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Vendredi 3 mai 2024, SMART INDUSTRIES reçoit Luca Chevalier (cofondateur, Eovolt) , Charly Germain (président-fondateur, Deltalys) et Bertrand Rambaud (Président, France Invest)

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00:00 Ce programme vous est présenté par France Investe. 40 ans d'engagement avec les entrepreneurs pour une économie durable.
00:08 Bonjour à tous, ravie de vous retrouver ici à Lyon. Nous sommes au Palais de la Bourse, le siège de la CCI Lyon-Métropole-Saint-Etienne-Rohan
00:24 pour la première étape de la tournée Smart Industries. A l'heure où tout le monde parle de réindustrialisation, d'industrie verte, d'industrie 4.0
00:32 ou encore de start-up industrielle, eh bien, BeSmart a voulu aller à la rencontre des nouveaux visages de l'industrie
00:39 et essayer de mieux comprendre les enjeux auxquels ils font face. Tout de suite, on va essayer de comprendre comment l'innovation peut être un levier de croissance.
00:52 Et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir Bertrand Rambeau, bonjour.
00:56 Bonjour.
00:57 Vous êtes président de France Invest, l'association qui rassemble les acteurs du capital investissement.
01:02 À vos côtés, Lucas Chevalier, bonjour.
01:04 Bonjour.
01:05 Vous êtes le cofondateur d'Eovolt, fabricant français de vélos à assistance électrique pliable ou compacte.
01:10 Et Charlie Germain, bonjour.
01:12 Bonjour.
01:13 Vous êtes le président et fondateur de DeltaLys, une PME spécialisée dans la filtration de biogaz.
01:17 Avant qu'on parle d'innovation et de croissance, je voudrais peut-être qu'on revienne d'abord, Bertrand, si vous le voulez bien, sur l'écosystème de la région Aura,
01:25 qui est un écosystème très dynamique. C'est la région française, je crois, la plus dynamique d'ailleurs en termes de capital investissement après l'île de France.
01:33 Est-ce que vous pouvez peut-être nous donner quelques chiffres pour commencer ?
01:36 Oui, alors je ne vais pas vous inonder de chiffres, mais effectivement, on a la chance d'être dans une région extrêmement dynamique.
01:42 C'est la deuxième région économique française. C'est la quatrième européenne.
01:48 Et ce qui est intéressant, si on se resserre sur l'activité du capital investissement, qui est ce que représente France Invest au niveau national,
01:56 quand on regarde les chiffres, ce qui s'est passé dans cette région en 2023 est assez incroyable,
02:02 parce que c'est la tendance inverse de ce qui s'est passé dans le monde, en Europe et en France.
02:07 Donc tous les chiffres sont en retrait, sauf ici, sauf ici et de façon significative,
02:13 puisque les montants investis dans cette région auvergne Rhône-Alpes, c'est à peu près 2,5 milliards d'euros l'année dernière.
02:20 Et c'est plus 25% par rapport à l'année précédente, alors qu'on est plutôt en France sur une tendance à -10, -15.
02:28 Donc c'est assez contre-intuitif. Et on reviendra sans doute sur le pourquoi du comment.
02:37 Mais ce que je peux juste souligner, c'est la forte présence de l'industrie au sein de ce territoire.
02:43 On le sait tous. On en a des exemples devant nous. Et on retrouve dans les chiffres une présence très forte dans l'accompagnement du financement industriel.
02:53 Et ces chiffres de 2023 qui sont à contre-courant de la tendance globale, c'est révélateur d'une tendance de fonds dans la région ou c'est pas toujours comme ça ?
03:02 Non, quand on regarde en tendance, la question est bonne, parce qu'effectivement, on peut avoir une année meilleure qu'une autre.
03:08 Mais quand on regarde en tendance cette région, il y a une croissance très régulière des volumes investis, du nombre d'entreprises accompagnées.
03:16 Après, j'arrêterai les chiffres, mais l'année dernière, c'est 243 entreprises qui ont été financées par notre profession ici sur le territoire de la région Auvergne-Renac.
03:27 Donc c'est vraiment une tendance de fonds avec l'année dernière, un peu plus de grosses opérations que les années antérieures.
03:33 Ça dépend des opérations qui se réalisent, ce qui n'en a pas tous les jours.
03:38 Mais je crois que c'est assez révélateur de la force économique de ce territoire dans son ensemble.
03:45 Je voudrais qu'on en vienne au sujet qui nous occupe, donc l'innovation comme levier de croissance.
03:51 Charlie Germain, fondateur de DeltaLis, est-ce que vous voyez l'innovation de croissance comme une clé de relance industrielle ?
03:59 Oui, dans le sens où, sans faire trop de généralité, je pense qu'on a beaucoup parlé ces derniers temps.
04:06 Et c'est bien que le terme de l'industrialisation soit revenu dans les débats.
04:12 Oui, parce qu'en termes d'emplois générés indirects, chaque emploi industriel génère beaucoup plus d'emplois qu'un emploi de service.
04:20 Et donc à ce titre-là, ne serait-ce que par le nombre d'emplois indirects, de sous-traitants, etc., que représente l'industrie.
04:27 Rien que pour ça, c'est intéressant.
04:29 Après, je ne vais pas faire non plus de généralité sur l'histoire industrielle française et le déclin progressif de l'industrie.
04:37 Mais pour réindustrialiser, je suis assez convaincu qu'il faut quand même innover.
04:42 Parce que sinon, d'autres le font bien et le font mieux en plus grande quantité que nous.
04:47 Donc, il me semble que l'innovation, c'est quand même une des clés pour réindustrialiser.
04:53 Lucas, votre avis là-dessus ?
04:55 Le même sur l'innovation. Je pense que, que ce soit dans l'industrie ou dans le service, toutes les sociétés se doivent d'innover.
05:00 L'innovation, c'est la clé pour être compétitif.
05:02 C'est comme ça qu'on va être capable de faire de l'export.
05:05 C'est comme ça qu'on va aller se vendre à l'étranger.
05:07 C'est comme ça qu'on va aller, en tant que je parle pour la part de notre société, en tant que jeune et petite société,
05:13 aller intéresser des sociétés qui sont là depuis plus longtemps.
05:16 Donc, moi, je pense que l'innovation, elle doit être au cœur de la réindustrialisation,
05:19 mais même au cœur de toutes les sociétés, même celles de service.
05:22 Je pense qu'on va se flageller cinq minutes.
05:25 Mais je pense que nous, Media, on a une part de responsabilité dans le fait qu'on a sans doute pendant longtemps montré
05:30 que c'était finalement plutôt les start-up qui innovaient que les entreprises industrielles.
05:37 Pour revenir à ce sujet industriel, Bertrand, que représente l'industrie en termes d'investissement, du capital investissement dans la région ?
05:44 Alors, en France, c'est 25 %, et dans la région, c'est plus de 30 %.
05:49 Donc, il y a une dominante industrielle.
05:52 Et puis, on voit aussi que le capital investissement dans cette région est plus important que notre part du PIB.
05:59 Donc, par rapport au PIB national, ça veut dire qu'il y a un attrait très fort.
06:03 Alors après, pour revenir à ce que vous dites, je pense que l'innovation, on peut l'avoir un peu de deux façons.
06:09 Et je pense qu'il ne faut pas opposer les deux mondes.
06:11 Il y a le monde des start-up, qui pour le coup, est insuffisant en région.
06:16 Je pense que c'est une faiblesse, par exemple, si on prend ici, puisqu'on parle de la région Vendronal.
06:21 Pour le coup, on est un peu moins bon que la moyenne nationale.
06:24 Il y a Grenoble quand même qui s'en sort.
06:26 Il y a des super centres d'innovation.
06:29 Je crois que c'est 300 millions d'euros l'année dernière qui ont été investis dans des start-up ici.
06:33 Donc, c'est significatif.
06:34 Mais ça reste quand même très souvent un écosystème et un environnement plus parisien, île-de-France, que territorial.
06:43 Les plus grosses opérations, plus visibles.
06:45 Et l'écosystème est plus là-bas.
06:47 Donc, il faut arriver.
06:48 Je pense que ça, c'est notre mission à tous.
06:50 Et nous, acteurs du capital investissement, à continuer à drainer des entrepreneurs ici.
06:55 J'en ai deux devant moi pour qu'il se passe des choses dans cette région.
07:00 Puis, ça a été dit, l'innovation, c'est aussi bien sur l'industrie, sur des métiers existants, des sommes de petites choses, c'est des services.
07:07 Il nous faut envahir tous les matins.
07:09 C'est mon métier aussi, du capital investissement.
07:11 On ne le fait pas comme hier et demain, on le fera encore très différemment.
07:14 Je n'ai pas la réponse.
07:16 Donc, on est tous envahis de ça.
07:18 Et je pense que c'est vraiment notre mission à tous.
07:21 Voilà, donc l'innovation, elle n'est pas que tech, elle n'est pas que dans la grande industrie, elle est de partout.
07:27 Il faut juste qu'on se le mette dans la tête, qu'on soit prêt à l'accepter, le financer et le faire.
07:31 Justement, moi, je voudrais profiter de la présence de deux entrepreneurs pour m'intéresser à comment vous vivez l'innovation au cœur de vos entreprises.
07:39 Si on prend, par exemple, Lucas, le cas d'Eovolt, comment vous avez eu l'idée de monter cette entreprise ici, dans cette région,
07:46 de faire le choix du Made in France à un moment où ce n'était pas forcément évident.
07:50 On sait que la filière vélo en France, c'est compliqué.
07:53 En toute transparence, il n'y avait pas un grand plan qui était écrit dès le jour 1.
07:58 Ça s'est fait au fur et à mesure.
08:00 Exactement.
08:01 En fait, nous, quand on a commencé sur ce segment, on est vraiment parti du cas d'usage des vélos pliants.
08:06 Avec mon associé, on est parti du principe.
08:09 Le postulat de base, il était quasi enfantin.
08:11 En fait, on se disait, on est persuadé que les vélos, ça va transformer.
08:15 Enfin, le vélo électrique va transformer la manière dont on se déplace dans les villes en Europe.
08:19 Cependant, on n'y avait pas de vélo, je parle de il y a 5-6 ans en arrière,
08:23 qui vraiment correspondait à l'usage qu'on en aurait eu nous, qui étions deux jeunes sortis d'études.
08:30 Et donc, on s'est dit, quel serait le vélo dont on rêve ?
08:34 Et rapidement, on s'est dit, nous, on aimerait un vélo pliant,
08:37 parce qu'en fait, on aimerait pouvoir le ramener chez soi pour éviter le vol.
08:40 Également, parce qu'on habite dans des petits appartements avec un petit ascenseur, etc.
08:43 Ce qui est propre aux grandes villes européennes.
08:46 Et donc, on a commencé comme ça, c'est sur la verticale produit.
08:49 Et après, sur la verticale industrie.
08:52 Donc, pourquoi aujourd'hui, on a décidé de faire 100% de l'intégralité de l'assemblage
08:57 et de la production de nos vélos dans notre usine en propre,
09:00 donc un petit peu à côté de Lyon.
09:03 Ça s'est fait avec le temps.
09:06 En fait, je pense qu'en toute transparence, on manquait un petit peu de crédibilité
09:11 sur le marché quand on est arrivé, de légitimité.
09:14 C'est à dire qu'il y a beaucoup de gros acteurs.
09:17 Nous, on était une petite boîte.
09:19 On vend donc à des magasins de vélos.
09:21 Les magasins de vélos, les tout premiers qu'on est allés voir et visiter,
09:24 présenter nos produits, nous disaient, bon, le produit, il est pertinent,
09:28 il nous plaît, cependant, qui me dit que vous existerez demain,
09:31 notamment pour les problématiques de gestion du service après-vente, etc.
09:35 Et donc, nous, on s'est dit peut-être que la meilleure réponse à ça,
09:39 c'est de maîtriser au maximum la chaîne de valeur
09:41 et d'être un petit peu une boîte avec tout sous le même toit.
09:44 Donc, que ce soit notre service après-vente, la logistique, la production,
09:47 en se disant, au moins, si c'est tout chez nous,
09:50 dès qu'il y aura le moindre petit problème, parce qu'on en a tous,
09:53 on sera au plus proche et on va pouvoir aller corriger.
09:55 Et ça a conquis, je pense, une partie de nos revendeurs aujourd'hui
10:00 qui nous portent et qui portent la marque dans leur magasin.
10:03 Donc, voilà, ça s'est fait au fur et à mesure du temps.
10:07 Parce que vos revendeurs, ils y voient peut-être aussi un enjeu de souveraineté,
10:10 finalement, avoir un acteur local.
10:12 On est sûr de savoir comment va se tenir la filière en cas de problème ?
10:17 Oui, bien sûr. Et puis, même si en termes de sens, vous savez, pour les équipes,
10:20 nous, donc notre business model, vous l'avez compris,
10:23 nos clients sont des magasins de vélos, multi-marques, un petit peu partout en Europe.
10:28 On fait plus de 80 % de notre chiffre d'affaires à l'export,
10:30 un peu moins de ça récemment,
10:32 mais donc une grosse partie de notre chiffre d'affaires à l'export.
10:35 Et les gens qui revendent nos vélos dans les magasins,
10:39 il faut qu'ils croient en fait en la marque, en produit, au produit.
10:42 Et ça passe également par les relations commerciales,
10:44 la capacité de pouvoir les inviter chez nous,
10:46 leur faire visiter nos usines, leur faire comprendre, enfin notre usine,
10:49 leur faire comprendre comment sont rassemblés les vélos,
10:51 qu'est-ce qui est fait par qui.
10:53 Ça donne du sens à eux, mais également à leurs équipes.
10:56 Notamment, je pense aux vendeurs dans les magasins,
10:58 parce que c'est eux en fait qui vont porter derrière le message.
11:01 Quand ils ont un client dans un magasin de vélos qui rentre et qui a besoin de conseil,
11:07 le poids du conseil du vendeur, il ne va pas être le même s'il l'a vécu.
11:12 Comment ça a été fait, par qui, pourquoi ça a été pensé comme ça.
11:16 Ça change tout en fait.
11:18 Charlie Germain, DeltaLys est donc une entreprise positionnée sur le segment du biogaz.
11:23 Est-ce que déjà vous pouvez peut-être expliquer un peu ce que vous faites ?
11:26 C'est vrai que c'est généralement un tout petit peu moins grand public que le vélo.
11:30 Donc le biogaz et plus généralement les gaz d'irrenouvelable,
11:34 tous les gaz qu'on arrive à produire avec des matières d'itres renouvelables.
11:38 Donc, par exemple, pour le biogaz, des déchets, déchets ménagers,
11:42 déchets agricoles, centres d'enfouissement, etc.
11:45 Ces déchets là fermentent et quand ils fermentent,
11:48 ils produisent du gaz qu'on appelle biogaz et qui derrière,
11:52 après un certain nombre d'étapes de traitement,
11:54 peut être réutilisé et réemployé à la place du gaz fossile, gaz naturel fossile.
12:00 L'intérêt de cette filière, il est double.
12:02 Un, traiter du déchet, mais aussi produire de l'énergie locale,
12:07 renouvelable et moins carbonée parce que le biogaz est en moyenne
12:11 cinq fois moins carboné que le gaz fossile.
12:14 C'est un triple levier déchets, souveraineté énergétique
12:20 et bilan carbone de nos énergies.
12:23 Et en même temps, vous êtes en plein cœur de ce qu'on appelle l'industrie verte finalement.
12:26 Et donc sur ce biogaz, que fait DeltaLys ?
12:28 Ce biogaz, quand il est produit à partir de déchets,
12:30 avant de pouvoir l'invecter dans notre réseau de gaz naturel,
12:33 il passe un certain nombre d'étapes de process.
12:36 Il faut qu'il puisse être mis aux normes du réseau.
12:38 Une de ces étapes, c'est de le filtrer,
12:40 de filtrer les polluants qui peuvent être présents dans ces gaz là.
12:43 Et nous, on est sur cette brique technologique particulière qui est clé
12:46 parce que sans cette brique là, entre autres, il y en a d'autres derrière,
12:49 mais le gaz ne peut pas être utilisé.
12:51 Et ça nécessite une innovation particulière de savoir filtrer ces gaz.
12:55 Voilà, et ça nécessite une innovation parce que nous, au départ,
12:59 effectivement, il n'y avait pas non plus de grand plan du début.
13:02 On était un bureau d'études et on vendait du service
13:04 sur l'optimisation de la filtration.
13:06 On s'est rendu compte et je pense que l'innovation, pour moi,
13:08 elle vient souvent d'un problème à résoudre,
13:10 d'une dynamique de société.
13:12 Là, le problème de nos clients, c'est de dire je filtre mon gaz,
13:15 mais avec du charbon.
13:17 Ça marche bien, mais ça coûte très cher.
13:18 Et le bilan environnemental n'est pas extraordinaire,
13:21 pas très aligné avec la filière biogaz parce qu'il n'y a pas autre chose.
13:24 Nous, on est reparti de là.
13:26 On est retourné voir une école d'ingénieurs, la MINSA,
13:29 pour leur demander s'ils n'avaient pas des solutions innovantes
13:32 à proposer pour derrière pouvoir substituer une partie de ce charbon
13:36 par une solution plus verte.
13:38 Et c'est ce qu'on a fait.
13:39 - Bertrand Ranvaux, est-ce qu'on peut voir l'innovation
13:42 comme un levier de relocalisation industrielle?
13:45 - Oui, bien sûr.
13:46 Oui, je partage juste avec vous une petite anecdote
13:48 puisque moi, j'ai fait ce métier depuis 30 ans, j'ose le dire.
13:52 Il y a quelques années, mais moins de 30 ans,
13:55 un investisseur regardait une entreprise.
13:57 Un élément fort de valorisation, c'était la capacité de sourcing
14:01 à l'autre bout du monde.
14:03 On dit ça aujourd'hui, mais ce n'est pas possible.
14:06 C'est un élément de dévalorisation.
14:08 Et à l'inverse, c'est tout ce que vous faites.
14:10 C'est-à-dire, si effectivement, il y a une souveraineté de production
14:13 ici, en Europe, en France, là, on gagne en valeur d'actif.
14:17 Donc, c'est une sacrée évolution de mindset au-delà de l'anecdote.
14:21 - Puis rapide en plus.
14:22 - Et qui montre qu'on est sur une évolution, je pense,
14:25 de fond durable et positive pour notre économie,
14:29 notre indépendance, notre souveraineté.
14:31 Et puis, oui, il faut évidemment gérer les aspects environnementaux
14:35 qui sont essentiels.
14:36 Donc, oui, je crois que l'innovation va être un élément
14:40 de retour de la souveraineté.
14:42 Ce ne sont pas les vieilles industries qui vont revenir.
14:44 Ce sont des industries différentes.
14:46 Ce qui est fait chez DeltaLys, je vous parle sous votre contrôle,
14:51 mais un process ancien que vous faites évoluer
14:54 avec des nouvelles techniques et une nouvelle façon de le travailler.
14:57 C'est ça qui est très intéressant.
14:59 Et je crois que c'est vers ça qu'on doit aller.
15:02 Et ça qui va donner des opportunités d'évolution
15:05 de modèles économiques incroyables.
15:06 Donc, je pense que nous, on vit actuellement une mutation
15:10 extrêmement forte qui peut parfois faire un peu peur,
15:13 très objectivement, mais à l'inverse, qui va créer
15:16 des opportunités dans le long terme, je pense,
15:19 dans le moyen terme, pour l'économie,
15:21 pour nos ingénieurs, pour nos emplois,
15:23 ce qui me paraît extrêmement intéressant.
15:25 Mais il faut vraiment allier les deux.
15:27 Innovation, industrie, industrie, innovation.
15:29 Tout va ensemble.
15:31 Et les usages aussi, parce que je pense
15:33 qu'il n'y a pas que l'industrie.
15:35 Vous l'avez dit tout à l'heure, la façon de travailler,
15:38 les services, l'IA, ça va de soi.
15:40 Moi, je dis souvent, je suis moins expert
15:42 que les deux personnes en face de moi,
15:45 mais je pense qu'on est sans doute en train de vivre
15:47 une révolution industrielle, une mutation industrielle,
15:50 comme on ne l'a pas vécue depuis très, très longtemps,
15:53 voire peut-être la plus importante de notre histoire.
15:55 Alors, sans en être conscient, parce qu'on n'a jamais
15:57 été conscient de ça, mais peut-être que dans 10 ou 20 ans,
15:59 il sera dit que les années 2020 étaient des années
16:02 de rupture extrêmement fortes.
16:04 Et je crois vraiment, sincèrement.
16:06 - Comment vous cultivez l'innovation
16:08 et cet esprit de rupture, Lucas ?
16:10 - Déjà, premièrement, je pense que souvent,
16:13 quand on parle d'innovation, tout de suite,
16:15 notamment dans notre industrie, on va penser à des brevets,
16:19 comment on dessine des choses différemment,
16:21 comment nos vélos...
16:23 Évidemment que les brevets, notre bureau d'études
16:26 est au cœur de l'innovation, mais je pense que l'innovation,
16:30 ça doit aller même au-delà de ça.
16:32 En fait, nous, moi, je le répète souvent en interne,
16:35 l'innovation, ce n'est pas que les brevets du bureau d'études
16:37 et pour le vélo, c'est également comment demain
16:40 on est innovant dans notre manière de communiquer,
16:42 comment on est innovant demain dans notre manière de faire.
16:44 Mais également, même en tant que dirigeant,
16:46 comment on est innovant dans notre manière
16:49 de manager nos équipes, d'impliquer les gens
16:51 dans un projet.
16:53 Donc, je pense vraiment que l'innovation,
16:55 ce n'est pas simplement...
16:57 J'espère vraiment que demain, on ne verra pas
16:59 l'innovation qu'au sein des bureaux d'études
17:01 avec des armées d'ingénieurs, on va dire,
17:04 mais plutôt l'innovation comme une valeur
17:07 un peu commune aux sociétés.
17:09 Et l'innovation, c'est juste comment faire différemment,
17:11 comment faire mieux.
17:13 Enfin, du moins, c'est comme ça que je vois la chose.
17:15 Charlie, même question, finalement,
17:17 comment est-ce que vous cultivez l'innovation
17:19 chez vous, chez Deltalyse ?
17:21 Je reprends un peu ce qui a été dit,
17:23 mais effectivement, bien sûr, il y a de la recherche
17:25 et le développement. Nous, on a une techno
17:27 qu'on a co-développée avec un laboratoire
17:29 qui est passé par une SAT,
17:31 qu'on a industrialisée.
17:33 La société d'accélération et de transfert technologique.
17:35 D'accord.
17:37 Mais donc, il y a un côté
17:39 technologique, etc.
17:41 Mais je pense que quand on a démarré,
17:43 la moitié
17:45 de nos ventes se faisait aussi grâce aux business models
17:47 qu'on a développés, donc l'innovation autour
17:49 de la vente.
17:51 Et puis, je crois surtout que c'est après
17:53 ce qu'on essaye de conserver,
17:55 c'est aussi un état d'esprit.
17:57 À chaque fois qu'on rencontre un problème,
17:59 on essaye de penser à côté,
18:01 de se décaler,
18:03 de réagir quand on a des concurrents
18:05 en face de nous, etc.
18:07 Et c'est effectivement à tous les niveaux.
18:09 Ça va même jusqu'au
18:11 réglementaire, dans des métiers
18:13 réglementés comme les nôtres.
18:15 Il faut savoir innover aussi d'un point de vue réglementaire
18:17 pour faire sortir des nouveaux produits,
18:19 imaginer des approches industrielles différentes.
18:21 Bertrand Rambaud,
18:23 quand j'entends ce mot
18:25 d'aller chercher de nouveaux business models,
18:27 ça c'est quelque chose aussi qui doit, j'imagine, vous occuper
18:29 considérablement
18:31 chez France Invest, de voir
18:33 quels sont les nouveaux
18:35 business models qui peuvent émerger demain
18:37 et sur lesquels vous pouvez investir aujourd'hui ?
18:39 Oui, bien sûr.
18:41 Aujourd'hui, on investit dans des entreprises
18:43 dont certains modèles économiques, vous êtes la preuve, tous les deux,
18:45 n'existaient pas il y a 5 ans,
18:47 6 ans, 7 ans, je ne sais pas.
18:49 Ce qui d'ailleurs rend
18:51 je pense assez confiant et positif
18:53 sur l'évolution
18:55 de notre économie,
18:57 l'adaptabilité que grâce
18:59 à eux nous avons,
19:01 cette vélocité, cette agilité.
19:03 Après, ça c'est
19:05 très bien et c'est de l'optimisme.
19:07 Après, il faut quand même être
19:09 conscient aussi qu'on a quelques faiblesses,
19:11 j'aurais quand même les souligner.
19:13 En France,
19:15 je verrais quand même deux points d'attention,
19:17 c'est les sujets énergétiques.
19:19 Le fossé qui a pu se creuser
19:21 dans les coûts énergétiques entre
19:23 l'Europe et le reste du monde, et notamment
19:25 l'Amérique du Nord. On veut
19:27 réindustrialiser,
19:29 c'est super, mais attention quand même,
19:31 parce que ça ne sera pas possible pour tout le monde pour ces
19:33 deux raisons-là. Donc c'est quand même un vrai
19:35 point d'attention.
19:37 Le deuxième point, c'est quand même
19:39 l'environnement réglementaire. On parle beaucoup
19:41 de simplification aujourd'hui
19:43 au niveau français, tant mieux,
19:45 c'est super, mais on n'est
19:47 quand même pas complètement au bout du chemin.
19:49 Et l'Europe apporte plein de choses,
19:51 elle est nécessaire, c'est un immense marché.
19:53 Après, il ne faut pas que ça se tienne une pile de
19:55 réglementation. Et ça, c'est
19:57 quand même des points d'attention si on veut
19:59 lâcher un peu toute l'énergie qu'il y a
20:01 chez des jeunes entrepreneurs.
20:03 Et ça, je pense que c'est vraiment
20:05 des points sur lesquels on doit collectivement
20:07 travailler si on veut être plus fort
20:09 de main dans l'industrie,
20:11 parce que les idées, on les a, les gens, on les a.
20:13 Les savoir-faire, ils sont
20:15 exceptionnels dans ce pays. Après, il y a un
20:17 environnement qui peut être un peu contraint,
20:19 et ça, il faut qu'ils s'adaptent à eux,
20:21 et pas à eux de s'adapter à l'environnement.
20:23 Est-ce qu'il n'y a pas aussi une question de
20:25 foncier ? J'avais rencontré un
20:27 patron d'ETI industriel
20:29 qui faisait du parfum, qui était dans la région
20:31 de Bordelaise, et qui m'a dit "j'ai cherché pendant deux
20:33 ans une friche industrielle
20:35 sur laquelle m'adapter", et finalement
20:37 il s'est retrouvé, je crois, dans le
20:39 centre de la France. Donc il a dû
20:41 muter tout son outil industriel.
20:43 Les entrepreneurs
20:45 qui vous accompagnent, ils sont
20:47 confrontés à ce genre de problématiques ?
20:49 Vous avez construit des usines, donc vous pourrez
20:51 en parler, bien sûr qu'ils sont confrontés à ça, mais je trouve
20:53 qu'on recoupe ce que je disais
20:55 sur les réglementations,
20:57 les autorisations, les délais.
20:59 Aller fabriquer une usine ici par rapport à d'autres pays
21:01 du monde, en général il y a des écarts qui sont
21:03 incroyables. Donc un industriel qui
21:05 gère le temps, il peut être tenté
21:07 d'aller ailleurs que ici.
21:09 Après,
21:11 je pense que, je ne sais pas, dans la région Oura,
21:13 je pense qu'on trouve quand on veut.
21:15 Vous avez trouvé facilement alors ? Nous c'est une histoire
21:17 un peu particulière, c'était moitié
21:19 contrainte pour des raisons de moyens, et moitié
21:21 parce que ça collait avec notre projet
21:23 qui tourne autour de l'économie circulaire, du bas carbone.
21:25 Mais on s'est implanté
21:27 sur un ancien site industriel chimique
21:29 qui existe toujours aujourd'hui, mais qui avait
21:31 des entrepôts et des hangars disponibles
21:33 qu'on a réindustrialisé.
21:35 Alors c'est plus facile à dire, maintenant c'est un peu plus
21:37 à la mode, parce que ça a été un tout petit peu
21:39 en 2017. Mais effectivement,
21:41 on avait trouvé cette opportunité qui est
21:43 incroyable et qui nous a permis
21:45 d'avoir des hangars aujourd'hui, un outil
21:47 industriel qu'on aurait eu beaucoup de mal
21:49 à construire
21:51 si on était parti de zéro. Lucas, comment ça s'est
21:53 passé pour vous ? Nous, en fait,
21:55 on est venu du centre de la France
21:57 pour venir s'installer à Lyon.
21:59 Et déjà, on a eu
22:01 de la chance, on a été hyper bien
22:03 accompagnés, notamment par
22:05 la DERLY, qui dépend de la Cécile Lyon,
22:07 qui nous reçoit aujourd'hui.
22:09 Et puis aussi, je pense qu'on a eu
22:11 de la chance, compte tenu du contexte,
22:13 on est arrivé ici en juin 2020,
22:15 donc entre deux confinements.
22:17 Donc je ne sais pas, peut-être
22:19 que le bâtiment dans lequel on est
22:21 aujourd'hui depuis plus de trois ans,
22:23 il était vacant. Peut-être qu'on
22:25 n'était pas beaucoup à vouloir
22:27 déménager entre deux confinements.
22:29 Peut-être que les industriels prenaient
22:31 le temps de voir un petit peu ce qui allait se passer,
22:33 s'ils devaient déménager dans des locaux plus grands
22:35 ou plus petits. Et donc, voilà, on était
22:37 une très jeune société
22:39 et on a emménagé
22:41 dans une usine qui, pour nous, était...
22:43 Je veux dire, le loyer de notre usine,
22:45 c'était quasiment notre chiffre d'affaires.
22:47 C'était un gros pari qu'on a
22:49 écrit en 2020.
22:51 Et voilà, ça s'est fait comme ça
22:53 et on n'a pas eu tant de mal à trouver.
22:55 - Tous les deux, vous avez bénéficié
22:57 d'accompagnement quand vous vous êtes lancés.
22:59 Vous avez trouvé à la fois
23:01 les financements,
23:03 les aides administratives nécessaires ?
23:05 Charlie ?
23:07 - Alors nous, je pense que... Je considère
23:09 qu'on a eu de la chance. Il y a un vrai écosystème.
23:11 Alors, Ronald Pins, si on y revient,
23:13 est lyonnais autour de
23:15 l'accompagnement de sociétés comme les nôtres.
23:17 Donc, on a peut-être eu de la chance,
23:19 mais en tout cas, nous, on a été
23:21 très bien accompagnés, très bien intégrés.
23:23 Je veux dire, depuis les labos de recherche
23:25 en passant par le transfert technologique
23:27 et puis après l'implantation industrielle
23:29 grâce à la métropole de Lyon,
23:31 nos partenaires, au pôle de compétitivité,
23:33 l'industriel qui nous accompagne.
23:35 Donc, d'un point de vue technologique et industriel,
23:37 on a été vraiment hyper bien
23:39 accompagnés. Et d'un point de vue
23:41 du support public,
23:43 financier, avec la BPI,
23:45 le R&M, etc., c'est vrai qu'on a eu la chance d'être dans
23:47 une voie un peu royale.
23:49 Et effectivement,
23:51 l'un et l'autre nous ont permis, je pense,
23:53 après d'aller convaincre des financiers
23:55 de monter à bord.
23:57 Et ça vous donne quoi, l'appui
23:59 de fonds d'investissement, ensuite,
24:01 concrètement, opérationnellement, ça vous a apporté quoi ?
24:03 Nous, on a deux grands sujets.
24:07 Il y a un sujet financier, bien sûr,
24:09 qui est de dire que l'industrie, à un moment donné,
24:11 ça coûte, il faut investir.
24:13 Pour être crédible et pour pouvoir
24:15 déployer en industrie, il faut des moyens.
24:17 Et donc, on a besoin de capitaux, tout simplement.
24:19 Donc, ça, c'est bête de le rappeler,
24:21 mais c'est quand même indispensable.
24:23 Et puis après, nous,
24:25 partant de zéro, d'un point de vue
24:27 industriel, financier, business,
24:29 je pense que c'est indispensable d'être bien
24:31 accompagnés. Il y a tout un écosystème,
24:33 mais on a besoin d'une vision stratégique.
24:35 Et nous, les investisseurs qui sont
24:37 à notre comité stratégique,
24:39 on s'appelle très régulièrement pour
24:41 discuter d'options, de discussions,
24:43 de développement d'entreprise. Donc, ça, c'est un point majeur
24:45 et ça donne un
24:47 miroir à l'équipe de direction
24:49 pour essayer de faire le moins
24:51 d'erreurs possibles. C'est un peu le sparring partner.
24:53 Oui, exactement. Lucas, même question,
24:55 comment est-ce que vous avez
24:57 trouvé l'accompagnement nécessaire
24:59 et si vous êtes accompagné
25:01 par un ou des fonds,
25:03 qu'est-ce que ça vous a apporté ?
25:05 Nous, on a été accompagné par un fonds relativement
25:07 tard, on va dire, dans notre développement
25:09 puisqu'ils sont arrivés au bout de 4 ans.
25:11 Donc, on est accompagné
25:13 par deux fonds, le fonds
25:15 RAISE Impact, qui est donc un fonds Impact
25:17 qui est rentré à notre capitale il y a un peu plus d'un an.
25:19 Et également le fonds La financière Arbevel
25:21 mais qui lui est un fonds de dette.
25:23 Mais c'est également un fonds
25:25 Impact. Et ces deux fonds,
25:27 je pense que ce qu'ils nous ont apporté, évidemment, c'est une
25:29 capacité à investir puisqu'on est sur
25:31 une... on est des industriels
25:33 et on a des besoins, notamment
25:35 en BFR, pour nos stocks.
25:37 Donc, c'est indéniable.
25:39 Mais également en termes de
25:41 connexion. En fait, nous, on a la chance d'avoir
25:43 une équipe d'investissement qui est ultra présente,
25:45 qui a été... qui est là
25:47 avec nous depuis...
25:49 surtout, je veux dire, dans les bons et dans les
25:51 mauvais moments parce qu'il y a des moments qui sont difficiles.
25:53 Et ça fait du bien de pouvoir en parler
25:55 avec un investisseur qui a une vision plus globale,
25:57 qui a plus d'expérience, qui a une vision
25:59 plus 360 aussi du marché,
26:01 de ce qui se passe ailleurs, notamment
26:03 chez nos confrères. Donc,
26:05 au-delà du financier, je pense que c'est réellement cet
26:07 accompagnement, plus les
26:09 portes qu'ils ont pu nous ouvrir.
26:11 Voilà, c'est un fonds parisien.
26:13 On sait que, notamment sur la
26:15 partie médias, presse, il y a
26:17 beaucoup de choses qui se passent là-bas.
26:19 Ça nous permet d'avoir des bonnes relations.
26:21 - Vous dire le contraire.
26:23 - Et ça nous permet de nous ouvrir
26:25 des portes, de rencontrer des gens qu'on n'a
26:27 pas forcément l'occasion de rencontrer quand on est,
26:29 j'ai envie de dire, au four et au moulin
26:31 dans notre usine, à
26:33 produire des vélos. On n'a pas forcément
26:35 le temps, en fait,
26:37 d'aller rencontrer des gens qui,
26:39 pour autant, sont hyper intéressants
26:41 et nous ouvrent des
26:43 perspectives sur comment faire autrement,
26:45 comment faire différemment.
26:47 Donc voilà, je pense que c'est ces trois choses
26:49 qui nous ont importé principalement.
26:51 - Bertrand Rimbaud, ça doit vous faire plaisir, ce genre
26:53 de témoignage. - Je dirige
26:55 un groupe qui s'appelle Ciparex et qui est actionnaire
26:57 DeltaList, donc je suis très heureux
26:59 à travers notre ligne de métier qui s'appelle Tilt
27:01 dans la transition énergétique.
27:03 Non mais si je reprends la profession,
27:05 ce qui est intéressant
27:07 et ce qui fait lien d'ailleurs avec une question que vous avez posée
27:09 tout à l'heure, nous aussi on s'adapte.
27:11 Notre métier, c'est de s'adapter
27:13 et d'avoir, nous, on offre
27:15 des moyens de financement et puis
27:17 on essaye de répondre au mieux à une demande.
27:19 Et je donne
27:21 juste un dernier chiffre, dans les clean tech,
27:23 en 2023,
27:25 notre profession a investi plus de 4
27:27 milliards d'euros, alors qu'on investit chaque année
27:29 20 milliards dans le capital d'investissement.
27:31 - C'est significatif. - Donc c'est très significatif.
27:33 Et ça, ça n'existait pas il y a quelques années.
27:35 Alors on peut se dire "oula, attention, il y a des effets de mode".
27:37 Oui, on peut dire ça, bien sûr, mais il y a aussi
27:39 des effets de fonds, d'évolution.
27:41 Donc on s'adapte à ça, comme on est
27:43 très présent dans le digital,
27:45 par rapport à l'IA
27:47 et tout ce qui est en train d'arriver aujourd'hui.
27:49 Donc voilà, on est un acteur qui se positionne
27:51 en face des besoins d'une économie,
27:53 de ses dirigeants, et je pense
27:55 surtout qu'on a une profession qui évolue
27:57 et ça a été évoqué précédemment.
27:59 Bon, il y a l'aspect financier, ça reste, évidemment,
28:01 c'est le point d'entrée.
28:03 Mais après, je crois que notre métier, qui a 40 ans
28:05 d'expérience,
28:07 ils ne gèrent pas à leur place, ils ne savent pas faire.
28:09 Et par contre, il a vu plein
28:11 de choses. Il aide à l'opérationnel,
28:13 il permet d'ouvrir un peu les chakras,
28:15 d'ouvrir des portes,
28:17 de faire des supports très concrets sur un certain nombre de thématiques
28:19 qui sont propres à chacune
28:21 des entreprises. On va citer les croissances
28:23 externes, par exemple.
28:25 Et ça, je trouve que nous aussi, on est des entrepreneurs
28:27 en fait, de la finance.
28:29 C'est des entrepreneurs d'autres choses
28:31 et c'est le mariage des deux qui est hyper intéressant.
28:33 Voilà, et je crois
28:35 que ce métier évolue énormément et devient
28:37 de plus en plus opérationnel
28:39 en essayant de choisir
28:41 les bons dirigeants, ce qu'on a
28:43 devant nous aujourd'hui. Merci beaucoup
28:45 à tous les trois, Bertrand Rambaud, président de France Investe,
28:47 Lucas Chevalier, cofondateur d'Eovolt,
28:49 et Charlie Germain, président fondateur
28:51 de Deltaly. Merci d'avoir été avec
28:53 nous pour cette première étape de Smart Industry.
28:56 Ce programme vous a été présenté par
28:58 France Investe. 40 ans d'engagement
29:00 avec les entrepreneurs pour une économie durable.
29:02 pour une économie durable.

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