• il y a 7 mois
Crises économiques, pandémies, guerres... les Français vivent dans un stress permanent. Comment en sommes-nous arrivés à cette extrémité ? Valérie Bugault, docteur en droit et analyste en géopolitique économique, auteur de "La véritable alternative au Great Reset - Vers un renouveau de l'Etat avec Révoludroit", démontre comment une petite élite financière internationalisée, associée aux syndicats du crime, s'est accaparée les richesses et pouvoirs des nations par des attaques systématiques coordonnées : subversion du droit, détournement du rôle de la monnaie par le système de banques centrales. Et aujourd'hui, les Etats-Unis, qui servent de maison mère à cette petite caste, sont au bord de la guerre de sécession. L'invitée de "Politique & Eco" l'affirme sans ambages : "L'avenir que ces gens nous préparent est celui de la disparition de masse et de la suppression de toute liberté". L'Humanité abdiquera-t-elle face à cette perspective ? Avec son projet Révoludroit, Valérie Bugault a pour objectif de donner à tous les moyens du retour à un fonctionnement collectif sain, axé autour de la liberté et de la dignité humaine. Comme elle a déjà eu l'occasion de l'annoncer, l'heure des choix a sonné !

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Transcription
00:00 [Générique]
00:17 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Politique et économie, cette semaine en compagnie de Valérie Bugot. Bonjour Madame.
00:25 Bonjour Monsieur, bonjour Pierre et merci de me recevoir pour ce nouveau livre.
00:30 Valérie Bugot, vous êtes docteur en droit, vous avez été avocat fiscaliste et vous vous consacrez aujourd'hui à l'analyse des problématiques de géopolitique économique.
00:40 Vous publiez cet ouvrage que voici, le fruit de près de 30 années de recherche, de travail, la véritable alternative au grey-tricette vers un renouveau de l'État avec Révolu-Droit.
00:54 Alors on évoquera justement Révolu-Droit, ce projet de réforme de l'État dans la deuxième partie de notre entretien.
01:02 Mais pour commencer, je vous incite comme d'habitude à cliquer sur le pouce en l'air, à nous laisser un maximum de commentaires et à partager cet entretien
01:11 pour un meilleur référencement de TV Liberté sur YouTube.
01:15 Alors justement, cette notion de grey-tricette, Valérie Bugot, elle a été développée, on le sait, par Klaus Schwab, le président du Forum économique mondial.
01:26 Est-ce que vous pouvez nous en rappeler le concept ? Est-il vraiment toujours d'actualité ce grey-tricette ?
01:33 Alors je ne suis pas essentiellement là pour leur faire de la publicité.
01:36 Pierre, je pense que vous l'avez bien compris parce que je m'inscris en opposition frontale avec ces mouvements de globalisation étatique,
01:44 économique, juridique, politique, religieux et tout ce qu'on veut.
01:49 Donc en fait, je ne vais pas m'attarder sur ce que Klaus Schwab a diffusé dans son livre.
01:57 Tout le monde est à peu près au courant, c'est-à-dire qu'on est là en pleine globalisation, disparition des États,
02:02 la souveraineté n'a plus de sens réel, mais quand on parle de disparition de la souveraineté des États,
02:08 ce que l'on ne sait pas et qui est pourtant lié, on parle aussi de la disparition de la souveraineté des individus.
02:14 Parce que l'État est politiquement composé par des individus.
02:19 Donc la disparition de la souveraineté de l'État est quelque chose de très grave et de très profond,
02:23 en fait, à des racines civilisationnelles qui sont en train d'être sectionnées.
02:28 Alors justement, concrètement, expliquez-nous, Valérie Boubou, comment cette perte de la souveraineté de l'État se concrétise-t-elle ?
02:36 Alors, vous savez, Pierre, que j'ai déjà écrit pas mal de bouquins pour expliquer qu'on avait perdu déjà notre souveraineté économique,
02:42 souveraineté monétaire, souveraineté juridique, j'essaye de le faire comprendre parce qu'on est en pleine guerre du droit,
02:48 c'est-à-dire guerre des systèmes de droit que personne vraiment ne veut relever et pourtant c'est l'ultime guerre,
02:54 c'est celle que si nous la perdons, nous perdrons tout.
02:58 Donc nous perdrons tout notre racisme civilisationnel,
03:02 celle qui a fait que nous fussions un jour une civilisation, en Europe et en France en particulier.
03:09 Donc on a perdu notre souveraineté par des manœuvres à la fois politiques, de type organisationnel,
03:16 c'est-à-dire une façon particulière d'organiser l'État pour lui faire perdre sa substance politique
03:24 et le rendre un relais des influences économiques.
03:27 On a perdu notre souveraineté par la multiplication des organisations internationales et supranationales
03:35 qui tendent à capter le pouvoir décisionnaire.
03:38 On a perdu notre souveraineté parce que nous ne sommes pas informés de tout ce qui se passe en réel.
03:45 Nous avons un tableau, on nous montre un tableau qui est en réalité un théâtre de jeux d'ombre et de lumière
03:52 dans lequel on nous fait croire que d'aller voter pour des partis politiques est un acte de souveraineté,
03:59 or en réalité la souveraineté est tout à fait ailleurs
04:01 parce que le pouvoir décisionnaire n'appartient même pas à ceux pour qui vous allez voter,
04:06 il appartient à ceux qui les financent et qui sont cachés, dont on ne connaît pas les noms précisément,
04:11 et donc que nous ne pouvons pas attraire en responsabilité, ni réellement politique, ni réellement juridique.
04:16 Oui, la souveraineté, on peut penser qu'elle est entre les mains du président de la République,
04:20 en réalité la souveraineté, elle est entre les mains, en tout cas, elle est au-dessus.
04:25 Est-ce qu'on peut dire que c'est à Bruxelles qu'elle est la souveraineté ?
04:28 Bruxelles, disons que c'est un organisme de concentration ultime des pouvoirs
04:34 avec un relais de type centralisateur, mais ce ne sont pas les têtes officielles qui siègent à Bruxelles,
04:43 les commissaires, les commis... – Les têtes pensantes, c'est pas Ursula quoi.
04:46 – Non, absolument pas, c'est le système économique caché,
04:48 c'est-à-dire toutes les institutions qui se cachent en arrière-plan et qui financent ces gens-là,
04:54 et à qui ils donnent, dont ils reçoivent les ordres en fait.
04:57 Nous sommes toujours dans un jeu d'ombre et de lumière
05:00 dans lequel les gens apparents ne sont pas ceux qui ont l'initiative du pouvoir.
05:05 – Alors vous évoquiez justement Valérie Bugot la perte de souveraineté de l'État,
05:08 vous évoquiez aussi la perte de souveraineté des individus,
05:11 comment elle se concrétise aussi cette perte de souveraineté des individus ?
05:14 – La perte de souveraineté des individus, c'est la perte de liberté publique,
05:18 la perte de la liberté individuelle, la perte du contrôle de son propre destin
05:25 en tant que personne qui a une vie à créer, à construire.
05:37 Les individus sont peu à peu dépossédés de la capacité de construire leur vie,
05:42 ils sont actuellement dépossédés même de leur physique élémentaire
05:46 puisqu'on tente à considérer la personne humaine, le corps humain
05:50 et les produits du corps humain comme des biens dans le commerce,
05:53 ce qui était tout à fait contraire à notre longue histoire juridique.
05:56 – Oui, le corps est indisponible juridiquement.
05:58 – Ça c'était le principe en droit continental mais effectivement par l'invasion,
06:07 la prééminence du droit anglo-saxon qui commence à devenir très sensible,
06:12 tous nos principes sont battus en brèche de façon à nous faire perdre le contrôle
06:17 de notre destin et y compris dans l'intimité la plus élémentaire,
06:24 la capacité à avoir des enfants et la possibilité de maîtriser l'avenir de son corps
06:31 puisque avec tous les prélèvements à des fins obscures,
06:37 les prélèvements divers et variés du corps humain
06:40 à des fins plus ou moins licites et obscures.
06:43 – Prélèvements ou modifications.
06:44 – Pendant la vie, la durée de la vie et y compris sur les cadavres,
06:47 on est d'une façon très large dépossédés de notre propre corps actuellement,
06:52 en tout cas la tendance lourde va dans cette direction définitive.
06:56 – Alors aux origines de ce grès tricède,
06:59 vous évoquez la captation du pouvoir par une caste mafieuse
07:04 qui s'est emparée de la monnaie, ce sont vos mots Valérie Bugot,
07:09 est-ce que vous pouvez revenir sur cet aspect de l'histoire
07:12 qu'on n'a pas vraiment l'habitude d'entendre dans la bouche
07:15 des professeurs de l'éducation nationale ?
07:18 – Encore moins dans ceux des professeurs d'université.
07:21 Oui, écoutez, c'est très simple en fait…
07:22 – Comment ça commence tout ça ?
07:24 – Ça commence avec quelques familles,
07:26 ça commence au Moyen-Âge avec des grands possesseurs terriens
07:30 qui délèguent la gestion de leur possession,
07:34 de leur propriété immobilière et terrienne à des banquiers.
07:41 Ces banquiers prenant de plus en plus d'influence dans cette gestion,
07:45 s'enrichissant au passage de plus en plus,
07:48 donc on a une fusion peu à peu au fur et à mesure du temps,
07:51 on a une fusion entre les grands propriétaires terriens,
07:55 ceux qui gèrent ces propriétés et qui gèrent,
07:58 qui ont peu à peu pris le contrôle des monnaies,
08:00 de la gestion des monnaies,
08:01 donc c'est une première fusion identitaire entre deux groupes indistincts.
08:06 – Ça c'est le 17ème, 18ème siècle ?
08:08 – Oui, on peut même remonter un peu avant,
08:10 ça s'est fait progressivement au fil du temps,
08:13 avec une accélération au moment de l'époque dite moderne,
08:17 des temps modernes, au moment où il y a eu toutes ces grandes épopées maritimes
08:22 qui ont permis le développement du commerce,
08:24 de ce qu'on a appelé la révolution industrielle, etc.
08:27 Donc ça, ça a consolidé en fait ce mouvement de fond,
08:30 et puis dans un troisième temps,
08:32 qui est un temps peut-être plus récent, sans l'aide complètement,
08:36 parce que la façon de concevoir le monde de façon clanique
08:40 était déjà présente dans ce premier groupe fusionné,
08:43 mais ça s'est considérablement radicalisé,
08:47 avec la fusion d'une troisième entité,
08:51 que j'appelle les entités du crime organisé,
08:54 et du crime international organisé,
08:56 qui elle s'est occupée au cours du 20ème siècle
08:59 de gérer tous les trafics de drogue d'êtres humains, etc.
09:03 Il y a quelques géopolitologues qui ont développé très bien la question,
09:10 notamment Peter Scotdale, et puis aussi d'autres,
09:15 avec je pense par exemple à… comment il s'appelle ?
09:20 Daniele Ganzer, qui a expliqué ce qu'étaient les réseaux cachés de l'OTAN
09:25 avec les armées secrètes, le "Stay Behind",
09:27 qui porte le nom de Gladio en Italie,
09:29 et qui porte d'autres noms par pays,
09:33 tout ça est une vaste entité d'hommes de main
09:38 au service de cette puissance financière
09:44 qui capte les richesses matérielles,
09:47 et donc aujourd'hui, vous savez,
09:49 quand on a besoin du crime organisé,
09:51 le crime organisé s'occupe aussi après de vous investir.
09:55 Donc cette seconde fusion a créé un groupe compact,
10:01 de type très clanique, de type très opaque,
10:04 avec des volontés hégémoniques évidentes
10:07 et qui sont tout à fait hors de tout contrôle populaire.
10:13 – Leur but, dites-vous, organiser les sociétés humaines
10:16 sur un modèle économique fondé sur la concentration de toutes les ressources
10:20 par la subversion des principes de droit,
10:23 et c'est extrêmement important ce que vous développez
10:25 dans cette subversion des principes de droit.
10:27 – Absolument, parce qu'on s'est beaucoup attardé,
10:30 ces derniers siècles, disons, sur les problématiques économiques,
10:35 mais les problématiques économiques, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt,
10:38 parce que l'économie est toujours régulée par des règles.
10:41 Et ces règles, justement, à partir du moment
10:44 où on a mis en avant l'économie, ont été progressivement subverties,
10:48 ce qui étaient des règles qui ont développé,
10:50 justement ce que j'appelle la civilisation européenne,
10:54 qui aujourd'hui, le lointain descendant de cette civilisation,
10:57 c'est ce qu'on a appelé le droit continental,
11:00 qui est encore un vaste ensemble dont il faudrait préciser les contours,
11:03 mais enfin, en gros, c'est comme ça que ça s'est passé,
11:06 et qui se heurte à l'outil utilisé par ces puissances
11:10 que je viens de décrire avec vous, tout de suite, juste avant,
11:16 et qui, elles, utilisent le droit anglo-saxon tel qu'il s'est développé
11:22 à partir, justement, de l'Empire britannique,
11:25 c'est-à-dire, antérieurement à l'Empire britannique,
11:28 on a eu la Compagnie des Indes britanniques,
11:31 qui a été le modèle de développement, et sur ce modèle de développement…
11:34 – Le premier concept de mondialisme.
11:36 – Le premier concept de mondialisation,
11:38 c'est indiscutablement la Compagnie des Indes britanniques,
11:41 et le modèle, entre guillemets, le contre-modèle de développement juridique,
11:46 qui a eu lieu à partir d'Henry VIII, ensuite de Cromwell,
11:49 et du développement de l'Empire britannique,
11:51 qu'on appelle aujourd'hui le droit anglo-saxon,
11:53 qui est un droit jurisprudentiel, donc un droit d'utilité,
11:57 utilitariste, et non pas fondé sur des principes immanents,
12:00 mais sur une utilité de ceux qui contrôlent l'État.
12:05 Voilà, donc on a ce conflit, c'est un conflit civilisationnel
12:10 entre deux systèmes d'évolution de la pensée, surtout des valeurs,
12:18 ou plutôt une régression des valeurs au profit d'utilités,
12:22 de valeurs utilitaristes, et c'est ça qui est en jeu aujourd'hui.
12:26 Nous sommes en pleine guerre du droit, j'insiste beaucoup,
12:28 parce que personne ne le dit, et pourtant,
12:31 il n'y a rien de plus sensible et de plus dangereux que cette guerre ultime
12:36 que nous sommes en train de vivre, et en train de perdre,
12:39 justement parce qu'on ne la reconnaît pas.
12:41 – Alors, vous dites que le but de cette petite caste de banquiers,
12:45 commerçants et le contrôle général sur toutes les populations,
12:48 cette volonté de contrôle, vous dites aussi qu'elle se manifeste
12:52 par des attaques systématiques, coordonnées,
12:55 alors d'abord, avant de les énumérer, ces attaques, d'où viennent-elles ?
13:00 – En fait, Pierre, dans le livre de Klaus Schwab, "The Great Reset",
13:04 c'est l'aboutissement de toutes ces attaques
13:08 et de toute cette concentration ultime des richesses
13:11 et des pouvoirs politiques, économiques, juridiques, monétaires,
13:16 dans quelques mains, qui s'est faite d'abord en silence,
13:20 dans l'opacité, sans qu'on ne sache vraiment identifier
13:23 qui en étaient les vrais tenanciers, et puis ensuite,
13:26 qui aujourd'hui s'est manifesté, enfin aujourd'hui et hier,
13:30 s'est manifesté avec des outils différents,
13:33 qui ont permis justement de capter l'essentiel du pouvoir de contrôle
13:37 sur les individus, sur les États, sur la création des richesses,
13:42 sur la capacité à générer des règles qui régulent les collectivités humaines.
13:52 Voilà, alors, votre question c'était ?
13:54 – Alors, justement, je vous demandais d'où viennent ces attaques concrètement ?
13:57 – Ces attaques, elles viennent de ce conglomérat,
14:00 de cette espèce de… – D'organisation qui était un peu cachée
14:05 autrefois et qui aujourd'hui n'a même plus besoin de se cacher.
14:07 – Oui, c'est-à-dire ?
14:08 – Vous voulez citer ces organisations ?
14:09 C'est le Club de Rome, ça a été le Bilderberg, ça a été Davos…
14:14 – Oui, mais ce sont des manifestations du pouvoir,
14:16 que j'appelle le pouvoir économique caché.
14:18 – La face émergée quoi.
14:19 – La face émergée, ça, ça dégère des outils de contrôle développés
14:23 par ce pouvoir économique caché qui s'est développé à partir de la City de Londres,
14:27 qui s'est étendu par tous les paradis fiscaux qui pratiquent en fait le trust anonyme,
14:33 donc les paradis fiscaux sous hégémonie, sous droit anglo-saxon justement,
14:39 qui ont permis de déposséder les États de leurs outils financiers et budgétaires,
14:43 qui a permis aussi de développer tout un trafic au niveau international
14:49 de blanchiment d'argent pour financer des opérations secrètes.
14:53 Là on en revient à l'OTAN, enfin au réseau stay behind de l'OTAN
14:57 qui aujourd'hui ont pris une ampleur au-delà de l'Europe
15:01 mais qui sont partout dans le monde.
15:04 Voilà, c'est cette entité fusionnée dont j'ai parlé au départ,
15:09 c'est-à-dire les grands propriétaires terriens,
15:11 les banquiers qui géraient les fortunes de ces grands propriétaires terriens,
15:17 et puis le dernier rapport plus récent, les mafias au sens générique du terme,
15:25 c'est-à-dire la pègre, le crime organisé qui lui-même s'est intégré au niveau international.
15:32 – Oui, une pègre qui ne ressemble pas vraiment à ce qu'on voit au cinéma,
15:36 dans "Le Parrain", tous ces films-là,
15:38 on a l'impression que c'est pour cacher en réalité la mafia réelle.
15:45 – C'est-à-dire que ceux qu'on voit dans les films,
15:47 c'était ceux d'avant, il y a 80 ans, aujourd'hui ils ont évolué,
15:51 ils ont envoyé leurs enfants dans des grandes écoles qui ont fait Harvard,
15:55 le MIT et je ne sais quoi d'autre,
15:57 donc ils sont dans toutes les hautes sphères de la finance
16:00 et de la gestion des monnaies et de l'économie.
16:04 Donc ils se sont impliqués, imprégnés si vous voulez,
16:07 ils ont fusionné, en fait cette sphère qui a grossi a fusionné
16:13 avec les premières sphères dont j'ai parlé tout à l'heure.
16:16 – Alors ces attaques systématiques coordonnées,
16:18 vous en parlez beaucoup dans votre ouvrage,
16:21 elles sont de nature différente mais avant tout,
16:25 la première d'entre elles, vous dites que c'est des attaques physiques.
16:30 – On en revient au "stay behind", la stratégie de la tension,
16:34 vous savez que depuis que nous avons réintégré le commandement intégré de l'OTAN,
16:37 justement en France, nous ne cessons de vivre
16:39 sous le principe de la stratégie de la tension.
16:41 Les français sont sans arrêt mis en…
16:45 – En stress.
16:46 – En stress, oui c'est ça, exactement,
16:50 sous les attentats, sous la guerre contre les virus,
16:56 enfin, tout est prétexte à générer une tension nerveuse excédentaire,
17:04 superfétatoire dans la population par des règles qui ne cessent de se développer,
17:09 donc comme une logorée de droits qui n'est plus du droit,
17:13 d'ailleurs aucun principe de droit ne sont respectés,
17:16 la constitution n'est plus respectée, rien n'est plus respecté.
17:18 Donc nous ne sommes plus du tout dans un état de droit,
17:21 ce que la majeure partie des gens feignent encore,
17:24 feignent encore d'ignorer mais qui va devenir de plus en plus évident.
17:29 Et j'insiste, nous avons quitté la notion d'État
17:33 et de ce qu'on appelait la Vème République au moment du Covid
17:37 quand l'État a été pris en main par un conseil de défense sanitaire
17:42 qui n'appartient, qui n'est absolument pas constitutionnel,
17:46 qui n'est pas anti mais qui est aconstitutionnel.
17:48 En fait on est parti dans un système tout à fait différent
17:51 qui est le pas intermédiaire entre la disparition de la France
17:56 dans les instances supranationales européennes
17:58 avec une division de type Länder sur le modèle germanique.
18:05 Et donc voilà, c'est une des modalités qui a été utilisée.
18:10 – Sur ces attaques physiques vous évoquez le terrorisme,
18:13 – Ben oui. – Le terrorisme qui, rappelons-le,
18:16 est la conséquence de ces grandes organisations style MISIS, CIA, Mossad,
18:23 rappelons que c'est la CIA qui a formé des hommes comme Ben Laden.
18:28 – Oui, alors pas seulement Pierre, la CIA et le MISIS
18:31 sont à l'origine des réseaux du stay behind sur le territoire européen
18:34 pendant même la seconde guerre mondiale.
18:38 Donc en réalité ce qu'on appelle CIA, MISIS
18:42 et puis tous les services secrets affiliés à ces deux organisations principales
18:47 et bien sont des services qui ne sont pas au service des États stricto sensu
18:52 mais qui sont au service des apporteurs de capitaux,
18:54 c'est-à-dire de ce conglomérat économique caché
18:58 qui a pris la direction effective des opérations,
19:01 qui a pris le contrôle effectif des États
19:03 via le développement des paradis fiscaux,
19:05 via la multiplication des cartels économiques,
19:09 via le fait que les États sont tout à fait dépossédés
19:13 à la fois de leur capacité budgétaire et de leur capacité régulatrice.
19:20 Donc un État qui n'a plus aucun pouvoir, ce n'est déjà plus un État.
19:25 – Oui, coquille vide. – Coquille vide.
19:27 – Autre attaque systématique coordonnée de type organisationnelle,
19:30 cette fois la plus importante, c'est la mise en place d'un parlementarisme
19:35 qui est un concept totalement étranger à l'organisation juridique continentale.
19:41 – Absolument, alors là-dessus je vous remercie d'insister
19:45 parce que c'est très important,
19:47 la dépossession en réalité du phénomène politique,
19:50 c'est-à-dire la dépossession des populations
19:53 de leur capacité à contrôler le politique
19:56 est passée en premier lieu par l'invasion dans nos territoires européens
20:02 et en particulier en France par l'imposition d'un système
20:06 qu'on appelle aujourd'hui le parlementarisme représentatif
20:09 dont on ne sait pas d'où il vient, mais dont moi je sais d'où il vient,
20:12 il vient des institutions britanniques,
20:15 c'est-à-dire que c'est le modèle de la Magna Carta
20:18 qui s'est développé sur le principe du Conseil des barons.
20:22 Et le Conseil des barons ce n'est pas du tout quelque chose de démocratique,
20:25 c'est la révolte des grands féodaux contre le roi d'Angleterre
20:29 qui était lui-même garant à l'époque du bien commun, de l'intérêt général.
20:34 Donc ces grands barons-là portent des intérêts particuliers,
20:38 donc une private alexe quelque part, si on pourrait dire ça,
20:42 l'intérêt particulier qui est la défense de leurs privilèges,
20:47 à l'époque c'était ça, contre le roi d'Angleterre
20:51 qui était le garant de l'intérêt général.
20:53 Donc on voit tout de suite qu'il n'y a rien de démocratique dans ce phénomène.
20:58 Donc si on réfléchit bien et si on reprend un peu le cours de l'histoire,
21:02 en France nous avions un parlement,
21:04 mais un parlement ça n'avait strictement rien à voir avec tout ça.
21:07 Le parlement d'Ancien Régime, d'abord on ne parlait pas d'un parlement,
21:10 on parlait des parlements, c'était des cours de justice.
21:13 Pourquoi a-t-on gardé le terme ?
21:15 Pour désigner quelque chose de totalement, qui n'a strictement rien à voir.
21:19 Donc il y a déjà une manipulation de façon à rendre les esprits confus.
21:23 Donc cette institution du parlementarisme représentatif
21:27 est une importation,
21:29 une importation qui n'a pas du tout été gratuite puisque ça a été le premier pas.
21:34 – Importation britannique au moment de la Révolution française.
21:36 – Absolument.
21:37 – Avec l'arrivée justement, autre attaque systématique,
21:42 coordonnée, une attaque juridique avec cette fois l'apparition
21:46 de la séparation des pouvoirs dans le cadre du parlementarisme.
21:49 – Oui, alors ce n'est pas seulement ça,
21:51 l'attaque organisationnelle, elle s'est passée par l'introduction
21:55 en France d'une part du système parlementaire dit représentatif,
22:00 assis sur des partis politiques, on est bien d'accord.
22:02 Le modèle du parti politique, encore une fois,
22:04 c'est le modèle du club britannique.
22:06 Donc c'est de l'entre-soi, on est dans l'entre-soi
22:08 et les petites affaires se font en linge sale en famille si je puis dire.
22:12 Deuxièmement, l'institution de la banque centrale,
22:15 d'une banque centrale qui vient aussi du modèle absolument britannique
22:18 et enfin, troisièmement, vous l'évoquiez,
22:24 la séparation des pouvoirs c'est quelque chose qui a été développé
22:28 bien en France, enfin chez nous, mais qui a été quelque part subvertie
22:33 dans son principe fondamental puisque la séparation des pouvoirs
22:36 suggère un équilibre entre les différents pouvoirs.
22:39 Or dans le parlementarisme représentatif,
22:41 la façon dont il a intégré la séparation des pouvoirs,
22:44 c'est en réalité une disparition du pouvoir politique
22:47 au profit du pouvoir économique caché via les partis politiques
22:51 et les financeurs des partis politiques.
22:53 – Alors vous parlez aussi d'une attaque coordonnée au niveau…
22:58 – Peut-être, je m'excuse, je vous interromps,
23:01 mais il me semble que c'est utile de développer un peu cette histoire
23:04 de séparation des pouvoirs pour vos auditeurs.
23:07 C'est-à-dire qu'il faut que tout le monde prenne bien conscience
23:10 qu'il ne peut pas y avoir de séparation des pouvoirs réelle
23:14 dans la mesure où le pouvoir législatif est dans les mains
23:20 des vainqueurs du parti politique, des partis politiques aux élections,
23:24 que le pouvoir exécutif est une émanation de ce pouvoir législatif
23:29 dans la mesure où les vainqueurs envoient au pouvoir exécutif des ministres
23:35 et que le pouvoir judiciaire qui est en réalité une autorité juridictionnelle
23:41 fait partie intégrante du pouvoir exécutif
23:43 puisque que ce soit le siège ou le parquet,
23:46 que ce soit le ministère de l'Intérieur ou le ministère de la Justice,
23:48 c'est eux qui constituent le pouvoir exécutif,
23:51 ce sont des ministres qui constituent le pouvoir exécutif.
23:54 Donc parler de séparation des pouvoirs dans ces conditions
23:58 est une imposture totale, totale.
24:00 – Ces autres attaques, elles sont aussi de nature cognitive, morale, économique,
24:05 on n'a pas tout à fait le temps de toutes les aborder.
24:08 Je vous invite vraiment à vous procurer cet ouvrage,
24:11 on va continuer notre entretien, Valérie Bugot, avec cette question.
24:15 Vous dites que le système au service de la finance
24:18 peut à tout moment échapper à ses maîtres
24:20 car il doit s'appuyer sur des forces extérieures
24:23 qui ont tendance à vouloir prendre leur indépendance.
24:27 C'est quoi ces forces extérieures ?
24:28 – Écoutez, je vais vous donner un exemple précis,
24:30 c'est ce qui est en train de se passer aux États-Unis actuellement.
24:33 Vous savez que l'Empire américain s'est développé
24:36 avec le noyau dur de la finance internationalisée
24:42 qui vient de l'Empire britannique,
24:43 mais qui s'est alliée avec toute une catégorie de gens
24:47 qui étaient des patriotes américains,
24:50 désireux de développer un empire,
24:57 mais un empire sur leur propre modèle de développement,
25:00 c'est-à-dire un empire américain,
25:01 mais au sens, comment dirais-je, patriotique du terme.
25:06 Or, avec l'échec du dollar en tant que monnaie mondiale,
25:10 on voit que ces deux fonctions qui étaient fusionnées,
25:13 ces deux entités fusionnées de l'Empire américain
25:16 sont en train de se dissocier,
25:18 puisque évidemment les financiers prennent toujours la voie
25:21 pour essayer de gagner, de rester en contrôle
25:25 et en abandonnant leurs anciens alliés
25:28 qui leur ont rendu service un temps, mais qui ne sont plus utiles.
25:31 Et là, on voit typiquement que cette scission,
25:34 quand il y a des grands moments de l'histoire,
25:36 des grandes crises générées par l'évolution
25:40 des éléments matériels, monétaires, économiques, politiques,
25:46 eh bien on voit que cette entité que j'ai appelée "politico-mafieuse",
25:51 mais qui est de nature opaque,
25:53 dont on ne connaît pas exactement l'identité de ceux qui la détiennent,
26:00 on a des idées, mais sans avoir une connaissance précise
26:04 de toutes les personnes,
26:06 se sépare de tous les "idiots utiles"
26:12 qui n'ont pas été des idiots utiles,
26:13 puisqu'ils ont profité aussi d'un système, un temps,
26:16 mais qui se retrouvent finalement les cocus de l'histoire.
26:20 – Alors vous dites que l'Empire américain est en voie de désagrégation,
26:24 vous venez de le dire,
26:26 mais qu'il héberge encore cet Empire américain,
26:31 encore pour un très court laps de temps,
26:33 le système financier.
26:35 Pourquoi vous pensez que ce système va transférer sa puissance
26:40 sur les territoires, dites-vous, occupés par les institutions européennes ?
26:44 – Oui, écoutez, parce que tout simplement, justement,
26:48 les États-Unis d'Amérique sont en voie de sécession,
26:52 sont en voie de dislocation,
26:54 on voit qu'il y a des tendances centrifuges très fortes
26:59 qui font que des États comme par exemple le Texas
27:03 ont des velléités très marquées de faire sécession de la Fédération.
27:09 Donc le Texas n'est pas le seul,
27:11 c'est un mouvement de fond en fait qui est déjà lancé,
27:14 il n'a pas encore abouti,
27:15 mais de toute façon à partir du moment où on comprend que 1913 a été…
27:20 – La date de création de la Fed.
27:22 – La date de création de la Fed a été la fin
27:25 mise à l'indépendance des États-Unis,
27:28 alors guerre d'indépendance vis-à-vis du pouvoir financier britannique,
27:31 à partir du moment où on comprend que 1913 a été cette fin-là,
27:34 on comprend aussi que par la nécessité des crises actuelles,
27:39 cette nouvelle guerre d'indépendance,
27:42 il y aura une nouvelle quelque part, guerre d'indépendance,
27:45 on ne sait pas quelle forme précisément elle va prendre,
27:47 mais probablement quand même une forme de sécession
27:52 de certains États vis-à-vis du pouvoir central.
27:55 Et puis évidemment le tout étant aidé par la disparition,
27:59 en tout cas la perte de statut de monnaie internationale du dollar.
28:03 Donc c'est ça qui est en jeu.
28:05 – Je vous cite…
28:06 – Pourquoi ça va se transférer en Europe ?
28:08 Justement parce que les États-Unis ne vont plus être assez solides
28:13 pour héberger ces puissances hégémoniques
28:17 qui veulent le contrôle absolu des populations, des États.
28:23 – Mais est-ce que les États européens vont être assez solides justement pour…
28:26 – Ils sont beaucoup plus dociles,
28:27 ils ont fait la preuve de leur docilité,
28:29 puis ils sont infiltrés depuis fort longtemps par les réseaux du stay-behind,
28:33 et puis il y a une proximité entre la city
28:37 et les réseaux financiers internationaux,
28:42 il y a presque autant de proximité avec les réseaux financiers
28:46 aux États-Unis comme le Delaware et tous les États européens.
28:50 Le Vatican depuis 1929 est devenu une forme de…
28:55 comment dirais-je… de banque intermédiaire pour les opérations de la city.
29:03 Donc si vous voulez, le territoire est déjà conquis,
29:06 donc c'est facile de le centraliser.
29:08 – On voit avec la soumission d'un certain nombre de chefs d'État européens,
29:11 et 1929 c'était les accords du latran.
29:13 – Voilà, absolument.
29:15 – Alors, je vous cite Valérie Bugot,
29:17 "la falsification de l'histoire et de l'information
29:21 est peu à peu en train de perdre du terrain".
29:24 Comment cette perte de terrain ?
29:28 Quelles en sont les conséquences sur la population, les populations ?
29:31 – Les conséquences sont graves.
29:33 Effectivement, pourquoi c'est en train de perdre du terrain ?
29:35 Les outils que ces gens-là ont développés pour nous contrôler,
29:38 donc en particulier je pense à l'Internet,
29:41 et puis à la diffusion des canaux,
29:44 la variété des canaux de diffusion du savoir,
29:47 ont permis aussi à la vérité d'émerger.
29:49 Alors, dans des conditions un peu chaotiques,
29:53 pas satisfaisantes évidemment,
29:55 mais quand même ont permis à certaines réalités historiques de ressurgir.
30:01 Alors que nous étions sous une doxa historique,
30:05 on a falsifié l'histoire,
30:06 et en particulier l'histoire de France a été dans une très large mesure falsifiée,
30:11 notamment de la Seconde Guerre mondiale,
30:14 mais on remonte déjà, on peut remonter aussi au XIXe siècle,
30:17 parce que l'histoire de France…
30:17 – Oui, le rôle des soviétiques, le rôle des américains…
30:19 – Pas seulement, enfin le rôle aussi…
30:21 – Pour la Seconde Guerre mondiale…
30:22 – Comment la France a-t-elle perdu en trois semaines,
30:25 alors qu'elle avait une armée opérationnelle ?
30:27 Bon, derrière il y a eu des démissions,
30:29 il y a eu des trahisons du haut commandement,
30:34 politique, économique, militaire, enfin,
30:37 Annie Lacroix-Riss a parfaitement expliqué ça,
30:39 et puis il y a d'autres travaux qui sont sortis,
30:42 qui expliquent que non seulement les défenses françaises avaient été…
30:48 le haut commandement politique a trahi en donnant justement
30:50 tous les plans de la Ligne Maginot aux Allemands
30:54 via le roi d'Angleterre qui était pro-nazi à l'époque
30:58 et qui ensuite a dû abdiquer justement à cause de ça,
31:02 et puis aussi parce que certaines, je ne sais pas comment on appelle ça,
31:08 compagnies ou je ne sais pas quoi, au moment où les Allemands sont arrivés,
31:10 ont carrément déserté le… pour laisser le champ libre.
31:13 Donc il y a eu tout un tas d'histoires que nous ne connaissons pas,
31:16 de la même façon que la Commune, les gens…
31:19 et moi-même je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps,
31:21 ignore que en réalité les Parisiens se sont dressés non pas
31:26 dans un élan anarchique, mais au contraire,
31:28 pour défendre leur territoire contre les Allemands qui arrivaient,
31:30 et que les Versaillais les en ont empêchés,
31:33 pour faire… dans une alliance de conjoncture avec les armées allemandes
31:38 qui étaient aux portes de Paris.
31:39 – On voit émerger en tout cas, c'est ce que vous dites,
31:40 toute une contre-culture, une contre-histoire qui émerge.
31:44 Alors vous êtes…
31:45 – Mais la véritable histoire commence…
31:46 vous me posiez la question des enjeux,
31:48 mais les enjeux sont très importants,
31:49 parce que au fur et à mesure que la véritable histoire émerge,
31:53 les gens perdent leur repère, donc ça crée une confusion,
31:56 et c'est un peu des germes aussi de dislocation de l'État, quelque part.
32:02 Mais comme je vous explique que ce n'est plus un État,
32:05 de toute façon c'est aussi les germes d'un renouveau derrière.
32:09 – Alors Valérie Bugot, vous l'expliquez dans votre ouvrage,
32:11 vous êtes pour une sortie de la France, de l'Union européenne,
32:14 de l'euro, de l'OTAN, mais aussi et surtout…
32:17 – Mais ce ne suffira pas.
32:17 – … pour un changement de paradigme politique,
32:20 puisque toutes ces sorties ne suffiront pas, vous l'expliquez,
32:23 vous dites ceci, nos régimes politiques n'ont rien de démocratique
32:27 et n'ont rien d'une quelconque république,
32:29 ils sont de pure plutocratie déguisée,
32:32 un constat qui vous amène à ce projet Révolution Droite,
32:35 on en parle juste après la pause.
32:36 [Générique]
32:40 On continue notre entretien avec Valérie Bugot,
32:43 alors pour évoquer votre projet Révolution Droite,
32:48 Valérie Bugot, la première chose à rappeler peut-être,
32:51 c'est le rôle que doit avoir une société politique,
32:55 comment donc remettre au centre l'homme dans la société ?
33:00 – En fait c'est quand même étonnant qu'on ait à se poser la question,
33:04 parce que les règles sont faites par les hommes pour les hommes,
33:06 la politique c'est la vie de la cité,
33:09 donc la vie de la cité ne peut pas être régulée
33:12 en faisant abstraction des gens qui la composent.
33:15 – Parce que qu'est-ce qui a été mis à la place de l'homme ?
33:17 – Le parlementarisme représentatif,
33:20 donc les intérêts financiers supérieurs.
33:22 – Donc l'argent, oui, in fine, c'est le dollar, c'est la monnaie.
33:24 – Oui, c'est ceux qui tiennent la monnaie,
33:26 c'est les intérêts économiques et privés,
33:32 les intérêts catégoriels de cette caste de dominants
33:36 qui a pris le pas qui est hégémonique dans la représentation politique,
33:40 donc ce n'est plus du politique,
33:42 c'est la mise en œuvre à grande échelle d'intérêts particuliers.
33:46 On est dans la privatalexe, stricto sensu, il n'y a plus de droit,
33:51 puisque le droit c'est le minimum de règles
33:57 avec un support de valeurs morales et de justice et de vérité
34:01 qui permettent à un groupe de se constituer,
34:04 et de se supporter et d'être légitime,
34:06 puisque personne n'a de légitimité
34:09 s'il ne peut pas justifier de faire abstraction
34:15 d'une petite partie de sa liberté privée
34:19 pour une liberté plus générale qui concerne tout le monde,
34:24 un bien commun, un intérêt commun,
34:28 et c'est comme ça que les civilisations se développent.
34:31 – Vous dites ainsi traduire les intérêts en réalité politique.
34:35 – Exactement.
34:35 – Avec ce que vous appelez les corporations d'ancien régime.
34:39 – Les corporations d'ancien régime avaient cette fonction précisément,
34:42 sauf qu'elles étaient limitées au commerce et à l'artisanat.
34:44 Donc moi je développe l'idée de la corporation d'ancien régime
34:47 que j'appelle "groupement d'intérêts"
34:49 et qui est à la fois sous trois sous-catégories,
34:54 commerciales qui ont pour objectif de générer des bénéfices,
34:59 à but civique, c'est-à-dire qui ont pour objet
35:02 de développer les compétences de la société en général,
35:06 éducatives, culturelles, musicales, sportives,
35:11 enfin tout ce qu'on veut, tout ce qui développe l'individu.
35:13 – Commercial, non commercial, et la troisième partie, spirituelle.
35:16 – Et la troisième partie, spirituelle et morale,
35:17 parce que la quête de l'homme de savoir d'où on vient et où on va
35:21 est une quête éternelle dans laquelle nous ne pouvons pas faire abstraction.
35:27 Alors nos sociétés font totalement abstraction de ça,
35:29 aujourd'hui ça reste, on appelle ça la religion,
35:31 mais c'est rejeté dans le domaine privé,
35:34 et finalement le temporel l'emporte sur ce domaine-là.
35:37 Donc il n'est pas normal que les quêtes de sens
35:41 soient totalement évacuées du débat public.
35:44 Donc c'est la raison pour laquelle je divise les groupements d'intérêts
35:47 en trois grandes catégories, et ces trois grandes catégories
35:50 ont pour objectif de représenter l'intégralité des intérêts
35:54 qui traversent une société d'humains,
35:58 une collectivité de personnes qui vivent ensemble.
36:01 – Deuxième point que vous évoquez pour remettre l'humain au centre,
36:04 c'est rendre à chacun sa capacité à décider,
36:07 et là vous mettez en avant la fin de l'anonymat des capitaux
36:12 et le rétablissement des contre-pouvoirs.
36:15 – Alors les groupements d'intérêts ont pour objectif essentiel
36:19 de rétablir les contre-pouvoirs à l'intérieur même de la construction politique,
36:24 parce qu'il n'y a pas de construction politique hégémonique sans contre-pouvoirs,
36:27 ça ne devient plus politique, c'est ce à quoi nous avons assisté,
36:30 ce que nous connaissons aujourd'hui, ce n'est plus politique,
36:32 c'est économique, parce qu'il n'y a pas de contre-pouvoirs.
36:34 Ils ont absorbé tous les contre-pouvoirs qui existaient
36:36 et qui faisaient même semblant d'exister,
36:39 mais qui aujourd'hui ne font même plus semblant.
36:41 Donc en réalité il faut renouveler ces contre-pouvoirs,
36:44 et dans le cadre des groupements d'intérêts, ça se fait de façon spontanée,
36:47 puisque les intérêts catégoriels des uns vont s'opposer naturellement
36:50 aux intérêts catégoriels des autres, et pas de façon systématique,
36:54 mais sur certains sujets ils seront opposés,
36:56 sur d'autres ils pourront être conjoints,
37:00 donc en réalité ça recrée une certaine émulsion dans le groupe,
37:04 une nécessité de communiquer, non pas par la violence,
37:08 mais par l'échange et par des tentatives pour imposer
37:13 un point de vue à un moment ou à un autre,
37:14 mais pas systématiquement au profit des mêmes intérêts.
37:18 Donc effectivement les contre-pouvoirs,
37:21 c'est l'essence même d'une société politique.
37:24 Et d'autre part, la deuxième…
37:26 Le rétablissement des contre-pouvoirs et la fin de l'anonymat des capitaux.
37:31 Oui, l'anonymat des capitaux,
37:33 c'est l'obstacle d'irriment à la responsabilité humaine,
37:36 puisque quand vous vous adressez à quelqu'un,
37:38 vous ne savez pas qui est derrière, qui sont les infrastructures anonymes,
37:43 vous ne pouvez pas attraire en responsabilité ceux qui prennent les vraies décisions.
37:46 Donc une société ne peut pas fonctionner,
37:49 une société politique humaine ne peut pas fonctionner
37:51 avec un anonymat des capitaux, puisque c'est par le biais de cet anonymat
37:55 que la captation des pouvoirs a pu se produire.
37:58 Donc il faut évidemment revenir sur cet anonymat
38:01 qui est le principe de base de la déviation du politique vers l'économique.
38:08 Et enfin, troisième point que vous abordez,
38:09 c'est la déconcentration des lieux de pouvoir avec le principe de subsidiarité,
38:14 à savoir faire régler un problème par l'organisme le plus proche du problème.
38:20 L'organisme politique le plus proche du problème.
38:23 Alors c'est la subsidiarité opposée à celle qui s'applique en Union européenne,
38:27 puisque l'Union européenne, vous savez, cette subsidiarité,
38:30 elle a été dans l'objectif caché de développer le pouvoir de l'entité centrale fédérale,
38:37 qui ne faisait pas son nom à l'époque, mais qui était déjà à vocation fédérale
38:40 avant même les traités de Maastricht,
38:42 et dès la création de l'Union européenne, en fait,
38:46 c'était destiné à devenir fédéral.
38:49 – Mais quand on nous parle de décentralisation avec une Union européenne,
38:53 un État, des régions, un département, un maire,
38:56 on est censé être dans le principe de subsidiarité.
38:58 – Oui, parce qu'en fait, ils considèrent que le principe de subsidiarité,
39:02 c'est des pouvoirs affectés à l'unité centrale,
39:06 et tout ce qui n'est pas affecté relève des unités fédérées, des États.
39:14 Or, en fait, c'est exactement l'inverse, le principe de subsidiarité.
39:17 Le principe de subsidiarité, tel qu'il a été développé,
39:20 et je le précise, a été développé par l'Église catholique,
39:23 enfin par la doctrine sociale de l'Église,
39:27 c'est l'endroit où le problème se pose, il doit être résolu.
39:32 On n'a pas besoin de monter aux échelons supérieurs
39:34 et de demander au bon Dieu de régler l'accès à l'eau sur la voie publique,
39:41 par exemple, enfin, vous voyez, c'est idiot,
39:44 il faut que les gens qui sont concernés par un problème
39:47 puissent agir sur leur problème,
39:48 et donc ils récupèrent une part de leur pouvoir politique
39:51 par le fait qu'ils agissent sur leur environnement,
39:53 alors qu'aujourd'hui ils n'en ont plus aucune capacité,
39:56 y compris avec les dernières réformes des maires et des collectivités territoriales
40:03 qui retirent aux pouvoirs les plus locaux la capacité d'agir de façon autonome.
40:10 – Après avoir remis l'humain au centre de la société,
40:14 vous dites qu'il faut s'émanciper de l'hégémonie monétaro-financière,
40:20 c'est la deuxième réponse que vous apportez,
40:22 comment peut-on s'y prendre, se dégager de l'hégémon financier
40:28 sans se faire trucider ?
40:29 On se souvient de ce qui est arrivé à certains chefs d'État nord-africains
40:32 quand ils ont essayé de proposer un dinar or ?
40:35 – Bien sûr, mais ça c'est le serpent de mer en fait,
40:39 qui est à la fois très compliqué et très simple,
40:42 c'est-à-dire que nous sommes dans un système dual
40:46 dans lequel nous avons eu pendant 200-300 ans
40:50 le choix entre le libéralisme ou le communisme,
40:53 or ça c'est l'imposture puisque on est de toute façon contrôlé
40:59 dans un cas ou dans un autre.
41:00 Dans le libéralisme c'est l'individu outrancièrement puissant,
41:05 donc c'est la loi de la jungle en fait, c'est celui qui est le plus fort.
41:07 – C'était Ricardo ou Marx, c'était toujours les deux.
41:10 – C'est le plus fort qui l'emporte dans un cas comme dans l'autre,
41:12 sauf que dans un cas c'est le plus fort économique,
41:14 dans l'autre cas c'est le plus fort en structure politique,
41:18 donc l'individu là-dedans n'est plus respecté dans un cas comme dans l'autre.
41:23 Donc la seule voie viable, c'est la troisième voie,
41:26 c'est celle qui n'a jamais pu s'imposer, qui est celle de la participation,
41:30 j'insiste beaucoup parce que tous mes travaux en parlent en son parti de là,
41:33 donc l'organisation de l'entreprise sous la forme de la participation,
41:37 c'est-à-dire les apporteurs de travail ont les mêmes pouvoirs décisionnaires
41:40 que les apporteurs de capitaux.
41:41 – Alors on va vous tomber dessus Valérie Boucault en disant
41:44 vous voulez le retour de la collectivisation à mort au capital,
41:48 vous voulez donner les blancs pouvoirs au prolétariat.
41:51 – Non, absolument pas, ça c'est le communisme,
41:54 moi je dis que la participation c'est la troisième voie,
41:57 je ne donne pas la prééminence au pouvoir des apporteurs de travail
42:02 sur les apporteurs de capitaux, je rétablis l'équilibre entre les deux,
42:05 ce qui est quand même très différent,
42:07 c'est là la nuance subtile qu'il ne faut pas rater.
42:10 Et puis deuxièmement, cette réforme d'envergure doit s'accompagner
42:16 de la disparition de l'anonymat des capitaux,
42:18 de la restriction de façon autoritaire, si je puis dire en tout cas,
42:23 réglementaire par l'État justement, qui redeviendrait politique,
42:26 de la taille des entreprises pour interdire ces énormes conglomérats économiques
42:30 qui prennent aujourd'hui des tailles supérieures aux États,
42:34 qui ont plus de pouvoir budgétaire et financier que les États,
42:37 donc ça il faut y mettre un terme.
42:39 Donc rendre à l'entreprise une taille petite ou moyenne,
42:44 en tout cas moyenne qui peut être un peu conséquente,
42:47 mais sans aller au-delà de ce qui peut être raisonnable
42:50 pour un État de supporter,
42:52 en tout cas qui ne doit pas entrer en concurrence avec un État,
42:56 et puis aussi re-rendre au concept monétaire sa vocation de départ
43:02 qui est de servir le groupe, le développement du groupe,
43:04 et non pas de servir les strictos insus,
43:07 comme il est devenu privatisé,
43:09 les intérêts catégoriels de ceux qui gèrent cette monnaie.
43:14 – Alors justement comment on s'y prend pour réinitialiser la monnaie en tant que concept ?
43:20 – La monnaie en tant que concept, il faut repartir des fondamentaux,
43:23 c'est-à-dire que la création monétaire ne doit pas servir simplement
43:27 à enrichir ceux qui tiennent la planche à billets,
43:31 que ce soit qui porte un nom ou un autre,
43:33 mais doit servir à l'utilité sociale,
43:35 c'est-à-dire à développer les forces vives d'une collectivité publique.
43:41 – Oui, il ne doit pas y avoir trop de monnaie en circulation.
43:44 – Ni trop ni trop peu, la monnaie doit circuler sur des principes
43:49 qui sont quand même économiquement bien maîtrisés,
43:53 en tout cas par rapport à ceux qui gèrent les monnaies actuellement,
43:56 mais pas au service d'eux exclusivement,
43:58 c'est-à-dire qu'elle doit redevenir au service de la collectivité,
44:02 c'est-à-dire être à nouveau sous contrôle d'une émanation du pouvoir politique réel,
44:07 c'est-à-dire de la base telle que je la conçois.
44:10 – Donc comment elle fonctionne cette monnaie sans banque centrale,
44:14 puisque vous dites que la banque centrale ça fait partie des problèmes ?
44:18 – Oui, alors il n'y aura plus de banque privée en fait,
44:20 il y aura un ministère des Finances qui gérera la monnaie,
44:23 et puis il y aura des relais de ce ministère dans les groupements d'intérêts,
44:28 et des contrôles effectivement.
44:31 Donc la fonction de banquier ne va pas disparaître,
44:34 mais ce qui va disparaître c'est l'institution privée de la banque.
44:38 – C'est le régime bancaire, vous voulez abattre le régime bancaire.
44:41 – Ce n'est pas que je veux abattre,
44:42 c'est que je dis que si on veut rétablir un État politique,
44:45 on ne peut pas tolérer que ceux qui tiennent le contrôle des monnaies
44:49 continuent à mettre sous chantage les politiques étatiques.
44:54 Il faut que la monnaie redevienne un système au service de la collectivité
45:02 telle qu'elle s'est développée au départ.
45:03 – Le cas avec la BCE ou la Fed, aujourd'hui ça n'est pas le cas.
45:07 – Pas du tout, puisque ce sont des instances
45:09 qui sont au service des intérêts financiers supérieurs.
45:11 Donc on le voit bien, maintenant c'est le développement de la monnaie dette,
45:15 on va parvenir sur tous ces développements qui commencent justement à être connus,
45:18 puisque beaucoup de gens ont fini par s'intéresser à ça,
45:22 y compris en France, ce qui n'était pas le cas il y a encore une vingtaine
45:26 ou une trentaine d'années.
45:27 – Vous proposez également, Valérie Bugot,
45:30 ce qu'on pourra appeler une espèce de constitution,
45:32 mais vous n'en voulez pas justement de la constitution,
45:35 vous appelez ça une charte des valeurs intangibles de la France.
45:39 Cette charte fixe les grandes lignes de l'État politique.
45:43 Alors c'est quoi les grands axes de cette charte ?
45:45 – Déjà je voudrais revenir sur le principe de ce qu'on appelle la constitution.
45:49 La constitution c'est arrivé en même temps
45:51 que le parlementarisme représentatif.
45:52 C'est l'essence de nos problèmes, l'essence même de nos problèmes.
45:55 La constitution est là pour réguler les relations effectives, fonctionnelles,
46:01 entre des pouvoirs séparés, dont je vous ai démontré
46:04 qu'ils n'étaient pas séparés du tout.
46:05 Donc tout ça c'est de l'imposture,
46:07 avec quelques grandes pétitions d'intention pour faire plaisir aux citoyens lambda,
46:12 mais qui restent des pétitions d'intention.
46:15 Donc on ne peut pas gérer un État,
46:18 d'ailleurs c'est la tendance du droit depuis ces 300 dernières années,
46:22 c'est de se désintéresser de la finalité de la règle
46:26 pour ne s'intéresser qu'à la technique.
46:28 Mais dans ces cas-là, les juristes ne sont plus des juristes,
46:31 ce sont des mécaniciens.
46:33 Et du reste ils sont voués à disparaître.
46:35 Avec l'intelligence artificielle,
46:36 l'intelligence artificielle fera tout ça beaucoup mieux que les juristes actuels.
46:40 Et leurs jours sont comptés.
46:43 De la même façon que les médecins qui se prennent pour des garagistes,
46:45 pour changer des pièces de rechange,
46:47 leurs jours sont comptés également
46:48 parce que l'intelligence artificielle va les remplacer.
46:50 Donc il est évident qu'il faut revenir à l'essence des principes
46:55 qui sont derrière ces développements-là,
46:57 et qu'il n'y a pas d'intérêt autre que la gestion des rapports humains
47:02 derrière les règles qui doivent s'imposer.
47:06 Et la Constitution n'a pas lieu d'être.
47:09 Ce qui a lieu d'être c'est des valeurs qui s'imposent à tous,
47:12 et qui limitent le pouvoir réglementaire de créer des lois
47:16 comme on en a aujourd'hui qui sont des véritables logorès législatives,
47:19 qui sont des logorès réglementaires plus précisément.
47:23 Donc il faut repasser de l'étape réglementaire à l'étape droit.
47:26 Et pour faire ce processus il faut réhabiliter évidemment le droit naturel.
47:30 Mais attention, le droit naturel classique tel qu'il avait été développé,
47:34 il avait fait ses preuves par, en priorité en tout cas,
47:38 les premiers grands développements, l'éclosion et l'explosion
47:44 de ce type de droit que j'appelle le vrai droit, c'est Saint-Omadaquin.
47:49 C'est les principes de responsabilité, de bien commun,
47:52 qui ont été développés par Saint-Omadaquin
47:54 que plus personne ne connaît aujourd'hui, et en particulier chez les juristes.
47:57 – Et qui ont donné naissance au droit continental.
47:59 – Dont le droit continental est un lointain descendant,
48:02 mais un descendant en filiation directe.
48:04 Ce que n'est plus le droit anglo-saxon, c'est émanciper de ça
48:09 à partir du moment où Henri VIII a fait sécession avec Rome.
48:14 – Alors, Révolu-Droit, c'est un système juridique
48:18 qui prend l'ensemble de la société, de la base jusqu'en haut de l'État,
48:23 pour, dites-vous, organiser une structure capable de se défendre
48:26 contre les attaques venant de l'intérieur comme de l'extérieur.
48:30 Alors, vous l'expliquiez un petit peu tout à l'heure avec le groupement d'intérêts.
48:34 Comment ça s'organise à partir de la base ?
48:38 Vous avez deux, on pourra mettre ça d'ailleurs en post-production,
48:42 deux groupements, le collectif citoyen et le groupement d'intérêts.
48:47 – Alors, le collectif citoyen, c'est en gros la collectivité, c'est la mairie,
48:51 c'est les citoyens qui élaborent les règles de leur environnement immédiat,
48:57 dont émane un maire, le maire émanera directement de ces collectifs citoyens,
49:04 il sera désigné d'une façon ou d'une autre par eux,
49:07 ils choisiront le mode d'élection, s'ils veulent le tirer au sort ou pas,
49:11 chacun, la liberté aura le droit de se manifester,
49:15 de la même façon que dans les groupements d'intérêts,
49:17 la façon de désigner les représentants,
49:20 parce qu'il y aura toujours besoin de représentants,
49:23 au sein même du groupement d'intérêts,
49:24 ne serait-ce que pour aller discuter avec les collectivités territoriales
49:27 ou pour aller discuter avec d'autres groupements d'intérêts à côté.
49:31 – Est-ce qu'on peut comparer ces groupements d'intérêts à une forme de syndicat ?
49:35 – Ah non, absolument pas, parce que le groupement d'intérêts,
49:37 c'est une forme d'État, c'est un mini-État en soi,
49:39 le syndicat s'est créé en réaction au libéralisme,
49:47 donc là, ce n'est pas une réaction,
49:48 c'est la reconstitution d'un tissu politique,
49:52 à part entière dans chacun des groupements d'intérêts.
49:55 – Des groupements d'intérêts qui sont de trois ordres,
49:57 commercial, non commercial et spirituel.
49:59 – Absolument, ils devront gérer les nouveaux entrants,
50:02 ils devront gérer la formation, ils devront gérer les accidents de la vie,
50:07 donc tout ce qui est sécurité collective,
50:11 ce qu'on appelle aujourd'hui la sécurité sociale et les mutuelles,
50:13 ça sera à nouveau…
50:14 – Ils embrasseront toutes les activités de la société.
50:17 – Ils embrasseront la vie de leurs adhérents du début à la fin,
50:20 ils géreront les retraites et tout ça, ça sera à leur choix, libre choix.
50:25 Les gens qui appartiennent au groupement, s'ils veulent changer, ils changeront.
50:29 – Toujours dans un esprit de troisième voie tout ça.
50:32 – Toujours dans un esprit…
50:33 – Il faut bien comprendre entre libéralisme et communisme.
50:35 Pour échapper à ces deux doctrines.
50:37 – Absolument, donc vous avez les collectifs citoyens au niveau territorial,
50:40 vous avez au niveau de la construction même de l'État les groupements d'intérêts,
50:44 ensuite vous avez un gouvernement qui gère au niveau national
50:48 l'essentiel des pouvoirs régaliens, parce qu'il y a quand même des besoins régaliens,
50:52 la monnaie, les forces de l'ordre, la langue française, la justice,
50:57 la façon de faire le droit, l'armée c'est les forces de l'ordre en fait,
51:03 et puis vous avez un chef d'État qui sera le garant des intérêts,
51:07 de l'intérêt général et le protecteur,
51:11 le garant, protecteur de cette collectivité et de l'intérêt général minimal,
51:17 c'est l'intérêt, c'est le plus petit dénominateur commun
51:21 à tous les gens qui y vivront sur ce territoire.
51:24 – Est-ce qu'il ressemblerait ce chef d'État selon Révolus droit
51:28 au chef d'État de la Vème République comme clé de voûte des institutions ?
51:33 – Non absolument pas, parce qu'on n'est plus dans le parlementarisme représentatif,
51:36 le président de la République était une émanation directe des partis politiques
51:40 dont je vous ai expliqué qui étaient viciés
51:43 et qui ne représentaient pas les intérêts de la population.
51:45 Or là, on est au contraire dans des intérêts
51:48 qui représentent réellement les intérêts de la population.
51:51 Les chefs d'État, les ministres et le chef d'État
51:53 seront proposés à l'élection au suffrage universel
51:57 en fonction de ce qu'ils ont déjà fait,
52:00 non pas sur le blabla de leur expérience et de ce qu'ils ont démontré
52:03 être capable, avoir été capable de faire, et non pas sur le blabla électoral.
52:06 Donc non, ça n'a strictement rien à voir.
52:08 En revanche, on pourrait comparer ça aux anciennes monarchies
52:12 du temps où elles étaient solides et qu'elles représentaient encore l'intérêt général,
52:17 c'est-à-dire avant leur subversion qui ont amené leur disparition,
52:21 mais à la différence près que je pense que pour moi
52:26 la dévolution successorale n'est pas quelque chose qui est souhaitable de mettre en œuvre.
52:32 On l'a vu sur toute l'histoire de la royauté,
52:36 les descendants de rois n'ont pas toujours été capables,
52:38 même de grands rois n'ont pas toujours été capables d'assumer le pouvoir.
52:41 Le pouvoir ne se décrète pas en fait.
52:44 Être capable d'assumer le pouvoir, ça se démontre, mais ça ne se décrète pas.
52:47 Donc on juge sur pièce et non pas sur principe décorrélé du réel.
52:55 – Votre projet Révolus droit, on terminera avec cette question Valérie Bugot.
52:59 Ce projet ne prévoit pas de grands soirs, de grands raouts, de grandes révolutions.
53:05 Vous dites que ça doit partir des individus, de la base.
53:09 C'est aux gens de s'organiser entre eux,
53:12 de faire sécession avec le système dans lequel on baigne.
53:15 – C'est le pas sur le côté, mais je dois dire aussi Pierre
53:18 que le constat qu'on peut faire aujourd'hui, c'est que l'effondrement est inéluctable.
53:24 L'état de décomposition de nos sociétés est tellement avancé
53:29 que de toute façon il n'y a rien à faire pour accélérer ça.
53:32 Je veux dire, ce n'est pas souhaitable de l'accélérer, surtout pas…
53:34 – Donc il y aura peut-être un grand soir comme il y a eu un grand soir en 1989,
53:38 avec la chute du mur de Berlin.
53:40 – Ou 1700.
53:42 – Non mais avec la chute du mur de Berlin, il y a eu un grand soir.
53:45 – Oui c'est ça, c'est un effondrement.
53:47 – C'est un autre système, pas le meilleur d'ailleurs.
53:49 – Oui mais justement, pour éviter que…
53:51 Parce que ceux qui tiennent les règnes de pouvoir savent que la façon…
53:55 Ils ont prévu la suite en fait.
53:57 Ils ont prévu, dans le "Grid Reset" de Klaus Schwab,
54:01 la suite du programme pour nous est organisée.
54:03 Mais nous, si nous avons un programme concurrent,
54:07 et que nous sommes capables de démontrer,
54:09 et que nous sommes capables de mettre en œuvre,
54:11 et bien écoutez, c'est ce qui s'est passé au sortir de la seconde guerre mondiale.
54:14 Le CNR, qui a travaillé pendant des années dans des caves obscures,
54:17 en se cachant, etc., avait élaboré un programme
54:21 que De Gaulle, avec tous ses avantages et ses inconvénients,
54:24 a été capable d'imposer aux Américains,
54:26 ce qui a fait que nous ne sommes pas devenus un État fédéral…
54:28 – Des escadres tout de suite.
54:30 – Des États-Unis d'Amérique, exactement.
54:32 Donc ils n'ont pas pu imposer la participation,
54:34 malheureusement, parce que la participation ne s'est pas imposée,
54:37 chasser le naturel et revient au galop.
54:39 Le naturel de ces institutions, c'était l'hégémonie financière ou monétaire.
54:43 Donc on a à nouveau été subvertis, mais ça a pris 60 ans.
54:47 Donc on a eu un peu une bouffée d'oxygène entre les deux.
54:52 Donc la réalité, c'est que quand tout sera effondré,
54:56 si nous avons été capables, nous avons démontré,
54:58 nous avons semé les germes, les fondamentaux d'une nouvelle société
55:04 qui soit une société politique saine,
55:06 eh bien l'avenir sera devant nous.
55:09 Et c'est un avenir positif, dans lequel on pourra à nouveau se projeter en souriant.
55:13 – C'est ce que vous appelez la véritable alternative au "grette reset ouvrage",
55:18 comme d'habitude à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
55:21 C'est passionnant pour tous ceux qui rêvent de mettre en place
55:25 une construction en politique qui échappe à la fois au libéralisme et au communisme.
55:29 Valérie Dubaud, merci à vous d'être venue sur le plateau de TV Liberté
55:34 pour politique et économie.
55:36 Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
55:38 À bientôt, salut.
55:39 [Générique]

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