Entretien avec Christophe Urios, manager de l'ASM Clermont.
La victoire bonifiée contre le Stade Français qui permet de respirer en championnat, la demi-finale de Challenge Cup à venir, la construction de son effectif : Christophe Urios a tout abordé, toujours avec la franchise qui le caractérise.
Extrait d'Au Coeur de la Mêlée : Le Mag. Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.
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La victoire bonifiée contre le Stade Français qui permet de respirer en championnat, la demi-finale de Challenge Cup à venir, la construction de son effectif : Christophe Urios a tout abordé, toujours avec la franchise qui le caractérise.
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00:00 et avoir clairement fait retomber le leader.
00:03 Ça, c'était l'une des grosses informations, clairement.
00:05 11e 47 points, le maintien est-il quasi assuré ?
00:08 On va en parler avec son entraîneur, Christophe Furios,
00:10 qui est avec nous en direct sur Sud Radio.
00:12 Bonsoir, Christophe.
00:14 Oui, bonsoir.
00:15 Merci d'être avec nous.
00:17 Tu avais donné rendez-vous à tes joueurs pour ce match contre le leader.
00:20 Est-ce que tu es satisfait d'abord du résultat ?
00:22 On l'imagine, mais du contenu de la prestation, Christophe ?
00:27 D'abord, je n'avais pas donné rendez-vous à mes joueurs.
00:30 On s'était donné rendez-vous tous ensemble
00:33 parce que dans des situations comme ça, on est toujours ensemble.
00:36 Donc, c'était important pour moi de savoir ce que nous voulons,
00:40 nous en termes, en tant que staff, les joueurs en tant que joueurs.
00:45 Et c'était important de relever ce défi parce qu'il est évidemment
00:47 qu'on était dos au mur.
00:50 Donc, c'était important.
00:51 Alors, après, pour répondre à la deuxième partie de la question,
00:53 est-ce que je suis satisfait ?
00:54 Oui, j'ai été satisfait du match.
00:57 Pas forcément sur le contenu rugby parce qu'on n'a pas fait notre meilleur match de rugby.
01:01 Mais par contre, j'ai trouvé que sur l'énergie déployée,
01:04 sur l'envie d'être ensemble, sur l'envie de pratiquer le rugby
01:09 de la même façon, être sur la même page,
01:11 c'est probablement le meilleur match de la saison.
01:13 Philippe ?
01:16 Oui, bonsoir, Christophe.
01:17 J'ai une question par rapport justement aux résultats de ce week-end,
01:20 le vôtre et puis les résultats de vos concurrents directs
01:23 en bas de classement avec Montpellier et Bayonne,
01:26 qui vous servent.
01:27 Est-ce que du coup, ce qui s'est passé ce week-end,
01:30 ça vous permet de vous projeter différemment dans cette échéance européenne,
01:34 enfin, même si on ne peut plus l'appeler comme ça,
01:36 parce que c'est aussi un fil rouge dans cette saison
01:38 et ça peut amener une cerise sur le gâteau
01:41 et donner de la satisfaction dans une saison qui a été un peu douloureuse ?
01:45 Forcément, au-delà des résultats des autres,
01:50 évidemment qu'on les a plutôt bien accueillis,
01:55 en tout cas pour certains,
01:57 ce qui est important, c'est nous,
01:59 ce que nous avons, ce que nous sommes capables de faire.
02:03 Donc, il était important, évidemment, de gagner ce match,
02:07 c'était évident.
02:09 Ce qui était important aussi, c'est de ne pas avoir de blessés,
02:12 c'est ce qui a été le cas sur le match.
02:14 Donc là, effectivement, on peut s'orienter sur cette demi-finale
02:19 de Coupe d'Europe avec l'esprit libre,
02:20 c'est-à-dire sans tracasseries, sans préoccupations,
02:25 en pensant au prochain match de l'USAP.
02:27 On est vraiment orienté, focus, sur cette demi-finale
02:30 qui est importante pour nous, comme tu le dis.
02:32 Et finalement, on est à l'hommage du trophée
02:39 et ça nous motive énormément
02:42 de jouer cette très belle équipe des Sharks.
02:44 Les Sharks de Durban, effectivement, qui seront l'adversaire,
02:47 c'est à Twickenham, au Stoop, le stade d'Harlequin.
02:52 Ce sera ce week-end.
02:55 Yohann Hugé avec nous et avec Christophe Urios,
02:57 qui est notre invité et qu'on est très heureux d'accueillir
02:59 au cœur de la Melee. Yohann.
03:02 Salut Christophe, écoute, j'avais juste une petite question
03:04 parce qu'on s'est croisés pas mal de fois.
03:08 Et en fait, tu as toujours eu des équipes combatives
03:11 ou à ton image, assez rugueuses.
03:14 Et la question que je me posais quand je vous ai vu jouer ce week-end,
03:18 c'est comment, je sais pas, j'ai peut-être pas assez d'expérience
03:21 ou de recul, mais comment on peut, la pétation contre Bordeaux.
03:25 Oui.
03:26 Allô ?
03:28 Je vous ai perdu.
03:30 Je n'ai pas compris la fin de ta question, Yohann.
03:33 Non, c'était, comparé au match que vous avez fait ce week-end,
03:37 tu dis que ce n'est pas abouti, mais moi, j'ai pris énormément de plaisir
03:39 devant votre match et comparé au match que tu as fait
03:42 le week-end dernier, quelles ont été les leviers ?
03:46 Parce que l'équipe de Bordeaux du Stade Français
03:48 joue le haut de tableau et c'est du même à Cabi.
03:51 Et vous faites deux prestations totalement différentes.
03:54 Oui, alors, effectivement, les problèmes que nous rencontrons
04:00 dans la saison, c'est cette régularité,
04:04 cette capacité à reproduire les mêmes prestations
04:07 ou en tout cas, s'en rapprocher.
04:09 Et c'est vrai que dans ce top 14, c'est la jungle.
04:12 Les équipes qui vont être dans le top 6,
04:14 c'est celles qui ont le plus de solidité,
04:18 qu'elles soient de cohésion physique et de rythmie, évidemment.
04:23 Et nous, aujourd'hui, plutôt que dans notre saison,
04:25 on souffre de ça.
04:27 On souffre de manquer de régularité d'un match à l'autre,
04:31 mais même du même temps à l'autre.
04:33 Alors, après, c'est toujours pareil.
04:36 Ça se joue à tellement peu de choses où nous,
04:39 je ne vais pas refaire le film de la saison,
04:41 mais on a 3-4 situations dans la saison avec les mêmes matchs.
04:46 En réussissant 3-4 situations un peu mieux gérées,
04:51 on devrait avoir facilement 10 points de plus.
04:54 Alors, c'est vrai pour tout le monde,
04:56 mais nous, ça a été vraiment criant
04:57 et ça nous a empêché de travailler sur la confiance.
05:01 On a toujours été dans la réaction.
05:02 Alors, effectivement, le match à Bordeaux
05:07 faisait suite d'un très bon match contre l'Ulster,
05:10 où j'avais trouvé justement que le contenu rugby
05:11 avait été plutôt très bon,
05:14 et on n'a pas réussi à le faire.
05:15 Alors, après, le match à Bordeaux,
05:18 c'est étonnant ces matchs,
05:20 parce que parfois, on est capable de dérailler tout seul.
05:23 On prend quand même 2 ou 3 essais avec rien.
05:29 Pour moi, le match à Bordeaux, par exemple,
05:33 il y a deux images.
05:34 La première, c'est le coup d'envoi qu'on reçoit.
05:36 Il y avait un vent qui était assez violent.
05:37 Un coup d'envoi, et on s'emmerde pour sortir notre camp.
05:40 On met 3 heures et finalement, on perd le ballon.
05:42 Et la dernière action, où on est dans le but pour marquer.
05:46 On n'arrive pas à marquer.
05:47 Il y a deux passes après, il y a interception.
05:49 On prend un essai de s'emmerder.
05:50 Ça, c'est nos craques à souris de la saison.
05:53 On n'est pas suffisamment costauds,
05:55 on n'est pas suffisamment durs,
05:57 on n'est pas suffisamment ensemble
05:59 pour avoir cette vigularité.
06:01 Alors après, les luguers, ils ont...
06:02 - Et Christophe, comment ça se travaille, ça, au quotidien,
06:05 justement, pour redonner ce petit supplément ?
06:09 - C'est toujours pareil.
06:10 C'est des vieilles recettes, mais pour le moment,
06:14 je ne connais pas d'autres.
06:15 D'abord, il faut survivre.
06:17 Ça, ça me paraît être important.
06:19 Et la deuxième, c'est évidemment de travailler avec les leaders,
06:23 de chercher des solutions avec les leaders,
06:27 d'avoir une semaine qui corresponde aux matchs qu'on va jouer,
06:30 d'avoir un plan d'oeuvre qui correspond à l'équipe qu'on va jouer,
06:34 faire des choses simples et bien les faire, je crois.
06:40 Voilà. Donc on a cherché à...
06:42 On a cherché non pas à se dire que c'était un match qu'on le maintient,
06:46 parce que d'abord, je ne le partage pas.
06:48 Moi, je joue les matchs pour les gagner.
06:51 Il reste peu de matchs.
06:52 Il y a encore 20 points à distribuer.
06:54 Il va se passer plein de choses, d'accord, d'être champion.
06:56 Donc il fallait vraiment rester dans notre but.
06:59 - Donc tu estimes que l'ASM n'est pas maintenu,
07:02 même si on peut penser quand même qu'avec, je crois, plus 9 points sur Montpellier ?
07:07 - Je ne parlerai pas de maintien. Je ne parlerai pas de top six.
07:10 Aujourd'hui, on n'en est pas là. Ce qui m'intéresse,
07:13 alors évidemment qu'il y a cette parenthèse de Coupe d'Europe
07:16 qui va nous faire du bien, qui nous fait du bien,
07:17 même si ça sera un match hyper dur, mais ça nous fait du bien.
07:21 Après, je parlerai du prochain déplacement qu'on a, c'est l'USAP.
07:25 Et à l'USAP, même si c'est une équipe qui a une dynamique incroyable,
07:29 qui fait bouger les foules, et ça c'est top pour notre rugby,
07:32 on ira là-bas pour prendre le maximum de points.
07:34 Et puis après, on fera les comptes à la fin.
07:37 Et ce qui est important dans ces situations-là,
07:40 dans lesquelles nous vivons,
07:43 c'est encore une fois d'avoir des relations entre les joueurs et le staff,
07:48 mais surtout avec des leaders très clairs, très précis,
07:51 ce qu'on a besoin de faire.
07:52 Avoir une semaine qui nous prépare pour le match,
07:55 alors c'est de la palissade ce que je dis.
07:58 Mais dans des moments comme ça, il ne faut rien inventer.
08:00 Il faut juste bien travailler, être précis, avoir les idées claires
08:04 de comment on va attaquer le match,
08:06 et puis que chacun fasse son job le mieux possible.
08:09 - Philippe ?
08:10 - Christophe, j'avais une question un peu plus générale
08:12 sur ton évolution de carrière et le management.
08:16 Quel regard tu portes sur l'évolution du rugby, cette nouvelle génération ?
08:20 On sait que t'aimais aller chercher des ressorts un peu psychologiques,
08:25 alors gueule sur tes joueurs, aller bouger un peu.
08:27 Est-ce que tu as dû t'assouplir avec cette génération
08:30 ou est-ce qu'il y a exactement les mêmes leviers,
08:33 les mêmes ressorts à aller chercher que quand tu as commencé ?
08:37 - Tu sais, ça m'amuse cette question.
08:40 - Non mais je comprends, mais elle est réelle.
08:46 - Elle m'amuse cette question, je vais te répondre de façon simplement.
08:49 Tu sais, il y a très longtemps que je suis dans le rugby.
08:54 J'ai commencé à entraîner en 2000, j'avais des pros.
08:59 Mais j'ai commencé à jouer très tôt, en 85.
09:02 Et tu sais, les groupes, pour moi, ils n'évoluent pas.
09:07 Pour moi, ils n'évoluent pas les groupes, c'est la même chose.
09:09 C'est-à-dire qu'à mon époque, quand je jouais,
09:12 il y avait toujours le super mec, le super joueur, le genre idéal,
09:17 l'enfoiré, le feignant.
09:20 Et aujourd'hui, on a les mêmes choses.
09:24 Tu as le fiable, le mec, l'enfoiré, celui qui n'a pas de courage,
09:28 celui qui est courageux, le leader, le mec costaud.
09:31 C'est la même chose.
09:32 Ce qui change réellement aujourd'hui, c'est les contextes.
09:36 C'est la médiatisation, c'est les agents, c'est l'argent.
09:40 Ça, ça fait changer les hommes.
09:42 Alors on me parle de cette nouvelle génération.
09:45 Moi, la nouvelle génération, aujourd'hui, je peux avoir des problèmes
09:47 avec des mecs qui ne sont pas de la génération Z.
09:51 Mais je peux avoir de super belles relations avec les joueurs
09:55 qui sont de la génération Z.
09:56 Je vais te parler d'un exemple, de Baptiste Jeuneau.
09:59 Je trouve que Baptiste Jeuneau, il a 20 ans aujourd'hui.
10:01 C'est un superbe gamin, travailleur, leader, qui prend ses responsabilités.
10:05 Et j'ai une relation qui est une relation fantastique avec lui.
10:08 J'arrive d'autres avec des anciens avec qui ça marche un peu moins.
10:13 Tout simplement parce que pour moi, un joueur de rugby,
10:15 c'est toujours aussi simple que ça.
10:17 Mais tu dois chercher à être le meilleur possible,
10:19 chercher à progresser, chercher à faire avancer ton équipe.
10:22 Et moi, j'aime les mecs comme ça, qui ont 20 ans, qui ont 35.
10:26 Si tu n'es pas dans cette façon de fonctionner,
10:28 je rue de mal à match avec toi, surtout si tu ne cherches pas à avancer.
10:33 C'est intéressant et c'est rassurant.
10:34 Ça veut dire que malgré le contexte, les joueurs restent quand même assez hermétiques
10:38 et on peut être assez rassuré sur les leviers.
10:41 Encore une fois, c'est pour ça que cette question me fait rire.
10:46 Mais ce sont des hommes et les hommes, ils ne changent pas.
10:49 C'est la même chose.
10:52 Ce qui a changé, Christophe, c'est le club, l'ASM,
10:56 qui a passé une identité particulière.
11:02 Moi, j'entendais beaucoup de doutes sur le fait que toi,
11:04 tu puisses t'intégrer dans cette grosse machine,
11:07 que je connais peu, mais en tout cas, qui dégage un côté très corporate.
11:13 Qu'en est-il aujourd'hui et comment tu vis, toi, l'ASM ?
11:19 D'abord, tu sais, l'ASM fait partie de ces clubs que j'ai...
11:23 Bon, je l'ai assez dit, je vais le retirer là.
11:27 Quand je suis parti de Castres la première fois,
11:29 j'avais plusieurs clubs qui m'intéressaient d'entraîner
11:33 et qui me faisaient même rêver.
11:35 Et l'ASM faisait partie de ces clubs comme ça,
11:37 de ces clubs, il n'y en avait pas beaucoup, il y en avait trois.
11:40 Et l'ASM faisait partie de ces trois
11:42 parce que chaque fois que je voulais jouer avec l'ASM,
11:45 je trouvais que c'était la classe.
11:48 Tant sur l'accueil des supporters que sur l'accueil de l'équipe.
11:51 Après, sur un terrain, un peu moins.
11:52 Mais bon, ça, c'est la compétition.
11:57 Mais on était bien accueillis, le stade, il est chouette,
12:01 il y a une super ambiance, ils sont supporters,
12:03 mais ils ne sont pas casse-bombeaux.
12:07 Et je trouvais que c'était un super club.
12:09 Quand je suis arrivé, évidemment que j'avais ce côté un peu...
12:14 J'étais content, je suis content,
12:18 j'étais content de venir à l'ASM parce que c'est un club qui m'a toujours fait rêver.
12:21 Et aujourd'hui, on souffre parce qu'on a pris une saison qui n'est pas une bonne saison.
12:26 On souffre, on ne fait pas ce qu'on veut, on n'arrive pas.
12:30 Mais je trouve qu'on est en train de bâtir quelque chose qui va nous permettre
12:34 et qui est incontournable dans l'évolution de l'ASM
12:37 parce que l'ASM aujourd'hui est en reconstruction.
12:39 Il ne faut pas avoir peur des mots, on est en reconstruction.
12:41 Et je crois que tout le travail qu'on fait aujourd'hui, qui ne se voit pas encore,
12:46 sera sûrement une base de travail qui va permettre à l'ASM de repartir en combat
12:50 et de retrouver des valeurs qui sont les siennes.
12:53 Après, aujourd'hui, je suis extrêmement bien.
12:56 C'est une région qui me correspond, c'est une ville qui me correspond.
12:59 Je suis bien.
13:01 Alors je suis malheureux parce qu'on n'a pas les résultats qu'on voulait.
13:05 Je ne pensais pas qu'on souffre autant.
13:07 Franchement, je pensais qu'on allait être mieux que ça.
13:10 Donc, aujourd'hui, c'est un gros club, comme tu l'as dit.
13:16 Il y a un énorme territoire, il y a une passion qui est fantastique pour ce club.
13:22 Aujourd'hui, sportivement, on n'est pas à cette hauteur.
13:25 On est en train de faire des choses qui vont nous permettre d'être à la hauteur
13:30 de la passion de ces supporters dans quelques temps.
13:32 C'est un passage obligé en fait aujourd'hui.
13:34 Je n'aurais pas pensé qu'on souffre autant.
13:37 Mais aujourd'hui, je suis au cœur de la reconstruction.
13:41 Ce n'est pas facile tous les jours.
13:44 Je vais maintenant au Cambouis, mais je n'ai pas les genoux à terre.
13:49 Je regarde devant et j'avance.
13:51 Voilà. Et dès ce samedi, Quentin, une petite question.
13:54 Oui, moi je voulais savoir, bonsoir Christophe,
13:56 comment vous allez préparer justement le match face aux Sharks ?
13:59 On sait que l'horaire, c'est quand même assez inhabituel.
14:01 C'est 13h30 en France, mais midi et demi là-bas.
14:04 Est-ce que pour vous, ça va être une préparation particulière justement ?
14:07 Alors, on a eu la chance avec Lamont de jouer le huitième et le quart de finale à 13h30.
14:13 Alors c'était chez nous, par contre, c'était un peu différent.
14:16 Mais contre les Cheetahs et les Ulster, on a joué à 13h30.
14:20 Donc c'est les horaires que finalement, on est habitués.
14:23 Enfin, on est habitués. On l'a déjà vécu.
14:26 Alors, ce qu'on cherche à faire dans la semaine, c'est qu'on a les entraînements en rugby,
14:31 qui sont les entraînements en rugby qu'à aller en fin de matinée,
14:33 pour essayer de se rapprocher le plus possible de l'horaire du match,
14:36 parce que ça change quand même.
14:38 Alors, on n'est pas complètement en raccord avec ce qui va se passer samedi,
14:42 mais on s'en rapproche quand même. Physiologiquement, on ne s'en rapproche pas.
14:45 Donc c'est quelque chose qu'on a déjà vécu.
14:47 Ce n'est pas simple, mais on l'a déjà vécu pendant deux matchs.
14:51 Donc bon, il n'y aura pas de problème pour la préparation de ce match.
14:55 J'ai mis 203. Johan, peut-être le mot de la fin pour Christophe, qu'on va libérer.
15:00 Pour finir, déjà, bonne chance pour le week-end prochain.
15:03 Mais surtout, tu sais, dans tous tes groupes, tu as eu un gros socle de leaders,
15:09 comme tu le dis, je me souviens que ce soit à Hoyo, à Castres.
15:12 Est-ce que tu penses qu'aujourd'hui, il ne te manquerait pas,
15:14 pour moi quand je regarde ton équipe, trois ou quatre joueurs un peu âgés,
15:18 avec de l'expérience, des cascans, comme tu as pu avoir un peu à Hoyo, à Castres,
15:23 justement pour essayer d'avoir cette maîtrise et cette régularité sur la saison ?
15:30 Est-ce que tu n'as pas l'effectif aujourd'hui, un peu trop jeune ?
15:33 Alors, tu as raison, Johan.
15:36 Ça fait partie des choses qu'on est en train de mettre en place.
15:40 Je veux juste ramollir ce qui s'est passé à Clermont depuis deux ans,
15:44 ou trois ans peut-être.
15:46 Clermont, évidemment, c'était une grosse machine, avec une grosse équipe,
15:50 avec un rugby hyper léché, et surtout avec des leaders forts.
15:55 Je pense à Morgan, je pense à Camille, je pense à Arthur Uqueria,
15:59 je pense à Cancorier.
16:02 Et depuis deux ans, tous ces joueurs sont partis.
16:06 Ce groupe s'est retrouvé un peu orphelin.
16:09 Alors évidemment, il reste des garçons qui sont des mecs très importants pour l'équipe.
16:15 Je pense à Fritzli, je pense à Georges Moala.
16:18 Mais en fait, effectivement, on est en train de retravailler sur une base de leaders
16:23 qui vont nous permettre, encore une fois, demain, d'avoir cette base de mecs capables de passer devant.
16:30 Donc aujourd'hui, on est en train de travailler dessus.
16:33 Alors, je t'ai parlé tout à l'heure de Baptiste Jeuneau.
16:35 Baptiste, c'est un gamin, il a 20 ans, il n'est pas encore complètement leader,
16:39 mais on compte sur lui pour qu'il arrive à faire tirer, prendre les devants.
16:43 On peut parler aussi de Seb Bézy, qui est un peu l'opposé de Baptiste, avec plus d'expérience.
16:51 On est en train de rebâtir ce pool de leaders.
16:55 Et tu as raison, qu'une équipe de top 14, si elle veut avoir de l'ambition,
17:01 si elle veut être solide, il faut qu'elle ait des leaders qui sont des leaders solides.
17:04 Sinon, tu ne gagnes rien.
17:05 Si tu n'as pas de leaders, tu ne gagnes rien.
17:07 Aujourd'hui, ils ne sont pas complètement identifiés.
17:10 C'est pour ça qu'on est en train de travailler dessus,
17:13 parce qu'il n'y a pas eu un plan de succession et qu'ils sont des leaders à l'ASM aujourd'hui.
17:17 Bien sûr, mais tu as été aller chercher Florian, Denors, des mecs comme ça,
17:22 qui avaient envie de se relancer, à qui ils avaient entièrement confiance en toi,
17:26 et ils te donnaient à 200%.
17:28 Pierre Aguillon, je me souviens, c'est des mecs qui te ressemblent.
17:33 Tu sais, dans mon recrutement, ça démarre, c'est au-delà du rôle de leader.
17:41 Moi, dans mon recrutement, j'ai toujours fonctionné comme ça.
17:44 Je n'ai pas encore complètement fait ce que j'avais envie de faire clairement.
17:49 Moi, je viens d'arriver quand même.
17:51 On n'a fait qu'un recrutement, mais j'aime bien l'arrivée des trois tiers,
17:54 c'est-à-dire qu'il y a un tiers de joueurs qui sont des joueurs confirmés,
17:57 solides au poste, bons, etc.
18:00 Et ensuite, internationaux si tu peux.
18:03 Et le top, c'est le Kikos Diff.
18:06 Ensuite, tu as ce coeur, ce deuxième tiers, c'est ce coeur des joueurs,
18:12 les 21-30 ans, les mecs qui vont faire l'effectif.
18:18 Et après, il y a ce troisième tiers, qui est séparé en deux,
18:21 c'est soit des jeunes, ce que tu vas faire en Paris,
18:25 ou alors c'est des mecs, ce que j'appelle les mecs du ruisseau,
18:29 qui sont un peu sortis du contexte, des mecs en difficulté,
18:32 parce que blessés, parce qu'on ne compte pas sur eux.
18:35 Et ça, moi j'ai besoin d'en faire à des mecs comme ça.
18:38 Parce que moi, dans ma carrière, on ne m'a jamais élevé,
18:41 comme tout le monde, je me suis construit tout seul,
18:43 j'ai pris des coups de bambou.
18:45 Et je trouve que quand tu arrives à t'appuyer sur des mecs qui ont ce que tu as à l'esprit,
18:51 tu peux aller à la guerre avec eux et tu vas au bout du monde.
18:54 Et des mecs comme ça, j'en ai eu partout.
18:56 Je pourrais te citer Julien Camignati, Thibaut Lassalle,
18:59 tu me parlais de Florence, je peux t'en citer 100 000.
19:03 Donc, moi mes groupes, j'ai besoin de ça.
19:08 J'ai besoin de ça.
19:09 C'est pour ça qu'à Clermont, par exemple, j'ai fait venir Benjou Dapilietta.
19:14 J'ai regretté de ne pas avoir fait venir à Bordeaux,
19:19 je n'ai pas voulu le faire venir pour ne pas mettre de l'ombre à Mathieu Jalibert.
19:24 Et je l'ai regretté.
19:26 Donc là, j'ai voulu vraiment m'asseoir avec et pouvoir compter sur Benji.
19:32 Bon, malheureusement, il a été souvent blessé cette saison.
19:34 Mais j'ai besoin toujours de ces mecs, ce que j'appelle des mecs du ruisseau,
19:38 des mecs qui sont dans le dur, qui ont besoin de se relancer,
19:41 qui ont besoin d'avoir un coup de main.
19:43 Et j'aime les mecs comme ça.
19:44 Parce que je trouve que quand tu arrives à matcher avec eux, tu vas au bout du monde.
19:49 On va terminer sur cette belle phrase et notamment cette image des joueurs du ruisseau.
19:54 On espère que ce tir là va vous mener à la victoire face aux Sharks samedi.
19:59 Christophe Furios, merci d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
20:02 C'était un grand plaisir de t'avoir.
20:04 Et puis surtout, bonne fin de saison avec ce déplacement après la Coupe d'Europe à Perpignan.
20:09 Perpignan, on va en parler dans un instant sur Sud Radio.