Olivier Glinec est producteur laitier. Lorsqu'il reprend l'exploitation familiale, il y a vingt ans, lui et son frère sont au bord de la faillite. Ils font alors le choix de nourrir leurs vaches avec de l'herbe plutôt que du maïs. Une décision qui leur permet de sauver l'exploitation. Aujourd'hui, ils produisent moins, mais vendent leur lait plus cher et gardent les bêtes plus longtemps.
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00:00 "Je veux dire bonjour aux vaches."
00:02 Quand il regarde les prairies où vivent ces animaux,
00:04 Olivier Glinex se rend compte du chemin parcouru.
00:07 Ici, il y a 20 ans, poussait du maïs destiné à nourrir ses 70 vaches.
00:12 Une culture qui nécessitait des engins, des pesticides, du travail en plus.
00:16 Alors il a pris cette décision qui pourrait presque faire sourire,
00:20 nourrir ses vaches avec de l'herbe, tout simplement.
00:23 "Le maïs, c'est une plante qui, quand on fait le total de ce que ça nécessite, coûte très cher.
00:28 Chez nous, le choix est un peu radical en arrêtant complètement le maïs."
00:32 En France, seulement 30% de la nourriture des vaches est composée d'herbe.
00:36 C'est moins que le maïs, car il favorise la production de lait.
00:39 Pour compenser, Olivier vend son lait bio plus cher,
00:42 et il garde ses vaches 10 ans, contre à peine 5 ans dans une ferme classique.
00:46 "Du coup, les gens renouvellent énormément le troupeau,
00:49 et se retrouvent à vendre beaucoup de viande,
00:51 parce qu'au final, la vieille vache laitière finit en général en steak haché.
00:55 Donc économiquement, on sait que ce n'est pas l'idéal."
00:59 Étranglés financièrement quand ils ont repris la ferme familiale,
01:02 Olivier et son frère ont failli tout arrêter il y a 25 ans.
01:05 Aujourd'hui, ils gagnent environ 2500 euros par mois chacun.
01:08 "Si on n'arrêtait pas, il fallait trouver une solution pour que ça vaille le coup de continuer,
01:14 et ce qui a un petit peu entamé notre démarche."
01:16 "Il ne s'agit pas de faire forcément moins, mais il s'agit souvent de faire mieux."
01:19 Arrêter le maïs n'est peut-être pas la seule solution pour bien vivre de son métier,
01:23 Olivier l'admet, mais il espère faire réfléchir ses collègues éleveurs
01:27 qui ont manifesté ces derniers mois.