Julien Odoul : "Gabriel Attal, c'est Monsieur lâcheté"

  • il y a 5 mois
Avec Julien Odoul, député de l'Yonne et porte-parole du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-04-24##

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Transcript
00:00 Sud Radio, l'invité politique d'Injame Inglese.
00:06 Bonjour à tous, Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique.
00:09 Aujourd'hui c'est Julien Audoulle, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National.
00:14 Bonjour Julien Audoulle.
00:15 Bonjour.
00:15 Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:17 Beaucoup de sujets sur la table.
00:19 Le roi Muni qui va expulser ses demandeurs d'asile.
00:23 Au Rwanda également au menu la France Insoumise
00:26 qui dénonce une forme de censure politique après la convocation reçue par Mathilde Panot
00:31 pour apologie du terrorisme.
00:33 Plein d'autres sujets que l'on va évoquer.
00:34 Mais d'abord la violence des mineurs pour y faire face à un certain nombre de communes.
00:38 Mettre en place des couvre-feux pour les mineurs.
00:41 C'est le cas notamment à Nice, on y réfléchit.
00:44 A priori l'arrêté sera pris prochainement, début mai.
00:47 C'est le cas déjà à Béziers pour les moins de 13 ans dans certains quartiers
00:51 de 23h à 6h du matin.
00:53 Est-ce que vous êtes favorable à ces couvre-feux pour mineurs ?
00:57 Et est-ce qu'il faut éventuellement l'étendre à l'ensemble du territoire ?
00:59 Je considère que ce n'est pas forcément la solution.
01:03 Le couvre-feu est une réaction,
01:06 est une riposte à un phénomène aujourd'hui qui est mortifère,
01:12 cette violence des mineurs.
01:14 Cette violence des mineurs est née d'un laxisme.
01:17 Laxisme judiciaire, laxisme familial.
01:20 Il faut que la réponse de l'État régalien soit implacable.
01:25 Implacable sur la dissuasion, implacable sur la sanction,
01:29 implacable pour la responsabilité des familles.
01:32 Il est totalement inconcevable que des mineurs multirécidivistes
01:37 soient laissés dans la nature, que des familles se désengagent,
01:40 que des parents refusent d'élever leurs enfants.
01:43 Il faut qu'il y ait une sanction financière.
01:44 Ce n'est pas aux Français de payer les réparations,
01:47 l'éducation, l'assistance, les médiateurs, etc.
01:51 Il faut arrêter. Il faut que ce soit les parents qui payent à un moment donné,
01:54 et notamment avec la suppression des aides sociales quand ils sont déficients.
01:58 - Le Premier ministre a en tout cas affaire à un certain nombre d'annonces,
02:01 pas forcément celle-ci, vous les avez entendues la semaine dernière,
02:03 l'école de 8h à 18h, retraite de points aux examens éventuellement
02:08 pour les élèves perturbateurs, ouverture du débat sur l'excuse de minorité,
02:12 comparation directe possible des 16 ans, responsabilisation des parents également.
02:16 Est-ce que vous voterez ces mesures ? Est-ce que ça va déjà dans le bon sens en tout cas ?
02:20 - M. Attal veut devenir M. Autorité, mais il est surtout M. Lacheté.
02:27 Et c'est ça le problème.
02:28 On a connu l'été dernier des émeutes sans précédent.
02:32 Et comme à chaque fois, on a entendu les responsables publics,
02:36 le gouvernement, nous dire qu'il y aurait un avant et un après.
02:40 On a entendu le principe du casseur-payeur qui avait été défendu
02:44 par Marine Le Pen et la RN, ce principe a été jeté à la corbeille.
02:48 Donc très clairement, on voit qu'il n'y a que de la communication,
02:51 qu'il y a des incantations, mais qu'il n'y a aucune volonté...
02:54 - Gabriel Attal, là-dessus, l'avait dit dans son discours de politique générale.
02:57 - Oui, mais il parle beaucoup M. Attal, mais il ne fait pas grand-chose.
03:00 Et très clairement, il essaye de reprendre des thèmes du RN,
03:04 parce que ses porteurs, d'ailleurs M. Attal, n'est connu et n'est célèbre
03:08 parce qu'il a repris deux propositions du RN,
03:11 le port de l'uniforme à l'école et l'interdiction de la baïa dans les établissements scolaires.
03:15 - Et pourtant, il dit que son combat, c'est contre vous, contre l'extrême droite.
03:18 - Bien sûr, ça c'est le combat, j'allais dire, éternel du système politique
03:23 et de ce gouvernement qui n'a pas d'autre obsession que de maintenir sa place.
03:28 - C'est un faux combat que vous fomentez ?
03:29 - On aimerait qu'il combatte un peu plus pour la sécurité des Français.
03:32 - Donc, en conclusion, vous voterez éventuellement ces mesures,
03:35 ces premières mesures annoncées ou pas ?
03:37 - On verra exactement le détail.
03:39 Vous savez, nous, on vote tout ce qui va dans le sens de l'intérêt des Français.
03:43 Mais le problème, c'est qu'avec ce gouvernement,
03:45 quand la communication passe, finalement, il y a l'inaction qui dépasse
03:50 et nous allons évidemment proposer, reproposer nos solutions,
03:56 la responsabilité des parents, la fin de l'excuse de minorité
03:59 et puis aussi la sanctuarisation de l'intégrité physique.
04:04 Il faut que la personne physique, l'intégrité physique
04:09 soit sanctuarisée dans notre droit
04:11 et toute atteinte doit être sanctionnée de la manière la plus ferme.
04:14 - Deux actualités, Julien Audoulle, qui se font face.
04:18 On a d'abord ce drame dans la Manche avec cinq migrants qui ont perdu la vie,
04:24 donc une petite fille.
04:25 Puis en face de cela, on a le Parlement britannique
04:28 qui vote une loi visant à expulser ces demandeurs d'asile au Rwanda,
04:32 les deux pays qui se sont déjà mis d'accord.
04:34 Les premiers vols sont prévus d'ici 10 à 12 semaines.
04:37 Est-ce que ça doit être un exemple à suivre pour la France ?
04:41 - Alors déjà, je tiens à vous dire que tout migrant qui meurt est un drame.
04:46 C'est un drame qui doit nous interroger sur les responsabilités.
04:51 Pourquoi des migrants prennent tous les risques,
04:54 partent sur des embarcations de fortune,
04:57 se mettent dans la main de trafiquants d'êtres humains
05:00 parce qu'on leur fait croire que la France, que l'Europe est un eldorado,
05:04 parce qu'on leur fait miroiter qu'ils auront un avenir chez nous,
05:06 qu'ils auront un logement, qu'ils auront des prestations sociales,
05:09 qu'ils bénéficieront de l'aide médicale d'État.
05:11 Donc il y a une responsabilité écrasante à la fois des associations immigrationnistes,
05:17 à la fois de l'État qui, aujourd'hui, refuse de couper les pompes aspirantes de l'immigration.
05:23 Les responsabilités, elles sont partagées.
05:26 Et nous, nous considérons au Rassemblement national que pour protéger, il faut dissuader,
05:30 il faut empêcher ces migrants, ces hommes, de venir dans nos pays
05:34 parce qu'ils n'auront pas d'avenir.
05:36 - Non pas en amont, mais on avale, c'est cela, par rapport au Royaume-Uni en tout cas.
05:40 - Mais alors pour le Royaume-Uni, il faut dire que c'est une décision de deux États souverains,
05:45 parce qu'il y a le Royaume-Uni, il y a le Rwanda qui ont passé un accord
05:48 qui ne semble pas contraire aux droits internationals.
05:52 Est-ce que c'est la solution ?
05:53 En tout cas, nous, ce n'est pas notre solution au Rassemblement national.
05:56 - C'est laquelle ?
05:56 - Marine Le Pen l'avait proposée dans son programme présidentiel,
06:01 nous souhaitons que les demandes d'asile soient traitées dans les consulats et ambassades,
06:05 dans les pays de départ, ou dans les pays limitrophes,
06:09 afin véritablement qu'on puisse examiner dans ces pays-là,
06:13 plutôt que chez nous, ces demandes,
06:15 sachant que quand ils viennent chez nous, 90% sont déboutés du droit d'asile
06:18 et ils restent sur notre sol, donc il y a un véritable problème.
06:21 Ensuite, il faut évidemment revoir les conditions et les critères du droit d'asile
06:25 qui a été totalement dévoyé.
06:27 Le droit d'asile, c'est quand on est persécuté individuellement,
06:29 ce n'est pas des populations entières qui viennent.
06:32 - Vous appelez toujours un référendum sur l'immigration,
06:35 vous avez entendu les propos de Laurent Fabius dimanche sur LCI,
06:39 président du Conseil constitutionnel,
06:41 qui affirme que la Constitution ne permettrait pas un tel référendum.
06:45 Il dit surtout que le Conseil constitutionnel, je le cite,
06:48 est la cible du RN car il est le rempart de l'État de droit.
06:51 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
06:53 - Je lui réponds que le bélier face à ce rempart,
06:57 ce rempart partisan, ce rempart idéologique,
07:01 ce rempart antidémocratique, le bélier, c'est le peuple.
07:05 En République, en démocratie, c'est le peuple qui est le souverain,
07:08 c'est le peuple qui a le pouvoir, ce n'est pas M. Fabius,
07:10 ce n'est pas le Conseil constitutionnel.
07:13 Et il y a véritablement une dérive extrêmement grave
07:16 pour nos institutions de voir ce représentant
07:21 qui devrait garantir, encore une fois, la neutralité,
07:25 qui devrait garantir le droit,
07:27 de voir ce représentant prendre parti
07:30 contre le premier parti d'opposition,
07:32 contre des idées qui sont aujourd'hui partagées par des millions de Français.
07:36 - Laurent Fabius, partisan de qui ? De quoi ?
07:38 - Partisan de l'ordre établi, partisan de M. Macron,
07:42 partisan de ce système qu'il a contribué à alimenter,
07:46 partisan de toutes les politiques qui sont néfastes pour les Français,
07:50 et notamment en matière de sécurité et d'immigration.
07:53 - Fabrice Aledjéry, qui est numéro 3 sur la liste du RN pour les Européennes,
07:57 il est visé par une plainte pour complicité de crime
08:00 contre l'humanité et de torture,
08:03 alors qu'il était encore directeur de Frontex,
08:05 l'agence européenne de contrôle des frontières.
08:08 Plainte déposée par deux ONG, Utopia 56 et la Ligue des droits de l'homme.
08:13 Comment réagissez-vous à cette plainte ?
08:16 - C'est un acharnement judiciaire, totalement scandaleux,
08:20 il faut s'attarder un petit peu sur les officines qui portent plainte,
08:25 et notamment la Ligue des droits de l'homme,
08:26 qui devrait plutôt s'appeler la Ligue des droits des islamistes.
08:30 La Ligue des droits de l'homme, il faut quand même rappeler le passif, les combats,
08:33 ce sont des combats pro-Burkini,
08:36 ce sont des combats qui considèrent que la police française est une force d'occupation,
08:40 ce sont des messages totalement anti-républicains,
08:44 contre la sécurité des Français, qui font le jeu des idéologies
08:48 contraires aux valeurs de la République. C'est ça aujourd'hui la Ligue des droits de l'homme.
08:51 Quant à Utopia 56, vous savez c'est une petite bande de bourgeois
08:55 qui instrumentalise la misère humaine,
08:58 qui aujourd'hui incitent les migrants à venir chez nous,
09:02 qui se foutent totalement de savoir dans quelles conditions ils vont être logés,
09:06 dans quelles conditions ils vont être accueillis chez nous,
09:09 mais qui ont fait de l'immigration finalement leur carburant idéologique.
09:15 Je trouve ça totalement détestable. Fabrice Leggeri a rempli sa mission,
09:20 a voulu remplir sa mission quand il était patron de Frontex,
09:23 c'est-à-dire refouler les bateaux de migrants et protéger les côtes européennes.
09:27 - Julien Audou, porte-parole du Rassemblement National,
09:29 je le rappelle, venons-en à Mathilde Panot,
09:31 chef de file des députés insoumis,
09:34 convoqué le 2 mai prochain par la police pour apologie du terrorisme.
09:39 Est-ce qu'on peut parler d'instrumentalisation de la justice,
09:42 instrumentalisation politique comme le dit Mathilde Panot ?
09:46 - Déjà nous pouvons parler de propos et de déclarations antisémites scandaleuses
09:52 depuis le 7 octobre, de prises de position dégueulasses,
09:57 je le dis très clairement, de Mathilde Panot,
09:59 qui n'a jamais voulu considérer le Hamas comme un mouvement terroriste,
10:03 d'Annelie Aubonneau qui considérait que c'était un mouvement de résistance,
10:06 de David Guiraud qui disait que les bébés dans les fours
10:10 avaient été inventés par les Israëls,
10:12 il y a un Dersilia Soudé qui est à chaque fois dans ses propos,
10:16 toujours plus loin dans l'antisémitisme et la haine d'Israël.
10:21 - Donc pour vous il faut d'autres convocations ?
10:23 - Ce n'est pas une histoire de convocation, vous savez, moi je considère
10:27 et je pense que le seul juge, le juge le plus efficace en démocratie,
10:31 c'est le peuple, et c'est au peuple à sanctionner aujourd'hui les islamo-gauchistes
10:35 qui depuis le 7 octobre ont fait le jeu de tous les antisémites,
10:39 ont fait le jeu d'un mouvement terroriste islamiste, le Hamas.
10:43 - Donc ça veut dire que sur la forme vous soutenez Mathilde Panot dans sa démarche ?
10:49 - Pas du tout. - De dénoncer une politique, une justice politique ?
10:52 - Pas du tout, vous ne m'entendrez jamais soutenir ni sur le fond ni sur la forme,
10:56 Mathilde Panot et les porte-parole du Hamas en France.
11:00 Non, non, je ne nuance pas, je vous dis juste qu'à un moment donné,
11:04 compte tenu des propos qui ont été tenus,
11:07 compte tenu des accointances, compte tenu de l'obsession aujourd'hui,
11:10 parce que vous remarquerez que LFI, Jean-Luc Mélenchon,
11:13 font campagne pour les élections européennes uniquement avec Gaza et les Palestiniens.
11:18 C'est leur seul argument de campagne et ils profitent de cet axe idéologique
11:24 pour semer la haine, pour semer la division, pour alimenter l'antisémitisme,
11:28 notamment dans les facs.
11:30 Et je trouve ça extrêmement grave que, encore une fois,
11:34 ces gens qui sont élus, ces gens qui sont responsables et qui sont des parlementaires,
11:39 aujourd'hui, instrumentalisent cette cause pour nourrir les antisémites
11:44 qui, aujourd'hui, effectivement, montent dans le pays,
11:47 compte tenu de l'augmentation des actes depuis cet octobre.
11:49 - Donc, pour vous, on va y revenir, donc pour vous, elle est légitime cette convocation,
11:53 il n'y a pas de criminalisation des oppositions ?
11:56 - Non, et la seule criminalisation, c'est évidemment celle qui devrait viser les antisémites,
12:03 ceux qui agressent les juifs dans notre pays,
12:05 ceux qui font de la haine d'Israël leur business et leur carburant électoral.
12:11 L'orientation qui est prise par la France Insoumise, je le dis, elle est dangereuse.
12:16 Elle est dangereuse et elle doit être condamnée par tout le monde.
12:20 Après, je vous dis que c'est au peuple, surtout, de sanctionner ces gens-là.
12:24 C'est au peuple de renvoyer ces gens-là chez eux avant la justice.
12:28 - On a parlé justement de cette question de l'antisémitisme.
12:32 Vous avez vu ce qui s'est passé dans les Hauts-de-Seine, à Jeannevilliers,
12:36 un homme qui est soupçonné d'avoir séquestré, d'avoir menacé de mort une femme de confession juive,
12:42 pour, je cite, "venger la Palestine". J'imagine que ça vous choque profondément.
12:47 - Oui, ce qui me choque profondément, c'est que nos compatriotes de confession juive sont en insécurité.
12:52 Ils sont jetés en pâture, notamment par les discours de la France Insoumise,
12:57 notamment par des discours ambiguës, notamment par des discours qui ne condamnent jamais
13:03 les exactions et les abominations du Hamas.
13:06 Vous savez, moi, je suis choqué de voir toutes ces féministes en carton.
13:09 - Ça a été condamné à gauche par Fabien Roussel.
13:12 - Oui, Fabien Roussel qui avait déposé, il faut le rappeler, avec ses amis communistes,
13:16 qui avait déposé une proposition de résolution assimilant l'État d'Israël à un État d'apartheid,
13:21 c'est-à-dire à un crime contre l'humanité.
13:23 Quand vous organisez, quand vous défendez ce genre de messages inqualifiables,
13:27 très clairement, vous faites un lien et vous faites des parallèles qui sont totalement scandaleux
13:31 et donc vous alimentez la haine du juif en France.
13:35 Tous ces gens-là ont une part de responsabilité dans l'explosion des actes antisémites,
13:39 ce qui est intolérable.
13:41 - Julien Audou, les européennes maintenant, c'est le 9 juin,
13:44 selon le Rolling Ifop fiducial pour Sud Radio,
13:48 Jordan Bardella est toujours largement en tête des intentions de vote,
13:51 31,5% contre 17% pour la liste Renaissance de Valéry Heillier.
13:56 Jeudi, Emmanuel Macron fait son discours sur l'Europe,
13:59 il a invité l'ensemble des eurodéputés français.
14:02 Est-ce que déjà Jordan Bardella a eu son invitation ?
14:05 Et c'est vrai que ça tombe plutôt mal, puisqu'à ce moment-là,
14:08 on vote sur des textes importants au Parlement européen.
14:11 Ça vous fait sourire ?
14:13 - Oui, ce qui me fait sourire, c'est qu'Emmanuel Macron,
14:16 voyant que sa tête de liste n'est pas forcément au niveau,
14:21 va évidemment s'engager dans la campagne.
14:23 Ce qui montre bien que le 9 juin, au-delà des élections européennes,
14:27 c'est un référendum pour ou contre Macron.
14:30 Et moi j'invite tous les français à regarder évidemment ces sondages,
14:34 mais surtout à aller voter.
14:36 Ces sondages ne trouveront une réalité que quand il y aura des bulles
14:40 teints de vote qui seront déposées dans les urnes.
14:42 Et très clairement, c'est le 9 juin que le peuple français peut reprendre le contrôle
14:47 et donner un signal extrêmement clair.
14:49 - Avec la dissolution demandée en cas de victoire par Jordan Bardella,
14:52 on s'en fout de l'Europe ?
14:54 - Non, bien évidemment, les deux sont liés.
14:56 Mais vous savez, pourquoi la France aujourd'hui subit les politiques européennes ?
15:01 Parce que vous avez un gouvernement qui se soumet aux dictates
15:05 des technocrates de Bruxelles.
15:07 C'est ça aussi la question.
15:08 Vous avez évidemment une part de responsabilité dans la fédéralisation,
15:11 de notre continent, dans les pertes de souveraineté.
15:14 Mais d'abord, parce que vous avez un gouvernement qui accepte.
15:18 Vous avez un gouvernement qui ne défend pas les intérêts français,
15:21 ni ceux des agriculteurs, ni ceux des industriels, ni ceux de la sécurité des français.
15:26 - Ils ont poussé à ce qu'on ait cette nouvelle PAC,
15:28 nouvelle PAC, Politique Agricole Commune,
15:30 qui sera d'ailleurs soumise au vote jeudi au Parlement européen
15:34 avec un allègement très clairement de certaines règles environnementales
15:37 pour les agriculteurs.
15:39 Mais ils ont poussé surtout pour continuer la signature de traités de libre-échange.
15:44 Et c'est ça le véritable problème.
15:46 - Qui avantage un certain nombre d'agriculteurs français pour les exportations.
15:49 - Qui aujourd'hui sont un cauchemar pour les agriculteurs
15:52 parce qu'ils instaurent de facto une concurrence déloyale
15:55 qui est insurmontable pour nos agriculteurs.
15:58 Quand vous avez des discours qui vous disent
16:01 "on va protéger le revenu des agriculteurs"
16:03 et que vous signez ces traités de libre-échange avec des pays
16:06 qui ne partagent aucune des normes qui sont imposées
16:09 à nos éleveurs, à nos producteurs nationaux,
16:12 évidemment que vous ne les mettez pas sur un pied d'égalité.
16:15 Nous on demande, et Jordan Bardella le demande,
16:17 que l'agriculture, qui est un trésor national,
16:19 qui est un instrument de souveraineté, soit sortie des traités de libre-échange
16:23 qu'il y ait l'exception agriculturelle française.
16:25 - En attendant, il y a ce vote sur cette nouvelle PAC.
16:28 Est-ce que les eurodéputés du Rassemblement national vont la voter ?
16:32 - Mais nous, nous souhaitons que la PAC soit un plus.
16:36 Nous avons souhaité notamment qu'elle soit renationalisée.
16:40 Nous avons d'ailleurs constaté qu'il y a eu...
16:42 - Dans l'État, en attendant, est-ce qu'elle sera votée par les eurodéputés du RN ?
16:45 La question, il semble, là-dessus.
16:47 - Oui, bien sûr. Je vous dis qu'il y a eu une évolution de la PAC,
16:50 évidemment, que nous avons saluée, que nous avons accompagnée.
16:53 Nous, nous souhaitons...
16:54 - Et que vous voterez.
16:55 - Vous savez, la PAC, c'est l'argent des Français.
16:57 Je le dis très simplement, c'est pas de l'argent de l'Europe.
17:00 L'argent européen, c'est l'argent des Français.
17:02 C'est les impôts des Français.
17:03 Donc il est juste, évidemment, que l'argent des Français revienne aux Français,
17:06 et notamment aux agriculteurs.
17:08 - Donc vous la votez, en attendant, justement, d'aller peut-être plus loin sur la PAC ?
17:11 - Mais bien évidemment, encore une fois, c'est les impôts des Français.
17:14 Il serait totalement injuste et contre-productif d'en priver les agriculteurs
17:18 qui font vivre notre territoire et qui assurent la souveraineté alimentaire de notre pays.
17:22 - Et du coup, jeudi, Jordan Bardella sera au Parlement européen ?
17:26 - Ben écoutez, je n'ai pas son agenda pour jeudi,
17:29 mais en tout cas, Jordan Bardella est toujours là quand il s'agit de défendre les intérêts des Français.
17:34 Contrairement à la légende urbaine et aux mythologies qui sont diffusées par nos adversaires,
17:40 qui d'ailleurs n'ont que cet argument,
17:42 Jordan Bardella est présent à chaque fois pour assurer la confiance des Français
17:47 qui lui ont demandé de défendre les intérêts nationaux.
17:50 - On verra si il sera jeudi au Parlement européen.
17:53 Julien Aoudoul, vous êtes également membre de la commission spéciale
17:56 chargé d'examiner le projet de loi sur la fin de vie.
17:59 Vous dénoncez une instrumentalisation politicienne. Qu'entendez-vous par là ?
18:04 - On a un sujet qui est extrêmement grave, qui est extrêmement sensible,
18:07 qui est celui de la fin de vie.
18:09 Vous avez un texte assez confus qui va mêler à la fois le renforcement des soins palliatifs
18:14 qui n'ont jamais été renforcés depuis que M. Macron est au pouvoir,
18:18 et en même temps, ce qu'ils appellent l'aide active à mourir,
18:22 qui est en fait l'euthanasie, le suicide assisté.
18:27 - Avec un encadrement tel que ce sera décidé de l'appliquer ?
18:31 - Il y a déjà un problème de calendrier, c'est que ce débat aussi sensible
18:34 ne peut pas avoir lieu en quelques semaines,
18:36 et surtout ne peut pas percuter la campagne électorale.
18:40 Nous ce que nous souhaitons, c'est que ce débat soit apaisé,
18:43 qu'il soit sérieux, parce qu'il est extrêmement sensible,
18:45 il concerne tous les Français, ça ne peut pas être bâclé,
18:48 et ça ne peut pas être instrumentalisé comme ça l'est aujourd'hui.
18:51 Donc il y a une forme de cynisme, et il y a une tentative de diversion...
18:55 - C'est difficile de trouver le bon moment des élections,
18:57 on en a beaucoup régulièrement en France.
18:59 - Vous savez, ça fait longtemps qu'Emmanuel Macron met ce sujet sur la table,
19:03 et comme par hasard, il est dégainé quelques semaines, quelques jours
19:07 avant les élections européennes, il ne faut pas être dupe de la manœuvre politicienne.
19:11 - Un tout autre sujet, Julien Aoudoul, est-ce que vous connaissez Albert ?
19:15 - Albert ?
19:17 - Oui, le nom donné à l'intelligence artificielle,
19:20 ça a été dévoilé en par Gabriel Attal, pour faciliter les démarches administratives.
19:25 - Je connais certes Albert le cinquième mousquetaire, mais bon...
19:28 - Oui, aussi, ça en fera un de plus.
19:31 Gabriel Attal, c'est ce qu'il dit, pour simplifier les démarches administratives,
19:36 faciliter le travail des agents publics,
19:39 il parle, Gabriel Attal, de l'intelligence artificielle, c'est l'humain.
19:45 - Alors, déjà sur le choc de simplification,
19:48 Gabriel Attal recycle les vieilles rengaines,
19:52 ça fait je pense 40 ans qu'on nous parle de choc de simplification,
19:56 et malheureusement, dans les faits, concrètement, dans les administrations,
20:01 on voit surtout que le numérique et la dématérialisation
20:05 ont engendré une inflation, une inflation et une complexification
20:10 qui aujourd'hui pèsent, notamment sur l'action publique.
20:14 Donc, Gabriel Attal, encore une fois,
20:17 essaye de faire du neuf avec du vieux,
20:21 et malheureusement, on verra à l'aboutissement qu'il n'y aura aucune simplification,
20:26 je le crains, si ce n'est effectivement des difficultés supplémentaires
20:31 pour bon nombre de compatriotes, il faut bien dire, qui sont éloignés du numérique aujourd'hui.
20:35 - Il dit que ça, en l'occurrence, ça peut libérer aussi du temps aux agents publics,
20:40 pour être à la disposition aussi des administrés, d'avoir plus de temps, de cette manière-là, vous y croyez pas ?
20:46 - L'expérience montre, je vous le dis, ça a été dit maintes et maintes fois,
20:50 ça a été proposé maintes et maintes fois, quand on voit le niveau du service public aujourd'hui,
20:55 quand on voit le délabrement à la fois de l'hôpital,
21:00 des forces de sécurité, de la justice, de l'éducation nationale,
21:05 je pense qu'il y a besoin, avant d'intelligence artificielle, il y a besoin d'intelligence humaine,
21:10 il y a besoin de moyens, et je le dis, notamment dans la ruralité,
21:14 il faudrait peut-être que Gabriel Attal et son gouvernement se penchent sur l'arrêt des fermetures de classes dans la ruralité.
21:21 Dans la ruralité, on a besoin d'école, on a besoin d'une offre scolaire de proximité,
21:25 on n'a pas besoin d'intelligence artificielle, on a besoin de professeurs, on a besoin de classes ouvertes,
21:30 ce serait bien qu'on en parle, et avec mon collègue Roger Chudeau, on défend notamment la priorité donnée à l'école rurale,
21:37 qui est un vrai service public menacé.
21:39 Merci beaucoup, Julien Audoul, député de Lyon, porte-parole du Rassemblement National,
21:43 merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.
21:46 Allez, un numéro de téléphone à présent, vous le connaissez, 0826 300 300, c'est la ligne de Sud Radio,
21:52 vous nous appelez pour témoigner, pour réagir sur l'actualité, Manu,
21:56 Je vous attends au standard et je vous accueille dans un instant.
21:58 A tout de suite.

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