Politique & Eco n°403 avec Valérie Bugault - La République française n'existe plus !

  • l’année dernière
La République française n'existe pas, l'Etat français n'existe pas ! Techniquement, la France n’existe plus, elle doit désormais s’écrire l’aFrance. Ce malheureux pays, l’une des premières cibles du globalisme financier est devenu un simple relai d’influence des intérêts financiers supérieurs, lesquels rendent comptent aux maîtres globalistes qui opèrent, historiquement, à partir du centre financier de la City of London. Il existe des relais locaux d’organismes centraux qui gèrent des populations mais il n’existe plus d’États au sens politique du terme depuis l’avènement du parlementarisme représentatif et du phénomène "banque centrale". Les seuls intérêts représentés politiquement sont ceux bien compris des intérêts qui financent les partis politiques. La Res Publica n’existe pas dans de tels régimes, elle cède la place à la Res Privata. Seul un changement d’organisation politique pourra remédier à cela. Valérie Bugault, spécialiste de la géopolitique juridique et économique, à la tête du projet Révoludroit, propose de renouer avec les fondamentaux de notre civilisation chrétienne à tous les niveaux : économique, via "la nouvelle entreprise", juridique par la réhabilitation d’un droit civil commun respectueux des grands principes issus du droit naturel et étatique avec la réévaluation du sens du Chef d’État et de l’utilité d’un gouvernement.

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Transcript
00:00 [Générique]
00:17 Bonjour à tous, bienvenue dans Politique et Économie, ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro,
00:22 aujourd'hui en compagnie de Valérie Bugot. Bonjour Madame.
00:25 Bonjour Pierre, merci de me recevoir dans votre émission Politique Éco.
00:30 Alors pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Valérie Bugot, elle est docteur en droit,
00:33 ancien avocat fiscaliste reconverti dans la géopolitique juridique et économique.
00:39 Vous êtes l'auteur de plusieurs ouvrages, "Du nouvel esprit des lois et de la monnaie",
00:43 ouvrage passionnant qu'on avait présenté sur TV Liberté, co-écrit avec Jean Rémy,
00:47 "La nouvelle entreprise", "Demain dès l'aube, le renouveau et les raisons cachées du désordre mondial",
00:53 "Thomes 1 et 2", je précise que Valérie Bugot est également à la tête du projet "Révolus droit"
00:58 qu'on peut retrouver sur son site valériebugot.fr.
01:01 Avant de commencer cet entretien, Valérie Bugot voulait faire une incise.
01:06 J'ai deux sites internet, en fait j'ai mon site qui relaie mes positions de géopolitique,
01:10 et d'analyse de géopolitique, et j'ai un site dédié à la réforme des institutions
01:14 qui s'appelle "Révolus droit.fr" et dans lequel je ne suis que initiatrice,
01:19 mais ce site appartient finalement à tous les Français, à toutes les personnes de bonne volonté
01:23 qui sont motivées pour en savoir plus.
01:26 Je laisse vos auditeurs aller parcourir ce site qui est très très riche
01:32 et qui s'enrichit tous les jours de nouveaux apports par moi et par beaucoup d'autres gens.
01:38 Avant de commencer notre entretien, chers téléspectateurs,
01:42 je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur le pouce en l'air en bas de cet écran,
01:46 partager cette vidéo ainsi que la commenter pour un meilleur référencement sur internet.
01:51 C'est essentiel. Valérie Bugot, on va commencer par l'économique, par le monétaire.
01:57 Vous me disiez qu'en matière d'inflation, le plus dur n'est pas derrière nous mais devant.
02:02 On voit le taux officiel, je précise, de l'inflation qui est passé de 4,3 en juillet à 4,8 en août.
02:10 C'est quoi les facteurs, Valérie Bugot, de cette inflation de long terme ?
02:15 Alors déjà, effectivement, c'est une tendance de fond l'inflation.
02:18 Même Michel-Edouard Leclerc s'est fendu il y a peu d'une émission dans laquelle il expliquait
02:24 que l'inflation n'était pas une question économique mais était une question politique,
02:28 ce que, évidemment, la plupart des gens avaient bien compris.
02:31 Mais enfin, ce qui va sans le dire va encore mieux en le disant.
02:34 Simplement, Michel-Edouard Leclerc pointe du doigt le fait que l'inflation permet à certaines entreprises
02:41 de gonfler artificiellement le chiffre d'affaires.
02:43 Or, c'est loin d'être le seul enjeu dans cette histoire d'inflation
02:48 puisque, en réalité, l'inflation est liée à la politique monétaire qui a été mise en œuvre
02:54 suite à l'effondrement de la monnaie internationale prise en tant que dollar américain.
03:01 Le dollar, qui est une monnaie nationale, ne peut pas, comme je l'ai souvent déjà expliqué,
03:08 remplir le rôle d'une… ne pouvait pas, dès le départ, remplir le rôle d'une monnaie mondiale
03:12 de façon satisfaisante, sauf à éliminer définitivement l'économie nationale
03:19 sur laquelle cette monnaie internationale reposait, ce qui est aujourd'hui chose faite.
03:23 Donc, les Américains ont eu besoin d'adosser tous les dollars en circulation
03:28 à des actifs de plus en plus illégitimes, puisque les actifs réels avaient disparu.
03:36 Donc, c'est comme ça que nous avons assisté à la montée de la finance de l'ombre
03:40 et de la financiarisation des économies.
03:42 Et puis, le dernier clou au cercueil, si je puis dire,
03:47 ce sera effectivement la ponction sur nos économies, enfin sur les biens, les actifs tangibles
03:56 dont disposent toutes les colonies américaines, en priorité tous les pays d'Europe et d'Union européenne,
04:03 puisque vous comprenez que tous ces grands financiers et ces grands conglomérats internationaux
04:10 sont en train progressivement, non seulement de perdre leur stratégie en tant que dollar international,
04:15 puisque le monde se dédollarise, comme J.P. Morgan vient de nous l'expliquer
04:20 en disant qu'effectivement les transactions de produits pétroliers étaient de moins en moins faites en dollars,
04:24 mais le fait que les dollars, pour rendre le service d'une monnaie mondiale,
04:30 doivent être émis en quantité de plus en plus importante, signifie une dépréciation réelle de cette monnaie.
04:36 Et donc, il y a une volonté désespérée des pouvoirs américains de continuer à adosser cette monnaie à des biens tangibles.
04:46 Et donc, ils se servent sur les économies, sur les biens tangibles de leur colonie.
04:53 Oui, c'est là où je voulais en venir.
04:54 Comme ils perdent leur colonie africaine et d'Amérique latine, ils vont se servir en fonctionnant, évidemment, sur les colonies européennes.
05:03 Donc nous sommes mis entièrement au service de ce qui va rester du dollar, qui va se transformer en monnaie nationale,
05:12 mais qui devra être adossé à des biens tangibles. Et les biens tangibles n'existant plus chez eux, ils vont venir les chercher chez nous.
05:19 Donc nous sommes dans un cercle vicieux, totalement surréaliste, qui est le prix de la soumission, si je puis dire.
05:25 À ce titre, je voulais signaler une vidéo qui est parue hier sur un journal dématérialisé qui s'appelle "Réseau international",
05:34 d'une jeune femme qui explique très bien les techniques mécaniques de ce que suppose l'inflation.
05:43 Pourquoi l'inflation de la monnaie américaine a des répercussions mécaniques sur nos économies à nous.
05:50 Mais là-dessus, je voulais aussi insister sur le fait que ça va bien au-delà de ce qu'explique cette vidéo,
05:55 puisque cette vidéo explique que depuis les années 2020, le nombre de dollars en circulation a explosé, littéralement explosé,
06:06 qu'il est d'un tiers toute la masse des dollars en circulation depuis toujours.
06:10 Donc il y a eu une inflation énorme de la monnaie en circulation, mais que cette monnaie, bien sûr, aujourd'hui est dépréciée.
06:17 Mais elle l'explique en disant que cette monnaie a fait l'objet d'une création monétaire.
06:22 Or, stricto sensu, ce n'est pas vrai.
06:24 Ce qui s'est passé, c'est que cette monnaie mise en circulation est adossée à de la cavalerie.
06:28 C'est-à-dire qu'on ne peut pas faire de la création monétaire, sauf à être complètement décrédibilisé aux yeux de tout le monde.
06:36 On ne peut pas faire de la création monétaire sans adosser l'émission de monnaie à des actifs tangibles.
06:42 Or là, comme il n'y avait plus d'actifs tangibles réels, la transaction sous-jacente, si je puis dire, c'est les comptes des particuliers.
06:50 Donc les comptes des particuliers ont servi de garantie, de garantie cachée, si vous voulez, à toute cette émission monétaire.
06:59 Et il faut quand même expliquer qu'il s'agit d'une rétroaction, c'est-à-dire que les banques centrales n'ont pas créé la monnaie,
07:06 mais ont emprunté l'argent qu'elles prêtaient aux banques privées, l'ont emprunté aux mêmes banques privées.
07:11 Donc en fait, ça commence à tourner en boucle.
07:16 Et ça s'appelle de la cavalerie, en fait.
07:18 Et donc le moindre grain de sable dans ce système de cavalerie fait tomber tout le système financier international fondé sur le dollar.
07:27 Donc je t'explique que pour cette raison-là, la monnaie numérique va arriver de façon à tenir les gens tranquilles
07:35 et à rincer, si je puis dire, les économies des particuliers au profit de ces grands argentiers.
07:42 En l'occurrence, ce sont surtout les argentiers américains qui vont remporter le pactole du bloc de l'Ouest, comme on l'appelle,
07:49 puisqu'ils vont adosser leur propre monnaie sur nos actifs à nous.
07:52 – Mais est-ce que cette monnaie numérique, Valérie Bugot, qu'on attend aux États-Unis, qu'on attend également en Europe,
07:59 est-ce qu'elle n'arrivera pas en circulation avant qu'un krach financier ne se produise ?
08:03 On entendait Jacques Attali redouter ce krach pour la deuxième quinzaine d'août, il n'est pas arrivé.
08:10 Est-ce qu'on peut toujours redouter un krach avant cette mise en circulation
08:15 ou est-ce qu'il se produira après la mise en circulation de la monnaie virtuelle ?
08:19 – Alors, en fait, je pense qu'il faut comprendre que dans les discours politiques qui sont diffusés auprès du public,
08:26 et en particulier Attali joue ce jeu depuis fort longtemps, vous savez, j'explique que c'est un héros,
08:31 un héros au sens qui porte la parole, il prépare les esprits.
08:35 Le problème du krach, le krach il est déjà là, tout est tenu de façon très artificielle.
08:41 Donc la question n'est pas mal posée dans le sens où…
08:46 – Je vous en remercie.
08:47 – Non, c'est pas contre vous que je dis ça, c'est simplement pour expliquer que ce krach il est déjà…
08:53 – Il est déjà en cours.
08:54 – Non, il existe déjà, virtuellement il est caché, mais réellement il est là.
08:59 Donc en fait, c'est une course contre la montre,
09:01 entre le moment où ils ne pourront plus cacher le fait que le krach existe définitivement
09:05 et que tout est fondé sur de l'enfumage collectif généralisé,
09:10 sur de l'imposture financière et monétaire, donc c'est un peu une course contre la montre.
09:18 Je pense que la monnaie numérique ne sortira qu'au moment où elle sera effectivement prête,
09:23 où les tenanciers avec les banques centrales comme intermédiaires
09:28 seront en mesure effective de lancer cette grande opération.
09:33 C'est quand même une opération énorme qui va être conjointe à tous les pays
09:38 du bloc de l'Ouest, de l'Occident collectif comme disent les Russes.
09:42 Donc c'est assez lourd à porter, sans compter que je pense que les autres pays
09:46 vont lancer cette monnaie également de façon à pouvoir générer ensuite une monnaie mondiale,
09:51 non pas une monnaie mondiale en tant que telle, mais une réadaptation des transactions
09:57 des monnaies les unes par rapport aux autres, en formant plus ou moins un panier de monnaie
10:01 avec une période de latence qui sera nécessaire pour pouvoir adapter les économies les unes avec les autres
10:08 et comparer les monnaies en question.
10:10 – Est-ce que ce panier de monnaie que vous attendez
10:14 regrouperait également les monnaies des pays des BRICS, la Chine, la Russie, le Brésil ?
10:19 – Alors vous savez que là-dessus il y a un grand point d'interrogation.
10:24 A priori, moi, je pars sur l'idée qu'il n'y aura pas de monnaie mondiale,
10:29 parce que certains États ne sont pas prêts à transiger et à céder une partie de leur souveraineté
10:36 au sein d'entités administratives qui seront nécessaires pour gérer
10:41 cette énorme superstructure monétaire.
10:45 Donc je pense qu'on va plutôt s'orienter vers des transactions bilatérales,
10:50 en tout cas de monnaie bilatérale.
10:52 Néanmoins, évidemment, il y a toujours cette histoire de panier de monnaie
10:56 qui est un peu le serpent de mer.
10:57 – Les DTS.
10:59 – Oui, alors ça peut prendre aujourd'hui, effectivement aujourd'hui on parle des DTS,
11:03 enfin les DTS existent, mais peut-être qu'il y a d'autres projets que les DTS.
11:07 Néanmoins, je pense que ce projet-là n'est pas du tout mûr,
11:11 que ça sera plutôt, il y aurait plutôt une monnaie intermédiaire pour l'Asie,
11:16 une monnaie intermédiaire pour l'Europe, une monnaie intermédiaire par continent,
11:20 mais je pense que ce n'est pas prêt,
11:21 donc je ne crois pas que ce soit d'actualité la monnaie internationale.
11:25 En revanche, ce qui est d'actualité, c'est la chute du dollar en tant que monnaie mondiale
11:28 et c'est la réhabilitation des monnaies en fonction des actifs tangibles sur lesquels elles reposent.
11:33 Donc vous voyez bien que nos pays, à nous, sont en très très mauvaise posture
11:37 si on fait la part des choses entre les actifs et les passifs,
11:41 puisque nous sommes à des niveaux d'endettement qui sont stratosphériques,
11:45 surtout les États-Unis bien sûr.
11:46 – Justement, vous dénoncez aussi, puisqu'on évoque la France et nos pays occidentaux,
11:52 le rôle de la science économique dans les politiques publiques.
11:55 Alors qu'est-ce que vous reprochez à cette science ?
11:57 – Oui, alors la science économique, il faut…
11:59 Je me souviens, une fois on en avait parlé déjà, il me semble,
12:02 avec Jean Rémy à mes côtés avant son décès malheureusement,
12:07 c'est lui qui m'avait expliqué,
12:08 puisqu'il avait fait des sciences économiques,
12:11 et moi je suis plutôt juriste comme vous le savez,
12:13 il m'avait expliqué qu'en fait les sciences économiques
12:15 étaient arrivées du jour au lendemain à l'occasion d'une rentrée universitaire,
12:18 on parlait de politique économique en juin d'une année
12:23 et en septembre suivant c'était devenu une science économique.
12:26 Donc on se rend bien compte qu'il s'est passé des choses.
12:29 En fait cette pseudo-science économique a remplacé ce qui n'était pas remplaçable,
12:35 c'est la politique économique.
12:36 Ce qu'on appelle politique économique, c'est ça, ça a de tout temps existé
12:39 et c'est tout à fait un outil nécessaire de gestion des États.
12:43 Sauf que quand vous comprenez que les États n'existent plus,
12:46 qu'ils ont été basculés dans le pouvoir économique des dominants économiques,
12:51 effectivement la science, ce qui était de la science politique de l'économie,
12:57 devient une science à part entière
12:58 et ça a permis de justifier les théories les plus fumeuses économiques
13:04 ont permis de tout temps, même avant les années 70,
13:08 de justifier les positions d'intérêts particuliers
13:13 en les rendant positions publiques.
13:16 – Des relances économiques qu'on a fait désespérément depuis…
13:21 – Toutes les théories économiques d'une façon générale
13:24 ont permis de justifier, de transformer en réalité politique
13:28 les intérêts particuliers des grands détenteurs de capitaux.
13:30 Et pour ne parler que de l'actualité, il faut bien comprendre par exemple
13:33 que la théorie des jeux et que tous les prétendus modèles économiques
13:40 qui sont issus de la science économique, si on n'avait pas connu ça,
13:44 on n'aurait jamais connu la financiarisation de l'économie,
13:46 on n'aurait jamais connu toute cette finance spéculative de l'ombre,
13:49 on en serait resté à des économies soit viables, soit non viables,
13:53 mais en tout cas identifiées en tant qu'éléments
13:58 à partie prenante du fonctionnement d'un État
14:01 et partie prenante fondée sur le réel.
14:03 Or là, on est parti dans des délires métaphysiques, si je puis dire,
14:08 en tout cas tout à fait hors sol, dans la financiarisation,
14:11 ce qu'on appelait la financiarisation de l'économie
14:13 et qui est une escroquerie universelle dans des proportions tout à fait dantesques.
14:22 – Venons-en maintenant aux politiques, après l'économie Valérie Bugot,
14:26 alors vous partez sur ce sujet d'un constat simple,
14:29 l'État n'existe pas, vous dites que c'est carrément une coquille vie,
14:33 pourtant la France a toute la panoplie d'un vrai État,
14:37 elle a un président, un parlement, un gouvernement,
14:41 une armée, une police, des impôts à payer, ce n'est pas un État ça ?
14:45 – Non, ça ce n'est pas un État, c'est une structure de pouvoir effectivement,
14:49 mais qui n'est pas un État au sens politique du terme
14:52 parce que l'État s'est organisé la vie de la cité
14:55 en tenant compte des intérêts particuliers de tous les habitants de la cité,
14:58 or là il ne s'agit pas de ça, il s'agit de relais de pouvoir,
15:01 des intérêts économiques cachés mais bien réels,
15:05 qui sont imposés en tant qu'objectifs politiques à toute une population
15:10 qui ne comprend pas exactement de quoi il s'agit.
15:12 – La démocratie représentative ne serait donc qu'un relais
15:15 d'intérêts financiers supérieurs ?
15:17 – Absolument, la démocratie représentative est une imposture,
15:21 je l'explique depuis très longtemps quand même maintenant,
15:23 doublée d'un système de banque centrale toujours initié par des intérêts privés,
15:28 qu'elles soient sous forme publique ou privée,
15:30 de toute façon les intérêts privés sont toujours à la manœuvre
15:33 derrière la gestion des banques centrales.
15:34 Les États "tels" qu'on les connaît aujourd'hui
15:37 ne sont que des relais d'influence, des relais de puissance,
15:40 des intérêts privés cachés derrière les gros conglomérats économiques
15:45 et donc en dernier lieu ce sont les intérêts financiers qui dominent.
15:49 – On voit ça avec la multiplication des partenariats dits privés-publics.
15:52 – Ça, c'en est une des manifestations, mais effectivement ça va au-delà
15:56 puisque le système même du parlementarisme représentatif
16:00 qui est fondé sur l'existence de partis politiques,
16:03 ces partis sont là pour capter les intérêts publics
16:05 et ne faire ressortir que des intérêts orientés dans des directions idéologiques
16:11 qui n'ont pas beaucoup de rapports, qui ont très peu de rapports
16:14 avec les contraintes et les intérêts bien compris des populations en question
16:18 mais qui sont là pour contrôler en fait et guider dans des impasses
16:24 les représentations d'intérêts, de tous les intérêts publics et privés
16:28 qui traversent une société.
16:30 En fait l'agglomération des intérêts privés fait qu'on peut déduire de ça
16:35 un certain intérêt public mais si vous n'avez pas la possibilité
16:38 de représenter politiquement tous les intérêts privés en cause,
16:41 si vous ne représentez que les intérêts financiers,
16:43 il n'est pas possible de déduire de tout ça un intérêt commun.
16:46 Donc c'est toute la stratégie qui a été mise en place par le biais
16:49 du parlementarisme représentatif.
16:52 On sait qu'il s'est imposé en France à partir de la révolution française
16:55 et on sait que ce système de parlementarisme représentatif
16:58 vient du conseil des barons de la Magna Carta
17:01 qui est elle-même une imposture parce que la Magna Carta
17:04 on nous présente ça comme la quintessence de la démocratie
17:06 mais encore là c'est une imposture, il faut quand même essayer de comprendre
17:10 ce que les choses ont représenté.
17:11 La Magna Carta c'est la révolte des grands barons contre le roi d'Angleterre.
17:16 Donc je veux dire, ce n'est pas démocratique, c'est plutocratique.
17:21 Effectivement, c'est des intérêts supérieurs contre l'intérêt central
17:26 qui est censé représenter, lui, l'intérêt collectif
17:29 de tous les gens qui habitent sur un territoire.
17:32 À quoi servent les partis politiques, Valérie Bugaud,
17:34 dans tout ce que vous dénoncez là ?
17:35 Les partis politiques sont l'organe prioritaire
17:40 de représentation des intérêts financiers supérieurs
17:43 par la captation illégitime de ce qu'on appelle la représentation politique.
17:49 Les partis politiques ne représentent in fine,
17:53 ne rendent à la représentation politique réelle
17:56 non pas l'intérêt de tous leurs électeurs
17:58 mais seulement de ceux qui financent en dernier lieu les partis politiques.
18:01 Dans ce contexte, plus il y a d'élections, plus il y a de corruption
18:03 puisque une élection ça coûte très très cher
18:06 et à un moment ou à un autre les partis sont amenés à chercher des subsides
18:10 et ces subsides, les habitants d'un territoire ne sont pas suffisants,
18:16 surtout dans un territoire appauvri, pour financer tout ce théâtre politique
18:21 qui est en réalité une manifestation théâtrale, rien d'autre.
18:25 Sur la République, on entend souvent le Président Macron
18:28 l'invoquer à tout bout de champ dans les médias en matière d'éducation.
18:31 Il dit "on veut des petits républicains, des petits citoyens, on va bien les formater".
18:36 Vous vous dites que la République, elle n'existe pas
18:38 parce que le principe de séparation des pouvoirs
18:41 à l'origine de ce concept de République,
18:44 vous dites qu'il est totalement bafoué.
18:46 Absolument, Ab initio, il n'a jamais existé.
18:49 Nous ne sommes pas en République, on nous farcit le chou avec cette histoire de République
18:55 mais République, qu'est-ce que c'est ? C'est "res publica" donc c'est la chose publique.
18:59 Or, comme je viens de vous le démontrer,
19:02 tout le système interne de nos institutions,
19:05 peu importe le nom qu'on leur donne, que ce soit monarchie, République,
19:09 État central, État décentralisé, État fédéral, tout ce que vous voulez,
19:13 quel que soit le nom, à partir du moment où vous avez un système
19:16 de parlementarisme représentatif fondé sur des partis politiques
19:19 associés avec une banque centrale indépendante,
19:21 à ce moment-là, vous avez exactement la manifestation d'une ploutocratie
19:25 et non pas d'une démocratie.
19:27 Et la ploutocratie n'est pas compatible avec la res publica.
19:30 Donc nous ne sommes pas en res publica,
19:32 nous sommes dans un système politique ploutocratique
19:36 qui génère la "privatale ex", donc les lois sont faites,
19:40 j'extrapole un peu, mais ce qui signifie derrière que les lois
19:43 qui sont passées pour des intérêts publics ne sont faites
19:47 qu'au profit des intérêts privés, bien compris de ceux qui tiennent
19:53 en dernier lieu les capitaux et la monnaie.
19:56 Donc il faut arrêter de parler de République,
20:00 alors que nos institutions ne représentent en aucune façon une République.
20:05 – Et sur la séparation des pouvoirs, vous dites bien
20:08 que le pouvoir législatif est totalement dans la main
20:10 du pouvoir exécutif, tout comme l'autorité judiciaire.
20:13 – Je dis que le pouvoir législatif est dans la main des grands argentiers,
20:17 donc de ceux qui financent les partis.
20:18 Le pouvoir exécutif est une émanation du pouvoir législatif
20:21 parce que c'est bien les élus au Parlement qui votent
20:26 pour le pouvoir exécutif et qui décident, d'une certaine façon, sans voter,
20:30 mais qui sont choisis pour représenter les différents membres du gouvernement
20:36 et que parmi les différents membres du gouvernement,
20:38 vous avez bien l'autorité judiciaire, juridictionnelle plutôt,
20:43 parce que vous avez deux branches.
20:47 Pardon, l'autorité juridictionnelle, c'est d'une part le droit privé,
20:54 enfin le droit civil, et puis le droit administratif
20:56 avec le droit pénal encore une autre branche.
20:59 Mais tout ça chapeauté par le ministère de la Justice,
21:04 toute la magistrature y compris, et là c'est un peu litigeux,
21:07 il y a eu des évolutions dans le temps,
21:09 mais y compris la justice administrative chapeautée par le ministre de la Justice
21:12 qui est bien, jusqu'à preuve du contraire, membre du gouvernement.
21:15 Donc vous ne pouvez pas à la fois être partie prenante de quelque chose
21:18 et dire que vous êtes indépendant, c'est une aberration
21:20 puisque c'est vraiment une des parties du pouvoir exécutif,
21:23 c'est le pouvoir judiciaire.
21:26 – On comprend que ce… avec ce que vous êtes en train de nous dessiner
21:30 de ce pouvoir, c'est une imposture.
21:33 Vous dites que la corruption est devenue complètement systématique
21:36 dans toutes les politiques publiques mises en place,
21:39 et vous allez jusqu'à dire que les cartels de la drogue
21:41 sont à la tête du pouvoir en France, alors ça expliquez-nous.
21:43 – Oui, alors en fait ce qu'il faut comprendre c'est que,
21:46 effectivement dans le contexte où il n'y a pas de contre-pouvoir
21:49 dans nos institutions telles que je viens de les décrire,
21:52 il se trouve que jusqu'à la chute de l'Union soviétique,
21:55 il y avait un contre-pouvoir mais qui était extérieur à nos institutions,
21:58 c'est-à-dire que vous aviez des partis politiques
21:59 qui étaient financés d'une part par le Bloc de l'Est
22:02 et d'autre part par le Bloc de l'Ouest,
22:04 donc ça faisait de facto un certain équilibre de pouvoir,
22:08 une certaine existence de contre-pouvoir
22:10 mais qui n'était pas due du tout à nos institutions,
22:13 qui était due à des forces extérieures,
22:15 et donc qui donnaient l'illusion, qui pouvaient rendre l'illusion
22:18 que nous vivions en démocratie de ce fait-là.
22:21 Avec l'effondrement de l'Union soviétique,
22:23 vous comprenez bien que tous les pouvoirs ont été réunis
22:25 dans les mains de ce qu'on a appelé le Bloc de l'Ouest,
22:29 et que dans ces conditions-là,
22:31 les vices inhérents, le vice fondamental de nos institutions
22:34 est devenu apparent, puisqu'il est devenu apparent
22:37 qu'il n'y avait pas de contre-pouvoir
22:39 et que ces contre-pouvoirs n'étaient pas,
22:40 en tout cas ils n'étaient pas mis,
22:42 ils n'étaient pas représentés par la façon
22:44 dont l'État lui-même était organisé
22:48 en raison de tout ce que nous avons dit avant.
22:50 Il se trouve que dans ces conditions-là,
22:53 effectivement, la corruption a pu s'en donner, disons…
22:56 – Un cœur joie.
22:58 – Ce n'est pas qu'elle n'existait pas avant, bien entendu,
23:00 vous savez bien que la 3ème République
23:01 est émaillée de problèmes de corruption,
23:03 toute l'histoire du 20ème siècle et du 19ème siècle,
23:06 nous avons des histoires de corruption systémiques
23:09 et endémiques et permanentes.
23:13 Je dirais que depuis que le parlementarisme représentatif
23:16 a été institué, la corruption s'est institutionnalisée.
23:19 Néanmoins, sans la contrebalance de ce contre-pouvoir
23:23 qui a disparu avec la chute de l'Union soviétique,
23:27 il se trouve que la corruption est devenue de plus en plus visible
23:31 puisqu'il est apparu qu'il n'y avait plus de contre-pouvoir.
23:36 Donc, c'est devenu… ça s'est emballé,
23:38 la machine s'est emballée, si vous voulez.
23:40 Et quand je dis que les cartels de la drogue sont au pouvoir,
23:44 je n'invente rien.
23:46 Il y a un article du "Canard enchaîné" du 27 février 2022
23:49 qui en parle justement, où il est question du fait
23:52 que le trafic de drogue est organisé au plus haut sommet de l'État
23:55 par les personnes en charge justement de le combattre.
23:57 Mais vous avez des géopoliticiens,
23:59 et en particulier un Canadien, Peter Scottdale,
24:02 qui a écrit des quantités de livres pour expliquer
24:04 que c'était la CIA qui gérait les trafics de drogue
24:07 et que l'argent de ces trafics revenait au financement des partis politiques, etc.
24:12 Enfin bon, il a expliqué tout un tas de choses
24:14 qui fait que ce n'est pas… c'est parfaitement documenté.
24:17 Je veux dire, ce n'est pas moi qui invente ça.
24:19 Beaucoup de documents existent sur ce phénomène-là.
24:23 Et d'autre part, je voulais aussi signaler au passage,
24:27 faire un petit clin d'œil à Pascal Najedi,
24:29 parce que lui, effectivement, son histoire est au cœur
24:32 de tout ce dont nous parlons aujourd'hui,
24:37 puisque son propre père, qui était banquier international,
24:39 a été assassiné en pleine rue,
24:41 parce qu'il avait mis justement son nez,
24:44 en tout cas il avait mis à jour,
24:46 tout un trafic d'influence qui avait consisté à…
24:51 à se polier des petits épargnants malaisiens
24:54 au profit du financement des partis politiques de ce pays
24:57 et surtout au profit du financement de la Maison Blanche,
25:01 de Wall Street et de Hollywood.
25:05 Donc si vous voulez, là on est vraiment au cœur nucléaire du mondialisme,
25:09 de la globalisation, du totalitarisme financier
25:13 qui s'est imposé suite à la disparition des contre-pouvoirs
25:16 que nous avons évoqués tout à l'heure.
25:17 Mais si vous voulez, ce n'est pas franco-français,
25:20 c'est un système qui s'est imposé globalement
25:23 dans tous les pays occidentaux,
25:25 régi par cette concentration des pouvoirs dans les mains
25:29 de ceux qui tiennent la monnaie,
25:31 en particulier la monnaie à l'occasion,
25:33 c'était le dollar américain qui était la monnaie mondiale,
25:36 qui a abreuvé toutes nos économies du début jusqu'à la fin,
25:41 la fin arrivant là, justement.
25:43 – Alors, il y a aussi ce que vous pensez des Français,
25:46 vous pensez que maintenant ils ont été totalement déresponsabilisés,
25:49 comment vous leur feriez prendre conscience de cela ?
25:53 – Ecoutez, en fait, toutes nos institutions ont été faites
25:56 pour mettre des intermédiaires entre l'intérêt des gens
25:59 et leurs manifestations politiques.
26:02 Donc vous avez les partis politiques dont on a parlé tout à l'heure,
26:04 il y a aussi eu les syndicats,
26:06 enfin tout un tas de corps intermédiaires
26:08 qui ont été là pour dire "nous prenons en charge vos soucis,
26:13 nous nous occupons de tout, dormez tranquille et votez pour nous".
26:17 Donc ça, ça induit le fait qu'au fur et à mesure du temps,
26:20 les gens ont perdu en fait un accès au réel,
26:23 c'est-à-dire qu'ils ont perdu la possibilité
26:25 d'agir d'eux-mêmes sur leur propre vie.
26:28 Les décisions ne sont pas prises par eux, ils sont chargés…
26:30 – Parce que l'État a pris toute la place.
26:32 – Oui, enfin l'État qui n'en est pas un puisqu'on l'a expliqué tout à l'heure.
26:34 – L'organisation quoi.
26:36 – Voilà, le relais d'influence économique que nous appelons État,
26:41 de façon abusive, a pris le relais de tous les intérêts privés.
26:48 – On a vu pendant le Covid.
26:50 – Par exemple, là ça a été vraiment une…
26:52 – On ne va pas revenir sur le sujet parce qu'il faudrait faire trois émissions.
26:57 Écoutez, on va faire une pause et on reviendra dans un deuxième temps
27:01 pour évoquer le projet de Valérie Bugot
27:04 qu'elle expose sur son site Revolus droit.
27:06 À tout de suite.
27:08 [Générique]
27:10 – On continue notre entretien avec notre invitée Valérie Bugot.
27:14 Valérie, vous dites que la géopolitique est une histoire de rapport de force
27:19 économique, militaire, démographique.
27:21 Dans quelle situation se trouve la France aujourd'hui ?
27:23 – La France, typiquement, ce que nous venons de dire précédemment,
27:28 c'est que la France n'existe plus.
27:30 La France, ça s'écrit à l'apostrophe A, privatif et France qui suit.
27:32 Nous ne sommes pas dans un pays au sens politique du terme,
27:37 nous sommes dans un simple relais d'influence de tiers étrangers,
27:42 d'intérêts apatrides dans un immense marché d'escrocs,
27:49 si je puis m'exprimer ainsi, puisque on a vu que toute la finance internationale
27:53 était fondée sur des escroqueries et des escroqueries en escalier,
27:57 donc qui n'ont pas de limite.
27:59 Donc la France n'existe plus en tant qu'intérêt politique particulier,
28:06 n'est plus représentée aujourd'hui, ça il faut le dire clairement.
28:09 Maintenant, votre question c'était ?
28:12 – C'était le rapport de force géopolitique de la France.
28:16 – Alors il faut comprendre une chose, et ça c'est ce que souvent
28:19 les géopoliticiens malheureusement ne comprennent pas,
28:21 c'est que le rapport de force militaire, le rapport de force économique,
28:26 tout ça est sous-tendu par le rapport de force monétaire.
28:29 Et de ce fait-là, nous sommes aujourd'hui entrés dans une phase de transition,
28:35 de transition qui va être douloureuse pour nos non-pays,
28:39 puisque j'explique que nous ne sommes pas dans des pays au sens politique,
28:43 parce que en réalité nous allons être spoliés, paupérisés et tout à fait martyrisés.
28:51 Nous allons être martyrisés parce que les gens qui tiennent la monnaie
28:55 ont des besoins énormes de récupérer nos actifs.
28:59 C'est leur propre existence qui est en jeu,
29:03 donc ils ne vont pas transiger sur tout ce qu'ils vont nous faire subir.
29:07 Ils vont mettre le paquet pour que nous soyons consentants à être spoliés.
29:12 Et ça, ça passe par des périodes de grands troubles politiques,
29:17 de grands troubles sociaux, de grands troubles sanitaires,
29:19 comme on a compris puisque maintenant les questions sanitaires
29:24 sont devenues des questions prioritaires au centre de la scène
29:28 qui permettent d'imposer tout un tas de restrictions aux libertés publiques.
29:32 Donc ça a été la voie d'accès, si vous voulez, pour faire passer tout ce qui arrive maintenant.
29:37 Voilà, je ne sais pas si je peux en dire plus.
29:40 – On a vu les BRICS se réunir récemment,
29:43 donc c'est le regroupement de ces pays, le Brésil, la Chine, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud.
29:50 On entend souvent les médias classer la Chine parmi les grands méchants loups de la planète.
29:55 Est-ce à juste titre ?
29:58 – Alors, la Chine c'est un sujet à part entière qui mériterait certainement une émission en soi.
30:04 Donc je ne peux faire que des raccourcis.
30:06 En gros, vous savez que la Chine a été abattue,
30:11 enfin l'empire, l'impérialisme chinois a été abattu par l'impérialisme anglo-saxon
30:16 montant au moment, en particulier par le moment des guerres de l'opium.
30:23 Malheureusement, la France qui n'était déjà plus un pays politique
30:26 mais déjà soumis au diktat économique a participé à ces guerres de l'opium.
30:30 Donc nous sommes désignés comme des ennemis héréditaires, si je puis dire,
30:34 de l'impérialisme chinois de très longue date.
30:37 Il faut bien comprendre que les choses ne sont pas si simples,
30:40 c'est-à-dire que les impérialismes financiers occidentaux
30:45 ont eu l'idée de se développer toujours plus et donc d'intégrer l'empire chinois,
30:50 enfin les restes de l'empire chinois, ont intégré la zone d'influence chinoise
30:58 dans ces projets de gouvernement mondial.
31:00 Donc pour ça, ils ont mis le paquet, ils ont développé,
31:03 ils ont pactisé avec les politiques chinois, les hommes politiques chinois en place
31:09 pour développer leur économie, faire en sorte d'appauvrir les pays d'Occident
31:14 et de rétablir une circulation économique au profit de ces pays-là en faisant ami-ami.
31:23 Mais il se trouve que ces gens-là ont mal apprécié leur partenaire
31:27 parce que les Chinois sont des…
31:31 La Chine, ce n'est pas un pays, c'est un empire et c'est un empire millénaire.
31:35 Donc ils ont toute une culture derrière eux.
31:37 C'est eux qui ont inventé l'art de la guerre,
31:38 c'est eux qui ont inventé, qui sont à l'origine de beaucoup d'inventions
31:41 que nous utilisons aujourd'hui.
31:43 Donc ils n'ont jamais oublié leur histoire.
31:46 Et de fait, leur façon de penser n'est pas la même
31:49 que la façon que nous avons d'appréhender le réel.
31:52 Donc pour toutes ces raisons-là, les Chinois ont joué le jeu de la transaction
31:59 qui était de facto en leur profit.
32:01 – Le jeu de l'OMC quoi.
32:02 – Le jeu de l'OMC.
32:03 – Ils ont battu les Américains sur leur propre terrain.
32:05 – Exactement, ils ont battu les Américains sur leur propre terrain.
32:08 Ils ont profité de ça pour récupérer des forces intérieures et extérieures
32:13 et pour un jour pouvoir rétablir leur ordre.
32:17 Vous savez que la Chine, les Chinois, en fait, sont des commerçants dans l'âme.
32:23 Ils ont toujours été, se sont développés sur le commerce.
32:27 Effectivement, ils sont impérialistes et ils ont toujours eu très peu d'égard
32:31 vis-à-vis de leur population parce que qu'est-ce qui fait
32:34 que nos pays ont eu plus d'égard à un moment vis-à-vis de leur population ?
32:38 C'est par le fait du christianisme.
32:40 Le christianisme n'a pas imprégné la culture chinoise
32:45 comme elle a imprégné la culture européenne, occidentale.
32:47 – Oui, il n'y a pas de charité chrétienne en Chine.
32:49 – Donc les Chinois ne vont qu'à l'utilitaire
32:53 et quand il faut faire passer des mesures, aussi drastiques soient-elles,
32:56 ils n'ont jamais eu aucune hésitation à martyriser leur population.
33:00 Et ça, c'est en fait qui a beaucoup impressionné justement
33:03 les globalistes de chez nous, les partisans de l'hégémonie financière
33:06 et qui ont été émerveillés devant ce diktat possible en Chine
33:11 et qui ont donc mis en avant ce modèle, prétendu modèle chinois,
33:15 mais il faut comprendre que ce modèle chinois n'est pas un modèle.
33:18 Eux, c'est leur façon historique de se développer,
33:21 qui est le contre-modèle exact de ce que nous, nous avons vécu chez nous.
33:24 Mais eux ne le vivent pas chez eux de la façon dont nous, nous le vivons chez nous.
33:29 Nous, nous le vivons comme une attaque en règle contre notre culture historique.
33:34 Alors que eux, c'est leur modèle de toujours.
33:36 Ils ne sont pas épouvantés par ça, si vous voulez.
33:38 Et quand ils le mettent en œuvre, c'est pour faire passer des choses
33:41 qui continuent à mettre en avant le modèle chinois,
33:44 c'est-à-dire au sens historique et culturel du terme.
33:47 Et au sens de la façon dont concevoir le monde et concevoir les échanges, etc.
33:52 Donc il y a beaucoup de...
33:55 Mais d'incompréhension quand on parle de la Chine, de ce fait,
33:59 du fait que nous ne connaissons pas,
34:01 nous ne comprenons pas la façon dont les Chinois,
34:03 que les Chinois ont de réagir.
34:04 Nous ne connaissons pas leur histoire millénaire.
34:08 Et donc nous ne faisons que relayer bien souvent des imprécations
34:13 qui viennent justement des intérêts financiers supérieurs, bien de chez nous.
34:16 Donc je fais cet aparté pour essayer d'expliquer que...
34:20 dire que la Chine se dresse en contre-pouvoir aujourd'hui effectif
34:25 du pouvoir financier global qui s'est déployé
34:31 sous le dollar américain, monnaie mondiale,
34:33 c'est effectif.
34:35 C'est vraiment le seul contre-pouvoir qui est en train d'émerger,
34:37 c'est le contre-pouvoir chinois parce que l'État a pris des forces justement.
34:41 C'est là où l'histoire est vraiment friande de ce genre de choses,
34:44 coup de pied de l'âne.
34:45 C'est-à-dire qu'ils ont aidé la Chine à se développer
34:49 et la Chine se retourne contre eux-mêmes.
34:52 Mais ça, l'histoire est émaillée de ce genre de...
34:56 Toute l'histoire de l'humanité est émaillée de ce genre d'événements.
34:58 Donc ce n'est pas si surprenant que ça.
35:00 – On a vu, Valérie Bugot, j'aimerais qu'on avance,
35:03 excusez-moi de vous couper,
35:04 on a vu les dirigeants occidentaux proposer des régimes
35:09 de plus en plus autoritaires.
35:10 On a vu avec l'épisode du Covid, on le voit maintenant
35:13 avec ce qui se met en place, la transition énergétique qui s'annonce
35:17 et qui concernera tous les secteurs de la société.
35:21 Donc avec un contrôle toujours plus accru de l'État,
35:24 entre guillemets, sur les populations.
35:26 Qu'est-ce qui nous attend maintenant ?
35:27 – Qu'est-ce qui nous attend ?
35:29 C'est ce changement de régime monétaire international.
35:31 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que la Chine se dresse
35:34 comme un contre-pouvoir à cette hégémonie monétaire financière occidentale.
35:39 Mais néanmoins, et c'est là où il y a aussi une nouvelle incompréhension,
35:43 et en particulier de tous les géopoliticiens,
35:45 c'est que la Chine, la Russie, tous les États du monde
35:49 se coordonnent aujourd'hui pour mettre un terme
35:54 au dollar en tant que monnaie mondiale.
35:55 Et ça, il faut le comprendre, et ils ne le font pas par idéologie,
35:59 ils le font pour la simple raison du fait que le dollar n'est pas apte
36:03 à remplir son rôle de monnaie mondiale de façon satisfaisante.
36:06 Ça ne permet pas aux échanges internationaux
36:09 de se développer de façon satisfaisante et équilibrée.
36:12 Donc ça, parce qu'il ne peut pas, tout simplement,
36:15 pas y avoir assez de dollars en circulation
36:17 pour remplir ce rôle de monnaie mondiale.
36:20 Donc tous les États se coordonnent, et là j'insiste bien, se co-ordonnent,
36:25 c'est-à-dire Chine, Russie en priorité,
36:27 puisque aujourd'hui, c'est les deux États qu'on met en avant et dont on parle,
36:31 mais derrière, il y a l'Iran,
36:33 derrière, il y a de plus en plus de pays d'Afrique,
36:34 de plus en plus de pays d'Amérique latine,
36:36 comme vous l'avez évoqué tout à l'heure,
36:39 ces pays des BRICS ont aujourd'hui un PIB supérieur au nôtre.
36:43 En fait, il faut comprendre que c'est une coordination internationale,
36:46 mais cette coordination ne signifie pas que nous allons vers le projet Rothschild,
36:51 le projet que j'appelle Rothschild par raccourci,
36:55 mais qui est de facto le projet de l'hégémonie
36:58 de l'empire financier occidental de toujours,
37:02 qui rêvait d'un gouvernement mondial unique,
37:04 avec une monnaie mondiale unique, une religion unique,
37:09 comme on en a souvent débattu au sein de TV Liberté, je le sais.
37:14 Donc ce projet-là a capoté.
37:17 Maintenant, pour eux, il reste à sauver les meubles.
37:19 À sauver les meubles, ça veut dire continuer à transiger
37:21 et à pactiser avec la force dominante qui s'élève,
37:27 c'est-à-dire la force chinoise, alliée au savoir-faire militaire russe,
37:31 alliée aux ressources d'autres pays.
37:34 Et on a vu notamment l'Arabie saoudite qui a pris aujourd'hui la tangente
37:39 par rapport aux intérêts américains stricto sensu,
37:41 puisqu'elle s'est décorrélée en fait des États-Unis,
37:47 ce qui est vraiment un signe très flagrant du fait
37:50 que les transactions énergétiques, et en particulier pétrolières,
37:57 se dédollarisent.
37:58 Donc tout ça, il faut bien comprendre, il ne faut pas tout mélanger.
38:01 Il y a une coordination internationale pour faire chuter
38:04 le statut du dollar-monnaie mondiale, c'est une certitude,
38:07 mais il ne faut pas déduire de cette corrélation
38:09 et de cette coordination internationale le fait que nous avons affaire
38:13 au gouvernement mondial tel qu'on pouvait le redouter,
38:17 et tel qu'on peut encore le redouter parce qu'ils peuvent instaurer ça
38:20 sur le bloc de l'Ouest, c'est-à-dire les États-Unis
38:24 et leur colonie européenne actuelle.
38:26 – Alors, quelle alternative s'offre aujourd'hui aux Français, Valérie Bugot ?
38:30 – L'alternative, j'ai envie de vous dire, Pierre, que c'est révolu droit.
38:34 Il n'y a pas d'autre alternative, parce que vous comprenez bien
38:37 que la seule alternative à l'imposture dans laquelle nous sommes baignés
38:41 depuis si longtemps, c'est un changement de paradigme.
38:44 Et ce changement de paradigme ne va pas passer par mettre un petit bulletin
38:48 dans des urnes funéraires pour faire monter un parti politique ou un autre.
38:54 Vous avez bien compris que tous les partis pactisent finalement,
38:57 ils ont tous à un moment ou à un autre, et on l'a vu en particulier,
39:00 c'est particulièrement flagrant depuis l'hystérie covidique,
39:03 on a vu que tous les députés, les sénateurs votent en masse
39:08 pour valider les projets de l'exécutif, entre guillemets,
39:12 qui n'est pas du tout en exécutif puisqu'il ne prend pas des décisions,
39:15 il ne fait que relayer les intérêts supérieurs,
39:17 comme on l'a dit tout à l'heure, des détenteurs dominants économiques.
39:21 – À quoi ressemblerait un État restauré à vos yeux ?
39:25 – Alors, un État restauré, ça veut dire plusieurs choses.
39:27 Ça veut dire premièrement rééquilibrer tout le mode de fonctionnement économique
39:31 sur le modèle de la participation, ça c'est la première chose.
39:34 Ça veut dire retrouver un droit qui soit un droit commun,
39:37 un droit civil, j'insiste bien, civil commun, qui tourne…
39:41 – Donc suppression du droit administratif.
39:43 – Je finis, un droit civil commun qui respecte des règles intangibles,
39:51 des grands principes, ce qu'on appelait avant les grands principes du droit
39:54 qui tentent évidemment à disparaître,
39:56 entièrement expliqués par le droit naturel.
40:02 Donc le droit naturel doit être non seulement réhabilité
40:05 mais surtout ses contours doivent être reprécisés.
40:10 Ça c'est les deux éléments fondamentaux.
40:12 Et troisièmement, réinstaurer un État avec un gouvernement qui a un sens
40:17 et un chef d'État qui a un sens.
40:19 Et le sens du chef d'État c'est d'être finalement garant de l'intérêt commun
40:23 et d'être un arbitre, un arbitre de tous les intérêts très variés
40:28 qui émanent d'une société, de la vie en commun.
40:32 Et pour que ces intérêts puissent être… pour les faire vivre ensemble,
40:37 il faut déjà qu'ils soient représentés politiquement.
40:40 Et la façon de les représenter politiquement, on n'a rien à inventer.
40:43 Elle a été mise en œuvre pendant des centaines d'années.
40:45 C'est sur le modèle des corporations d'ancien régime
40:48 que moi j'appelle groupement d'intérêts
40:50 et qui vont au-delà du commerce et de l'artisanat
40:52 qui correspondent à tout type d'activité humaine.
40:57 Donc c'est réévaluer l'apport de l'humain par rapport à la machine.
41:01 C'est réévaluer la créativité humaine par rapport au strict rendement mécanique
41:07 qu'un homme peut produire et qui sera de toute façon
41:09 toujours inférieur au rendement mécanique,
41:12 étant donné les capacités technologiques actuelles,
41:15 d'une machine et de l'intelligence artificielle.
41:17 – Mais comment ces représentants de chaque activité présente en France
41:21 pourraient travailler ?
41:23 Est-ce qu'il y aurait un parlement ?
41:25 Concrètement, ça se passerait comment ?
41:26 – Absolument pas un parlement.
41:28 Parlons-en du parlement.
41:29 Ils parlent et ils mentent.
41:30 Vous savez que le parlement d'ancien régime, c'est des codes de justice.
41:32 – Mais comment ça se passerait ?
41:33 – Le parlement n'a pas besoin de parlement.
41:34 Le parlement, c'est la démocratie, la plutocratie plutôt,
41:39 fondée sur le parlementarisme.
41:40 – Mais ces activités regroupées ensemble pour réhabiliter la force économique.
41:44 – Et bien c'est par exemple chaque métier, chaque activité.
41:51 – Chaque secteur d'activité.
41:53 – Chaque secteur d'activité se regroupe pour déterminer
41:57 ses propres règles de fonctionnement,
41:59 pour prendre en charge l'aspect social de ses membres,
42:03 pour prendre en charge la formation de ses membres,
42:06 pour élaborer des règles de règlement des différents
42:10 qui vont évidemment survenir.
42:12 Vous ne pouvez pas mettre ensemble des gens
42:13 sans qu'il y ait des conflits qui s'usurgissent.
42:15 Donc il faut prévoir de régler ces conflits.
42:18 Donc c'est toute une réhabilitation de la responsabilité individuelle,
42:22 à la fois individuelle et collective.
42:27 Les gens doivent se réapproprier les enjeux de la vie.
42:31 Qu'est-ce que c'est que de prendre des décisions et de les assumer ?
42:34 Et ça, ça va évidemment se faire de façon spontanée
42:38 à partir du moment où les gens auront intégré
42:40 qu'ils doivent réapprendre à s'auto-gérer.
42:44 S'auto-gérer non seulement par localité, par commune,
42:47 mais aussi dans le cadre de leurs activités quotidiennes.
42:51 – Assumer le poids de leur liberté.
42:52 – Assumer le poids de leur liberté.
42:54 Et ça veut dire pouvoir prendre des décisions pour soi, pour son avenir,
42:58 pour l'avenir qu'on souhaite donner à ses enfants.
43:02 Et ça veut dire aussi assumer quand on fait des erreurs.
43:05 Mais ça veut dire aussi que l'erreur est humaine
43:07 et que l'erreur ne sera pas un acte de mort sur les individus.
43:13 On leur laisse des chances de faire des erreurs,
43:15 mais il ne faudra pas faire non plus que des erreurs toute sa vie.
43:19 – Cet effondrement de notre régime juridique, Valérie Bugot,
43:22 comment vous l'envisagez ?
43:24 Est-ce que ça serait un grand soir, par exemple, à Berlin en 1989,
43:27 avec une chute du mur, est-ce que ça serait quelque chose
43:30 qui se ferait en une journée ou quoi ?
43:32 – Non, absolument pas, puisque là c'est vraiment un changement de paradigme,
43:34 ça ne peut pas se mettre en place du jour au lendemain,
43:37 il faut qu'il y ait un véritable changement de mentalité.
43:39 Mais ce changement de mentalité, de toute façon, va arriver
43:42 parce qu'avec l'arrivée de l'euro numérique
43:45 et la paupérisation énorme que nous allons vivre
43:49 dans les prochains mois, les prochaines années,
43:51 je pense que les gens vont réapprendre à appréhender le réel,
43:57 parce que là nous vivons vraiment dans du hors-sol,
43:59 c'est-à-dire qu'on nous fait croire des choses,
44:01 on écoute des oracles de Delphes, si je puis dire,
44:06 tous les jours en écoutant les informations
44:09 qui sont en réalité de la désinformation, de la propagande.
44:14 Donc je pense que le réel va nous rattraper,
44:17 donc ça va de toute façon permettre une évolution des mentalités
44:21 et à partir de là, quand il y aura un très grand désarroi,
44:24 eh bien tout projet alternatif viable, et en particulier,
44:29 je m'excuse, mais ce projet alternatif viable,
44:32 pour l'instant je n'en vois pas d'autre que Révolu-Droit,
44:34 pourra se mettre en marche et il se mettra de façon relativement lente,
44:40 mais finalement inéluctable,
44:44 parce qu'il y aura une demande, une énorme demande de quelque chose,
44:50 face au vide, on a toujours envie de créer,
44:53 aujourd'hui on est dans une phase d'autodestruction,
44:55 de destruction et d'autodestruction,
44:57 mais quand on sera à l'os et que tout ce qui est à détruire sera à détruire,
45:01 on repartira sur un élan créatif, sur un élan de construction,
45:06 et à ce moment-là, toutes les bonnes volontés vont émerger
45:09 et les choses se mettront en place relativement facilement.
45:13 – Pour précipiter l'effondrement de ce système juridique,
45:17 les Français nous demandent souvent
45:18 qu'est-ce qu'on doit faire concrètement pour passer à autre chose,
45:21 pour les mettre à bas,
45:23 est-ce qu'il faut arrêter de payer ses impôts,
45:25 est-ce qu'il faut arrêter de voter,
45:26 est-ce qu'il y a des choses concrètes à faire ?
45:28 – Arrêter de payer ses impôts, certainement pas,
45:30 aujourd'hui vous avez un État qui est un État aux mains du pouvoir économique,
45:34 mais qu'on appelle d'ailleurs gouvernance et non pas gouvernement,
45:38 vous savez quand le terme gouvernance a commencé à remplacer le terme de gouvernement,
45:41 c'est toute une idéologie derrière qui s'est mise en place,
45:44 donc ça ce n'est pas anodin,
45:45 l'utilisation de la terminologie n'est pas anodine,
45:48 néanmoins non, on ne va pas arrêter de payer ses impôts,
45:51 parce que si vous arrêtez de payer vos impôts,
45:53 vous allez avoir tout le système de l'État qui va vous rattraper,
45:57 donc ce n'est absolument pas ce que je préconise,
46:00 non plus de faire des actions inutiles de manifestation ou des actions violentes,
46:06 non, en fait on n'a pas besoin d'agir pour ça
46:11 puisque le système en place est en train de s'auto-détruire tout seul,
46:13 donc il n'y a pas besoin d'en rajouter,
46:16 il suffit d'attendre et de voir ce qui se passe.
46:18 Et en revanche de tirer des leçons, pourquoi ça a capoté,
46:22 essayer de comprendre, donc déjà la première chose c'est de s'informer réellement,
46:25 comprendre les enjeux en termes de rapports de force,
46:27 comprendre les enjeux en termes de politique réelle,
46:30 comprendre les enjeux en termes monétaires et en termes économiques,
46:33 et en termes juridiques,
46:35 puisque vous parlez de l'effondrement juridique,
46:36 l'effondrement juridique il est déjà acquis,
46:38 le code civil a été totalement bafoué
46:40 puisque nous sommes passés d'un système de droit civil commun
46:44 à un système grosso modo de l'amirauté britannique
46:48 via justement l'imposition de ce qu'on a appelé
46:52 le principe de la propriété économique
46:54 qui est en fait tout le fondement des règles de l'amirauté,
47:00 qui vient de la compagnie des Indes britanniques,
47:02 c'est tout ce système économique qui est en train de s'effondrer,
47:04 donc il n'y a rien à faire,
47:06 je veux dire on assiste à la fois impuissant et plein d'espoir finalement,
47:11 impuissant à la destruction actuelle,
47:14 plein d'espoir pour un renouveau,
47:15 c'est tout ce qui est à faire,
47:17 je dirais que la chose à faire c'est de s'intéresser
47:19 à ce qui pourrait nous permettre de rebondir,
47:22 et là j'invite vos téléspectateurs
47:24 à vraiment aller consulter revoludroit.fr
47:27 parce que ça va les habituer,
47:28 ça va les familiariser avec un autre mode de fonctionnement de la politique,
47:34 un renouveau de la politique,
47:35 un autre mode de fonctionnement de l'État
47:37 et un autre mode de fonctionnement de l'individu
47:40 au sein de corps constitués
47:42 dans lesquels ils ont vraiment un rôle à jouer.
47:45 – Un autre fonctionnement politique
47:47 dans lequel vous voyez un rôle tout à fait prépondérant
47:51 à la démocratie directe,
47:52 est-ce que c'est un petit peu comme ce qu'on voit en Suisse,
47:56 le système de la démocratie directe suisse ou pas ?
47:59 – Alors la démocratie directe,
48:01 j'ai écrit un article dessus que j'invite vos téléspectateurs à aller lire
48:04 parce que la démocratie directe a certainement des avantages
48:07 mais elle a aussi des limites.
48:09 Dans le cadre que nous connaissons aujourd'hui,
48:11 la démocratie directe est juste une imposture
48:13 puisque nous ne maîtrisons pas les questions qui sont posées.
48:16 D'ailleurs les référendums sont de plus en plus,
48:18 de moins en moins souvent proposés.
48:22 – Depuis 18 ans qu'on n'en a pas eu.
48:23 – Voilà exactement, de toute façon le dernier qu'on a eu
48:27 n'a été pas foué parce qu'ils nous sont passés devant par la…
48:32 justement par la démocratie représentative n'est-ce pas ?
48:36 Donc les représentants du peuple contre le peuple,
48:38 c'est quand même tout un programme en soi.
48:40 Je veux dire quand on en est là, on devrait comprendre ce qui se passe.
48:43 Donc la démocratie directe, oui mais c'est pareil,
48:47 la démocratie directe en Suisse a ses limites
48:49 puisqu'il s'agit de questions souvent secondaires ou superfétatoires
48:53 mais sur les grands principes, la Suisse suit exactement le mouvement
48:57 que nous connaissons chez nous de subordination
48:59 aux intérêts financiers supérieurs
49:01 qui ne sont pas des intérêts suisses stricto sensu.
49:03 Vous savez que les avoirs de la Banque centrale suisse
49:05 sont en réalité contrôlés par la Banque centrale,
49:09 enfin par la Banque allemande via une plateforme de contrôle d'échange
49:13 qui est située en Allemagne et qui est sous le contrôle de la Bouba.
49:16 Donc tout ça, il faut oublier en fait,
49:21 il faut oublier tout ce qu'on vous a appris.
49:24 – Désapprendre et réapprendre.
49:26 – Voilà, rien ne fonctionne réellement comme ce dont on nous bassine tous les jours
49:30 et que ce dont les économistes sont là systématiquement
49:33 devant le développement de la scène pour nous mettre en œuvre
49:36 et pour nous mettre en scène, en théâtre.
49:38 Donc non, les économistes sont là pour relayer finalement des intérêts,
49:44 certains le font consciemment, d'autres non,
49:46 mais quoi qu'il en soit, ils sont toujours là pour mettre en avant
49:49 les intérêts économiques qui ne sont pas des intérêts politiques.
49:53 Donc il faut oublier, le monde ne fonctionne pas comme ça,
49:56 les rapports de force sont beaucoup plus violents,
49:59 beaucoup plus subtils que ce qu'on veut bien nous montrer
50:02 au JT de TF1, ou FR3 ou Antenne 2, ou LCI, ou…
50:11 – Toutes !
50:12 – Voilà, TFM TV, n'en parlons même pas, enfin bon bref.
50:16 Si vous voulez, il faut désapprendre, il faut se désendoctriner
50:20 pour reprendre prise sur le réel et comprendre en profondeur
50:24 où sont les rapports de force et nous allons être aujourd'hui
50:27 au pied du mur dans la mesure où effectivement
50:30 ceux qui sont les dominants économiques vont nous,
50:34 vraiment nous maltraiter, nous spolier, nous paupériser.
50:38 – Ça a déjà commencé. – Ça a déjà commencé.
50:40 – On a évoqué déjà beaucoup de choses avec vous Valérie Bugot
50:42 sur le plan temporel, moi qu'on termine sur le plan spirituel,
50:45 vous dites que si la France renonce au christianisme,
50:47 elle peut dire adieu à sa place dans le jeu des nations, expliquez-nous ça.
50:51 – C'est très clair, la France s'est développée sur le christianisme,
50:55 comme tous les pays d'Europe, qu'on le veuille ou non,
50:59 avec les divergences… – Pour le catholicisme même.
51:01 – Alors pour la France c'est le catholicisme, pour l'Italie catholicisme,
51:03 pour les pays du Nord c'est plutôt le protestantisme,
51:09 pour les pays de l'Est certains c'est de l'orthodoxie,
51:12 mais vous savez qu'il y a des variantes entre le christianisme d'Orient et d'Occident,
51:16 enfin le catholicisme et le christianisme d'Orient,
51:18 donc en réalité ce qu'il faut retenir de tout ça,
51:21 ce ne sont pas les divisions, c'est le socle commun,
51:23 le socle commun ce sont les valeurs chrétiennes,
51:25 les valeurs chrétiennes c'est très simple,
51:27 c'est "ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'autrui te fasse",
51:30 donc c'est en fait des règles élémentaires qui permettent de vivre ensemble
51:33 en respectant l'autre, mais avant de respecter l'autre,
51:36 il faut se respecter soi-même, et on ne peut se respecter soi-même
51:38 que si on respecte l'autre, donc c'est des rétroactions en permanence
51:41 qui permettent en réalité au groupe de se développer,
51:44 et c'est là-dessus que l'Occident, la civilisation européenne s'est développée.
51:47 – A théorie, oui.
51:48 – Voilà, le moyen technique qui a été utilisé c'est le contre-pouvoir
51:54 entre d'une part l'autorité spirituelle, de l'autre part l'autorité temporelle.
51:58 Aujourd'hui l'autorité spirituelle a été totalement dévitalisée,
52:01 tout comme j'ai envie de dire les croyants,
52:06 parce qu'aujourd'hui c'est…
52:09 – Vatican II a vidé les églises.
52:11 – Vatican II a vidé les églises, mais tous ceux qui se prétendent chrétiens
52:18 ou catholiques bien souvent ont des idées ultra-individualistes,
52:22 ne sont pas du tout dans le respect des principes fondamentaux qui ont…
52:29 – Qui ont été délivrés par le Christ.
52:31 – Qui ont été délivrés par le Christ,
52:33 et donc on peut dire que l'église est à l'image de ses fidèles,
52:35 quelque part il y a une corrélation entre le dévoiement des intérêts des fidèles
52:42 et le dévoiement de l'église, donc l'éclipse de l'église
52:46 ce n'est pas seulement l'éclipse de la hiérarchie catholique,
52:49 c'est aussi l'éclipse des fidèles.
52:52 Et je dirais que tant que nous n'avons pas repris conscience
52:55 en fait que l'individu ne peut pas se développer hors du groupe,
52:58 donc pour se développer de façon sereine,
53:02 il faut permettre un développement individuel,
53:04 mais aussi permettre un intérêt de groupe,
53:07 permettre un intérêt commun d'exister.
53:10 Tant que nous n'aurons pas repris conscience,
53:14 une conscience pleine et entière de ce processus-là,
53:17 il n'y a pas d'issue possible et la France ne pourra pas s'écrire à nouveau
53:22 avec un F majuscule, il y aura toujours ce petit A privatif devant.
53:25 Donc je dirais que oui, les principes chrétiens sont fondateurs
53:29 de toute la civilisation européenne et en particulier
53:33 dans la civilisation européenne, la France a toujours joué un rôle central
53:37 et je dirais un rôle de tête de file,
53:42 qu'elle reprendra, j'en suis certaine,
53:45 mais il faudra épurer tous les scories historiques
53:48 qui se sont développées dessus et qui ont permis de faire croire
53:53 que nous avons oublié ça.
53:55 Mais si vous réfléchissez bien, y compris des gens qui se disent athées,
53:58 tous les Français, en réalité, ont dans l'inconscient collectif
54:04 ces principes fondamentaux du christianisme.
54:07 – Oui, qu'ils le veuillent ou non.
54:07 – Qu'ils le veuillent ou non, ils ne les ont jamais oubliés,
54:10 ce qui n'est pas le cas en Chine,
54:11 mais n'oubliez pas qu'avec toutes les diasporas, etc.,
54:14 cet inconscient collectif qui est extrêmement puissant,
54:18 irradie aussi sur toutes ces civilisations qui n'en avaient cure jusqu'à présent.
54:23 Donc, ça c'est une aparté, je ne veux pas dire que nous avons finalement…
54:30 ce rôle de missionnaire s'est fait même inconsciemment,
54:36 je dirais, ça n'a pas été la mission d'évangéliser les peuples externes
54:42 et surtout il ne faut pas le faire parce que je pense
54:43 que c'est tout à fait contre-productif,
54:45 chacun a le droit d'avoir des croyances différentes.
54:48 Néanmoins, tout ce qui est français et tout ce qui est européen
54:51 s'est développé sur le fondement du christianisme
54:53 et ça, personne ne pourra jamais revenir dessus.
54:57 – C'est la fin de cet entretien, merci de nous avoir suivis.
55:00 Je vous rappelle que vous pouvez retrouver les ouvrages de Valéry Bugaud
55:04 sur la boutique officielle de TV Liberté.
55:06 N'hésitez pas à vous rendre sur son site Revoludroit.
55:09 Merci Valéry Bugaud d'avoir été avec nous.
55:12 Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
55:14 Au revoir.
55:15 [Musique]

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