Avec Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et membre du Bureau national du RN
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-06-12##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h35, bonjour à toutes et à tous, vous voulez savoir, alors parlons vrai ce matin avec Jean-Philippe Tanguy qui est député de la Somme,
00:14membre du Bureau National du Rassemblement National, bonjour.
00:19Bonjour Monsieur Bourdin.
00:20Merci d'être avec nous.
00:21Merci à vous.
00:22Eric Ciotti vous a rejoint pour une coalition, ça fait combien de temps que vous négociez avec lui ?
00:28Mais écoutez, je crois assez peu, j'ai pas spécialement d'informations, j'ai pas d'informations, je vais pas vous en inventer, c'est pas le genre de la maison,
00:35mais je crois que ça s'est fait assez rapidement, d'ailleurs ça m'a rappelé les négociations que j'avais faites avec Nicolas Dupont-Aignan en 2017,
00:41qui contrairement à ce qu'avaient dit certains journalistes malveillants, avaient aussi été très rapides et très soudaines,
00:46donc vous savez, l'histoire parfois précipite les choix et c'est vrai que le fait que le peuple français contraint M. Macron à dissoudre l'Assemblée Nationale
00:55et donc à remettre en cause son pouvoir et son mandat, une partie de son mandat en tout cas, par leur vote massif pour le Rassemblement National,
01:03comme nous leur avions promis, a rebattu les cartes, il faut bien dire, de la politique française.
01:07Comme vous l'avez demandé à Emmanuel Macron, combien de députés ?
01:10Oui mais c'est le peuple français qui l'a demandé surtout, c'est très important.
01:12Non mais c'est très important.
01:12Parce que vous l'aviez demandé avant.
01:13Oui on l'a demandé, mais parce que nous on s'estime être le voile et moyens d'une grande partie du peuple français,
01:18vous savez ça a refermé un cycle électoral, je sais que c'est un sujet qui est souvent abordé par vos auditeurs,
01:23du référendum de 2005, parce qu'en 2005 les français ont voté contre la constitution européenne,
01:28ils n'ont pas été écoutés, ils ont été méprisés par malheureusement les partis de gouvernement,
01:33et là ça fait donc 20 ans que le peuple est enfin écouté,
01:36c'est-à-dire que quand il prend une décision, le système en place en tire des conséquences,
01:40et maintenant c'est aux français de décider leur avenir.
01:42Combien de députés LR acceptent de rejoindre votre coalition ?
01:46Je ne sais pas pour le moment.
01:47Vous ne savez pas.
01:48Pour l'instant, 1. 2.
01:51À ma connaissance, 2.
01:53Le président Desjeunes, mais surtout, parce que vous savez...
01:56Les députés des Alpes-Maritimes aussi.
01:58Absolument, c'est ce que ça ouvre pour les électeurs.
02:01Et moi j'ai vu des sondages où les électeurs LR, ou sympathisants LR,
02:05ou qui se reconnaissent dans la droite, soutiennent ce mouvement.
02:09Or la politique c'est inoffensif, c'est un mouvement.
02:11Et là, les français vont devoir choisir un destin entre trois grands blocs,
02:15le bloc, malheureusement, de la NUPES qui s'est reformée,
02:18avec, j'ai vu, le NPA même parti qui ne reconnaît même pas
02:21la légitimité des élections, qui s'allie avec les socialistes,
02:24enfin comprennent qu'ils pourraient, c'est leur problème.
02:26Le bloc autour de M. Macron et de ce qu'il fait à la France depuis ces temps,
02:29et le bloc autour de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
02:32Donc il y a de la clarté, il y a de la clarification,
02:34et c'est important parce que là les choses sont très très graves.
02:36Bien, pas de candidats RN dans la circonscription d'Éric Ciotti, j'imagine ?
02:39Pas de candidats RN non plus dans la circonscription de Laurent Wauquiez ?
02:44C'est à M. Wauquiez de décider, mais vu ses déclarations hier, j'imagine...
02:48Il y aura un candidat ?
02:49J'imagine que si c'est M. Wauquiez, je ne sais pas s'il est candidat,
02:52est-ce que le candidat qu'il a remplacé sera candidat à ses fonctions ?
02:54Et bien dans ce cas-là, s'il ne rejoint pas la coalition,
02:57évidemment il y aura un candidat RN.
02:58Bien, combien de circonscriptions laissez aux partisans d'Éric Ciotti,
03:01vous ne savez pas encore ?
03:02Non, je ne sais pas, et alors c'est une méthode que j'ai une fois plus éprouvée moi-même,
03:06c'est pas la méthode de négociation et d'alliance de Marine Le Pen,
03:10elle c'est sur une ligne, sur un programme,
03:12et après on voit les personnes qui ont talent pour se présenter.
03:15Non, mais vous pouvez...
03:16Non, non, mais je dis bien...
03:17Mais c'est la façon de travailler de Marine Le Pen,
03:19et j'en suis le témoin, puisque j'ai vécu cette chose.
03:21Bon, alors déministrez l'air au gouvernement tout de même.
03:23Si les Français nous font confiance, mais vous savez,
03:25nous on fait les choses dans l'ordre,
03:27il y a des élections, il faut les organiser,
03:29parce que c'est aussi, comment dire, sans doute dans la stratégie de M. Macron,
03:32c'est d'essayer de nous déstabiliser.
03:34Nous, le rassemblement national, on est organisé.
03:36Il ne s'est pas déstabilisé, il y avait eu des règles à observer,
03:39entre 20 et 40 jours, après il y a eu des solutions,
03:42et il y a les Jeux Olympiques, donc il était difficile de faire autrement.
03:46Oui, il a plutôt choisi 20 jours.
03:47Moi ça ne nous dérange pas, nous on est à la force pour le faire.
03:50Mais nous on est des démocrates,
03:51et vous savez qu'il y a des partis qui sont moins organisés,
03:53qui ont moins d'argent,
03:54qui auront peut-être des difficultés à se présenter,
03:56il faut aussi penser à eux,
03:57parce qu'on ne peut pas dire on veut la démocratie, on veut la République,
03:59et ne penser qu'aux partis les plus puissants.
04:01Bien, pas d'accord RN reconquête, à cause d'Éric Zemmour ?
04:05Oui, absolument.
04:06C'est à cause de lui ?
04:07Oui, c'est effectivement à cause de M. Zemmour.
04:09Vous l'avez tué, Zemmour, politiquement ?
04:12Oui bien sûr, il s'est tué tout seul par son attitude,
04:15il a même réussi à pourrir la campagne de sa propre candidate,
04:19Marion Maréchal, en ayant une attitude déplorable,
04:22en toute cette campagne, contredisant sa candidate,
04:24disant le contraire de ce qu'elle disait la veille en permanence.
04:28Donc bon, M. Zemmour a un problème d'ego complètement démesuré,
04:32c'est dommage pour ceux et celles qui lui font confiance depuis des années,
04:36j'espère que les électeurs en tireront aussi les conséquences.
04:39Conférence de presse d'Emmanuel Macron à 11h,
04:42si vous obtenez la majorité à l'Assemblée Nationale,
04:46est-ce que vous demanderez sa démission ?
04:49Non, mais la situation peut-être...
04:51Oui ou non ?
04:52Non, mais je ne crois pas, je ne vois pas pourquoi on demanderait sa démission,
04:56à partir du moment où il y a une cohabitation,
04:58nous on a toujours eu le respect des institutions,
05:00vous savez que la ligne politique de Marine Le Pen a toujours été très claire,
05:03nous respectons les institutions, nous respectons les mandats,
05:06les français ont élu Emmanuel Macron,
05:09nous ne l'avons jamais remis en cause, et vous le savez.
05:11Sa légitimité ne sera pas remise en cause ?
05:14Ce n'est pas sa légitimité qui sera remise en cause,
05:17c'est sa capacité à gouverner heureusement,
05:19les français se souviennent peut-être de la cohabitation avec Lionel Jospin,
05:22qui lui avait donné de très larges pouvoirs,
05:24et une capacité de changer profondément,
05:26de mon point de vue en mal, la société française,
05:28et notamment l'économie française,
05:30et donc nous pourrons appliquer une large partie de notre programme,
05:32mais je vous dis la vérité, vous le savez,
05:34la cohabitation ne laisse pas tous les pouvoirs aussi à un gouvernement,
05:38le président garde des prérogatives,
05:40et nous serons respectueux de ses choix.
05:42Nous on respecte le choix des français, ils ont choisi Emmanuel Macron,
05:45par contre si M. Macron considère qu'il n'a plus les capacités
05:48ou la légitimité pour gouverner,
05:50il sait son choix absolument, comme c'était son choix,
05:52de dissoudre en écoutant enfin ce que les français lui avaient dit.
05:55Bien, vous voulez que le gouvernement...
05:57Soyons concrets et précis, parce que c'est ce qui compte,
05:59Jean-Philippe Tanguy, c'est ce qu'attendent les français.
06:01Toutes les leçons de morale, toutes les leçons ne m'intéressent pas.
06:04Ce qui m'intéresse, c'est le concret et le précis.
06:07Vous voulez gouverner avec Jordan Bardella,
06:09donc Premier ministre, lui-même,
06:11probable ministre de l'économie et des finances,
06:13nous verrons bien, nous verrons bien, nous verrons bien,
06:15probable, je dis.
06:17Probable, Jean-Philippe Tanguy.
06:19Bon, d'accord.
06:21Alors, premier écueil, les marchés financiers.
06:23Vous avez vu, le taux d'empreinte de la France
06:25a fortement augmenté depuis votre victoire,
06:27depuis votre victoire et la dissolution,
06:29les deux, conjugués.
06:31Les créanciers s'inquiètent.
06:33Que leur répondez-vous ?
06:35Ils s'inquiètent face à une crise
06:37de la dette publique, si vous arrivez au pouvoir.
06:39Oui, alors, excusez-moi, c'est le pompier Pyromanes,
06:41parce que c'est une déclaration, entre guillemets,
06:43de Bruno Le Maire.
06:45Mais aussi des agences de notation, pardon.
06:47Il n'y a pas que Bruno Le Maire.
06:49Sans doute, écoutez, on leur réglera.
06:51Je vais vous expliquer ce qu'on en pense des agences de notation.
06:53Monsieur Le Maire, il devrait s'inquiéter de la propre dette qu'il a créée.
06:551000 milliards de dettes depuis qu'il arrive au pouvoir.
06:57Il était aussi ministre de l'UMP,
06:59parti qui lui-même avait contribué,
07:01malheureusement, à l'endettement de la France.
07:03Cela avec un record de prélèvement
07:05obligatoire, avec un record du déficit
07:07extérieur, avec un record de déficit
07:09de la balance des paiements. Donc, les marchés financiers
07:11feraient mieux de s'inquiéter de la trajectoire
07:13des finances de Monsieur Macron.
07:15Les agences de notation ne font pas l'appui
07:17le beau temps, heureusement. Depuis la crise de 2008
07:19financière, vous savez, où il s'était trompé lourdement
07:21sur un certain nombre de choses, ayant contribué
07:23en étant jugé parti à la débâcle
07:25financière et aux dérives qui avaient conduite
07:27à la crise des subprimes, puis à la
07:29crise des dettes souveraines.
07:31Je crois qu'elles n'ont plus beaucoup d'autorité. Et d'ailleurs,
07:33nous n'avons pas commenté leurs décisions
07:35sur le gouvernement français. Nous, on s'inquiète
07:37des décisions, des analyses.
07:39En attendant, la France emprunte un taux plus élevé.
07:41Oui, mais c'est la responsabilité de Monsieur Macron.
07:43Ce n'est pas la nôtre. Écoutez, les marchés s'inquiètent
07:45parce qu'il y a 3000 milliards de dettes.
07:47Ils s'inquiètent parce qu'il y a 3000 milliards de dettes.
07:49Donc, la réalité, c'est l'héritage
07:51de Monsieur Macron. Et cette espèce
07:53d'inversion permanente des choses. Hier, Monsieur Attal, sur TF1,
07:55a essayé de nous expliquer que
07:57nous allions ruiner la France. C'est eux
07:59qui ont ruiné la France. Et les Français en ont tiré les conséquences
08:01en choisissant une autre voie.
08:03Regardons vos décisions. Si vous arrivez au pouvoir,
08:05vous abrogez la réforme des retraites
08:07ou pas ?
08:09Vous l'abrogez ? C'est certain ?
08:11Nous abrogerons la réforme de Monsieur Macron pour deux raisons.
08:13Première raison, elle n'est pas économiquement
08:15viable. D'ailleurs, le déficit
08:17aujourd'hui du système n'a pas changé.
08:19Et même, la réforme de Monsieur Macron coûte
08:21un peu d'argent. Et en plus, non seulement elle coûte de l'argent,
08:23mais elle va en coûter encore plus plus tard.
08:25La réforme de 2008 avait conduit à quoi ?
08:27Elle avait conduit à plus de personnes qui souffrent
08:29au travail qui étaient soit en
08:31incapacité de travailler, soit
08:33dans le régime
08:35du handicap, soit vers
08:37un certain nombre de régimes de comptes sociaux
08:39du fait que le travail
08:41est difficile. Donc, au final, ça avait
08:43coûté de l'argent. Nous, on veut une réforme juste
08:45et pérenne économiquement.
08:47Donc, 60 ans pour les carrières longues et 62 ans
08:49pour les Français qui ont commencé leur vie active
08:51après 25 ans, c'est cela ?
08:53Après 20 ans.
08:55Donc, 60 ans pour les carrières longues
08:57et 62 ans.
08:59Une fois qu'on a les annuités, ce que disent jamais nos adversaires.
09:01Comment allez-vous faire avec Éric Ciotti qui est favorable
09:03à la retraite à 65 ans, lui ?
09:05Écoutez, c'est le Rassemblement National
09:07qui a fait 30 % et donc...
09:09Il va falloir qu'il se plie à cette...
09:11Mais c'est pas se plier, c'est une décision.
09:13C'est-à-dire que vous ne présentez pas
09:15un candidat face à M. Ciotti qui n'a pas du tout
09:17sur ce sujet et sur tant d'autres.
09:19Non, pas sur tant d'autres sujets.
09:21Mais M. Bourdin, c'est le sens
09:23d'une coalition, si vous voulez.
09:25Mais je n'ai pas totalement répondu sur la réforme des retraites.
09:27Répondez parce qu'après, je vais prendre les différences
09:29que vous avez avec M. Ciotti.
09:31Mais évidemment, c'est le timing.
09:33Nous n'allons pas faire la réforme des retraites en arrivant pendant
09:35les JO ou pendant la mise en place
09:37du Parlement.
09:39Nous allons d'abord faire les deux urgences du pays.
09:41L'urgence sur le pouvoir d'achat, la baisse de la facture
09:43d'électricité, la baisse des factures
09:45énergétiques, des mesures pour faciliter
09:47la hausse des salaires.
09:49L'urgence migratoire, évidemment.
09:51L'urgence sécuritaire. Et nous ferons
09:53un audit des finances publiques parce qu'aujourd'hui, vous savez
09:55que j'ai déjà dit plusieurs fois
09:57à votre micro, nous ne savons pas ce qui se
09:59passe dans les comptes de l'État.
10:01La Cour des comptes dit qu'il faut ouvrir le capot
10:03et voir ce qui se passe dedans. Moi, j'avais dit à l'époque
10:05qu'il faut ouvrir les placards de Bercy. Nous ne savons pas
10:07où en sont les comptes publics et pourquoi
10:09les comptes de la nation sont dans un État aussi déplorable
10:11de manière structurelle.
10:13Donc, abrogation de la réforme des retraites.
10:15Alors, et Éric Ciotti,
10:17puisque nous parlons d'Éric Ciotti,
10:19réduction de 100 milliards des dépenses publiques
10:21en 5 ans. Voilà ce qu'il propose.
10:23Vous êtes d'accord ou pas ?
10:25Il faut évidemment faire une réforme structurelle des dépenses publiques.
10:27Notamment, moi j'ai par exemple proposé
10:29de supprimer deux échelons
10:31administratifs. L'échelon administratif
10:33de la région, l'échelon administratif des intercommunalités
10:35qui sont beaucoup trop grosses.
10:37Jordan Bardella entamera une grande
10:39revue des normes et de la bureaucratie.
10:41Il y a eu un rapport juste avant les européennes,
10:43qui n'a pas fait beaucoup parler de lui, qui chiffre à 7 milliards
10:45d'euros le coût de cette surnormalisation
10:47et de cette bureaucratie.
10:49Vous avez la contribution de la France
10:51à l'Union Européenne aussi qui nous paraît excessive.
10:53Donc oui, il faut évidemment
10:55dégraisser le mammouth. Les Français
10:57ne comprennent pas pourquoi ils paient autant
10:59d'impôts pour un des services publics
11:01aussi dégradé. C'est bien que le système
11:03ne fonctionne pas. Donc il faut arrêter d'opposer
11:05la meilleure maîtrise des finances publiques
11:07avec la qualité du service public. On voit bien
11:09que ça ne va pas ensemble et que visiblement
11:11une mauvaise organisation de l'État
11:13et des collectivités locales
11:15ou par exemple de l'hôpital public conduit
11:17à de la souffrance au travail mais conduit aussi à des mauvais services publics.
11:19Réduction du nombre de fonctionnaires,
11:21c'est ce que propose Eric Ciotti,
11:23réduction de 250 000 fonctionnaires,
11:25les 39 heures au lieu de 35
11:27dans la fonction publique, vous êtes d'accord avec ça ?
11:29Non, ça ce n'est pas dans le programme du Rassemblement National
11:31et M. Ciotti à ma connaissance n'a pas demandé
11:33selon vous sur ce programme-là.
11:35Oui, il n'a pas demandé. Enfin, c'est son programme.
11:37Mais oui, mais M. Bourdin, il y a des élections.
11:39Non, mais je montre
11:41les différences profondes
11:43que vous avez.
11:45Il y a des différences.
11:47Il y a des élections.
11:49Deux politiques à l'opposé l'une de l'autre.
11:51M. Bourdin, la démocratie
11:53ce n'est pas écraser les gens
11:55avec qui on n'est pas d'accord. On propose
11:57des programmes. Vous voulez dire pour des raisons électorales ?
11:59Non, ce n'est pas pour des raisons électorales, laissez-moi finir
12:01ce que je voulais dire. Il y a des élections,
12:03les Français estiment un rapport de force
12:05favorisant les programmes des uns ou des autres
12:07et après, vous pouvez vous allier sur des points
12:09essentiels sans effacer vos désaccords.
12:11Mais les Français arbitrent. Après, il faut travailler
12:13ensemble. Quand vous êtes dans une commune,
12:15quand vous êtes dans une collectivité
12:17territoriale au quotidien, et vous le savez,
12:19les maires font des compromis positifs pour
12:21vivre au quotidien avec leurs habitants
12:23et ne pas faire du clivage permanent. Les Français
12:25sont fatigués de cette société
12:27qui est clivée de ces sociétés
12:29avec beaucoup d'agressivité.
12:31Je vous réponds avec clarté,
12:33nous avons aucune difficulté
12:35à répondre avec clarté,
12:37mais on l'annonce.
12:39La réforme de l'assurance chômage
12:41qui a été présentée par M. Attal
12:43sera annulée par nos soins.
12:455 milliards d'économies, dit l'UNEDIC.
12:47Oui, ça on verra, parce que ce n'est pas du tout ce qui a été fait.
12:49C'est ce que dit l'UNEDIC.
12:51Les économies précédentes n'ont pas été réalisées.
12:53Si vous supprimez tous les droits des chômeurs, ça coûte moins cher.
12:55Le régime de l'UNEDIC, aujourd'hui,
12:57il est bénéficiaire.
12:59Il n'est pas déficitiaire.
13:01Il n'y a aucune raison d'aller se polier les cotisations.
13:03Je vous rappelle que l'UNEDIC, ce n'est pas les impôts,
13:05c'est des cotisations des salariés
13:07pour un système qui fonctionne.
13:09C'est le contraire de ce que dit Eric Ciotti
13:11qui lui est favorable au durcissement des règles
13:13de l'assurance chômage.
13:15Ce qu'il faut, c'est appliquer les règles.
13:17Aujourd'hui, il y a des gens qui abusent du système
13:19et il n'y a pas de lutte contre la fraude.
13:21Déjà, on va lutter activement contre les fraudeurs.
13:23On va faire en sorte que des gens qui ont des qualifications
13:25face à des emplois qui sont non pourvus
13:27aient un emploi. Je vais vous donner un exemple.
13:29C'est très bien de dire qu'il faut travailler dans la restauration.
13:31Mais pourquoi est-ce qu'on veut prioriser l'accès au HLM
13:33pour les Français et les travailleurs ?
13:35C'est parce qu'avec 2 000 euros
13:37ou 2 500 euros, vous ne pouvez pas vivre
13:39à Paris avec votre famille.
13:41C'est normal d'avoir accès au HLM si vous voulez,
13:43de serveur ou dans la restauration.
13:45Sinon, vous faites 2-3 heures de trajet par jour.
13:47Moi, pour venir vous voir aujourd'hui, j'ai mis 1h30.
13:49Je suis privilégié puisque j'ai la chance d'avoir un taxi pour venir.
13:51Il y a des gens qui n'ont pas les privilèges que j'ai
13:53et qui passent 2-3 heures
13:55dans leur voiture ou dans le transport en commun
13:57pour aller travailler avec un salaire
13:59pas suffisamment élevé.
14:01Donc, oui,
14:03il y a des mesures d'ensemble.
14:05On peut demander aux Français de faire
14:07un effort en travaillant
14:09dans des secteurs en tension si on leur donne
14:11un certain nombre de droits comme habiter
14:13près de leur travail avec des HLM qui doivent leur être réservés.
14:15Le prix du gaz,
14:17augmentation de 11,7% le 1er juillet.
14:19Première mesure,
14:21si vous êtes au pouvoir, annulation de cette hausse.
14:23Comment faites-vous ?
14:25Une réforme du système
14:27qui nous a été imposée par l'Union Européenne.
14:29Vous savez que nous n'avons plus le droit
14:31de réglementer les prix,
14:33que c'est une concurrence pure et parfaite idéologique.
14:35Rétablir un tarif réglementé du gaz ?
14:37Oui, mais parce qu'on rétablit un service public
14:39de l'énergie. Nous voulons, ça fonctionnait
14:41très bien de la libération
14:43aux réformes européennes, il y avait un service public
14:45de l'énergie avec l'EDF à l'époque pour ceux
14:47qui s'en souviennent et ça fonctionnait très bien
14:49et à l'époque la France importait déjà son gaz.
14:51Vous rétablissez un tarif réglementé du gaz ?
14:53Absolument.
14:55C'est bien cela ?
14:57Parce que sinon vous ne pouvez pas changer
14:59le prix, d'autant plus que la hausse,
15:01vous savez pourquoi ?
15:03L'entretien des réseaux.
15:05Alors là aussi, c'est une façon de voir l'exclusion
15:07d'une philosophie totalement différente pour notre famille politique.
15:09Nous considérons aussi que
15:11le prestataire, l'entreprise qui réalise ça,
15:13doit aussi faire des efforts. Parce qu'aujourd'hui,
15:15que ce soit pour l'eau courante,
15:17pour l'électricité, pour le gaz,
15:19ou pour les autoroutes par exemple,
15:21ils considèrent toujours que les opérateurs privés
15:23doivent toujours faire une marge
15:25assurée, garantie,
15:27et qu'ils ne doivent prendre aucun risque.
15:29Or, ce sont ce qu'on appelle des monopoles naturels.
15:31C'est qu'en fait, ils opèrent une infrastructure
15:33qui est en situation de monopole.
15:35C'est une forme d'étatisation ?
15:37Non, c'était pour le programme de la libération,
15:39c'était le programme de De Gaulle, je ne crois pas que De Gaulle
15:41était pour l'étatisation
15:43de l'économie.
15:45C'est même en doctrine libérale, le monopole naturel
15:47c'est quoi M. Bourdin ? C'est que vous n'allez pas créer
15:49deux réseaux de gaz parallèles, deux autoroutes
15:51parallèles ou deux canalisations d'eau,
15:53ce serait complètement absurde.
15:55Sur les infrastructures
15:57et les monopoles naturels, ça n'a pas de sens.
15:59Pas de concurrence pour le train, pas de concurrence
16:01sur les infrastructures, on est bien d'accord.
16:03Ça n'a pas de pertinence, ça ne fonctionne pas.
16:05Pas de concurrence pour le rail ?
16:07Ça peut fonctionner, mais c'est pas...
16:09Excusez-moi, vous posez une question précise,
16:11une réponse précise. Il y a d'une part
16:13les infrastructures, la construction
16:15des rails, leur entretien, c'est d'ailleurs
16:17aujourd'hui un monopole naturel, et après
16:19il y a le fait d'utiliser ces rails.
16:21On peut avoir plusieurs opérateurs, mais reste à
16:23prouver encore aujourd'hui que dans les conditions
16:25actuelles, ça fonctionne pour les Français. Moi je crois
16:27qu'il y a beaucoup de com, beaucoup de promotion, mais que
16:29c'est surtout des gens qui utilisent
16:31des entreprises privées, qui utilisent
16:33les lignes ferroviaires les plus rentables
16:35et qui abandonnent les lignes pas rentables.
16:37Or le sens du service public aussi,
16:39M. Bourdin, c'est aussi d'assurer un équilibre
16:41entre des lignes, par exemple, dans la ruralité
16:43qui sont peut-être moins rentables
16:45voire pas rentables et des lignes très rentables
16:47et on fait un équilibre. C'est aussi comme ça fonctionnait
16:49l'électricité, c'est qu'on avait le même prix d'électricité
16:51en haute montagne avec un réseau électrique
16:53évidemment plus cher à installer et plus cher à entretenir
16:55qu'un parisien qui bénéficiait
16:57de l'effet de masse de 10 millions d'habitants.
16:59Alors le prix de l'électricité en France,
17:01qui est dans la moyenne européenne,
17:03vous sortez du marché européen d'électricité ?
17:05Pour être précis, des règles de tarification
17:07du marché européen.
17:09Vous ne sortez pas du marché européen ?
17:11Non.
17:13Le marché européen, c'est qu'il y a une offre et une demande,
17:15il y a des échanges chaque jour, il y a des lignes d'électricité.
17:17Vous continuez les échanges ?
17:19Bien sûr. Par exemple, la Suisse et le Royaume-Uni,
17:21qui ne sont pas dans l'Union Européenne, sont dans le marché européen.
17:23Il y a des lignes d'électricité entre la France et la Suisse,
17:25la Suisse et la France, et c'est normal.
17:27Par contre, les règles de tarification nous reviendront
17:29à un prix national de l'électricité. Vous avez dit à juste titre
17:31le prix français est dans la moyenne
17:33de l'Union Européenne. Or, il n'y a aucune raison
17:35qu'il soit dans la moyenne de l'Union Européenne.
17:37Nous avons toujours été le plus bas, ou l'un des plus bas,
17:39avec la Suède et l'Autriche, qui ont beaucoup
17:41d'hydroélectricité, des prix d'électricité européens,
17:43parce que nous avons notre parc nucléaire,
17:45nous avons aussi nos barrages. Pareil, on veut régler
17:47le sort des barrages. Ça fait dix ans
17:49que les gouvernements n'ont pas pris décision pour maintenir les barrages
17:51dans le service public
17:53et ne pas les privatiser, pas privatiser
17:55leurs concessions, et le prix
17:57de l'électricité française devrait être 40%
17:59moins cher, au moins. D'ailleurs, vous avez vu,
18:01M. Bourdin, il y a eu un tour de magie
18:03avant les élections européennes. C'était impossible
18:05de baisser le prix de l'électricité, c'était de la démagogie
18:07augmentée aux Français, et hop,
18:09comme par miracle, hier, M. Le Maire
18:11a annoncé, pour la dissolution, qu'il baisserait
18:13le prix de l'électricité des Français de au moins 15%
18:15en février de l'année prochaine, alors
18:17qu'au même moment, il va augmenter
18:19les taxes sur l'électricité de 5 milliards d'euros
18:21le 1er février 2025. Donc, il dit tout
18:23et son contraire, et en fait, ça prouve
18:25qu'on disait la vérité avant
18:27les élections, il y a une grande marge de manœuvre
18:29pour baisser les prix des électricités
18:31des Français. Vous savez bien, vous ne pourrez pas les baisser très vite,
18:33les prix d'électricité, parce qu'il faut produire
18:35de l'électricité, et oui,
18:37on n'en produira pas suffisamment, tant
18:39que les nouvelles centrales nucléaires ne seront pas
18:41en fonction, pas avant 2038.
18:43M. Bourdin, il n'y a pas de 2035,
18:45il n'y a pas de nouvelles centrales,
18:47la première sera en marge
18:492038. On pourra, nous on fera
18:51mieux. Mais, si les prix baissent,
18:53M. Bourdin, M. Le Maire annonce une baisse
18:55l'année prochaine, donc ce n'est pas les centrales nucléaires,
18:57c'est qu'aujourd'hui, il est possible de produire
18:59mieux. Nous produisions à peu près 100
19:01TWh supplémentaires en
19:032005 qu'aujourd'hui, même sans la centrale
19:05de Fessenheim. Donc en fait,
19:07il y a une grande marge de manœuvre sur la production de nos centrales.
19:09Pourquoi ? Notamment parce qu'en fait, aujourd'hui,
19:11à cause des règles européennes et des décisions,
19:13on donne priorité à l'électricité éolienne
19:15et solaire, qui sont rachetées à un tarif supérieur,
19:17à l'électricité nucléaire, et donc ça fait
19:19monter artificiellement les prix.
19:21Si vous êtes au pouvoir,
19:23avec Emmanuel Macron
19:25comme Président de la République, c'est lui qui prendra
19:27toutes les décisions concernant l'Ukraine, par exemple.
19:29Oui, toutes les décisions, une très
19:31grande partie des décisions.
19:33Donc, des aides, de nouvelles aides
19:35à la fois financières et militaires ?
19:37Non, c'est pas lui, ça.
19:39Ça, c'est le budget de l'État.
19:41Les aides financières, c'est le budget de l'État.
19:43Est-ce qu'il faut réduire les aides financières et les aides militaires à l'Ukraine ?
19:45Oui, il faut les réduire. En tout cas,
19:47les 3 milliards d'euros nous paraissaient excessifs,
19:49et il faut les concentrer sur ce qui peut
19:51aider à nos yeux vraiment l'Ukraine, par exemple, les moyens
19:53défensifs. Je rappelle que Jordan Bardel
19:55et Marine Le Pen avaient demandé que
19:57la sécurité des civils et des infrastructures soient assurées
19:59par des moyens militaires français,
20:01notamment des boucliers contre
20:03les offensives aériennes. A l'époque,
20:05tout le petit milieu nous avait dit, mais ce que propose
20:07Marine Le Pen et Jordan Bardel a été déjà fait.
20:09Ils n'ont rien compris à la situation.
20:11Or, il y a quelques semaines,
20:13les infrastructures et Kiev et les civils
20:15ont été attaqués parce qu'il n'y a pas
20:17assez de moyens de défense.
20:19Donc, on voit bien que ce que proposait Marine Le Pen
20:21et Jordan Bardel a été parfaitement adapté
20:23à la situation et que nos adversaires ont menti.
20:25Ils n'assurent pas aujourd'hui, par des moyens militaires,
20:27la protection des civils et des infrastructures
20:29ukrainiennes. Or, vous ne pouvez pas faire la guerre,
20:31Monsieur Bourdin, si
20:33dans l'arrière-front, vos usines
20:35sont attaquées, vos centrales électriques
20:37sont détruites, vos raffineries de pétrole
20:39sont détruites ou si vos civils
20:41sont terrorisés par des attaques aériennes ou des attaques de missiles.
20:43Fin juin, débuteront les négociations
20:45d'adhésion de l'Ukraine
20:47à l'Union européenne. Vous êtes contre.
20:49Si vous gouvernez,
20:51vous vous opposerez à Emmanuel Macron, qui est pour ?
20:53Bah oui, nous nous opposerons
20:55à Emmanuel Macron. Et qui tranchera ? Qui décidera ?
20:57Bah écoutez, ce sera sans doute
20:59à la fin, les Français, par leur vote, qui auront dit
21:01à Emmanuel Macron qu'ils ne veulent pas de l'élargissement
21:03à l'Ukraine. Ceci dit, Monsieur Bourdin, si on suit
21:05attentivement les déclarations de Monsieur Macron,
21:07il a mis de l'eau dans son vin sur l'adhésion à l'Ukraine
21:09parce que maintenant, c'est une vague promesse
21:11dans beaucoup d'années. De toute façon,
21:13il faut du temps. Oui, il faut, soi-disant,
21:15ce qu'on appelle l'acquis communautaire. Les négociations.
21:17C'est que l'Ukraine s'aligne sur toutes les dispositions
21:19de l'Union Européenne, et en fait, c'est renvoyé
21:21à la cinglin-glin. Et c'est très cynique, parce que
21:23quand un peuple est en guerre, se bat courageusement,
21:25lui faire croire qu'ils vont accéder à l'Union Européenne
21:27à bref délai, puis en fait dire
21:29face à la réalité... C'est au moins avec vous, c'est clair,
21:31pas d'adhésion à l'Union Européenne. Par exemple,
21:33la Turquie, vous savez ? Moi, j'ai du respect
21:35sincère pour les peuples. Et le
21:37fait de balader le peuple turc depuis 50 ans...
21:39Ah non, mais la Turquie, c'est non.
21:41Ah non, aujourd'hui, il y a encore des... Bah écoutez,
21:43on verse entre 2 et 3 milliards d'euros à la Turquie,
21:45d'aides de préadhésion, de programmes de préadhésion...
21:47Pourquoi on aide la Turquie ?
21:49Il y a le contrôle des migrants.
21:51Pour garder les réfugiés, et les réfugiés
21:53pour qu'ils ne viennent pas en Europe. Décision commune de
21:55Mme Merkel et de M. Hollande, vous avez
21:57raison. Mais il y a aussi un programme de
21:59préadhésion. Il y a les deux, vous pourrez
22:01vérifier. Donc, balader les
22:03peuples, les mentir par hypocrisie,
22:05nous, on dit la vérité. On ne veut pas
22:07que l'Union Européenne rentre dans l'Union Européenne, ça serait
22:09beaucoup trop cher, et ça ferait une concurrence impossible
22:11à gérer, ça mettrait la guerre, par ailleurs,
22:13au sein de l'Union Européenne. Ça ne veut pas dire
22:15qu'on est contre un accord d'association,
22:17un accord d'amitié,
22:19des accords de coopération, pour leur aider
22:21par exemple à reconstruire leur infrastructure,
22:23et travailler en commun entre les entreprises françaises
22:25et les entreprises ukrainiennes, comme on n'est pas contre un accord
22:27de coopération avec la Turquie.
22:29Mais c'est une forme de mépris, de balader
22:31les peuples...
22:33Il faut soutenir l'Ukraine aussi longtemps
22:35que possible, on est bien d'accord.
22:37Pas de victoire militaire russe,
22:39ni de paix dictée par Vladimir Poutine,
22:41on est bien d'accord.
22:43Il faut donner les moyens de la victoire
22:45à l'Ukraine, mais donner les moyens
22:47de victoire à l'Ukraine
22:49n'implique pas forcément...
22:51On donne les moyens
22:53de victoire à l'Ukraine avec des armes
22:55défensives, c'est cela.
22:57Il faut assurer la défense de l'Ukraine
22:59en premier lieu. On lui donne les moyens de la victoire
23:01avec des armes défensives, c'est ce que vous dites.
23:03Oui, mais c'est déjà très important, parce que
23:05le fait d'assurer les moyens défensifs de l'Ukraine
23:07permet à l'Ukraine de concentrer ses efforts
23:09de guerre et ses efforts financiers sur son offensive.
23:11Tout cela n'est pas contradictoire.
23:13Nos adversaires sont toujours dans la caricature
23:15de nos positions.
23:17Si vous devez dépenser, je ne sais pas moi,
23:1950 milliards d'euros dans votre défense
23:21et 50 milliards d'euros dans votre offensive,
23:23sinon vous êtes dans votre défense,
23:25vous libérez mécaniquement la moitié
23:27de vos moyens pour assurer l'offensive.
23:29Tout cela est totalement cohérent. Ce qu'on ne veut pas,
23:31c'est que l'armée française
23:33ou le gouvernement français se trouvent impliqués
23:35de manière directe avec la Russie
23:37ou que la Russie ait les moyens
23:39par sa propagande de faire croire
23:41que la France est impliquée. C'est-à-dire que le fait
23:43qu'on se retrouve impliqué n'est pas forcément objectif,
23:45n'est pas forcément de bonne foi, n'est pas forcément
23:47lié à l'application stricte du droit international.
23:49M. Poutine sait aussi manipuler
23:51les faits pour faire croire
23:53qu'on pourrait être impliqué. Donc il faut
23:55tenir compte de cette réalité du régime
23:57de M. Poutine.
23:59C'est très étrange que nos adversaires dénoncent
24:01à juste titre les manipulations
24:03et la propagande de M. Poutine sur un certain
24:05nombre de sujets et ne voient pas que M. Poutine
24:07ne respecte pas forcément le droit international
24:09sur l'implication éventuelle de la France.
24:11Merci Jean-Philippe Tanguy, vous réagissez.
24:13Merci 0826 300 300.
24:15Vous êtes à l'antenne juste après 9h.