:40Encore faut-il avoir un mode d'emploi.
14:42Donc l'accompagnement va être la clé et la pédagogie.
14:45Benjamin Chemla, comment votre solution s'adapte-t-elle ?
14:49Comment vous vous préparez à 2025 chez Scherz ?
14:52Nous on a la chance de ne pas avoir adapté la solution parce que la solution a été créée
14:58justement sur cet nouvel élan porté notamment par la loi partage.
15:03Aujourd'hui il y a un sujet d'équipement.
15:06Donc effectivement il y a 1 500 000 personnes qui devraient se voir en 2025 proposer une solution.
15:12La problématique aujourd'hui elle est la suivante.
15:15L'existant ne satisfait pas.
15:17L'existant ne satisfait pas assez en tout cas.
15:19Il y a un problème d'abord de pédagogie qui est remonté
15:23et je ne pense pas forcément à la solution proposée par l'ARS.
15:27Je parle au niveau de la France et de l'ensemble des solutions proposées.
15:31Il y a un vrai problème de pédagogie.
15:33Il y a un problème aussi de frais.
15:35Donc on ne comprend pas tellement à quoi les frais sont liés.
15:37Quelles sont les offres qui sont proposées à l'intérieur de ces plans ?
15:40Il y a un problème d'expérience utilisateur.
15:43Le salarié aujourd'hui il commence à être habitué à des standards
15:46via l'ensemble des outils digitaux qu'on utilise.
15:48Mais quand il s'agit de l'épargne salariale, il n'est aujourd'hui pas très bien traité.
15:52Donc il ne sait pas quels sont les cas de déblocage, à quoi correspondent tels et tels fonds, etc.
15:57Et donc Shares c'est exactement ça.
15:59Shares c'est une application très simple avec une expérience utilisateur extrêmement facile
16:05pour que le salarié puisse s'en saisir.
16:08C'est un univers d'investissement avec ce que l'on appelle l'architecture ouverte.
16:12C'est-à-dire la possibilité aujourd'hui Shares exécute via notre partenaire Odo sur Euroclear.
16:17Et donc nous avons accès en fait en gros à tous les fonds de la place.
16:20On n'a pas d'exception.
16:21Tous les fonds qui sont sur Euroclear sont éligibles à nos univers d'investissement.
16:25Et donc on peut vraiment créer quelque chose extrêmement tailor-made,
16:28extrêmement à la carte pour les entreprises.
16:30Et enfin c'est un forum de discussion qui est natif dans l'application de Shares
16:35et qui va permettre à tous ces salariés qui ne comprennent pas forcément à quoi tout ça correspond,
16:40ils vont pouvoir désormais échanger avec des cifs et poser leurs questions
16:44et sur la plateforme ils auront leurs réponses.
16:46Donc c'était ça en fait l'enjeu de Shares et on est très content désormais d'être live.
16:51Avant de revenir sur le besoin de pédagogie que vous évoquiez Benjamin,
16:55comment vous vous adaptez chez ERS et comment vous préparez 2025 ?
16:59Alors 2025 se prépare en 2024.
17:02Donc il y a déjà des mesures qui sont opérationnables dès juin.
17:08Il va falloir aussi intégrer des fonds d'investissement socialement responsables
17:12dans les offres existantes.
17:14Donc on a chez ERS des offres sur mesure pour clientèle plutôt stratégique grand compte.
17:20On a aussi deux offres packagées qu'on va automatiquement versionner.
17:24Donc ça veut dire que la TPE, la PME aura un dispositif qui va être à jour automatiquement.
17:30Donc c'est un peu l'application smartphone qu'on a qui se met à jour automatiquement.
17:35Donc c'est aussi ce qu'on va proposer chez ERS.
17:38Donc on fait aussi une mise à jour régulière de l'offre financière.
17:42C'est important, je rejoins complètement.
17:45Et surtout on va essayer de s'adapter à ce que souhaite le client.
17:48C'est ça qui nous anime chez ERS.
17:50Donc on parlait du besoin de pédagogie.
17:52Benjamin, on a touché un mot.
17:54Selon vous Bruno Lourenço, est-ce qu'il y a encore de la pédagogie à faire auprès des salariés ?
18:03Il y a de la pédagogie à faire, j'ai envie de dire, déjà en premier lieu auprès de l'entreprise.
18:08On est sur une solution collective.
18:11Donc c'est l'entreprise qui va mettre à disposition un outil pour ses salariés.
18:16Donc il y a cet effort de pédagogie à réaliser auprès du chef d'entreprise.
18:19C'est vraiment le premier point important.
18:21Il faut qu'il comprenne qu'il a un outil en main qui est formidable.
18:24Aujourd'hui je donne 1000 euros de prime.
18:28Si je compare une rémunération, on va dire qu'il y a un petit peu une perdition
18:32au travers des contributions salariales, des contributions patronales, de l'impôt sur le revenu.
18:36Donc on arrive grosso modo à une efficacité sur 1000 euros de 400 euros.
18:40Avec nos mécanismes qu'on évoque, sur 1000 euros, c'est 903 euros qui sont donnés aux salariés
18:45en matière de capacité d'épargne.
18:47Donc voilà, ça c'est le premier sujet, comprendre l'intérêt de la solution.
18:51Deuxième sujet pour le chef d'entreprise, comprendre que ce sont des dispositifs
18:56qui sont souples, modulables, adaptables.
18:58Et vraiment on va pouvoir mettre les indicateurs clés de l'entreprise pour associer les salariés.
19:03Et on aura tout intérêt aussi à favoriser, j'ai envie de dire, dans cet environnement
19:08la fidélisation, est-ce que c'est un sujet de mon entreprise ?
19:11Quels sont les indicateurs que je veux mettre en avant ?
19:14Tout ça, c'est ce qu'on va pouvoir adapter au sein d'un plan d'épargne salariale
19:18et d'une solution collective.
19:19Et puis après, en effet, c'est là où le salarié intervient.
19:23Il va falloir aussi venir faire cet effort de pédagogie.
19:26Et c'est pour ça qu'on est présent sur l'ensemble du territoire avec nos 6000 distributeurs.
19:30Parce que je reste persuadé que l'entrepreneur de TPE, PME, qui a la tête dans le guidon,
19:35est-ce qu'il connaît ces mécanismes-là ? Est-ce qu'il a envie de les appréhender ?
19:39Voilà, on se fait toujours une montagne un peu de la difficulté,
19:42alors qu'en réalité on est sur des choses qui sont très simples, modulables et adaptables.
19:47Alors Benjamin Chemla, on a évoqué la pédagogie.
19:51Comment on démocratise l'épargne salariale, selon vous ?
19:55C'est un sujet qui est core chez nous.
19:58La mission de Sherz, c'est de démocratiser l'investissement.
20:00On l'a fait dans l'univers de l'épargne individuelle, via le compte-titres.
20:04Aujourd'hui, on a 110 000 clients en Europe sur Sherz.
20:07Et donc désormais, on veut le faire dans l'épargne collective.
20:10Pour nous, la démocratisation, j'insiste, passe par d'abord l'ouverture à une grande multitude de produits.
20:16Je crois que ce qui nous différencie ici, autour de la table,
20:19c'est qu'on a une société qui est une société de gestion,
20:23donc qui va être un gérant et qui va proposer ses produits.
20:26Nous aujourd'hui, on fait le pari d'être teneur de compte,
20:29ce qui est assez original dans l'écosystème,
20:31et ce qui nous permet de proposer les produits de n'importe lequel des gérants qui exécutent sur Euroclear.
20:36En gros, on peut vraiment composer quelque chose de très large,
20:40qui va nous permettre d'inclure à la fois des fonds indiciels,
20:43c'est-à-dire des fonds qui n'ont d'objet que de réinvestir dans des ETF.
20:47Ce sont des fonds passifs qui vont être forcément très peu chers,
20:51puisque nous, nous avons le souci du salarié.
20:54On va avoir des fonds indiciels BlackRock, à 0,2% pour le salarié, c'est record.
21:00Et ça nous permet également d'aller chercher des fonds thématiques très variés.
21:04On a par exemple des fonds de Odo, qui sont des fonds normalement exclusifs des clients de banques privées.
21:09Et donc, c'est une des manières de démocratiser l'investissement, c'est ça.
21:13Et l'autre manière, c'est évidemment, on y revient, la pédagogie,
21:16avec une plateforme qui permet aux gens de comprendre ce qu'ils font,
21:19et c'est ce qu'on propose via le forum de discussion.
21:22Très rapidement, pour conclure, selon vous, Bruno, comment on démocratise l'épargne salariale ?
21:28Même question qu'à Benjamin.
21:30Je rejoins, effectivement.
21:32Premièrement, il faut donner déjà les outils aux salariés,
21:35donc via les interfaces aujourd'hui.
21:38On a tous les outils qui sont en digital,
21:40pour permettre aussi aux salariés de prendre le sujet en main.
21:44Comme Benjamin, on offre aussi une expérience assez intéressante sur la gestion financière.
21:50On était à l'origine les pionniers justement dans l'architecture ouverte.
21:54On a des fonds aussi basés sur des ETF, pour investir aussi sur cette gestion passive.
22:01On croit aussi beaucoup à l'investissement dans l'économie réelle.
22:04La gestion passive, c'est intéressant, mais il faut aussi savoir revenir.
22:08C'est ce que souhaitait le législateur, notamment avec la gestion pilotée,
22:11intégrer des titres de PME.
22:13On va plus loin aussi avec des fonds environnementaux,
22:16pour le salarié qui est sensibilisé à tout ça.
22:19La démocratisation, pour moi, elle passe vraiment par cet accompagnement terrain,
22:23et le fait que chaque entreprise se saisisse du sujet,
22:28qu'elle comprenne que c'est une opportunité pour elle,
22:31une opportunité de se différencier par rapport à ses concurrents,
22:34et aussi de donner beaucoup plus en termes de paquets de rémunération,
22:37pour un coût qui est identique.
22:39Je pense que la démocratisation, avec cette pédagogie qu'on a évoquée,
22:43ça fonctionnera à tous les coûts.
22:45Merci beaucoup Bruno Lourenço, directeur commercial régional chez Eres Group,
22:50et Benjamin Chemla, président de Sherz.
22:53Merci à tous les deux d'avoir répondu à ces questions.
22:56Quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'Œil du CGP.
23:04C'est parti pour l'Œil du CGP.
23:06Je suis ravi de recevoir Guillaume Berthieu, président de Sophie Digestion Privée.
23:10Bonjour.
23:11Bonjour Pauline.
23:12Guillaume Berthieu, vous venez nous parler de l'investissement en fonds non cotés.
23:17De quoi parle-t-on exactement ?
23:19C'est très simple déjà.
23:21Ce qu'il faut savoir, les fonds non cotés servent à financer directement l'économie réelle.
23:25Vous avez des investisseurs particuliers, institutionnels,
23:29qui vont investir au travers d'un fonds dans des entreprises,
23:32des projets qui ne sont pas cotés en bourse.
23:34Cet investissement est piloté par des sociétés de gestion spécialisées.
23:38Le but, c'est que les capitaux apportés servent à accélérer la croissance des entreprises
23:43et donc de créer de la valeur sur le moyen long terme.
23:46Il y a plusieurs grandes familles de fonds non cotés alors ?
23:49Oui, il y a quatre grandes familles.
23:52La première, la plus connue, on parle de capital investissement,
23:55le fameux private equity en anglais.
23:57Le capital investissement, comme son nom l'indique,
23:59le fonds va souscrire au capital des entreprises.
24:02Donc vous allez devenir actionnaire des entreprises
24:06et le but c'est que vous participez directement à l'accroissement de valeur de l'entreprise dans le temps
24:11puisque le fonds va au bout d'un certain temps revendre l'entreprise une fois qu'elle aura pris de la valeur.
24:15Potentiellement si ça marche bien pour l'entreprise.
24:18Comment ça se passe si l'entreprise ne prend pas de valeur ?
24:21Ça fait partie des risques.
24:24Si l'entreprise n'arrive pas à accélérer sa croissance comme elle le souhaite
24:28et à développer son business, vous pouvez malheureusement avoir des déconvenus.
24:32J'en parlerai des inconvénients et des risques un peu plus tard.
24:36Vous avez deux grandes typologies de capital investissement.
24:39Vous allez avoir le capital risque.
24:41Encore une fois, comme son nom l'indique, les sociétés dans lesquelles le fonds va investir sont plus risquées.
24:47Pourquoi ? Parce qu'elles sont au démarrage de leur activité.
24:51Ce sont les fameuses startups.
24:53Elles ne sont généralement pas rentables.
24:55Vous n'avez parfois pas de produits, pas de clients.
24:58Ça peut être vraiment les balbutiements de l'entreprise.
25:00Donc c'est plus risqué mais vous êtes susceptible aussi peut-être de découvrir la prochaine licorne française.
25:05Et de l'autre côté du spectre, il y en a d'autres mais les deux principales sont celles-ci.
25:10Le capital développement où là, à l'inverse, vous allez souscrire au capital de compagnies qui sont développées,
25:15qui ont un marché, un produit et qui sont rentables.
25:18Et donc ça ne vient pas servir d'ailleurs les mêmes projets.
25:20Généralement pour ces sociétés plus développées, les fonds vont servir à de l'internationalisation, de la croissance externe.
25:27Donc ça c'est la famille du capital investissement.
25:29Le capital investissement qui est le plus connu quand on parle de fonds non cotés.
25:32Et vous aviez dit qu'il y avait quatre familles.
25:34Voilà, la deuxième c'est la dette privée.
25:36Donc la dette privée, contrairement au capital investissement, vous n'allez pas être actionnaire de la société.
25:41Vous allez prêter de l'argent. Le fonds va prêter de l'argent à des entreprises au même titre que les banques.
25:45Donc c'est complémentaire aux prêts bancaires.
25:47La société de gestion va créer un financement sur mesure, adapté aux besoins de l'entreprise.
25:55Plus l'entreprise sera risquée, plus le taux sera élevé comme dans n'importe quel crédit.
26:01Et donc là le fonds va s'enrichir comment ? En percevant des coupons, des intérêts issus de ce crédit.
26:06Et ce n'est pas anecdotique puisque la dette privée ça représente à peu près 60% du financement des PME et des ETI en France.
26:14Donc c'est quasiment plus prépondérant que le prêt bancaire.
26:18La troisième famille ?
26:19La troisième famille c'est l'infrastructure, fonds non cotés dans l'infrastructure.
26:22Là les capitaux investis par les fonds vont servir à des projets de modernisation, de développement d'infrastructures essentiels.
26:30Ça peut être des réseaux de transports, ponts, autoroutes, des réseaux de télécommunications, des infrastructures sociales comme les hôpitaux ou les écoles.
26:40Donc ça c'est le troisième, des actifs tangibles.
26:43Et le quatrième, on le connaît tous puisque c'est l'immobilier.
26:47Et sans le savoir beaucoup d'entre nous sont déjà investis sur du non coté en immobilier.
26:51Puisque les SCPI par exemple, ça correspond à de l'immobilier non coté.
26:56Je rappelle quand même le fonctionnement.
26:58Un fonds immobilier tel qu'une SCPI va investir dans des actifs immobiliers, bureaux, commerces, locaux d'activité.
27:06Soit pour percevoir des loyers et distribuer des revenus stables aux investisseurs.
27:10Soit pour générer de la plus-value sur de la revente d'immeubles plus-value potentielle.
27:14Très très très rapidement un focus sur les risques en deux mots.
27:17Quels sont les risques sur le non coté ?
27:19Alors les risques, il y en a trois principaux.
27:21Déjà le risque de perte en capital.
27:23C'est-à-dire que comme tout investissement, il y a un risque.
27:25Plus le rendement attendu est élevé.
27:28Donc il faut être prêt à pouvoir supporter des pertes en capital.
27:33C'est pour ça qu'il faut se faire bien accompagner.
27:35Soit par son conseiller en gestion de patrimoine, soit par son banquier.
27:38Le deuxième, ce sont des investissements qui s'envisagent sur le long terme.
27:41Cinq à dix ans.
27:42Donc il faut être prêt à aller sur cet horizon de placement.
27:45Et la troisième, c'est que ce sont des fonds qui ne sont généralement pas liquides.
27:48Donc si vous les sortez en cours de route, c'est assez compliqué.
27:51Merci beaucoup.
27:52Guillaume Berthieu, vous êtes le président de Sofi Digestion Privée.
27:56Merci d'avoir répondu à toutes ces questions.
27:58Merci à vous.
27:59Merci à vous de nous avoir suivis.
28:02On se retrouve très vite pour un nouveau numéro de Smart Patrimoine.
28:04À bientôt.

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