ROCANCOURT, Le Film: Interview de Christophe Rocancourt et du réalisateur/producteur David Serero sur VOICI (2024).
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00:00 Lorsqu'on regarde une série, on regarde ça, on se met dans un canapé, on voyage pendant un certain temps.
00:05 Lorsqu'on le vit humainement, je peux vous assurer que ça n'a rien de reposant, de tranquillisant, de la rédemption.
00:13 Moi, je n'ai pas besoin de rédemption.
00:16 J'ai payé un prix, j'ai payé un dû à ce que je devais à la société, justicièrement.
00:22 Si j'avais un instant ce que c'est que le milieu carcéral de haute sécurité aux États-Unis, les années qu'on m'a pris et que je dois, que j'ai dû,
00:36 ces années-là, on ne va jamais me les redonner.
00:38 S'il y a un compte en banque qui est important, c'est bien le temps, puisqu'il nous est compté.
00:43 Dans son casier judiciaire que j'ai sorti, qu'on a montré, qu'on montre dans le film, il y a aussi un point qui est très important, je trouve.
00:51 C'est qu'aux États-Unis, ils mettent les peines de prison en fonction des dégâts, des dommages que vous avez faits.
00:57 Est-ce que vous savez c'est de combien sont dommages ? 5 000 dollars.
01:02 C'est dans le casier qu'on montre dans le film.
01:05 Est-ce que vous savez quel a été le montant de la restitution qu'il devait donner ?
01:09 Là aussi, c'est dans le casier. 300 dollars.
01:13 Ce qu'il a fait, qu'il a eu les cinq ans, c'est surtout parce qu'il a foutu un bordel dans le pays qui était quand même incommensurable.
01:20 Et c'est un des rares qui, dans les US Marshals, avait la mention SOS.
01:25 Pas SOS de détresse, qui veut dire "shot on sight".
01:29 C'est-à-dire qu'ils avaient le droit de l'abattre dès la première sommation.
01:33 Et ça, on a tendance à oublier que c'est un Français qui est passé par là.
01:36 Un Français qui a vécu un rythme américain.
01:40 Et c'est pour ça que son histoire, c'est la plus belle aventure cinématographique qu'on peut imaginer.
01:46 La peur de la mort, bien évidemment, on peut en avoir peur.
01:50 J'étais parti dans ce choix et dans cette vie. Donc je l'ai assumé.