• il y a 5 mois

Category

😹
Amusant
Transcription
00:00Salam, bonsoir, vous écoutez Arabelle, tout de suite second degré, votre émission du
00:12vendredi dans laquelle nous parlerons des métiers de l'artisanat, carreleur, boulanger,
00:16ébéniste, coiffeur, fleuriste et j'en passe, tous ces beaux métiers qui se perdent petit
00:21à petit.
00:22Pourquoi ? On en débat ce soir avec bien évidemment des artisans qui nous partageront leur parcours
00:26et leur passion.
00:27Je vous laisse avec le flash info et on revient juste après.
00:29Ecoutez Arabelle sur le 106.8FM et sur arabelle.fm
00:41Rassalam, bonsoir, bienvenue dans second degré, on est avec vous jusqu'à 20h, les métiers
00:53de l'artisanat sont les artisans, les pionniers qui transforment les matières premières
00:58en œuvres d'art, des bijoux, au meuble, de la ruche, au pot de miel, des pointes cassantes
01:02à la permanente.
01:03Leur savoir-faire et leur passion transforment l'ordinaire en extraordinaire.
01:08Découvrons ensemble l'héritage vivant de traditions anciennes et le talent infini des
01:13artisans modernes qui façonnent notre monde.
01:16Sous les feux de la fête du travail, illuminons l'artisanat dans toute sa splendeur, du travail
01:21minutieux des joailliers à l'expertise des ébénistes, chaque geste façonné par
01:26les artisans est une ode à la tradition et à la qualité.
01:29La fête du travail célèbre les artisans, les maîtres de l'artisanat qui honorent
01:35leur métier avec dévouement, rendons hommage à ces artistes qui essayent, même si cela
01:39est de moins en moins évident, de propager et de partager l'amour du métier.
01:44En parlant d'amour du métier, j'ai deux artisans avec moi ce soir qui vont m'accompagner
01:50jusqu'à 20h.
01:51A ma droite Adel, comment tu vas Adel ?
01:54Ça va, super Adel, tu nous viens toi de loin !
01:57Oui oui, de Liège !
01:59Alors Adel qui est en bleu de travail, qui est venu avec sa tenue parce qu'il était
02:06dans un chantier actuellement à Bruxelles, donc il est venu directement, il a fini sa
02:10journée, on va parler un peu des difficultés des artisans, il a fini sa journée, il est
02:16arrivé ici dans le studio, en tout cas ça me fait plaisir de te recevoir Adel.
02:18Merci, c'est gentil.
02:19On va justement parler de ton métier, Adel, toi tu es carleur, alors Adel, toi tu as un
02:25parcours assez atypique parce que tu es passé de chef cuistot à carleur.
02:30Le métier artisano !
02:32Justement, on va parler de ce saut, ce grand écart cuitot, on va en parler.
02:37A ma gauche, il y a Yacine.
02:39Yacine, comment tu vas ?
02:40Ça va, alhamdoulilah.
02:41Alhamdoulilah, merci d'avoir accepté mon invitation.
02:44Alors Yacine, je vais peut-être faire un petit jaloux ce soir.
02:52Adel, je pense que j'aurai une préférence pour Yacine.
02:57Pourquoi ? Parce que, vous allez comprendre pourquoi, mais je pense que je ne serai pas
03:02le seul.
03:03Je ne vais pas acheter.
03:04Yacine, il est chocolatier-pâtissier.
03:06C'est normal, les gâteaux ça fait toujours plaisir.
03:09Parce que, Adel, je suis désolé mais les carrelages ça ne se mange pas.
03:13Un pâtisson au chocolat.
03:15Exactement.
03:16Dans l'ère du trompe-l'œil, on pourrait faire bien sûr.
03:19D'ailleurs, ce serait peut-être un défi qu'on lancera.
03:22Yacine, en tout cas, tu es chocolatier-pâtissier.
03:26Merci d'avoir accepté notre invitation.
03:28Toi, tu es de Bruxelles.
03:29Tu es aussi professeur.
03:31Formateur en pâtisserie en chocolat.
03:33L'EFP à Drognebos, c'est ça ?
03:35C'est ça.
03:36Justement, on va parler en long et en large dans cette émission.
03:39Une chroniqueuse qui va aussi nous parler de la fête du travail en général
03:42et du métier de l'artisanat en général.
03:45C'est ça ?
03:46Oui, c'est ça.
03:47Super.
03:48On va donner aussi des chiffres par rapport au métier en pénurie de l'artisanat.
03:51Des métiers de l'artisanat en pénurie.
03:54Restez avec nous, soyez connectés jusqu'à 20h.
03:56Vous pouvez nous voir aussi sur le 3faw.arabel.fr.
03:59J'ai une question avant de commencer directement sur la pénurie.
04:07J'aimerais savoir un peu plus sur vous, votre parcours à Adèle.
04:10Tu m'as raconté ton parcours.
04:12Comment tu as commencé ?
04:14Comment ça se fait que tu es venu ?
04:16Tu as travaillé en cuisine.
04:18Ensuite, tu es devenu carreur.
04:19En fait, j'ai commencé comme cuistot.
04:22Avec les années qui se passent,
04:25j'ai décidé de prendre un petit peu le challenge.
04:30Depuis que je suis marié, ma femme m'a demandé
04:33si je pouvais faire ce métier toute ma vie.
04:35Être restaurateur, parce que les pauses...
04:38En fait, ta femme t'a un peu découragé à continuer dans ce domaine-là.
04:43Oui, c'est ça.
04:44Et comment le déclic est arrivé ?
04:48Pourquoi le carrelage ?
04:50En fait, j'ai essayé plomberie, j'ai essayé le plafonnage,
04:54j'ai essayé les toitures et tout ça.
04:56Mais je ne me trouve pas dedans.
04:58Moi, j'aime bien confiner quelque chose.
05:03Les clients, ils l'aiment bien.
05:05Ils disent « Waouh, c'est beau ».
05:07Tu vois l'avant et puis l'après.
05:09Tu vois le résultat et tu vois l'évolution du projet.
05:12Ça, c'est quand même valorisant.
05:14Être plafonneur, c'est un très bon métier,
05:16mais je n'ai pas le technique.
05:18Donc le déclic, il est venu naturellement.
05:20Tu n'étais pas dans ta cuisine,
05:21tu n'as pas vu un carrelage qui était mal fixé.
05:23Tu t'es dit « Tiens, je vais faire carrelage,
05:25parce que ça me gêne, ça me stresse ce carrelage-là. »
05:27Non, pas du tout.
05:28Après, les années passent et je trouve que c'est bien.
05:34On va continuer à parler de ton parcours.
05:36Adil, toi Yacine, comment tu as commencé dans ce domaine-là,
05:39dans la pâtisserie, dans la chocolaterie ?
05:41En fait, moi, depuis que je suis petit,
05:43j'aime bien tout ce qui est sucré.
05:45Tu n'es pas le seul.
05:47En fait, quand j'étais petit,
05:50il y a deux événements qui m'ont marqué.
05:52Je crois que c'était en maternelle,
05:54on a fait un atelier boulangerie.
05:56On avait fait du pain et malgré que j'étais tout petit,
05:59ça m'a marqué en fait.
06:01Je m'en rappelle encore aujourd'hui d'ailleurs.
06:03Ça, c'est un des éléments qui m'a fait aimer l'artisanat,
06:06de voir la pâte jusqu'à la sortie du pain,
06:09ça m'a marqué déjà à l'époque.
06:11Et un autre événement, c'était avec la maison de quartier
06:14dans Askarbek, on est partis visiter l'usine Côte d'Or.
06:17On est partis là-bas et on est sortis avec des sacs de chocolat.
06:21On en a mangé pas mal, on avait mal au ventre.
06:24Donc ça m'a marqué, ça me rappelle des bons souvenirs.
06:28Et quand je suis arrivé en troisième secondaire,
06:31j'avais une scolarité un petit peu difficile
06:34et je me suis dit, je vais essayer la boulangerie.
06:37On s'est foutu de moi un petit peu à ce moment-là, je me rappelle.
06:40C'était pas encore à la mode à ce moment-là.
06:43C'était un métier qui n'était pas du tout valorisé, bien au contraire.
06:47Du coup, je me suis dirigé vers la plomberie pour commencer.
06:50J'ai fait ça pendant...
06:52Il y a aussi un parcours atypique.
06:54Ça a été un virage aussi, ça a été un zigzag.
06:56Donc j'ai commencé à la plomberie, ça ne m'a pas plu.
06:59J'ai essayé la carrosserie, ça ne l'a pas pris non plus.
07:02Et par dépit, je me suis dit, je vais faire la boulangerie-pâtisserie.
07:05Arrivé au premier cours, j'ai eu un professeur qui m'a vraiment marqué,
07:09qui m'a transmis sa passion dès le premier jour.
07:11Et je me suis dit, c'est bon, c'est ça que je vais faire.
07:14Et donc depuis 2008, je suis dedans.
07:16Pâtissier, chocolatier.
07:18Magnifique, c'est super en tout cas.
07:20Vos parcours ici sont très intéressants.
07:22Justement, on va continuer à parler de votre parcours.
07:24En tout cas ici, depuis les studios, ça nous fait plaisir.
07:26On n'a pas pu recevoir, bien sûr, tous les métiers,
07:28tous les professionnels de l'artisanat.
07:30Sinon, il faudrait faire sans émission, ça serait compliqué.
07:34Mais en tout cas, on va essayer de mettre en valeur ce corps de métier,
07:37nos artisans, les professionnels de l'artisanat.
07:39Et les 19h10, on est avec vous jusqu'à 20h
07:41dans cette spéciale métier de l'artisanat.
07:51Il est 13h13, 14h.
07:5314h, 13h, 13h, 13h.
07:5519h, Oussama, 19h déjà.
07:57C'est pas vrai là, Oussama.
07:59Il est 19h14, on est avec vous jusqu'à 20h
08:03dans cette émission spéciale.
08:04On met en avant nos artisans, en tout cas,
08:06les artisans et les professionnels de l'artisanat.
08:09On reçoit ce soir Adèle, qui est carreleur.
08:13On reçoit aussi Yacine, pâtissier chocolatier.
08:17On parlait bien sûr de leur parcours respectif,
08:20des parcours extraordinaires.
08:21On va continuer à parler de leur parcours.
08:24En tout cas, ça nous fait super plaisir de vous recevoir,
08:27de mettre en avant vos métiers,
08:29plutôt vos passions, justement.
08:31Alors, Fatine.
08:32Fatine, toi, tu nous as préparé une chronique, justement,
08:34sur la fin du travail et sur, bien sûr, les métiers de l'artisanat.
08:38Sur le travail en général et l'artisanat en particulier.
08:41Alors, le mois de mai a démarré avec la fête du travail.
08:44Et pour fêter le travail, la plupart des gens ne travaillaient pas.
08:47Le 1er mai est une journée spéciale.
08:49Elle évoque à la fois la célébration du travail
08:51et la revendication sociale.
08:53Historiquement ancrée dans les mouvements ouvriers,
08:55ce jour est devenu un symbole de solidarité
08:58et de lutte pour les droits des travailleurs.
09:00Aujourd'hui, en 2024, les conditions de travail
09:02sont toujours au cœur des débats,
09:04et encore plus avec les élections qui approchent.
09:06On parle de la semaine des quatre jours,
09:08de la réduction du temps de travail, du télétravail à temps plein.
09:11Mais au-delà de ces questions pratiques,
09:13c'est aussi une réflexion profonde sur le sens du travail lui-même.
09:16Ça se comprend.
09:17Sans le travail, rien n'existe.
09:19On sort du lit le matin pour aller travailler.
09:21Sans le travail des menuisiers, on n'aurait pas de lit.
09:23Une fois debout, on va à la salle de bain.
09:25Sans le travail, pas de salle de bain,
09:27pas d'eau dans les tuyaux, pas de brosse à dents.
09:29On prend un café.
09:30Sans le travail, pas de café.
09:32On prend le métro.
09:33Sans le travail des conducteurs, pas de métro.
09:35Finalement, le travail est indispensable à notre vie quotidienne.
09:38Dans le tourbillon de la vie professionnelle,
09:40il y a ceux qui ont de la chance de trouver un job qui les passionne.
09:43Et puis, il y a ceux pour qui le bonheur est ailleurs,
09:46à la maison, dans les voyages ou dans un bon gâteau au chocolat.
09:49Grâce ou à cause du Covid,
09:51nous avons réalisé qu'il y a autre chose que le travail pour être heureux.
09:54Des millions de personnes ont appris à exister,
09:57sans boulot, à s'épanouir autrement.
09:59On a vu naître des apprentis bricoleurs,
10:01des pâtissiers, des menuisiers.
10:03Ces métiers artisanaux longtemps relégués au second plan
10:06ont retrouvé une nouvelle jeunesse.
10:08Ils sont avant tout des métiers de passion.
10:10Ils incarnent le savoir-faire et la créativité.
10:12Travailler dans l'artisanat,
10:14c'est donner un sens à son activité professionnelle.
10:16Et surtout, c'est être libre.
10:18Et si l'artisanat était une voie d'avenir ?
10:20Alors, en ces temps incertains,
10:22la devise des nouvelles générations,
10:24c'est travailler moins et gagner plus.
10:28Influence des influenceurs,
10:30paresse ou manque de passion, on ne sait pas vraiment.
10:32Les anciens pensent que les jeunes manquent d'ambition,
10:34alors qu'ils veulent juste un travail qui a du sens et qui les inspire.
10:37Au sein de cette génération,
10:39la projection dans une carrière sur plusieurs années ne parle plus.
10:42Il est rare de trouver des jeunes
10:44qui restent plus de 5 ans dans une même boîte.
10:46Ils veulent faire le tour du monde,
10:48devenir ce qu'on appelle des digital nomades.
10:50Alors, c'est un nouveau mode de vie
10:52qui en fait rêver plus d'un.
10:54Pas de bureau fixe, pas de lieu fixe,
10:56on a juste besoin d'un ordinateur et d'une bonne connexion wifi.
10:58Et surtout, on est payé pour faire ça.
11:00Alors, pour rappel,
11:02il y a 24 heures dans une journée,
11:04on en consacre 8 à dormir, il en reste 16.
11:06Le travail, en calculant le temps pour y aller
11:08et le temps pour en revenir, nous bouffe facilement 11 heures.
11:11Il nous reste donc 5 heures pour tout le reste,
11:13et ce n'est pas grand-chose.
11:15Alors que vous soyez travailleur, artisan, indépendant,
11:17télétravailleur ou chômeur,
11:19l'important reste d'être heureux.
11:21Exactement, merci Facile pour ce beau résumé
11:23en tout cas de cette journée du travail
11:25et de ces artisans.
11:27Alors, tu parlais des influenceurs.
11:29Adèle, en quelque sorte,
11:31entre guillemets, il est influenceur.
11:33Pourquoi je dis ça ?
11:35Oui, c'est le premier influenceur qui, à l'heure, s'existe.
11:3714 000 followers, c'est pas mal.
11:41En fait, je dis ça parce qu'il partage, en tout cas,
11:44sa passion.
11:46Tous les jours, il poste des publications,
11:48des vidéos sur son compte Instagram.
11:50Tu as combien ? 14 000 personnes qui te suivent.
11:52Belle communauté, alhamdoulilah.
11:54Et tu partages ta passion, justement.
11:56C'est une passion pour toi, avant tout.
11:58Oui, c'est une passion, franchement.
12:00C'est une passion que je partage avec tout le monde.
12:02J'ai parfois des réponses positives
12:04contre des réponses négatives.
12:06Mais je reste toujours sur mon idée de départ.
12:08Ça ne m'intéresse pas,
12:10les mauvais commentaires.
12:12Par contre, ça me pousse pour être mieux, en fait.
12:14Moi, j'estime que
12:16quand je fais un beau travail,
12:18il faut que je le publie.
12:20Quand je fais un mauvais travail, il faut que je le publie aussi.
12:22Exactement. De toute façon, les commentaires, il y en aura partout.
12:24On ne peut pas plaire à tout le monde.
12:26Il y a sûrement une pâtisserie qui est un peu,
12:28comment on dit, marouillée, déformée.
12:30Tu auras des mauvais commentaires aussi.
12:32On n'est jamais contents.
12:34Tu partages aussi, bien sûr,
12:36sur les réseaux.
12:38Mais tu es passion aussi.
12:40Tu t'es découvert cette passion après la plomberie.
12:42Un petit peu de plomberie, puis on a découvert la pâtisserie.
12:44J'ai accroché directement.
12:46Ça m'a ouvert des portes.
12:48Après l'apprentissage,
12:50parce qu'il y a deux sortes d'apprentissage.
12:52Il y a soit l'apprentissage en étant mineur,
12:54c'est en alternance.
12:56Deux jours par semaine en entreprise
12:58et trois jours...
13:00Deux jours à l'école et trois jours en entreprise.
13:02Ça, c'est l'apprentissage.
13:04Et il y a l'apprentissage en tant que chef d'entreprise
13:06où là, c'est toute la semaine
13:08en entreprise
13:10et un jour de cours par semaine.
13:12Ça m'a permis,
13:14après mon apprentissage,
13:16j'ai fait la première chef d'entreprise
13:18et j'ai pu aller à l'Arabie Saoudite
13:20deux fois pour faire de la consultance
13:22à l'Arabie Saoudite.
13:24C'est un métier qui est fort demandé en Arabie Saoudite.
13:26Qatar aussi demande beaucoup de chocolatiers.
13:28Il y a plus de dix ans,
13:30à l'époque, c'était un petit peu porteur.
13:32Là, à l'heure d'aujourd'hui,
13:34partout dans le monde, tu peux être pâtissier ou chocolatier.
13:36Oui, les chocolats en Arabie Saoudite,
13:38ils fondent aussi.
13:40Je ne sais pas si ça tient.
13:42Je sais qu'on a une très bonne réputation,
13:44en tant que chocolatier belge.
13:46Il y a quand même une image de marque et une transmission.
13:48Il y a de plus en plus de pays
13:50qui développent ce genre
13:52d'activités. Par exemple, le Maroc.
13:54Justement, on a en collaboration
13:56avec l'EFP,
13:58la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Maroc.
14:00On est en collaboration pour remettre en place
14:02la filière chocolat.
14:04On va parler justement
14:06de cette revalorisation
14:08de ce métier, de cette belle
14:10filière. Les 19h20, on est à vous
14:12jusqu'à 20h pour cet
14:14spécial métier des artisans.
14:16De retour ici en studio,
14:18on est avec vous jusqu'à 20h pour mettre
14:20en valeur nos artisans,
14:22ces artistes qui
14:24ayaient un peu
14:26notre quotidien.
14:28Justement, on parlait de
14:30Carrelage. Adil,
14:32toi, tu es professionnel
14:34du métier. Justement, tu viens
14:36de finir, pas finir, mais tu reviens
14:38d'un chantier ici à Bruxelles.
14:40Tu partages tes passions,
14:42tu partages tes passions,
14:44plutôt, sur Internet.
14:46Adil, c'est quoi ? Adil Carleur, c'est ça ?
14:48N'hésitez pas à aller voir.
14:50Il fait de très belles...
14:52En tout cas, il partage magnifiquement sa passion.
14:54Et tu vas nous raconter une histoire,
14:56plutôt une mission.
14:58Tu t'es chargé d'une mission.
15:00Il va nous raconter ça, une mission très, très touchante.
15:02Et je pense qu'elle en vaut
15:04le détour. Alors, Fatine,
15:06est-ce que tu peux un peu
15:08nous énumérer un peu les difficultés
15:10que peut rencontrer un artisan
15:12au jour d'aujourd'hui ?
15:14Aujourd'hui, les difficultés...
15:16Les difficultés, bien sûr.
15:18Les avantages aussi, pour mettre en valeur
15:20ce métier, mais aussi des difficultés.
15:22Je pense qu'il doit faire face
15:24à de nombreuses difficultés, notamment la gestion
15:26du temps, les horaires, les clients
15:28un peu difficiles, qui sont de plus en plus exigeants
15:30aujourd'hui. Vite, il y a des plaintes,
15:32vite, il y a des râleries, vite, ils ne sont pas contents.
15:34Moi, j'aimerais qu'on s'arrête sur
15:36justement les clients
15:38un peu difficiles.
15:40Est-ce que vous pensez
15:42qu'aujourd'hui, on ne méprise
15:44pas un peu trop les artisans ?
15:46Est-ce que le fait de vouloir
15:48quasi tout gratuit,
15:50ou tout vraiment au bas
15:52prix, mais le plus bas, est-ce que c'est pas
15:54pour vous une... Enfin, je vous pose la question,
15:56mais pour moi, ça l'est. Est-ce que
15:58pour vous, ce n'est pas une insulte
16:00quand on sait que, voilà, c'est un travail comme un autre
16:02et il faut le valoriser à sa juste
16:04valeur ?
16:06Sauf
16:08le problème,
16:10je parle de mon métier à moi,
16:12quand nous, on vient d'un chantier
16:14déjà avec
16:16la main-d'oeuvre de quart d'heure,
16:18plus le carrelage, plus la colle, plus tout
16:20ce qui va avec, les clients, évidemment, ils trouvent
16:22c'est vraiment si cher.
16:24C'est ça le problème. Il n'y a pas
16:26que la main-d'oeuvre, en fait. Il y a tout
16:28qui va avec la main-d'oeuvre. C'est ça. Parce qu'on compare
16:30justement. Nous, on a cette
16:32mauvaise habitude de comparer
16:34les heures. Il fait 4 heures
16:36dans une salle de bain et on se dit
16:38il divise ça par
16:40le devis.
16:42C'est une comparaison facile
16:44alors qu'il y a justement
16:46le travail qui est en amont et qui est compliqué.
16:48En fait,
16:50pour faire une salle de bain, ce n'est pas 4 heures,
16:52c'est vraiment une semaine.
16:54Justement, une des difficultés, c'est la gestion financière
16:56parce que normalement,
16:58ça ne doit pas être du travail au noir,
17:00donc il y a toute une gestion financière
17:02et donc au niveau des heures, on doit demander
17:04évidemment le brut, etc.
17:06Donc, une des difficultés, évidemment, c'était la gestion
17:08financière et alors, comme a dit Oussama,
17:10le manque de valorisation
17:12du travail artisanal.
17:14C'est aussi le cas dans le métier de
17:16pâtissier chocolatier ?
17:18Oui, parce qu'ils ont l'habitude de voir le produit fini
17:20et on a...
17:22Après, honnêtement,
17:24je pense que dans le métier de
17:26pâtissier chocolatier, quand on voit
17:28des fois, c'est des œuvres d'art.
17:30Maintenant, je pense que
17:32on est moins...
17:34on est moins sujet à la critique qu'avant
17:36parce que maintenant, je pense qu'on sait
17:38très bien qu'il y a un énorme travail.
17:40Quand on voit des vidéos, par exemple, de chefs pâtissiers du monde entier
17:42qui font un travail extraordinaire,
17:44bref, c'est des vidéos très courtes sur les réseaux sociaux,
17:46mais on voit qu'il y a un travail derrière.
17:48Grâce aux réseaux sociaux, on peut se dire, en vérité,
17:50on ne va pas trop mépriser ou négliger
17:52le travail que font les pâtissiers chocolatiers.
17:54Oui, mais je vois qu'il y a encore
17:56une distinction qui se fait entre les grandes
17:58boulangeries et les boulangeries un peu de quartier
18:00où, souvent, on a tendance à dire
18:02que c'est toujours trop cher dans les boulangeries artisanales
18:04de quartier. Donc, il y a encore
18:06une distinction qui se fait.
18:08Oui, c'est une critique que tu reçois, que tu constates.
18:10Parce que je pense que la plupart des gens
18:12n'ont pas la notion du temps passé derrière
18:14un dessert. C'est vrai.
18:16On a tendance à voir un gâteau,
18:18on voit deux couches, on pense que c'est fait en...
18:20Mais t'as la préparation, t'as les pesées, t'as les cuissons.
18:22Si tu brûles
18:24une couche, tu dois la refaire.
18:26Si ton feuilletage, il est brûlé, il faut que tu le recommences.
18:28Et puis, aussi, la qualité des produits.
18:30On paye la qualité du produit.
18:32L'expérience des ouvriers, également.
18:34Les bons produits.
18:36Comme du chocolat Kéogam.
18:38Ça, on voit la différence entre certaines boulangeries
18:40et des boulangeries un peu plus renommées.
18:42On sent vraiment la différence au niveau du goût.
18:44Je pense que les gens sont prêts à payer
18:46un peu plus pour un bon gâteau qui a du goût,
18:48même si on le mange en deux minutes.
18:50Par rapport aux dernières années, il y a une grande différence.
18:52Les gens préfèrent payer peut-être 7 euros,
18:548 euros, un gâteau.
18:56Et ne pas manger des desserts le reste de la semaine
18:58plutôt qu'aller chercher un gâteau.
19:00C'est mon cas.
19:02Je préfère un très bon gâteau.
19:04Un bon Paris-Brest.
19:06Mais un bon Paris-Brest,
19:08tu peux payer 7 ou 8 euros.
19:10Mais tu le dégustes.
19:12Tu le dégustes, vraiment.
19:14Parce que c'est des souvenirs.
19:16C'est vrai que quand tu fais un bon dessert, ça nous marque.
19:18Ça met de l'émotion.
19:20Tu le disais, tout petit, tu as vu la transformation
19:22de la farine et de la pâte en pain.
19:24Je pense aussi que ce qui serait bien,
19:26c'est que dans les écoles, on valorise les métiers manuels
19:28et on fait des petites expériences comme ça
19:30pour susciter aussi des passions
19:32et des vocations.
19:34C'est du temps, bien sûr.
19:36Même pour le métier de carreleur.
19:38Tu rentres dans une salle de bain.
19:40En vérité,
19:42c'est quelques pauses,
19:44quelques petites pauses, vite fait.
19:46Ça a duré maximum deux heures.
19:48Mais il y a un travail énorme derrière.
19:50Après, ce qui est magnifique, c'est quand tu rentres
19:52dans une salle de bain qui n'est pas belle du tout.
19:54Après le passage du carreleur,
19:56elle devient une super salle de bain.
19:58Est-ce que tu te déplaces,
20:00c'est une question qui n'est pas dans ma conduite.
20:02Est-ce que tu te déplaces
20:04pour remplacer juste un carrelage ?
20:06Parce que je suis chez beaucoup de familles.
20:08On ne va pas citer les familles.
20:10Il y a toujours un carrelage qui manque.
20:12Moi, à la maison,
20:14je parle de mon cas pour ne pas généraliser.
20:16Je parle de mon cas.
20:18Il y a plusieurs pièces chez moi à la maison
20:20qui ont un carrelage qui manque.
20:22Je crois que mon père n'a jamais voulu changer.
20:24C'est un carrelage qui date de...
20:26Frère ou femme ?
20:28Antiquité alors.
20:30Parce que si tu as changé, tu as changé tous les carrelages.
20:32Tu ne dois pas mettre un carrelage
20:34qui n'a rien à voir avec...
20:36Est-ce que tu te déplaces, par exemple,
20:38pour un carrelage, tu fais une expertise directement ?
20:40Tu fais ça ?
20:42Tu prendrais rendez-vous.
20:44Il est temps, il est temps.
20:46C'est bien ça.
20:48Par exemple, toi, il y a des compétences
20:50ou des techniques indispensables pour exceller
20:52dans ton domaine artisanal.
20:54Il faut de la rigueur et de la patience.
20:56Je pense que sans ça,
20:58tu n'y arrives pas.
21:00Est-ce que tu passes
21:02de longues heures,
21:04de longues journées, de longues semaines
21:06à confectionner
21:08un gâteau, une pâtisserie,
21:10un chocolat ?
21:12Est-ce que tu écris et ça marche, ça ne marche pas,
21:14puis tu refais ?
21:16Parfois on réussit, parfois on rate,
21:18parfois le mélange n'est pas bon.
21:20Ça arrive aussi.
21:22Ça, on ne le montre pas.
21:24C'est vrai.
21:26Il ne faut pas le montrer,
21:28mais il y a des tests.
21:30Il y a des tests en laboratoire.
21:32Après, il y a des magazines
21:34qui nous mettent à jour
21:36en termes de goût, en termes de technique,
21:38des magazines professionnels.
21:40Ça nous permet d'être à jour
21:42en termes d'association et de technique aussi.
21:44Il y a une tendance maintenant,
21:46qui est un peu partout,
21:48qui est arrivée en Belgique.
21:50Elle a commencé aux Etats-Unis ou en France.
21:52C'est le fameux cookie que tout le monde s'achète.
21:54Ils font des fils, tu as l'impression que c'est un consulat,
21:56mais c'est une boulangerie.
21:58Ça marche, ça. Apparemment,
22:00les professionnels du métier
22:02disent que ce n'est pas très ouf.
22:04On explique un peu ce que c'est.
22:06C'est un mélange de cookie
22:08et de croissant.
22:10C'est un croissant avec une pâte cookie.
22:12Après, c'est un peu lourd, non ?
22:14Oui, c'est un peu lourd.
22:16En tant que boulanger,
22:18est-ce que tu fais
22:20plutôt les classiques,
22:22comme a dit Oussama, le Paris-Brest,
22:24la tarte citron meringuée, etc.
22:26Ou est-ce que tu es aussi dans la créativité,
22:28tu inventes des nouveaux gâteaux ?
22:30Je pense qu'il faut faire ça.
22:32Maintenant, je ne suis pas dans la tendance des cookies.
22:34C'est comme à l'époque des cupcakes.
22:36Fais-moi un semen-kiz.
22:38Pas ta semen avec des cookies dedans.
22:40Je pense que ça va cartonner.
22:44Franchement, c'est inédit, je ne pense pas.
22:46Fais-moi un semen-kiz.
22:48Après, c'est gras, c'est gras.
22:50C'est les bonnes associations.
22:52Il est 19h30.
22:54On est avec vous jusqu'à 20h
22:56dans cette spéciale métier de l'artisanat.
22:58N'hésitez pas si vous avez la moindre question
23:00à poser à nos artisans.
23:020400 88 106 800
23:040400 88 106 800
23:11C'est 19h34 de l'auto
23:13ici dans le studio d'Albert Abel.
23:15Vous êtes dans notre émission du vendredi.
23:17Ce vendredi, on est avec vous jusqu'à 20h
23:19avec Adé, notre carleur
23:21de ce soir.
23:23Notre carleur à temps plein.
23:25Ce soir, il est venu en tant que carleur
23:27représenter sa passion
23:29et le métier de l'artisanat
23:31de manière générale.
23:33Nous avons aussi Yacine, pâtissier chocolatier.
23:35Fati, notre chroniqueuse habituelle.
23:37On parlait, bien sûr,
23:39si vous vous posez la question
23:41comment devenir artisan ?
23:43En tout cas, moi, personnellement,
23:45j'ai été touché par le parcours
23:47de Adé et de Yacine.
23:49Je pense que vous l'aviez été aussi.
23:51Si vous posez la question
23:53comment devenir artisan,
23:55est-ce qu'il y a des métiers
23:57de l'artisanat qui sont en pénurie ?
23:59Souvent, les métiers de l'artisanat
24:01font peur, mais il y a
24:03vraiment beaucoup de formations
24:05qui sont en place, tu ne me contrediras pas.
24:07Actiris, chaque année au mois de février
24:09publie une liste des métiers en pénurie.
24:11Ce sont des métiers où il y a
24:13des formations disponibles.
24:15C'est évidemment tous les métiers de la rénovation
24:17comme les plafonniers,
24:19les décorateurs dans les métiers de la construction,
24:21le travail du bois, les menuisiers,
24:23les maçons,
24:25la domotique aussi, les frigoristes,
24:27tout ce qui est sanitaire, chauffage,
24:29plomberie, tout ça c'est vraiment des métiers
24:31où on manque vraiment de main d'oeuvre
24:33et Actiris propose vraiment des plans d'accompagnement
24:35et des formations.
24:37Si ce soir,
24:39nos artisans vous ont
24:41éveillé un peu cette flamme qui est en vous
24:43de futur artisan,
24:45n'hésitez pas à aller voir.
24:47Si on a suscité des vocations, n'hésitez pas à faire Actiris.
24:49J'ai une question pour nos artisans
24:51ce soir, est-ce que
24:53vous constatez que
24:55il n'est pas devenu un peu plus compliqué
24:57de devenir artisan aujourd'hui
24:59qu'avant ?
25:01Plus difficile
25:03qu'avant ? Non, je pense que la tendance
25:05est le retour justement
25:07au métier manuel.
25:09Je le constate de plus en plus, les gens
25:11veulent revenir à l'essentiel
25:13et souvent on a des profils de gens qui ont
25:15étudié de longues années qui veulent
25:17revenir à du concret, par exemple
25:19la boulangerie, l'ébénisterie.
25:21Il y a beaucoup de demandes en ébénisterie aussi.
25:23Les métiers du bois
25:25c'est vraiment un beau métier et c'est dommage
25:27que ça se perd parce que voilà on va chez Ikea
25:29acheter une armoire alors qu'on pourrait avoir
25:31une très belle armoire et mettre
25:33vraiment en avant le métier de menuisier.
25:35Il y a eu une période
25:37où on délaissait un peu ces métiers
25:39et puis maintenant vous constatez qu'il y a un retour.
25:41C'est après le Covid.
25:43Oui, c'est après le Covid.
25:45C'est ça que j'ai dit, c'est après le Covid.
25:47Il y a beaucoup de monde et ils ont envie de travailler
25:49pour l'op. En fait,
25:51être patron ou travailler pour ton compte
25:53c'est pas pour gagner de l'argent, c'est juste pour
25:55gagner le temps. Tu fais ce que tu veux, quand tu veux,
25:57avec qui tu veux en fait.
25:59C'est ça, les belles choses
26:01en tout cas du métier de l'artisanat,
26:03c'est justement ça. C'est le savoir-faire,
26:05la passion, la liberté aussi
26:07et la créativité.
26:09Ça donne un sens à sa vie aussi, je pense.
26:11Certains cherchent un sens à leur vie.
26:13Oui, bien sûr, on parlait justement des
26:15difficultés d'être artisan, surtout
26:17en tant qu'indépendant.
26:19Je pense que vous l'êtes un peu
26:21tous les deux.
26:23Il y a des beaux côtés
26:25du métier de...
26:27La passion,
26:29se sentir utile. Comme Adil,
26:31il me poste sur son Instagram
26:33le avant-après, donc on voit vraiment
26:35qu'il est parti de rien et qu'il est arrivé à un résultat
26:37magnifique et à un client satisfait.
26:39La même chose pour les gâteaux, le chocolat.
26:41Quand on voit quelqu'un manger avec plaisir
26:43un bon gâteau, on est fier
26:45de son travail. Je pense qu'il y a
26:47un vrai retour à ça. Pendant longtemps
26:49on a valorisé les métiers intellectuels,
26:51il faut faire du droit, il faut faire
26:53comptable, etc. Mais aujourd'hui, je pense qu'il y a
26:55un vrai retour.
26:57Est-ce que vous avez, par exemple,
26:59cette espèce de... Je ne sais pas si on peut appeler ça un tic.
27:01Par exemple, toi Adil, quand tu vas chez...
27:03Je t'invite chez moi, par exemple.
27:05Ce qui peut très bien arriver.
27:07Tu vas analyser son carrelage.
27:09Est-ce que tu as
27:11une analyse comme ça, en tant que professionnel ?
27:13Est-ce que c'est plus fort que toi ? T'analyses les carrelages ?
27:15Tu l'as ça ? Oui, c'est ça.
27:17Même ma femme, même ma fille,
27:19il a 6 ans, je vous le jure,
27:21quand on boit quelque chose, elle me dit
27:23Ah, c'est ce qu'on appelle la déformation professionnelle.
27:25Attention, attention !
27:27Je penserais à deux fois,
27:29parce que tu ferais une crise d'épilepsie.
27:31Si je t'invite
27:33chez moi, tu vas avoir des anomalies.
27:35Mais c'est beau, parce que
27:37c'est rustique.
27:39C'est vrai, c'est authentique.
27:41C'est vintage.
27:43Toi aussi, Yacine, tu as ça quand tu vois
27:45des pâtisseries,
27:47ou ce que les gens proposent, entre guillemets, les amateurs.
27:49Une crème tranchée, un gâteau brûlé.
27:51Il y a deux cas.
27:53Quand on achète un gâteau,
27:55on attend que je goûte pour
27:57savoir si c'est bon ou pas.
27:59Quand j'achète un gâteau chez un professionnel,
28:01je me mets dans une bulle et je goûte.
28:03C'est cortique.
28:05Il y a beaucoup de gâteaux
28:07où c'est trop sucré.
28:09Il faut un équilibre, il faut faire attention
28:11au niveau sucre.
28:13Dans la vitrine, tu vois que c'est trop sucré.
28:15Quand c'est violet, quand c'est rose,
28:17quand c'est bleu, il y a un problème.
28:19Est-ce que tu ne penses pas
28:21que toutes ces émissions, comme Top Chef,
28:23Meilleur Pâtissier, ça a aussi mis en avant
28:25les métiers de bouche, comme on dit ?
28:27Oui, ça les a beaucoup mis en valeur.
28:29Parfois même un petit peu trop, dans le sens où
28:31il y a des gens qui ne sont pas forcément qualifiés
28:33ni du métier qui font des gâteaux.
28:35Après, il se pose la question
28:37pourquoi ça ne fonctionne pas.
28:39Il y a un métier derrière, évidemment.
28:41C'est un double tranchant,
28:43mais c'est quand même valorisant pour nous.
28:4519h39, on est avec vous
28:47jusqu'à 20h.
28:49Justement après, on va parler
28:51comment partager, comment faire perdurer
28:53ce domaine,
28:55vos métiers, vos passions dans l'artisanat.
29:0919h40, toujours avec nos artisans
29:11de ce soir, Adèle Carleur, Yacine,
29:13pâtissier chocolatine, bien sûr.
29:15J'imagine que vous êtes artisan
29:17et vous êtes doué, mais il n'y a pas que ça
29:19comme métier. Bien sûr, il n'y a pas que ça,
29:21mais encore une fois, le studio est limité.
29:23Il y a énormément de métiers dans le domaine de l'artisanat.
29:25Franchement, on a aimé avoir
29:27une fleuriste,
29:29un maçon, une couturière.
29:31C'est via Adèle et via Yacine
29:33qu'on essaie de mettre en valeur
29:35tous ces beaux métiers
29:37qui font
29:39des passions
29:41et qui feront des passions demain.
29:43C'était ma prochaine question.
29:45Comment faire perdurer
29:47ces passions ? Vous avez
29:49deux méthodes différentes
29:51qui sont très bien et très compatibles.
29:53Toi, Adèle, c'est via les réseaux sociaux.
29:55Tu partages
29:57ta passion via les réseaux sociaux
29:59sur Instagram.
30:01Tu as 15 000 abonnés
30:03ou 14 000.
30:05Toi, tu partages ta passion sur les réseaux sociaux.
30:07C'est important pour toi ?
30:09Oui, c'est très important.
30:11Souvent, on est seul dans un chantier.
30:13On aime bien
30:15le retour de quelqu'un
30:17qu'on ne connaît pas, qu'on ne sait pas où il est.
30:19Et quand même, il y a des personnes qui te demandent
30:21« Comment je peux faire ça ?
30:23Comment je peux mélanger mes joues ? »
30:25Des questions comme
30:27« Est-ce que je peux utiliser cette marque-là par rapport à cette marque-là ?
30:29Combien d'eau je peux mettre sur ma colle ? »
30:31Avant, j'ai démarré, par exemple,
30:33je fais des carrelages 60x60.
30:35Maintenant, je fais des grands formats de XXL
30:37de 2,60 sur 1,20 m.
30:39C'est énorme !
30:41Sur Instagram, tu donnes des conseils.
30:43C'est fou parce qu'on voit ton travail
30:45mais il y a aussi des tips.
30:47Oui, on montre souvent ce qu'on veut.
30:49Mais parfois, quand il y a de la casse
30:51ou quelque chose qui est mal fait,
30:53il faut montrer aussi.
30:55C'est fou parce que
30:57si vous m'avez dit juste avant
30:59qu'un carreleur
31:01aurait autant
31:03d'abonnés et de followers,
31:05c'est pas possible.
31:07Il faut partager des drôleries,
31:09des conneries sur les réseaux
31:11pour avoir autant de vues.
31:13Mais c'est très beau
31:15ce que tu fais, Adèle.
31:17C'est dans ton domaine-là
31:19et tu arrives à avoir de l'intérêt.
31:21Oui, j'arrive à avoir des intérêts
31:23parce que, par exemple,
31:25quand on fait une connerie,
31:27les gens vont faire le zoom pour me dire
31:29« Ah, t'as oublié de mettre le jouet là ? »
31:31« Ah oui, c'est vrai ! »
31:33Mais j'aime bien parce que
31:35c'est plus simple avec les personnes.
31:37Le jouet, bien sûr, on précise le jouet.
31:39Le jouet entre deux carrelages.
31:41Ah non, non, non !
31:43Non, parce que tu auras tes messages
31:45et les jouets.
31:47Le jouet entre deux carrelages.
31:49C'est important de le dire.
31:51Je voulais rebondir sur quelque chose.
31:53Le fait qu'ils partagent ses erreurs et ses ratés,
31:55je trouve ça très intéressant
31:57parce que ce qui fait un bon artisan,
31:59c'est qu'il soit capable de rattraper ses erreurs.
32:01C'est ce que moi aussi j'apprends en cours.
32:03Par exemple, un exemple concret.
32:05Souvent, les gens montrent trop la crème fraîche
32:07et tu dis « c'est raté ».
32:09Alors qu'on peut rattraper ça
32:11et on peut en faire du beurre, en fait.
32:13Attends, attends, attends !
32:15Ah oui, on peut en faire du beurre ?
32:17Parce que déjà, qu'est-ce qu'ils font ?
32:19Ils jettent à la poubelle ?
32:21Alors que là-dedans, t'as 3 quarts de beurre.
32:23C'est pour ça les éclaires, ils ont un goût de beurre.
32:25Dans nos boulangeries. En fait, c'est du beurre, en fait, dedans.
32:27Mais les gens, au lieu de jeter,
32:29tu fais un bon artisan
32:31et en fait, un bon artisan,
32:33il est capable de rattraper ses erreurs.
32:35Je ne connais pas les éclaireurs au beurre,
32:37mais écoute, j'en apprends des choses.
32:39C'est très bien.
32:41Adèle, il fait perdre du rire, en tout cas,
32:43il partage sa passion sur les réseaux sociaux.
32:45Toi aussi, bien sûr, Yacine.
32:47Mais toi, tu es professeur.
32:49Tu es formateur.
32:51Je travaille aussi en repas pâtissier.
32:53Toi, ce qui est beau, Yacine,
32:55c'est que tu as commencé à l'EFP
32:57en tant qu'apprenti.
32:59En tant qu'apprenti.
33:01Et là, tu formes les jeunes,
33:03les futurs artisans.
33:05Je suis rentré en 2008 en tant qu'apprenti
33:07et en
33:092021, je suis rentré en tant que formateur
33:11à l'EFP.
33:13Donc, c'est la bouclée bouclée.
33:15Tu disais tout à l'heure
33:17que dans ta classe, parfois,
33:19il y avait des jeunes où tu sentais tout de suite
33:21qu'il y avait cette fibre.
33:23Il y a souvent des gens
33:25qui ont un don
33:27avec lesquels on n'a pas besoin
33:29de leur expliquer plusieurs fois.
33:31Et limite, ils s'anticipent par rapport à
33:33certains élèves qui n'ont pas le même rythme.
33:35Et donc, on voit vraiment des beaux profils.
33:37Et ces profils-là, on les retrouve
33:39cinq ans, six ans, sept ans plus tard
33:41dans des belles maisons.
33:43J'imagine qu'il faut se mettre à jour
33:45aussi, j'imagine,
33:47avec les tendances.
33:49Toi, Yacine, par exemple,
33:51cette tendance, c'est qu'il y a quasiment tous les jours
33:53des traines de vidéos de pâtisserie
33:55avec les algorithmes,
33:57c'est de rigoler, etc.
33:59Est-ce que tu te mets à jour, toi, ou c'est compliqué ?
34:01Tu m'as dit, c'est pas à jour,
34:03il faut être en avance.
34:05Comment il faut être en avance ?
34:07Déjà, par la connaissance
34:09du métier dans le monde.
34:11On a les réseaux sociaux qui nous permettent de voir ce qui se passe
34:13partout dans le monde et les tendances qui vont arriver.
34:15On sait voir ça ?
34:17Quand on fait attention, oui.
34:19Quand il y a un nouvel mode aux Etats-Unis, en général,
34:21c'est eux qui se retournent en premier ?
34:23Pour moi, c'est le restaurant gastronomique
34:25qui lance des belles choses.
34:27Et en fait, c'est repris en mode boutique.
34:29Parce qu'il y a deux métiers de pâtissier.
34:31Il y a le pâtissier de boutique et le pâtissier de restaurant.
34:33C'est encore deux métiers différents.
34:35C'est deux approches complètement différentes.
34:37La pâtisserie et le restaurant,
34:39elles se consomment dans les 10 minutes, max.
34:41Parce que c'est des mousses, des espumas,
34:43des choses qui sont très fragiles.
34:45Un pâtissier de boutique, il va avoir un gâteau
34:47qui se tient un jour, deux jours.
34:49Donc c'est encore deux approches différentes.
34:51En fait, avec les restaurants gastronomiques...
34:53Dans des boulangeries, j'ai vu plus, mais c'est pas grave,
34:55c'est un autre débat.
34:57On va pas citer de nom ce soir.
35:01Il faut toujours être en avance.
35:03Est-ce que maintenant,
35:05c'est devenu un peu has-been,
35:07les fameux trompe-l'œil ?
35:09Est-ce que c'est toujours autant de tendance ?
35:11Parce qu'à un moment donné, c'était...
35:13Il n'y avait que ça.
35:15Maintenant, il y a d'autres tendances qui arrivent,
35:17mais on garde l'exclusivité pour plus tard.
35:19Ah !
35:21J'espère que tu nous as ramené un petit gâteau, quand même.
35:23Non, il a ramené mieux. Il a ramené son tablier.
35:25C'est ça.
35:27Alors, justement, comment faire
35:29pour perdurer ?
35:31Yacine s'attravert
35:33les cours, les classes,
35:35et toi Adil s'attravert les réseaux
35:37sociaux.
35:39Est-ce que les gens...
35:41Il y a beaucoup d'élèves chez toi, par exemple.
35:43Est-ce que tu vois l'engouement
35:45par rapport à ce qui se passe ?
35:47Par exemple, on a des classes
35:49d'entre 10 et 12 élèves,
35:51parfois 14 élèves par classe,
35:53donc il y a quand même pas mal de demandes.
35:55Et toi Adil, tu vois, on pose la question
35:57parce que moi je veux aussi devenir
35:59carleur. Comment on fait ?
36:01Tu nous as dit en haut de l'émission
36:03que tu es un stagiaire. Tu prends des stagiaires.
36:05Oui, j'ai pris un stagiaire.
36:07C'est sa deuxième année cette année.
36:09Et quand elle a fait son école,
36:11je l'engage.
36:13Il y a un engouement.
36:15Alors, comment vous voyez, par exemple,
36:17l'avenir dans l'artisanat ?
36:19Dans un monde où, par exemple,
36:21il y a quelques semaines, on a fait une émission
36:23sur l'intelligence artificielle
36:25qui va remplacer un peu les machines,
36:27etc. Est-ce que vous voyez
36:29le monde positif
36:31dans votre domaine ?
36:33Moi, oui.
36:35Parce qu'un carleur...
36:37Il n'y aura pas un robot au carleur.
36:39Il y aura, mais ce n'est pas la même chose.
36:41Parce qu'on construit
36:43maintenant les maisons avec des robots.
36:45Ou alors avec du préfabriqué.
36:47Déjà, tout est construit en usine
36:49et on ramène tout.
36:51Mais tu as toujours besoin de quelqu'un à l'intérieur pour faire la finition.
36:53Je crois. Moi, j'y crois.
36:55Je pense qu'on aura toujours besoin des gens pour faire des gâteaux.
36:57On aura toujours besoin de gens pour faire
36:59le carrelage. Et même tous les métiers
37:01de l'artisanat. Et on doit aussi
37:03se battre pour que ça perdure.
37:05Je pense qu'il faut transmettre aussi à nos enfants
37:07que c'est des métiers tout aussi
37:09importants que les métiers dits intellectuels.
37:11T'aurais aimé, toi, par exemple, Fatine ?
37:13T'as toujours voulu être...
37:15Moi, j'ai toujours voulu être couturière.
37:17Je trouve que c'est un métier magnifique.
37:19Et j'ai toujours aimé travailler le bois.
37:21Mais au départ, je me disais
37:23que c'est un métier pour les hommes. Et maintenant, je retape
37:25beaucoup de petits meubles en bois.
37:27Je ponce, je frotte, je peins.
37:29Et j'aime bien. C'est vrai. On a travaillé le bois
37:31seulement, mais ça, c'était un autre...
37:33C'était un autre débat.
37:35Moi, j'ai une question qui est
37:37personnelle. C'est quoi une nouvelle tendance ?
37:39Parce qu'on parle des tendances dans la pâtisserie,
37:41dans la mode. Est-ce qu'il y a des tendances aussi dans le carrelage ?
37:43Actuellement, c'est quoi
37:45la mode ? C'est quoi ? C'est les grands carrelages ?
37:47C'est les grands formats, ouais.
37:49C'est les XXL, ouais.
37:51Une imitation parquet ? C'est dépassé, ça ?
37:53Non, ça, c'est toujours l'actualité.
37:55Mais maintenant, qu'est-ce qu'il y a ?
37:57C'est le carrelage 3m30 sur
37:591m60. Ah ouais, quand même ! C'est énorme !
38:01Ça fait qu'un jour, en arrière, j'ai placé
38:03un créateur de cuisine.
38:05Le carrelage, il fait 3m30 sur
38:071m60, il fait 100 kilos.
38:09Alors, il faut avoir beaucoup
38:11de muscle aussi. 100 kilos ?
38:13Un carrelage, c'est...
38:15Ah non, c'est le chwingo, c'est pas grave.
38:17Et tellement...
38:19Même moi, j'étais étonnée parce que
38:21c'est la première fois que je vois ce poids-là. Parce qu'en fait,
38:23ce carrelage-là, on peut faire le meuble
38:25de cuisine plus la crédence.
38:27Le plan de travail et le... Ah ben, c'est magnifique.
38:29En tout cas, c'est un carrelage. J'ai appris un truc ce soir.
38:31Il est 19h50, on est avec vous jusqu'à maintenant. On va clôturer
38:33cette émission. Malheureusement, ça passe
38:35très vite. On va terminer, bien sûr,
38:37en vous donnant quelques conseils pour comment
38:39devenir artisan
38:41dans votre futur.
38:4719h53, on est avec vous jusqu'à...
38:49Enfin, on est avec vous jusqu'à 20h. Dans quelques minutes,
38:51on va clôturer tout doucement cette
38:53belle émission. En tout cas, on va essayer
38:55d'animer votre fin de semaine
38:57et le débit
38:59de votre week-end
39:01ensoleillé pour l'instant. Voilà, pour l'instant.
39:03C'est vrai que ça change.
39:05Moi, j'aimerais qu'on mette l'accent sur...
39:07Pas ton histoire, mais sur...
39:11Je sais qu'à Liège, tu es en train de
39:13aider. Tu fais tout ton possible
39:15pour aider une famille. C'est ça ?
39:17Raconte-nous un peu. En fait, moi, j'étais une fois
39:19pour faire un débit pour
39:21des clients. Ils ont
39:23pas les moyens pour faire leur salle de bain. Alors, comme moi,
39:25je regardais, j'ai dit... Ils ont pas les moyens.
39:27Alors, tant pis, je le fais pas.
39:29Et j'ai regretté. Pourquoi
39:31ils allaient pas faire leur salle de bain
39:33avec les moyens que j'avais avant ?
39:35Et un jour,
39:37je parlais avec ma femme et j'ai dit, il faut que je lance,
39:39il faut que je trouve une famille pour...
39:41Je le fais plaisir pour une famille gratuite, en fait.
39:43Elle m'a dit, tu te lances ? J'ai dit, oui, je me lance
39:45tout seul. J'ai pris le réseau,
39:47j'ai dit, ben voilà,
39:49j'ai décidé de faire une salle de bain gratuite pour une famille
39:51totalement gratuite.
39:53La famille paye pas.
39:55Allez.
39:57Trois heures après, je reçois un premier message.
39:59C'est un plombier qui m'a demandé son aide.
40:01Aussi, c'est gratuit.
40:03Après, électricien.
40:05J'ai dit, attends, il y a un problème quelque part.
40:07Est-ce que les gens sont pas sérieux ou pas ?
40:09Après, le fournisseur.
40:11Le fournisseur avec qui je travaille, lui,
40:13depuis le début, il m'a dit, Adil, si t'as besoin de moi, de Carla,
40:15je te le donne, il y a pas de problème.
40:17C'est magnifique. Après, il y a tous les marques-là
40:19qui me suivent, comme la Colt, tout ce qui va avec.
40:21Et eux me disent, ben voilà, Adil,
40:23nous, on est derrière toi, vas-y, lance-toi.
40:25Et c'est bizarre parce que j'ai travaillé
40:27chez un client.
40:29Les marchands de voitures, il n'y a rien à voir.
40:31Et je parle avec lui, je fais sa salle de bain,
40:33et je parle avec lui. J'ai dit, j'aimerais bien faire une salle de bain
40:35pour une famille. Il m'a dit, Adil, moi, je m'occupe
40:37de tout ce qui est publicité.
40:39Ça veut dire avec un caméraman,
40:41les papiers de... Il y a tout qui va
40:43avec ce projet-là. Il y a tout le monde.
40:45Même, j'ai un marchand
40:47de Charleroi, il m'a proposé ses plaques
40:49de Géproxy. J'ai eu le besoin, il les livre
40:51jusqu'à Liège. Et ça, je dis, non.
40:53Alors, je trouve qu'il y a quand même
40:55des gens qui ont envie de faire plaisir gratuite.
40:57Parce que moi, ça va prendre peut-être 12 jours
40:59de ma semaine. Je vais pas mourir.
41:01Mais je sais bien que la famille-là,
41:03elle va être heureuse.
41:05Donc, maintenant, c'est en cours.
41:07C'est toujours en cours. En fait, le projet-là,
41:09ça va se faire
41:11à la fin de l'année. Maintenant, on a déjà
41:13deux familles. On a été déjà visiter.
41:15Et après, le vote, il va passer
41:17via Instagram, en fait.
41:19Les gens vont dire, voilà, cette famille-là.
41:21Je montre pas la famille, mais je montre juste leur salle de bain.
41:23Je montre pas la famille.
41:25Je fais rien de tout ça.
41:27Alors après, c'est
41:29les gens qui vont me dire, cette salle de bain,
41:31elle est bien. Ou celle-là, elle est mieux.
41:33Ah, c'est très bien. Franchement, c'est...
41:35La semaine passée, je suis... Pardon.
41:37Je suis parti voir une famille.
41:39Sept personnes. Deuxième maison.
41:41J'ai leur
41:43salle de bain dans mon Insta.
41:45J'ai publié. C'est impressionnant.
41:47Je te le jure, c'est impressionnant.
41:49Il y a encore beaucoup de personnes qui vivent
41:51dans la précarité et qui n'ont pas les moyens
41:53de... C'est un très
41:55beau challenge. Et bravo.
41:57Et on te soutient. N'hésite pas à aller voir
41:59la continuité de ce beau projet
42:01sur Adil
42:03Carleur. Adil Le Carleur.
42:05Le Carleur.
42:07Le Carleur.
42:09Adil, c'est un peu le Pierre-Emmanuel
42:11de Liège.
42:13L'émission en France.
42:15Bravo à toi, Adil.
42:17Nous, on va te suivre, en tout cas.
42:19Yacine,
42:21on va continuer tout doucement. Est-ce que
42:23tu as des conseils
42:25à donner à nos auditeurs
42:27et auditrices, justement, qui veulent
42:29par le biais de cette émission, qui se sont dit
42:31pourquoi pas me lancer
42:33en tant que pâtissier chocolatier, en tant que Carleur
42:35et en tant qu'artisan, tout simplement.
42:37Je pense qu'il faut savoir ce que
42:39la personne aime et se focaliser
42:41là-dessus. Dans mon cas, moi, j'aime bien
42:43tout ce qui est pâtisserie, nourriture.
42:45Je suis plus capable de supporter les contraintes
42:47de ce métier-là, plutôt que la plomberie, par exemple,
42:49ou le carrelage, où je ne supporterais pas.
42:51Donc, vraiment savoir ce qui te plaît
42:53et te focaliser là-dessus.
42:55Voilà. Je pense que c'est le conseil.
42:57Écouter sa passion. Y'a que ça qui va
42:59faire que ça dure.
43:00Oui, parce que ça doit être une passion. Il faut que ça
43:02vienne de vous,
43:04Fatine.
43:05Oui, il faut être passionné. Il faut
43:07voir les difficultés
43:09et les qualités du métier.
43:11Et puis, il faut surtout
43:13choisir un métier
43:15pour l'argent, que ça rapporte.
43:17Parce que ça, malheureusement,
43:19c'est pas des métiers...
43:21Les métiers artisanaux, c'est pas des métiers où on devient riche.
43:23C'est des métiers qu'on fait par passion et parce qu'on a
43:25envie d'avoir une certaine liberté et de pouvoir
43:27mettre sa créativité en œuvre.
43:29Après, c'est...
43:31Je pense que quand tu excelles dans un métier,
43:33tu gagnes ta vie. Mais y'a que la passion
43:35qui te permet d'exceller.
43:36Tout à fait.
43:37Donc, c'est un cercle vertueux, on va dire.
43:39Adèle, tu as des conseils à donner
43:41à nos auditeurs et à nos auditeurs.
43:43Il faut oser.
43:45Il faut oser apporter
43:47un carrelage de 100 kg.
43:49Il faut avoir des muscles aussi.
43:53Il faut oser apporter un carrelage de 100 kg.
43:55En tout cas, merci à vous.
43:57Moi, j'ai une dernière question.
43:59Si on a le temps, bien sûr.
44:01Quel rôle joue l'artisanat dans la préservation
44:03de la culture
44:05et des traditions ? J'imagine que vous,
44:07vous êtes attaché à la culture,
44:09à la tradition. Est-ce que vous vous adaptez
44:11aussi en fonction de ça ?
44:13On est obligé.
44:15En fonction des demandes des gens, bien sûr.
44:17Parce que mon métier,
44:19à moi, c'est encore différent
44:21par rapport à les autres métiers.
44:23Mais il faut s'adapter. Comment les gens
44:25veulent aimer, il faut suivre aussi
44:27les nouveautés.
44:29S'adapter aux tendances. Yacine aussi,
44:31il faut s'adapter.
44:33Toujours, il faut faire attention à ce que le client demande.
44:35Dernière petite question.
44:37Est-ce qu'il y a déjà quelqu'un qui t'a fait une demande un peu folle ?
44:39Du fromage, des fraises...
44:41Une semaine croquée.
44:43Je t'ai dit, il va la faire.
44:45Il m'a demandé
44:47un macaron à la tomate.
44:49Un macaron à la tomate ? Un macaron salé ?
44:51Un macaron salé, oui.
44:53Ça existe, mais c'est spécial.
44:55J'ai goûté à
44:57une mousse basilic-citron.
44:59C'est spécial.
45:01On va faire une émission spéciale sur les goûts bizarres.
45:03Merci Adèle d'avoir été mon invité.
45:05Merci Yacine d'avoir été mon invité.
45:07Merci Fathine.
45:09Merci à vous chers auditeurs et auditrices.
45:11On vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle édition
45:13de Seconde Ré.
45:15D'ici là, portez-vous bien. Passez un très bon week-end.
45:17Salam.

Recommandations