Entretien exceptionnel avec René Bouscatel, président de la Ligue Nationale de Rugby

  • il y a 4 mois
Au Coeur de la Mêlée, tous les lundis soir de 20h à 21h, pour revenir sur l'actualité rugby du week-end.

Trois invités pour participer à l'émission au micro de Sud Radio :
- René Bouscatel : président de la Ligue Nationale de Rugby ;
- Baptiste Jauneau : demi de mêlée de l'ASM Clermont ;
- Jean-Pierre Pagès : auteur des "Gueules du Rugby"

Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.

Au programme de l'émission :
- Droits TV, affluence des stades : René Bouscatel répond à tout ;
- Le gros coup de Clermont à Perpignan ;

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE_1-2024-05-13##

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Sports
Transcript
00:00 Bonsoir à tous au coeur de la mêlée, notre émission du lundi soir sur Sud Radio, l'émission qui revient sur l'actu du week-end et qui fait l'actu ce soir.
00:08 Le rugby pro au coeur de la mêlée avec René Bouscatel, le président de la Ligue Nationale de Rugby, un invité exceptionnel de Sud Radio.
00:15 Il est avec nous, on va en parler dans quelques secondes.
00:18 Il symbolise le présent et l'avenir de Clermont.
00:20 On rencontre avec Baptiste Jeuneau, son numéro 9, avec nous à partir de 20h30.
00:25 Philippe Soinguero est là également, la team Sud Radio est là et puis bien sûr vous les auditeurs au 0826 300 300.
00:31 Vous êtes les bienvenus au Standard, Aude vous attend.
00:34 Sud Radio au coeur de la mêlée.
00:37 Bonsoir à tous, salut Philippe.
00:39 Salut François, bonsoir René, bonsoir à tous.
00:42 Bonsoir Philippe.
00:43 Bonsoir René, on va bien sûr revenir vers vous président dans un instant.
00:48 Mais avant cela on a une petite tradition dans cette émission, c'est qu'on débute l'émission avec les 3 infos à retenir de ce lundi.
00:54 Côté rugby avec Quentin.
00:56 Bonsoir à tous et on débute avec une triste nouvelle, c'est la légende du rugby.
01:00 Lucien Millat, emblématique 2ème ligne et capitaine tricolore des années 50,
01:04 qui est mort dans la nuit de dimanche à lundi à l'âge de 93 ans.
01:07 Des minutes d'applaudissements seront organisées sur les différentes pelouses de Top 14 et de Pro D2 ce week-end pour lui rendre hommage.
01:14 Coup dur pour le castron olympique qui va devoir finir la saison sans son capitaine,
01:17 Mathieu Babillot, blessé au coude contre le MHR samedi et forfait jusqu'à l'issue de la saison.
01:22 Toujours dans le rayon infirmerie, Romain Bureauz et Nicolas Deporter, les deux joueurs de l'UBB,
01:27 pourraient aussi voir leur saison régulière terminée.
01:29 On parle d'une absence de 4 à 6 semaines pour les deux joueurs.
01:33 La commission de discipline spécialisée Salary Cap de la Ligue a été saisie d'un litige entourant le transfert de Dan Bigard entre Northampton et Toulon.
01:41 C'était en fin 2022, l'audience aura lieu elle le 22 mai.
01:45 Et puis une dernière nouvelle avec les All Blacks, Sam Ken qui mettra fin à son aventure internationale avec la Nouvelle-Zélande.
01:51 A la fin de l'année, il aura porté pendant 12 ans le maillot All Black.
01:55 Voilà, merci Quentin pour ces infos.
01:57 Lucien Mias, quand même on est obligé de... On va en parler 20h45 avec Jean-Pierre Pagès,
02:01 Gull du rugby qui va être avec nous pour parler des échanges qu'il a eu avec Lucien Mias,
02:07 grand personnage du rugby français et que René Bousquetel, vous, le Toulousain, vous connaissiez forcément Lucien Mias,
02:14 disparu donc à 93 ans, figure du rugby français, mazamétain.
02:19 Et donc forcément que vous avez croisé.
02:22 Tout à fait, et c'est d'autant plus qu'il a été capitaine de l'équipe de médecine à Toulouse,
02:29 à un temps où il y avait de belles équipes, de belles équipes universitaires,
02:35 et je me souviens des matchs qu'il disputait, notamment quand une deuxième ligne de Toulon
02:42 qui s'appelait Rocheteau, Mias-Rocheteau, c'était quelque chose.
02:45 C'était un personnage pour cette équipe de France qui avait été la première à gagner une série de tests en Afrique du Sud,
02:54 la première aussi à décrocher, ça c'était en 58, la première à décrocher une victoire dans le tournoi des 5 nations en 59,
03:02 ce n'était pas le grand chelem mais c'était une première victoire, c'était en 59.
03:05 Un petit mot quand même, on va bien sûr parler sur toute l'actualité de la LNR, de la Ligue Nationale de Rugby,
03:10 que vous présidez René Bousquetel depuis 2021, on est d'accord,
03:15 et on va en parler, mais avant cela, un petit mot sur Toulouse,
03:20 hier qui a cartonné face au stade français, qui a repris cette place de leader, vous étiez au match ?
03:25 Oui j'étais bien sûr au match du Classico, j'en ai vu quelques-uns,
03:28 et celui-là m'intéressait particulièrement, il y avait un enjeu, c'était la première place,
03:33 Toulouse jouait à Toulouse, il a gagné, il avait perdu au stade français à Jamboué.
03:39 Voilà, vous avez présidé 25 ans le stade toulousain de 1992 à 2017,
03:45 on va dire que vous regardez cette équipe que vous avez mise en place,
03:49 il y a Hugo Mola, il y a Didier Lacroix, il y a cette équipe,
03:53 comment elle s'inscrit par rapport à toute la connaissance des Rouges et Noirs que vous avez,
03:58 par rapport au jeu et à la trace qu'elle est en train de laisser ?
04:01 Vous savez, au stade toulousain, j'ai l'habitude de dire que nous sommes tous des héritiers,
04:05 je suis l'héritier de Jean Fabre, qui a été trois fois champion de France,
04:10 je suis le prédécesseur de Didier Lacroix que je connais depuis ses débuts au rugby,
04:18 au stade toulousain, nous sommes tous des héritiers,
04:21 donc tous les entraîneurs ont porté le maillot, tous les présidents ont porté le maillot,
04:26 c'est un lien de filiation, et puis il y a le lien du jeu,
04:30 le jeu de main, le jeu de toulousain, le jeu debout, et puis des principes simples,
04:35 la concurrence, la polyvalence, la formation, il y a une grande filiation,
04:42 et après bien sûr, on construit le jeu en fonction des règles du moment et de l'air du temps,
04:47 on donne les couleurs du temps, mais la philosophie est la même.
04:50 - Le choix quand même que vous aviez fait de Hugo Mola n'était pas évident,
04:53 au moment où vous l'avez pris, c'est-à-dire 2014, si ma mémoire est bonne, 2015 peut-être ?
04:58 - 2015, oui, quand Guillaume Ovesse est parti, j'ai choisi Hugo,
05:03 pourquoi Hugo ? Parce que Hugo je le connaissais depuis qu'il était cadet, en junior,
05:07 il m'avait dédicacé une photo de champion de France Réchel en 1994,
05:13 où il était quand même en bonne compagnie avec Castagnède, etc. etc. etc.
05:19 et Darvajoza, voilà, donc c'est quelqu'un que je connaissais,
05:24 et je savais qu'il était porteur de la philosophie du jeu du stade de Toulousain,
05:29 comme je le disais, du jeu de boue, du jeu de main, voilà.
05:33 Et donc je lui ai fait une confiance absolue, et je ne me suis pas trompé,
05:37 je crois que mon successeur, Didier Lacroix, en est totalement ravi.
05:42 - Philippe Spanguero, juste on reste sur la partie sportive,
05:45 avant de rentrer bien sûr sur les actualités plus économiques et institutionnelles,
05:49 avec René Bouscatel, l'invité exceptionnel de Chœur de la Mêlée,
05:52 qui a quand même une classe d'écart hier entre Toulouse et le stade français,
05:55 on se demande bien qui pourrait arrêter le stade Toulousain cette saison,
05:59 même si on sait qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours, comme le dicton le dit.
06:03 - Non, mais c'est vrai que cette année particulièrement,
06:06 on sent vraiment une division d'écart, c'est vrai qu'il y a ces Rochelets
06:09 qui sont un peu plus en difficulté, qui étaient les meilleurs concurrents
06:14 du stade Toulousain ces dernières saisons en phase finale,
06:16 que ce soit un champion de scup ou un championnat.
06:18 Le stade Toulousain a pris des points importants à l'absence de ses internationaux,
06:22 je pense, pour en avoir parlé un peu en interne, qu'ils ont été agréablement surpris
06:26 de la façon dont s'est passée cette période post-Coupe du Monde,
06:30 qui est toujours un moment délicat parce qu'ils avaient beaucoup de joueurs concernés.
06:34 Et puis, pour revenir sur ce que disait René,
06:37 et la qualité de cette formation de Toulousaine,
06:39 ce qu'il faut relever qui est exceptionnel au stade Toulousain,
06:42 c'est ses points pris avec la toute jeune garde cette année,
06:45 dans des matchs qui étaient compliqués à aller chercher,
06:48 notamment à Clermont, des matchs à domicile où ils ont beaucoup fait tourner.
06:53 Ils ont utilisé 56 joueurs, je ne sais pas si ça s'est déjà vu
06:57 dans une saison de top 14, mais c'est hallucinant.
07:00 On a vu des jeunes joueurs qui sont parfois de tout jeunes titulaires en espoir
07:05 et qui ont rivalisé.
07:07 Et donc, en ça, le stade Toulousain a pris des points importants
07:10 et c'est vrai que là, on sent qu'ils sont dans les meilleures conditions
07:15 pour jouer sur les deux tableaux parce qu'ils vont pouvoir potentiellement
07:18 gérer un peu la fin de saison en top 14 pour se qualifier dans les deux directement
07:23 et se focaliser sur cette finale de Champions Cup,
07:26 qui même, sans l'avoir annoncé officiellement,
07:29 parce que ce n'est pas le genre de la maison,
07:31 on sait quand même qu'ils en ont fait un objectif très particulier cette année.
07:36 - René Bouscatel, l'actu du jour, on le disait, c'était le décès de Lucien Mias,
07:41 mais c'est aussi ce que révélaient nos confrères de l'équipe,
07:45 comme quoi il y aurait un potentiel litige lié au transfert de Dan Bigard
07:49 de Northampton à Toulon.
07:50 La commission de discipline spécialisée dans le salarié-cap de la Ligue est saisie.
07:55 Réponse le 22 mai. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
07:58 - Non, je ne suis pas au courant du dossier.
08:01 C'est un dossier qui concerne la commission de contrôle et de régulation.
08:05 Je n'en sais pas plus.
08:08 Ça suit son cours et on verra s'il y a matière ou pas.
08:13 - C'est un problème, parce que l'on a l'impression que c'est le deuxième cas,
08:18 puisque l'équipe compare ce cas à celui de Colby de Toulouse à Toulon.
08:26 Est-ce qu'aujourd'hui c'est le principal danger, entre guillemets,
08:31 de maîtriser cette salarié-cap pour la Ligue ?
08:34 Ça fait partie des enjeux importants ?
08:36 - Bien sûr. Je crois que la réussite de la Ligue et du rugby français,
08:41 c'est la qualité de ses compétitions.
08:43 Il faut avoir un vrai produit,
08:45 excusez-moi de parler en ces termes de produit d'une compétition,
08:48 il faut avoir de vrais produits, que ce soit en top 14 ou en pro D2,
08:52 qui se fortifient tous les ans.
08:57 Il faut avoir ce produit.
08:59 Et ce produit, on ne peut l'avoir que s'il y a de l'incertitude.
09:03 Pour qu'il y ait de l'incertitude, il faut que les avantages et les inconvénients soient lissés.
09:10 Donc il y a un salarié-cap, il y a un nombre de GIF,
09:13 de joueurs formés dans les centres de formation français, dans le rugby français.
09:18 Il faut respecter ces règles.
09:21 Vous savez, j'ai connu une période de jeunes présidents, à l'époque,
09:26 où nous avions joué quatre finales d'affilée, quatre gagnés contre des finalistes différents.
09:33 Aujourd'hui, regardez le championnat, nous sommes à la vingt-dernière journée,
09:36 on ne sait pas encore qui seront définitivement dans les six qualifiés.
09:41 Et dans les six, il y en a un qui sera champion, ce n'est pas obligatoirement le premier.
09:46 Voilà, ça c'est la culture du rugby, la culture de la phase finale.
09:50 Philippe Spanghero, peut-être que tu veux commencer par un sujet en particulier,
09:56 pour commencer nos discussions avec René, en tout cas les poursuivre, au-delà du sportif.
10:02 Le sujet du salarié-cap, on peut en parler, je pense que ça a été une très bonne règle.
10:06 Je ne dis pas ça parce que René est là, on en a assez parlé cette année.
10:09 C'est vrai que quand on voit l'homogénéité cette saison,
10:12 là, Perpignan s'est un peu tiré une balle dans le pied.
10:15 On s'est dit qu'ils étaient potentiellement qualifiables à la vue de leur parcours depuis le début de l'année 2024.
10:20 Il y a Pau qui joue les troubles faites.
10:22 Et ça, c'est clairement la règle du salarié-cap qui permet ça,
10:25 d'avoir des équipes qui ont des budgets quasiment deux fois inférieurs aux stades français, aux stades toulousains,
10:31 de figurer, de jouer les troubles faites.
10:33 Ça, c'est intéressant.
10:35 Ma question, peut-être, je pense que la très bonne décision, ça a été de stopper cette inflation.
10:40 Il y a une première bonne décision qui a été de geler la baisse du salarié-cap,
10:47 puisqu'elle avait été décidée dans un premier temps pour être encore réduite dans les années qui arrivent.
10:52 Mais je pense que vu l'économie du rugby qui se développe,
10:54 vu les affluences, vu l'évolution des droits de télé dont on parlera tout à l'heure,
10:58 ça aurait été compliqué de baisser encore.
11:01 Mais là, quelle est la vision que tu as, toi René, par rapport à cette période de stagnation ?
11:07 Elle est figée pour combien de temps, cette règle de gel du salarié-cap ?
11:11 Et quelle est ta vision par rapport à sa révolution future ?
11:15 Alors, toutes les règles sont faites pour être éventuellement modifiées,
11:20 mais en ce qui me concerne, j'ai pris un engagement sur trois ans.
11:23 On n'a pas diminué, mais on a figé.
11:27 Ce qui fait que sur trois ans, il y a une diminution, mais lissée sur trois ans,
11:32 et non pas imposée tous les ans.
11:34 Mais je pense que c'est une nécessité.
11:38 Les budgets sont différents, mais les masses salariales sont quasi identiques.
11:43 Sur 14 clubs, il y en a 10 qui sont à la limite du plafond du salarié-cap.
11:50 Qui est de 11 millions à peu près.
11:52 Qui est de 11,7 millions, et il y en a 3 qui flirtent avec,
11:56 et un seul qui est, je pense, si mes renseignements sont bons,
12:01 et qui est un peu en dessous.
12:04 On parlait de Perpignan hier, j'étais au match, à 20h30,
12:09 véritablement, Perpignan a fait une merveilleuse saison,
12:14 et c'est un peu dommage pour eux qu'ils aient chuté sur ce dernier match.
12:19 Les droits télé, vous avez lancé un nouvel appel d'offres il y a un mois, début avril,
12:23 pour la période 2027-2031, en espérant j'imagine une hausse,
12:28 mais pourquoi le lancer maintenant ? Quel était l'enjeu stratégique pour vous ?
12:32 Ce n'est pas une nouveauté, ça a été fait sur, je crois, les 3 derniers appels d'offres,
12:37 par anticipation. Pourquoi ? C'est avoir une lisibilité.
12:40 C'est que les clubs, les présidents de clubs,
12:42 ont une lisibilité sur les droits télé, qui sont quand même une grosse partie
12:46 des ressources, des budgets des clubs.
12:49 Si nous avons cette lisibilité, je pense que les clubs peuvent mieux se préparer
12:56 sur des plans à plusieurs années.
12:59 Prix de réserve fixé à 130 millions ?
13:01 Oui, 130 millions, c'est le prix de réserve.
13:04 Après, nous verrons en fonction des réponses,
13:06 puisque nous recevrons les réponses le 22 et le 23 mai, c'est bientôt.
13:12 Si les lots sont attribués, ce sera terminé.
13:15 S'ils ne sont pas attribués, il y aura un deuxième tour, dans les jours suivants,
13:19 mais nous arriverons à trouver une solution.
13:22 Le but, ce n'est pas de multiplier ou de surmultiplier les droits,
13:26 c'est de les faire augmenter de manière harmonieuse, équilibrée,
13:31 de répondre aux besoins des clubs, et surtout, encore une fois,
13:36 de leur donner cette lisibilité sur le temps.
13:38 Philippe, sur ce point, qu'on va développer, on va devoir faire une pause,
13:41 mais peut-être une intervention sur ce point, avant de faire un petit break.
13:46 Oui, c'est un sujet toujours délicat, parce qu'aujourd'hui,
13:49 l'enjeu, c'est la loi de l'offre et la demande.
13:52 C'est vrai que ça ne concerne pas que le rugby, mais il y a peu d'acteurs.
13:56 Mais la chance du rugby, c'est cette relation de confiance avec le groupe Canal.
13:59 Et ça, il faut le saluer, parce que sur les appels d'offres précédents,
14:03 Canal a mis un prix, en sachant qu'il n'y avait pas de concurrent potentiel au même prix.
14:10 Canal a accompagné toujours le développement du rugby et de son économie.
14:14 Donc là, je ne sais pas ce qu'il va en être,
14:16 mais certainement que Canal continuera à accompagner.
14:19 Je pense qu'il faut saluer aussi cette chance qu'a le rugby, de cette fidélité.
14:23 Quand on voit ce qui s'est passé à côté de nous, avec le foot français,
14:26 qui a joué une folle en chair avec Mediapro,
14:29 et qui a complètement tué son produit et reparti de zéro,
14:33 en s'étant complètement braqué Canal, qui était un partenaire historique.
14:37 Je pense que le rugby, dans sa relation avec Canal,
14:41 ils se sont nourris l'un de l'autre.
14:43 On a grandi grâce à Canal, Canal a aussi grandi grâce au rugby,
14:46 parce que les audiences servent le groupe, il ne faut pas se le cacher.
14:49 Mais je ne vois pas comment cette relation ne pourrait pas perdurer.
14:54 - Oui... - Président, vous croisez les doigts.
14:59 - Oui, je croise les doigts.
15:00 Qu'il y ait des réponses, que les meilleurs gagnent, c'est une certitude.
15:04 Mais c'est vrai que le rugby a progressé dans ces 25 dernières années,
15:08 grâce aux droits de diffusion acquis par Canal+,
15:15 et surtout à cette relation, j'allais dire presque partenariale,
15:19 je ne peux pas trop en parler, mais c'est une évidence.
15:22 Philippe le soulignait, et il a raison,
15:25 mais maintenant il faut aussi de la concurrence,
15:27 et peut-être qu'il y aura des concurrences,
15:29 d'autant plus qu'on ne peut pas donner en un seul lot.
15:32 Il y a quatre lots qui sont... - Il y a des packs.
15:35 - Il y a des packs, quatre lots différents qui étaient donnés,
15:40 et on ne sait pas qui sera le mieux disant sur l'un ou sur l'autre.
15:43 Ce n'est pas sûr que Canal+ soit, ce n'est pas sûr qu'il gagne tout.
15:47 Il faut de la concurrence, et comme au rugby, j'en parlais tout à l'heure,
15:52 sur l'équipe et le jeu du stade toulousain, il faut de la concurrence.
15:56 Mais ce que nous avons fait cette année, je tiens à le souligner,
15:58 en ce qui concerne les droits télévisés,
16:00 c'est que pour la première fois, on a inclus dans l'appel d'offres
16:03 les droits de la Pro D2.
16:06 La Pro D2 est un championnat qui gagne du terrain et qui progresse tous les ans.
16:10 Elle était un peu le parampauvre en termes de droits télé,
16:15 et en le mettant ensemble, ça permet de créer une synergie, je l'espère,
16:21 pour les deux divisions et pour le rugby professionnel.
16:24 - Avant, les droits étaient un peu décalés en termes de calendrier,
16:27 désormais ils sont alignés. - Alignés et dans le même appel d'offres.
16:30 Il y a un lot dans lequel il y a une partie du Top 14 et la Pro D2.
16:35 - On va se retrouver dans un instant, vous nous appelez au 0826 300 300,
16:38 René Bousquetel, président de la Ligue Nationale de Rugby,
16:41 invité exceptionnel de Cœur de la Mêlée, sur Sud Radio.
16:44 - Sud Radio, au Cœur de la Mêlée, François Triault.
16:49 - 20h21 sur Sud Radio, Cœur de la Mêlée, René Bousquetel, président de la LNR,
16:54 la Ligue Nationale de Rugby, invité exceptionnel de Sud Radio,
16:57 avec Philippe Spanguero, bien sûr, la famille Spanguero.
17:00 René, à laquelle vous vouliez rendre hommage ?
17:05 - Rendre hommage ? Oui, j'étais hier à la demi-finale nationale
17:10 entre Narbonne et Carcassonne, match difficile mais emporté par Narbonne,
17:17 et il y avait la famille Spanguero, à quelques exceptions près,
17:24 ils étaient très présents par la pensée, je voulais saluer la famille Spanguero à cette occasion.
17:31 - Grand nom du rugby, bien sûr, la famille Spanguero,
17:34 et dans ce jour où Lucien Mias nous a quittés,
17:36 voilà, ça fait partie aussi des noms qui résonnent dans ce rugby, ce rugby qui évolue.
17:43 On parlait tout à l'heure donc des droits de télé,
17:47 on rappelle qu'actuellement le barème droits de télé c'est quoi ?
17:50 121 millions d'euros entre le top 14 et la Pro 2 ?
17:54 - Oui, c'est 121, il est plus cher.
17:56 - Est-ce que vous ne pourriez pas être plus gourmand quand même,
17:58 parce qu'aujourd'hui quand on voit les audiences,
18:00 qu'a fait la Coupe du Monde en France notamment,
18:04 est-ce qu'on ne pourrait pas avoir aussi une affiche par semaine en clair,
18:08 être encore plus, on va dire, à l'offensive ?
18:14 - Écoutez, c'est très simple, c'est que nous avons fixé un prix de réserve,
18:18 ça ne veut pas dire que nous souhaitons ce minimum,
18:21 c'est le minimum pour attribuer les droits,
18:23 donc nous espérons que ça montera,
18:25 nous espérons qu'il y aura de la concurrence qui permettra de faire monter,
18:29 mais encore une fois, dans le raisonnable,
18:32 je ne veux pas faire de comparaison avec d'autres sports,
18:34 mais quand on va chercher trop loin,
18:37 la chute peut être difficile,
18:40 même sans aller jusque là, je vois les droits anglais,
18:42 les droits anglais diminuent, le championnat anglais diminue tous les ans,
18:46 peut-être parce qu'ils n'ont pas construit un produit,
18:50 une compétition comme la nôtre, avec des montées et des descentes,
18:54 avec une première et une deuxième division,
18:56 et les droits anglais descendent alors que les nôtres progressent,
18:59 de manière harmonieuse, équilibrée,
19:02 et c'est pour nous, c'est presque le principal,
19:05 nous construisons sur la durée.
19:07 - Philippe, Philippe Songuero.
19:10 - Oui, c'est vrai, il y a quand même des montants évolutifs
19:13 qui ne sont pas neutres tous les ans,
19:15 imaginons que le prix de réserve soit atteint en 2027,
19:18 en 2031, ça amènera à des budgets de 160-170 millions,
19:22 là ça commence à être des échelles importantes,
19:25 et qui vont avoir un impact important sur la structuration des budgets des clubs,
19:29 et principalement sur ce championnat de Pro D2,
19:32 parce que quand on raisonne en pourcentage,
19:34 c'est vrai que pour les gros clubs du top 14,
19:36 c'est encore un peu moins significatif,
19:38 mais aujourd'hui on a un championnat de Pro D2,
19:40 qui finalement, quand on regarde le niveau de pertes cumulées,
19:42 est un championnat raisonnable,
19:44 on comprend qu'il n'y a aucune réalité économique,
19:46 quand on entend le président et le maître,
19:48 on peut avoir l'impression que vraiment,
19:50 le rugby est un puissant fond,
19:53 mais ce n'est pas vrai partout,
19:55 il y a quand même une réalité économique qui s'installe,
19:58 notamment en Pro D2,
19:59 et on est sur un budget moyen,
20:01 aux alentours de tête de 7 millions, 7 millions et demi,
20:04 avec une évolution des droits télé,
20:07 parce que le rugby est un modèle très particulier,
20:10 de répartition équitable,
20:13 donc c'est vrai qu'on peut se poser la question aussi,
20:15 il y a des gros clubs qui râlent un peu en se disant,
20:17 "mais nous, on n'a pas les mêmes problématiques".
20:19 Justement, Bernard Lemaitre,
20:22 on a parlé sur notre antenne samedi,
20:24 et on va en écouter un extrait,
20:26 René, parce que c'est intéressant,
20:28 et pardon Philippe, je t'ai coupé,
20:30 mais justement pour rebondir et alimenter,
20:32 c'était la transition,
20:33 oui, magnifique,
20:34 c'était comme à l'entraînement.
20:36 Allez, Bernard Lemaitre, c'était samedi,
20:38 dans "Au coeur de la mêlée".
20:39 Aucune vision, un conservatisme frileux,
20:41 un égalitarisme qui se comprend par certains côtés,
20:44 bien entendu, personne ne les compte,
20:46 mais étaler les ressources du rugby
20:48 sur 30 clubs professionnels,
20:50 c'est pénaliser les locomotives,
20:52 que ce sont les Toulouse, la Rochelle, les Toulon.
20:55 Ce sont eux qui font vivre la Ligue,
20:57 et ce sont eux qui font vivre la Pro D2.
20:59 Donc il faut faire des choix,
21:01 ces choix ne sont pas faits,
21:03 on refuse les ouvertures à l'extérieur
21:06 en matière de financement,
21:08 ce qui fait qu'on va continuer à stagner,
21:10 ce qui n'empêche pas le rugby de continuer d'être intéressant,
21:12 de passionner les gens,
21:13 d'avoir des causes influences qui augmentent,
21:15 mais tout ça, ce sont des choses qui sont très temporaires.
21:19 - Réaction René Bousquetel,
21:22 voilà, parce qu'il a démissionné du comité directeur Bernard Lemaitre
21:25 en janvier dernier, le président de Toulon,
21:28 il était assez factuel dans tout ce qu'il décrivait,
21:32 qu'est-ce que vous pouvez lui répondre ?
21:34 - C'est très simple, je crois que
21:36 la Ligue Nationale de Rugby
21:38 est la ligue sportive
21:41 qui est en plein essor régulièrement.
21:46 Nous avons deux championnats
21:48 qui sont des modèles,
21:50 tout le monde est prêt à dire,
21:52 c'est peut-être excessif,
21:54 que le top 14 est le meilleur championnat du monde.
21:56 Pourquoi ? Parce que nous avons des clubs
21:58 qui ont des mêmes masses salariales
22:01 et donc qui sont en concurrence
22:04 avec de l'imprévu,
22:06 avec du suspense
22:09 tout au long de l'année,
22:11 c'est ce que je disais tout à l'heure.
22:13 Et ça c'est dû à la politique qui est menée.
22:18 Alors il est sûr que les grands clubs
22:20 préfèreraient peut-être, et pas tous,
22:23 mais peut-être certains,
22:25 préféreraient surtout ceux qui sont adossés
22:27 à un investisseur principal
22:29 qui préférerait abonder un peu moins
22:32 dans les déficits de son club,
22:34 mais les autres, ceux qui vivent d'une économie,
22:37 j'allais dire réelle,
22:39 ils sont parfaitement satisfaits.
22:42 Et si nous n'avions pas de pro D2 ?
22:44 Regardez le championnat anglais,
22:46 12 clubs, pas de montée, pas de descente,
22:48 pas de pro D2.
22:50 Conclusion, difficulté d'un certain club,
22:52 ils sont à 10.
22:54 Les droits télé qui étaient à 40 et quelques
22:56 sont à 30 et quelques aujourd'hui.
22:58 On est loin des chiffres
23:00 du rugby professionnel français.
23:03 Pourquoi on le fait ?
23:05 Pourquoi ça tient ?
23:07 C'est justement parce qu'on a ces règles très claires.
23:09 On doit avoir un produit,
23:11 et le produit doit être concurrentiel.
23:13 Si on pouvait donner plus,
23:15 la ligue distribue tout,
23:17 soyons clairs,
23:19 mais on a une solidarité.
23:21 Si un club descend par impossible,
23:23 ce n'est pas arrivé,
23:25 était en difficulté financière,
23:27 il y a un club de pro D2
23:29 qui monterait en top 14,
23:31 un club de pro D2 professionnel
23:33 qui monterait en pro D2,
23:35 sans difficulté.
23:37 Alors que le championnat anglais
23:39 est en grosse difficulté,
23:41 et alors Bernard parlait
23:43 d'un fonds d'investissement
23:45 qui serait intervenu,
23:47 on a vu ce que ça donne.
23:49 En Angleterre, 27 ou 28%.
23:51 Le CVC a versé
23:53 une somme importante
23:55 aux clubs,
23:57 les clubs ont fait ce qu'ils ont voulu,
23:59 ils ont 28% de moins
24:01 de bénéfices à se répartir
24:03 entre eux. Ils étaient déjà
24:05 en difficulté, et ils rajoutent
24:07 à la difficulté le fait
24:09 d'avoir 27 ou 28% de moins
24:11 à se distribuer.
24:13 Alors qu'en France,
24:15 on augmente tous les ans
24:17 la répartition.
24:19 Ce sont deux modèles différents.
24:21 Si on est pour un modèle
24:23 basé sur des franchises
24:25 sans monter,
24:27 sans descente, dans le style,
24:29 regardez ce que ça donne
24:31 dans les championnats
24:33 dans l'hémisphère sud
24:35 et dans les pays celtes.
24:37 S'il n'y a pas d'intérêt, il n'y a pas d'action.
24:39 S'il n'y a pas de montée, de descente,
24:41 de concurrence,
24:43 il n'y a pas d'action.
24:45 Il y a moins de public.
24:47 Le championnat français est le seul
24:49 qui arrive à amener
24:51 des foules, des téléspectateurs.
24:53 Tous les ans,
24:55 on augmente sensiblement du même pourcentage
24:57 le nombre de spectateurs
24:59 dans les stades et le nombre
25:01 de téléspectateurs.
25:03 C'est quand même pas si mal
25:05 que ça. Cette année, on est à plus
25:07 de 15 000
25:09 spectateurs
25:11 par match en top 14.
25:13 On est à près de 6 000
25:15 en pro des deux.
25:17 C'est pas mal.
25:21 - Y a-t-il un effet Coupe du Monde ?
25:23 - Moyen.
25:25 Très moyen.
25:27 Je crois que la rupture
25:29 Ankar a coupé les lames
25:31 qu'on aurait pu avoir.
25:33 - Philippe, mot de la fin ?
25:35 Je crois qu'il faut que je vous libère.
25:37 René, il est presque 20h30, mais ça passe vite.
25:39 - Quand vous voulez.
25:41 - Le mot de la fin, c'est un débat
25:43 très intéressant.
25:45 Je suis d'accord
25:47 avec René dans le sens où ce qui a
25:49 préservé cette Ligue et qui l'a rendue si solide
25:51 sur ses bases, c'est ce principe
25:53 de solidarité et ce lien
25:55 très proche entre top 14 et pro des deux.
25:57 On est le seul rugby mondial
25:59 qui a deux réelles divisions professionnelles
26:01 dignes de ce nom.
26:03 On a même cru qu'on pouvait en avoir trois.
26:05 Je sais pas ce qu'en pense René.
26:07 Je pense que là-dessus, on s'est trompés parce qu'on voit
26:09 ce qui se passe en national. Là,
26:11 on a eu les yeux un peu plus gros que le ventre
26:13 et on a expliqué
26:15 à des joueurs de niveau en dessous
26:17 qu'ils étaient des vrais professionnels.
26:19 Ça, pour moi, c'est potentiellement un sujet.
26:21 Déjà, on a deux grandes divisions
26:23 professionnelles. Après,
26:25 on comprend les capitaines
26:27 d'industrie, comme le disait René, qui mettent leur argent
26:29 personnel et qui se disent
26:31 « Moi, j'ai pas la même problématique
26:33 qu'un club qui monte de national en pro des deux
26:35 et on peut pas être aligné sur la vision
26:37 moyen-long terme parce qu'on a
26:39 pas les mêmes enjeux. »
26:41 Mais à la fois,
26:43 c'est vrai que cette équité sportive
26:45 permet cette homogénéité et qu'on voit
26:47 à quel point la pro des deux est un
26:49 championnat tremplin pour des grands joueurs.
26:51 Je ne citerai qu'un joueur, c'est Thomas Ramos
26:53 qui est passé à Colomiers, dont on ne savait pas
26:55 s'il allait revenir au stade toulousain
26:57 ou pas. On voit ce que ça a donné et il y en a eu
26:59 beaucoup d'autres. C'est la stabilité
27:01 financière de cette pro des deux qui le permet
27:03 et la stabilité financière de la pro des deux,
27:05 elle est assurée encore plus par la Ligue
27:07 qu'en top 14 par les droits télé.
27:09 Donc, voilà. – Dernière question
27:11 avant de vous libérer, Président.
27:13 Deuxième mandat ou pas ? C'est dans un an, l'élection.
27:15 Vous pouvez le dire en direct sur Soudradio, ce serait sympa.
27:17 – Je n'accepte que du cash,
27:19 pas de mandat.
27:21 [Rires]
27:23 – Mais enfin, ça va.
27:25 – Je vais très bien, je suis en pleine forme.
27:27 Je pense que les résultats de la Ligue
27:29 sous ma présidence ne sont pas si mauvais
27:31 que ça. Je pense qu'on a
27:33 vraiment pacifié les relations avec la
27:35 Fédération et je m'en félicite
27:37 que ce soit avec l'ancienne équipe
27:39 ou la nouvelle
27:41 aujourd'hui. Je pense qu'on a
27:43 réussi aussi à pacifier les
27:45 relations entre certains clubs
27:47 dans la progression
27:49 constante. Donc, je pense
27:51 que le bilan
27:53 jusqu'à présent est positif.
27:55 Nous verrons dans un an
27:57 si il est positif.
27:59 – Vous allez annoncer quand
28:01 cette candidature pour le deuxième...
28:03 la continuité du deuxième mandat ?
28:05 – Je vais voir ma...
28:07 Je vais voir ma voyante et je vous le dirai sous un retard.
28:09 – Mais venez le dire sur notre antenne.
28:11 En tout cas, René Bousquetel, c'était un plaisir.
28:13 – René, je saisis la balle au gong.
28:15 J'ai une requête.
28:17 Je m'attire les foudres de tout le monde
28:19 sans arrêt parce que je n'ai jamais
28:21 compris pourquoi on disait "le top 14"
28:23 et "la pro des deux". Donc, moi, je dis "le pro des deux"
28:25 parce qu'on le traite de façon très
28:27 privilégiée sur Sud Radio tous les week-ends.
28:29 Et donc, j'ai reçu un message
28:31 du community manager de la Ligue me disant
28:33 que c'était "la pro des deux".
28:35 Et j'ai dit que j'allais faire
28:37 demander une modification pour
28:39 une cohérence avec le top 14.
28:41 Donc, si vous pouvez mettre ça à l'ordre du jour d'un prochain bureau,
28:43 ce serait vraiment très sympathique.
28:45 – Parce que, je le dis,
28:47 je le traite pas par la dérision
28:49 mais par un sourire. C'est parce que
28:51 "la pro des deux", c'est une
28:53 compétition, donc c'est une, c'est féminin.
28:55 Le top 14, c'est un championnat.
28:57 C'est masculin.
28:59 Mais c'est une boutade.
29:01 – Après, si on fait des trucs un peu comme ça,
29:03 moi, j'ai besoin de places pour Bordeaux. Je suis bordelais,
29:05 plein de gens me demandent "Vous voulez acheter des places ?"
29:07 Il n'y en a plus, demi-finale.
29:09 – Je vous fais une confidence vraie,
29:11 c'est que je n'ai pas de place
29:13 pour mes membres de ma famille,
29:15 frères, sœurs, enfants.
29:17 Et je suis à la recherche, moi aussi,
29:19 de place pour la demi-finale.
29:21 – On va lancer donc un SOS
29:23 pour René Bouscatel. Merci en tout cas, René,
29:25 d'être venu avec nous sur l'antenne de Sud Radio.
29:27 On est très en retard, Quentin fait les gros yeux.
29:29 Dans un instant, la relève
29:31 du rugby clermontois et du rugby français,
29:33 c'est Baptiste Jeuneau, 20 ans.
29:35 Il symbolise le présent et l'avenir. Il est avec nous sur Sud Radio.
29:37 Restez bien au cœur de la mêlée.
29:39 [Musique]
29:41 – Sud Radio, au cœur de la mêlée,
29:43 François Triault.
29:45 – Avec vous, les auditeurs, Sud Radio 0826 300 300,
29:47 les invités qui se
29:49 succèdent dans cette émission
29:51 du lundi soir qui revient sur le week-end.
29:53 Et comment ne pas revenir
29:55 sur la belle victoire de Clermont à
29:57 Perpignan, c'est l'un des faits
29:59 marquants du week-end, pour en parler.
30:01 Son numéro 9, son leader, son
30:03 capitaine, qui a fait basculer
30:05 le match, c'est Baptiste Jeuneau qui est avec nous
30:07 en direct. Bonsoir Baptiste.
30:09 – Bonsoir. – Merci d'être
30:11 avec nous. Quel match quand même,
30:13 quelques jours après une élimination
30:15 douloureuse en Challenge Cup,
30:17 vous avez réussi à renverser Perpignan
30:19 à Aimé Girard, j'imagine que vous l'avez fêtée quand même,
30:21 cette victoire. – Oui,
30:23 on l'a fêtée, mais dans le bus.
30:25 – C'est un bon
30:27 moment, c'est le meilleur de la saison pour l'instant ?
30:29 – Alors, je ne sais pas
30:31 si c'est le meilleur, mais c'est le moment
30:33 qui nous fait du bien,
30:35 parce que, comme vous l'avez dit,
30:37 par rapport à l'élimination, mais surtout,
30:39 on en a besoin pour le top 14.
30:41 – Oui, vous en avez besoin, mais à priori
30:43 le maintien est assuré quand même.
30:45 – Enfin,
30:47 niveau comptable, c'est pas encore fait.
30:49 – Oui, mais bon, en tout cas,
30:51 ça a fait du bien, cette victoire.
30:53 Racontez-nous quand même, racontez-nous,
30:55 je peux te toyer Baptiste, tu as 20 ans.
30:57 Raconte-nous ton
30:59 essai, parce qu'il est quand même exceptionnel,
31:01 cet essai, jeu
31:03 au pied, et ensuite, que se passe-t-il ?
31:05 Comment, toi, tu vois les choses, quand tu les
31:07 vis sur le terrain ?
31:09 – Non, juste, je vois qu'il tape,
31:11 il y a Ourold Apieta
31:13 qui récupère le ballon,
31:15 et du coup, je me repasse derrière lui,
31:17 parce que je pensais qu'il
31:19 allait relancer, il tape au pied,
31:21 on avait un avantage, je me suis
31:23 dit, bon, tant qu'à faire, je vais tenter,
31:25 même si, bon, vu la taille,
31:27 je ne pensais pas récupérer le ballon,
31:29 j'arrive à l'avoir, et après,
31:31 par chance, je continue
31:33 ma course, et il y avait,
31:35 à part McIntyre, il n'y a plus grand monde,
31:37 j'arrive à l'avoir par la course,
31:39 et après, je vais au milieu
31:41 des verges pour la transformation,
31:43 pour qu'elle soit plus simple. – Ouais, et
31:45 ça paraît facile, Philippe.
31:47 – Ouais, ça paraît facile, dit comme ça,
31:49 c'était un peu comme à la PlayStation,
31:51 mais je ne sais pas si
31:53 Baptiste a connu le jeu de John Alomou,
31:55 il est trop jeune pour ça.
31:57 Mais plus sérieusement, Baptiste,
31:59 j'ai une question qui concerne
32:01 un peu ton épanouissement, on a eu
32:03 Christophe Hureyros invité il y a quelques semaines,
32:05 qui nous parlait d'une relation
32:07 un peu particulière qu'il avait avec toi,
32:09 notamment, est-ce que cette relation
32:11 avec Christophe Hureyros, elle t'a permis
32:13 de te libérer complètement, est-ce que
32:15 tu l'expliques en partie par
32:17 cette confiance que tu sens
32:19 acquise par lui, et est-ce que
32:21 tu peux nous parler de cette relation que vous avez ?
32:23 – Avec Christophe,
32:25 non, tout va très bien,
32:27 on a une relation, je pense,
32:29 bien, enfin, saine,
32:31 Christophe peut me dire
32:33 les choses qu'elles soient bonnes ou mauvaises,
32:35 je ne le prendrai jamais mal,
32:37 j'aime la sincérité
32:39 qui dégage
32:41 et qui dit, enfin, il dit toujours
32:43 les choses vraies, il ne va pas
32:45 mâcher les mots, etc.,
32:47 c'est une chose que j'aime bien, même si des fois
32:49 c'est compliqué à entendre, mais ça fait partie des choses.
32:51 Mais non,
32:53 avec Christophe, je trouve
32:55 qu'elle est bien
32:57 cette relation. – Très bonne relation,
32:59 il a été d'ailleurs très élogieux à ton égard
33:01 en conférence de presse après,
33:03 il réclamait, lorsqu'il était
33:05 d'ailleurs sur notre antenne, plus de leadership,
33:07 c'est vrai que ce n'est pas évident,
33:09 à 20 ans tu as commencé très jeune, je crois
33:11 que c'était 18 ans,
33:13 en première à Clermont, on rappelle que tu es
33:15 originaire du Bern, que tu as joué
33:17 au Laurent avant, au Jeux,
33:19 puis ensuite à Biarritz,
33:21 et que tu es arrivé à Clermont il y a 3 ans,
33:23 ce leadership,
33:25 tu sens que de plus en plus, c'est toi le boss ?
33:27 – Alors,
33:29 je ne sens pas que je suis de plus en plus le boss,
33:31 mais je me sens
33:33 de plus en plus à l'aise à parler,
33:35 après,
33:37 pour moi, il faut que je fasse
33:39 le meilleur
33:41 job possible sur le terrain pour que les autres
33:43 puissent me suivre, parce que pour un
33:45 jeune joueur, je trouve que ce n'est pas facile
33:47 d'être écouté,
33:49 mais avec le groupe qu'on a,
33:51 je me sens
33:53 libre quand même, par rapport à ça.
33:55 – Est-ce qu'il y a eu un effet de retirer le casque,
33:57 Baptiste ? On t'avait vu toujours
33:59 depuis tes débuts chez les pros, avec un casque,
34:01 et là, ces derniers temps,
34:03 et notamment
34:05 le week-end dernier à Perpignan, tu étais sans casque,
34:07 et voilà,
34:09 il y a d'ailleurs beaucoup de comparaisons
34:11 avec Dupont, est-ce que tu
34:13 les acceptes ?
34:15 – Oui et non,
34:17 parce que ça fait
34:19 plaisir qu'on me compare à lui,
34:21 après, c'est vraiment une autre
34:23 planète Dupont,
34:25 je suis juste un jeune joueur qui
34:27 essaie de faire du mieux possible
34:29 les choses, j'ai beaucoup, beaucoup
34:31 à apprendre, j'ai beaucoup à améliorer
34:33 aussi, mais ça fait plaisir,
34:35 après, par rapport au casque, c'est juste
34:37 avec ces règles
34:39 de la Ligue qui a fait que
34:41 j'ai dû enlever le casque, et voilà.
34:43 – Oui, on aurait voulu
34:45 en parler à René, mais
34:47 bon,
34:49 il y avait plein d'autres sujets à aborder,
34:51 pourquoi on vous interdit
34:53 le casque, est-ce que tu peux l'expliquer aux auditeurs ?
34:55 – En fait,
34:57 ils n'interdisent pas le casque, c'est juste
34:59 qu'il faut qu'on ait tous
35:01 la même couleur de casque
35:03 pour, apparemment,
35:05 pour que
35:07 les spectateurs
35:09 voient mieux, que ce soit moins
35:11 dérangeant pour leur jeu et pour la télé aussi.
35:13 – Voilà, pour qu'il y ait une
35:15 unité et que les
35:17 vieux commentateurs puissent,
35:19 on va dire, ne pas confondre
35:21 certains joueurs, je
35:23 comprends ce que tu veux dire.
35:25 C'est quoi la fin de saison
35:27 pour toi, Baptiste, comment tu la vois ?
35:29 Le maintien, tu disais, il reste trois matchs,
35:31 ces trois matchs, c'est Castres à la Maison,
35:33 dépassement à Toulon, réception de Montpellier,
35:35 comment tu vois cette saison
35:37 et est-ce que toi tu te projettes sur une
35:39 tournée en Argentine ?
35:41 – Alors,
35:43 déjà, pour la tournée en Argentine,
35:45 non, je ne m'y projetais pas pour l'instant.
35:47 Je pense à mon poste,
35:49 il y a énormément de personnes,
35:51 il y a énormément de neufs qui
35:53 sont vraiment plus,
35:55 enfin, ils sont meilleurs que moi. Après,
35:57 si on me le fait, je serais le plus heureux
35:59 et bien sûr, j'irais avec grand plaisir.
36:01 Après, par rapport
36:03 à la fin de saison avec Clermont,
36:05 pour moi, c'est
36:07 match après match parce que c'est
36:09 assez compliqué chaque match,
36:11 il y a Castres ce week-end,
36:13 il faut qu'on...
36:15 Comment dire ? Il faut qu'on...
36:17 Je suis pas à l'aise, moi.
36:19 – Il faut qu'on assure.
36:21 – Voilà, il faut qu'on assure et il faut que...
36:23 Par rapport à ce week-end, il faut qu'on...
36:25 Ah !
36:27 Il faut qu'on continue.
36:29 Bon. Il faut qu'on continue
36:31 dans la victoire, mais
36:33 vraiment, c'est match après match,
36:35 c'est top 8, comme le président nous l'a dit.
36:37 – Top 8 pour la Champions Cup.
36:39 Philippe Spanghero pour Baptiste Jonneau.
36:41 – Oui, Baptiste,
36:43 une autre question par rapport à une sortie
36:45 de Jean-Marc Lhermé dans Rugby Rama
36:47 qui a fait un peu parler aujourd'hui,
36:49 où il a dit que la tournée en Argentine
36:51 était prioritaire sur une coupe du monde
36:53 moyenne de 20. Il y a beaucoup de gens qui ne le comprennent pas.
36:55 Moi, je le comprends parce que
36:57 j'ai quand même l'impression que
36:59 il y a très division
37:01 d'écart. Toi qui est passé
37:03 par cette équipe des moyennes de 20
37:05 récemment, est-ce que tu comprends
37:07 ça, vraiment, le fossé qui peut
37:09 exister entre les deux et que
37:11 les jeunes joueurs qui pourraient s'aguerrir sur une tournée
37:13 en Argentine, ça doit être privilégié
37:15 sur une coupe du monde moyenne de 20 ?
37:17 – Alors, oui,
37:19 je le comprends, oui, non, parce que
37:21 une coupe du monde des moyennes de 20,
37:23 pour les 2004, cette année,
37:25 ce sera la seule de leur vie.
37:27 Du coup, c'est... Comment dire ?
37:29 Participer à une coupe du monde des moyennes de 20,
37:31 moi, je n'en ai fait qu'une, mais c'est vraiment
37:33 marquant, et ça m'a
37:35 beaucoup aidé à me construire.
37:38 Mais aussi, je pense,
37:40 quand même faire la tournée en Argentine, c'est vraiment
37:42 autre chose.
37:44 Je n'ai jamais été avec le groupe
37:46 du 15 de France, mais je pense
37:48 que c'est beaucoup plus enrichissant
37:50 à vivre.
37:53 – C'était
37:55 effectivement enrichissant. On rappelle, tu as fait
37:57 une coupe du monde moyenne de 20
37:59 et tu l'as gagnée.
38:01 C'est facile.
38:03 En tout cas, vous nous aviez régalés.
38:05 C'est quoi l'avenir aussi
38:07 pour toi, à Clermont ?
38:09 Comment tu sens les choses ?
38:11 Ça fait déjà 3 ans que tu y es.
38:13 Comment tu te projettes avec la SM ?
38:15 Ou alors, est-ce que tu as envie d'ailleurs ?
38:17 – Non,
38:19 pour moi, j'ai signé jusqu'en 2026
38:21 avec Clermont. Pour l'instant,
38:23 ça se passe bien, je suis content,
38:25 même si j'ai eu quelques difficultés cette année
38:27 avec mes blessures
38:29 et je n'ai pas réussi à jouer
38:31 autant que j'avais envie, mais ça fait partie
38:33 du job, je n'étais pas à la hauteur.
38:35 Seb Bézi était
38:37 très bon, du coup,
38:39 ça serait de m'imposer
38:41 un peu plus les années à venir
38:43 pour jouer un peu plus de temps.
38:45 – Quand on a
38:47 grandi souvent dans les pierres Atlantiques, on aime bien y revenir.
38:49 Souvent, c'est
38:51 statistique.
38:53 – Oui, c'est souvent
38:55 qu'on a grandi
38:57 là-bas et qu'on part
38:59 tôt, on a souvent envie de revenir,
39:01 mais ça, on verra.
39:03 – Pas pour l'instant. Dernière
39:05 petite question, sous forme
39:07 de curiosité, quel était ton
39:09 numéro 9 préféré quand tu étais jeune
39:11 joueur ?
39:13 – Alors, quand j'étais jeune joueur, je
39:15 ne regardais pas forcément les numéros 9.
39:17 J'étais plutôt
39:19 sur des troisièmes lignes,
39:21 sur tous les joueurs.
39:23 Je kiffais le rugby
39:25 en général, mais
39:27 j'aimais beaucoup Chabal,
39:29 parce que, voilà,
39:31 c'était Chabal. Après,
39:33 sinon, c'était des joueurs
39:35 étrangers,
39:37 ou je ne sais pas, c'était le rugby en général.
39:39 Je n'avais pas de joueur préféré en ce moment.
39:41 – Voilà, mais du coup, les troisièmes lignes, c'est peut-être
39:43 ce qui explique ton activité défensive,
39:45 qui a d'ailleurs été saluée par ton entraîneur ce week-end.
39:47 – Ouais, peut-être.
39:49 Après, c'est dans ma...
39:51 Mon père jouait troisième ligne et deuxième ligne.
39:53 J'ai toujours aimé, j'ai toujours voulu jouer
39:55 ce poste. Après, vu mon gabarit,
39:57 il ne vaut mieux pas que j'y aille.
39:59 – Voilà, mais bon,
40:01 tu t'y frottes quand même,
40:03 et il s'y pique. Voilà.
40:05 Merci en tout cas, Baptiste Jonneau,
40:07 d'avoir été avec nous. Bravo pour cette
40:09 belle victoire qu'on rappelle,
40:11 35 à 28, sur la pelouse
40:13 d'Emmey Giral.
40:15 C'était samedi. Et puis,
40:17 voilà, Clermont qui est remis
40:19 sur ses pattes avant ses trois
40:21 derniers matchs, le Castolympic.
40:23 Ce sera ce week-end, on le livra sur Sud Radio.
40:25 Ensuite, déplacement à Toulon, et la réception
40:27 le 8 juin de Montpellier
40:29 pour la dernière journée de la phase rugby.
40:31 Objectif top 8 pour Clermont.
40:33 Merci Baptiste, à bientôt sur l'antenne de Sud Radio.
40:35 – À vous.
40:37 – Allez, dans un instant, bien sûr,
40:39 vous pouvez nous appeler au 0826
40:41 300 300, parce qu'il y a de bonnes raisons.
40:43 On continue bien sûr à parler de rugby,
40:45 et puis surtout, il y a un cadeau à gagner
40:47 avec le pack
40:49 "Gueule de rugby et un ballon",
40:51 voilà ce cadeau. Et d'ailleurs, il y aura aussi
40:53 le monsieur de "Gueule du rugby",
40:55 Jean-Pierre Pagès, qui va être avec nous dans un instant
40:57 pour parler de Lucien Mias,
40:59 l'auteur, le concepteur
41:01 de cette magnifique saga
41:03 de 2023 photo, qui reprend
41:05 toutes les légendes du rugby
41:07 français et de son histoire.
41:09 Allez, on se retrouve dans un instant,
41:11 0826 300 300. À tout de suite.
41:13 – Sud Radio, au cœur de la mêlée,
41:15 François Trio.
41:17 [Musique]
41:19 – Au cœur de la mêlée, 0826 300 300,
41:23 voilà, vous nous appelez pour gagner
41:25 un jeu, un pack
41:27 "Gueule de rugby", bien sûr, et un ballon
41:29 du Stade Toulousain, un ballon Gilbert,
41:31 quand même, c'est pas rien.
41:33 2023 photos pour "Gueule de rugby",
41:35 et on est heureux d'accueillir l'auteur
41:37 de "Gueule de rugby", Jean-Pierre Pagès,
41:39 qui est avec nous. Bonsoir Jean-Pierre.
41:41 – Salut François,
41:43 bonsoir à tous. – Merci d'être avec nous
41:45 dans ce jour un petit peu particulier, toi qui as
41:47 réuni et photographié
41:49 toutes les légendes du rugby français.
41:51 Aujourd'hui, une légende est partie,
41:53 c'est Lucien Mias,
41:55 93 ans, mais qui a été
41:57 un personnage historique
41:59 important dans le rugby français.
42:01 J'imagine que la peine
42:03 est grande, mais que justement,
42:05 c'est aussi important de lui rendre hommage et d'expliquer
42:07 aux plus jeunes qui était
42:09 le Dr Pac.
42:11 – C'est ça, le Dr Pac.
42:13 On ne se rend pas compte un petit peu
42:15 de la grandeur
42:17 de cet homme et du joueur
42:19 qu'il a
42:21 apporté
42:23 à ce rugby français
42:25 dans les années 50.
42:27 Lucien Mias était à la tête et les jambes,
42:29 grand deuxième nid
42:31 de l'équipe de France,
42:33 qui est
42:35 du côté de Narbonne au départ,
42:37 et puis qui a atterri après
42:39 à Castres, avec la grande équipe
42:41 castrette qui se battait justement,
42:43 qui était la grande concurrente dans les années 50
42:45 du Grand Lourde.
42:47 Lucien Mias était un des fers de lance de cette équipe
42:49 de Mazamé et de l'équipe de France.
42:51 – Et il était médecin aussi.
42:53 – Pardon ?
42:55 – Et il était médecin aussi parallèlement à ça.
42:57 – Alors instituteur au départ,
42:59 et c'est vrai qu'il a basculé ensuite
43:01 vers le métier de médecin.
43:03 Il a repris ses études,
43:05 et puis il a
43:07 pris cette
43:09 vocation de médecin
43:11 pour soigner l'âme et les stigmates
43:13 des gens. – Voilà, et c'est vrai
43:15 qu'il nous a quittés.
43:17 Tu avais la chance d'aller le voir,
43:19 d'avoir lié une relation avec lui,
43:21 amicale, et donc de pouvoir
43:23 discuter. Il y avait un peu de, toujours,
43:25 de la philosophie du bon sens.
43:27 On le voit dans les interviews que tu passes sur les
43:29 réseaux pour "Gueule du rugby"
43:31 ou sur ta chaîne YouTube.
43:33 C'est toujours
43:35 assez éloquent.
43:37 – Oui, alors, avant tout,
43:39 il était charismatique.
43:41 Le joueur, nous, on ne l'a pas connu, évidemment,
43:43 nos générations, François.
43:45 On a vu quelques images,
43:47 deux, trois
43:49 minutes de film, les années 50.
43:51 Évidemment,
43:53 on ne s'était pas, aujourd'hui, avec le
43:55 Top 14.
43:57 Les photos, mais c'est surtout autour des
43:59 témoignages de gens. Je parlais de lui
44:01 en disant qu'il était avant tout charismatique.
44:03 C'était un menor d'hommes,
44:05 c'était un grand combattant.
44:07 Et c'est vrai que quand on
44:09 du passait un coup de fil, de temps en temps,
44:11 tous les mois, en me disant "Lucien, comment allez-vous ?"
44:13 Alors, il m'appelait le Toulonais.
44:15 Et
44:17 évidemment, on parlait
44:19 essentiellement de rugby, mais pas que de rugby,
44:21 de la vie en général.
44:23 Et c'est vrai que c'était
44:25 magnifique. On peut passer
44:27 des heures, des heures, quand je passais à Mazamé,
44:29 le voir, quand j'allais du côté de Caffres en tournage
44:31 ou quand je passais,
44:33 c'était toujours un bonheur
44:35 réel de passer un moment
44:37 avec lui et de passer un moment, je dis toujours,
44:39 avec son aide-ménagère
44:41 qui était là, son binôme, si on peut dire,
44:43 Marie-Jo. C'était vraiment
44:45 le couple
44:47 où c'était Marie-Jo
44:49 qui s'occupait de Lucien, qui avait
44:51 toute sa tête, qui avait du mal un petit peu avec
44:53 ses jambes. Mais
44:55 ce soir, le rugby français
44:57 perd vraiment un monstre absolu.
44:59 Il y a quelques semaines, on a perdu
45:01 André Boniface, mais
45:03 Lucien Mignac, c'était encore bien au-delà
45:05 d'André Boniface.
45:07 C'était un monstre sacré,
45:09 moins connu peut-être, mais
45:11 les grands connaisseurs
45:13 de rugby,
45:15 on save absolument ce qu'il a
45:17 amené dans ce rugby français à travers
45:19 des techniques et des physiologies
45:21 et du mental, évidemment. - Voilà, il fait partie
45:23 des 2023 joueurs que tu as pris
45:25 en photo dans les quatre tomes
45:27 de ces gueules du rugby.
45:29 - Photo et vidéo, ouais.
45:31 - Photo et vidéo.
45:33 Ce sont des beaux livres
45:35 et également des
45:37 interviews. On fait gagner
45:39 d'ailleurs ce soir un pack "Gueule du rugby"
45:41 accompagné d'un ballon
45:43 Gilbert Saint-Toulousain. Et on a un gagnant, Benjamin
45:45 de Carbone qui nous appelle.
45:47 Carbonez peut-être, en haut de Caronne.
45:49 Bonsoir Benjamin.
45:51 - Bonsoir, bonsoir tout le monde.
45:53 - Merci. Et merci d'avoir
45:55 appelé bien sûr Sud Radio 0826
45:57 363. Et bravo parce que
45:59 non seulement vous gagnez le pack
46:01 "Gueule du rugby" et en plus
46:03 son auteur, son concepteur
46:05 est là, Jean-Pierre Pagès. Donc je vous laisse
46:07 messieurs communiquer, Benjamin
46:09 et Jean-Pierre.
46:11 - Eh bien bravo Benjamin.
46:13 - Merci, merci beaucoup.
46:15 Et je te fais en plus dire
46:17 que je suis
46:19 fan de vous parce que j'ai déjà un exemplaire
46:21 et j'attendais de compléter ma collection
46:23 en plus. - Numéro combien ?
46:25 - Quel ? - Magnifique. - J'ai celui
46:27 avec Chabal. - Ah le 3 alors.
46:29 - Ouais. - Donc il te reste le 1, le 2
46:31 et le 4. - Il y aura
46:33 les 4. - Je vais te regaler. 3 ans de
46:35 lecture facile.
46:37 - Merci beaucoup en tout cas.
46:39 - Benjamin, vous avez une période
46:41 préférée des légendes
46:43 qu'a
46:45 capté Jean-Pierre Pagès ?
46:47 - Eh bien moi écoutez,
46:49 moi je suis un peu jeune, donc on va
46:51 dire que la nouvelle génération
46:53 m'intéresse beaucoup. Après je m'intéresse
46:55 quand même aux plus anciens
46:57 parce que voilà, mais après j'ai quand même
46:59 certains personnages que j'aime beaucoup
47:01 voir. Moi je suis de Saint-Gaudès, donc
47:03 il y a quelqu'un de Saint-Gaudès que j'apprécie beaucoup
47:05 c'est William Servat. - Ah oui.
47:07 - Voilà, qui est fait pour moi, je l'adore
47:09 et il y en a d'autres mais bon,
47:11 William Servat est quand même un de mes chouchous.
47:13 - Bon, il est bien en photo dans
47:15 le pack "Gueule de rugby"
47:17 Jean-Pierre, tu confirmes ? - Bien sûr.
47:19 C'est une belle interview de 30 minutes
47:21 de William Servat
47:23 magnifique interview aussi
47:25 en parlant de lui, de ses racines
47:27 justement, de l'homme
47:29 et évidemment de son peu de barrette.
47:31 - Philippe Spanguero, avec nous toujours
47:33 réagir quand même à ce
47:35 qu'on vient de dire sur Lucien Mias et faire le lien
47:37 aussi sur ces "gueules de rugby"
47:39 qu'on a souvent au téléphone
47:41 Jean-Pierre et puis on en parle souvent.
47:43 Mais Philippe quand même,
47:45 c'est vrai que là il y a entre André
47:47 Boniface il y a quelques semaines
47:49 et Lucien Mias ce soir, on perd
47:51 du gros, du solide.
47:53 - Ouais, on perd des légendes
47:55 comme le disait Jean-Pierre
47:57 mais c'est vrai qu'au moment, j'ai eu la chance
47:59 de tous les croiser
48:01 et j'ai adoré
48:03 les échanges que j'ai eu avec eux
48:05 parce qu'ils avaient quand même un regard
48:07 pour la plupart très
48:09 bienveillant sur l'évolution de ce sport
48:11 qui regardait avec un peu de
48:13 pas de suspicion
48:15 mais de bizarrerie parce que
48:17 c'était tellement différent de ce qu'ils avaient
48:19 connu. J'entendais des anecdotes
48:21 incroyables.
48:23 Ils allaient jouer des matchs
48:25 après avoir bossé une nuit.
48:27 C'était une autre
48:29 époque mais ils avaient
48:31 cet amour des hommes.
48:33 Et c'est vrai que ça, Jean-Pierre
48:35 arrive à bien le retranscrire dans ses
48:37 ouvrages et
48:39 malheureusement,
48:41 il faut qu'il décède pour que les jeunes
48:43 en entendent parler d'eux.
48:45 Mais c'est aussi important pour
48:47 le sens de l'histoire, de savoir
48:49 un peu d'où on vient, quelle est
48:51 notre histoire. Et je crois que ça,
48:53 Fabien Galtier l'avait bien remis en place
48:55 en arrivant
48:57 à la tête de l'équipe de France.
48:59 Et ça, ça me paraît vachement important
49:01 quand même d'avoir des petits bouts d'histoire
49:03 comme ça pour nos jeunes joueurs parce que
49:05 c'était des personnalités
49:07 très atypiques pour la plupart
49:09 et des très belles
49:11 personnes. - Et des grosses personnalités
49:13 qui ont aussi
49:15 évolué dans un monde où il fallait être
49:17 plus réactif et
49:19 donc se développer notre activité
49:21 et le docteur
49:23 Lucien Mias a été de cela.
49:25 Merci Jean-Pierre Pagès d'avoir été
49:27 avec nous, merci Benjamin, vainqueur
49:29 du cadeau. Bon courage
49:31 à toi dans tes...
49:33 Jean-Pierre pour tes
49:35 nouveaux projets qui continuent
49:37 pour Gueule de Rugby. - Je suis en tournage
49:39 au Racing cette
49:41 semaine. On va aller voir le Racing et puis le Club
49:43 amateur de Royaume-Almeson. Là aussi
49:45 on va faire un grand écart entre le Top 14
49:47 et le monde amateur. C'est une nouvelle collection
49:49 que l'on a débutée
49:51 pour ce cycle de 4 ans.
49:53 - Super, merci Jean-Pierre d'avoir
49:55 été avec nous en direct sur Sud Radio. On accueille
49:57 Cédric qui est avec nous et qui nous a
49:59 appelé au 0826 300 300 et Nicolas
50:01 qui nous appelle. Bonsoir messieurs.
50:03 Question pour Cédric pour commencer.
50:05 Que retiens-tu de ce week-end
50:07 ou même de cette journée de lundi
50:09 avec cette info concernant
50:11 Lucien Mias notamment ?
50:13 - On va parler de ce week-end
50:15 Lucien Mias, on en a parlé déjà au début
50:17 d'émission. Maintenant que vous venez d'en parler, on va parler de ce week-end
50:19 et ce que vous avez parlé aussi au début d'émission
50:21 c'est la grosse victoire du Stade Toulousain
50:23 contre le Stade Français qui fait
50:25 que ça croise 3 points de différence
50:27 avec eux, qu'il est là à 7 ou 8 points de baigle
50:29 voilà, avec
50:31 un jeu qui commence...
50:33 C'est le jeu des phases finales du Stade Toulousain qui arrive
50:35 avec le printemps comme chaque année
50:37 avec maintenant qui sont sur
50:39 une dynamique de victoire
50:41 et qu'on espère que ça va continuer minimum
50:43 pendant quelques jours avec Montpellier
50:45 au milieu mais surtout
50:47 sur la finale de la Coupe d'Europe.
50:49 - Tu les vois faire le doublé ce Stade Toulousain là ?
50:51 - En tout cas cette année comme il y a 2 ans
50:55 comme il y a 3 ans pardon, on a l'effectif
50:57 pour le faire. Maintenant
50:59 après les aléas du sport font
51:01 qu'il va falloir voir avec les matchs
51:03 s'il va s'enchaîner, s'il n'y aura pas des blessures
51:05 même si l'effectif
51:07 est quand même, comme on disait
51:09 54 joueurs qui ont été utilisés pendant la saison
51:11 mais bon, après quand on arrive
51:13 à la phase finale c'est d'autres matchs
51:15 mais oui, pourquoi pas, ça serait bien.
51:17 - Nicolas nous appelle de la Seine-sur-Mer
51:19 que retiens-tu du week-end qu'on a vécu
51:21 ensemble sur Sud Radio ?
51:23 - Je pense que je vais... alors il a parlé de Toulouse
51:25 donc je pense qu'on va parler de La Rochelle
51:27 où est passée La Rochelle ? J'ai envie de dire.
51:31 Parce que par rapport à la saison dernière
51:33 où il y a eu ce double, il y a eu
51:35 leur deuxième titre de champion d'Europe
51:37 et cette finale contre Stade Toulousain
51:39 là on peine à retrouver cette équipe
51:41 alors que finalement tous les cadres
51:43 ils sont là mais quand on voit un Grégory Aldrit
51:45 qui en sortant du terrain
51:47 on le sentait fatigué ou alors
51:49 peut-être abattu par
51:51 la situation donc
51:53 c'est vrai que c'est...
51:55 où est passé le jeu de La Rochelle ?
51:57 Où est cette belle équipe de La Rochelle ?
51:59 - Peut-être que Jalibert l'a reboosté à Aldrit
52:01 non ? Avec cette...
52:03 - C'est possible, enfin en tout cas
52:05 en tout cas Bordeaux
52:07 on peut dire est quand même
52:09 bien lancé, ils reviennent pas loin de la deuxième place
52:11 ils vont être dangereux
52:13 nos amis Girondins.
52:15 - Cédric, tu vois toi
52:17 La Rochelle rester dans le top 6 ?
52:19 Je poserai la question à Nicolas après aussi
52:21 mais est-ce que tu les vois rester dans le top 6 ?
52:23 - Je ne sais pas trop parce qu'en fait
52:27 il va y avoir un match décisif
52:29 ça va arriver dans 3 semaines je crois
52:31 contre eux le stade et au stadium
52:33 donc ça va être
52:35 un match décisif pour eux
52:37 et peut-être le stade
52:39 selon ce qu'ils vont faire à Montpellier
52:41 voilà, qu'ils risquent à faire
52:43 de toute façon avec le public et tout
52:45 donc je sais pas trop, je sais pas
52:47 je pense pas moi.
52:49 - Bon, Nicolas tu les vois toi
52:51 dans le top 6 ou pas ces Rochelais ?
52:53 - Vu la ligue d'Amixem
52:55 je les vois pas, après ils vont avoir
52:57 les cartes en main parce qu'ils vont jouer Toulouse
52:59 ils vont jouer le Racing
53:01 à Marcel Deflandre et ils vont jouer
53:03 et je crois qu'ils jouent 4 aussi il me semble
53:05 donc ils ont les cartes en main pour pouvoir rester
53:07 dans le top 6 mais quand on voit que
53:09 Perpignan, même s'ils ont perdu
53:11 contre Carmont, ils sonnent à la porte
53:13 Pau et Castres
53:15 qui n'ont pas lâché prise et qui sont toujours là
53:17 c'est...
53:19 je pense pas parce que
53:21 je trouve qu'ils sont pas dans une bonne dynamique
53:23 et voilà, ils ont eu du mal
53:25 à battre Toulon qui pourtant avait fait tourner l'équipe
53:27 dimanche dernier, là samedi
53:29 dernier samedi
53:31 ils perdent contre Bordeaux
53:33 où ils se font allumer les complets
53:35 donc ça va être très très compliqué, faut voir si
53:37 effectivement le fait que Jalibert
53:39 va les relancer
53:41 on va voir si ça peut
53:43 jouer sur les gos mais
53:45 en tout cas pour le moment ça prend pas le chemin quoi
53:47 - Eh bien on va voir ça en tout cas
53:49 on te remercie
53:51 Nicolas, on te remercie Cédric
53:53 on est déjà en retard et ça passe
53:55 toujours très très vite, merci d'avoir été
53:57 avec nous, en tout cas sur l'antenne de Sud Radio
53:59 vous nous appelez toujours 0826 300 300
54:01 merci à toute l'équipe qui était
54:03 aux commandes pour cette émission exceptionnelle
54:05 merci Philippe Spanguero, excellente
54:07 soirée, les clés d'une vie
54:09 à suivre Jacques Pessy
54:11 comme chaque lundi soir, merci

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