• il y a 5 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles et Bernard Cohen Hadad

Retrouvez Les Vraies Voix avec Stéphanie De Muru et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.

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• Les Vraies Voix

##LES_VRAIES_VOIX-2024-05-01##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 On vous souhaite la bienvenue dans les vraies voix jusqu'à 19h avec Philippe David.
00:00:10 Bonjour mon cher Philippe David.
00:00:11 Bonjour Cécile de Ménibus.
00:00:13 Comment ça va bien ?
00:00:14 Tendu comme un string.
00:00:15 J'attends 21h avec impatience.
00:00:18 Et pourquoi ?
00:00:19 Mais bien sûr, footcheball.
00:00:20 Oui, Borussia Dortmund PSG au Zigenalidouna Stadion, une ambiance de feu, je sais pas
00:00:26 je sens que Mbappé devant la télé, parce que le temps d'aller à Dortmund là c'est
00:00:30 pas possible en sortant de studio à 20h, même en avion on n'y arriverait pas.
00:00:34 Mais je vois Philippe Bilger et déjà chaud patate.
00:00:37 Je vous y serai devant la télé.
00:00:39 Ah oui d'accord, évidemment, évidemment.
00:00:41 Bon toi à un moment donné, ma plondeur ne va pas jusque là.
00:00:45 Les voisins savent que je suis devant la télé en général, ils s'en rendent compte.
00:00:49 Je sens que Mbappé, ça pourrait m'arriver.
00:00:53 Selon ce qui se passe, ça pourrait m'arriver.
00:00:56 Quoi qu'il en soit, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:58 Ce numéro de téléphone que vous connaissez, le 0 826 300 300, vous pouvez en user et en
00:01:04 abuser à loisir avec Aude qui est avec nous à l'île.
00:01:06 Le sommaire de cette émission, jusqu'à 19h, le grand débat du jour, 17h30, pour
00:01:11 les syndicats, les JO 2024 sont un puissant levier de négociation salariale.
00:01:14 Rappelons la forte pression syndicale à l'occasion de la Coupe du monde, c'était en 98.
00:01:19 Pour éviter tout mouvement socio, l'état, la SNCF ou l'aérien ont déjà passé des
00:01:23 accords sur l'impact du recul légal de départ à la retraite, la revalorisation des salaires
00:01:29 et puis les primes.
00:01:30 Alors parlons vrai, craignez-vous un conflit social majeur au moment des jeux olympiques ?
00:01:35 Est-ce que le gouvernement doit lâcher du lest ou au contraire ne rien céder ?
00:01:38 Est-ce que les salariés des entreprises publiques qui vont être les grands bénéficiaires
00:01:42 de ces grèves plutôt que ceux du privé, puisque eux n'ont pas de pouvoir de blocage ?
00:01:46 Et à cette question, les syndicats ont-ils raison de profiter des jeux olympiques comme
00:01:51 levier de négociation pour obtenir des avantages ?
00:01:53 Vous dites oui à 52%.
00:01:55 Vous voulez réagir ?
00:01:56 Au datant vos appels au 0826 300 300.
00:01:59 Et pour en parler, un syndicaliste Axel Persson sera avec nous, secrétaire général de la
00:02:03 CGT, cheminot de Trappes et de Rambouillet.
00:02:06 Et puis le coup de projecteur des vrais voix, c'était à 18h30.
00:02:09 Plusieurs secteurs et entreprises annoncent expérimenter la semaine des 4 jours.
00:02:13 Travailler moins pour travailler mieux, disent certains.
00:02:15 D'autres préfèrent faire une heure de moins dans la journée.
00:02:20 Autre mutation aussi depuis 2020, c'est le télétravail qui s'est imposé, même
00:02:23 si certaines entreprises cherchent désormais à le limiter en craignant que cela nuise
00:02:28 à la cohésion d'équipe.
00:02:29 Alors parlons vrai, travail peut-il rimer avec bonheur ?
00:02:32 Est-ce que la principale valeur du travail, c'est le salaire ?
00:02:35 Avec le temps, est-ce que vos conditions de travail se sont améliorées ou se sont dégradées ?
00:02:40 Et à cette question, faut-il repenser le travail en France ?
00:02:43 Vous dites oui à 89%.
00:02:44 Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:02:47 On en parlera avec Jean-François Hamet, du sociologue et professeur à l'université
00:02:51 de Paris 1.
00:02:52 On vous souhaite la bienvenue, les vrais voix jusqu'à 19h.
00:02:54 Les vraies voix Sud Radio.
00:02:57 Avec Mister Perfect, j'ai envie de dire, Philippe Bilger est avec nous.
00:03:00 Je constate avec un peu de désarroi qu'on a confectionné un programme personnalisé
00:03:05 pour Olivier Dardigolle aujourd'hui.
00:03:07 Il y a que du social.
00:03:08 Oui, pour le 1er mai surtout, Philippe Bilger.
00:03:10 Ça arrive une fois par an.
00:03:11 Franchement, il y a de la bulle.
00:03:14 Cette année, ça tombe en mercredi.
00:03:15 Vous êtes là le mercredi, ça tombe bien.
00:03:17 On a déplacé le 1er mai pour que vous soyez là.
00:03:19 Ça devait tomber un mardi, on s'est dit non, il faut que ce soit un mercredi.
00:03:23 Olivier Dardigolle est avec nos chroniqueurs politiques.
00:03:26 Bon ça va Olivier ?
00:03:27 Bon ça va, très bien.
00:03:28 On a un cran de fond.
00:03:29 D'où vient ce petit bronzage ? Vous avez la joue rosée, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:03:32 J'ai dû prendre le soleil du sud.
00:03:34 Non, vous faites du point soleil, je vous l'ai dit en rentaine.
00:03:35 Mais vous étiez de la cabine à côté, non ?
00:03:38 Ah c'est intéressant.
00:03:40 Blague de CM2, bravo.
00:03:42 On suit tout.
00:03:43 Bernard Cohen-Nadad est avec nous.
00:03:46 Bonjour Bernard.
00:03:47 Bonsoir, bonjour.
00:03:48 Bienvenue, président de la CPME Paris et du Think Tank, Etienne Marcel, auteur du livre
00:03:52 "L'avenir appartient" au PME publié chez Duneau.
00:03:55 Merci.
00:03:56 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:57 Un tout nouveau, tout jeune, vous avez votre cartable avec votre trousse ?
00:04:00 Ah ben je sais, comme ma première commune.
00:04:01 Si ce n'est que je ne l'ai pas faite.
00:04:02 Ça serait toujours du bisoutage.
00:04:05 Eh ben l'abbé David pourra vous...
00:04:08 Je vous donnerai ma bénédiction.
00:04:10 Je ne sais pas si je vais rester là.
00:04:13 Il y en aura pour vous aussi, Philippe.
00:04:15 Vous êtes le pape des vrais voix.
00:04:16 Ne vous inquiétez pas.
00:04:17 Avec des auditeurs toujours aussi sympathiques.
00:04:21 Sébastien est avec nous.
00:04:22 Bonsoir Sébastien.
00:04:23 Bonsoir.
00:04:24 Bonsoir.
00:04:25 De Strasbourg, ça va vous faire plaisir Philippe Bilger.
00:04:28 Ah bien sûr.
00:04:29 C'est de votre côté.
00:04:30 Bon, je le laisserai gagner.
00:04:31 C'est votre région.
00:04:32 Sébastien, de quoi parlons-nous dans quelques instants ?
00:04:35 Eh ben je voulais réagir sur la récupération par rapport aux meurtres de l'adolescent.
00:04:40 Ah là, vous ne bougez pas.
00:04:41 On en parle dans un instant.
00:04:42 En attendant, on écoute votre message sur le répondeur 0 826 300 300.
00:04:47 Oui, bonjour.
00:04:48 Pour Glucksmann, je comprends.
00:04:49 Les gens de Saint-Etienne sont des gens qui ont souffert.
00:04:51 Il y a des milliers de licenciements avec Casino.
00:04:53 Glucksmann, il est complètement hors sol par rapport à ces gens-là.
00:04:57 Il veut juste avoir un marche-pied pour être en Europe.
00:05:00 Et puis il va gagner grâce à lui en disant qu'il bosse énormément.
00:05:03 Pas du tout parce que la plupart des parlementaires, j'aimerais bien savoir s'ils sont tous présents
00:05:08 au Parlement européen à Strasbourg, Bruxelles et tout.
00:05:12 Puis pourquoi pas Tataouine.
00:05:13 Mais c'est l'exemple même du népotisme Glucksmann.
00:05:18 Et voilà, ce sont des marche-pieds entre grands bourgeois qui s'en sortiront toujours.
00:05:23 Et la France d'en bas, elle en a ras le bol.
00:05:25 Elle ne peut plus respirer ces gens-là.
00:05:27 Voilà.
00:05:28 Merci.
00:05:29 Alors évidemment on ne peut que condamner ce qui est arrivé à Raphaël Glucksmann
00:05:32 qui a dû être extrait parce qu'on lui a envoyé de la peinture dessus.
00:05:35 Mais est-ce que ce que dit notre ami au répondeur, c'est pas Sébastien,
00:05:39 non il n'a pas laissé son prénom, est-ce que ce n'est pas finalement les deux gauches irréconciliables,
00:05:43 la gauche ouvrière on va dire de Saint-Etienne où les mines ont fermé etc.
00:05:47 Ce n'est pas les ouvriers qui dégagent Glucksmann.
00:05:49 Non mais il dit Saint-Etienne c'était une ville ouvrière qui a souffert etc.
00:05:52 Les deux gauches irréconciliables, on va dire la gauche bobo versus la gauche prolo.
00:05:56 Mais comme notre auditeur a largement sermonné Glucksmann, moi j'ai envie de le défendre.
00:06:03 Je trouve qu'il dirige bien la liste européenne pour les socialistes.
00:06:09 J'allais presque dire si le socialisme c'est Glucksmann,
00:06:13 au risque d'offenser Olivier Dardigolle, je pourrais me retrouver à gauche.
00:06:18 Parce que c'est un homme, j'aime bien, comme tout immature en politique,
00:06:23 je suis beaucoup plus sensible à la forme qu'au fond.
00:06:26 Et en personnalité, j'ai toujours beaucoup aimé Olivier Dardigolle, on dépide son programme.
00:06:33 C'est un programme qu'il ne connaît pas, mais bon ça ce n'est pas grave.
00:06:36 Mais si Philippe Bilger est aujourd'hui à gauche,
00:06:40 ça veut dire que la gauche a des perspectives assez heureuses pour les années qui viennent.
00:06:44 Je suis en total désaccord, on peut le dire, avec notre auditeur,
00:06:48 pour deux raisons, d'abord factuellement ce n'est absolument pas la classe ouvrière qui dégage Glucksmann.
00:06:56 La violence politique n'a pas sa place dans une manifestation du 1er mai comme nulle part.
00:07:02 C'est tout simplement une extrême gauche que je connais trop bien,
00:07:08 qui a pourri les manifestations du 1er mai depuis pas mal d'années aujourd'hui.
00:07:13 Qui aujourd'hui, non pas en solidarité à la Palestine, mais souvent en soutien au Hamas,
00:07:18 mène un combat totalement contre-productif.
00:07:21 Je pense que la séquence sera plutôt favorable à Raphaël Gussmann,
00:07:26 parce que l'image est déplorable.
00:07:29 On va en parler certainement lors de notre émission.
00:07:32 Je suis un peu en colère, parce que ça fait pas mal de 1er mai,
00:07:35 où au final il est question de beaucoup d'autres choses que des revendications du mouvement social,
00:07:40 et notamment de quoi est-ce que c'est le travail.
00:07:42 - Merci le travail. - Bernard Cohen à date.
00:07:44 - Je me demande si c'est les idées de Raphaël Gussmann,
00:07:47 ou si c'est le fait qu'il s'appelle tout simplement M. Glucksmann.
00:07:50 C'est ça aussi peut-être le problème.
00:07:52 Ça dérange un peu les islamo-gauchistes, ceux qui n'acceptent pas qu'on ne pense pas comme eux.
00:07:57 Et moi je ne partage pas du tout, ce n'est pas un secret de polichinelle,
00:08:00 les idées de M. Gussmann, mais peut-être dans la gauche,
00:08:02 il apporte un peu d'intelligence, de pensée et de réflexion.
00:08:05 Ce qui n'est pas le cas de ceux qui se comportent comme cela,
00:08:08 parce que quand même, cher Philippe, la violence dans le débat public,
00:08:13 - C'est insupportable.
00:08:14 - La violence contre les hommes ou les femmes, quand on n'est pas d'accord,
00:08:17 y compris quand on gifle un plaisirant dans la République.
00:08:20 - On est bien d'accord. - Moi ça me choque en démocratie.
00:08:22 - Ah ben on est entièrement d'accord.
00:08:23 - Et là je ne suis pas du tout d'accord, je crois qu'il faut un minimum de respect du débat public,
00:08:27 relever, comment dirais-je, la hauteur,
00:08:29 et c'est vrai que là on est au niveau de M. Boyard ou Mme Pannot,
00:08:32 donc ça ne vole vraiment pas haut.
00:08:33 - Allez, on retourne au standard avec Sébastien aujourd'hui.
00:08:36 Justement, vous évoquiez Raphaël Glucksmann, vous aussi à Saint-Etienne.
00:08:41 - Non, vous êtes à Strasbourg. - Non, c'est l'autre.
00:08:45 - Non, à Saint-Etienne. - Ah oui, pardon.
00:08:47 - Et vous voulez parler de la récupération suite au tour de table de Françoise de Goyer.
00:08:51 - Exactement, et moi ce qui me révolte,
00:08:55 ce qui est bien c'est que tout le monde ne fasse pas de la récupération,
00:08:59 parce qu'aujourd'hui il y a un ado de 15 ans qui décède,
00:09:01 ça concerne tout le monde et ça devient un fait de société.
00:09:03 Ça s'accumule, il y en a de plus en plus, et ça devient un gros problème.
00:09:07 Donc ça il va falloir le régler, pas cibler spécialement une communauté ou quoi,
00:09:12 mais comprendre que certaines migrations posent un problème.
00:09:14 Ça devient général et c'est pour tout le monde.
00:09:16 Et ce n'est pas spécialement l'individu qu'il faut cibler,
00:09:20 c'est de comprendre que ces personnes-là viennent d'une société
00:09:23 où eux vivent la violence et le danger depuis tout petit
00:09:26 et qu'ils ne connaissent que ça comme réponse.
00:09:27 Donc il faut peut-être se rendre compte qu'ils ne sont pas compatibles immédiatement
00:09:31 dans notre société à nous, où on n'a pas l'habitude de réagir de cette manière-là en premier abord.
00:09:35 Eux-ci, ils vivent avec ça depuis.
00:09:37 Ils ne connaissent que ça.
00:09:38 Ils vivent dans un pays, ils viennent d'un pays où ils ne connaissent que la violence.
00:09:42 Ils n'ont que ça comme réaction.
00:09:43 Donc c'est à la fois, ils sont victimes de l'ado, ils viennent aussi.
00:09:48 Donc il faut comprendre ça aujourd'hui dans une société,
00:09:50 et arrêter de faire venir des milliers de personnes et de les lâcher comme ça,
00:09:54 sans aucun suivi, sans aucun accompagnement.
00:09:56 - Je rejoins en grande partie le point de vue de notre ami Sébastien Bourgeois.
00:10:00 Bien sûr, il est naturellement proche de la raison,
00:10:04 mais en réalité, je partage d'autant plus son point de vue que j'ai eu le même hier.
00:10:12 Et je crois qu'il dit bien que, quelle que soit une tragédie personnelle,
00:10:17 avec un père dont la réaction est digne, mais qui n'est pas aveugle non plus,
00:10:22 quand on lit bien sa déclaration, il dit que son fils a eu de mauvaises fréquentations,
00:10:27 ça dépasse le stade intime et familial pour permettre une réflexion collective.
00:10:33 Quelle qu'elle soit.
00:10:34 - Olivier Dardigolles.
00:10:35 - Oui, moi je suis un peu prudent à ces grilles d'analyse,
00:10:37 parce que ça voudrait dire que derrière tout réfugié afghan,
00:10:41 qui quitte quand même un pays où il y a un certain nombre de difficultés,
00:10:45 se trouverait potentiellement un agresseur.
00:10:48 Quid des affaires terribles qu'on a pu vivre au cours des derniers mois,
00:10:53 qui n'impliquent que de bons gaulois, où là aussi il y a pu y avoir de l'ultra-violence.
00:10:57 Donc je fais attention à tout ce qui peut essentialiser,
00:11:00 à tout ce qui peut réduire un individu, si ce n'est à sa nationalité,
00:11:04 tout au moins à sa région d'origine.
00:11:06 - Bernard Cohenaudade.
00:11:07 - Je ne sais pas si c'est de la récupération, comme le dit Sébastien,
00:11:11 c'est sans doute de l'empathie de tout le monde,
00:11:15 de tous ceux qui sont des républicains, qui veulent vivre en tranquillité dans leur ville,
00:11:19 autour de chez eux, quand on a des enfants qui vont à l'école,
00:11:22 ou qui font des études, ou tout simplement qui sortent.
00:11:24 Parce qu'ils ont le droit de sortir,
00:11:26 pas ceux qui sont en dehors des couvre-feu, si vous voyez ce que je veux dire.
00:11:29 Donc cette préoccupation, moi je la partage,
00:11:32 de savoir lorsque l'on a un enfant qui rentre le soir,
00:11:34 est-ce qu'il va rentrer en bonne santé ?
00:11:36 Et je pense que c'est normal effectivement,
00:11:40 qu'on attire aussi l'attention d'une certaine volonté
00:11:44 de pouvoir se déplacer en toute sécurité.
00:11:47 Et puis, il n'est pas normal que certaines communautés,
00:11:50 il faut quand même leur connaître,
00:11:52 dépassent les bornes, et n'aient pas les mêmes valeurs que nous.
00:11:55 Et là-dessus, il faut aussi être assez ferme, s'allier.
00:11:58 Mais là, Philippe sait ça beaucoup mieux que nous,
00:12:01 à tout simplement la pénalisation des mineurs,
00:12:04 et ce qu'on peut faire aujourd'hui, pour faire en sorte
00:12:06 qu'un certain nombre des mineurs soient responsables de leurs faits.
00:12:09 - Effectivement, de toute façon ce sont des sujets qu'on a déjà traités.
00:12:12 Merci beaucoup Sébastien, vous restez avec nous jusqu'au "Qui sait qui" qu'il a dit.
00:12:16 Bien entendu, c'est le moment où tout est permis.
00:12:18 - Avec Olivier Dartigolle aujourd'hui, donc là c'est du lourd.
00:12:20 - Oui mais... - Attendez, voilà exactement.
00:12:22 Je suis d'accord avec vous Philippe.
00:12:24 - Mais le lundi dernier j'ai fait 12.
00:12:26 - J'espère qu'il donnera un bon exemple à notre ami Bernard.
00:12:29 - Mais regardez, quand on parle de vous avec Philippe, on fait "pfff".
00:12:32 - Et qu'il n'y aura pas de fraude.
00:12:34 - Voilà, c'est ça. - C'est pourquoi on dit "ça en me regardant".
00:12:36 - Mais vous le savez ! - Vous le savez, exactement, vous le savez.
00:12:39 - C'est pas la peine de vous regarder parce qu'on sait tout ça.
00:12:41 Dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu et le réquisiteur du procureur.
00:12:45 - Que les républicains ne nous rendent pas le soutien trop difficile.
00:12:49 - On en parle dans un instant, vous souhaite la bienvenue.
00:12:51 C'est mardi, on est mardi ou on est mercredi ?
00:12:53 - Mercredi. - Déjà, on a eu le premier mai.
00:12:55 - On vous souhaite un bon premier mai, ça démarre bien, à tout de suite.
00:12:57 - Bienvenue dans les vraies voix avec une concentration minime, puisque ce soir il y a du football.
00:13:03 Alors allez, vas-y, ça commence, les pronostics.
00:13:05 Pronostics, Philippe David.
00:13:07 - Philippe David. - Philippe David.
00:13:09 - Je vais mouiller 2-1 pour le PSG.
00:13:11 - Je suis totalement d'accord.
00:13:13 - 2-1 pour le PSG pour Philippe David et Philippe Bidjer.
00:13:16 Avec vous, François Dartigold, n'importe quoi. Olivier Dartigold.
00:13:20 - Vous avez créé une créature un peu...
00:13:23 - Olivier Hollande. - 2-3 pour le PSG qui vient pour 3-2 alors.
00:13:28 - 2-3. - Mais pour qui ?
00:13:30 - 2-3, si ça joue à Dortmund, c'est 2 Dortmund, 3 PSG.
00:13:33 - Mais non, mais...
00:13:35 - 3 et plus si Affinités, si Ayne Bampé est en superfond.
00:13:38 - Ah oui, d'accord, avec des conditions.
00:13:40 - Oui, mais je sers de modèle.
00:13:42 - Si y a un match nul...
00:13:44 - Félix Mathieu, dans un instant, les 3 mots dans l'actu.
00:13:47 - Et vous, on a pas votre pronostic ?
00:13:49 - Le mien, il sera celui du gagnant.
00:13:51 - Et mon pronostic, c'est qu'on va parler de la fête du travail dans quelques instants.
00:13:54 On va parler de Raphaël Glucksmann aussi, qui s'est fait exfiltrer du cortège parisien.
00:13:58 Et puis de Marion Maréchal et de Jordan Bardella qui rendent chacun hommage à Jeanne d'Arc.
00:14:02 Tiens, tiens, comme Naguère, un certain Jean-Marie Le Pen.
00:14:05 En 3 mots, ça donne manifestation, exfiltration et captation.
00:14:08 - On en parle dans un instant. Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:14:11 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Béger.
00:14:17 - Philippe Béger, y a pas de rolling guifobe fiducial pour Sud Radio ce soir ?
00:14:20 Vous n'êtes pas si optimiste que ça pour les Républicains ou Européennes ?
00:14:23 - Non, ça n'est pas un secret. J'aime beaucoup François-Xavier Bellamy.
00:14:27 Je continue à penser que c'est un homme très intelligent, très délicat,
00:14:33 mais qu'il a du mal à trouver le ton partisan qui convient.
00:14:37 J'ajoute que je commence à m'inquiéter quand je vois Marion Maréchal,
00:14:43 qui a beaucoup de talent, se rapprocher de François-Xavier Bellamy.
00:14:47 Ils sont pratiquement très proches l'un de l'autre sur le plan politique, en temps de nous.
00:14:53 Et sur le deuxième point, j'ai vu à quel point la liste des Républicains
00:14:58 a été composée d'une manière un peu erratique, un peu au gré des connivences,
00:15:05 des affinités, des complicités, des exclusions.
00:15:09 Ça me fait très peur pour le résultat final des Européennes.
00:15:13 - Olivier Gartigolles.
00:15:14 - Au-delà des questions politiques, j'ai envie de dire idéologiques,
00:15:18 il est assuré que M. Bellamy fait de la politique sérieusement,
00:15:23 et qu'il traite sérieusement de sujets sérieux.
00:15:26 C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui maîtrise ses dossiers,
00:15:29 qui a une approche rigoureuse du débat politique,
00:15:32 qui a pu au Parlement européen faire avancer des sujets,
00:15:37 que d'autres récupèrent après médiatiquement,
00:15:40 alors qu'ils ne sont pour rien dans la manière dont ça s'est passé dans l'instance européenne.
00:15:46 Mais cette fois-ci, comme la fois d'avant,
00:15:50 il ne se passe pas quelque chose le concernant,
00:15:53 en termes d'incarnation, de leadership,
00:15:57 et je trouve qu'il n'est pas véritablement aidé par sa famille politique,
00:16:01 et par les grands chapeaux à plumes de sa famille politique.
00:16:04 - Bernard Cohen.
00:16:05 - Il est d'autant moins aidé qu'on ne voulait pas de lui.
00:16:07 - Bernard Cohen.
00:16:08 - Moi je pense que c'est un bosseur, il a bossé au Parlement européen,
00:16:11 il est porteur aussi de grandes idées,
00:16:13 je crois qu'il y a eu un renouvellement de la droite,
00:16:17 j'ai vu aussi la sortie de Varli-Ripe-Cress,
00:16:19 et ça m'inquiète un peu, parce que ça veut dire qu'on va faire moins de 5% cette liste,
00:16:23 et puis je crois que cette liste, au-delà des querelles de "pousse-toi que je m'y mette",
00:16:28 manque d'un effet "waouh".
00:16:30 C'est quand même pas "waouh"...
00:16:32 - C'est un peu lisse.
00:16:33 - C'est un peu lisse, c'est sérieux, c'est professionnel, mais ce n'est pas tentant.
00:16:38 - La deuxième est très bonne, mais vous avez raison Bernard.
00:16:41 - Ah bon ?
00:16:42 - Allez, les 3 mots de l'actu de Félix Mathieu.
00:16:45 - Les vraies voix sud-radio.
00:16:47 - Et ce sera moins lisse.
00:16:48 - Oh mais qu'ils font "waouh", manifestation, exfiltration et captation, en plus ça rime.
00:16:52 - Un jour de manifestation pour la fête du travail,
00:16:55 Raphaël Glucksmann a été exfiltré du cortège de Saint-Étienne,
00:16:58 après des jets de peinture, de canettes et des invectives.
00:17:00 Le chef de file socialiste aux européennes y voit un signe de frustration de la France insoumise.
00:17:05 Et puis Marion Maréchal de Reconquête s'incline devant Jeanne d'Arc,
00:17:08 comme naguère le FN de son grand-père les 1er mai.
00:17:11 Alors Jordan Bardella y va lui aussi de son hommage à la pucelle,
00:17:14 pour éviter la captation d'héritage.
00:17:17 - Les vraies voix sud-radio.
00:17:20 - 200 000 manifestants dans toute la France, selon la CGT, dont 50 000 à Paris.
00:17:29 La police en a compté 18 000 pour ce qui est de la capitale,
00:17:32 pour les salaires, pour la paix, contre l'extrême droite.
00:17:35 Les mots d'ordre de ce cortège du 1er mai étaient un peu disparates,
00:17:39 plus que l'an dernier, en tout cas en pleine réforme des retraites.
00:17:42 Dans le cortège parisien, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet,
00:17:45 ouvertement évoquait les échéances politiques à venir, les élections européennes de juin prochain.
00:17:49 - Il faut faire barrage à l'extrême droite et à ses idées racistes,
00:17:55 xénophobes, réactionnaires, qui menacent nos démocraties aujourd'hui en Europe.
00:18:01 Donc pour résumer, notre mot d'ordre c'est ni l'Europe des actionnaires,
00:18:04 ni l'Europe des réactionnaires.
00:18:06 Il faut voter le 9 juin prochain pour gagner une Europe des travailleuses et des travailleurs
00:18:12 et faire en sorte que nos aspirations soient enfin prises en compte.
00:18:15 Sophie Binet de la CGT avec Aurore Mézange et Greg Auzan de l'agence France Presse.
00:18:19 Des tensions ont éclaté en tête de cortège avec une camionnette incendiée,
00:18:22 des devantures et des commerces, des abribus aussi dégradés.
00:18:26 La police a interpellé une vingtaine de personnes.
00:18:28 - Philippe Bilger, cette manifestation...
00:18:31 - Ça m'étonne pas, on ne parvient même pas à avoir une manifestation sans enjeu fondamental,
00:18:38 sans violence, c'est extravagant.
00:18:41 La France, Glucksmann disait "il n'y a pas des démocrates, mais partout il n'y en a pas".
00:18:47 - Il faut savoir qu'il y a aujourd'hui dans les cortèges en France et en Navarre,
00:18:53 je pense à Pau, des travailleurs du privé et du public qui sont allés au 1er mai sans violence,
00:19:04 avec leurs revendications, avec les sujets qui les préoccupent concernant leur lien au travail,
00:19:11 et que de tout cela, médiatiquement, il n'en sera donc absolument pas question.
00:19:15 - Il n'y a pas un cortège à Paris depuis des années sans dégradation de lieux publics, de commerces,
00:19:22 qui est malheureusement une réalité hebdomadaire, puisque tous les semaines il y a des manifestations à Paris,
00:19:28 une fois plus on voit bien la faiblesse des services d'ordre,
00:19:31 parce que ces belles manifestations sont encadrées avec toujours des black box,
00:19:37 et de ceux qui veulent détériorer l'image de ces manifestations,
00:19:42 mais là, c'est le problème des organisateurs.
00:19:44 - Non, non, non.
00:19:46 - Quoi non ?
00:19:47 - Les services d'ordre des organisations syndicales...
00:19:49 - Non, je parle de l'oeuvre.
00:19:50 - Les services d'ordre des organisations syndicales ont pour mission de sécuriser les gens qui viennent manifester.
00:19:56 Ils ne peuvent pas remplacer la police régalienne,
00:19:59 qui eux, devrait empêcher les black blocs ou les violents de se mettre en place et de se greffer au cortège.
00:20:07 Les militants du service d'ordre ne sont pas formés pour faire face aux black blocs.
00:20:13 - Oui, réponse rapide.
00:20:14 - Non, mais la police, on ne peut pas toujours dire que la police doit tout faire,
00:20:17 compte tenu des limites qui sont les siennes au niveau des interpellations.
00:20:21 - Très bien, un débat.
00:20:24 - Vous avez vu, c'est tenu, un débat tenu.
00:20:27 Allez, deuxième mot, l'exfiltration de Raphaël Glucksmann du cortège de Saint-Etienne.
00:20:32 On vous entend, messieurs.
00:20:33 - Le candidat est tête de liste PS Place Publique, visée par des jets de peinture, de canettes, par des invectives.
00:20:41 Raphaël Glucksmann s'en est directement pris à la France Insoumise,
00:20:44 après son exfiltration du cortège Stéphanois.
00:20:46 - Il y avait le drapeau de révolution permanente et de la France Insoumise.
00:20:49 Donc voilà, ces gens ne sont pas des démocrates.
00:20:52 Ce ne sont pas nos amis, ce ne sont pas nos camarades.
00:20:55 Et ils font beaucoup de tort aux travailleurs et à la cause du progrès social.
00:20:59 C'est une réaction de frustration aussi, parce que la dynamique est chez nous,
00:21:02 pas dans les mouvements extrémistes.
00:21:04 Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout.
00:21:07 Alors que l'on a une extrême droite à 40 %, 80 % de leurs tweets à la FI sont consacrés à Raphaël Glucksmann
00:21:15 et à la liste socialiste Place Publique.
00:21:17 Ils ont choisi leur adversaire.
00:21:19 Nous, notre adversaire, ça reste Jordan Bardella.
00:21:22 Nous, notre adversaire, ça reste la montée de l'extrême droite.
00:21:24 - Raphaël Glucksmann au micro FP2. Marine L'Esprit.
00:21:27 Et décidément, ambiance à gauche. Ce matin, c'est le chef de file communiste aux européennes,
00:21:31 Léon D. Fontaine, qui disait chez Jean-Jacques Bourdin tout le mal qu'il pense de la France Insoumise en ce moment.
00:21:35 - Sur la question palestinienne.
00:21:37 - La France Insoumise méprise aujourd'hui la revendication des peuples palestiniens,
00:21:40 lorsqu'elle entretient une confusion sur la solution à deux États.
00:21:43 Lorsque j'entends Mme Obono nous dire que le Hamas est une force de résistance palestinienne.
00:21:48 Quand j'ai lu le communiqué de la France Insoumise du 7 octobre,
00:21:51 qui juge que le Hamas est une force armée de la Palestine, ce n'est pas vrai.
00:21:55 Le Hamas est une force d'inservissement du peuple palestinien.
00:21:57 Ce n'est pas une force de résistance, c'est une force terroriste, islamiste,
00:22:00 qui veut mettre en place un califat dans le Proche-Orient et qui veut rayer Israël de la carte.
00:22:04 Ce n'est pas une solution de paix, le Hamas.
00:22:06 Et donc moi, aujourd'hui, j'en veux aux dirigeants de la France Insoumise,
00:22:09 qui ne sont pas clairs sur ces propos-là.
00:22:11 Léon Desfontaines du PCF au micro de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
00:22:14 Enfin, troisième mot, captation Marion Maréchal s'est rendue à Don Rémy Lapucelle aujourd'hui
00:22:18 pour rendre hommage à Jeanne d'Arc.
00:22:19 Allusion assez claire à cette ancienne tradition du FN Canal historique devant la statue parisienne de Jeanne d'Arc.
00:22:24 Jeanne, au secours !
00:22:26 Rituel du 1er mai abandonné par le RN ces dernières années.
00:22:29 Alors, sans doute pour ne pas laisser reconquête capter l'héritage à Don Rémy,
00:22:33 Jordan Bardella y est allé, lui aussi, de son hommage à Jeanne d'Arc sur les réseaux sociaux.
00:22:38 Le 1er mai, c'est évidemment la fête du travail.
00:22:40 Mais c'est aussi pour notre famille politique l'occasion de célébrer l'année mort de Jeanne d'Arc.
00:22:44 La figure d'un peuple qui ne renonce pas.
00:22:46 Jeanne peut parler à tout le monde.
00:22:48 Elle est selon Malraux la seule figure de notre histoire sur laquelle se soit faite l'unanimité du respect.
00:22:55 Celle qui délivre le royaume de l'envahisseur anglais et de ses complices.
00:22:58 Celle qui mobilise l'énergie souterraine de la nation française.
00:23:01 Nul ne peut confisquer Jeanne d'Arc.
00:23:03 Elle n'appartient à personne.
00:23:05 Mais nous nous devons de transmettre son message.
00:23:07 Le président du RN est tête de liste aux élections européennes.
00:23:10 Jordan Bardella, plus de défilé du 1er mai pour le RN.
00:23:13 Mais il présentait aujourd'hui ses 34 colistiers à Perpignan, la ville de Louis-Halliot.
00:23:17 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:23:19 Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:23:21 Le grand débat du jour a deux mois et demi des JO de Paris.
00:23:23 Le service public continue ses revendications salariales.
00:23:26 Le principal syndicat de contrôleurs aériens en grève la semaine dernière a réussi à conclure un accord, Philippe.
00:23:32 Alors parlons vrai.
00:23:33 Craignez-vous un conflit social majeur pour les JO ?
00:23:36 Est-ce que le gouvernement doit lâcher du lest ou ne rien lâcher ?
00:23:39 Est-ce que les salariés des entreprises publiques, qui peuvent bloquer le pays,
00:23:42 peuvent être les grands bénéficiaires, au détriment de ceux du privé qui ne verront pas leurs conditions s'améliorer ?
00:23:47 Et à cette question, les syndicats ont-ils raison de profiter des JO comme levier de négociation pour obtenir des avantages ?
00:23:53 Un score helvétique puisque vous dites oui à 50% et donc non à 50%.
00:23:58 Axel Persson est avec nous, secrétaire général de la CGT, cheminot de Trapp et Rambouillet.
00:24:02 Réponse très rapide, faut-il une trêve olympique pour les mouvements sociaux ?
00:24:05 Si et seulement si, les revendications exprimées par les organisations syndicales
00:24:09 et qui sont le relais de la volonté ouvrière, oui.
00:24:13 Mais s'il n'y a pas de satisfaction, il y aura conflit.
00:24:15 On en parle dans un instant, ne vous bougez pas. 0826 300 300, Odette avec nous.
00:24:19 Elle vous attend tout de suite.
00:24:21 Cécile de Ménibus.
00:24:23 Bienvenue dans les vrais voisins, on est ravis de vous retrouver comme tous les jours avec Philippe Bilger qui est avec nous.
00:24:28 Ça démarre bien mon Philippe ?
00:24:29 Ah ça démarre très bien.
00:24:31 Vous lui donnez combien ?
00:24:32 Même si le programme est fait pour Olivier D'Artigolle, je lui donne à Bernard, largement 15 sur 20 pour l'instant.
00:24:44 Tu devrais accentuer les conflits avec son moindre.
00:24:48 C'est ça. Bernard Cohen à date qui est avec nous, président de la CPME Paris et Olivier D'Artigolle bien entendu.
00:24:55 Ça serait bien que vous soyez intéressant Olivier D'Artigolle.
00:24:58 Oh ça va je rigole, c'est bon.
00:25:00 Je vous soutiens Olivier.
00:25:02 Quelle est cette dispositif de diction aujourd'hui ?
00:25:04 Qu'est-ce qui est en train de se passer ?
00:25:06 Il se passe.
00:25:07 J'appelle les auditeurs au secours.
00:25:09 Et les mois au secours.
00:25:10 Allez, on vous souhaite la bienvenue 0826 300 300, tout de suite le grand débat du jour.
00:25:14 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:25:18 Les Jeux Olympiques se profilent à l'horizon et tout le monde en profite.
00:25:21 Là tout le monde est tétanisé, l'impression c'est ça, c'est que le gouvernement est prêt à lâcher sur énormément de choses.
00:25:26 On peut faire des grèves perlées pendant des mois, ce qui a été le cas pendant la grève des retraites, ça ne suffit plus.
00:25:31 Et donc les gens établissent des rapports de force.
00:25:33 Tant qu'on ne fera pas évoluer le service minimum, nous serons en quelque sorte sous la menace avant les Jeux Olympiques de risque de grève.
00:25:40 Donc c'est facile, on prend les Jeux en otage et on impose ses revendications.
00:25:44 Attendez, remettons les choses dans le contexte.
00:25:45 Est-ce cela ou pas ?
00:25:46 Et pour les syndicats, les Jeux Olympiques 2024 sont donc un puissant levier de négociation salariale.
00:25:51 Rappelons la forte pression aux syndicats à l'occasion de la Coupe du Monde en 1998 pour éviter tout mouvement socio.
00:25:56 L'État, la SNCF ou l'aérien ont déjà passé des accords sur l'impact du recul de l'âge légal de départ à la retraite,
00:26:03 et puis les revalorisations salariales et ainsi que les primes.
00:26:06 Alors parlons vrai, est-ce que vous craignez une paralysie du pays au moment des Jeux Olympiques ?
00:26:10 Est-ce que le gouvernement doit être intraitable et ne rien lâcher ?
00:26:13 Ou au contraire lâcher du l'Est ?
00:26:15 Est-ce que finalement, une fois de plus, ce ne sont pas les salariés du public qui vont bénéficier de ces grèves
00:26:19 plutôt que les salariés du privé qui n'ont pas le pouvoir de bloquer le pays ?
00:26:24 Et à cette question, les syndicats ont-ils raison de profiter des Jeux Olympiques comme levier de négociation pour obtenir des avantages ?
00:26:30 Vous dites oui à 51%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:26:35 Et Axel Persone, t'es avec nous, secrétaire général de la CGT et cheminot de Trappes et de Rambouillet, merci d'être avec nous.
00:26:41 Merci à vous.
00:26:42 Philippe Bilger, oui forcément, est-ce que, avec la question de Sud Radio finalement que je n'ai plus en tête,
00:26:49 est-ce que les syndicats ont raison de profiter justement de ces Jeux Olympiques ?
00:26:55 Alors si vous le permettez, une seconde sur une digression.
00:26:59 Axel est une personnalité dont on peut discuter la générogité sociale,
00:27:05 mais les débats sont passionnants.
00:27:09 Mais je peux témoigner, et j'espère ne pas l'offenser,
00:27:12 que lorsqu'on a besoin d'un petit service sur une information anodine,
00:27:18 il est là et j'ai beaucoup apprécié la gentillesse qu'il a eue.
00:27:23 Maintenant parlons du sujet important.
00:27:25 Élégance et gentillesse.
00:27:26 Élégance.
00:27:27 Merci, absolument.
00:27:28 Le train pour Pau est donc prêt.
00:27:30 Et il a accepté de rendre un service à quelqu'un qui ne pensait pas comme lui,
00:27:35 ce qui est un exemple parfaitement démocratique et humain.
00:27:38 Mais plus sérieusement...
00:27:40 Maintenant on va pouvoir l'attaquer !
00:27:41 J'ai noté...
00:27:42 C'est mon vécu, j'vous prie.
00:27:44 Il commence à gratter comme ça.
00:27:46 J'ai noté la réponse qu'il vous a faite rapidement, Cécile.
00:27:50 Alors, je n'étonnerai personne en disant que,
00:27:54 même si les revendications ne sont pas satisfaites,
00:27:58 il me semble que, pour deux raisons,
00:28:01 il faudrait accepter de ne pas porter atteinte, je dirais, au succès des JO.
00:28:07 D'abord, pardon, c'est très pompeux,
00:28:10 il y va de l'honneur de la France
00:28:13 et elle n'a pas tant de satisfaction à nous offrir
00:28:17 qu'on puisse de gaieté de cœur
00:28:20 ruiner en totale connaissance de cause des Jeux Olympiques.
00:28:26 Deuxième et dernier élément,
00:28:28 il faut d'autant plus songer à l'honneur de la France
00:28:31 qu'à l'heure actuelle, une majorité de Français...
00:28:35 enfin, j'y suis...
00:28:37 ne sont pas structurellement enthousiasmés
00:28:41 par ce qui se prépare.
00:28:43 Donc, je vois là deux raisons,
00:28:45 à la fois nationales et opportunistes,
00:28:48 peut-être de mettre entre parenthèses
00:28:51 des revendications sociales
00:28:53 qui pourraient n'être pas satisfaites dans les délais.
00:28:56 Olivier Dardigolle.
00:28:58 On souhaite tous la réussite des Jeux.
00:29:01 Et les agents des services publics,
00:29:03 que ce soit le domaine d'intervention,
00:29:05 ils souhaitent ce succès.
00:29:07 La question qu'on a, c'est que beaucoup d'entre eux
00:29:10 vont être mis à contribution
00:29:12 d'une manière très importante
00:29:14 pour la réussite de ces Jeux.
00:29:16 Ils ne pourront pas prendre de vacances
00:29:19 et ils seront avec une charge de travail augmentée.
00:29:23 Avec des rémunérations...
00:29:25 le point d'indice a été gelé pendant dix ans.
00:29:28 Et ce qui s'est fait sur la toute dernière période,
00:29:31 ne rattrapant rien la perte de pouvoir d'achat
00:29:36 avec l'inflation galopante.
00:29:38 Les primes, c'est une chose,
00:29:40 mais ça ne remplacera jamais l'augmentation d'un salaire.
00:29:43 Ce que je souhaite simplement
00:29:45 qu'on puisse regarder attentivement,
00:29:47 c'est est-ce que ces revendications
00:29:49 sont légitimes, raisonnables ?
00:29:52 Est-ce qu'elles relèvent non pas d'une générosité
00:29:55 avant les JO,
00:29:57 mais d'une revendication salariale et sociale
00:29:59 qui mérite d'être considérée ?
00:30:01 Parce que ce que je regrette,
00:30:03 c'est que les directions d'entreprises publiques,
00:30:05 et j'en termine là-dessus,
00:30:07 avaient le temps de négocier.
00:30:09 Donc ce mépris qui existe en disant
00:30:11 "Passez votre chemin, il n'y a rien à voir pour après,
00:30:14 les Jeux approchent,
00:30:16 donc il faut peut-être reconsidérer tout ça",
00:30:18 ce n'est pas de la responsabilité des organisations syndicales
00:30:21 qui ont mis sur le tapis,
00:30:22 parfois depuis plus d'un an,
00:30:23 un certain nombre de questions.
00:30:25 - Bernard Cohen à DAD.
00:30:26 - Je n'ai pas quand même l'impression
00:30:28 que le mépris du dialogue social aujourd'hui
00:30:30 dans les entreprises,
00:30:31 c'est plutôt la prise en otage des usagers.
00:30:33 Et cette épée de Damoclès
00:30:35 qui pèse sur les usagers des services publics,
00:30:38 aujourd'hui est inadmissible,
00:30:40 comme l'a dit Philippe Bilger,
00:30:42 à l'horizon des moins de 100 jours des JOP.
00:30:45 Parce que ceux qui font grève aujourd'hui,
00:30:47 je ne suis pas convaincu que ce soient ceux
00:30:50 qui sont les plus à plaindre,
00:30:52 comme les contrôleurs aériens,
00:30:54 comme à la CNCF,
00:30:55 un certain nombre de conducteurs,
00:30:57 qui ont fait la négociation sur la retraite
00:31:00 qui va au rebours de la loi retraite
00:31:03 ces derniers jours,
00:31:04 c'est-à-dire de la semaine dernière
00:31:05 qui a été signée par l'ensemble des syndicats.
00:31:07 Ça c'est inadmissible.
00:31:09 - Surproposition à la direction.
00:31:11 - Oui mais ce n'est pas le problème,
00:31:12 c'est que c'est en dehors du droit commun.
00:31:13 - Axel Persson.
00:31:15 - Je rassure tous les auditeurs,
00:31:16 nous n'avons pas prévu de prendre en otage
00:31:18 les voyageurs ou les exécuter,
00:31:19 puisqu'on nous dit qu'on va prendre en otage.
00:31:21 Mais en revanche,
00:31:22 parce que ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:31:24 La dernière fois que les cheminots
00:31:25 ont participé à des réelles prises d'otages,
00:31:27 c'était du moment de la résistance.
00:31:28 Donc ça remonte, ça remonte, ça remonte.
00:31:29 Mais nous n'avons pas prévu en tout cas aujourd'hui,
00:31:31 nous n'avons pas prévu aujourd'hui
00:31:33 de recourir à ce mode d'action.
00:31:34 En revanche, oui, de manière très claire et assumée,
00:31:36 et d'ailleurs ça ne concerne pas que
00:31:37 les salariés des entreprises publiques,
00:31:38 parce que la réussite des JO,
00:31:39 on va revenir aux fondamentaux,
00:31:41 la réussite des JO dépendra de l'investissement
00:31:43 des salariés qu'ils soient dans l'hôtellerie,
00:31:44 dans la restauration, dans les transports,
00:31:45 dans la ramassage des décès,
00:31:46 qu'ils soient publics ou privés.
00:31:47 Et on reviendra aux fondamentaux,
00:31:48 face aux puissants de ce monde,
00:31:49 si vous voulez que cet événement ait lieu,
00:31:51 bah oui, ce sont les travailleuses et les travailleurs
00:31:52 qui vont le faire, qui vont le rendre possible.
00:31:54 Donc s'ils ne veulent pas satisfaire
00:31:56 les revendications légitimes de ceux qui vont faire
00:31:59 et assurer la réussite de ces jeux,
00:32:00 bah bien évidemment, nous irons en conflit
00:32:02 et nous défendrons les intérêts
00:32:03 jusqu'au bout de nos possibilités,
00:32:04 y compris par la grève.
00:32:05 Et un syndicat qui dirait le contraire,
00:32:07 serait bien un syndicat bien plus efficace
00:32:09 dans la défense des intérêts
00:32:10 de ceux qu'ils sont censés représenter.
00:32:12 - Philippe Bilger, met dans le micro.
00:32:13 - Axel, la question dépasse peut-être
00:32:17 un petit peu notre débat,
00:32:18 mais est-ce que ça veut dire que pour un syndicaliste,
00:32:22 le national est toujours relégué
00:32:27 par rapport au syndical ?
00:32:29 - Bah disons que le syndical,
00:32:31 les organisations syndicales ont vocation
00:32:33 à représenter un ensemble de salariés,
00:32:35 que ce soit au niveau national, régional, local.
00:32:37 Et aujourd'hui, un événement à dimension mondiale
00:32:40 qui va se décliner au niveau de la région Ile-de-France
00:32:42 va être assuré par des salariés
00:32:44 que nous sommes censés représenter.
00:32:46 Et aujourd'hui, ça vient,
00:32:47 d'ailleurs même plus que des syndicats,
00:32:48 ça vient dans les discussions dans les lieux de travail.
00:32:50 C'est les collègues, c'est les camarades de travail
00:32:52 qui aujourd'hui disent,
00:32:53 compte tenu des contraintes qu'on va nous imposer,
00:32:54 c'est-à-dire renoncer à vos vacances pendant les étés,
00:32:56 ou aussi assurer une charge de travail démentielle
00:32:58 par rapport à la même période pendant cet été-là.
00:33:01 Par exemple, un exemple très concret,
00:33:02 sur le RERC, par exemple, dans l'intramuros,
00:33:04 le plan de transport qui est demandé,
00:33:06 qu'on doit assurer,
00:33:07 ça va relever un peu de la prouesse.
00:33:08 Y compris, on se demande si techniquement,
00:33:10 on a l'effectif pour le faire,
00:33:11 puisqu'ils veulent faire passer
00:33:13 l'équivalent d'une heure de pointe toute la journée
00:33:15 sur un tronçon qui habituellement est fermé
00:33:17 pendant l'été pour des raisons de travaux.
00:33:18 Donc, compte tenu de ces contraintes-là,
00:33:20 oui, il est clair que les termes dans lesquels ils se posent,
00:33:22 ce sera, bah oui, on veut bien le faire,
00:33:23 mais il va falloir quand même mettre
00:33:24 à la fois des effectifs sur la table,
00:33:25 et en effet, des rémunérations à la hauteur
00:33:27 de ce que vous nous demandez.
00:33:28 Et ça, on ne s'en excusera pas,
00:33:29 on n'ira pas se battre pour l'obtenir.
00:33:31 L'exemple de prix est très intéressant,
00:33:32 parce que le plus souvent,
00:33:34 ces agents sont les experts du quotidien,
00:33:39 du service rendu aux usagers.
00:33:41 Quand des cheminots ont dénoncé
00:33:43 l'externalisation de certains métiers
00:33:45 qui avant étaient portés par l'entreprise nationale et publique,
00:33:49 en disant "attention, on va vers des difficultés,
00:33:51 y compris sur la sécurisation de certaines lignes",
00:33:53 on a vu que ça pouvait amener à des drames.
00:33:55 Donc, quand des agents disent
00:33:57 "attention, dans les conditions,
00:33:59 le plan qu'on nous présente,
00:34:01 ça ne peut pas passer",
00:34:03 les conditions ne sont pas réunies
00:34:05 pour que ça se passe bien,
00:34:07 ils sont là, dans ce cas-là,
00:34:09 ils prennent le statut de presque de lanceurs d'alerte.
00:34:13 - Un mot à Axel Persson,
00:34:15 et on part au 0826-300-300.
00:34:17 Vous êtes d'accord avec Olivier Dardigolle,
00:34:19 vous êtes des lanceurs d'alerte à la CGT ?
00:34:21 - Oui, pas que la CGT, surtout les cheminots sur le terrain.
00:34:24 Mais là, je parle des cheminots, c'est normal,
00:34:25 puisque je suis cheminot,
00:34:26 mais en fait, c'est dans un certain nombre d'autres services pareil.
00:34:28 Dans le ramassage des gendures,
00:34:30 où habituellement, par exemple,
00:34:31 la ville de Paris a plutôt tendance à se vider
00:34:33 d'une partie de ses habitants,
00:34:34 qui sont du moins ceux qui ont les moyens d'aller en vacances,
00:34:35 là, ça va être un peu l'inverse,
00:34:37 puisque la population va augmenter.
00:34:39 Ils avaient donné des statistiques à peu près doublées,
00:34:41 ou je ne sais plus quoi,
00:34:42 j'ai oublié le chiffre pour être tout à fait honnête.
00:34:44 Donc justement, assurer cette charge de travail-là,
00:34:47 dans ces conditions-là, pendant l'été,
00:34:48 forcément, techniquement,
00:34:49 il va falloir mettre des moyens humains,
00:34:51 humains, techniques,
00:34:52 et évidemment financiers,
00:34:53 puisque la charge de travail va être démentielle
00:34:55 par rapport à ce qu'ils vont devoir habituellement assurer pendant l'été.
00:34:58 - C'est 10 millions de visiteurs, les JO, je crois ?
00:35:01 - Oui, je crois, oui.
00:35:02 - Moi, j'avais oublié le chiffre exactement.
00:35:03 - Oui, mais ça ne doit pas être très loin.
00:35:05 - On va passer à la caisse, en gros.
00:35:06 - Direction Strasbourg,
00:35:08 où il n'y aura pas d'épreuve des JO.
00:35:09 Bonsoir Sébastien, notre vrai voix du jour.
00:35:12 Alors, est-ce que vous pensez que les syndiqués ont raison
00:35:14 de profiter du moment pour faire un bras de fer,
00:35:16 comme ils l'avaient fait pour le Mondial 98, par exemple ?
00:35:19 Sébastien ?
00:35:21 Ah, on a un problème avec Sébastien.
00:35:24 Bernard Cohenadade.
00:35:25 Oui, mais moi, je ne suis pas trop d'accord avec ce qui a été dit.
00:35:28 Vous vous en doutez bien, c'est les JOP, d'accord.
00:35:31 Ça va être difficile pour tout le monde, d'accord,
00:35:33 pour les salariés du public, du privé,
00:35:35 mais on va quand même respecter le droit du travail.
00:35:37 Il ne faut pas l'oublier, mon cher Olivier.
00:35:39 Le droit du travail, il y a des heures supplémentaires,
00:35:41 il y a des congés, tout ça, ça va être fait.
00:35:43 Il n'y aura pas d'exception de nos droits, je vis au quotidien.
00:35:46 En revanche, moi, ce qui m'inquiète quand même dans cette période,
00:35:49 c'est que, bien entendu, améliorer la situation
00:35:53 des salariés de la SNCF, de la RATP,
00:35:57 mais j'aimerais bien qu'on améliore aussi la qualité du service,
00:36:00 parce que là, on n'est pas en période des JOP,
00:36:02 et ce n'est pas merveilleux tous les jours, déjà.
00:36:04 Donc j'aimerais bien qu'il n'y ait pas de poids de mesure, mon cher Philippe.
00:36:07 C'est vrai que le niveau de service, quand on voit le RER,
00:36:11 le RER, c'est vraiment... RER, ça rime avec péthodière.
00:36:14 Il n'y a pas d'autre mot au niveau des RER.
00:36:16 Ah oui, oui, alors là, le RERD, notamment, c'est l'enfer.
00:36:19 Oui, sur ça, je ne suis pas vraiment d'accord,
00:36:21 parce que les JO, ça va être juste pendant l'été.
00:36:23 Je veux dire, elle a ses faits clés.
00:36:25 Mais par contre, oui, il y a certaines revendications
00:36:27 qui prédatent des JO, et notamment tout ce qui concerne
00:36:29 les conditions dans lesquelles on nous demande de produire
00:36:31 aujourd'hui du train, et qui mènent à des résultats
00:36:33 pas si tesseus sur un certain nombre de lignes,
00:36:35 ça prédate les JO, et ça va survivre aux JO.
00:36:37 Et d'ailleurs, ce qui est un peu paradoxal avec les JO,
00:36:40 c'est qu'on voit que la direction, elle est prête à envisager
00:36:44 de mettre des moyens supplémentaires, mais juste pour les JO.
00:36:46 Par exemple, là, sur la ligne N, où je vais travailler,
00:36:49 qui n'est pas la plus dégueulasse du réseau,
00:36:52 c'est plutôt des bons chiffres, évidemment, c'est jamais 100%,
00:36:54 mais c'est plutôt une ligne pas trop malade,
00:36:56 comme on dit, par rapport aux autres.
00:36:58 Là, par exemple, on voit que la direction est en train de réfléchir,
00:37:00 on peut mettre des astreintes en plein milieu de la ligne
00:37:02 pour être à équidistance des points critiques.
00:37:04 Je trouve que ça ne l'a jamais été envisagé ailleurs.
00:37:06 Et donc, on voit que là, une réflexion est possible
00:37:08 dès lors que des enjeux financiers et politiques
00:37:10 importants s'annoncent.
00:37:12 Mais en revanche, on sait très bien que tous ces moyens
00:37:14 supplémentaires, une fois que les JO seront partis,
00:37:16 ils vont disparaître. Et donc, on retournera un peu
00:37:18 à la situation qui est...
00:37:20 D'ailleurs, on n'est pas d'accord avec ça. Nous, ce qu'on veut porter auprès de la direction,
00:37:22 c'est que si on est capable de mettre des moyens pour que ça fonctionne
00:37:24 un peu coûte que coûte pendant les JO,
00:37:26 pourquoi on ne serait pas capable de le mettre pour ceux qui vont au travail
00:37:28 et qui en reviennent ?
00:37:30 On a toujours l'impression, quand on écoute les cheminots,
00:37:32 que la vie d'un cheminot est un métier
00:37:34 compliqué, difficile, pénible.
00:37:36 Et pourtant,
00:37:38 quand on regarde les salaires, la grille des salaires,
00:37:40 on se dit que finalement, ils ne sont pas
00:37:42 si mal lotis que ça, quand on voit des patrons
00:37:44 d'entreprises qui, aujourd'hui, ne peuvent pas se payer
00:37:46 et qui travaillent H24. Alors, on ne va pas
00:37:48 comparer le privé et le public, mais
00:37:50 on a l'impression qu'on est toujours
00:37:52 en train de redonner, redonner,
00:37:54 redonner au panier pour des salaires
00:37:56 qui ne sont quand même pas si mal que ça.
00:37:58 Ou alors, je me trompe, mais...
00:38:00 - Ça dépend des métiers. En fait, souvent,
00:38:02 on se focalise sur nos salaires de conducteur,
00:38:04 mais en fait, il n'y a pas que les conducteurs dans la SNCF.
00:38:06 Notamment, par exemple, je pense à mes collègues du matériel
00:38:08 ou même dans les gares. D'ailleurs, les gares vont absorber plus.
00:38:10 Là, c'est plutôt le SMIC, voire légèrement
00:38:12 moins que le SMIC,
00:38:14 de par des dispositifs un peu artificiels
00:38:16 où, en gros, la SNCF a une dérogation pour payer moins que le SMIC
00:38:18 des agents de statut. Enfin, bref, je ne veux pas entendre un truc technique,
00:38:20 mais sur les conducteurs, c'est vrai,
00:38:22 mais sur d'autres métiers à la SNCF,
00:38:24 c'est loin d'être la panacée. En revanche,
00:38:26 ce que j'aurais à dire, c'est que
00:38:28 moi, je n'ai jamais cherché à faire pleurer dans les chaumières
00:38:30 ou à convaincre qu'il y a quelqu'un
00:38:32 que je lui mettais le plus pénible du monde.
00:38:34 Il est pénible, objectivement, parce que pourquoi ? Parce qu'on travaille la nuit,
00:38:36 parce qu'on travaille en heure décalée, comme plein d'autres salariés.
00:38:38 On n'a jamais nié la pénibilité d'autres secteurs.
00:38:40 Ce qu'on dit, c'est que partout
00:38:42 où les salariés sont confrontés à ces problématiques,
00:38:44 il faut s'organiser, il faut se battre,
00:38:46 parce que ce n'est pas la pénibilité qui donne les droits supplémentaires,
00:38:48 c'est le fait qu'on se batte et qu'on s'organise pour les obtenir.
00:38:50 - On a retrouvé Sébastien de Strasbourg
00:38:52 au 0826 300 300.
00:38:54 On vous écoute, Sébastien. Vous pensez qu'ils ont raison,
00:38:56 les syndicats, d'aller au bras de fer avant les JO ?
00:38:58 - Si, alors,
00:39:00 il faudrait connaître le motif plus en profondeur,
00:39:02 mais s'il est légitime, oui,
00:39:04 c'est un pretexte, c'est un bras de fer,
00:39:06 donc moi je ne suis pas, je ne crois pas
00:39:08 que c'est spécialement choquant.
00:39:10 Après, c'est plus au niveau du motif,
00:39:12 de voir par rapport aux avantages qu'ils ont déjà par rapport à d'autres.
00:39:14 Après, même si chacun défend ses intérêts,
00:39:16 toujours, mais ça fait partie
00:39:18 des outils que les salariés
00:39:20 peuvent avoir pour faire grève.
00:39:22 Moi, je ne suis pas plus choqué que ça.
00:39:24 - Je me suis parié
00:39:26 pour le soutien d'un halvafien,
00:39:28 un macabre !
00:39:30 - On n'est jamais train de parler s'il y a un Philippe Iger !
00:39:32 - Bon allez, vous restez avec nous,
00:39:34 Sébastien, puisque dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit,
00:39:36 on va garder Alex personne.
00:39:38 - Axel, pardon,
00:39:40 Axel Personne, bien sûr. - Vous êtes prêts pour le jeu ?
00:39:42 - Le quiz ? - Je ne connais pas le jeu, mais je vais m'y souhaiter.
00:39:44 - Ah bon, d'accord.
00:39:46 - Soumettez-vous, allez !
00:39:48 - Vous pouvez gagner, c'est ça le problème.
00:39:50 Allez, on en parle dans un instant, le quiz de lecture.
00:39:52 - Les Vraies Voix Sud Radio,
00:39:54 17h20h, Philippe David,
00:39:56 Cécile de Ménibus.
00:39:58 - Bienvenue dans Les Vraies Voix pour ce moment
00:40:00 fatidique avec Philippe David.
00:40:02 Ça va Philippe David ? - Très bien, on se prépare
00:40:04 à un choc de titan.
00:40:06 - On n'exagère rien non plus.
00:40:08 - C'est pas Nord-Boune-PSG, mais c'est déjà pas mal.
00:40:10 - C'est la ligue des champions du jeu.
00:40:12 On a gardé
00:40:14 Axel Personne, bien sûr.
00:40:16 On a Sébastien, on a Philippe,
00:40:18 on a Bernard, on a Olivier,
00:40:20 on est prêts, on y va.
00:40:22 - Les Vraies Voix Sud Radio,
00:40:24 le quiz de l'actu. - C'est bon, j'ai fait l'appel.
00:40:26 - Alors Sébastien, vous répondez en premier.
00:40:28 Les Vraies Voix, si Sébastien dit
00:40:30 "j'ai pas la réponse" ou "l'engaucha", vous pouvez
00:40:32 tenter votre chance. - Écoutez bien,
00:40:34 Sébastien, c'est une question à un point. On commence
00:40:36 en douceur. À Mélenchon,
00:40:38 qui l'accusait de vengeance personnelle,
00:40:40 vous êtes pathétique.
00:40:42 - Sébastien.
00:40:44 - Cluxman ? - Non.
00:40:46 - Dupond-Moretti. - Bonne réponse
00:40:48 d'Axel Personne.
00:40:50 Le garde des sauts,
00:40:52 Eric Dupond-Moretti, un point.
00:40:54 Qui c'est qui qui l'a dit
00:40:56 à l'heure où on saute deux crans à trois points ?
00:40:58 Qui c'est qui qui l'a dit à Eric Dupond-Moretti,
00:41:00 suite à ses propos sur Ellefie et les Molas,
00:41:02 d'infamer une force d'opposition
00:41:06 dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ?
00:41:08 C'est scandaleux. Sébastien.
00:41:10 - Je sais pas du tout.
00:41:12 - Bon pas. - Bonne réponse.
00:41:14 Le plus rapide. - Non, c'est celui-là.
00:41:16 - La fille. - C'est très nettement.
00:41:18 - Non, non, non, vous avez dit...
00:41:20 - C'est moi. - C'est pas ce qui était plus prévu.
00:41:22 - Combien de minutes avant ? C'est important.
00:41:24 - Non, une demi-seconde. La technique.
00:41:26 - C'est moi, Olivier.
00:41:28 Je le dis en totale malhonnêteté.
00:41:30 - Ouais, ouais, ouais. Moi aussi, je dirais que c'est malhonnête.
00:41:32 - Non, y'a pas deux. C'est vous.
00:41:34 - C'est Olivier, voilà. Trois points pour Olivier.
00:41:36 - C'est lui, il fout la bête. - Ah, c'est lui.
00:41:38 - Non, mais je pense que...
00:41:40 - Il essaye à l'intérêt de se faire intimidation,
00:41:42 mais au bout d'un moment, c'est tellement flagrant.
00:41:44 - Regardez à quel point nous sommes un couple fiable.
00:41:46 - C'est ça. - Fusionnel. - Voilà, exactement.
00:41:48 - Ça va loin. - Les choses sont dites, voilà.
00:41:50 On dirait que c'est vous, mais c'était pas vous. C'est pas grave.
00:41:52 Question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:41:54 3 points. Regardez comme il est de mauvaise humeur.
00:41:56 Il est de mauvaise humeur, lui. Il ranchonne.
00:41:58 3 points. "La France insoumise met la laïcité en danger."
00:42:00 Oui, clairement.
00:42:02 - Sébastien.
00:42:04 C'était ce matin sur Sud Radio.
00:42:06 - Allez, Sébastien.
00:42:08 - Je l'ai écouté ce matin.
00:42:10 - Oh ! - De Fontaine.
00:42:12 - Bonne réponse. Il a été plus rapide.
00:42:14 - Léo De Fontaine, tête de liste.
00:42:16 PCF aux Européennes.
00:42:18 2 fois 3 points. Il a gagné.
00:42:20 - Il était ce matin sur Sud Radio, bien entendu.
00:42:22 - "Qui c'est qui qui l'a dit à un point
00:42:24 "le syndicalisme est un rempart à la montée de l'extrême droite."
00:42:26 Sébastien.
00:42:28 - Sûrement quelqu'un d'extrême gauche.
00:42:30 - Non, c'est pas un homme
00:42:32 ou une femme politique. - C'est pas Binet.
00:42:34 - Non, mais c'est pas vous. - Non, j'allais dire.
00:42:36 - Sébastien. - Elle a donné la réponse.
00:42:38 - Binet, oui. - Langocha.
00:42:40 - Binet. - Non. - Binet.
00:42:42 - Non. - Elle était un rempart.
00:42:44 - Oui.
00:42:46 - Ah, si c'est pas Binet, c'est qui ?
00:42:48 - Le gars d'info.
00:42:50 - Non, mais non.
00:42:52 - La bonne réponse de Bernard Cohen.
00:42:54 - Marie-Lise Léon.
00:42:56 - Marie-Lise Léon, secrétaire générale de la CFDT.
00:42:58 - Un point. - Quand même, j'ai eu l'honneur.
00:43:00 - Mais vous avez juste donné le prénom, Bernard.
00:43:02 - La CFDT Marie-Lise Léon.
00:43:04 - Oui. Allez, question "Qui c'est qui
00:43:06 "qui l'a dit" 3 points. Écoutez bien,
00:43:08 Sébastien, il y a un processus qui fait
00:43:10 qu'en France, une partie du programme politique
00:43:12 de Le Pen est déjà mis en application
00:43:14 avant même que Marine Le Pen soit
00:43:16 potentiellement élue. - Alors, c'est un
00:43:18 ancien candidat à la présidentielle qui s'est
00:43:20 un peu retiré de la politique, mais qui est très connu.
00:43:22 Sébastien.
00:43:24 - On l'a oublié, celui-là, tiens.
00:43:30 - Blanc-gauchard. - Ah bon ? - Non. - Non.
00:43:32 - C'est pas du Pétain. - Je pense. - Non, il est pas.
00:43:34 - Plus à gauche. - Plus à gauche ?
00:43:36 - Benoît Besançon. - Benoît Besançon.
00:43:38 - Bonne réponse de Philippe Bichert. - J'ai sauvé mon honneur.
00:43:40 - Olivier Besançon.
00:43:42 - Bravo, bravo, bravo. - 3 points pour Philippe Bichert.
00:43:44 - Allez, bravo. - Je peux encore gagner ?
00:43:46 - Mais oui, bien sûr que vous pouvez gagner. Sébastien aussi
00:43:48 peut encore gagner. Sébastien, écoutez
00:43:50 bien ces 3 points. Qui c'est qui
00:43:52 qui l'a dit ? Ce que je demande, c'est un état
00:43:54 des comptes de la nation. Plus personne ne sait
00:43:56 où on en est.
00:43:58 - Sébastien.
00:44:00 - Éric Chauthi ? - Non. - Tanguy ? - Non.
00:44:02 - Bardella ? - Non. - Non, non, non.
00:44:04 - Rotaïo ? - Non. - C'est un président de
00:44:06 région. - Ok. - Thiers-Rody ?
00:44:08 - Non. - Bertrand.
00:44:10 - Xavier Bertrand. - Axel Persson.
00:44:12 - Une bonne réponse d'Axel Persson.
00:44:14 Qui marque 3 points.
00:44:16 - C'est marrant, on pense jamais à lui.
00:44:18 - Qui c'est qui qui l'a dit ? Encore
00:44:20 à 3 points sur les inégalités salariales
00:44:22 dans les entreprises du CAC 40.
00:44:24 C'est un écart qui est délirant.
00:44:26 C'est une ancienne ministre retirée de la politique.
00:44:28 Sébastien.
00:44:30 - Duflo. - Encore.
00:44:36 Les deux à l'éme-temps.
00:44:38 - En même temps. - Non, non.
00:44:40 - Là vous avez été parfaitement coordonnés.
00:44:42 - En même temps, je suis verflé.
00:44:44 - Duflo en même temps.
00:44:46 - En même temps je suis verflé.
00:44:48 - Demande au barbique.
00:44:50 Moi j'ai montré à quel point je suis forté.
00:44:52 - Par bonté, on donne les 3 points.
00:44:54 - Regardez s'il avait des revolvers
00:44:56 à la place des yeux. - Par bonté.
00:44:58 - Ok. Allez.
00:45:00 C'est peut-être pour vous. Il va pleurer je crois.
00:45:02 - Non mais il reste en tête.
00:45:04 - Allez, c'est la dernière question.
00:45:06 - Mes amis, elle vaut 2 points sur les élections européennes.
00:45:08 Pas de jour férié
00:45:10 quand on est en campagne.
00:45:12 - Sébastien.
00:45:14 - Bardella ? - Non. - Nathan.
00:45:16 - Bonne réponse.
00:45:18 Gabriel Attal, le Premier ministre.
00:45:20 - Voilà. - On fait le verdict.
00:45:22 Olivier Dartigold avec sa grande
00:45:24 bonté, 8 points.
00:45:26 Philippe Bulger, 6 points.
00:45:28 Axel Persson, 4 points. Bernard Cohen
00:45:30 à date, il a sorti son premier point.
00:45:32 Et désolé Sébastien, mais Fanny comme on dit à la pétanque.
00:45:34 - C'est vicieux ce truc sur Attal.
00:45:36 Il n'est pas en campagne.
00:45:38 - Oui, j'essaie.
00:45:40 Sébastien, merci beaucoup d'avoir
00:45:42 joué avec nous et merci d'avoir participé.
00:45:44 On était ravis de vous accueillir comme
00:45:46 bien entendu toutes les vraies voix auditeurs
00:45:48 qui nous accompagnent tous les jours.
00:45:50 Merci beaucoup. Vous restez avec nous
00:45:52 dans quelques instants.
00:45:54 Le tour de table de l'actu de nos vraies voix.
00:45:56 Avec Philippe Bulger, on parle de quoi ? - Louis Beuya,
00:45:58 Rose Tout. Et je pourrais continuer
00:46:00 comme Michel Odia.
00:46:02 - Avec vous Olivier d'Artigol,
00:46:04 plutôt que de tweeter. On parle de quoi ?
00:46:06 - On me dit du bien de vous. - Oui, le tour de table de l'actu,
00:46:08 mon petit chat. - On parlera du
00:46:10 1er mai de 1891
00:46:12 dans la commune de Fourmis.
00:46:14 - Bernard Cohen à date. - Pourrons-nous nous baigner
00:46:16 dans la scène pour les JOP ?
00:46:18 - Et merci beaucoup Axel Persson d'avoir été avec nous.
00:46:20 - Merci Axel. - On fait une petite pause.
00:46:22 A tout de suite, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:46:24 Bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h
00:46:26 avec aujourd'hui Bernard Cohen
00:46:28 à date, président de la CPME Paris
00:46:30 qui est notre nouvelle voix du jour. Ça va
00:46:32 Bernard ? - Ça va, je tiens le choc pour l'instant.
00:46:34 - C'est vrai ? - Il est vraiment bien.
00:46:36 - Il est vraiment bien.
00:46:38 - Il est bien. Il est bien.
00:46:40 Il faut qu'il sourie un peu plus.
00:46:42 - Il faut que je m'arrange un peu mieux. - Il faut qu'on voit vos dents.
00:46:44 - D'accord. Je vais prendre
00:46:46 exemple sur Olivier. - Oui, c'est ça.
00:46:48 - Ah bah non, il fait la gueule
00:46:50 aujourd'hui Olivier d'Artigol. - Je ne fais pas la gueule.
00:46:52 - Il a le jeu de boudin.
00:46:54 - Il a le jeu de boudin.
00:46:56 - Qu'est-ce que ce serait d'un jour hyper brun ?
00:46:58 - Et Philippe Bilgeat
00:47:00 qui est avec nous dans un instant. De quoi parle-t-on ?
00:47:02 Félix Mathieu ? - Du président chinois
00:47:04 Xi Jinping attendu avec Emmanuel Macron
00:47:06 sur le pic du midi mardi prochain.
00:47:08 Pour une rencontre au sommet, nous sommes avec
00:47:10 le président du département des Hautes-Pyrénées pour en parler.
00:47:12 Les amateurs d'histoire
00:47:14 savent qu'il y a eu plusieurs inquisitions.
00:47:16 L'inquisition médiévale, l'inquisition
00:47:18 espagnole, l'inquisition portugaise
00:47:20 et l'inquisition romaine. Peut-être
00:47:22 va-t-il falloir d'ici peu y ajouter une nouvelle
00:47:24 version en ce début de 21ème siècle.
00:47:26 L'inquisition médiatique. La dernière
00:47:28 victime en date est un journaliste historique
00:47:30 de France Info, Jean-François Aquilli
00:47:32 qui vient d'être licencié pour faute grave.
00:47:34 Quelle faute grave ? A-t-il balancé
00:47:36 des fake news ? Insulté un invité ?
00:47:38 Mis une main aux fesses à une collègue ?
00:47:40 Pas du tout. Il a été accusé
00:47:42 par le journal Le Monde d'avoir collaboré
00:47:44 au livre de Jordan Bardella.
00:47:46 Une accusation qui avait valu une mise à pied
00:47:48 immédiate de l'intéressé par sa direction
00:47:50 alors qu'il démentait formellement
00:47:52 et qu'il n'y avait ni contrat signé
00:47:54 ni engagement écrit avec le président
00:47:56 du RN. Soit il a discuté avec lui
00:47:58 mais comme tout journaliste politique
00:48:00 parle avec toutes les personnalités politiques
00:48:02 de toute tendance, sauf à exiger
00:48:04 qu'un cordon sanitaire s'imposerait
00:48:06 avec certains d'entre eux. Il faudrait d'ailleurs nous dire
00:48:08 lesquels. Mais comme une mise à pied ne suffisait
00:48:10 pas, l'artillerie lourde a été sortie
00:48:12 avec un licenciement pour faute lourde
00:48:14 auquel Jean-François Aquilli va répondre
00:48:16 devant le conseil de Prud'homme. Bref,
00:48:18 si on a bien compris, parler avec les gens
00:48:20 du RN relève a priori de l'hérésie.
00:48:22 C'est l'acte d'accusation sous inquisition
00:48:24 septaie pardon, l'acte d'accusation
00:48:26 sous l'inquisition.
00:48:28 On a juste légèrement progressé
00:48:30 en faisant passer la condamnation du bûcher
00:48:32 à France Travail. Et si Jean-François Aquilli
00:48:34 gagne au Prud'homme, aucun souci
00:48:36 pour ceux qui l'ont viré, puisque ce seront
00:48:38 les contribuables qui paieront. Enfin,
00:48:40 pour calmer toute rumeur, ce coup de gueule n'est pas
00:48:42 un soutien à un ami, puisque je l'ai croisé
00:48:44 deux ou trois fois où nous nous sommes juste serrés la main
00:48:46 et avons échangé quelques banalités de manière
00:48:48 affable et courtoise, mais un soutien
00:48:50 à un homme victime des torquemadas du 21ème siècle.
00:48:52 Philippe Bilger.
00:48:54 - Alors, je vous rejoins
00:48:56 puisque moi-même
00:48:58 j'ai dénoncé
00:49:00 le fait qu'on a voulu, le terme
00:49:02 est grossier, pardonnez-moi,
00:49:04 la peau de Jean-François Aquilli
00:49:06 et après, malheureusement,
00:49:08 je me suis un peu renseigné
00:49:10 et ça continue à demeurer
00:49:12 un scandale, mais il semble
00:49:14 qu'on lui reprochait d'autres choses.
00:49:16 - Oui, qui serait d'avoir fait par exemple des médias
00:49:18 training à des personnes. - Sans prévenir.
00:49:20 - A priori, mais la mise à pied
00:49:22 suite à l'accusation du Monde, c'est quand même lourd, non ?
00:49:24 - Oui,
00:49:26 il est, qui plus est,
00:49:28 un grand professionnel. - Un excellent journaliste.
00:49:30 - Un excellent journaliste, bien évidemment
00:49:32 les journalistes politiques
00:49:34 ont des échanges
00:49:36 avec l'ensemble des responsables
00:49:38 politiques. - De toute tendance. - Ça fait partie,
00:49:40 oui, ça fait partie de leur travail
00:49:42 pour après être dans le décryptage, l'analyse.
00:49:44 Il avait des plateaux
00:49:46 et des émissions de qualité
00:49:48 où d'ailleurs toutes les opinions pouvaient
00:49:50 s'exprimer, donc il y a
00:49:52 quelque chose qui dysfonctionne et qui ne va
00:49:54 pas dans la bonne direction et
00:49:56 l'ensemble des journalistes et des
00:49:58 gens qui aiment le métier d'information
00:50:00 seraient bien inspirés
00:50:02 de le défendre.
00:50:04 - Bernard Cohenadar ? - Moi j'ai été surpris quand j'ai appris
00:50:06 cette mise à pied, c'est une mise à pied.
00:50:08 - C'était une mise à pied, là ? C'est un licenciement ?
00:50:10 - Oui, oui, mais c'est lié et comme j'ai été juge
00:50:12 au Conseil de Prud'homme, je peux vous dire que
00:50:14 ça fait partie du pouvoir, du direction
00:50:16 du chef d'entreprise. En revanche,
00:50:18 moi je suis étonné s'il y a
00:50:20 uniquement dans ce dossier, sauf ce qui a été dit par
00:50:22 Philippe, d'autres choses
00:50:24 qui sont contraires au contrat de travail
00:50:26 qui font donc une faute
00:50:28 par rapport au contrat de travail, si c'est uniquement parce
00:50:30 qu'on a parlé à Jordan Bardella
00:50:32 pour réfléchir
00:50:34 tout simplement à écrire un livre qu'il n'a pas écrit,
00:50:36 c'est vraiment un procès d'intention
00:50:38 au sens du procès et de l'intention.
00:50:42 - Allez, la suite, c'est Félix Mathieu
00:50:44 avec "Vous avez la parole, Félix"
00:50:46 - Et une rencontre au sommet
00:50:48 la semaine prochaine, mardi.
00:50:50 Emmanuel Macron attendu sur place au pic
00:50:52 du Midi avec le président chinois
00:50:54 Xi Jinping. Une délégation
00:50:56 chinoise a déjà pris ses quartiers
00:50:58 dans les parages vers le pic du Midi pour quelques repérages,
00:51:00 rencontres forcément sous haute
00:51:02 sécurité, puis quand on parle aussi d'une superpuissance
00:51:04 d'un milliard et demi d'habitants, on peut aussi
00:51:06 imaginer côté tourisme, la publicité
00:51:08 potentielle pour le département.
00:51:10 Bonsoir Michel Pellieux.
00:51:12 - Bonsoir. - Merci d'être avec nous dans "Les vraies voix"
00:51:14 sur Sud Radio, président du conseil départemental
00:51:16 des Hautes-Pyrénées. Est-ce que ça a été
00:51:18 une grosse surprise pour vous d'apprendre
00:51:20 que vous alliez accueillir sur le département
00:51:22 les présidents chinois et français ?
00:51:24 - C'est une demi-surprise
00:51:26 parce que j'avais eu le vent
00:51:28 il y a quelques semaines déjà de cette hypothèse
00:51:30 de travail. Bon,
00:51:32 je n'y croyais pas trop, puis finalement ça se vérifie
00:51:34 donc c'est... Pour les Hautes-Pyrénées,
00:51:36 je dirais que c'est un moment
00:51:38 symboliquement fort, quoi.
00:51:40 Une rencontre dans les Hautes-Pyrénées
00:51:42 de deux chefs d'État,
00:51:44 c'est symboliquement
00:51:46 très important.
00:51:48 Bon, ça a apporté un éclairage médiatique
00:51:50 très fort sur le département
00:51:52 et bien sûr
00:51:54 on ne peut que s'en réjouir.
00:51:56 Bon, après,
00:51:58 reste à savoir le message
00:52:00 que délivrera le chef de l'État
00:52:02 chinois après son passage dans les
00:52:04 Hautes-Pyrénées.
00:52:06 - Oui, pardon.
00:52:08 N'hésitez pas à me contredire
00:52:10 si je manque d'élévation,
00:52:12 mais est-ce que
00:52:14 vous-même, vous avez à préparer
00:52:16 le dispositif
00:52:18 pour la réception
00:52:20 ou bien ça relève
00:52:22 de l'Élysée,
00:52:24 par exemple ?
00:52:26 - Ça relève essentiellement de l'Élysée,
00:52:28 de l'État.
00:52:30 Ce qui relève de ma part,
00:52:32 enfin du département, je vous le dirai
00:52:34 ensuite.
00:52:36 D'abord, c'est un avion
00:52:38 un Boeing
00:52:40 747 ou 787
00:52:42 un gros avion, l'équivalent
00:52:44 de l'A380
00:52:46 qui va se poser
00:52:48 sur l'aéroport de Tarbes
00:52:50 parce que pour ce type
00:52:52 d'atterrissage, il faut une piste de 3 km
00:52:54 de long, c'est le département.
00:52:56 Après, se posent un certain nombre
00:52:58 de petits problèmes de logistique
00:53:00 pour décharger
00:53:02 la voiture blindée et autres
00:53:04 mais ça relève essentiellement
00:53:06 d'une compétence de l'État.
00:53:08 Il faut reconnaître que le département
00:53:10 on n'est pas très inquiété de ce côté-là.
00:53:12 Le département aura
00:53:14 un problème à gérer
00:53:16 c'est surtout le déneigement
00:53:18 pour l'accès
00:53:20 à 2 km d'altitude
00:53:22 parce que je ne pense pas qu'il ira au Pic du Midi
00:53:24 mais je sais qu'il ira
00:53:26 dans un lieu pas loin du sommet
00:53:28 du col du Tourmalet
00:53:30 et nous aurons à faire en sorte
00:53:32 que la route soit
00:53:34 très pratiquable parce que pas plus tard
00:53:36 qu'aujourd'hui, il neige.
00:53:38 - Michel Pellieux, vous êtes bigourdon, on va donner la parole
00:53:40 au Bernet des vrais voix puisqu'il n'est pas loué à Olivier D'Artigolle.
00:53:42 - Bonsoir aux voisins.
00:53:44 Bonsoir aux voisins.
00:53:46 Je pense d'ailleurs
00:53:48 qu'il y aurait une réflexion à mener
00:53:50 entre l'aéroport de Tarbes et celui de Pau.
00:53:52 Mais bon, c'est un autre sujet
00:53:54 il va falloir travailler des convergences.
00:53:56 - Il y a longtemps que j'y suis prêt.
00:53:58 - Je le sais, je le sais.
00:54:00 C'est pour ça que je vous le dis.
00:54:02 Je sais que je prêche un convaincu.
00:54:04 Bon, géographiquement,
00:54:06 c'est davantage du ressort de Françoise de Gouin.
00:54:08 Donc j'espère que Françoise
00:54:10 sera sur le site pour voir que tout se passe bien.
00:54:12 C'est un grand
00:54:14 barnum qui va débarquer.
00:54:16 L'image sera belle
00:54:18 et sera très certainement majestueuse.
00:54:20 Après, quelle sera
00:54:22 l'actualité
00:54:24 politique, diplomatique
00:54:26 de cette journée-là ?
00:54:28 On ne peut pas encore écrire l'histoire à suivre.
00:54:30 - Bernard Cohenadade, président de la CPAMU
00:54:32 Île-de-France, est-ce que vous pensez que Michel Pellieux
00:54:34 pour les Hauts-de-Pyrénées doit essayer de signer des contrats
00:54:36 de vente de garbures, de pastèques, etc.
00:54:38 Dagnon du Pays d'Oil, les spécialités
00:54:40 locales à Xi Jinping.
00:54:42 - Oui, mais si c'est le marché chinois qui se positionne,
00:54:44 on n'aura plus rien, nous les locaux.
00:54:46 Les autochtones, on n'aura plus rien.
00:54:48 - En tout cas, ça va être un super coup de projecteur
00:54:50 pour le département, les activités économiques,
00:54:52 les acteurs économiques, le savoir-faire.
00:54:54 Et je dis bravo déjà sur le coup
00:54:56 de pub.
00:54:58 - Bravo, coup de pub. Bon coup de pub.
00:55:00 Merci beaucoup Michel Pellieux et bonne réception
00:55:02 de Xi Jinping
00:55:04 au col du Tourmalet,
00:55:06 un lieu mythique du Tour de France.
00:55:08 Très vite, oui ? - Je serai là
00:55:10 pour aller le saluer, surtout, avant son départ.
00:55:12 Mais après,
00:55:14 le reste, je ne sais pas exactement.
00:55:16 Tout ça est très confidentiel.
00:55:18 - Oui, mais question de sécurité.
00:55:20 - Comment tout cela va se gérer.
00:55:22 - Sur le plan sécuritaire, c'est hyper compliqué.
00:55:24 - Mais dans le Haut-de-Pyrénées,
00:55:26 ça garbure toujours.
00:55:28 - Tout à fait, il n'y aura aucun problème.
00:55:30 - Merci à vous, Michel Pellieux.
00:55:32 Tout de suite, le tour de table
00:55:34 de l'actu des Vrais Voix.
00:55:36 Philippe Bilger, vous allez parler de quoi ?
00:55:38 - De Louis Boyard.
00:55:40 - Olivier d'Artigolles.
00:55:42 - D'un 1er mai à la fin du 19e siècle
00:55:44 dans la commune de Fourmis.
00:55:46 - Et vous, on va nager, Bernard Cohenadane, ou pas ?
00:55:48 - Avec ou sans bouée.
00:55:50 - On se retrouve tout de suite.
00:55:52 Radio 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:55:56 - On est tellement contents de vous avoir
00:55:58 tous les jours avec nous
00:56:00 au 0826 300 300. Merci de nous écouter.
00:56:02 Vous êtes de plus en plus nombreux.
00:56:04 Au début, on vous comptait sur les doigts.
00:56:06 Maintenant, on ne peut plus. Je suis désolée.
00:56:08 On n'en a pas assez.
00:56:10 - Il faut avoir beaucoup de doigts.
00:56:12 - Il faut qu'on emprunte les doigts des autres radios.
00:56:14 - Oui, c'est clair.
00:56:16 - Je vous le dis.
00:56:18 - On est autant ce soir dans les buts du PSG
00:56:20 que dans les buts de la France.
00:56:22 - Vous savez qu'en parlant de football ce soir,
00:56:24 j'ai noté vos pronostics.
00:56:26 - Pas de problème.
00:56:28 - Je viens vous chercher.
00:56:30 - 2-1 pour le PSG.
00:56:32 - 2-1, d'accord.
00:56:34 C'est dans la poche.
00:56:36 J'ai misé. C'est pour ça que je me suis écartée.
00:56:38 Si je perds de l'argent, je vous demanderai remboursement.
00:56:40 Allez, tout de suite, le tour de table de l'actu des vrais voies.
00:56:42 - Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:56:44 Vous venez les voir dans la cabine.
00:56:46 - Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:56:48 - Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?
00:56:50 - On a assez perdu de temps comme ça.
00:56:52 Le tour de table de l'actualité.
00:56:54 - Vous voulez parler de Louis Boyard, pardon,
00:56:56 dans votre tour de table, Philippe Bilger.
00:56:58 - Oui, vous vous rappelez le beau dialogue,
00:57:00 enfin, la phrase de ce génial Michel Audiard
00:57:02 qui disait que les cons
00:57:04 osent tout, ainsi de suite.
00:57:06 Je ne veux pas manquer de respect
00:57:08 au député Boyard.
00:57:10 Mais tout de même,
00:57:12 il fait fort
00:57:14 que les gens
00:57:16 ne comprennent pas
00:57:18 que c'est un vrai député.
00:57:20 Et tout de même, il fait fort
00:57:22 dans la bêtise.
00:57:24 Il dit que les étudiants sont en train
00:57:26 de donner une grande leçon
00:57:28 à notre pays.
00:57:30 Il parle évidemment des étudiants
00:57:32 qui, par aides d'Israël,
00:57:34 sont qualifiés systématiquement
00:57:36 de pro-palestiniens.
00:57:38 C'est tout de même un homme
00:57:40 qui a réussi, qui a payé ses études
00:57:42 en faisant du trafic de drogue.
00:57:44 Il a été défendu lorsque des importuns
00:57:46 venaient le harceler
00:57:48 dans les bars des trains.
00:57:50 Et là, il avait des réactions
00:57:52 de défense
00:57:54 tout à fait correctes.
00:57:56 Mais là, franchement, comment peut-il dire
00:57:58 que ces étudiants
00:58:00 donnent une grande leçon à notre pays
00:58:02 alors que, d'une certaine manière,
00:58:04 sur le plan universitaire
00:58:06 et à Sciences Po,
00:58:08 il le dégrade ? J'avoue que
00:58:10 je ne comprends pas.
00:58:12 Le toutou de Mélenchon
00:58:14 commence à me taper sur les nerfs.
00:58:16 Il me demande une impartialité
00:58:18 que bientôt, je ne vais plus
00:58:20 être capable d'avoir.
00:58:22 - Je sens votre agacement, mais est-ce que je peux lui accorder un point ?
00:58:24 - Bien sûr.
00:58:26 - Il passe plus de temps dans les facs aujourd'hui
00:58:28 qu'au temps de sa scolarité.
00:58:30 - Excellent.
00:58:32 - Exclusion.
00:58:34 - Oui, je suis entièrement d'accord
00:58:36 avec ce qu'ont dit Philippe et Odipier.
00:58:38 Et l'onction du suffrage
00:58:40 universel n'est pas un gage
00:58:42 en intelligence, on est bien d'accord.
00:58:44 - Mais c'est l'octobre du suffrage
00:58:46 universel. - Malheureusement.
00:58:48 - Comme disait Churchill, la démocratie
00:58:50 c'est probablement un très mauvais système, mais je n'en connais
00:58:52 pas d'autres. - A l'exception de tous les autres.
00:58:54 - A l'exception de tous les autres.
00:58:56 - Clément Faux disait assez justement "je vote pour le plus
00:58:58 bête, mais Boyard, s'il avait
00:59:00 su, c'est bien".
00:59:02 - C'est dur.
00:59:04 - Olivier d'Artigolle, 1er mai 1891,
00:59:06 dans le Nord.
00:59:08 - J'ai réfléchi au sujet
00:59:10 et je voyais l'actu défilée
00:59:12 et je me suis dit "tiens, on ne va pas parler du 1er mai".
00:59:14 Alors je suis revenu aux sources.
00:59:16 Le 1er mai
00:59:18 a fourmi en 1891,
00:59:20 c'est la fin du 19ème,
00:59:22 c'est donc une commune
00:59:24 de 1500 habitants
00:59:26 au fin fond d'une vallée dans le Nord
00:59:28 à quelques encablures de la Belgique.
00:59:30 La configuration, c'est d'ailleurs
00:59:32 une rue principale,
00:59:34 avec des façades
00:59:36 de la Belgique rouge.
00:59:38 Et un an avant, l'International
00:59:40 ouvrière avait décidé
00:59:42 de faire de cette journée
00:59:44 la journée de
00:59:46 revendication sociale.
00:59:48 La revendication des ouvriers de Fourmis
00:59:50 qui sont spécialisés à l'époque
00:59:52 dans le travail de la laine,
00:59:54 le fait de peigner et de lisser
00:59:56 et de tisser la laine, c'est un travail
00:59:58 harassant d'ailleurs, ce sont des bêtes de somme,
01:00:00 très mal payées,
01:00:02 avec des conditions d'hygiène de sécurité
01:00:04 affreuses. Leur revendication
01:00:06 c'était de passer à la journée
01:00:08 de 8 heures, parce que la journée
01:00:10 faisait 12 à 15 heures,
01:00:12 avec y compris le travail des enfants.
01:00:14 - Et c'était 6 jours par semaine
01:00:16 en plus de mémoire à l'époque, en 1891.
01:00:18 - Donc la journée,
01:00:20 le mouvement
01:00:22 ouvrier prépare une journée
01:00:24 plutôt heureuse,
01:00:26 plutôt bon enfant avec cette revendication,
01:00:28 mais le maire de la ville est inquiet,
01:00:30 il fait donc mobiliser
01:00:32 un régiment,
01:00:34 les esprits s'échopfent
01:00:36 quand 2-3 ouvriers
01:00:38 syndicalistes sont arrêtés,
01:00:40 et donc
01:00:42 la revendication devient aussi à la libération
01:00:44 des camarades.
01:00:46 La tension monte et vers
01:00:48 les 18h15, il y a donc
01:00:50 un face à face, un peu
01:00:52 tumultueux, et le
01:00:54 porte-drapeau
01:00:56 s'avance
01:00:58 parce qu'il voit la troupe reculer
01:01:00 d'un ou deux pas, et donc il pense que
01:01:02 la partie est un peu gagnée,
01:01:04 il s'avance et dit "Vive la grève et vive l'armée"
01:01:06 mais le chef du régiment
01:01:08 ordonne sans sommation
01:01:10 la fusillade. Ils seront donc
01:01:12 9 à tomber,
01:01:14 dont ce porte-drapeau,
01:01:16 2 enfants,
01:01:18 je ressors leur nom,
01:01:20 de cette archéologie ouvrière et mémorielle,
01:01:22 Gustave Pestiot,
01:01:24 14 ans, et Émile Corneille,
01:01:26 11 ans, qui travaillait dans ces métiers
01:01:28 de la laine, donc c'est devenu
01:01:30 une date importante dans la mémoire
01:01:32 ouvrière.
01:01:34 Il faut aussi citer un autre
01:01:36 nom, c'est celui du curé
01:01:38 de Fourmillabé Margerin
01:01:40 et ses deux vicaires,
01:01:42 qui sont sortis de leur église et qui
01:01:44 se sont interposés entre la troupe
01:01:46 et les ouvriers, ça a permis
01:01:48 de mettre fin à la première
01:01:50 fusillade, il y aurait eu un nombre
01:01:52 beaucoup plus considérable de morts.
01:01:54 Bon, je vous ai parlé de cette revendication
01:01:56 qui était passée de 12 à
01:01:58 8 heures, il y avait aussi la revendication
01:02:00 salariale, et encore une fois, je suis
01:02:02 totalement désolé et un peu en colère,
01:02:04 même si c'est une colère
01:02:06 en moi, qu'on
01:02:08 ne puisse pas aujourd'hui évoquer
01:02:10 les revendications
01:02:12 salariales
01:02:14 actuelles, il y a par exemple
01:02:16 des travailleurs ubérisés
01:02:18 dans un pan entier
01:02:20 de l'activité, on aurait besoin
01:02:22 de parler d'eux et de réfléchir à leur statut,
01:02:24 mais on ne pourra pas le faire.
01:02:26 - Vous avez très bien raconté cette
01:02:28 tragédie, Olivier, et
01:02:30 elle m'intéresse parce qu'elle montre
01:02:32 bien à quel point, même dans
01:02:34 les esprits les plus étrangers,
01:02:36 à la passion de l'histoire
01:02:38 syndicale, fourmi,
01:02:40 je savais,
01:02:42 à quoi ça correspondait.
01:02:44 Il y a une forme de culture
01:02:46 si vous, Bernard,
01:02:48 comme moi ou d'autres,
01:02:50 renvoient au-delà des opinions
01:02:52 politiques à quelque chose
01:02:54 qui relève de notre terreau.
01:02:56 - Hommage partage,
01:02:58 hommage à Olivier sur
01:03:00 ce combat social, c'était
01:03:02 un combat social, c'était les
01:03:04 Olas, les Balzacs, cette industrie
01:03:06 difficile et ces hommes qui
01:03:08 se battaient pour leur liberté, peut-être
01:03:10 en miroir, moi j'ai une pensée
01:03:12 pour la dernière semaine de mai 1871,
01:03:14 c'est le mur des fédérés, Olivier.
01:03:16 Il ne faut pas l'oublier. 147
01:03:18 fusillés qui se
01:03:20 sont battus pour que la République puisse être
01:03:22 la République. - Bien sûr.
01:03:24 - Allez, vous restez avec nous dans un instant,
01:03:26 la suite du tour de table de l'actu des Vraies Voix
01:03:28 avec Bernard Cohen Haddad, on parle de quoi ?
01:03:30 - On se baigne !
01:03:32 - On va chercher les maillots !
01:03:34 - On sait pas !
01:03:36 Ça sent la chute dans la Seine, ça.
01:03:38 Allez, à vous de suite.
01:03:40 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:03:42 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:03:44 - Avec nous aujourd'hui,
01:03:46 Bernard Cohen Haddad,
01:03:48 le patron de la CPME Paris,
01:03:50 avec Olivier Dardigolle, avec Philippe Eger et vous
01:03:52 au 0826 300 300
01:03:54 et ce tour de table de l'actu.
01:03:56 Son premier tour de table de l'actu,
01:03:58 mon cher Bernard, va-t-on
01:04:00 pouvoir se baigner dans la Seine
01:04:02 pour les JO 2024 ? - On y va ensemble
01:04:04 avec ou sans Boué ?
01:04:06 - Moi je voulais se passer en premier, puis je regarde, j'attends.
01:04:08 - Bon voilà, ça c'est un petit peu...
01:04:10 - Faut-il être confiant ?
01:04:12 - Faut-il être confiant ? Est-ce qu'on a vraiment envie de faire plaisir
01:04:14 à Jacques Chirac ?
01:04:16 - Absolument, il l'avait promis.
01:04:18 - Il l'avait promis, ça faisait partie de son rêve de
01:04:20 maire de Paris, est-ce que demain on ira
01:04:22 se baigner dans la Seine
01:04:24 pour les JOP et après surtout ?
01:04:26 Est-ce qu'on va pouvoir y aller
01:04:28 en toute quiétude au-delà
01:04:30 des piscines qui sont le long
01:04:32 de la Seine pour Paris Plage, vous savez, il y en a
01:04:34 plusieurs dans Paris. Moi j'ai rêve de ça. - En tout cas, on y a
01:04:36 mis les moyens. - Plus d'un milliard,
01:04:38 on est d'accord ? - Une belle somme.
01:04:40 - Donc moi j'ai vraiment envie, au-delà du
01:04:42 gna gna gna gna de la maire de Paris,
01:04:44 de se dire est-ce qu'on va...
01:04:46 - Oui, parce qu'elle a dit aujourd'hui que ceux qui disent qu'on
01:04:48 pourrait pas se baigner dans la Seine sont des gna gna gna gna.
01:04:50 Elle a dit ça dans un discours. - C'est intéressant.
01:04:52 - Est-ce que vraiment on va pouvoir y aller en toute
01:04:54 quiétude, y compris pour les scolaires,
01:04:56 y compris pour le sport santé, y compris pour
01:04:58 ceux qui veulent profiter de ce beau fleuve ?
01:05:00 Ça fait partie
01:05:02 de cet héritage des JOP
01:05:04 et moi j'attends ça avec impatience, même si
01:05:06 les amis, je ne suis pas
01:05:08 confiant sur la fin.
01:05:10 - Philippe Bilger, vous aviez promis de vous baigner mais dans le plus simple
01:05:12 appareil. - Moi je n'y... Non,
01:05:14 parce que je ne veux pas faire annuler
01:05:16 les JO.
01:05:18 - Ça ferait venir du monde.
01:05:20 - Je comprends que ça pose un problème,
01:05:22 moi je n'irais pas me baigner
01:05:24 de toute manière, mais
01:05:26 ce ferait un symbolisme
01:05:28 fort de pouvoir aller dans la Seine.
01:05:30 - Olivier Darmanin.
01:05:32 - Même en dehors de Jacques Chirac,
01:05:34 mon cher Bernard. - On ne peut pas
01:05:36 tout le temps suivre toutes les actualités
01:05:38 en approfondissant tous les sujets, mais c'est une question
01:05:40 que je suis de manière attentive
01:05:42 parce qu'elle m'intéresse, sur le fait
01:05:44 va-t-on y arriver ou pas.
01:05:46 Sur les derniers articles
01:05:48 et diagnostics de spécialistes,
01:05:50 il ne s'est
01:05:52 pas très rassurant.
01:05:54 Il y a eu une inauguration récente du côté de
01:05:56 Champigny-sur-Marne qui était
01:05:58 une étape importante,
01:06:00 mais dans les articles qui ont entouré
01:06:02 cet événement plutôt positif pour
01:06:04 atteindre cet objectif, il y a eu quand même
01:06:06 beaucoup de personnes qui sont plus que
01:06:08 habitatives sur le calendrier, les moyens
01:06:10 et la réalisation de ça.
01:06:12 Donc nous verrons bien.
01:06:14 Alors après, est-ce qu'il y a bien sûr un plan B
01:06:16 pour les épreuves ?
01:06:18 - Il faut espérer
01:06:20 parce que le triathlon, théoriquement,
01:06:22 ça ne peut se faire qu'en eau libre.
01:06:24 Parce que dans une piscine, je ne lis pas le nombre de longueurs
01:06:26 en triathlon. Mais est-ce que c'est pas,
01:06:28 je vais être cash, est-ce que c'est pas un peu
01:06:30 un caprice de vouloir faire ça dans la Seine ?
01:06:32 Un milliard, et si ça ne marche pas,
01:06:34 ça veut dire, vous me passerez l'expression, qu'on a jeté un milliard à l'eau.
01:06:36 - C'est un super plateau, la Seine,
01:06:38 pour à la fois une ouverture,
01:06:40 à la fois pour se baigner. Le problème,
01:06:42 c'est que s'il pleut,
01:06:44 on va avoir toutes les hydrocarbures,
01:06:46 toutes les saloperies,
01:06:48 il faudra me le dire, qui vont revenir dans la Seine,
01:06:50 et là, ce ne sera pas possible.
01:06:52 - En matière de sécurité aussi, c'est compliqué.
01:06:54 Il y a beaucoup de facteurs qui font que
01:06:56 ça va être difficile.
01:06:58 - Qui reste baigné parmi vous pour voir qui est gna gna gna
01:07:00 et qui ne l'est pas ? Bon, Philippe Bilger, vous n'y allez pas.
01:07:02 Gécile, vous y allez ?
01:07:04 Vous n'y allez pas pourquoi ? Parce que vous n'aimez pas
01:07:06 vous baigner ou parce que...
01:07:08 - Parce que je ne tiens pas à m'exhiber,
01:07:10 en plus je rafle.
01:07:12 - Non mais est-ce que...
01:07:14 - Je ne rafle...
01:07:16 Philippe Bilger, l'exhibo,
01:07:18 je ne connaissais pas celle-là.
01:07:20 Je ne rafle déjà pas des piffines en for normal.
01:07:22 - Non mais on ne vous demande pas de...
01:07:24 - Vous êtes pas obligé, Philippe...
01:07:26 - On ne vous demande pas de nager pour l'ouverture des JO,
01:07:28 en slip de bain.
01:07:30 Est-ce que dans la nuit noire,
01:07:32 vous testeriez ?
01:07:34 Non, moi je crois que non.
01:07:36 - Vous baigneriez, vous, Gécile ? - Franchement, non.
01:07:38 - Moi non plus. Bernard, non ?
01:07:40 - Si l'eau est propre
01:07:42 et qu'il n'y a aucun problème,
01:07:44 j'irais quand même parce que c'est un beau défi.
01:07:46 - Olivier Dardieu ? - J'aimerais bien
01:07:48 mais je porte très mal le bonnet d'hôtel.
01:07:50 - Parce qu'il n'a pas de lois. - Je veux garder mes lunettes
01:07:52 et ça fait même taille de con. - Je vous le dis,
01:07:54 vous ne quittez pas l'eau, je préfère encore, même si elle est froide,
01:07:56 aller dans le gave de peau, parce qu'au moins,
01:07:58 l'eau est pure et propre. - Le vive du gave.
01:08:00 - Je baille au bain qu'avant.
01:08:02 - Ah oui, Léopard.
01:08:04 - Avec la trompe.
01:08:06 - C'est pas mal de bien, c'est une tanga.
01:08:08 - C'est terrible.
01:08:10 Non mais est-ce que,
01:08:12 franchement, outre le fait que ce soit propre
01:08:14 ou sale ou peu importe, est-ce qu'on a
01:08:16 envie de nager dans la Seine ?
01:08:18 Franchement, est-ce que
01:08:20 c'est quelque chose qui nous viendrait à l'idée ?
01:08:22 Alors peut-être qu'on n'est pas câblés pour ça,
01:08:24 parce que ça fait des années que ça n'est pas arrivé,
01:08:26 même des dizaines et des vingtaines
01:08:28 d'années, ou trentaines ou quarantaines.
01:08:30 - C'est quand même dommage de ne pas
01:08:32 bénéficier de ce beau fleuve, on y fait
01:08:34 du ski nautique, on y fait du wakeboard,
01:08:36 on y fait de l'Aveyron, c'est quand même
01:08:38 dommage pour les Parisiens, les Franciliens,
01:08:40 de ne pas pouvoir aller piquer une tête.
01:08:42 Moi je trouve ça dommage, sincèrement.
01:08:44 - On fait de l'Aveyron, Intramuros,
01:08:46 Paris ? - Ah oui, bien sûr.
01:08:48 Le fils d'Anne Hidalgo qui avait fait...
01:08:50 - Oui, un exploit.
01:08:52 - Mon cher Bernard, vous êtes tellement enthousiaste de la Seine,
01:08:54 que j'espère que vous pourrez y plonger.
01:08:56 - Mais moi je vais vous acheter
01:08:58 un maillot de bain, Bernard.
01:09:00 Je vais le choisir, je vais le prendre sur Internet.
01:09:02 Allez, on fait une petite pause.
01:09:04 - Leopard aussi ?
01:09:06 (rires)
01:09:08 - Mon Dieu, j'espère que les enfants sont couchés.
01:09:10 18h34. - Et nous avons
01:09:12 un sociologue.
01:09:14 - Qui nous écoute, et qui
01:09:16 sourit gentiment.
01:09:18 Ce qui est très poli et très bien élevé.
01:09:20 Allez, d'ailleurs,
01:09:22 dans un instant, le coup de projecteur de
01:09:24 nos vraies voix, puisque depuis
01:09:26 la pandémie, le Covid-19,
01:09:28 le monde du travail est en pleine mutation.
01:09:30 Dans la quête de sens, d'utilité,
01:09:32 de charge mentale, la vie active
01:09:34 est repensée, notamment avec un projet
01:09:36 de semaines à 4 jours, mon cher
01:09:38 Philippe. - Oui, alors parlons
01:09:40 vrai. Est-ce que travail peut rimer
01:09:42 avec bonheur ? On sait que depuis Henri Salvador,
01:09:44 que ça rime avec santé. Est-ce que
01:09:46 la principale valeur du travail, c'est
01:09:48 le salaire ? Tiens, avec le temps,
01:09:50 vos conditions de travail, elles se sont améliorées ?
01:09:52 Ou elles se sont dégradées ? À cette
01:09:54 question, faut-il repenser le travail en
01:09:56 France ? Vous dites oui à 86%.
01:09:58 Vous voulez réagir ? Au datant,
01:10:00 vos appels au 0826 300 300.
01:10:02 - Et donc, Jean-François Amadiou est avec nous,
01:10:04 un sociologue, professeur à l'Université
01:10:06 de Paris. Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:10:08 - Bonsoir. - Petite question, avant de partir
01:10:10 en pub, est-ce que l'organisation du travail
01:10:12 en France est archaïque ?
01:10:14 - Oui.
01:10:16 Emmanuel Macron, dans sa première campagne,
01:10:18 avait dit qu'on avait un management catastrophique
01:10:20 en France et qu'il fallait que ça change.
01:10:22 Donc, effectivement,
01:10:24 on a un problème.
01:10:26 - Il y a du travail. Allez, on en parle dans un instant.
01:10:28 - Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:10:30 - Chers amis,
01:10:32 nous accueillons un petit nouveau dans l'école
01:10:34 des vrais voix.
01:10:36 Il a passé son diplôme,
01:10:38 selon Philippe David. - Impressionnant.
01:10:40 - Impressionnant. - C'est une guerre de rires.
01:10:42 - Bernard Cohen, à date, qui est avec nous,
01:10:44 président de la CPME Paris.
01:10:46 Vous reviendrez ou pas, Bernard ?
01:10:48 - Si vous m'invitez, ce sera avec grand plaisir.
01:10:50 Mais est-ce que j'aurai mon diplôme ?
01:10:52 - Ah, ben c'est ça. Ça faudra demander à Olivier D'Artigolle
01:10:54 et Philippe Bilger. Moi, j'y suis pour rien.
01:10:56 Ça va, Olivier ? Vous êtes enfant ? - Très bien.
01:10:58 - Ce serait bien de le montrer. Et le montrer, parce que
01:11:00 c'est fini dans une demi-heure. - Non, mais là,
01:11:02 il savoure son triomphe au "Qui sait qui ?" qu'il a dit.
01:11:04 - C'est vrai. - Oui, triomphe.
01:11:06 - C'est midi. - Ne perdons pas de temps.
01:11:08 Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:10 - Les vraies voix Sud Radio.
01:11:12 Le coup de projecteur des vraies voix.
01:11:14 - Vous savez, si vous voulez qu'il y ait
01:11:16 de l'adhésion à un projet d'entreprise,
01:11:18 si vous voulez qu'il y ait de l'adhésion à la valeur travail,
01:11:20 il faut que les salariés puissent y retrouver.
01:11:22 - Il y a déjà eu 500 entreprises qui sont passées à 4 jours,
01:11:24 32 heures, sans baisser les salaires.
01:11:26 - En tant que patron, on doit s'adapter. Quand le Covid est arrivé,
01:11:28 on a renvoyé tout le monde chez soi pour travailler de domicile.
01:11:30 Il y a 5 ans, vous m'auriez dit "Est-ce qu'on peut travailler
01:11:32 à domicile ?" Je vous aurais dit "Non, ça me semble bizarre."
01:11:34 Maintenant, ça semble complètement normal.
01:11:36 - Les salaires doivent progresser dans notre pays, surtout
01:11:38 quand les résultats des entreprises sont
01:11:40 au rendez-vous. C'est une question de justice.
01:11:42 - Et plusieurs secteurs et entreprises
01:11:44 annoncent expérimenter la semaine
01:11:46 des 4 jours, travailler moins pour travailler mieux,
01:11:48 disent certains. D'autres préfèrent faire
01:11:50 un petit peu moins d'heures sur une journée.
01:11:52 Entre mutations depuis
01:11:54 2020 sur le télétravail qui s'est imposé,
01:11:56 même si certaines entreprises cherchent désormais
01:11:58 à limiter
01:12:00 cette possibilité, puisqu'ils
01:12:02 pensent que ça peut nuire à la cohésion
01:12:04 en interne. - Alors, parlons vrai.
01:12:06 Est-ce que le travail, c'est la santé,
01:12:08 mais est-ce que ça peut être aussi le bonheur ?
01:12:10 Est-ce que la principale valeur que vous attendez
01:12:12 de votre travail, c'est la rémunération ?
01:12:14 Est-ce que depuis 20-30 ans
01:12:16 que vous travaillez, venez témoigner au 0826
01:12:18 300 300, les conditions de travail
01:12:20 se sont améliorées ou dégradées ?
01:12:22 Et à cette question, faut-il repenser le travail
01:12:24 en France en ce jour de fête du travail ?
01:12:26 Vous dites oui à 86%.
01:12:28 On attend vos appels au 0826 300 300.
01:12:30 - Et notre invitée pour en parler, Jean-François
01:12:32 Amadiou, est avec nous, sociologue et professeur
01:12:34 de l'université Paris 1.
01:12:36 Merci d'être avec nous.
01:12:38 Cette journée de 4...
01:12:40 Enfin, cette semaine de 4 jours,
01:12:42 je vais y arriver,
01:12:44 Philippe Bilget, est-ce que c'est quelque chose
01:12:46 qui vous parle, en fait ?
01:12:48 - Alors, une approche
01:12:50 conservatrice, dont sans doute
01:12:52 j'ai abusé dans ma vie,
01:12:54 à un moment donné,
01:12:56 me faisait proférer
01:12:58 cette banalité que
01:13:00 beaucoup de gens de mon âge
01:13:02 ont parfois.
01:13:04 Les jeunes n'aiment plus le travail.
01:13:06 Ne veulent plus travailler, et par conséquent,
01:13:08 ça n'est plus un sens dans leur vie.
01:13:10 Et puis,
01:13:12 il est évident que les événements
01:13:14 que nous avons subis
01:13:16 avec notamment la Covid,
01:13:18 et puis, je dirais,
01:13:20 le besoin de réfléchir
01:13:22 au-delà du Covid sur notre condition
01:13:24 m'ont permis
01:13:26 d'être un peu plus lucide
01:13:28 et d'accepter l'idée
01:13:30 que des nouvelles générations
01:13:32 ont besoin
01:13:34 d'un nouveau rapport
01:13:36 entre le travail
01:13:38 et la vie et le bonheur.
01:13:40 Non pas qu'ils récusent le travail,
01:13:42 je crois, à part quelques-uns,
01:13:44 dont quelques
01:13:46 spécimens se trouvent du côté
01:13:48 Sciences Po et de
01:13:50 la Sorbonne, mais en réalité,
01:13:52 ils veulent
01:13:54 vivre autrement
01:13:56 le travail dans une forme de
01:13:58 sagesse et de philosophie.
01:14:00 Et je trouve que c'est bien,
01:14:02 et j'attends avec impatience
01:14:04 l'avis de Jean-François Amadieu
01:14:06 s'il est parvenu à garder son sérieux.
01:14:08 - On fait le tour de table déjà.
01:14:10 Olivier d'Artigone. - Rappelez-vous,
01:14:12 pendant le débat sur la réforme des retraites,
01:14:14 on avait beaucoup parlé du travail,
01:14:16 de sa nature, de sa soutenabilité,
01:14:18 de son sens,
01:14:20 et malheureusement, le soufflet est retombé.
01:14:22 Emmanuel Macron avait pris
01:14:24 le pays à témoin en disant "on ne va pas
01:14:26 lâcher, on va travailler
01:14:28 et dans cette question-là, ça n'est toujours pas le cas.
01:14:30 Première chose. Deuxième chose,
01:14:32 les personnes qui disent
01:14:34 "il n'y a pas de problème de salaire"
01:14:36 sont souvent des personnes qui gagnent bien ou très bien
01:14:38 leur vie. Reste que
01:14:40 aujourd'hui, ce qui a été des années de modération
01:14:42 salariale, et ce qui est la
01:14:44 smicardisation d'une part
01:14:46 de plus en plus importante du salariat
01:14:48 français, ces trappes à bas salaire
01:14:50 par des mécanismes que je développe pas ici
01:14:52 qui existent, sont un réel problème.
01:14:54 Dernier point, il y a
01:14:56 beaucoup de souffrance au travail
01:14:58 dans le public
01:15:00 comme dans le privé. Moi, j'ai beaucoup, je reçois
01:15:02 beaucoup de témoignages sur les réseaux sociaux
01:15:04 avec un problème qui est pointé
01:15:06 en effet sur le management.
01:15:08 C'est-à-dire qu'il y a des personnes,
01:15:10 on a un gros problème dans notre pays aujourd'hui,
01:15:12 il y a des personnes qui se
01:15:14 retrouvent en souffrance au travail
01:15:16 parce que... - Pourquoi vous me regardez ?
01:15:18 - Non, c'est plutôt moi qui vous regarde.
01:15:20 - Vous êtes totalement épanouie au travail, Cécile.
01:15:22 Parce que la manière dont ça se
01:15:24 passe dans leur entreprise
01:15:26 ou leur administration, dysfonctionne
01:15:28 et c'est un vrai problème.
01:15:30 - Est-ce qu'il y a une nouvelle relation au travail ?
01:15:32 Bien entendu. Depuis la Covid-19,
01:15:34 on ne pense plus le travail comme avant.
01:15:36 Ça a été bien dit par Philippe, par
01:15:38 Olivier, il y a eu
01:15:40 télétravail.
01:15:42 Cécile évoquait la semaine en 4 jours.
01:15:44 Ça veut dire qu'on fait... - C'est pas 2, 4 jours.
01:15:46 - C'est pour ça que je disais en 4 jours.
01:15:48 C'est-à-dire qu'on fait en 4 jours... - Vous avez raison.
01:15:50 - Ce qu'on fait en 5. - Ce qu'on fait en 5, c'est-à-dire
01:15:52 1h50 de plus par jour
01:15:54 et puis dans l'année,
01:15:56 47 jours de repos
01:15:58 en plus. Et donc ça crée
01:16:00 des avantages et des inconvénients, notamment du stress
01:16:02 au travail et un problème de cohésion des équipes.
01:16:04 Moi, ce qui me gêne,
01:16:06 c'est la
01:16:08 distanciation de certains vis-à-vis
01:16:10 du travail et du travail en entreprise.
01:16:12 Madame Rousseau, le travail est une
01:16:14 valeur de droite.
01:16:16 Nathalie Arthaud, le travail est une prison.
01:16:18 Je ne passe pas du tout dans ce périmètre-là.
01:16:20 Le travail peut être un progrès humain,
01:16:22 social, à la fois une œuvre individuelle
01:16:24 et une œuvre collective. - Démancipation.
01:16:26 Professeur, est-ce qu'il faut
01:16:28 repenser totalement
01:16:30 ou trouver peut-être une façon
01:16:32 de gérer le travail à la carte ?
01:16:34 - Oui, mais on a déjà
01:16:38 le travail à la carte. Déjà, on a
01:16:40 beaucoup évolué dans les aménagements du temps
01:16:42 de travail, les flexibilités.
01:16:44 Bien sûr, il y a eu ensuite le télétravail.
01:16:46 Vous avez raison de rappeler que pendant
01:16:48 longtemps, les employeurs et les
01:16:50 DRH n'en voulaient pas. Finalement,
01:16:52 les salariés, évidemment,
01:16:54 ont été très convaincus qu'ils ont pu
01:16:56 l'expérimenter.
01:16:58 Mais je voudrais
01:17:00 dire aussi que la semaine de quatre jours,
01:17:02 il y a un certain nombre de salariés qui
01:17:04 y trouvent leur avantage. C'est vrai
01:17:06 que ce n'est pas possible forcément partout,
01:17:08 mais là aussi, ça fait partie des souplesses
01:17:10 qu'on a introduites. On n'est plus à l'époque où il y avait
01:17:12 un seul régime de travail qui était prévu dans le Code
01:17:14 du Travail. - Les salariats.
01:17:16 - Voilà. Maintenant,
01:17:18 vous avez eu raison de rappeler
01:17:20 dans votre tour de table
01:17:22 que c'est intéressant.
01:17:24 D'une part, à l'occasion d'un 1er mai,
01:17:26 il faut quand même se souvenir que l'histoire des 1ers mai,
01:17:28 à la fois en France et aussi aux
01:17:30 États-Unis, c'est la question
01:17:32 de la journée de travail
01:17:34 et des
01:17:36 repos aussi. Donc, c'est un point très
01:17:38 important que c'est la durée du travail, l'intensité
01:17:40 du travail. C'est tout à fait naturel
01:17:42 que les gens aient cherché, bien sûr,
01:17:44 à avoir un travail qui
01:17:46 ne les fasse pas souffrir,
01:17:48 soit rémunérateur et occupe
01:17:50 moins de temps.
01:17:52 Après qu'on ait
01:17:54 besoin de changer le management
01:17:56 et de changer
01:17:58 nos organisations du travail,
01:18:00 oui, et ce qu'on ne sait pas,
01:18:02 c'est à quel point la
01:18:04 France est dans une situation
01:18:06 tout à fait
01:18:08 atypique au plan international
01:18:10 sur les sujets dont on est en train de parler. Il faut quand même
01:18:12 le mesurer. Je ne parle pas que de l'Europe.
01:18:14 Par exemple, Gallup, depuis des années,
01:18:16 étudie le degré d'engagement dans les
01:18:18 pays. Alors, Gallup, c'est un institut de sondage
01:18:20 américain. Je le rappelle parce que tout le monde ne le sait pas.
01:18:22 Donc, ils ont une étude qui est
01:18:24 vraiment extraordinaire depuis des années sur l'engagement,
01:18:26 c'est-à-dire est-ce que les gens
01:18:28 vont au travail,
01:18:30 ont envie de bosser en étant reconnus
01:18:32 dans leur travail, etc.
01:18:34 Et la France,
01:18:36 l'avant-dernier rang
01:18:38 sur une quarantaine de pays,
01:18:40 il y a que l'Italie qui fait un peu moins bien. On est à 6%
01:18:42 de gens engagés. C'est absolument dérisoire.
01:18:44 Beaucoup de gens sont désengagés.
01:18:46 Alors, si vous voulez, ça,
01:18:48 c'est une illustration.
01:18:50 Ensuite, dans toutes les études de comparaison
01:18:52 sur les conditions de travail, vous mentionniez tout à l'heure
01:18:54 la souffrance au travail, les conditions de travail
01:18:56 en général,
01:18:58 et la reconnaissance au travail,
01:19:00 l'indice de qualité du management, par exemple,
01:19:02 dans des comparaisons internationales,
01:19:04 on est dans une situation catastrophique.
01:19:06 Voilà, je ne veux pas... C'est vrai que ça fait
01:19:08 un peu "french-mashing" de dire ça.
01:19:10 Honnêtement, on le sait,
01:19:12 on a besoin
01:19:14 de progresser
01:19:16 sur ce terrain, même si les Français,
01:19:18 on sait bien, ils sont toujours critiques.
01:19:20 Mais malgré tout, c'est vrai qu'on a
01:19:22 un vrai problème.
01:19:24 Et il se trouve que dans la période, comme les jeunes générations,
01:19:26 les plus jeunes, et une partie
01:19:28 d'entre eux, il faut bien dire une partie
01:19:30 notamment des plus jeunes,
01:19:32 génération Z, comme on dit,
01:19:34 sont en train de développer, ont développé
01:19:36 un comportement, des attitudes
01:19:38 très problématiques dans nos...
01:19:40 dans les écoles,
01:19:42 c'est la discipline,
01:19:44 dans nos universités,
01:19:46 bien entendu au travail aussi,
01:19:48 on le voit maintenant,
01:19:50 c'est compliqué. Voilà. Donc vous avez
01:19:52 d'un côté un management, effectivement,
01:19:54 qui doit progresser, et puis des jeunes générations
01:19:56 là qui se trouvent, du coup,
01:19:58 pour une part d'entre elles,
01:20:00 compliquées à gérer.
01:20:02 - Monsieur le Professeur,
01:20:04 quels que soient les nouveaux modes
01:20:06 de travail et l'organisation
01:20:08 des vies professionnelles
01:20:10 par rapport aux
01:20:12 existences familiales,
01:20:14 est-ce que vous croyez qu'on parviendra
01:20:16 toujours à réaliser
01:20:18 une synthèse
01:20:20 peut-être difficile
01:20:22 entre le besoin
01:20:24 de liberté et en même temps
01:20:26 l'exigence d'autorité ?
01:20:28 ...
01:20:30 - Oui.
01:20:32 Alors,
01:20:34 vous abordez le sujet qui est
01:20:36 important, et pour ça je parlais des effets de génération,
01:20:38 tout le monde sait,
01:20:40 mais c'est assez étudié,
01:20:42 c'est qu'effectivement, en fonction de votre âge
01:20:44 et deuxièmement de votre génération,
01:20:46 vous n'avez pas le même rapport à l'autorité,
01:20:48 ce qui est important à la fois à l'école
01:20:50 et dans une entreprise, évidemment,
01:20:52 et puis à ce qui va vous contraindre.
01:20:54 Il faut ajouter sur la liberté,
01:20:56 pour aller dans votre sens, que nous avons
01:20:58 un problème très...
01:21:00 particulièrement en France
01:21:02 et dans un certain nombre de pays,
01:21:04 c'est le fait que
01:21:06 les gens, et les jeunes en particulier,
01:21:08 deviennent de plus en plus individualistes,
01:21:10 avec une revendication
01:21:12 de liberté
01:21:14 très importante.
01:21:16 Donc, pour eux,
01:21:18 les contraintes, les règles
01:21:20 elles-mêmes en général, deviennent compliquées.
01:21:22 Et c'est vrai
01:21:24 que du coup, on a un problème nouveau,
01:21:26 qui, une fois de plus,
01:21:28 parce que ça ne concerne pas
01:21:30 toutes les générations, en l'occurrence,
01:21:32 mais donc d'acceptation
01:21:34 d'un certain nombre de...
01:21:36 de ce qui va restreindre votre liberté,
01:21:38 sachant que la France est extrême,
01:21:40 on le voit, une fois de plus, pardon de dire ça,
01:21:42 mais dans les comparaisons internationales,
01:21:44 les analyses qui sont faites, par exemple,
01:21:46 sur cette question de la liberté, c'est vraiment
01:21:48 la valeur très importante actuellement,
01:21:50 plus que jamais dans le plan français,
01:21:52 une sorte de liberté de pouvoir faire
01:21:54 ce qu'on veut, parce qu'on est une personne unique,
01:21:56 les jeunes, les générations Z,
01:21:58 comme on dit, c'est vraiment à des sommets incroyables,
01:22:00 et un peu comme si,
01:22:02 je vais le résumer d'une autre manière,
01:22:04 comme si ce qui était l'apanage traditionnel
01:22:06 de la jeunesse, ou du jeune adolescent
01:22:08 qui respectait pas les règles,
01:22:10 et qui était machiavélique,
01:22:12 ça c'est vrai, mais il changeait après,
01:22:14 mais comme si finalement ces valeurs-là
01:22:16 diffusaient dans l'ensemble de notre société,
01:22:18 ça c'est un peu plus le milieu.
01:22:20 - Jean-François Mayeu, est-ce que, avant de donner la parole à Bernard Cohen
01:22:22 à date, le temps de travail, ça ne varie pas
01:22:24 selon les cultures, parce qu'on parle
01:22:26 en France de la semaine en 4 jours,
01:22:28 des 32 heures, etc.
01:22:30 Quand on voit qu'en Corée, chez Samsung, on va faire travailler
01:22:32 les cadres 6 jours par semaine au lieu
01:22:34 de 5, parce que les résultats ne sont pas à la hauteur.
01:22:36 Est-ce qu'il y a un problème culturel sur l'approche
01:22:38 du travail ?
01:22:40 - Oui, bien sûr.
01:22:42 Bien entendu, depuis tout à l'heure, je fais référence
01:22:44 à des différences culturelles, nationales,
01:22:46 beaucoup de gens étudient dans tous les sens ces différences,
01:22:48 et c'est vrai que,
01:22:50 bien sûr, on a un modèle,
01:22:52 je dirais, il est européen,
01:22:54 il n'est pas que français, puisque, vous le savez,
01:22:56 dans les pays d'Europe du Nord ou dans l'Europe continentale,
01:22:58 on trouve le même fonctionnement.
01:23:00 Alors après,
01:23:02 peut-être qu'il y a
01:23:04 d'ailleurs un patron
01:23:06 qui est là, mais
01:23:08 il faut peut-être nuancer tout ce qu'on peut en dire
01:23:10 en observant qu'en France, certes, on a
01:23:12 une durée de travail qui est plus réduite, certes,
01:23:14 on aménage sur 4 jours ou 5 jours
01:23:16 une semaine, et on travaille moins,
01:23:18 mais par comparaison,
01:23:20 on peut se demander, le point important,
01:23:22 c'est que si les gens sont au bureau, est-ce qu'ils travaillent ?
01:23:24 Et si vous avez des gens qui sont productifs
01:23:26 quand ils sont au travail, c'est pas forcément gênant.
01:23:28 - Souvent, souvent,
01:23:30 beaucoup disent "pardon". - Vous êtes américain,
01:23:32 vous avez beaucoup de gens qui sont au travail, mais s'ils se roulent les pouces,
01:23:34 ça sert pas à grand-chose.
01:23:36 - Souvent, les salariés disent qu'ils travaillent parfois
01:23:38 plus en télétravail qu'au bureau.
01:23:40 Alors je sais pas... - Ah, mieux !
01:23:42 - Oui, mieux et plus ! - C'est ce qu'il dit !
01:23:44 - Moi, je pense que j'aimerais avoir aussi
01:23:46 l'avis de Jean-François Médieu, qui connaît bien
01:23:48 ces questions, c'est qu'on a quand même fait
01:23:50 de super progrès depuis, on va dire, une vingtaine
01:23:52 d'années en matière de RSE, de SG,
01:23:54 et récemment de qualité de vie,
01:23:56 de conditions de travail.
01:23:58 Les postes de travail, c'est beaucoup moins pénible,
01:24:00 y compris dans les métiers de production,
01:24:02 et aujourd'hui, la pénibilité, elle est plutôt
01:24:04 dans les métiers de service, où on a du sur-travail,
01:24:06 lié à la position assise, le fait d'être
01:24:08 de la fatigue des yeux dans l'ordinateur, etc.
01:24:10 - Non mais on travaille plus de la même manière, maintenant, on a plus
01:24:12 un bureau fermé, on a des open space...
01:24:14 - Mais néanmoins, la condition de vie au travail
01:24:16 à travers la RSE, regardez Michelin,
01:24:18 qui aménage un certain nombre de tentes, qui donne des primes,
01:24:20 on a fait évoluer le travail,
01:24:22 il y a un problème de sens, et le problème pour moi
01:24:24 aujourd'hui, c'est le zapping des jeunes générations
01:24:26 sur la fidélité au travail.
01:24:28 - Oui, Olivier Dardigolle.
01:24:30 - Rapidement, parce que j'étais très attentif
01:24:32 à vos échanges,
01:24:34 il y a quand même
01:24:36 de réalités, des métiers
01:24:38 qui peuvent être télétravaillés, et d'autres non.
01:24:40 - Bah oui, c'est ça, c'est sûr. - Il y a des métiers d'exécution...
01:24:42 - Il y a deux France là-dessus. - Non, il y a deux France.
01:24:44 Et dans les métiers télétravaillés,
01:24:46 j'ai eu des retours d'expérience de
01:24:48 Covid, où des personnes nous ont
01:24:50 dit leurs difficultés sur le droit
01:24:52 à la déconnexion, sur le fait que
01:24:54 certes, il y avait peut-être une plus grande productivité,
01:24:56 mais avec des équilibres familiaux,
01:24:58 personnels, qui étaient...
01:25:00 et avec une demande de retourner
01:25:02 à l'entreprise, et de ne plus télétravailler.
01:25:04 Il y a eu beaucoup de complexités
01:25:06 et de choses à réfléchir là-dessus.
01:25:08 - On est passé d'un... - Dans l'extrême à l'autre.
01:25:10 - Voilà, c'est ça le souci aussi. - Et ça reste très
01:25:12 partagé, j'ai l'impression,
01:25:14 des défenseurs du télétravail
01:25:16 et d'autres qui ne veulent pas. - Jean-François
01:25:18 Amalieux, vous le sociologue, vous êtes plutôt pro ou plutôt
01:25:20 anti-télétravail ?
01:25:22 - Hum...
01:25:24 Écoutez, avant le Covid, je peux vous dire
01:25:26 qu'on avait pas mal d'études sur le
01:25:28 télétravail international,
01:25:30 juste avant le Covid. Tout nous montrait
01:25:32 que c'était super. Les gens sont
01:25:34 contents, ils bossent plus, ils sont plus tranquilles,
01:25:36 c'est parfait, et bénéfique
01:25:38 pour les entreprises. Évidemment, c'est des gens
01:25:40 qui télétravaillaient, qui étaient plutôt qualifiés,
01:25:42 des cadres, etc. C'est vrai que c'est pas pour
01:25:44 tout le monde. Après, au moment du Covid,
01:25:46 on l'a fait pour tout le monde, mais sous la réserve
01:25:48 qui était indiquée d'avoir
01:25:50 évidemment chez soi de quoi travailler convenablement
01:25:52 et d'être tranquille, voilà,
01:25:54 il est certain que
01:25:56 c'est une très bonne solution.
01:25:58 Dans beaucoup de cas,
01:26:00 finalement, après, le seul problème à résoudre
01:26:02 pour les firmes, c'est qu'il faut quand même convenir de jour où les gens
01:26:04 peuvent retourner au bureau, se retrouver,
01:26:06 - Oui, c'est ça. - Pour le lien social.
01:26:08 - Pour le lien social. - Je vais, scientifiquement,
01:26:10 qu'est-ce qu'on avait déterminé depuis longtemps, et ça reste vrai
01:26:12 aujourd'hui, si les gens sont chez eux
01:26:14 en télétravail, deux à trois jours par
01:26:16 semaine, ça pose strictement aucun problème.
01:26:18 Et d'ailleurs, quand on va regarder beaucoup
01:26:20 d'entreprises françaises aujourd'hui, beaucoup de...
01:26:22 d'ailleurs, dans l'essentiel des
01:26:24 cas, effectivement,
01:26:26 c'est ce résultat qu'on atteint.
01:26:28 Donc, c'est
01:26:30 une proportion, un équilibre à trouver
01:26:32 entre le nombre de jours en télétravail et le nombre de jours
01:26:34 où il est souhaitable que les gens puissent se retrouver.
01:26:36 Puis, il faut ajouter une dernière considération,
01:26:38 ça plaît aux gens. Les gens sont contents.
01:26:40 - Mais il faut beaucoup de gantodiscipline.
01:26:42 - On peut dire que ça n'a pas d'importance, mais voyez,
01:26:44 après, quand je vous dis "les Français
01:26:46 sont pas contents", et vous avez raison de dire, malgré
01:26:48 les améliorations de la qualité
01:26:50 de vie au travail, etc.,
01:26:52 les résultats français ne sont pas bons.
01:26:54 - Alors, ça réagit...
01:26:56 - Après, il faut...
01:26:58 C'est peut-être les Français qui râlent tout le temps.
01:27:00 - Ah, ça c'est étonnant, ça m'étonnerait.
01:27:02 - Ça réagit au 080826
01:27:04 300 300. Bonsoir Aurélien.
01:27:06 - Bonsoir Aurélien.
01:27:08 - Bonsoir tout le monde. - De Bordeaux.
01:27:10 - Alors, qu'est-ce que... Eh bien, écoutez, on attend
01:27:12 votre réaction sur le travail, en ce jour de fête du travail.
01:27:14 - Alors, en ce jour de fête du travail,
01:27:16 eh bien, je travaille déjà. - Eh bien, nous aussi.
01:27:18 - Eh bien, nous aussi. Bienvenue au club.
01:27:20 - Particularité française.
01:27:22 - Là où je voulais
01:27:24 réagir, c'est qu'en fait, on parle du
01:27:26 travail, de l'organisation du travail,
01:27:28 qu'on cherche un confort au travail.
01:27:30 Ça, il n'y a pas de souci. Je pense qu'aujourd'hui,
01:27:32 là où Babless aussi, c'était au niveau
01:27:34 salaire, vous l'avez évoqué,
01:27:36 moi, par exemple, je m'en trouve dans une
01:27:38 position où je suis chef d'entreprise,
01:27:40 j'ai ma petite entreprise tranquillement,
01:27:42 et en fait, je ne trouve pas
01:27:44 de logement. Donc, en fait, les salaires
01:27:46 sont plus en adéquation avec le coût de la vie, en fait.
01:27:48 Donc, comment voulez-vous intéresser
01:27:50 quelqu'un ? Comment voulez-vous dire à quelqu'un
01:27:52 "vous devez travailler pour tant, mais
01:27:54 tu ne pourras pas avoir accès à telle chose, ou telle chose,
01:27:56 ou telle chose dans la société". Acheter,
01:27:58 louer un bien, ou des choses comme ça, ça devient
01:28:00 de plus en plus compliqué. Donc,
01:28:02 travailler, moi, il n'y a pas de problème.
01:28:04 Au contraire, je participe à la société. Je veux
01:28:06 que ce système de cotisation,
01:28:08 ce système de solidarité reste
01:28:10 en place et soit bien là.
01:28:12 Mais si à un moment donné, on n'a
01:28:14 accès à rien, et que finalement, notre
01:28:16 salaire part pour les
01:28:18 deux tiers, les trois quarts,
01:28:20 sur les impôts, sur tout,
01:28:22 - Pour survivre, ce n'est pas pour vivre,
01:28:24 c'est pour survivre. - Vrai remarque
01:28:26 Jean-François. Oui, allez-y, Aurélien.
01:28:28 Je pense qu'à un moment donné,
01:28:30 au lieu de cloisonner le débat sur juste la valeur
01:28:32 travail, je pense qu'il faut
01:28:34 élargir le débat sur le fait que,
01:28:36 qu'est-ce qui nous apporte le travail ? Du confort, un nouveau objectif
01:28:38 dans la vie, mais aussi nous permet d'évoluer dans la société.
01:28:40 Et si ce travail ne nous permet
01:28:42 plus d'évoluer dans la société, ne nous permet plus
01:28:44 d'avancer, la valeur travail s'écroule.
01:28:46 C'est vrai.
01:28:48 C'est vrai, c'est un vrai sujet. Merci en tout cas
01:28:50 votre témoignage, Aurélien.
01:28:52 Et puis n'oublions pas aussi qu'il y a une partie
01:28:54 des Français qui vit de son
01:28:56 travail, mais qui aiment son travail, donc qui est
01:28:58 certainement beaucoup plus enclin
01:29:00 à faire des heures supplémentaires. Il y a plein de gens
01:29:02 qui n'ont pas la chance d'aimer leur travail.
01:29:04 C'est pas toujours évident. - C'est vrai, pour certains, le travail est une souffrance.
01:29:06 Merci en tout cas, beaucoup
01:29:08 d'avoir été avec nous. Merci beaucoup
01:29:10 Jean-François Amadieu, sociologue et
01:29:12 professeur à l'université
01:29:14 Paris 1. Merci de nous avoir
01:29:16 éclairés avec autant de talent sur
01:29:18 ce sujet, comme vous, Philippe Bilger.
01:29:20 Merci beaucoup. - Merci. - Merci à
01:29:22 Bernard Cohenadade, cette première
01:29:24 et talentueuse.
01:29:26 - Réunifiée. - En tout cas, on était
01:29:28 ravis de vous accueillir. Vous revenez quand vous voulez.
01:29:30 Merci beaucoup Olivier d'Artigolles.
01:29:32 - À l'année prochaine, pour les plus aptus, je serai là.
01:29:34 - Je serai là. Allez, bisez !
01:29:36 - Y'a que ça !
01:29:38 - Y'a que ça qui m'intéresse dans l'émission. - Dans un instant,
01:29:40 on vous parlera de l'intelligence artificielle.
01:29:42 Est-ce qu'elle va nous remplacer ou pas ?
01:29:44 Ah, ça je ne sais pas. On en parle dans un instant.

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