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DB - 07-05-2024

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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:01En avril 1246, Florie,
01:04fille de Mathilde et d'Étienne Brunel, maître orfèvre à Paris,
01:08épouse Philippe Thomassin.
01:15Les deux jeunes gens, poètes à la cour de la reine Marguerite,
01:19épouse de Louis IX,
01:21se sont installés dans la demeure de dame Béraud de Thomassin,
01:24la tante de Philippe.
01:27Ils vivent dans le bonheur parfait.
01:35Dans la grande maison des Brunel, la vie continue.
01:40Mathilde partage son temps entre ses enfants
01:44et son travail auprès d'Étienne.
01:47Mais elle est jeune encore,
01:49beaucoup plus jeune que son mari,
01:51pour qui elle n'éprouve plus que de la tendresse.
01:55Elle l'est irrésistiblement attirée par Guillaume,
01:59le cousin de Philippe.
02:04Guillaume, lui, s'était pris d'une folle passion pour Florie.
02:08Et le soir des fêtes de mai, il se bat avec Artus le Noir,
02:12un ivrogne violent, pour protéger sa bien-aimée.
02:17Mathilde, troublée,
02:20avoue aux chanoines clutins ses désirs inassouvis,
02:24son attirance pour Guillaume.
02:50Comme vous êtes belle.
02:55Quelle doux pensée occupe votre esprit ?
02:58Je songeais à notre première rencontre chez la reine Marguerite.
03:02Vous chantiez en vous accompagnant de la viol.
03:05Ce jour-là, je ne pensais qu'à vous.
03:08Je ne voyais que vous.
03:11D'ailleurs, aujourd'hui, je ne vais chanter que pour vous.
03:16D'ailleurs, aujourd'hui, je ne vais chanter que pour vous.
03:47C'était autant qu'arbres fleurissants
03:57Feuilles et bocages préverdissants
04:07Que les oiseaux et leurs latins
04:17Doucement chantent le matin
04:26Et les choses de joie enflamment
04:35C'était autant qu'arbres fleurissants
04:43Feuilles et bocages préverdissants
05:05Que les oiseaux et leurs latins
05:10Doucement chantent le matin
05:15Et les choses de joie enflamment
05:20Que les oiseaux et leurs latins
05:25Doucement chantent le matin
05:31Je suis sûre qu'elle vous rendra bientôt, grand-mère.
05:33Je l'espère.
05:35Clarence et Florie me chargent de vous remercier pour votre invitation.
05:38Elles se réjouissent de passer le dimanche après-midi dans votre maison des champs.
05:41Grand merci, chère dame.
05:43Pardonnez-moi, je suis pressée.
05:44Nous avons tant de choses à préparer pour l'affaire de Provins.
05:46Adieu.
05:54Ça, c'est très bon.
05:55Non.
06:00C'est bon.
06:02C'est bon.
06:04C'est bon.
06:06C'est bon.
06:08C'est bon.
06:10C'est bon.
06:12C'est bon.
06:14C'est bon.
06:16C'est bon.
06:18C'est bon.
06:20Que Dieu vous garde, messire Guillaume.
06:22Qu'il vous garde.
06:24Je viens d'apprendre que vous alliez vous installer ici.
06:25Vous l'engrêterez pas, j'en suis certain.
06:27Vous avez encore plus de succès ici qu'à Angers.
06:30Jamais les dames de Paris n'ont autant apprécié les belles peaux.
06:33C'est vraiment la folie du moment.
06:35Chère Guillaume, vous me permettez de vous appeler par votre prénom ?
06:38Vous pouvez compter sans réserve sur mon aide.
06:40Mon bon ami, Étienne Brunel, vous a si chaudement recommandé à moi
06:44que j'ai l'impression de vous connaître.
06:46Ne pourrais-je saluer dame Ripot ?
06:48Mais bien sûr, elles sont là-haut toutes les deux
06:50et elles seront certainement très heureuses de vous recevoir.
06:52Vous pensez que je ne les dérangerais pas ?
06:53Non, au contraire.
06:55Fleury est venu rendre visite à son ami Alex.
06:57Non, rassurez-vous, chers amis, elles seront ravies de vous voir.
07:10C'est Arthus qui a agressé votre soeur.
07:12Vous ne l'avez pas retrouvé ?
07:14Non, il a complètement disparu depuis huit jours.
07:16Comment cela ? Il ne suit donc plus les cours de maître Albert ?
07:19Non seulement il ne les suit plus,
07:21mais il ne fréquente plus l'université
07:23et ne loge plus au château Vauvert, semble-t-il.
07:25Il est peut-être malade ?
07:27S'il était malade, on le saurait.
07:28Les nouvelles vont très vite, vous savez, sur la montagne Sainte-Geneviève, très vite.
07:31Remarquez, mon fils, la disparition de ce sinistre individu ne m'attriste guère.
07:35Je sais, mon père, ce que vous pensez de lui,
07:37mais si je comprends bien vos raisons, et je crois les comprendre,
07:39souffrez que je ne les partage pas.
07:41Ce qui me surprend, ce n'est pas qu'il ait fait une fugue,
07:44c'est qu'il ait choisi pour le faire
07:46un moment où nous devions avoir une explication ensemble.
07:48Je ne vois pas comment il pourrait se justifier d'avoir attaqué votre soeur.
07:51L'ivronnerie et la lubricité ne sont pas des excuses.
07:54Nous devrions réciter nos grâces.
08:02Bonsoir, ma mère.
08:04Permettez-moi, ma mère, de prendre congé de vous. Nous partons très tôt demain matin.
08:07Bonsoir, mon père.
08:10Mon ami, voulez-vous faire une partie de tric-trac ?
08:13Volontiers, mais qu'elle soit courte.
08:16Demain, nous nous levons à l'aube, Bertrand et moi,
08:19afin de prendre la route de Provence.
08:21J'ai trouvé que tout allait bien pendant votre absence.
08:24Qu'est-ce qui vous inquiète, mamie ?
08:26Je ne sais pas.
08:28Arnaud demeure ici ?
08:30Heureusement qu'il ne part pas, lui.
08:32La maison resterait sans homme.
08:34Que voulez-vous qu'il arrive ?
08:36Vraiment, je ne sais pas.
08:39Ça doit être le mauvais temps qui me donne de sombres pensées.
08:49Des poupées, Arnaud, mon père ?
08:51Mais oui, il vous en rapportera.
08:53Je rapporterai des poupées, je vous le promets.
08:56Emmenez le petit granger, l'envoyé de Gruau.
08:58Bon, mamie, auriez-vous la bonté de surveiller
09:01la finition de l'hélière d'argent
09:04de Monseigneur Alphonse de Poitiers ?
09:07Je m'en occupe dès lundi.
09:09Ne vous inquiétez pas trop.
09:11Nous serons de retour dans un mois.
09:13Moi aussi, Étienne, je vous aime.
09:15Rien d'autre nous compte.
09:20Allons, mon fils.
09:22Merci.
09:48Toujours plongé dans votre traduction du Talmud, Sir Bill ?
09:51Non, je relisais une fois encore le livre de Job.
09:54Savez-vous, Guillaume,
09:56que Sa Majesté, notre roi Louis IX,
09:58m'a annoncé sa visite pour ce soir ?
10:00Nous devons comparer les enseignements
10:02de l'Ancien et du Nouveau Testament.
10:04Faut-il que notre roi vous ait en haut estime
10:07pour venir chez vous, malgré la répugnance qu'il ressent
10:11envers ceux qui ont crucifié notre Seigneur ?
10:14Notre roi est un homme de Dieu.
10:16Il sait reconnaître la lumière partout où il se trouve.
10:20Même en un fils d'Abraham.
10:23Mais je ne pense pas, Guillaume,
10:25que vous veniez m'entretenir uniquement de théologie.
10:28Je voudrais prendre congé de vous
10:30et vous remercier pour votre hospitalité.
10:32Retournez-vous à Angers ?
10:35Je vais régler mes affaires là-bas.
10:37Et dans un mois, je serai installé ici.
10:40Bon voyage, mon ami.
10:42Puis-je ajouter que j'aimerais vous voir d'humeur moins sombre à votre retour ?
10:46Vous avez beaucoup changé ces dernières semaines, Guillaume.
10:49Je suis inquiet à votre sujet.
10:51Je vous parle comme l'aurait fait votre père,
10:55dont j'étais l'ami.
10:59Que vous arrive-t-il, Guillaume ?
11:05Je m'inquiète pour vous.
11:07Parce que vous êtes violent
11:10et incapable de maîtriser vos instincts quelque part.
11:14Ne puis-je vraiment rien pour vous ?
11:19Rien, hélas.
11:22Absolument rien.
11:28Cette maison vous sera toujours ouverte, mon cher Guillaume.
11:31J'ai juré à votre père avant sa mort de veiller sur vous.
11:35Je vous aime comme un fils.
11:39Prenez soin de vous.
11:41Comme un fils.
11:44Promettez-moi.
11:46Si jamais vous avez besoin de moi, je vous le promets.
12:11C'est le jour !
12:37Au secours !
12:38Allez !
12:42Messire !
12:46Faites-lui...
12:47Allez au secours de mes petites demoiselles, je vous en supplie !
12:50Messire Philippe est absent, il n'y a que vous qui puissiez les sauver !
12:53Par Notre-Dame, que s'est-il passé ?
12:55Elle revenait de chez Dame Louvet,
12:57quand un groupe d'hommes les a enlevés !
12:59Sauvez-les, je vous en supplie !
13:01Où sont-elles ?
13:02Au château Mauvais !
13:11Au secours !
13:41Au secours !
14:12Au secours !
14:14Au secours !
14:16Au secours !
14:18Au secours !
14:19Lâchez-moi !
14:20Arrête-moi !
14:21Arrête-moi !
14:23Sauvez Clarence !
14:26S'il vous plaît !
14:36Philippe !
14:38Mon douce amour...
14:39Philippe !
14:41Vous le vouliez, on en a tout à changer, entre nous.
14:56Il est par une force plus grande que tout ce qui nous sépare.
14:58Si nous en avons un besoin, on les emporte en deux.
15:04Je suis mariée à Philippe.
15:05Je l'aime.
15:06Je n'aime que lui.
15:07Je n'ai plus rien.
15:08Je n'aime que lui, je n'aime jamais vous entendre, jamais.
15:14Soyez tranquille, Florian.
15:17Je ne vous parlerai plus jamais de mon amour.
15:19Ce n'est plus nécessaire.
15:21Le feu est en vous comme en moi.
15:25Lâchez-moi !
15:27Lâchez-moi !
15:31Lâchez-moi !
15:35Lâchez-moi !
15:39Lâchez-moi !
15:41Lâchez-moi !
15:43Lâchez-moi !
15:45Lâchez-moi !
16:07Il faut prévenir l'exception du roi tout de suite !
16:09Il faut sauver Clarence !
16:15Lâchez-moi !
16:45Lâchez-moi !
16:50Lâche-moi !
16:51S'il vous plaît !
17:08Cyre.
17:09Mon ami Nicolas Ripault, maître drapier en votre ville,
17:12vous conjurent d'écouter la plainte de Dame Mathilde.
17:15l'épouse d'Étienne Brunel, maître orfèvre, qui est absent de Paris.
17:20Elle vient vous demander justice.
17:23Dame, je vous écoute.
17:26Sire, je suis venue vous demander justice.
17:31Je suis venue vous demander de châtier les Goliards
17:35qui, hier soir, ont enlevé et outragé mes filles.
17:40Comment ? Ce sont vos filles que les sergents Duguay ont rattrapées cette nuit
17:43après un véritable combat.
17:46Mais on m'avait parlé d'une seule victime.
17:49Il est vrai, sire, que ma fille Florie,
17:52qui fait partie des trouvaires de Notre-Dame, la reine,
17:55et qui vient de se marier, a pu échapper au Vaurien.
18:00Mais c'est ma petite Clarence,
18:04sa soeur cadette, qui a été blessée,
18:08forcée !
18:11Vos sergents veulent la ramener à l'aube,
18:15à demi-morte !
18:18A-t-on arrêté les auteurs de ce crime abominable ?
18:21Quelques-uns d'entre eux, sire.
18:23Mais leur chef, un certain Artus Lenoir,
18:25s'est échappé avec ceux de ses compagnons les plus déterminés.
18:28Envoyez des hommes à cheval.
18:30Il faut rattraper ces bandits qui déshonorent notre université.
18:34Dames, voulez-vous que je vous envoie mes sirs,
18:36Jean Pittard, mon médecin, pour soigner votre fille ?
18:40Je vous remercie.
18:43Ce n'est pas la peine.
18:45Ma belle serait médecin à l'hôtel Dieu.
18:49Sire,
18:53je vous demande,
18:55je vous supplie,
18:58de châtier sans pitié ces misérables.
19:02Dames, on ne se met à genoux que devant Dieu.
19:06Soyez sans crainte, justice sera rendue.
19:11Nous sommes, nous, rois d'offrand ce service de Dieu.
19:15Nous saurons être impitoyables envers ceux qui l'ont fait.
19:19Nous serons, nous.
19:22Nous serons, nous.
19:25Nous serons, nous.
19:28Nous serons, nous.
19:31Nous serons, nous.
19:35Ce sont les valeurs de la pacifisme,
19:46et les valeurs du combat,
19:49qui ont commis le mal.
20:01J'ai entouré les pieds d'oignons écrasés bien serrés dans une bande de toile, d'habitude c'est efficace.
20:07J'ai pensé les plaies superficielles.
20:10Pour l'autre blessure, j'ai fait ce qu'il y avait à faire.
20:13Je ne pense pas qu'il y ait de meilleur traitement que la thériaque de Venise.
20:17Non !
20:22Ma petite fille.
20:25Ma toute petite, calme-toi.
20:27N'aie pas peur, tu es chez nous.
20:30Avec nous, dans ta maison.
20:33Calme-toi.
20:34Non ! Non !
20:38Non !
20:40Aidez-moi à lui faire prendre ce qu'il manque.
20:42Il faut absolument qu'il repose.
20:44Non !
20:58Ma petite fille.
21:02Mon enfant.
21:17Maman ?
21:19Maman ?
21:25Je suis là.
21:28Mon enfant.
21:31Ma petite fille.
21:33Madame Louvet, sa fille demande à être reçue.
21:37Elle vient prendre des nouvelles de notre pauvre demoiselle.
21:53Ma pauvre amie.
21:54Ces Goliards sont de véritables monstres.
21:57Grâce à vous deux, je sais comment les choses se sont vraiment passées.
22:00Je le dirai à tout le monde.
22:01Si vous saviez ce que les méchantes langues racontent au sujet de cette triste affaire...
22:05Tout cela ne nous intéresse pas.
22:08Au fond, je suis en partie responsable.
22:11Si je ne vous avais pas invité avec Clarence dans ma maison des champs,
22:14tout ceci ne serait pas arrivé.
22:17Vous n'y êtes pour rien ?
22:19La fatalité est seule en cause.
22:20La fatalité, certes.
22:24Mais il y a aussi l'acharnement d'Arthus.
22:27Comme tous les hommes qui vivent avec des femmes de mauvaise vie,
22:31c'est à la pureté qu'ils s'attaquent.
22:33Vous avez raison, ma très chère.
22:35La conduite d'Arthus est inqualifiable, absolument inqualifiable.
22:40Quand on pense que vous aviez de l'amitié pour ce brigand,
22:43que serait-il arrivé, je me le demande, si vous aviez continué à fréquenter ce Vaurien ?
22:47Il a disparu. Je ne risque plus de le rencontrer.
22:51Arnaud, lui aussi, avait de l'amitié pour Arthus.
22:54Il a été terriblement atteint par ce qui est arrivé.
22:58J'imagine qu'il va essayer de venger sa sœur.
23:01Je le crains.
23:03J'ai essayé de l'en dissuader, mais il est parti à la recherche d'Arthus.
23:06Il a très peu de chance de le retrouver.
23:08Et Philippe, que compte-t-il faire ?
23:11Après tout, vous aussi, ma chère Florie, vous avez été attaquée par la bande d'Arthus.
23:16Philippe a été appelé ce matin au palais.
23:18Il n'a pas eu le temps de me parler de ce qu'il comptait faire, mais j'espère bien le retenir.
23:22A quoi cela servirait-il qu'il se batte contre des hommes capables de tout ?
23:26Vous croyez qu'il serait battu d'avance ?
23:29Je n'ai pas dit cela.
23:32Quand on y pense pourtant,
23:35si Arthus était parvenu à vous entraîner avec votre sœur à l'intérieur du château,
23:41vous rendez-vous compte dans quelle situation se trouverait aujourd'hui Philippe ?
23:44Je suis sûre qu'il m'aiderait de tout son amour.
23:46Vous êtes sûrement dans le vrai, ma chère.
23:49Philippe, vous le connaissez tellement mieux que moi.
23:53Je vous prie de m'excuser.
24:17Florie.
24:18Philippe.
24:20Si vous saviez avec quelle impatience je vous attendais.
24:24C'est si dur toute une journée auprès de Clarence.
24:26Ma pauvre chérie.
24:30Je ne devrais pas parler ainsi.
24:32Quand je pense à ce qu'endure ma mère, je suis vraiment trop égoïste.
24:35Vous égoïste ?
24:37Vous n'êtes que l'égoïste.
24:40Je ne suis pas égoïste.
24:42Je suis vraiment trop égoïste.
24:44Vous égoïste ?
24:45Vous n'êtes que tendresse et amour.
24:50Je me demande souvent si vous ne me croyez pas meilleure que je ne suis.
24:56Dépêchons-nous.
24:57Tante Bérode nous attend pour souper.
25:00Philippe.
25:03Si c'était moi qui étais à la place de Clarence.
25:09Ne dites pas cela.
25:12Ce serait trop affreux.
25:18Venez.
25:19Je vais te faire un petit déjeuner.
25:21Je ne vais pas.
25:23Je ne vais pas.
25:25Je me choisirai ce matin.
25:27Je ne veux pas.
25:31Je ne veux pas.
25:34Je ne veux pas.
25:36Je n'ai pas besoin de tu.
25:39Je ne veux pas !
25:41Je ne veux pas !
25:44Je ne veux pas !
25:49C'est horrible.
25:52Mais vous êtes là.
25:54Et nous nous donnerons du courage l'un à l'autre.
25:58Elle ne retrouvera jamais la raison.
26:03Il ne faut pas perdre espoir.
26:05Et même si elle reprend conscience,
26:07elle est perdue, elle est condamnée.
26:09Elle n'aura plus jamais de vie normale.
26:12Et pourquoi dites-vous cela ?
26:13Elle guérira. J'en suis sûre, elle guérira !
26:16On ne devait pas parler ainsi à haute voix.
26:18Notre pauvre demoiselle a besoin de silence et de repos.
26:22Tu as raison, Tiberge.
26:24Comment a été la journée ?
26:26Elle a dormi, presque toute la nuit.
26:34Clarence a été forcée, torturée. Elle est à moitié morte.
26:38Mais elle a dormi tranquillement.
26:39De quoi se plaindre.
26:41Taisez-vous !
26:42Taisez-vous !
26:45Mon ami !
26:46Non, laissez-moi !
27:13Vous !
27:15C'est vous !
27:16Dieu m'est témoin, hélas,
27:18que je ne pouvais pas sauver Clarence.
27:20Mais je ne vous fais pas de reproches.
27:22C'est Floride que j'ai vue en premier.
27:25Tout naturellement, je me suis précipité à son secours.
27:28Bien sûr.
27:29Je n'avais aucune chance, je vous le jure,
27:32de l'arracher à ses Goliards.
27:34Je le sais.
27:36Le mal était à l'œuvre.
27:38Il est bien plus fort que nous.
27:40J'ai parlé à un de mes amis.
27:42J'ai pensé qu'il pourrait soulager votre fille.
27:45Qui est-ce ?
27:46Yael Ben Joseph.
27:47Ce savant juif,
27:49dont notre roi apprécie tant l'érudition.
27:52Lui-même.
27:55S'il pouvait soulager les maux de Clarence,
27:58je vous en aurais une reconnaissance infinie.
28:02Je vais le chercher.
28:13Merveilleux.
28:17Il s'est apaisé.
28:19Votre science est prodigieuse, maître.
28:28Guillaume ?
28:36On m'a dit que vous étiez ici.
28:38Je l'ignorais.
28:40Je l'ignorais.
28:41J'étais venue voir ma sœur.
28:45Guillaume.
28:49Il faut me promettre.
28:52Il faut oublier.
28:54Nous avions perdu la tête, vous et moi.
28:56Je ne peux pas oublier.
28:59Je vous ai eus contre moi.
29:02Je vous ai serrés contre moi.
29:05Vous ne pouvez pas m'empêcher d'y penser à chaque instant de ma vie.
29:10Il ne faut pas.
29:12Que puis-je faire ?
29:14Vous êtes chrétien.
29:16Je vous aime.
29:18Je ne suis pas libre, j'appartiens à Philippe.
29:21Par le Christ, taisez-vous.
29:23Je vous aime et vous m'aimez, vous le savez.
29:36Vous m'avez troublée, je ne le gâche pas.
29:40Et jamais plus, ça ne se reproduira.
29:47Vous me désirez autant que je vous désire.
29:51C'est pour ça que vous avez si peur.
29:55Ce n'est pas vrai.
29:56C'est vrai.
29:58Nous nous aimerons.
30:01Nous serons l'un à l'autre.
30:04J'en suis sûr.
30:10Clorithe.
30:11Ma fille !
30:13Si vous saviez...
30:17Sir Vievs vient de nous assurer que Clarence peut guérir.
30:20Il va la soigner.
30:23Dieu vous entende, ma mère.
30:40Que m'est-il arrivé ? Ce n'est rien, mon enfant. Un simple malaise,
31:01un malaise bien naturel. Vous voulez dire ? Oui, ma douce. Vous attendez un enfant.
31:08Un enfant qui va naître, qui va nous rapprocher à jamais.
31:16Voilà qui fait plaisir à voir. Florie attend un enfant.
31:38Je m'en réjouis pour vous deux, et pour nos parents qui vont au moins avoir cette
31:48satisfaction. Mon amour. Il lui faut du repos, laissons-la. Je vous laisse.
32:18J'ai à vous parler, Philippe. Dehors. Rudboff et moi avons fouillé Paris et les environs
32:30depuis une semaine. Impossible de mettre la main sur Artus. Mais nous croyons savoir
32:34qu'il se cache chez Gertrude, dans sa maison. Nous n'en sommes pas sûrs, mais pour en
32:40avoir le coeur net, je pense que nous n'avons pas le choix. Nous devons y aller voir. Pas
32:44vous, Arnaud. Artus sait que vous le cherchez partout, et Gertrude est au courant. Il voudrait
32:49mieux que ce soit moi. Gertrude se méfierait moins. Non, Philippe. C'est à moi d'y aller,
32:54à moi seul. Je vous demande seulement d'inviter Gertrude chez vous samedi, la veille de la
33:00Pentecôte. Ainsi je pourrai m'approcher de la maison sans être reconnu. Au revoir, Philippe.
33:07Au revoir, Arnaud.
33:15Au revoir, Adèle Biraud. Dieu vous garde, Arnaud.
33:36Au revoir, Philippe.
35:36Vous semblez rêveuse, mamie. Je pense que nous allons devenir grands-parents.
35:44A mon âge, c'est normal. Mais vous, vous serez une grand-mère très jeune et très
35:51belle. Vous me voyez toujours avec les yeux de l'amour. Vous êtes belle. Je suis sûr
36:00que vos petits-enfants seront amoureux de vous. Je ferai de mon mieux pour vous plaire
36:06le plus longtemps possible. Je pense à vous souvent, vous savez. Savez-vous comment je
36:13vous vois ? En bleu. Comme à travers le reflet d'une aigue marine. Je vous vois d'azur.
36:22Ah, Etienne. Nous vieillirons ensemble. Si Dieu le veut, Clarence guérira. Nous serons
36:33encore heureux, vous verrez. Mon oncle, que se passe-t-il ? Votre fils Arnaud est arrivé
36:44chez moi il y a quelques minutes. Hors de lui est blessé. Ne soyez pas inquiet, ce n'est
36:48pas grave. Il m'a avoué qu'il avait tué Arthus pour venger sa sœur. Mais comment ça ? Il l'a
36:53trouvé chez Gertrude, dans sa maison des Champs. Il se sont battus, il a eu le dessus,
36:57il l'a tué et il a pris la fuite. Mais où est-il ? Il s'est rendu. Il est allé chez le père Abbé
37:01de Saint-Germain-des-Prés, qui a droit de haute justice sur toute la région où est située la
37:05maison de Gertrude. Il a conduit les hommes d'armes à l'endroit où tout ceci s'est passé.
37:09Il s'y trouve en ce moment. On ne peut le condamner, il faut le secourir. Oui. Je vais avec vous,
37:14mon ami.
37:44Alors ?
38:14Par Dieu, je ne comprends pas. Quand j'ai quitté la pièce, Arthus gisait sans vie, là. Il y avait
38:22plein de sang qui m'acculait sa chemise blanche. Je suis prêt à jurer qu'il était mort. Votre
38:27victime n'était pas morte, mais seulement blessée. Voilà la vérité. Vous ne devez pas avoir frappé
38:37ce bandit aussi gravement que vous le pensiez, mon fils. Père, vous devez me croire. Je n'ai pas
38:42rêvé cette lutte sans merci à laquelle nous nous sommes livrés, Arthus et moi. Regardez, ma blessure
38:48à ce bras en porte témoignage. Sans doute, mon fils, mais vous n'avez tué personne. Dieu en soit
38:54remercié. Et pourtant, j'en suis sûr. Ce qui est sûr, vous nous avez dérangé pour rien. Mais je vous jure
39:02que je l'ai tué. S'il n'y a pas de cadavre, il n'y a pas de crime. Allons. Je sais que mon fils a
39:20dit la vérité. Vous avez hébergé le criminel qui a fait le malheur de ma fille. Pourquoi alors ne se
39:30trouve-t-il pas ici, mort ou vif? Parce que tout à l'heure, à votre retour de Paris, vous l'avez fait
39:40disparaître. Je l'aurai enterré? Peut-être n'était-il que blessé. Vous l'avez aidé à fuir. On l'a périché.
39:50Très cher. Très cher. Votre complicité. Allez-vous-en. Allez-vous-en. Allez.
40:50Les sergents du roi n'ont trouvé aucune trace d'Arthus. Il ne s'est tout de même pas volatilisé. Le diable seul le sait. Le diable et Gertrude, bien sûr.
41:17Ce n'est pas possible. Je jure que je tuerai ce bandit. Mon fils. Ma mère, vous êtes toute prête à pardonner, je le vois bien. L'autre jour, quand vous me parliez de Gertrude...
41:36Sans doute. Je me demande sans cesse d'où vient cette haine qu'elle nous porte. Etienne, mes fils.
41:57J'aime la fin de l'été. La lumière est si belle et si fragile. Comme l'amour. Comme le bonheur. La fragilité du bonheur. Toujours vos sornettes poétiques. Comment peut-on parler ainsi quand on a la chance d'attendre un enfant?
42:20Vous, ma chère sœur, je ne crois pas que vous connaîtrez jamais les tourments du cœur. Et alors, les tourments du cœur, cela vous paraît être un privilège? Vous savez, j'vous plains plus que je ne vous envis, quand je vous vois éprise de cet étudiant en médecine qui tourne autour de toutes les femmes. Jeunes ou moins jeunes.
42:38Que voulez-vous? Je n'ai pas moi comme seule ambition d'être l'épouse d'un marchand. A propos ma sœur, Bertrand Brunel vous a-t-il déjà demandé en mariage?
42:47Alix, pourquoi vous disputez-vous en un si beau jour?
42:53Comment appellerez-vous le bébé?
42:54Si c'est une fille, Charlotte, à cause de ma tante. Si c'est un garçon, c'est plus difficile. Philippe aimerait Louis comme notre roi. Moi, je préférerais Gaultier.
43:06Gaultier ou Charlotte? Puis d'autres enfants qui viendront. Au fond, vous êtes heureuse, Mamie?
43:13Sans doute.
43:17Et cependant, vous ne me semblez pas très joyeuse.
43:23C'est à cause de Clarence.
43:29Ne trouvez-vous pas que son état s'est beaucoup amélioré?
43:31Si, bien sûr.
43:33S'y revivre lui a fait beaucoup de bien.
43:37Mais quand retrouvera-t-elle ses esprits?
43:40Savez-vous, Fleury, qui est venu souper hier soir chez nous?
43:42Guillaume Dubourg, le cousin de votre mari.
43:44Il a définitivement quitté Angers pour Paris il y a quelques semaines déjà.
43:46Ce Guillaume Dubourg, il ne me plaît guère.
43:48Et vous, Fleury?
43:50Philippe l'aime beaucoup.
43:52Et alors?
43:54Ne trouvez-vous pas qu'il a l'air d'une brute?
43:56Oh, je vous en prie, Laudine.
43:58Comment va ma jolie nièce?
44:00Vous et mon fils?
44:02Et alors?
44:04Ne trouvez-vous pas qu'il a l'air d'une brute?
44:06Oh, je vous en prie, Laudine.
44:08Comment va ma jolie nièce?
44:10Vous et mon futur petit-neveu?
44:12Bien, un peu là seulement.
44:14Les semaines à la cour m'ont un peu fatiguée.
44:16Êtes-vous sûre que ce sera un fils?
44:18J'en suis sûre, je le désire tellement.
44:26Vous n'avez pas de peau à me fournir?
44:28Non, mon mari n'a tué à la chasse cet an dernier
44:30que des bêtes de mauvaise qualité.
44:32Je préférais que ce soit vous qui me fournissiez les peaux.
44:34Excusez-moi.
44:36Cousin!
44:38Yves.
44:40Dame Perrette voudrait pour son mari un mantel
44:42doublé de renard.
44:44Occupe-toi bien d'elle.
44:46Tu as du monde, j'ai mal choisi mon jour.
44:48Ça n'a pas d'importance.
44:50Il y a si longtemps qu'on ne s'est vus.
44:52Quand tu es revenu d'Angers, Fleury et moi,
44:54nous étions partis rejoindre la cour.
44:56Nous sommes restés plusieurs semaines à Poissy.
44:58Je suis venu pour t'inviter ce soir à souper.
45:00Nous avons quelque chose à t'annoncer.
45:04Je ne sais pas si je pourrais me libérer.
45:06Je compte sur toi.
45:08D'ailleurs, j'ai un service à te demander.
45:10J'ai envie d'offrir à Fleury pour l'hiver
45:12une belle échoue de pelisse, de ta façon.
45:14Que me conseilles-tu?
45:18Je ne sais pas.
45:20Je ne connais pas ses goûts.
45:22Elle a déjà un pelisson, doublé de loutre.
45:24Je la vois très bien dans un long mantel.
45:28Fourré de renards blancs de Caspienne.
45:31Tu oublies qu'un trou vert n'a pas de revenu princier.
45:35Ça n'a pas d'importance.
45:37Dans ce cas,
45:39nous t'attendrons ce soir à souper.
45:41A tout à l'heure.
45:50Dame Perrette hésite.
45:52Elle ne sait plus quoi prendre.
45:54Elle voudrait avoir votre avis, messire.
45:56Messire Guillaume,
45:58Dame Perrette commence à s'impatienter.
46:04Tu n'oublies pas, surtout.
46:06Deux jaunes debattus avec du malvoisi,
46:08quelques tranches de parico et un peu d'ambre grise.
46:10Que Dieu vous garde, Dame Bérode.
46:13Que Dieu vous garde, Suzanne.
46:15Philippe, j'ai préparé une boisson fortifiante pour Fleury.
46:17Comment l'avez-vous trouvé?
46:19Un peu lasse.
46:21Les quelques mois passés à la cour l'ont fatigué.
46:23Et les chaleurs de l'été ont été épuisantes.
46:26Ne prenez pas cette mine tourmentée, mon neveu.
46:28Un peu de surmenage chez une femme robuste comme Fleury,
46:30ce n'est rien.
46:32Pardonnez-moi, ma tante, de me trouver l'air anxieux,
46:34mais depuis le drame de Clarence,
46:36je sens le malheur et je suis inquiet.
46:39Je sais, Philippe, je sais.
46:41Pourtant, nous devons garder confiance.
46:43Avec l'aide de Dieu,
46:45Clarence se remettra
46:47et nous retrouverons tous l'harmonie perdue.
46:49Je vous laisse, mon neveu.
46:51Mes malades m'attendent à l'hôtel Dieu.
46:53Et vous, courez vite vers Fleury.
47:05Que vous êtes donc jolie, Mamie,
47:07avec cet air allanguï que vous donne votre future maternité.
47:10Votre tante que je viens de rencontrer
47:12m'a affirmé que vous étiez robuste
47:14et que votre faiblesse était passagère.
47:16Je vous l'ai toujours dit.
47:18Je ne voulais pas déranger tante Charlotte pour si peu.
47:20Je suis content qu'elle soit venue.
47:22Grâce à elle, me voilà plus rassuré.
47:24Je ne connais personne d'aussi sensible et d'aussi inquiet que vous.
47:26Vous ne connaîtrez personne non plus qui vous aime autant que moi.
47:31Vous êtes sensible, mais vous n'êtes pas modeste.
47:34Quoi de neuf, mon ami?
47:36Nous avons un invité ce soir à souper.
47:38Qui cela?
47:40Guillaume.
47:42La venue de Guillaume n'a pas l'air de vous faire plaisir.
47:44Mais vous êtes fou, mon ami.
47:47Je vais chercher du vin.
47:49A tout à l'heure.
47:51A tout à l'heure.
48:03Seigneur Dieu.
48:07Que Dieu vous bénisse.
48:09Seigneur Dieu.
48:12Venez à mon secours.
48:15Je ne l'aime pas.
48:17Je ne veux pas l'aimer, puisque j'aime Philippe.
48:29Vous plaît-il de recevoir votre cousin, messire Guillaume Dubourg?
48:32Il vit avec un valet. Vous portez des fourrures.
48:35Et lui d'entrée.
48:39Que Dieu vous bénisse.
48:48Que Dieu vous garde, ma cousine.
48:50Soyez le bienvenu, cousin.
48:52Je sais que vous ne m'attendiez qu'à l'heure du souper.
48:55J'ai voulu vous apporter ces fourrures avant,
48:57pour que vous puissiez faire votre choix à la lumière du jour.
49:00Je ne savais pas que Philippe voulait m'offrir à nous volontaires fourrures.
49:03C'est une délicate attention.
49:06Voulez-vous les essayer sans plus attendre?
49:09Pourquoi pas?
49:30Vous êtes belle ainsi.
49:32Suzanne?
49:35Apporte-moi mon miroir.
49:39Merci.
49:49C'est vraiment très beau.
49:52Mais j'ai peur que ce vêtement soit trop riche pour une femme comme moi.
50:09Celui-là est moins beau.
50:12Je le trouve un peu triste.
50:14Triste?
50:16Alors je n'en veux pas.
50:20Il me faut un vêtement joyeux
50:22pour tenir chaud à l'enfant que j'attends.
50:29Je ne peux pas.
50:32Je ne peux pas.
50:35Je ne peux pas.
50:37Je ne peux pas.
50:55Celui-ci peut-être?
51:00A votre avis, cousin, lequel des deux mira le mieux?
51:03Le velours.
51:05Il convient sans doute mieux à une blonde.
51:08Je vais attendre le retour de Philippe.
51:10Il me donnera son avis.
51:13Suzanne, je n'ai plus besoin de toi.
51:16Cousin,
51:19quand nous nous sommes vus la dernière fois dans le jardin de mes parents,
51:22j'étais bouleversée.
51:23Je ne voulais pas cacher.
51:26Depuis, j'ai appris que j'attendais un enfant.
51:29Un enfant qui m'entendait.
51:32Un enfant qui m'entendait.
51:34Un enfant qui m'entendait.
51:37Un enfant qui m'entendait.
51:40Un enfant qui m'entendait.
51:43Un enfant qui m'entendait.
51:46Un enfant qui m'entendait.
52:01Aujourd'hui,
52:04ma vie est toute tracée.
52:07Il n'y a pas de place pour vous, Guillaume.
52:10Toute à l'heure, quand vous êtes entrée,
52:12j'ai pu vous paraître ému.
52:14C'est son nom.
52:24Il le faudra bien pourtant.
52:28Si je vous embrassais là...
52:30Maintenant.
52:32Ce que vous faites là est de loyalité.
52:34Je vous laisserai tranquille jusqu'à la naissance de votre enfant.
52:41Ensuite, douce amie, ensuite, rien, ni votre enfant, ni votre époux, ni personne ne m'empêchera
52:52de vous emporter avec moi.
52:53Qu'est-ce qu'il y a ?
52:59Votre femme s'est trouvée mal.
53:06Fleurie, Fleurie, Fleurie, tombez-vous, tombez-vous, tombez-vous.
53:18Pour l'amour de la rose qui pleure, ouvrant au ciel son cœur blessé.
53:37Pour l'amour des plaisirs qui se meurent, dans nos regards qu'on s'efface la nuit.
53:52Gardons au bout des lèvres la saveur amère de nos cheveux mêlés, de nos cœurs meurtris
54:08et de nos larmes.
54:14Pour l'amour de tes yeux pleins de rêves, qu'en bas s'ouvre la fleur de mai.
54:29Pour l'amour de tes mains qui me prennent, quand on se donne et que l'on s'abandonne,
54:44cueillons l'espoir tremblant du printemps qui passe.
54:52Laissons l'oiseau des bois percer notre terre dans la nuit calme.
55:06Pour l'amour du soleil qui se lève sur le jardin de nos vingt ans.
55:22Prends la fleur qui enchante mes rêves, offre-la-moi au matin de ce jour, au matin de l'amour
55:40et donne-moi-la.

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