Depuis plusieurs semaines, de nombreuses agressions ont eu lieu en France, notamment entre mineurs. Et, selon le président du centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial, «les jeunes n’ont plus du tout d'empathie» de nos jours.
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00:00C'est l'impression que ça donne, il faut remettre les choses en perspective, il y a toujours eu chez les jeunes parfois de la violence,
00:10mais ceux qui prétendent que rien n'a changé structurellement sont dans le déni absolu.
00:16On a depuis des années une augmentation d'une violence qui apparaît souvent gratuite,
00:23c'est-à-dire dont les causes sont de plus en plus dérisoires et dont l'intensité est de plus en plus aiguë.
00:29C'est-à-dire que quand il y avait des bagarres il y a 15 ou 20 ans, il y avait un moment où les gens s'arrêtaient de se battre,
00:34et on s'en sortait avec un nez cassé, des saignements, etc.
00:37Une fois de temps en temps, il y avait un accident parce qu'il y avait une tête qui cognait le trottoir,
00:40mais globalement ça s'arrêtait là.
00:42Aujourd'hui, on a affaire à des violences qui sont des violences de meute, des violences de lynchage,
00:47souvent sur fond tribaux ou ethniques, il faut le dire, et ça c'est une nouveauté des 20 dernières années
00:54qui est liée directement à l'immigration débridée, et en tout cas avec des jeunes qui n'ont plus du tout d'empathie.
01:01Le professeur Maurice Berger le dit très bien, c'est-à-dire que l'autre est totalement déshumanisé
01:06et que l'hypothèse de la mort de l'autre n'est absolument plus un problème.
01:10Et ça c'est un phénomène de société qui est extrêmement inquiétant,
01:13qui a évidemment une dimension éducative et psychiatrique, mais pas seulement,
01:18et que l'on ne peut considérer simplement sous l'un des angles, c'est-à-dire...
01:26Il faut le prendre dans sa globalité.
01:28Il faut le prendre dans sa globalité, et notamment dans une dimension pénale et de sanction
01:32qui est quand même la grande absente de la réponse de l'État à la violence des jeunes.