SMART IMPACT - Emission du jeudi 3 octobre

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Jeudi 3 octobre 2024, SMART IMPACT reçoit Georges Basdevant (Directeur Général, Captain Cause) , Mathieu Gardies (Président, Hype) , Maud Leblon (Directrice, Règles Élémentaires) et Arnaud Malrin (Cofondateur, Anod)

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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif et voici notre sommaire.
00:15Mon invité, c'est Mathieu Gardie, le fondateur de Hype, la première flotte de taxis électriques alimentés à l'hydrogène.
00:22Il rêve de voir la totalité des taxis basculer vers le zéro émission.
00:26Comment ce rêve peut-il se concrétiser et surtout, à quelle échéance ? Réponse dans une minute.
00:31Dans notre débat, on se penche sur les réponses à la précarité menstruelle.
00:35Chaque mois, ce sont 4 millions de femmes qui ne sont pas en capacité de se procurer des protections périodiques.
00:41On verra comment leur venir en aide.
00:42Et puis, dans notre rubrique consacrée aux startups écoresponsables, vous découvrirez les vélos électriques anodes avec leur batterie hyper compacte.
00:53Voilà pour les titres.
00:54On a 30 minutes pour les développer.
00:55C'est parti.
01:03L'invité de Smart Impact, c'est Mathieu Gardie.
01:05Bonjour.
01:06Bonjour.
01:06Bienvenue.
01:07Vous êtes le fondateur de Hype, flotte de taxis électriques qui carburent à l'hydrogène.
01:11Vous avez créé l'entreprise en 2009, lancé vraiment l'offre en 2015.
01:16Travail au long cours.
01:17Vous en êtes où aujourd'hui ?
01:19Aujourd'hui, en l'occurrence cette année, on passe une étape très importante puisqu'on était partenaire des JO.
01:24C'était un de nos objectifs depuis le lancement.
01:26On a lancé en 2015 à la COP21 avec cinq premiers véhicules dans la flotte au moment du lancement à la COP.
01:33Un des objectifs, c'est qu'on soit effectivement prêt pour pouvoir être le partenaire des JO.
01:37On l'a été.
01:38On a pu participer à ce succès des JO à Paris.
01:41Et il y avait à cette occasion beaucoup, des centaines de véhicules zéro émission à l'échappement électrique ou à hydrogène qui circulaient dans Paris.
01:49Il y aura à la fin de l'année 2024, à peu près 1500 véhicules électriques à hydrogène sous format taxi à Paris,
01:55plus quelques centaines de véhicules électriques à batterie.
01:58Donc, on a déjà passé une étape importante vers cette bascule sur le zéro émission.
02:03Avec d'autres villes que Paris déjà en proposition, en prévision ?
02:09Exactement, puisqu'on est quand même sur du temps long.
02:12Donc, on a un gros impact aujourd'hui sur Paris et une grosse volonté de passer à l'échelle à Paris.
02:16Mais on a lancé les initiatives déjà dans d'autres villes.
02:19On a lancé Bruxelles qui a ouvert en début d'année.
02:22On a lancé également Le Mans et Bordeaux sur lesquels les projets vont être lancés d'ici la fin de l'année.
02:28Et puis aussi en Espagne, au Portugal, Barcelone, Madrid, Lisbonne et Porto.
02:32Comment vous expliquez la lenteur de la montée en puissance finalement de cette réponse ?
02:39Parce que je lisais une de vos interviews, c'était en 2020.
02:41Vous disiez on va faire basculer l'ensemble des taxis et VTC parisiens vers la pile à combustible au jeu de Paris.
02:49Même si le progrès a été réel, on n'y était pas.
02:51Comment vous expliquez ? Quel frein vous avez rencontré en fait ?
02:53Alors, on est sur du temps long, le temps de l'infrastructure, le temps de l'énergie, le temps de l'industrie.
02:58Donc, c'est une offre qui doit tenir compte de ce temps et de ce qui se passe au niveau macro sur ces agendas-là.
03:05Il y a eu la crise en Ukraine, il y a eu le Covid qui ont effectivement été des éléments qui ont ralenti d'une certaine façon.
03:12Pour autant, les process sont en cours.
03:14Là encore, les chiffres, je le disais, montrent que ça progresse.
03:18Et là, l'opération bascule qu'on a lancée avec Paris 2024 a justement vocation à ce que 2024 soit le point de départ de la bascule finale.
03:27En gros, à partir d'aujourd'hui, d'ici 4 ans, tous les véhicules taxis et VTC parisiens vont être renouvelés.
03:33Parce que les chauffeurs renouvellent ça, en l'occurrence en 3 ou 4 ans.
03:37Donc, l'objectif, c'est leur prochain renouvellement soit vers un véhicule zéro émissions d'échappement électrique, à batterie ou hydrogène.
03:45Et que de cette façon, on ait bien à cet horizon de 3 ans, à partir de maintenant, une bascule complète de toute cette flotte.
03:52Pas forcément à hydrogène. Est-ce que ça, c'est quelque chose que vous avez intégré aussi ?
03:56Le fait que finalement, c'était une technologie qui était utile pour certains types de véhicules, peut-être moins pour d'autres ?
04:03En fait, c'est dès le départ du projet. Puisque vous l'aviez rappelé, la société a été créée en 2009.
04:07A l'époque, il n'y avait pas de véhicule à hydrogène. Donc, on a essayé de lancer sur la batterie.
04:10On s'est rendu compte des difficultés, des limites de l'écosystème batterie.
04:14Quand l'hydrogène est arrivé comme une solution quasi de série en 2015, on a intégré ça et pivoté vers l'hydrogène.
04:21Mais tout en ayant en tête qu'au final, c'est le chauffeur qui doit choisir la solution qui lui convient.
04:25Soit la batterie lui convient, c'est très bien. Soit ça ne lui convient pas pour différentes raisons.
04:29Il faut qu'il y ait une autre solution et c'est cette autre solution qu'on a aussi développée qu'est l'hydrogène à batterie.
04:33Mais aujourd'hui, dans la flotte Hype, quand vous réservez un taxi Hype sur l'application,
04:37vous pouvez aussi bien avoir un véhicule électrique à hydrogène qu'un véhicule électrique à batterie.
04:41D'accord. Est-ce qu'il y a eu des freins ou est-ce qu'il y a encore des freins un peu corporatistes ?
04:46C'est-à-dire ce métier de taxi qui est réputé pour être parfois un peu rétif aux changements, peut-être à tort d'ailleurs.
04:53Mais est-ce que vous avez senti ces freins ?
04:55Alors, on les a intégrés dès le départ et aujourd'hui on est plutôt poussé par les chauffeurs.
04:59Donc il peut y avoir des freins au niveau des acteurs qui aujourd'hui ont les monopoles sur ces activités de réservation.
05:05Mais au niveau des chauffeurs, ils ont bien conscience qu'il faut qu'ils passent vers des solutions zéro-émission
05:09parce que c'est ce que leur client leur demande.
05:12En fait, il faut leur construire ces solutions.
05:13On ne peut pas juste être dans l'incantation et dire les chauffeurs doivent, doivent.
05:17Nous, notre positionnement dès le départ, c'est que c'est aussi et surtout la responsabilité des clients.
05:21C'est tout l'enjeu de l'opération de bascule.
05:22C'est le client qui doit montrer l'exemple en disant, pour le même prix,
05:26moi je suis prêt à privilégier un chauffeur de taxi qui a choisi un véhicule zéro-émission.
05:30Et ça, c'est le message dont le chauffeur a besoin pour se dire,
05:33ok, j'ai un intérêt à basculer moi-même et à renouveler mon véhicule vers un véhicule zéro-émission
05:38parce que c'est ce que veut mon client.
05:40C'est déjà le cas sur pas mal de plateformes de réservation.
05:42Vous avez le choix entre un véhicule green ou pas d'ailleurs.
05:44Alors après, il y a la notion de green qu'il faut préciser.
05:47Nous, la notion de véhicule zéro-émission, ça veut dire que c'est un moteur 100% électrique.
05:51Donc, ce n'est pas un hybride.
05:52Exactement.
05:53Donc, les plateformes leaders actuellement, que ce soit en taxi ou en VTC,
05:56ont des agendas vers le zéro-émission mais qui sont beaucoup plus lointains
06:01et beaucoup moins ambitieux que le nôtre puisque nous, on n'a que du zéro-émission sur la plateforme.
06:05Et on aurait pu commencer par là, c'est un enjeu de santé publique.
06:08C'est-à-dire que la pollution automobile, elle continue de tuer chaque année.
06:12Exactement, c'est un enjeu de santé publique.
06:14Donc, nous, on est vraiment sur l'agenda climatique et sur l'agenda de santé publique.
06:18La pollution de l'air, le bruit.
06:20Et là encore, je pense que les Jeux, ce qui s'est passé pour ceux qui ont pu rester à Paris
06:24et bénéficier physiquement des Jeux cet été,
06:27on a constaté quelque chose qui préfigurait peut-être la ville de demain,
06:30c'est-à-dire beaucoup de services de mobilité,
06:32un gros renfort sur les transports collectifs, les métros, les bus marchaient bien, etc., avec beaucoup de moyens.
06:38Et en surface, très peu de véhicules et la plupart de ces véhicules étaient des véhicules zéro-émission.
06:42Et là, on a une ville qui est très apaisée, qui est très agréable
06:45et qui effectivement règle l'enjeu de santé publique et permet d'intégrer le sport dans la ville.
06:49On peut sortir, courir dans Paris sans se polluer les poumons, par exemple,
06:53ou nager dans la Seine de la même manière.
06:56Si on se concentre sur la solution hydrogène, qu'est-ce qui freine son développement ?
07:01C'est d'abord des investissements en infrastructure,
07:04c'est-à-dire il faut des pompes dédiées, qu'est-ce qui complique la donne en fait ?
07:08Exactement. Là, on est sur un sujet où il faut complètement déployer l'écosystème complet,
07:12donc la partie infrastructure de production d'hydrogène vert parce que l'hydrogène doit être vert.
07:17Sinon, d'un point de vue carbone et climat, c'est négatif.
07:21Il faut construire le réseau de distribution et puis il faut activer les usages.
07:24Et il faut intégrer, coordonner tout ça.
07:27Donc, on a un problème de poulet d'œuf et c'est ce qu'on a intégré nous dès le départ
07:30en disant on va être sur l'ensemble de cette chaîne.
07:32Donc, à la fois sur la partie production d'hydrogène vert,
07:35distribution sur un réseau qu'on déploie
07:37et activation des usages à travers la plateforme de réservation taxi.
07:42Donc, c'est un temps un peu plus long que sur la batterie
07:44où on avait déjà une chaîne industrielle qui était lancée,
07:47des infrastructures de recharge qui étaient en cours de développement.
07:51Donc, ça prend un peu plus de temps.
07:52Pour autant, par rapport à la COP 21, quand on a lancé en 2015,
07:56l'hydrogène n'existait pas du tout dans la mobilité en France.
07:59Donc, on a constaté que ça existait.
08:01Là, on sait que ça va faire partie des solutions.
08:04Et après, nous, on est convaincus qu'il faut que les différentes solutions soient poussées,
08:08passent à l'échelle et qu'ensuite le mix entre ces différentes solutions
08:11se fera en fonction du temps et de la géographie.
08:14Est-ce qu'il y a des...
08:15Parce que Paris, c'est un objectif politique, très clairement,
08:19de la maire de Paris depuis des années,
08:22de la diminution de la place de la voiture en ville,
08:26une stratégie qui est constante.
08:28On peut lui reprocher beaucoup de choses à Nidalgo,
08:29mais là-dessus, effectivement, il y a de la constance.
08:32Est-ce qu'il y a des villes qui sont plus avancées que Paris
08:35pour ce mix, on va dire, hydrogène-batterie-véhicule à batterie ?
08:39Paradoxalement, Paris n'était pas très avancée sur le verdissement réel des flottes de taxis.
08:44C'est aussi lié au fait que ça ne dépend pas...
08:47C'est pas la mairie de Paris qui est en charge de l'autorité sur cette activité-là.
08:51Donc, il y a des villes qui étaient beaucoup plus avancées dans le monde,
08:53des grandes capitales, qui avaient déjà interdit le diesel pour le taxi,
08:57qui avaient déjà mis des échéances figées
09:00pour transformer les véhicules vers des solutions impérativement zéro-emission.
09:04On parlait de Bruxelles où on s'est installé.
09:06Bruxelles a décrété qu'à partir du 1er janvier 2025,
09:09tous les véhicules renouvelés pour faire du taxi devaient être zéro-émission à l'échappement.
09:15Donc, à Paris, on était en réalité en retard sur ce sujet-là,
09:18comme sur d'autres sujets, l'inclusion, les taxis PMR, etc.
09:21Il y avait une volonté politique claire de la maire de Paris qui nous a beaucoup accompagnés.
09:26Donc, nous, l'idée, c'est qu'on amène effectivement des solutions à ces volontés politiques.
09:31Est-ce qu'il y a effectivement une demande de plus en plus importante
09:34dans les villes où vous êtes déjà présents ou dans celles où vous allez vous installer
09:37pour des taxis ou des VTC zéro-émission ?
09:41C'est vraiment exprimé par les clients, ça ?
09:43Alors, le client lui-même, lui, veut un taxi.
09:47Après, si on lui dit, il y a un taxi et pour le même prix, il ne pollue pas,
09:51il ne va pas forcément prendre celui qui pollue.
09:54En revanche, on pense que ce n'est pas forcément le client particulier qui nous montre l'exemple.
09:57C'est les grandes sociétés.
09:58Les grands clients du taxi sont les grands donneurs d'ordres privés et publics.
10:02Les donneurs d'ordres publics ont déjà montré l'exemple.
10:05On est depuis l'année dernière le transporteur exclusif des personnels de la ville de Paris
10:11parce que la ville de Paris avait intégré dans son appel d'offres une pondération significative
10:15sur la qualité environnementale de la flotte.
10:19On considère que c'est effectivement aux grands donneurs d'ordres
10:21qui se sont d'ailleurs manifestés à l'occasion des Jeux pour dire tout ce qui faisait de bien
10:25pour la planète et pour la ville en particulier,
10:28de donner cet exemple-là et de dire, oui, à partir de maintenant,
10:31on va privilégier, on va commencer à utiliser, commencer à référencer
10:36ou revoir nos pondérations sur les appels d'offres
10:38pour faire en sorte de créer ce mouvement et cette dynamique.
10:41Et ensuite, le grand public accompagne ou poursuivra.
10:45Mais c'est surtout, de notre point de vue,
10:48un effort à faire du point de vue des grands donneurs d'ordres
10:50et maintenant des grands donneurs d'ordres privés.
10:51Merci beaucoup Mathieu Gardie et à bientôt sur BeSmart.
10:54Merci.
10:54For Change, on passe à notre débat, la précarité monstruelle au programme.
11:02C'est le débat de ce Smart Impact.
11:06On parle de précarité monstruelle avec Maude Leblond.
11:09Bonjour.
11:10Bonjour.
11:10Bienvenue, vous êtes directrice de l'association Règles élémentaires
11:13et Georges Bademan, bonjour.
11:14Bonjour.
11:14Le cofondateur de Captain Cause qui est partenaire de Smart Impact.
11:18Une fois par mois, vous venez nous présenter l'une des associations que vous soutenez.
11:22On va d'abord rappeler rapidement l'ambition, le rôle de Captain Cause.
11:27Oui, alors chez Captain Cause, on est une plateforme qui permet aux entreprises
11:31d'offrir des gifts à leurs clients ou collaborateurs
11:34qui sont des dons préfinancés qui vont permettre de soutenir à la cause de son choix.
11:39Et donc, on permet aux marques de faire plaisir avec du sens à leurs clients,
11:43à leurs collaborateurs et de soutenir de super associations.
11:45Donc, vos clients, ce sont des entreprises, quelle taille ?
11:48Ce sont plutôt des très grandes entreprises qui vont avoir parfois des programmes de fidélité
11:53ou des grands programmes relationnels et qui vont avoir envie d'intégrer des volets solidaires,
11:58responsables au cœur de leur discours de marque.
12:02Et parmi les associations, évidemment, que vous soutenez avec vos clients,
12:06il y a Règles élémentaires créée en 2015.
12:09Maude Leblon, présentez-nous votre association.
12:11Alors, Règles élémentaires, c'est la première association de lutte contre la précarité menstruelle,
12:15mais aussi contre toutes les conséquences liées au tabou des règles.
12:18Notre objectif, c'est de faire que les personnes qui ont leurs règles
12:20puissent les vivre dans les meilleures conditions et que ce ne soit plus un frein à leur projet.
12:24Quand on parle de précarité menstruelle, il faut commencer par le constat.
12:29Ça concerne combien de personnes ?
12:31Peut-être qu'on peut même commencer par la définition.
12:33Oui, allez-y.
12:34La précarité menstruelle, c'est assez simple,
12:35mais c'est juste le fait de ne pas avoir accès à assez de protection périodique pendant ces règles.
12:41Ça paraît un peu fou, mais ça concerne 4 millions de personnes en France.
12:43En tout cas, c'est les derniers chiffres qu'on a pu sortir en 2023.
12:48Et ça a évidemment des conséquences très concrètes sur la vie de ces personnes.
12:51Quand on n'a pas de protection, soit on en construit une autre de fortune,
12:56soit on garde sa protection trop longtemps.
12:58Dans les deux cas, ça a des conséquences physiques, des conséquences sanitaires, médicales,
13:02mais aussi des conséquences psychologiques,
13:04puisqu'on ne peut pas vivre sa vie, étudier, aller travailler dans des bonnes conditions.
13:07On va revoir ce chiffre.
13:094 millions de femmes qui ne sont pas en capacité de se procurer des protections périodiques.
13:13Vous nous l'avez dit, l'association existe depuis 2015.
13:18C'est un phénomène qui est constant, qui est en aggravation.
13:22Comment on peut évaluer cette évolution ?
13:27L'étude qu'on a menée l'année dernière faisait suite à une autre étude menée en 2019,
13:31qui estimait à près de 2 millions le nombre de personnes associées à une précarité mensuelle.
13:36C'est quand même une augmentation assez importante qui nous a pas mal interpellées.
13:41Parmi ces 4 millions, ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a une grosse majorité de jeunes,
13:44de moins de 25 ans, notamment d'étudiants et d'étudiantes.
13:46Mais il y a aussi des personnes qui travaillent, des chefs de familles monoparentales, des travailleuses pauvres.
13:514 millions, c'est un quart des personnes qui ont leur règle en France.
13:54C'est donc un phénomène massif.
13:56Ça ne veut pas dire que toutes ces personnes n'ont jamais accès à des protections périodiques,
13:59mais ça veut dire qu'une fois dans l'année qui est passée,
14:01ces personnes ont eu du mal à se procurer ces protections
14:03ou ont dû arbitrer avec d'autres biens de première nécessité.
14:05C'est un vrai fléau.
14:07Et jusqu'à aujourd'hui, c'était aussi un fléau qui n'était pas tout à fait pris en compte.
14:12Georges, que font les entreprises pour lutter contre la précarité mensuelle ?
14:17Que font-elles déjà ?
14:19Déjà, le premier sujet, comme le dit Maud, c'est qu'il s'agit d'un tabou,
14:23qu'il s'agit de désinvisibiliser en réalité.
14:26Donc déjà, le simple fait d'en parler, d'animer un atelier au cœur de son entreprise,
14:31comme le font un certain nombre d'entreprises avec règle élémentaire, c'est un point important.
14:36On le voit, c'est un sujet de dignité, de société qui est à l'échelle.
14:39Donc déjà en parler et ensuite, on peut aussi agir, soit en mettant à disposition
14:46des protections hygiéniques pour les femmes menstruées dans son entreprise,
14:52en collecter, en organiser des collectes, c'est ce qu'on a fait nous d'ailleurs chez Captain Cause l'an passé.
14:56Donc ça, c'est des actions simples pour contribuer à le sortir du tabou, ce sujet.
15:00À quel point c'est un tabou, justement ?
15:02À un point que vous n'imaginez pas.
15:05Aujourd'hui, notre travail, notamment, c'est vraiment de lever un peu le voile sur ces sujets.
15:10Là, on parle des règles en entreprise.
15:11C'est vrai que c'est un sujet qui n'est pas du tout adressé, alors que probablement la moitié,
15:15ça dépend de nos entreprises, mais la moitié des salariés sont concernés.
15:18On peut faire le parallèle aussi à l'école.
15:20Par exemple, un collège, ce n'est pas du tout un lieu adapté pour des personnes qui ont les règles,
15:23alors que la moitié des élèves les ont dans les faits.
15:25Le fait de ne pas en parler, ça génère évidemment du désintérêt.
15:28C'est la conséquence première, mais aussi des méconnaissances, parfois des discriminations au final.
15:34C'est très important d'éduquer sur ce sujet, de poser les bons mots.
15:38On parlait de l'entreprise, on a récemment entendu parler du congé menstruel, notamment,
15:42qui a suscité beaucoup de débats et beaucoup aussi de mauvaises informations ou de mésinformations sur le sujet.
15:48Parce que finalement, on parle de personnes qui ont des pathologies, qui sont connues.
15:52On sait que c'est entre 10 et 20% des personnes qui sont concernées.
15:55Et pour autant, il n'y a pas de traitement, il n'y a pas de prise en compte particulière au sein de l'entreprise,
15:59alors que c'est une évidence que ces femmes ont des difficultés pour aller travailler et qu'il faudrait les adresser.
16:03Le tabou, il est vraiment millénaire, persistant, et il prend ses racines dans toute notre histoire et notre société.
16:10Georges Badon, est-ce que c'est un tabou au point que les entreprises qui sont vos clients chez Captain Cause
16:18ne choisissent pas forcément règles élémentaires ?
16:20Vous voyez ce que je veux dire ? Ils se disent « Oh là là, on ne va peut-être pas aller sur ce terrain-là ».
16:24Je crois que ce n'est pas propre à règles élémentaires.
16:28J'ai regardé les chiffres avant de venir, en me demandant, aujourd'hui, les entreprises et les droits des femmes,
16:34en termes de mécénat, en termes de soutien financé sur toutes les opérations qu'on a constatées chez nous, ça donne quoi ?
16:40Et en fait, j'ai observé un grand décalage. On voit que c'est un sujet d'une importance sociétale élevée.
16:46Pourtant, il y a une prise en compte qui est faible.
16:48J'en veux pour preuve le fait que le sujet des droits des femmes n'est pas dans le top 10 des causes les plus soutenues aujourd'hui sur nos plateformes.
16:54Alors que c'est un sujet qui mérite, qui implique tellement de changements en cours et à venir.
17:00J'ai vu ce décalage. Je l'attribue à plusieurs facteurs.
17:05D'abord, le fait qu'il y ait parfois une peur du washing, il faut le dire.
17:08Beaucoup d'entreprises sont déjà en retard sur leurs propres obligations légales,
17:12loi sur l'égalité salariale et professionnelle.
17:14Elles se disent « On ne va pas mettre en avant un objectif de lutte contre la précarité mensuelle ou un autre objectif qui est au droit des femmes,
17:23alors qu'on n'est pas parfait sur… »
17:25Exactement. Il faut en réalité avancer sur tous les fronts.
17:29Ce n'est pas contradictoire du tout.
17:30L'autre élément, c'est qu'on est aussi sur un sujet de société qui évolue beaucoup depuis 10 ans,
17:35mais qui est encore très vif et presque jeune.
17:38On le voit aujourd'hui avec, en ce moment, le procès de Mazan.
17:42On est sur un sujet qui agite encore la société, sur lequel il y a des changements en cours.
17:47Les entreprises sont mécaniquement… Les sociétés sont en retard sur la société en quelque sorte.
17:52On parle de ce procès des viols de Mazan comme le procès de la masculinité toxique.
17:57Je voudrais revenir au public auquel vous vous adressez.
18:00Vous l'avez évoqué, mais la jeunesse…
18:03Si j'ai bien compris, il y a une aggravation.
18:05Il y a une aggravation particulièrement chez les jeunes.
18:07C'est-à-dire que ça rejoint le phénomène dont on parle, par exemple,
18:11et on en a parlé ici même avec les Restos du Coeur,
18:13qui voient arriver de nouveaux utilisateurs qui sont jeunes, c'est ça ?
18:18Oui, il y a vraiment un phénomène assez massif de précarité étudiante au sens large et de précarité des jeunes.
18:22Évidemment, dans les conséquences de cette précarité, la précarité menstruelle augmente également.
18:28C'est-à-dire qu'il faut faire des arbitrages tous les mois.
18:30Exactement. C'est le pendant aussi des produits, notamment de première nécessité alimentaire.
18:34Les produits menstruels et les produits périodiques coûtent cher,
18:36coûtent de plus en plus cher, ne sont pas particulièrement ni contrôlés.
18:40Ils n'ont d'ailleurs pas forcément fait partie des paniers anti-inflation de l'année dernière.
18:45Ce sont des produits qui deviennent des produits de luxe pour certaines personnes,
18:48alors que c'est des produits, évidemment, nécessaires pour vivre.
18:50Qu'est-ce que vous, vous attendez des pouvoirs publics ?
18:52Alors là, on parle des entreprises, on va continuer d'en parler,
18:54mais des pouvoirs du public ou des collectivités locales en la matière ?
18:57Nous, on travaille vraiment avec beaucoup de pouvoirs publics à tous les niveaux,
18:59parce qu'en fait, ce qu'il faut savoir, c'est que tout le monde peut agir à son niveau
19:02pour lutter contre la précarité menstruelle et le tabou des règles.
19:05Au niveau des pouvoirs publics, nous, on agit vraiment pour une prise de conscience,
19:09une prise en compte de ce phénomène. Les choses avancent.
19:11Il y a eu des annonces qui ont été faites l'année dernière
19:13sur la prise en compte des protections réutilisables pour les moins de 26 ans
19:16et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire.
19:18Donc ça, on attend la mise en œuvre. On espère que les choses vont advenir rapidement.
19:23Et nous, on prône aussi pour la généralisation de l'éducation sur ces sujets,
19:27notamment auprès des plus jeunes, parce qu'on estime qu'à partir du moment
19:30où on est éduqué dès le plus jeune âge à prendre en compte les règles
19:33et à connaître ce phénomène, a priori, les années qui suivront sont plus faciles
19:37pour les personnes qui les ont.
19:39Mais c'est aussi un enjeu au niveau privé.
19:41On en a parlé, toutes les actions qu'on peut faire en entreprise.
19:44Nous, on intervient de plus en plus au sein des entreprises,
19:47à la demande des managers, des RH, voire des conseils d'administration parfois,
19:50pour sensibiliser sur ces sujets et pour permettre à toute l'équipe d'une entreprise
19:55de prendre conscience de ces enjeux et de trouver les solutions les plus adaptées.
19:58Ça concerne aussi les hommes ?
19:59Bien sûr.
20:00C'est aussi un message qu'il faut faire passer.
20:02Bien sûr. Nous, par exemple, dans le cadre des entreprises, évidemment,
20:05on intervient auprès de toute l'équipe, mais dans le cadre, par exemple,
20:08des interventions scolaires, on intervient en classe et toujours en mixité.
20:10Parce que pour nous, c'est très important de faire prendre conscience
20:13de ces enjeux à tout le monde.
20:14Et d'ailleurs, on n'intervient pas tellement sur le côté physiologique,
20:17même si, évidemment, il faut revenir un petit peu sur ce qui se passe,
20:19mais bien sûr sur les conséquences que ça a, sur les enjeux en termes d'égalité,
20:23et aussi travailler à développer un peu de l'empathie aussi,
20:26des personnes qui n'ont pas leurs règles envers celles qui les ont.
20:29Parce qu'évidemment, ça peut impacter pas mal de choses dans la vie
20:32et c'est important qu'on puisse le prendre en compte.
20:35En dehors de ce point précis de la précarité menstruelle,
20:39il y a d'autres grands sujets qui concernent les droits des femmes
20:42qui sont proposés, justement, via Captain Cause ?
20:46Oui, alors j'aimerais en parler, parler d'un sujet en particulier
20:50qui est le sujet des femmes et du burn-out, de l'épuisement professionnel.
20:54Alors ça a des points communs avec le sujet dont on parle ici sur les règles,
20:59parce que c'est un sujet à la fois tabou, mais aussi un sujet,
21:01s'il était mieux traité, aurait un impact très positif sur la qualité de vie au travail.
21:05Aujourd'hui, les chiffres sont clairs, il y a deux fois plus de femmes que d'hommes
21:09qui sont touchées par le burn-out en entreprise.
21:12Je ne sais pas si tout le monde était au courant, mais en fait c'est quelque chose qui…
21:16C'est lié à la charge mentale générale ?
21:18Charge mentale.
21:19Peut-être qu'en dehors du travail, il y a aussi une charge mentale très forte ?
21:21Exactement, il y a tout un ensemble de conditionnements ou de formes de violences
21:25qui peuvent être contenues dans nos sociétés.
21:28On a en particulier une association dans le catalogue qui s'attaque aussi à ce sujet,
21:32qui s'appelle L-Burn, qui accompagne, qui sensibilise, qui prévient
21:37et qui crée une communauté qui s'appelle la communauté des burn-out,
21:40qui rassemble des personnes qui ont été victimes de ce type de maux.
21:46C'est un sujet qui mériterait aussi une forme de mise en lumière intéressante.
21:51Maud Leblond, au-delà vous aussi, est-ce qu'il y a…
21:55Peut-être que vous le faites déjà, mais si vous vous projetez un peu plus dans l'avenir,
21:59d'autres causes liées aux droits des femmes que vous pourriez adresser ou porter ?
22:05Nous, en tant que règles élémentaires, a priori pas tout de suite.
22:08On a encore beaucoup de travail.
22:09On est l'une des seules associations professionnelles en France sur le sujet.
22:12Et nos enjeux sont plutôt de pouvoir s'intégrer au plus près des territoires et de leurs enjeux.
22:17Donc là, on développe notamment un réseau d'antennes un petit peu local
22:19pour pouvoir travailler plus en lien avec les collectivités territoriales
22:22et puis répondre aussi aux besoins locaux
22:24et diffuser les solutions d'éducation et de formation notamment qu'on propose.
22:27Alors, je pourrais poser la question différemment.
22:28Est-ce que le fait d'arriver pour parler finalement de la précarité mensuelle,
22:32ça amène à parler du droit des femmes ?
22:34Bien sûr. Par contre, c'est un sujet central, évidemment.
22:36Et c'est d'ailleurs, nous tous, l'axe qu'on comporte.
22:38C'est de se dire, aujourd'hui, il y a une inégalité de fait sur ces sujets physiologiques
22:44et des sujets qui ont des impacts très importants en termes de santé,
22:47mais aussi en termes sociétaux.
22:49Et il faut les adresser au même titre, évidemment, que d'autres.
22:51Il n'y a pas de concurrence sur ces sujets.
22:53Mais disons que c'est un sujet qu'on fait émerger,
22:55là où il n'existe pas encore tellement dans le débat public
22:58et où pourtant il concerne des millions de personnes en France
23:00et des milliards dans le monde.
23:01Merci beaucoup à tous les deux et à bientôt sur Be Smart For Change.
23:05On passe à notre rubrique Start-up tout de suite.
23:14Smart Ideas avec Arnaud Malrin.
23:16Bonjour, bienvenue.
23:18Vous êtes le cofondateur d'Anode, créé en 2022.
23:22C'est d'abord une histoire familiale, c'est ça ?
23:24Oui, tout à fait. J'ai créé Anode avec mon père, Christophe Malrin.
23:28Donc, une histoire familiale.
23:30Et avec quelle idée, alors ?
23:32Avec quelle idée ? Donc, Anode a créé le premier vélo hybride.
23:35Un vélo hybride, c'est un vélo qui se recharge au freinage, comme une voiture hybride,
23:39et qui a deux systèmes de stockage d'énergie.
23:41Donc, on a une batterie et un pack de supercondensateurs.
23:44Le supercondensateur, c'est une technologie de pointe
23:46qui existe notamment dans le sport automobile, dans la Formule 1.
23:50Donc, ça, ça nous permet de transformer radicalement l'expérience autour du vélo électrique.
23:57Donc, quand vous avez un vélo électrique aujourd'hui, vous avez une batterie.
24:00La batterie, elle fait 3 kg, un peu la taille d'une bûche.
24:04Vous la gardez avec vous toute la journée pour ne pas vous la faire voler.
24:07Si vous n'avez pas votre chargeur, vous ne pouvez pas la charger,
24:10puisque chaque chargeur est spécifique.
24:12Puis, si elle est à plat, alors là, le vélo électrique n'a plus de batterie.
24:15Bon courage, parce qu'il est très lourd.
24:17Voilà, exactement.
24:18Donc, vous, vous avez compacté la batterie, c'est ça ?
24:21Donc, nous, on a créé la batterie la plus miniature, la plus compacte du marché.
24:25Mettez-la un peu en hauteur qu'on voit.
24:27Donc, c'est une batterie qui fait 600 g.
24:30C'est toute petite.
24:31Donc, elle est toute petite.
24:32Elle tient dans une poche de jean ou dans un sac à main.
24:35600 g, elle se recharge en USB-C en 1h15.
24:38Donc, concrètement, vous pouvez la charger partout aujourd'hui.
24:42Donc, ça, c'est la première grande caractéristique du vélo hybride.
24:46La deuxième, c'est que vous pouvez utiliser le vélo sans la batterie.
24:50Donc, si vous l'avez oublié ou si elle est à plat,
24:52il y a quand même un certain niveau d'assistance électrique
24:54grâce à la rééquipation d'énergie au freinage et au pack de superconducteurs.
24:58Donc, concrètement, vous n'arriverez plus, si vous n'avez plus de batterie,
25:02soit en retard, soit en sueur au travail.
25:04Ça a supposé beaucoup de recherche et de développement.
25:07Ce sont des technologies qui existaient déjà, que vous avez adaptées au vélo ?
25:11Alors, ce sont des technologies qui, effectivement, existaient dans d'autres univers,
25:16qu'on a adaptées, qu'on a allées chercher.
25:18Donc, effectivement, on a un moteur qui est très spécifique,
25:22derrière lequel il y a plus de 7 ans de R&D.
25:25Le système hybride de superconducteurs à batterie, il y a eu beaucoup d'années aussi de R&D,
25:29mais c'était principalement des recherches universitaires.
25:31Et donc, ce qu'on a fait, c'est qu'on a allé chercher des personnes,
25:34justement, qui avaient développé ces différentes briques technologiques,
25:37pour les combiner ensemble et créer un produit, un système.
25:41Et ça, ça nous permet d'avoir un vélo électrique qui, aujourd'hui,
25:43utilise 6 fois moins de lithium que les autres vélos électriques.
25:47C'est un vélo aussi dont 75 % est produit en France.
25:52Donc, le moteur, l'électronique, la batterie…
25:55Dans quelle région ?
25:56… est fabriqué en France.
25:57Donc, le moteur, on le fabrique nous-mêmes en Vendée.
25:59La batterie en Auvergne.
26:01Le pack du supercondensateur est fabriqué par un ESAT,
26:04une entreprise qui emploie 95 % des gens en situation de handicap, en Bretagne.
26:09Et alors, les 25 %, qu'est-ce qu'on ne peut pas faire en France ?
26:12C'est ça qui est intéressant aussi.
26:14Alors, exactement…
26:15Parce que ça évolue, mais bon…
26:17Dans les 25 %, je précise aussi que le vélo est assemblé à la main dans nos ateliers en Vendée.
26:21Dans les 25 %, il y a 5 % en Europe.
26:23Donc, on a, par exemple, nos poignées qui sont faites en Finlande,
26:27qui sont des poignées en composites biosourcées.
26:30Pédalier au Portugal.
26:33Donc, il y a quelques composants comme ça.
26:35Et après, les 20 %, c'est principalement en Asie.
26:39Donc, aujourd'hui, notre cadre…
26:41Parce que les filières n'existent pas en France, tout simplement ?
26:44Exactement.
26:45Les filières industrielles.
26:46C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez des gens qui font des cadres,
26:49mais de la toute petite série, soudés à la main.
26:51Mais le volume, la filière industrielle n'existe pas.
26:54La bonne nouvelle, c'est que l'État français a décidé d'investir
26:59sérieusement dans une filière industrielle du vélo.
27:04Il y a France Vélo qui vient d'être créée,
27:06dont le lancement a été fait il y a une dizaine de jours environ,
27:09qui est la première filière économique du vélo,
27:11qui regroupe à la fois une partie industrielle,
27:14une partie autour du tourisme,
27:18une partie de formation pour former les futurs professionnels,
27:22notamment mécaniciens, monteurs de vélo,
27:25pour réfléchir en écosystème.
27:28Vous vous adressez uniquement à une clientèle B2C,
27:31ou pas forcément ?
27:33Ça peut intéresser des entreprises qui veulent proposer
27:36une flotte de vélos électriques à leurs salariés.
27:38Aujourd'hui, on a notre premier modèle qu'on vend en B2C,
27:43directement à des clients.
27:45On va avoir des réseaux de distributeurs aussi.
27:47Mais on a des partenariats avec des entreprises
27:50qui permettent justement du leasing.
27:52Mais donc des entreprises dont c'est le métier
27:54de proposer des vélos en leasing d'autres marques.
27:57Et à moyen terme, ce qu'on va faire,
28:00c'est proposer aussi notre technologie, notre système
28:03à d'autres marques de vélos.
28:05Parce que c'est une très belle technologie.
28:08Et plus on pourra passer à l'échelle avec,
28:11et plus on pourra aussi favoriser l'adoption du vélo électrique
28:15en améliorant l'expérience.
28:17En fait, c'est tout le point.
28:18Merci beaucoup, Arnaud.
28:20Malrin et bon vent au vélo.
28:23Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:25Merci à vous et à tous de votre fidélité
28:27à Be Smart For Change.
28:29À très vite.

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