• il y a 10 mois
Avec Laurent Jacobelli, député de la Moselle et porte parole du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-01-02##

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Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio 7h10h, Benjamin Gleize.
00:03 - Sud Radio, il est 8h34 comme chaque matin, tout à l'heure à partir de 9h, vous le savez, la parole aux auditeurs.
00:11 Vous nous appelez, vous prenez la parole 08126 300 300.
00:14 Mais d'abord mon invité politique c'est Laurent Jacobelli. Bonjour.
00:17 - Bonjour.
00:18 - Bienvenue sur Sud Radio, meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
00:21 - Très belle année 2024 à vous et à tous les auditeurs.
00:23 - Je rappelle vous êtes député de La Moselle, porte-parole du Rassemblement National.
00:27 En parlant de vous, vous avez trinqué à quoi pour cette nouvelle année, Laurent Jacobelli ?
00:31 - À la France. À la France parce qu'en 2024, nous nous espérons retrouver cette France qu'on aime.
00:36 Cette France où il fait bon vivre, où on peut se promener en sécurité,
00:40 où on reconnaît nos villes et nos villages et où on n'a pas l'impression de se balader dans un territoire que nous ne connaissons pas.
00:46 Une France où on n'est pas matraqué d'impôts, où on peut retrouver du pouvoir d'achat.
00:51 Bref, une année 2024 d'espoir français.
00:53 - Une France et une Europe également avec cette date, le 9 juin 2024, les élections européennes.
01:00 Vous êtes les gros favoris de cette élection, elles ne peuvent pas vous échapper ces européennes.
01:05 - Vous savez, les sondages ne sont qu'une photo, un instantané.
01:08 Je pense que c'est à nous de travailler autour de Jordane Bardella pour convaincre les Français d'aller voter
01:12 et d'aller voter pour la liste Rassemblement National et de faire comprendre que l'Europe,
01:17 l'Union Européenne telle qu'elle est aujourd'hui, elle s'invite chaque jour dans notre quotidien du lever au coucher.
01:22 Si aujourd'hui nous subissons une immigration incontrôlée, c'est notamment à cause de l'Union Européenne,
01:28 du manque de contrôle de frontières et du laxisme généralisé.
01:32 Si aujourd'hui nous avons un problème de pouvoir d'achat, c'est parce que le gouvernement se réfugie derrière l'Union Européenne
01:37 pour ne pas baisser la TVA sur les biens énergétiques ou sur les biens de première consommation.
01:42 L'Europe, elle vient s'immiscer, elle vient nous enquiquiner, permettez-moi de le dire, chaque jour.
01:46 C'est-à-dire que l'Union Européenne, elle est présente à travers de normes, à travers de restrictions tous les jours dans le quotidien.
01:52 Mais elle est absente des grands défis. L'intelligence artificielle, la réindustrialisation, la relocalisation.
01:57 Eh bien il faut faire l'inverse. Une Europe qui nous aide et pas qui nous contraigne.
02:00 - C'est-à-dire que cette élection européenne, c'est avant tout une question sur l'Europe, ce n'est pas une élection finalement de demi-mandat, de sanction pour Emmanuel Macron aussi ?
02:08 - Évidemment, c'est un deux en un, c'est le double effet qui se coule si vous me permettez l'expression.
02:11 C'est-à-dire qu'on aura l'occasion aussi de dire au gouvernement et au Président de la République,
02:15 votre politique ça suffit, une France où il y a 3 000 milliards de dettes, mais où en même temps il y a moins de services publics, ça suffit.
02:21 Une France où on peut agresser des policiers en toute impunité et où on se réjouit qu'il y ait seulement 800 voitures brûlées le soir du Réveillon, ça suffit.
02:29 - C'est une baisse considérable tout de même ?
02:31 - Vous parlez d'une baisse alors qu'aujourd'hui nous sommes un des rares pays au monde à se féliciter qu'il y ait 800 voitures brûlées.
02:39 Non, dans une démocratie apaisée, dans une République sereine, ce chiffre devrait être de zéro.
02:44 Donc c'est l'échec de M. Darmanin, du gouvernement et du Président de la République.
02:47 Mais le 9 juin, vivons le 9 juin.
02:49 - Un gros débordement sur une nuit de Réveillon, c'est possible ?
02:53 - Je vais répondre à votre question.
02:55 Le 9 juin, on aura l'occasion de dire au Président de la République, c'est la dernière élection nationale avant l'élection présidentielle de 2027,
03:02 on aura l'occasion de lui dire "votre politique, on n'en veut plus".
03:04 Lui envoyer un signal fort et clair, ce que vous faites ne nous convient pas, vous n'êtes pas un bon Président pour la France,
03:11 vous n'aimez pas et vous ne prenez pas soin des Français, eh bien on vous le dit, on vous le dit en votant pour la liste de Jordane Bardella et la liste du Rassemblement National.
03:17 - On va revenir sur la question de la sécurité, sur ce Réveillon, cette nuit de la Saint-Sylvain,
03:22 mais déjà un mot sur 2019, les précédentes élections européennes, je ne sais pas si vous vous souvenez le nom de la liste soutenue par Marine Le Pen, vous en souvenez ou pas ?
03:31 Elle s'appelait... - Ecoutez, vous me posez une colle, je sais qu'elle est connue par Jordane Bardella.
03:35 - Exactement, elle s'appelait "Prenez le pouvoir".
03:37 Vous avez eu l'impression que les électeurs du RN, eh bien depuis 2019, ont pris le pouvoir, dans les instances européennes ou pas ?
03:44 - Moi j'ai l'impression en tout cas que les idées que nous portons sont devenues populaires au point d'être assimilées, voire pillées par tous.
03:51 Quand on regarde la loi immigration qui vient d'être votée à l'Assemblée Nationale, on y parle de priorité nationale.
03:57 Depuis des décennies, nous le disons, en France, les Français doivent être prioritaires sur le logement, sur les aides sociales, sur l'emploi.
04:03 Eh bien aujourd'hui, cette idée n'est plus taboue. Alors, écoutez, c'est, je crois, un progrès très fort.
04:09 Maintenant, pour répondre à votre question et au Parlement européen, il se trouve que même si nous sommes arrivés premiers en France,
04:14 le groupe dans lequel nous sommes, et les groupes souverainistes et patriotes, ne sont pas majoritaires.
04:19 Aujourd'hui, au moment où on se parle, à Bruxelles. Ils peuvent l'être demain.
04:22 Parce que dans tous les pays d'Europe, émergent des mouvements qui sont des mouvements qui veulent rendre aux nations leur pouvoir.
04:28 Dans une Europe fraternelle, c'est vrai, mais une Europe des nations.
04:31 Et si demain, nous avons tous ensemble la majorité à Bruxelles, ça veut dire un changement radical.
04:36 Notamment dans les sanctions imposées à certains pays à cause de leur politique, notamment sur les politiques migratoires.
04:42 Et c'est ce que nous disons aux Français. Aller voter pour les élections européennes, ça peut changer les choses,
04:46 non seulement à Bruxelles, mais aussi dans le vie quotidienne.
04:48 - Votre atout aujourd'hui, c'est votre tête de lit, Jordan Bardella. Vous avez vu ce classement des 50 personnalités préférées des Français.
04:56 Seul politique dans ce top 50, il arrive à la 30ème place. Vous y croyez au sondage ? Notamment celui-ci ?
05:01 - En tout cas, les sondages doivent être toujours pris avec des pincettes, mais honnêtement, il est indéniable que Jordan Bardella,
05:08 aujourd'hui, a pris une place à part dans le cœur des Français et dans l'opinion publique.
05:13 Oui, c'est vrai qu'il porte bien nos idées, il les porte de manière très claire, très directe, très franche.
05:18 - Mais alors qu'est-ce qu'il a apporté au-delà de la question des idées ? Qu'est-ce qu'il a apporté concrètement ?
05:22 Vous parlez de cette France, de la France, ou de la représentation de la France au niveau européen ? Qu'est-ce qu'il a apporté concrètement ?
05:27 - Vous savez, par exemple, le groupe européen dans lequel nous sommes est le seul, aujourd'hui, à s'opposer au pacte Asile et Immigration européen.
05:33 C'est quoi ce pacte Asile et Immigration ? Eh bien, c'est que demain, les migrants qui vont arriver en Europe,
05:38 non seulement seront accueillis, mais seront répartis dans les différents pays d'Europe.
05:42 Donc, il pourrait être décidé que la France accueille des migrants, même sans le vouloir.
05:46 Et si jamais elle refuse, elle paiera l'équivalent d'une amende de 20 000 euros par migrant refusé.
05:51 Eh bien, vous voyez, je suis très fier de faire partie du mouvement dirigé par Jordan Bardella,
05:55 qui s'oppose à cette folie à Bruxelles, dont personne ne parle aujourd'hui en France.
06:00 Vous voyez, ça c'est très concret.
06:01 - L'idée c'est de plus s'encadrer, réglementer finalement ces mouvements grémi-immigratoires ?
06:06 - Non, l'idée c'est d'organiser le chaos. Nous, on veut mettre fin au chaos.
06:10 C'est-à-dire qu'on ne peut pas avoir, chaque mois, des milliers de personnes qui risquent leur vie en traversant la Méditerranée
06:15 pour aller vers un El Dorado européen qui n'en sera pas un.
06:18 Et une fois qu'ils sont arrivés, ils sont accueillis, hébergés, soignés, et ils choisissent leur destination.
06:23 Et en général, bien évidemment, ils vont là où le régime social leur est le plus favorable, c'est-à-dire la France.
06:28 Eh bien, il faut arrêter. Arrêter parce qu'il y a des pays qui ont besoin de leurs main-d'œuvre et de leurs cerveaux.
06:33 Il faut les laisser là-bas. Il faut que les gens ne risquent pas leur vie.
06:36 Il faut surtout que les Français arrêtent de payer pour les autres.
06:40 Je rappelle que l'aide médicale d'État, cette aide aux migrants clandestins,
06:44 c'est plus d'un milliard par an au moment où on a fermé 6700 lits d'hôpitaux en France en 2022.
06:49 C'est un deux poids deux mesures, une préférence étrangère qui est intolérable.
06:52 Le débat sera relancé. On va parler dans quelques instants de la question de la préférence nationale.
06:58 Déjà, question importante aussi, est-ce que votre parti, d'une certaine manière,
07:03 utilise les éléments de langage de Moscou pour affaiblir le soutien de la France à l'Ukraine ?
07:09 Je vous en parle parce que c'est la conclusion d'une enquête du Washington Post sur ce point.
07:14 Très clairement, est-ce que la Russie se sert du RN pour faire de l'ingérence en France ?
07:18 Écoutez, soyons sérieux, je pense que Marine Le Pen a été un des dirigeants politiques en France
07:22 qui s'est exprimé le premier sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie en condamnant cet acte.
07:28 Nous avons été toujours très clairs. Notre objectif, c'est que l'Ukraine retrouve son indépendance.
07:32 C'était pas aussi clair en 2014.
07:33 En tout cas, c'est pas en 2014 que l'Ukraine a été envahie.
07:36 Que l'Ukraine retrouve son indépendance, sa souveraineté et ses frontières,
07:40 je pense qu'on a toujours été très clairs.
07:41 Alors on nous reproche d'avoir condamné le fait que certains embargos seraient inutiles.
07:47 Oui, mais les faits nous ont donné raison.
07:48 Oui, évidemment, la Russie aujourd'hui est en croissance.
07:52 Elle continue d'exporter des énergies.
07:53 Ces énergies continuent à arriver en France par des moyens détournés.
07:56 La seule différence, c'est que les Français les payent plus cher.
07:58 Donc, on ne peut pas nous reprocher d'avoir dit la vérité.
08:01 Mais tout ça est une cabale.
08:03 Donc la Russie dit la vérité, en fait, d'une certaine manière, dit les mêmes choses que ce que vous dites.
08:07 Non, non, je n'ai pas dit ça.
08:08 J'ai dit que nous disons effectivement un certain nombre de vérités.
08:11 Notre position, elle est très claire.
08:13 Il y a un agresseur et un agressé.
08:14 L'agresseur s'appelle la Russie et l'agressé s'appelle l'Ukraine.
08:17 Excusez-moi si la Russie nous avait donné nos éléments de langage.
08:20 Je ne crois pas que nous dirions ça.
08:21 Mais c'est une vieille lune.
08:22 Mais je vais vous rassurer.
08:24 Il y a eu au Parlement, à l'Assemblée nationale, d'ailleurs à notre initiative,
08:27 une commission d'enquête sur les ingérences étrangères.
08:29 Les services secrets, intérieur et extérieur français, ont été interrogés.
08:34 Et ils ont tous dit exactement la même chose.
08:36 Il n'y a aucun lien entre la Russie et le Rassemblement national.
08:41 Vous le savez, qui parle de courroie de transmission, la Russie...
08:44 Sans aucune preuve.
08:45 C'est un élément de langage sorti par une macroniste,
08:48 à destination d'un électorat.
08:50 Mais quand on regarde les déclarations,
08:52 c'est ça qui compte, des patrons des services intérieurs,
08:55 et bien eux sont très clairs, il n'y a aucun lien.
08:57 Je vous le dis, il n'y a aucun lien.
08:59 Sur l'Ukraine, est-ce que la France doit continuer à financer,
09:03 à aider financièrement l'Ukraine dans cette guerre ?
09:06 Il y a beaucoup de choses.
09:07 Je pense que d'abord, l'objectif final, c'est la paix.
09:09 La paix et le fait que l'Ukraine retrouve ses frontières.
09:13 Aujourd'hui, il y a une question très précise, très concrète,
09:14 qui se pose de savoir si on continue d'aider ou pas financièrement l'Ukraine.
09:18 L'aide médicale, l'aide humanitaire, évidemment.
09:23 Nous, nous avons un questionnement sur l'aide à l'armement offensif.
09:27 Parce que nourrir la guerre, finalement, n'est pas forcément une bonne chose.
09:31 Nous, ce que nous demandons, c'est la voie diplomatique.
09:34 Or, vous aurez remarqué qu'on n'a plus aucune nouvelle de la voie diplomatique.
09:37 Où est la France dans d'éventuelles négociations de paix ?
09:40 Quels sont les rapports de la France avec un certain nombre de pays
09:43 qui pourraient aider à sortir de cette terrible crise ?
09:47 Silence totale !
09:49 On ne parle que d'armement.
09:50 C'est terrible parce que l'objectif n'est pas la guerre, l'objectif est la paix.
09:53 C'est ce que nous disons en permanence.
09:55 En plus, les dirigeants ukrainiens disent eux-mêmes
09:58 qu'aujourd'hui, plus que le problème de l'armement,
10:00 c'est le problème des ressources humaines qui arrivent sur le devant de la scène.
10:04 Y a-t-il assez d'hommes en Ukraine pour mener cette guerre ?
10:06 Et je ne crois pas, je n'espère pas que nous allons appeler à la mobilisation générale.
10:10 Donc, je pense qu'il faut se diriger vers la paix,
10:12 que malheureusement notre gouvernement sort un peu de cette logique diplomatique
10:16 qui faisait la voie singulière de la France avant,
10:18 en ayant donné les clés à Bruxelles,
10:20 qui essaye effectivement de s'en sortir, de s'en dépatouiller,
10:24 mais on ne voit pas une démarche très habile.
10:26 - Venons-en, Laurent Jacobelli, à la loi immigration.
10:29 Le Conseil concessionnel devrait rendre sa décision à la fin du mois.
10:33 Le vote de cette loi est une victoire idéologique du RN, c'est ce que vous avez dit.
10:38 Est-ce que vous en restez convaincu,
10:40 alors que le Conseil concessionnel risque de censurer un très grand nombre d'articles ?
10:44 On parle de 25 à 30 articles.
10:46 - Je crois que l'hypocrisie macroniste, qu'eux-mêmes appellent le "en même temps",
10:50 mais qu'on pourrait appeler de la schizophrénie, est là assez apparente.
10:53 C'est-à-dire qu'effectivement, Emmanuel Macron et son équipe
10:56 ont reconnu qu'il y avait une question migratoire en France
10:59 et que les Français, à 80%, voulaient qu'on revoie la politique migratoire
11:03 vers moins d'immigration.
11:04 Et donc ils se sont dit "on va être obligés de montrer un signe".
11:06 Seulement, ils ont une aile gauche, une aile gauche très turbulente.
11:09 Et donc, maintenant que la loi est passée, ils rassurent leur aile gauche en disant
11:12 "rassurez-vous, on va continuer à soigner les migrants clandestins,
11:14 on va continuer à les accueillir et on va détricoter la loi".
11:16 Et c'est pour ça que je dis à ceux qui nous écoutent aujourd'hui...
11:18 - Ou le Conseil constitutionnel, en l'occurrence.
11:21 - Bien sûr, mais reconnaissez quand même que c'est étrange
11:25 d'avoir mis dans la loi des éléments dont on se disait
11:27 qu'ils allaient être retoqués par le Conseil constitutionnel.
11:29 C'est de la base politique, c'est pas tirer le pays vers le haut.
11:32 - Mais est-ce qu'il n'y a pas un calcul politique aussi de la part du RN
11:35 de dire "on vote la loi, Conseil constitutionnel, ça va être censuré".
11:38 Et donc, vous voyez, on a raison, il faut réformer, il faut changer la Constitution.
11:42 - Nous, on a toujours eu la même stratégie.
11:44 Les 88 députés du RN dirigés par Marine Le Pen à l'Assemblée nationale,
11:48 c'est quand une loi va dans le bon sens, on la vote,
11:50 même si elle ne fait qu'un pas, là où il faudrait faire des kilomètres pour avancer.
11:54 Et c'est le cas, c'est une toute petite avancée cette loi immigration.
11:56 Mais vous avez raison, nous on le dit aux Français.
11:59 Il faut maintenant graver dans le marbre de la Constitution
12:01 ce qu'est notre politique migratoire.
12:03 Et c'est pour ça, et nous n'en démorons pas,
12:06 que nous voulons proposer aux Français un référendum
12:08 avec une loi clé en main et les Français décident.
12:11 La fin du droit du sol, la restriction du regroupement familial,
12:14 le retour chez eux des étrangers délinquants et criminels.
12:18 Tout cela, c'est écrit noir sur blanc.
12:20 Nous allons le proposer aux Français et les Français décideront.
12:22 Et une fois que ce soit dans la Constitution, ce sera afté.
12:25 - Mais en attendant, vous avez voté une loi immigration
12:27 qui statue sur le fait de la régularisation possible
12:30 de son papier dans les métiers sous tension.
12:32 - Alors, on a pesé le pour et le contre, on va être honnête avec vous.
12:35 Et on s'est aperçu selon nos calculs qu'avec la loi actuelle,
12:37 il y aurait moins de régularisation qu'il y en a aujourd'hui
12:40 avec ce qu'on appelle la directive VALS.
12:42 C'est donc un tout petit pas dans la bonne direction,
12:44 mais c'est dans la bonne direction.
12:45 Surtout, demain c'est les préfets qui décideront
12:48 s'ils régularisent ou pas.
12:49 Eh bien, si Marine Le Pen arrive au pouvoir en 2027,
12:52 eh bien, l'ordre préfet sera très clair.
12:54 Nous devons tendre vers zéro régularisation de son papier
12:58 parce qu'on ne peut pas récompenser quelqu'un
12:59 dont le premier acte envers la République française
13:02 aura été de violer ses lois en entrant illégalement sur le territoire.
13:05 - Quand vous parlez de droit du sol sur le référendum
13:07 dont vous parliez,
13:08 de droit du sol, de préférence nationale, de quota,
13:12 et éventuellement de durcir encore davantage le regroupement familial,
13:16 qu'est-ce que vous voulez très concrètement sur ces sujets-là ?
13:19 Ça reste assez flou.
13:21 - Ah non, c'est très clair.
13:22 Aujourd'hui, la France subit une immigration massive.
13:25 Au moment où on a 5,4 millions de chômeurs,
13:27 au moment où nos caisses sociales sont en déficit,
13:31 au moment où beaucoup de Français ne reconnaissent plus
13:34 les villes ou les villages dans lesquels ils vivent
13:36 et ils sentent un changement culturel qu'on leur impose,
13:39 eh bien, il faut être très clair.
13:41 Nous devons retrouver une politique migratoire totalement contrôlée.
13:46 L'immigration doit être l'exception et non pas la règle.
13:49 Et le retour au pays de tous ceux qui nuisent à la cohésion nationale
13:53 doit partir.
13:54 - Est-ce que c'est plus que juste des mots ?
13:57 Est-ce que ce n'est pas une illusion de se dire
13:59 qu'on peut contrôler complètement, totalement cette immigration ?
14:02 - Mais des centaines de pays dans le monde le font.
14:05 Contrôler qui arrive sur le territoire national,
14:08 notamment en contrôlant les frontières.
14:10 Des centaines de pays le font.
14:12 Renvoyer chez eux des délinquants étrangers...
14:14 - Il y en a qui ont essayé de faire des murs, ça n'a pas suffi !
14:16 - Mais attendez, la France a vécu avec un contrôle des frontières
14:19 pendant l'essentiel de sa vie de nation, sans avoir des murs.
14:22 Je pense qu'il faut éviter la caricature.
14:24 Vous avez un appartement ou une maison,
14:26 quand quelqu'un vient chez vous, en général, il frappe à la porte,
14:29 vous regardez qui c'est, et si vous avez envie de le laisser entrer,
14:31 vous le laissez entrer, si vous ne voulez pas, vous gardez le carnet fermé.
14:35 Nous, aujourd'hui en France, il n'y a plus de porte, il n'y a plus de fenêtre,
14:37 tout le monde rentre, se sert dans le frigo, couche dans le canapé,
14:40 et utilise le salon.
14:43 Tout cela n'est plus possible, il faut maintenant enfin,
14:46 je répète, contrôler qui rentre et surtout, qui sort de notre territoire.
14:49 - Un contrôle, déjà depuis hier, supplémentaire,
14:52 c'est la France qui n'accepte plus les imams détachés,
14:55 c'est-à-dire les imams venus de l'étranger,
14:57 ce n'est pas une bonne mesure, ça va mettre à l'actif de Gérald Darmanin ?
14:59 - C'est une bonne mesure, mais ça ne suffira pas, vous savez,
15:01 aujourd'hui, au moment où on se parle, 80% des imams
15:04 qui prêchent dans les mosquées françaises
15:06 sont détachés par des pays étrangers, c'est-à-dire payés par des pays étrangers,
15:09 avec des intérêts et des objectifs qui ne sont probablement pas ceux
15:12 qui servent la France, mais ceux qui servent ces mêmes pays.
15:15 Donc bien sûr, il faut le faire, mais il faut aller plus loin,
15:17 il faut fermer les mosquées radicales,
15:18 il faut renvoyer chez eux l'ensemble des prêcheurs de haine,
15:21 moi je vois que certains imams qui ont prêché la mort des juifs,
15:26 quand même, comme à Bocaire,
15:27 eh bien aujourd'hui se retrouvent libres, libres de circuler,
15:31 alors pas libres de prêcher tout de suite, mais ils pourront le faire demain,
15:34 donc il faut attaquer le mal à la racine,
15:37 pour protéger l'ensemble des français et protéger les musulmans
15:39 qui vivent en bonne cohérence avec les lois de la République.
15:42 - Ça va peut-être changer au 1er avril prochain ?
15:44 Parce que les imams détachés qui sont encore présents sur notre sol,
15:48 eh bien ne pourront s'y maintenir sous ce statut ?
15:50 Ça peut éventuellement changer à ce niveau-là ?
15:52 - Nous verrons bien, je vous le dis, ça va plutôt dans le bon sens,
15:54 mais au moment où on se parle, moi je suis élu de la région Grand Est aussi,
15:58 à Mulhouse, eh bien le permis de construire d'une mosquée
16:01 gérée par l'association Miligorus vient être donné.
16:04 Miligorus, c'est une association d'islam radicale, proche d'Erdogan.
16:08 Si vous croyez que c'est pas de l'ingérence,
16:10 et si vous croyez qu'il n'y a pas de risque islamiste,
16:11 alors c'est que vous êtes bien naïfs.
16:13 Non, je pense que malheureusement, c'est une fois encore une mesure
16:16 qui est là pour cacher l'inaction du gouvernement
16:19 qui a laissé prospérer un islam radical,
16:23 contraire à nos valeurs, dans beaucoup de territoires français.
16:26 Une fois encore, nous devons à nos compatriotes musulmans
16:29 qui sont tout à fait respectueux des lois de la République et de l'âme française,
16:34 nous leur devons aussi de faire en sorte que l'islam radical
16:38 qui va contre nos valeurs ne soit plus toléré en France.
16:41 J'aimerais qu'on revienne, Laurent Jacobelli, sur cette nuit du Réveillon
16:44 qui a été calme selon Gérald Darmanin.
16:46 Vous n'êtes pas d'accord avec lui à ce niveau ?
16:48 Non, 800 voitures brûlées,
16:50 je ne vois pas comment on peut dire que c'est une soirée calme.
16:52 90 000 personnels des forces de l'ordre mobilisées,
16:55 loin de chez eux, loin du Réveillon, pour assurer la sécurité,
16:58 je ne vois pas comment on peut dire que c'est une France apaisée.
17:00 C'est-à-dire que si on doit être en état d'urgence,
17:02 dès qu'il y a un match de foot ou une fête,
17:04 eh bien on dénature l'idée même de la fête.
17:06 La fête c'est quoi normalement ?
17:08 C'est la communion, c'est ensemble, sourire, célébrer.
17:12 Ce n'est pas se protéger, ce n'est pas avoir peur.
17:14 Mais c'est garantir la sécurité de chacun.
17:15 Vous connaissez le contexte aussi, cette menace terroriste.
17:18 On en est à un niveau d'insécurité qui fait que maintenant,
17:20 dès qu'on met le pied dehors,
17:22 on doit être accompagné d'un gendarme ou d'un policier.
17:23 Ce n'est plus tenable ni par nos forces de l'ordre,
17:25 que je salue d'ailleurs, qui font un travail remarquable,
17:27 ni pour nos concitoyens.
17:29 Mais le problème, il est toujours le même.
17:31 C'est-à-dire qu'il y a la force des paroles de M. Darmanin,
17:34 il y a la faiblesse des actes.
17:35 Si on compare d'ailleurs aux mêmes chiffres de l'année dernière,
17:37 au même moment, le résultat n'est pas si joli que ça.
17:40 Surtout, on va avoir les Jeux Olympiques à organiser l'été prochain.
17:44 Et ça veut dire qu'on va demander aux forces de l'ordre
17:46 de tous les territoires d'aller à Paris ou à Marseille,
17:48 là où il y a des compétitions.
17:49 On va abandonner la sécurité de ces territoires
17:52 au moment où on va y relocaliser des mineurs isolés
17:54 ou des migrants sans papier.
17:56 Et bien tout ça est une folie, une folie sécuritaire.
17:59 Parce qu'aujourd'hui, on a un gouvernement
18:00 qui n'est pas capable de prendre les bonnes mesures
18:02 et une justice beaucoup trop laxiste.
18:04 Parmi ceux...
18:05 Et qui n'est pas prête pour les Jeux Olympiques de 2024,
18:07 vous le dites clairement.
18:08 J'espère que si.
18:09 Mais honnêtement, il y a une inquiétude,
18:11 inquiétude partagée d'ailleurs par un certain nombre
18:12 de collectivités locales et d'organisateurs.
18:14 L'année 2024 qui serait également marquée
18:16 par l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
18:19 Et puis cette loi sur la fin de vie qui est attendue.
18:22 A priori, le projet de loi serait présenté
18:25 autour du mois de février.
18:26 Quel regard, mois prochain, vous portez déjà
18:28 sur ces grandes mesures sociétales finalement ?
18:30 Alors sur l'IVG, bon clairement, c'est un détournement
18:34 fait par le président de la République
18:35 pour attirer l'attention ailleurs.
18:36 Parce que je crois qu'aujourd'hui,
18:38 aucun mouvement politique présent à l'Assemblée nationale
18:40 ne remet en cause l'interruption volontaire de grossesse.
18:42 Aucun.
18:43 C'est pas votre cas non plus au Rassemblement national ?
18:45 Non, clairement pas du tout.
18:47 Donc voilà, alors on peut le graver dans la Constitution,
18:49 on n'y est pas opposé.
18:50 Mais je crois pas qu'il y ait un débat profond
18:52 sur la question.
18:53 Je crois qu'il est tranché, il est majoritairement tranché
18:55 par l'ensemble des familles politiques.
18:57 Alors sur la loi sur la fin de vie,
18:59 c'est peut-être un peu plus compliqué ?
19:01 Alors en fait, aujourd'hui on a la loi Claes-Leonetti,
19:04 je vais pas être trop technique,
19:04 mais qui encadre cela plutôt bien.
19:06 Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui on réfléchit à nouveau
19:08 sur une loi sur la fin de vie ?
19:09 C'est parce qu'il y a un problème dans les soins palliatifs.
19:11 Beaucoup de gens qui sont à l'hôpital,
19:13 dans de terribles souffrances,
19:14 avec une issue malheureusement que l'on sait fatale,
19:16 ne peuvent pas être soulagés de leur douleur.
19:18 Parce qu'en France, il y a 26 départements
19:20 qui n'ont aucun lit de soins palliatifs.
19:22 Je crois qu'en France, pour 100 000 habitants,
19:24 il y a 2,4 lits de soins palliatifs.
19:26 Ce chiffre est le double au Royaume-Uni, à titre d'exemple.
19:29 C'est trois fois plus, je crois, au Canada.
19:31 Donc pour vous, on se trompe de sujet ?
19:33 En fait, une fois encore, on détourne l'attention.
19:36 Parce qu'aujourd'hui, l'hôpital public va mal.
19:38 Parce qu'aujourd'hui, on a une gestion
19:40 qui est plus proche de la comptabilité
19:42 que de l'humanisme de l'hôpital.
19:44 Eh bien, forcément, plutôt que de corriger ça en profondeur,
19:48 on attire l'attention sur autre chose.
19:49 C'est un vrai débat de société, un débat intéressant.
19:52 Mais je crois qu'on ne peut pas l'avoir si, en même temps,
19:54 excusez-moi d'utiliser cette expression,
19:56 on investit...
19:57 - Vous devenez macroniste !
19:57 - Non, non, rassurez-vous !
19:59 Je crois que ce n'est pas près de m'arriver, et tant mieux !
20:01 - Mais le RN fait du en même temps, pourquoi pas ?
20:03 - Il faut investir dans l'hôpital et dans les soins palliatifs.
20:06 Je répète quand même que globalement,
20:08 ces 6 700 lits fermés en 2022,
20:11 contrairement à toutes les promesses qui avaient été faites,
20:13 la santé n'est malheureusement pas l'objectif premier de ce gouvernement.
20:17 Contrairement à ce que dit le président Macron, d'ailleurs, dans ses voeux.
20:19 Il a menti en disant qu'il avait réarmé les services de santé.
20:22 Il suffit de se balader dedans des services d'urgence pour voir que c'est faux.
20:25 - L'année 2024, aussi, qui sera synonyme d'échéance judiciaire
20:29 pour le Rassemblement National,
20:30 septembre prochain, Marine Le Pen, 26 de ses proches seront jugés
20:34 pour détournement de fonds publics
20:36 dans l'affaire des assistants d'eurodéputés.
20:39 Est-ce que c'est de nature à vous inquiéter, ça ?
20:40 - Non, nous sommes sereins parce que nous savons,
20:42 sur le fond, qu'on n'a rien à nous reprocher.
20:44 C'est toujours la même vieille affaire.
20:45 - C'est-à-dire quoi ? C'est-à-dire que la justice s'acharne sur le RN ?
20:47 Si vous n'avez rien à vous reprocher ?
20:49 - C'est vous qui l'avez dit.
20:50 Juste pour expliquer, nous, nous considérons qu'un salarié
20:53 qui est collaborateur d'élus,
20:56 le soir, pendant ses moments de liberté, a le droit d'être militant.
20:59 Et c'est même d'ailleurs souhaitable de partager nos idées,
21:01 de militer pour nos idées, pour travailler avec nos élus.
21:03 L'Europe considère que ça doit être des fonctionnaires
21:08 sans idées particulières et sans volonté politique.
21:12 C'est un écart, j'allais dire, dans la conception des choses avec nous.
21:16 Maintenant, c'est toujours la même affaire qu'on nous ressort.
21:18 On nous la ressort d'ailleurs en général, vous aurez remarqué,
21:20 systématiquement six mois avant des élections,
21:22 puis après, on n'en parle plus.
21:24 Une fois encore, nous sommes sereins.
21:25 Le fait que la justice soit saisie nous autorisera à donner toutes nos preuves
21:29 et toutes nos versions,
21:32 je crois que ça ne détournera pas les Français du vrai débat politique.
21:35 - Les élus ne sont pas non plus épargnés par la justice.
21:38 - Non, c'est vrai, vous avez raison.
21:40 Il reste en place d'ailleurs.
21:41 On pourrait parler de M. Dupont-Moretti, c'est toujours un peu étonnant.
21:44 - Il n'a pas été condamné.
21:45 - Il n'a pas été condamné.
21:46 - On verra ce qu'il en est d'Olivier Dussopt.
21:48 - On verra bien, mais une fois encore,
21:50 je pense qu'il faut parler des idées, du fond,
21:52 et que toutes ces manœuvres de détournement de l'opinion ne marchent plus.
21:56 - Donc ça veut dire, en conclusion, sur le rendez-vous donné par Emmanuel Macron à la Nation,
22:00 sur le remaniement possible, envisagé,
22:02 ça aussi, ce sont des détournements de l'attention ?
22:04 - Non, mais nous verrons bien s'il y a un détournement, un remaniement,
22:08 quel lapsus, un remaniement,
22:10 parce qu'effectivement, il est entouré d'une équipe
22:12 clairement incompétente, on l'a vu sur tous les dossiers,
22:14 donc est-ce qu'il va la changer ?
22:16 On verra bien. Est-ce qu'il préfère des gens soumis,
22:18 compétents, à des gens plus volontaires et compétents ?
22:22 Le problème, je vais vous dire, ce n'est pas le casting, c'est le scénario du film.
22:24 Le problème, c'est la politique d'Emmanuel Macron,
22:28 c'est ce mondialisme sans frein,
22:30 - Ça ne vous a pas empêché de voter comme la majorité sur 34% des textes ?
22:34 - Mais nous en sommes fiers, parce que nous sommes une opposition raisonnable,
22:37 nous sommes un parti de gouvernement,
22:39 on n'est pas là pour faire l'esbrouf, on n'est pas là pour faire du bruit,
22:41 on n'est pas là pour faire du buzz,
22:43 on a fait ça à l'extrême gauche,
22:45 nous on est là pour travailler, pour améliorer la vie des Français.
22:48 Et une loi, une fois encore,
22:50 elle est soit mauvaise, on la refuse, soit moyenne et on l'amende,
22:53 soit elle va dans le bon sens, même un tout petit peu,
22:55 et nous la votons, nous sommes des gens responsables.
22:57 Les Français peuvent nous faire confiance,
22:59 ils peuvent faire confiance à Marine Le Pen et à Jordane Bardella,
23:02 pour améliorer leur vie quotidienne,
23:04 pour les protéger, pour les accompagner,
23:06 et pour faire à nouveau que la France soit un pays où il fait bon vivre.
23:10 Voilà notre pacte avec les Français.
23:12 - Jacques Obéli, député de La Moselle, porte-parole du RN.
23:15 Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
23:17 et très bonne journée à vous.
23:19 - A suivre, nous avons bien sûr le retour de l'information,
23:23 et puis vous avez rendez-vous juste après.
23:25 Vous aurez la parole au 0800 26 300 300,
23:28 vous pouvez nous appeler dès maintenant.

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