Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 13 mai 2024
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00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 Les élections européennes approchent à grands pas, elles auront lieu le 9 juin prochain.
00:00:12 Allez-vous voter Carole ? Je vous pose la question.
00:00:16 Bonjour, non je n'irai pas voter, je ne suis pas prête d'y retourner.
00:00:21 Ah, alors je vous garde au chaud et vous allez m'expliquer pourquoi dans quelques instants Carole.
00:00:26 Restez avec nous, tout de suite c'est le rappel des titres avec vous Céline Landreau.
00:00:30 Et 180 patrons étrangers réunis à Versailles ce soir pour le sommet Choose France,
00:00:35 choisir la France, 180 patrons qui mettent sur la table 15 milliards d'euros au total
00:00:40 pour construire ou agrandir des usines dans notre pays.
00:00:43 C'est un record d'après l'exécutif.
00:00:46 Les députés eux donneront cet après-midi le coup d'envoi de l'examen du projet de loi sur la fin de vie.
00:00:50 Les membres de la commission spéciale, ils sont 71, vont se pencher sur les 1900 amendements
00:00:56 qui ont déjà été déposés pour modifier le texte du gouvernement.
00:01:00 Et puis on l'a appris il y a moins d'une heure, la flamme olympique montra les marches du festival de Cannes.
00:01:06 Ce sera le 21 mai prochain, elle sera portée par l'athlète paralympique Arnaud Assoumani.
00:01:10 Le festival qui s'ouvre, on le rappelle, demain et on sera sur place évidemment avec Stéphane Boutsok.
00:01:16 La météo pour cet après-midi, déjà Louis Baudin.
00:01:19 On surveille les averses, c'est encore possible.
00:01:21 - Je crois que vous avez du travail.
00:01:23 - Ah oui j'ai du travail et puis ce n'est pas qu'aujourd'hui malheureusement.
00:01:26 Ce sera le cas ces prochains jours.
00:01:27 En tout cas, cet après-midi on va surveiller ces averses orageuses possibles
00:01:30 entre les Alpes, remontant vers la région Rhône-Alpes, le Lyonnais,
00:01:33 puis ensuite Franche-Comté, Alsace, Lorraine.
00:01:35 Là il y aura encore de l'instabilité avec certes des éclaircies,
00:01:37 même au moins une autre des averses parfois accompagnées d'orages.
00:01:40 Ça concernera également une partie de la Corse.
00:01:42 Et puis dans l'ouest là arrive une perturbation avec des nuages, de la pluie,
00:01:46 c'est beaucoup plus organisé, c'est en train d'arriver sur le Cotentin.
00:01:49 Et ça finira par concerner en fin de journée toute la façade ouest,
00:01:52 avec donc nuages, pluie, vent fort, 60-70 km/h sur les côtes bretonnes.
00:01:57 Et puis entre les deux, un petit répit de l'Île-de-France,
00:01:59 en descendant vers le Limousin, le Massif central ou encore sur le littoral méditerranéen.
00:02:04 Là ça restera temporairement plus ensoleillé.
00:02:06 Côté température, on ne revanche pas de jaloux,
00:02:08 ça sera doux partout, entre 20 et 24 degrés au nord comme au sud.
00:02:11 On ira même parfois jusqu'à 26 degrés autour de la vallée de la Garonne.
00:02:14 - Donc un imperméable, mais un imperméable léger.
00:02:16 - Léger, c'est vrai, mais il va servir et encore ces prochains jours.
00:02:20 - Merci beaucoup Louis.
00:02:21 - Merci Louis Bodin et à demain Céline Landreau.
00:02:24 Bonjour Lisa Marie Marquez.
00:02:26 - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:02:27 - Pourquoi parlons-nous de ces abstentions européennes aujourd'hui ?
00:02:31 - On est à quatre semaines en dehors des élections européennes du 9 juin
00:02:35 et on a appris ce matin que 54% des électeurs n'ont pas l'intention d'aller voter.
00:02:40 C'est ce que nous apprend un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL.
00:02:43 Plus d'un Français sur deux veut s'abstenir d'aller voter.
00:02:47 Et si on regarde les chiffres en détail par tranche d'âge,
00:02:50 80% des 18-24 ans n'ont pas l'intention de voter,
00:02:54 70% des 25-34 ans et sur les plus de 35 ans, on est à 48% d'abstention.
00:03:02 - C'est complètement fou.
00:03:03 - C'est beaucoup.
00:03:05 - Mais il faut comprendre, c'est facile de jeter la pierre, moi je veux comprendre.
00:03:10 Carole, pourquoi n'irez-vous pas voter ?
00:03:15 - Bonjour. Alors moi je ne vais plus voter depuis quelques temps,
00:03:20 tout simplement parce que les personnalités de la classe politique me filent la gerbe,
00:03:30 carrément, pardon du terme, mais ce monde me file la gerbe.
00:03:33 On est dans un monde où il y a incohérence sur incohérence.
00:03:38 Il n'y a pas de résultat, il n'y a pas de résultat, ils sont que des promesses.
00:03:44 Et puis quand on voit un président du Conseil constitutionnel,
00:03:49 M. Fabius, pour ne pas le nommer, qui a quand même trompé dans le sang contaminé,
00:03:53 on a tout, tout, tout, alors je ne vais pas rentrer dans le détail des postes,
00:03:57 mais il passe qu'on a un ministre de la Justice,
00:04:00 un ex-président des ministres qui passe devant la justice,
00:04:04 je pense à Sarkozy, Cahuzac, Balkany, Katniss, Desfillon,
00:04:09 non mais quel exemple on donne, on les écoute, on les écoute,
00:04:13 ils ne font que se critiquer, ça pour se critiquer les uns, il n'y en a aucun qui avance.
00:04:18 Et à côté de ça, on a de l'insécurité, nos enfants, nos adolescentes dans les collèges
00:04:24 qui sont victimes d'harcèlement, on n'est pas capable de faire quoi que ce soit
00:04:29 pour protéger et pour punir, on n'est pas capable d'arrêter les trafics de drogue,
00:04:34 on n'est pas, ce n'est pas possible, moi je dis que ça rapporte forcément,
00:04:39 et il y a longtemps que j'ai arrêté de croire que le représentant,
00:04:44 que notre président de la République gouvernait notre pays,
00:04:48 pour moi ce n'est pas eux qui gouvernent, eux c'est juste pour moi des marionnettes.
00:04:53 Au-dessus, on a des grands patrons, les GAFA, les patrons de Total,
00:04:58 voilà, tous ces gens-là qui gouvernent.
00:05:01 - Carole, j'entends vos arguments, j'ai envie de vous dire que là,
00:05:05 ce sont les élections européennes et qu'au-dessus de la France
00:05:09 et de nos mesquineries et nos médiocrités,
00:05:12 il y a quand même quelque chose de plus important qui est l'I-27 nations,
00:05:17 27 pays d'Europe, qui est l'Union Européenne.
00:05:20 - Oui, alors si ma mémoire est bonne, l'Europe au départ,
00:05:24 elle a été constituée pour créer un bloc fort concurrent au reste du monde,
00:05:31 en termes d'économie je parle, pas en termes de… voilà.
00:05:34 Elle est où la concurrence ? Elle sert à quoi l'Europe ?
00:05:40 Pour moi l'Europe, elle sert à verser des salaires à tous ces gens
00:05:45 qui ne peuvent pas avoir un statut de je ne sais pas quoi en France
00:05:48 et qui vont toucher à l'Europe.
00:05:50 Ça ne sert à rien. Pour moi, je reste terre à terre, occupons-nous déjà
00:05:55 de faire marcher notre pays avec toute cohérence et logique.
00:06:00 Je ne suis pas contre le fait de faire des choses à l'international,
00:06:05 il n'y a pas de soucis, mais quand ça sert à quelque chose…
00:06:07 - Ça veut dire Carole que vous… - On n'est pas capable de le faire dans notre pays ?
00:06:10 - Ça veut dire Carole que vous, vous ne voterez pas par exemple
00:06:13 à la prochaine présidentielle ou aux prochaines législatives ?
00:06:15 - Non, non, non.
00:06:17 Moi je dis que ces gens-là, qui commencent par prouver
00:06:21 et par montrer le respect qu'ils ont vis-à-vis des citoyens,
00:06:25 et après je les respecterai et je les révolterai.
00:06:27 - Dans votre imaginaire, dans votre intimité intellectuelle,
00:06:33 vous n'avez pas par exemple un politique français que vous adorez,
00:06:38 même dans le passé, à propos duquel vous vous dites
00:06:42 "ce type est formidable, c'est celui ou cette femme est formidable,
00:06:45 c'est celui-là ou celle-là, il la faudrait à la tête de ce pays,
00:06:48 tout le monde est pourri" ?
00:06:50 - C'est vaste de dire "tout le monde est pourri",
00:06:54 il y en a forcément qui ont de bonnes idées,
00:06:56 là je n'ai pas de noms qui me viennent…
00:07:00 Je me souviens d'un…
00:07:01 - Qui vous voudriez voir à la tête de la France ?
00:07:07 - Honnêtement, j'ai toujours voté, depuis quelques années,
00:07:12 j'avais voté Marine Le Pen.
00:07:14 Si je me déplaçais, je donnerais ma voix à Jordan Bardella,
00:07:17 mais je n'y vais pas parce que je n'en suis pas convaincue.
00:07:22 Je ne suis plus convaincue de quoi que ce soit
00:07:25 quand on voit les résultats.
00:07:27 Vous les voyez ?
00:07:31 On est ridicule, notre classe politique est ridicule.
00:07:34 Elle passe devant les tribunaux,
00:07:36 on en a une qui pose sur une couverture de Playboy,
00:07:39 l'autre il gifle sa femme, il parle de revenir,
00:07:42 Causa qui planque du fric en Suisse,
00:07:44 où on va là ?
00:07:46 On est représenté par des gens comme ça ?
00:07:49 Moi, comme je vous l'ai dit, ça me file la gerbe.
00:07:52 Je n'ai plus aucune confiance.
00:07:54 Que ces gens-là commencent par prouver leur intégrité,
00:07:57 leur honnêteté,
00:07:59 qu'ils fassent de réelles actions pour la France,
00:08:02 pour les Français, pour nos retraités qui crèvent de faim,
00:08:04 pour les agriculteurs,
00:08:06 et après, moi je les respecterai.
00:08:08 En tout cas, c'est mon avis.
00:08:11 - Très fort de Carole, mais mesdames, messieurs,
00:08:13 il faut écouter les Caroles,
00:08:15 car il y a 52% de Français qui ne vont pas voter.
00:08:17 Alors, ils n'ont pas tous ou toutes les mêmes raisons
00:08:21 qu'ils sont invoquées que celles de Carole,
00:08:23 mais enfin, quand même, ça s'écoute.
00:08:24 Et quand on voit que 80% des 18-24 ans
00:08:29 n'iront pas se déplacer le 9 juin pour les Européennes,
00:08:32 et bien on se dit, écoutons-là quand même, Carole.
00:08:34 Jean-Michel est là, il a fait le 32-10 également.
00:08:36 Bonjour mon cher Jean-Michel.
00:08:37 - Oui, bonjour, bonjour à toute l'équipe.
00:08:39 - Vous êtes Caroliste ou pas Caroliste ?
00:08:44 - Ah, je suis...
00:08:46 J'ai les mêmes raisons que Carole,
00:08:49 mais pour aller voter, moi.
00:08:50 - Ah, vous allez m'expliquer ça, tout de suite.
00:09:09 - Bonjour Eric, bonjour les auditeurs.
00:09:11 Philippe de Noirmoutier,
00:09:13 je vous appelle au sujet de l'abstention.
00:09:16 Contrairement à ce que tous ces gens peuvent penser,
00:09:19 ils votent quand même.
00:09:20 Ils votent contre leurs propres idées.
00:09:23 Le fait de s'abstenir,
00:09:24 on laisse la porte ouverte aux autres idées.
00:09:27 - Voilà, c'est un message qu'on vient de nous laisser.
00:09:30 Vous pouvez continuer à laisser des messages.
00:09:32 D'ailleurs, sur l'appli RTL,
00:09:33 ce monsieur s'appelle Philippe, cet auditeur.
00:09:36 Jean-Michel est avec nous.
00:09:38 Jean-Michel, vous avez dit,
00:09:40 pour les mêmes raisons que Carole,
00:09:42 qu'on vient d'entendre, qui est abstentionniste,
00:09:45 j'ai les mêmes rejets parfois de la classe politique française,
00:09:49 mais c'est justement pour cette raison que j'irais voter
00:09:51 aux projets de Européennes.
00:09:53 - Exactement, et pas la première fois que je vais aller voter pour M. Bardella.
00:09:57 Parce que quand je vois les personnalités politiques,
00:09:58 et notamment le débat qui a eu lieu chez vous,
00:10:01 où le parti de Mélenchon, qui lui est dans un monde parallèle total,
00:10:05 M. Gluckman qui accuse M. Bardella
00:10:09 d'être un agent de l'ennemi, comme Mme Aubry d'ailleurs,
00:10:12 ça ne donne vraiment pas envie de voter pour ces gens-là.
00:10:16 C'est vraiment que de la tentative de déstabilisation
00:10:19 et de la manipulation, en fait.
00:10:22 Et pour cette raison-là, je vais aller voter
00:10:24 pour la première fois pour M. Bardella,
00:10:26 parce que je pense qu'il est grand temps de raverser la table.
00:10:28 On vit dans un monde d'insécurité totale.
00:10:30 Moi, je me suis fait cambrier les trois fois,
00:10:32 et piller voiture, etc.
00:10:34 En une année, le prix d'électricité, impressionnant.
00:10:39 Le prix du carburant, encore une fois,
00:10:41 ne suit pas le prix du baril.
00:10:43 On voit les politiques agricoles,
00:10:44 et nos agriculteurs qui se suicident les uns après les autres.
00:10:47 On laisse rentrer des produits agricoles par l'Europe,
00:10:50 avec des chartes qui n'ont rien à voir
00:10:54 avec ce qu'on impose à nos agriculteurs.
00:10:57 Je vais aller même plus loin, regarder l'Eurovision.
00:10:59 L'Eurovision, au niveau mondial, ça représente l'Europe.
00:11:02 Mais, je pense que vous l'avez regardé comme moi,
00:11:05 on est la risée des pays de l'Est, et même de l'Amérique.
00:11:10 Avec l'image qu'on a pu donner avec ça.
00:11:12 Donc vous imaginez, déjà on a des politiciens...
00:11:14 - Il y a quand même en ce moment, Jean-Michel, Emmanuel Macron,
00:11:18 qui reçoit dans le cadre de Choose France à Versailles,
00:11:21 des 180 chefs d'entreprise étrangers,
00:11:27 qui vont investir 15 milliards en France.
00:11:29 Donc tout n'est pas non plus archi-négatif.
00:11:32 Puisque vous parlez, Jean-Michel...
00:11:34 - Ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir, pourquoi le faire maintenant ?
00:11:37 - Non, il le fait chaque année.
00:11:39 Il l'a fait l'année dernière, Choose France.
00:11:41 - C'est la 7ème édition.
00:11:43 Alors, Emmanuel Macron, à mon avis,
00:11:45 il y a un point sur lequel il n'est pas trop attaquable,
00:11:48 je ne fais pas du macronisme à trois sous,
00:11:51 c'est sur ce point, c'est essayer de faire venir
00:11:55 les chefs d'entreprise étrangers en France.
00:11:57 Là, il se débat depuis longtemps sur ce registre-là.
00:12:00 Vous avez parlé de Jordan Bardella, Jean-Michel,
00:12:02 je vais juste vous dire qu'il est l'invité de la matinale
00:12:04 d'RTL demain à Mandinebago, 7h40,
00:12:07 et que ce matin, nous avions la tête de liste macroniste,
00:12:10 Valérie Ayé, qui était à 7h40, sur RTL également.
00:12:14 Carole, vous entendez ce que dit Jean-Michel ?
00:12:17 Vous êtes tous les deux à l'antenne, vous pouvez vous répondre.
00:12:19 - Oui, bien sûr, je comprends effectivement
00:12:24 qu'on ressent les mêmes choses,
00:12:27 et qu'il dit justement, c'est pour ces raisons-là que je vais voter.
00:12:31 Je le comprends, moi c'est un choix,
00:12:34 c'est une façon de marquer le fait que vraiment,
00:12:39 je n'y crois plus, et que chaque année, à chaque élection,
00:12:43 on voit quand même le pourcentage des gens qui refusent d'aller voter,
00:12:48 et je me dis que ça va peut-être les interpeller,
00:12:51 toute cette population qui ni ne s'y intéresse,
00:12:55 ou n'y croit plus, ou ne...
00:12:57 Je n'ai plus confiance, c'est malheureux,
00:12:59 mais je crois, et pourtant j'ai toujours voté,
00:13:02 avec conviction, mais...
00:13:05 - Si ni vous ni moi n'allons voter, qu'est-ce qui se passe ?
00:13:08 On conforte ce système, il est impératif de renverser la table,
00:13:11 il est impératif de renverser les choses,
00:13:14 de changer les charges en France.
00:13:17 On nous parle de faire venir des sociétés étrangères
00:13:20 avec des millions sur la table, ou des milliards.
00:13:22 Tant que vous n'aurez pas baissé les charges en France,
00:13:24 on ne sera pas compétitif par rapport à personne.
00:13:26 Et ça, ça ne peut pas fonctionner.
00:13:28 C'est que l'Europe qui peut aplanir les charges sociales,
00:13:31 on n'a pas les mêmes charges qu'ailleurs.
00:13:34 - C'est impossible !
00:13:36 - C'est sûr Jean-Michel, c'est sûr que si on fait une Europe,
00:13:39 par exemple, de la fiscalité,
00:13:41 ça va aller dans le bon sens pour la France,
00:13:44 puisque la France est le pays le plus fiscalisé du monde,
00:13:47 en tout cas d'Europe.
00:13:49 - On est champions du monde !
00:13:51 - Si on s'harmonise avec les autres,
00:13:53 ça sera dans le sens de moins d'impôts,
00:13:56 et oui, ça vous avez raison.
00:13:58 Bon, Patrick a fait le 3210.
00:14:01 Bonjour mon cher Patrick.
00:14:03 - Bonjour !
00:14:05 - Je vous écoute !
00:14:06 - Moi j'ai bondi quand j'ai entendu Carole.
00:14:08 - Ah pourquoi ? Elle vous écoute, elle est là.
00:14:10 - Eh bien c'est simple,
00:14:12 elle nous fait une caricature de ce qui se passe actuellement.
00:14:17 Elle nous dit "voilà, je ne veux pas y aller parce qu'il y a ceci,
00:14:19 parce qu'il y a cela, parce que ceci".
00:14:21 Mais Carole, ouvrez les yeux,
00:14:23 il n'y a pas que les candidats que vous voyez sans arrêt à la télé,
00:14:27 à la radio, dans les journaux.
00:14:29 Il y a d'autres candidats dont on ne parle que rarement,
00:14:32 comme par exemple M. Asselineau.
00:14:34 Allez voir sa chaîne YouTube,
00:14:36 et vous allez découvrir un homme qui va éventuellement dans votre sens.
00:14:40 Et il n'est pas le seul, il y en a d'autres.
00:14:42 Donc ne restez pas fermés avec des œillères
00:14:45 sur des hommes politiques qui vous ont trahis,
00:14:48 et qui m'ont trahi aussi.
00:14:50 Ouvrez les yeux, il y en a d'autres.
00:14:53 Votez pour eux, mais allez voter.
00:14:55 Parce que comme l'a dit le précédent auditeur,
00:14:58 si vous n'allez pas voter,
00:15:00 vous confortez les gens qui actuellement ne s'occupent pas
00:15:05 ni de nous, ni de l'Europe.
00:15:07 Qui essayent juste d'américaniser l'Europe,
00:15:11 que nous ne voulons pas, ce que les peuples ne veulent pas.
00:15:14 Parce que moi je suis en relation avec notamment des Ukrainiens,
00:15:18 ils ne veulent pas de ça.
00:15:20 - Carole, qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:15:22 - Je suis d'accord. Je comprends tout à fait,
00:15:24 et effectivement je suis parfaitement consciente
00:15:27 qu'il y a dans cette classe politique
00:15:29 des hommes et des femmes engagés,
00:15:31 avec des idées nobles, droites, justes et cohérentes.
00:15:37 Je suis d'accord.
00:15:39 Moi ce que je regarde c'est le résultat.
00:15:41 Ces gens-là, on les entend,
00:15:43 alors oui, sur des chaînes YouTube, oui,
00:15:46 mais le résultat il n'y est pas.
00:15:48 Ces gens-là n'arrivent pas à être à nous.
00:15:50 Moi je n'y crois plus.
00:15:52 Comme je vous l'ai dit, je ne crois absolument plus
00:15:55 au pouvoir des hommes politiques.
00:15:57 Pour moi, il y a la caste qui est au-dessus,
00:16:00 c'est eux qui décident.
00:16:02 C'est les gens qui ont le pognon.
00:16:04 Alors vous parlez de tous ces gens qui vont investir des milliards là,
00:16:06 ça nous est présenté comme ça.
00:16:08 Moi je voudrais qu'on ait tout dans le détail,
00:16:10 parce qu'il y a des sociétés à qui on a versé des sociétés étrangères.
00:16:14 Il y a quelques années à qui on a versé de l'argent.
00:16:16 Ils ont fait quoi après ?
00:16:18 Ils ont permis qu'ils donnent une bonne quantité de population.
00:16:20 Ils ont bénéficié des gens sur le carreau.
00:16:22 On est allés leur réclamer ça.
00:16:24 On a fixé des règles.
00:16:26 Il y a une vitrine comme ça de présentation
00:16:29 qui peut paraître très alléchante,
00:16:31 mais derrière, tout est déjà ficelé, à mon sens.
00:16:35 Je comprends effectivement.
00:16:38 Mais c'est vrai Patrick, Carole, Patrick,
00:16:41 Carole, la niçoise, Carole qui est à Nice.
00:16:44 Patrick, vous êtes où vous d'ailleurs ?
00:16:46 Vous êtes dans quel coin Patrick ?
00:16:48 - Moi je suis en Bretagne.
00:16:50 - C'est vrai que chacun son opinion,
00:16:53 mais moi je suis assez dubitatif sur la capacité des politiques
00:16:56 à changer les choses, à vraiment réformer au fond.
00:16:59 Regardez Emmanuel Macron, il s'est toujours présenté
00:17:01 comme le grand réformateur, très bien, etc.
00:17:03 Mais la vraie réforme, la réforme de l'État,
00:17:05 la vraie réforme de l'État,
00:17:07 on dit qu'en France il y a beaucoup trop d'agents publics
00:17:09 pour rendre tout ça plus efficace.
00:17:11 Là je ne tiens pas un discours idéologique contre les fonctionnaires.
00:17:14 Mais pour rendre par exemple la fonction publique
00:17:16 dans tous les secteurs plus efficace,
00:17:18 on ne l'a jamais mené.
00:17:20 On a l'impression que finalement, réformer n'y arrive pas.
00:17:23 Est-ce que c'est parce que l'administration est trop puissante ?
00:17:25 L'État profond ? Je ne sais pas.
00:17:28 - Eh bien il faut mettre de nouveaux hommes.
00:17:30 Voilà, tout simplement.
00:17:31 Et moi je vous donne la réponse.
00:17:32 Il faut mettre à la tête de l'État
00:17:35 des gens qui pour l'instant,
00:17:37 n'entendent pas parler.
00:17:39 Il nous faut quelqu'un dont on n'entend pas parler,
00:17:41 mais qui a des idées établies,
00:17:43 et qui se fait casser par derrière,
00:17:45 par le système.
00:17:47 Si vous mettez ces gens-là,
00:17:49 là ça va bouger.
00:17:50 Et notamment M. Asselineau, il en fait partie.
00:17:52 - On a compris pour qui.
00:17:54 - Mettez ces gens-là en avant,
00:17:57 notamment pour les européennes.
00:18:00 Faites-le aussi lorsqu'il y aura les prochaines présidentielles.
00:18:03 Et là ça pourra bouger,
00:18:04 parce que ces gens-là ne sont pas contrôlés
00:18:06 par le système.
00:18:07 - Merci les amis.
00:18:08 Vous parlez librement dans les auditoires en la parole.
00:18:11 Noé est avec nous.
00:18:12 Bonjour mon cher Noé.
00:18:13 - Bonjour.
00:18:14 - Vous avez quel âge Noé ?
00:18:15 - 22, bientôt 24.
00:18:17 - Ah ben on l'a notre jeune électeur.
00:18:19 80% des 18-24 ans vous en faites partie
00:18:23 ne vont pas voter.
00:18:24 Vous irez voter vous ?
00:18:25 - Oui, oui, bien sûr.
00:18:26 - Ah vous allez m'expliquer ça tout de suite.
00:18:29 Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
00:18:32 ou appelez-nous au 3210.
00:18:34 - Bonjour RTL.
00:18:41 Eh bien moi je vais aller voter
00:18:43 parce que j'estime que c'est un droit.
00:18:46 C'est un droit pour lequel il y a des gens qui se sont battus
00:18:48 pour qu'on l'ait.
00:18:49 Donc ne serait-ce que par respect pour eux,
00:18:51 il faut y aller.
00:18:52 Et je me dis aussi que ceux qui n'ont pas
00:18:55 les mêmes idées que moi,
00:18:56 eux iront.
00:18:57 Voilà.
00:18:58 Donc juste pour motiver les gens.
00:19:01 Merci, au revoir et bonne journée.
00:19:03 - Eh bien oui, on commence avec Marc
00:19:10 qui ne vote plus.
00:19:11 Il dénonce tous les mêmes,
00:19:12 déconnectés de la vie réelle,
00:19:13 tous sortis des mêmes écoles.
00:19:15 Ils ont la même façon de penser
00:19:17 quand bien même ils défendent des idées différentes.
00:19:19 On continue avec Mireille.
00:19:20 Bien sûr que je vais aller voter.
00:19:22 Ce sont des élections très importantes.
00:19:24 Et puis Jacques,
00:19:25 je veux qu'on rende le vote obligatoire.
00:19:27 Ça responsabilisera les citoyens.
00:19:29 Puis après Eric, on va parler de ce film.
00:19:31 Un petit truc en plus d'Artus
00:19:33 qui s'apprête à franchir la barre des 2 millions
00:19:35 de spectateurs en moins de deux semaines.
00:19:37 C'est le premier film d'Artus
00:19:39 qui a fait appel à des comédiens amateurs
00:19:41 en situation de handicap.
00:19:42 Un film qui touche
00:19:43 parce que ça fait évoluer le regard
00:19:45 qu'on porte sur le handicap.
00:19:46 Appelez-nous à ce sujet.
00:19:47 Est-ce que vous avez vu le film ?
00:19:48 Est-ce que vous l'avez trouvé plutôt sympa ?
00:19:49 Parlez-nous de votre situation de handicap.
00:19:51 Enzo, Cerise et Margot
00:19:53 vous attendent au 3210.
00:19:54 Bien.
00:19:55 Noé a donc fait le 3210
00:19:57 sur notre sujet.
00:19:59 54% des Français
00:20:02 et des Françaises déclarent
00:20:03 qu'ils n'iront pas voter
00:20:05 aux élections européennes
00:20:06 le 9 juin prochain,
00:20:07 dans moins d'un mois.
00:20:08 En 2019, on était à 50% de participation.
00:20:11 Pour vous donner un ordre d'idée.
00:20:12 Oui, ben voilà, on est dans le même niveau.
00:20:13 Ça s'aggrave même légèrement.
00:20:15 Ça s'aggrave, ça s'aggrave, oui.
00:20:16 Noé, lui, il est 22 ans,
00:20:18 lui, il irait voter.
00:20:20 C'est ça, Noé ?
00:20:21 Oui, exactement.
00:20:22 Je pense que c'est un droit,
00:20:24 comme nombre d'auditeurs l'ont rappelé.
00:20:28 Les aînés se sont battus pour l'avoir,
00:20:30 les femmes notamment se sont battues pour l'avoir.
00:20:32 On l'a.
00:20:33 Donc, moi, je pense vraiment qu'il faut
00:20:35 continuer sur le vote,
00:20:38 quitte à le rendre obligatoire,
00:20:40 comme en Belgique, par exemple,
00:20:41 pour inciter, responsabiliser tout le monde.
00:20:45 D'accord, il est obligatoire, effectivement, en Belgique.
00:20:48 Et vous, vous seriez favorable à ce que la France
00:20:50 rende le vote ?
00:20:52 La France et l'Europe.
00:20:54 Quitte à le mettre sur toute l'Union,
00:20:56 au moins pour ça.
00:20:59 Je pense qu'il faut vraiment le garder tel quel
00:21:02 et responsabiliser les citoyens.
00:21:05 On disait tout à l'heure, dans ce sondage,
00:21:09 que l'on apprend que 80% des 18-24 ans,
00:21:13 votre tranche d'âge à vous,
00:21:15 Noé, n'iront pas voter le 9 juin prochain.
00:21:19 Vous avez autour de vous des gens qui ne votent pas,
00:21:22 qui n'ont jamais voté ?
00:21:23 Ah oui, ah oui, oui.
00:21:24 Que disent-ils ?
00:21:25 Que ce soit présidentielle, municipale, européenne.
00:21:28 Qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:21:30 Quels sont les arguments qu'on évoque ?
00:21:32 Qu'on n'est tout simplement pas considéré
00:21:35 par les classes politiques.
00:21:37 Tout simplement, les oublier, quelque part.
00:21:40 Que ce soit sur les programmes,
00:21:43 sur les intentions,
00:21:45 sur la gouvernance des États.
00:21:47 On n'est pas considéré autant.
00:21:50 Mais enfin, est-ce que ce n'est pas une façon
00:21:52 de s'excuser de ne pas aller voter ?
00:21:55 Parce qu'au fond, quand on regarde les 18-24 ans,
00:21:58 il y a plein d'éléments sociaux
00:22:01 qui les concernent pour les étudiants, par exemple.
00:22:03 Il y a des bourses, il y a des logements.
00:22:06 Bon, ce n'est pas parfait.
00:22:08 Il y a des gens qui n'y arrivent pas.
00:22:09 Mais dire qu'on n'est pas considéré en France,
00:22:12 c'est un peu excessif quand même, non ?
00:22:14 Vous ne trouvez pas, Noé ?
00:22:15 Je vous prends l'exemple tout simple.
00:22:16 Pour les J.O., Mme Hidalgo,
00:22:19 expulser certains étudiants boursiers du Crous
00:22:22 et résidents au Crous
00:22:24 pour mettre des touristes
00:22:26 ou des gens de délégation liés au jeu,
00:22:30 pour moi, ce n'est pas vraiment une considération.
00:22:32 Par exemple, vous voyez,
00:22:33 là, je le prends à l'échelle de Paris,
00:22:35 mais c'est pareil aussi au niveau national.
00:22:39 Comment voulez-vous que certains étudiants
00:22:42 puissent continuer dans de bonnes conditions leurs études
00:22:46 quand on leur donne une centaine ou 150 euros
00:22:50 de bourse Crous, même avec un échelon 6 ?
00:22:53 Dans mon cas, je suis apprenti.
00:22:55 J'ai commencé avec 740 euros de salaire.
00:23:00 Nos droits à côté, par exemple,
00:23:02 tout ce qui est APL, on peut le percevoir.
00:23:05 Mais la prime d'activité, pour 60 euros d'écart,
00:23:09 on ne perçoit rien.
00:23:10 À savoir que la prime d'activité, des fois,
00:23:12 c'est 200 voire 300 euros le maximum.
00:23:15 Il y a 200, 288 qui me semblent.
00:23:17 Et ça, on n'est pas considéré.
00:23:19 On est oublié.
00:23:20 Les jeunes sont oubliés.
00:23:22 Les moins jeunes sont aussi oubliés,
00:23:24 parce que je pense aussi à nos retraités,
00:23:27 où, en fait, on est là et personne ne trouve de solution
00:23:33 ou de solution au moins viable
00:23:36 pour pouvoir soutenir ses classes.
00:23:39 Donc vous, vous dites, la seule réponse à tout cela,
00:23:42 c'est d'aller voter.
00:23:43 Très bien.
00:23:44 Mais vous comprenez que 80% des 18-24 ans,
00:23:47 votre classe d'âge n'aille pas voter.
00:23:49 Restez avec nous, Noé.
00:23:51 Thomas a fait le 3210 également.
00:23:53 Bonjour, mon cher Thomas.
00:23:54 Bonjour.
00:23:55 Où êtes-vous, Thomas ?
00:23:56 Moi, je suis allé en Pâques, juste à côté de Lyon,
00:23:58 pas très loin de Lyon.
00:23:59 Bon, vous irez voter le 9 juin pour les élections européennes ?
00:24:02 Je vais toujours voter.
00:24:03 Même que mon premier vote à 18 ans,
00:24:05 c'était les élections européennes.
00:24:07 Vous voyez ?
00:24:08 D'accord.
00:24:09 Voilà, donc je n'ai jamais raté une élection de ma vie,
00:24:11 je ne vais pas commencer cette fois-ci,
00:24:12 et je pense qu'il faut y aller.
00:24:13 Ceux qui ne vont pas voter n'ont peut-être pas vraiment conscience
00:24:17 qu'ils portent une responsabilité très lourde,
00:24:19 justement, dans ce qu'ils dénoncent eux-mêmes.
00:24:21 Quand des gens incompétents, comme ils disent,
00:24:23 ou qui les ont trahis, qui les ont déçus,
00:24:25 qui n'ont pas tenu leurs promesses,
00:24:26 sont arrivés au pouvoir,
00:24:28 c'est bel et bien parce que des gens, eux,
00:24:30 se sont déplacés pour aller voter pour eux.
00:24:32 Vous faites référence à Carole ?
00:24:33 Thomas, Thomas, Thomas,
00:24:35 vous faites référence à Carole, avec qui j'ai ouvert l'émission,
00:24:37 qui est toujours avec moi, qui vous entend.
00:24:39 Avec tout le respect que je lui dois,
00:24:41 mais je l'ai trouvée assez sidérante là-dessus.
00:24:43 C'est-à-dire que, pour moi,
00:24:45 elle, pas ou peut-être, je ne sais pas,
00:24:47 je ne la connais pas assez pour le dire,
00:24:49 mais dans son discours, en tout cas,
00:24:51 on a la sensation qu'elle ne réalise pas
00:24:53 qu'en n'allant pas voter,
00:24:54 elle laisse la place à ceux qui y vont,
00:24:56 de voter pour qui ils veulent.
00:24:58 C'est comme ça que, que ce soit au niveau national ou local,
00:25:00 on a des gens dans certaines villes
00:25:02 qui arrivent à être élus,
00:25:04 c'est une catastrophe, derrière.
00:25:06 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:25:08 Parce que des gens se sont déplacés,
00:25:09 que d'autres se sont dit,
00:25:10 bon, j'ai autre chose à faire, c'est plus intéressant.
00:25:12 Voilà.
00:25:13 Ça me fait penser au Bordelais,
00:25:16 ça me fait penser au Bordelais,
00:25:18 aux dernières élections municipales.
00:25:20 Vous vous souvenez, à Bordeaux,
00:25:21 il y a eu un maire écologiste qui est passé,
00:25:23 avec toutes les polémiques, vous vous souvenez,
00:25:25 il ne faut pas d'arbre de Noël,
00:25:27 et alors les Bordelais ont fait des calculs,
00:25:29 ils ont dit, si on n'était pas tous partis
00:25:31 en week-end, je ne sais où, au bord de la mer,
00:25:33 à Arcachon ou ailleurs,
00:25:35 et donc voilà, et bien en fait,
00:25:37 il ne serait pas passé.
00:25:39 Quand vous dites qu'il y a des gens
00:25:41 qui ne se déplacent pas,
00:25:43 et que ça cause des votes
00:25:45 qui ne vous conviennent pas,
00:25:47 je pensais donc à ces Bordelais
00:25:49 qui, certaines associations,
00:25:51 avaient fait le calcul en disant, voilà,
00:25:52 si on n'était pas tous partis au bord de la mer,
00:25:54 bon, tout ça prête à sourire.
00:25:56 Carole vous répondra dans un instant, Thomas.
00:25:59 A tout de suite.
00:26:01 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:26:05 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole
00:26:11 avec Éric Brunet sur RTL.
00:26:13 Bonjour, je souhaitais intervenir à propos des gens
00:26:16 qui ne vont pas aller voter.
00:26:18 Juste une chose, quand vous croisez quelqu'un
00:26:21 qui critique dans la rue, demandez-lui s'il a été voté.
00:26:24 S'il n'a pas été voté, il ferme sa bouche.
00:26:27 C'était Laurence, en Bretagne. Au revoir, merci.
00:26:30 Voilà, Laurence, en Bretagne.
00:26:31 Alors, c'est marrant, Carole, vous êtes toujours là.
00:26:33 Alors, j'ai plein d'appels au 3210.
00:26:35 Il y a des carolistes,
00:26:37 et les gens se définissent comme carolistes
00:26:39 ou anti-carolistes.
00:26:41 Je crois qu'il y a Marie, par exemple.
00:26:44 Bonjour, Marie.
00:26:45 Vous, vous êtes caroliste.
00:26:47 Complètement.
00:26:48 Donc, quand Carole nous disait en début d'émission,
00:26:50 j'explique à ceux qui nous prennent en cours de route,
00:26:52 quand Carole, qui nous a appelés au 3210,
00:26:54 qui habitait à Nice, nous disait en début d'émission,
00:26:56 "Moi, je ne vote plus et je ne voterai plus,
00:26:59 voilà pour quelle raison",
00:27:01 il y en a qui disent "Ah non, c'est pas possible, scandaleux",
00:27:03 et il y en a qui disent "Je vous comprends",
00:27:05 et vous faites partie, Marie, de ceux qui comprennent.
00:27:07 C'est ça, hein ?
00:27:08 Il y a 25 ans que je suis caroliste.
00:27:10 Il y a 25 ans que vous ne votez plus.
00:27:12 Voilà. Il y a 25 ans que je ne vote plus,
00:27:15 ni pour les élections nationales,
00:27:18 européennes, régionales,
00:27:21 et même pour mon maire.
00:27:24 Mon maire à qui j'écris et qui ne me répond pas.
00:27:27 Comment voulez-vous que je sois...
00:27:29 que j'ai envie de voter
00:27:34 quand vous écrivez à votre maire
00:27:37 et qu'il ne vous répond pas ?
00:27:39 Alors, a fortiori, pour des élections européennes,
00:27:43 qui sont certes...
00:27:45 Alors, ça ne veut pas dire non plus
00:27:47 que je ne m'intéresse pas à la politique,
00:27:49 bien au contraire.
00:27:50 Je suis très intéressée par la politique,
00:27:52 je suis tous les débats politiques,
00:27:55 voilà.
00:27:56 Mais, comme l'a dit également
00:27:58 votre auditrice précédente,
00:28:00 quand on me pose des questions,
00:28:02 j'avance mes arguments,
00:28:04 mais par contre, je ne vais pas manifester,
00:28:07 je ferme ma bouche.
00:28:08 Ah oui.
00:28:09 Quelle est la dernière personne,
00:28:10 le dernier parti pour lequel vous ayez voté, Marie ?
00:28:13 Les dernières élections,
00:28:17 ce devait être pour la première élection...
00:28:22 Je pense que c'était pour M. Sarkozy.
00:28:25 C'était pour Nicolas Sarkozy.
00:28:27 Marie, sur la même ligne que Carole.
00:28:29 Carole est toujours là, vous êtes là, Carole.
00:28:31 Oui, je suis là.
00:28:33 Je pense que j'étais en train de me dire,
00:28:34 bon, ben, je suis seule contre tous,
00:28:36 en même temps, il y a quand même plus de 50%
00:28:39 à ne pas aller voter,
00:28:40 mais ceci dit, je n'en veux pas...
00:28:42 Je comprends tout à fait
00:28:44 les arguments de vos auditeurs
00:28:46 qui sont dans le contraire,
00:28:47 parce que je l'ai déjà entendu,
00:28:49 mais je peux peut-être m'engager à faire une promesse,
00:28:53 si demain, il y a une once d'amélioration
00:28:56 et de promesses tenues,
00:28:57 peut-être je retournerai...
00:28:59 Ah, mais bien sûr, vous aussi...
00:29:01 Attendez, attendez,
00:29:02 je vais entendre Thomas, là.
00:29:03 Je vais entendre Thomas,
00:29:04 parce que vous êtes en train de me la gasser,
00:29:05 Thomas, qui est du côté de Lyon.
00:29:07 Thomas.
00:29:08 Non, non, je ne...
00:29:09 Moi, j'aurais une question, vous dîtes à Thomas.
00:29:11 Non, elle ne la gasse pas du tout,
00:29:12 elle a le droit de ne pas aller voter,
00:29:13 et j'ai toujours considéré aussi
00:29:14 que les gens avaient le droit
00:29:15 d'en avoir rien à faire,
00:29:16 on check de sorte.
00:29:17 Oui.
00:29:18 Mais...
00:29:19 Non, non, elles ne vous disent pas
00:29:20 qu'elles n'en ont rien à faire,
00:29:21 Carole et Marie,
00:29:22 elles vous disent
00:29:23 qu'elles ont décidé de ne plus voter,
00:29:24 parce que selon elles,
00:29:25 ça ne sert à rien,
00:29:26 mais Marie vient de nous dire
00:29:27 qu'elle est passionnée,
00:29:28 qu'elle suit tous les débats
00:29:29 et qu'elle a des idées précises sur les choses,
00:29:31 mais que...
00:29:32 C'est différent quand même, Thomas.
00:29:34 Pour moi, c'est...
00:29:35 Voilà, quand on ne va pas voter,
00:29:36 on laisse voter,
00:29:37 la dame, elle dit qu'elle est déçue par son mère,
00:29:39 peut-être que si elle était allée voter,
00:29:41 elle aurait eu un mère à la place
00:29:42 qui répondrait à ses lettres.
00:29:44 Alors Thomas, j'ai une question.
00:29:46 Imaginez dans une situation totalement ubuesque
00:29:51 et totalement utopique,
00:29:53 imaginez qu'aucun citoyen
00:29:56 n'aille voter.
00:29:59 Que se passerait-il ?
00:30:01 Thomas ?
00:30:03 Ben...
00:30:04 Il y aura toujours un mec pour voter
00:30:06 pour un candidat.
00:30:07 Oui, non mais...
00:30:08 Imaginez, c'est totalement...
00:30:10 C'est pas imaginable, c'est impossible.
00:30:12 Vous avez un candidat,
00:30:13 il y aura toujours quelqu'un
00:30:14 qui ira voter pour lui.
00:30:15 Ça sera sa mère, ça sera son frère,
00:30:17 ça sera son voisin.
00:30:18 Il n'y aura jamais zéro votant.
00:30:20 C'est pas imaginable.
00:30:21 Bon, ben alors Marie, allez-y.
00:30:23 Si personne ne vote,
00:30:24 qu'est-ce qui se passe si personne ne vote ?
00:30:26 Si personne ne se déplace ?
00:30:28 Si personne ne vote, il n'y aura pas d'élection.
00:30:29 Si vous voulez, c'est fini,
00:30:30 mais encore une fois, je vous le répète,
00:30:32 c'est impossible.
00:30:34 On ne peut pas imaginer une situation comme ça
00:30:35 parce qu'elle ne se produira jamais.
00:30:37 C'est matériellement pas possible.
00:30:39 Il y aura toujours sa mère, son frère,
00:30:41 sa belle-soeur, n'importe qui qui ira voter pour lui.
00:30:43 Si personne n'a voté,
00:30:44 vous saurez ce qu'il se passera à la réalité.
00:30:46 Qu'est-ce que vous vouliez faire comme démonstration, Marie ?
00:30:48 Vous n'aurez plus que 10 personnes
00:30:49 qui décideront qui gouverne la France.
00:30:51 Qu'est-ce que vous vouliez faire comme démonstration, Marie ?
00:30:53 Je voulais vous dire que si, par exemple,
00:30:55 personne n'allait voter pour une élection,
00:30:58 qu'est-ce qu'on fait ?
00:31:00 Il n'y a pas d'élection,
00:31:02 il n'y a pas de votants,
00:31:03 il n'y a pas d'élection.
00:31:04 Donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:31:05 On est obligés de tout refondre, de tout revoir.
00:31:09 De revoir la Constitution, de revoir...
00:31:11 Enfin bon, voilà.
00:31:13 Et moi, c'est là.
00:31:15 Aujourd'hui, vous disiez tout à l'heure en préambule
00:31:18 que oui, j'étais partisane du vote blanc
00:31:20 et qu'on ne reconnaît pas le vote blanc aujourd'hui.
00:31:23 Mais oui, effectivement,
00:31:25 en n'allant pas voter,
00:31:27 je me retire.
00:31:28 Par contre, en votant,
00:31:30 bon, ou blanc, ou nul,
00:31:33 ou ce que vous voulez,
00:31:34 je donne ma voix à celui qui va gagner.
00:31:37 Voilà.
00:31:38 D'accord.
00:31:39 Hervé a fait le 32/10.
00:31:40 Merci Marie, merci beaucoup Marie pour votre témoignage.
00:31:43 Hervé a fait le 32/10.
00:31:44 Bonjour mon cher Hervé.
00:31:45 Oui, bonjour.
00:31:46 Bonjour.
00:31:47 Justement, ça tombe bien,
00:31:48 je voulais revenir sur la discussion qui vient de passer.
00:31:52 Et...
00:31:54 Alors, on va faire un petit retour en arrière.
00:31:57 C'est-à-dire que pour la première élection européenne,
00:32:00 on avait le référendum sur Maastricht.
00:32:05 La France avait voté contre.
00:32:07 Oui.
00:32:08 Et pourtant,
00:32:11 les hommes politiques, à ce moment-là,
00:32:14 l'ont fait passer.
00:32:15 Bien sûr.
00:32:16 Donc...
00:32:17 C'est pas Maastricht, c'est Wiesbaden, ça.
00:32:19 Non, mais il y a Maastricht aussi.
00:32:21 Le secrétaire de Maastricht, on l'a fait passer.
00:32:24 Mais tant mieux, moi je suis pro-européen,
00:32:28 et je suis pro-aller voter,
00:32:30 et il faut qu'on aille voter aussi.
00:32:32 Et maintenant, est-ce qu'on a donné aussi peut-être pro-pouvoir à l'Europe ?
00:32:36 Est-ce que la France dépend trop de l'Europe ?
00:32:39 Il y a peut-être aussi des questions à poser.
00:32:42 L'Europe des peuples, pourquoi pas ?
00:32:44 L'Europe monétaire, ça a toujours été, je pense, un peu compliqué,
00:32:48 et ça le restera.
00:32:49 Maintenant, il y a des avancées qu'il faut faire,
00:32:51 mais c'est en allant voter qu'on avance.
00:32:53 Si tout le monde reste dans des positions d'Europe,
00:32:58 comme les gens qui n'ont pas voté,
00:33:00 ou ma génération n'a pas voté, j'ai 52 ans,
00:33:04 on a connu un peu cette histoire européenne,
00:33:07 et il est important qu'on s'investisse plus aussi dans cette Europe,
00:33:11 et qu'on fasse avancer les choses.
00:33:13 Et on fait avancer les choses, on a voté.
00:33:15 Hervé, vous votez, vous ?
00:33:19 Bien sûr.
00:33:20 À chaque élection, je veux dire ?
00:33:21 Oui, que ce soit municipale, des petites élections,
00:33:25 je suis dans un petit village,
00:33:28 ça se voit tout de suite, si on ne va pas voter.
00:33:32 Et puis, quelque part, il faut quand même qu'on prenne nos propres décisions aussi.
00:33:37 On ne peut pas toujours tirer sur l'ambulance, critiquer, et pas aller voter.
00:33:41 Il y a un moment, si on veut renverser la table, effectivement, il faut aller voter.
00:33:46 Si on veut renverser la table, il faut aller voter.
00:33:50 Beaucoup d'appels, mesdames, messieurs.
00:33:51 Je vais prendre Richard de Besançon.
00:33:54 Bonjour, mon cher Richard.
00:33:55 Votez-vous ?
00:33:56 Êtes-vous anticaroliste ou caroliste,
00:33:59 du prénom de cette dame qui nous a appelé de Nice,
00:34:04 et qui nous a dit "je fais partie des Français qui ne voteront plus désormais".
00:34:08 Richard ?
00:34:09 Je serai un caroliste, puisque moi, je ne vote plus,
00:34:15 depuis plusieurs années maintenant,
00:34:18 tout simplement parce que je me suis rendu compte que ça ne sert à rien,
00:34:23 parce que je n'ai personne qui me représente réellement,
00:34:27 et que tant que le vote blanc ne sera pas pris en compte,
00:34:31 je ne me déplacerai plus.
00:34:32 Alors ça c'est intéressant, Richard, parce que quand on regarde une présidentielle,
00:34:35 une élection présidentielle, il y a plus de dix candidats.
00:34:38 Il y en a quatre ou cinq de gauche, il y a même deux ou trois candidats trotskistes,
00:34:42 un communiste, un La France Insoumise,
00:34:46 un socialiste, il y a cinq ou six candidats, six ou sept de gauche,
00:34:50 après il y a des candidats centristes,
00:34:52 après il y a le candidat de la majorité macroniste,
00:34:56 après il y a la droite des LR,
00:34:58 après il y a la droite de Nicolas Dupont-Aignan,
00:35:01 après il y a les centristes, les partis centristes,
00:35:05 après il y a le Rassemblement National,
00:35:07 après il y a les émouriens,
00:35:08 pour dire "je ne suis pas représenté", il y a quand même tout ce qu'il faut, Richard.
00:35:14 - Je vais vous dire pourquoi je ne suis pas représenté,
00:35:16 c'est tout simplement parce que la majorité de ces gens-là sortent des mêmes écoles.
00:35:21 Et tant qu'ils seront dirigés par des gens qui font des écoles
00:35:25 pour apprendre l'affaire de la politique,
00:35:27 pour n'avoir comme seul objectif que de devenir président,
00:35:31 donc ces gens-là ne savent pas comment fonctionne une entreprise,
00:35:34 ni un commerce, ni la vie normale.
00:35:37 - Ça c'est pas tout à fait faux, ça c'est pas tout à fait faux.
00:35:41 On ne peut pas faire de poujadisme à trois sous, mesdames, messieurs,
00:35:44 mais c'est vrai que souvent ils n'ont pas travaillé dans un commerce,
00:35:51 un simple commerce, ou une simple entreprise.
00:35:54 Merci Richard, restez avec nous, 3210.
00:36:10 - Oui bonjour, je vous appelle suite aux propos de pas mal de personnes sur votre émission.
00:36:15 Tout le monde parle de voter, d'aller voter, que c'est un droit, que c'est un devoir,
00:36:19 mais on oublie aussi de mettre en valeur le bulletin blanc qui existe quand on va voter,
00:36:24 qui n'est pas pris en compte.
00:36:26 Et à mon avis ça serait important et ça pourrait faire changer les choses.
00:36:28 Merci, bonne journée, au revoir.
00:36:30 - Qu'est-ce qu'il y a comme auditeur qui aimerait que les bulletins blancs soient comptabilisés ?
00:36:37 Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui en France, Victor.
00:36:40 Des messages toujours ?
00:36:41 - Des messages toujours, Françoise.
00:36:43 Nous dirons "choisissant de ne pas aller voter, on ouvre la porte à l'autoritarisme,
00:36:47 il ne faudra pas venir se plaindre après".
00:36:49 Et puis Annie Paul, bravo Carole, vous avez parfaitement résumé ce que beaucoup d'entre nous pensent.
00:36:54 - Carole qui est toujours avec nous.
00:36:56 Christian, bonjour, où êtes-vous mon cher Christian ?
00:37:00 - Bonjour, dans le département de la...
00:37:02 - De Bourg-en-Bresse.
00:37:03 - Oui.
00:37:04 - Alors je vous écoute mon cher Christian, allez-vous voter le 9 juin aux élections européennes ?
00:37:09 - Non.
00:37:10 - Non ?
00:37:11 - Non.
00:37:12 - Et pourquoi ?
00:37:13 - Parce que j'ai un concours de boules.
00:37:14 Et je pense que faire mon concours est plus important que d'aller voter.
00:37:20 - Pour quel âge ?
00:37:21 - Parce que je vais avoir 70 ans, et tout ce que j'ai connu jusqu'à maintenant,
00:37:27 j'ai commencé de travailler à l'âge de 14 ans.
00:37:32 Et nous, on a... j'ai jamais fait une grève dans ma vie.
00:37:35 Et une chose qui m'a dégoûté l'autre jour, à l'écouter à la télévision,
00:37:43 c'est qu'ils ont... le gouvernement voulait remonter la retraite plus haute,
00:37:48 et maintenant pour la SNCF, ils la baissent plus bas.
00:37:51 - Ah oui, bien évidemment, après la réforme.
00:37:54 - Oui, mais moi...
00:37:55 - Après la réforme des retraites, oui, je dis à ceux qui nous écoutent,
00:37:58 après la réforme des retraites qui a été menée l'année dernière, effectivement,
00:38:01 la SNCF, de façon un peu enloucédée, discrètement,
00:38:05 a négocié avec les syndicats pour remettre en place une nouvelle réforme des retraites,
00:38:11 et les cheminots repartiront finalement trois ans plus tôt à la retraite avec...
00:38:16 - Voilà.
00:38:17 - J'ai vu ça, j'ai vu ça.
00:38:18 Quinze mois payés à 100%, quinze mois payés à 75%, j'ai vu ça.
00:38:23 - Il faut pas prendre des gens pour des cons, hein.
00:38:26 - Ça, c'est à vous de l'écouter.
00:38:28 - Si on prend une série de...
00:38:31 - Mais alors ça, Christian, je peux vous dire que sur ce point-là, je vous comprends.
00:38:34 - Parce que moi, j'ai travaillé depuis l'âge de 14 ans, je travaillais à la tâche.
00:38:41 C'est donc, on sortait soi-même sans salaire.
00:38:45 Celui qui foutait rien ne gagnait rien.
00:38:47 Gagnait le SMIC, même pas.
00:38:49 Mais celui qui travaillait beaucoup, gagnait beaucoup.
00:38:52 - Ça veut dire, Christian, que jusqu'à présent, vous avez toujours voté,
00:38:56 et que ce coup-là de la SNCF qui remet en place un régime spécial que pour elle,
00:39:02 il y a 15 jours, c'était il y a 15 jours,
00:39:04 là, ça vous a tellement dégoûté qu'à partir de maintenant, Christian dit "je ne voterai plus".
00:39:10 - Mets-le voir avant, maintenant.
00:39:12 J'ai dit.
00:39:13 Et ils se démerdent.
00:39:14 Parce que, surtout ces messieurs, ils sont dans la merde.
00:39:18 Ils font un peu de magouille.
00:39:21 On dit rien.
00:39:22 Nous, on fait une petite magouille sur nos déclarations d'impôts.
00:39:25 On en prend plein la museau.
00:39:27 - Christophe a fait le 32/10.
00:39:28 Bougez pas, Christian.
00:39:29 Bonjour, Christophe.
00:39:30 - Bonjour, mon cher Éric.
00:39:31 - Vous êtes où, vous ?
00:39:33 - À Nevers.
00:39:34 - À Nevers.
00:39:35 - Parle-moi, Éric.
00:39:36 - Est-ce que vous comprenez Christian de Bourg-en-Bresse qui dit,
00:39:40 après ce nouveau régime spécial inventé par la SNCF il y a 15 jours,
00:39:44 et qui contrevient à la réforme des retraites votée l'année dernière, d'ailleurs,
00:39:49 "je suis écœuré, je ne voterai plus".
00:39:50 Vous comprenez ça, non ?
00:39:52 - Non, je ne comprends pas.
00:39:53 Je ne comprends pas.
00:39:54 Je ne peux pas comprendre qu'on ne veuille pas aller voter.
00:39:57 C'est un devoir d'aller voter.
00:40:00 - Mais est-ce que vous ne comprenez pas qu'il puisse y avoir des gens écœurés ?
00:40:04 - Ah si, mais c'est en ne pas votant qu'ils ne vont pas être écœurés.
00:40:10 Ça ne changera pas s'ils ne vont pas voter.
00:40:12 Si ils vont voter, il y aura peut-être du changement.
00:40:15 Ce n'est pas possible, ça, de ne pas aller voter.
00:40:18 - Oui, mais le monsieur qui parle, il a quel âge ?
00:40:20 - Quel âge avez-vous, Christophe ?
00:40:22 - J'ai 45 ans.
00:40:23 - Bon, et il travaille dans un bureau ?
00:40:25 - Ah non, vous savez, je fais 60-65 heures par semaine, je suis artisan.
00:40:30 - Oui, mais moi je travaille à la tâche.
00:40:32 Donc, de temps en temps, je monte aussi bien en Allemagne qu'au Luxembourg.
00:40:36 - Bon, et les amis, on n'est pas là pour comparer nos boulots.
00:40:39 - Non, non, non, mais ils nous font tous rire le gouvernement aujourd'hui.
00:40:42 - Mais vous savez, moi je vais vous donner un exemple.
00:40:44 Moi j'avais mon père qui est décédé en 2016, en 2014 pour les européennes.
00:40:48 Je l'ai sorti de l'hôpital avec un violateur pour aller voter.
00:40:51 Parce qu'il voulait aller voter. Il s'est battu pour aller voter.
00:40:55 - Ah oui, et vous l'avez sorti de la maison avec un déambulateur pour aller voter ?
00:40:59 - De l'hôpital, oui.
00:41:00 - De l'hôpital ?
00:41:01 - J'ai fait un papier pour le médecin pour qu'il sorte.
00:41:03 - Moi j'avais un grand-père, il avait deux fromageries.
00:41:07 Pendant la guerre.
00:41:09 - Il avait quoi ?
00:41:10 - Pendant la guerre, il avait deux fromageries.
00:41:13 Et je voulais même mieux vous dire, moi j'ai connu monsieur Antonio...
00:41:19 - Bon les amis, je veux bien mais là vous pouvez pas me faire ça.
00:41:23 Mon grand-père avait deux fromageries.
00:41:25 Ça n'a aucun rapport, Christian. Ça n'a aucun rapport.
00:41:28 Je vais reprendre, Carole. Au secours, Carole !
00:41:31 Est-ce que vous êtes là ?
00:41:33 Ça y est, ils sont en train de comparer leurs fromageries avec leurs entreprises artisanales.
00:41:38 On a fait un hors-sujet, là, Carole.
00:41:40 Mais tout ça est de votre faute, Carole !
00:41:42 C'est vous !
00:41:43 - Non, non, non, c'est pas ma faute.
00:41:44 Après, je n'en veux pas aux gens qui sont vraiment contre mon opinion.
00:41:50 Je la respecte.
00:41:52 Je comprends tout à fait.
00:41:54 C'est que vraiment, je vois trop d'injustice.
00:41:58 Là, le monsieur justement parlait par rapport aux retraites et que la SNCF soit revenue.
00:42:04 Voilà, c'est encore un des nombreux exemples qui fait que je n'ai absolument plus confiance.
00:42:11 Puisque de toute façon, je reste persuadée, et peut-être j'ai tort et je l'accepte,
00:42:17 que mon vote ou mon non-vote, malheureusement, ne fera plus avancer les choses dans le bon sens.
00:42:26 Je crois qu'on est parti trop loin.
00:42:30 - J'ai l'impression souvent que les instituts de sondage disent que les gens qui ne votent pas,
00:42:36 c'est parce qu'ils sont partis à la pêche pour faire court.
00:42:39 Mais en fait, quand je vous écoute, ce n'est pas ça l'argument.
00:42:42 - Non, non, non. Après, je peux comprendre que les gens ne s'y intéressent pas.
00:42:45 Je peux comprendre que les jeunes n'y aillent pas parce qu'on ne sait pas leur expliquer.
00:42:49 On ne comprend pas. Regardez...
00:42:51 - Mais vous, en tout cas, ce n'est pas parce que vous allez à la pêche ou à la plage.
00:42:56 - Non, exactement. C'est pas pour ces raisons-là.
00:43:00 Ça pourrait, mais non, ce n'est pas pour ces raisons-là.
00:43:03 C'est vraiment une conviction personnelle qui peut ne pas être bien perçue, comprise par les autres auditeurs.
00:43:13 - On l'a vu. - Je comprends tout à fait leur réflexion.
00:43:16 - On l'a vu. Il y en a qui étaient furieux contre vous.
00:43:19 Mais je suis désolé, on est obligé de vous écouter, Carole,
00:43:22 car 54% des personnes sondées nous disent qu'ils n'iront pas voter le 9 juin prochain aux élections européennes.
00:43:31 Et plus grave encore, 80% des 18-24 ans n'iront pas voter le 9 juin. 80%.
00:43:37 Dans un instant, nous revenons sur le carton absolument incroyable de "Un petit truc en plus",
00:43:42 le film d'Artus qui s'apprête à franchir la barre des 2 millions de spectateurs,
00:43:47 moins de deux semaines après sa sortie.
00:43:49 Un film qui est tourné avec des acteurs en situation de handicap
00:43:53 et qui nous laisse avoir un moment très beau de tendresse et d'émotion
00:43:58 et qui nous laisse avoir le monde du handicap différemment.
00:44:01 Irez-vous le voir, comprenez-vous ce phénomène ?
00:44:04 A tout de suite.
00:44:05 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:44:09 50 centimes la minute.
00:44:10 Eric Brunet.
00:44:11 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:44:14 Dans un instant, nous parlons du handicap, mais tout de suite avec Lisa Marie, quand même les messages.
00:44:21 Oui, on va faire un petit tour du côté du répondeur des auditeurs.
00:44:24 Ce week-end, c'était l'Eurovision. Le concours a été remporté par la Suisse.
00:44:27 Et c'est Slimane qui représentait la France.
00:44:30 Slimane qui s'est classé 4e.
00:44:32 Et ça a donné des idées à cette auditrice.
00:44:35 Alors j'interviens sur votre bonne vocale parce qu'après la prestation de Slimane,
00:44:40 prestation magnifique, il aurait quand même toute sa place pour chanter
00:44:47 lors de l'entrée des Jeux Olympiques, l'ouverture des Jeux Olympiques.
00:44:56 C'est vrai que Slimane a été incroyable.
00:44:59 C'était très très beau et peut-être que ça donnera des idées au comité olympique.
00:45:03 Très fort Slimane. Je suis d'accord avec cette auditrice. Très fort Slimane.
00:45:13 Ce week-end, également, une ref-party sauvage a eu lieu dans le Maine-et-Loire.
00:45:18 Elle s'est terminée sur un drame. Un mort.
00:45:20 Le champ agricole où s'est déroulée la fête sauvage a été ravagée.
00:45:24 Et ça a fait réagir Anne-Marie aux 30 de 10.
00:45:52 Enfin, un message sur l'actualité sportive.
00:45:54 Hier soir, coup double pour Toulouse. Et Stéphane l'a bien noté. Écoutez.
00:45:58 Bonjour à toute l'équipe auditeur.
00:46:00 Une dédicace à Lisa Marie qui doit être doublement heureuse aujourd'hui
00:46:03 car hier soir, il valait mieux être toulousain que parisien
00:46:05 avec la victoire de TFC au Parc des Princes et du stade toulousain face au stade français.
00:46:09 Bonne émission.
00:46:11 Et merci Stéphane pour la dédicace.
00:46:13 C'est vrai qu'il valait mieux être toulousain que parisien hier soir.
00:46:16 Et c'est souvent vrai d'ailleurs.
00:46:17 Et comme Stéphane, vous pouvez nous laisser des messages aux 30 de 10 et sur l'application RTL.
00:46:22 On va parler du handicap parce que Lisa Marie, ce film, le titre c'est "Un petit truc en plus" de Artus.
00:46:33 Ça prête à franchir la barre des 2 millions de spectateurs moins de deux semaines après sa sortie.
00:46:38 Et ça, c'est sorti de nulle part.
00:46:40 C'est le destin incroyable du premier film du comédien et humoriste Artus.
00:46:44 Le pitch "Un père et son fils braqueur en cavale se cachent dans une colonie de vacances
00:46:48 qui accueillent des personnes en situation de handicap mental".
00:46:52 Ce film touche parce qu'il fait évoluer le regard qu'on porte sur le handicap
00:46:55 avec à l'affiche des comédiens amateurs atteints de handicap mental.
00:47:00 Et vous le disiez, le film va dépasser les 2 millions d'entrées aujourd'hui en moins de 15 jours.
00:47:04 C'est votre cas, vous avez l'un des vôtres, un proche qui est atteint de handicap.
00:47:09 Appelez-nous pour nous dire à quel point le succès de ce film est important selon vous ou pas.
00:47:13 Est-ce que ça vous fait du bien ou pas ?
00:47:16 Est-ce qu'il contribue à sortir le handicap et les personnes handicapées de l'ombre ?
00:47:20 Pourquoi est-ce que c'est si important dans votre quotidien souvent difficile ?
00:47:24 Beaucoup d'appels, je regarde, oui quelques-uns. On commence avec Tina.
00:47:28 Bonjour ma chère Tina.
00:47:29 Bonjour.
00:47:30 Est-ce que vous avez vu le film d'abord ?
00:47:32 Oui, je l'ai vu mardi.
00:47:34 Alors ?
00:47:35 Magnifique.
00:47:36 Vraiment très très beau film.
00:47:38 Les acteurs formidables.
00:47:40 Et vraiment on est très touchés.
00:47:42 Qu'est-ce qu'il dit du handicap ce film finalement ?
00:47:48 En fait que c'est tout simple, qu'il ne faut pas faire d'histoire avec et que c'est très réjouissant.
00:47:55 C'est des gamins joyeux et il ne faut pas les stigmatiser parce qu'ils apportent beaucoup dans le quotidien.
00:48:04 Vous avez été vous dans votre vie confrontée au handicap Tina ?
00:48:10 Bien sûr, bien sûr. J'ai mon grand frère qui est adulte handicapé et mental.
00:48:15 Et dans le film, je le reconnais parce que dans le personnage de Baptiste, celui qui aime le foot, c'est le cas de mon frère.
00:48:24 Et donc du coup, on se sent vraiment proche d'eux et même d'autres personnages qui nous rappellent aussi des amis.
00:48:33 Franchement, on s'y retrouve bien et c'est important d'en parler et avec de la bonne humeur.
00:48:40 Très bien. Est-ce que la société est défaillante ?
00:48:43 Est-ce que le regard des personnes valides sur les personnes en situation de handicap lui est défaillant ?
00:48:49 Vous restez avec nous, vous pouvez rester quelques minutes de plus Tina ?
00:48:52 Bien sûr.
00:48:53 Formidable. Je vous reprends juste après 14 heures.
00:48:55 Il y aura également Sandra qui sera avec nous.
00:48:58 Elle est là la question. Est-ce que notre société, après tous les films, après tout ce qu'on a dit, tout ce qu'on a fait,
00:49:03 est toujours défaillante avec le monde du handicap ?
00:49:06 Je veux vous entendre sur ce sujet.
00:49:08 Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio. Bonjour Jean-Alphonse.
00:49:11 Bonjour Éric Brunet.
00:49:12 De quoi va-t-il être question à 14h30 tout à l'heure sur RTL dans l'heure du crime ?
00:49:16 Eh bien, on va revenir aujourd'hui sur l'affaire des disparus du camp de Mourmelon.
00:49:20 Ces jeunes gens, le plus souvent des appelés du contingent, qui s'évaporent dans ce paysage un petit peu désolé de la Champagne.
00:49:27 Huit jeunes gens, dix peut-être, qui ont été enlevés et tués.
00:49:30 On est là au début des années 80 et une silhouette va surgir dans ce paysage.
00:49:34 Celle de l'adjudant chef Pierre Chanal.
00:49:38 Plus de 20 ans plus tard, il devait être jugé, mais vous le savez, Chanal il s'est suicidé.
00:49:43 Il a emporté avec lui ses secrets.
00:49:45 Mais il s'est confié avant ça. Il s'est confié à sa sœur, qui n'a jamais parlé.
00:49:49 Il s'est confié aussi à beaucoup d'enquêteurs.
00:49:51 Sa sœur n'a jamais parlé ?
00:49:52 Non, elle n'a jamais voulu parler.
00:49:53 Elle a toujours dit que la justice avait tué son frère et elle a oublié beaucoup à la justice.
00:49:57 C'était la seule personne avec qui il était proche et qui lui inspirait de la confiance.
00:50:01 Il a parlé aussi à un psychologue qui s'appelle Jean-Luc Ployer, qu'on va recevoir tout à l'heure.
00:50:06 C'est une des toutes dernières personnes à avoir vu Chanal en prison, juste avant qu'il mette fin à ses jours.
00:50:11 Que disait-il ou que cachait-il plutôt Chanal ?
00:50:14 Comment peut-on lire ce personnage en creux ?
00:50:16 Qui est cet homme qui était accusé d'être un tueur en série ?
00:50:19 On vous dit tout à 14h30 dans l'heure du crime.
00:50:22 Très bien, Mourbelon à 14h30 et dans une poignée de secondes sur RTL, dans les auditoires ont la parole.
00:50:29 Le rappel des titres.
00:50:30 RTL, 14h01.
00:50:41 C'est l'heure du rappel des titres avec Lisa Marie Marques.
00:50:48 Lisa Marie est la une, le 7ème sommet de Choose France.
00:50:52 Choisissez la France.
00:50:54 Le sommet qui est destiné à choisir la France cet après-midi à Versailles.
00:51:00 C'est pour les chefs d'entreprises étrangers.
00:51:02 Choose France réunit 180 patrons étrangers qui veulent investir dans l'Hexagone.
00:51:06 Ce sera une année record, 56 projets et plus de 15 milliards d'euros d'investissement attendus.
00:51:12 Ce qui est considérable.
00:51:13 Et puis on en parlait avec vous, à 4 semaines des Européennes,
00:51:16 plus d'un Français sur deux n'envisage pas de voter le 9 juin prochain.
00:51:19 C'est le résultat de notre sondage Toluna-Arris Interactif pour RTL.
00:51:23 54% des électeurs n'iront pas voter pour ces élections européennes.
00:51:27 Ce matin, Valérie Eyé, tête de liste de la majorité, était invitée sur RTL.
00:51:32 Demain matin à 7h40, ce sera Jordane Bardella, présidente du RN, qui sera face à Amandine Bégaud.
00:51:38 Et puis la flamme olympique montra les marches du Festival de Cannes.
00:51:41 Le 21 mai prochain, la flamme sera portée par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani.
00:51:46 Le Festival de Cannes débute demain et se terminera le 25 mai.
00:51:50 Et puis puisque nous parlons du film, un petit truc en plus, d'Artus, avec ses acteurs en situation de handicap.
00:51:57 Sachez que eux aussi, ces acteurs en situation de handicap, entre autres, montront les marches de Cannes.
00:52:03 Un point sur la météo, Lisa Marie.
00:52:06 Demain mardi, la perturbation d'aujourd'hui s'étalera le matin des Pyrénées au nord Pas-de-Calais
00:52:11 et l'après-midi sur toute la moitié Est avec des pluies soutenues.
00:52:15 Des éclaircies reviendront dans l'Ouest mais avec encore des averses orageuses.
00:52:19 Les températures le matin, 11 à 15 degrés en général attendues.
00:52:24 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:52:29 - Eric Brune. - Qu'est-ce qu'on dit au chauffeur ?
00:52:32 Fils de pute !
00:52:35 - Qu'est-ce que tu fous là, toi ? - T'es pas handicapé ?
00:52:38 - Si, si, tu veux pas être handicapé, moi ? - Bah, moi, je voudrais pas.
00:52:40 T'as raison, je suis pas handicapé.
00:52:42 - Et tu dis rien à personne, hein ? - Je dis rien à personne.
00:52:44 - À pas Ludovic. - C'est qui Ludovic ?
00:52:46 C'est ma petite bite !
00:52:47 Pourquoi ils nous regardent, les gens ?
00:52:49 Oh, les Amers, on vous emmerde !
00:52:59 Un extrait du film, un petit truc en plus d'Artus,
00:53:04 qui, je vous le rappelle, va franchir la barre des 2 millions de spectateurs.
00:53:07 On l'avait pas vu venir, hein ?
00:53:08 Moins de deux semaines après sa sortie, un film revigorant
00:53:11 qui montre un autre visage sur les Français,
00:53:15 Françaises en situation de handicap.
00:53:17 On était avec Tina, qui reste avec nous, bien sûr.
00:53:19 J'accueille aussi Sandra.
00:53:20 Bonjour, Sandra. Vous avez fait le 30/10.
00:53:23 Bonjour, ma chère Sandra.
00:53:24 - Bonjour, Eric. - Vous avez vu ce film ?
00:53:27 Non, c'est programmé pour dimanche.
00:53:30 D'accord. Vous êtes confrontée au handicap, vous, Sandra ?
00:53:34 Oui, moi j'ai un fils de 20 ans qui est polyhandicapé,
00:53:38 donc en fauteuil, qui peut rien faire.
00:53:40 Mais j'ai aussi travaillé avec des adultes handicapés mentaux
00:53:46 quand j'étais plus jeune, avant de l'avoir.
00:53:48 Donc c'est un milieu que je connais très bien.
00:53:51 Vous connaissez les petits oiseaux qu'il y a autour de vous aussi, hein ?
00:53:55 Non, c'est vous qui avez ces petits oiseaux autour de vous ?
00:53:57 Ben non, c'est pareil, je les entendais aussi tout à l'heure.
00:54:01 Ah, c'est chez Tina qui est avec vous.
00:54:05 Vous êtes où, Tina ? Vous êtes dans quel coin de France ?
00:54:08 Ben dans le Nord.
00:54:09 Dans le Nord. En tout cas, vous êtes près d'un jardin.
00:54:11 Oui, tout à fait.
00:54:13 Restez avec nous. Sandra, pour commencer.
00:54:16 Bon, je vais dire une épouvantable banalité,
00:54:19 mais le regard des Français sur les handicapés,
00:54:23 c'est toujours ce regard un peu compassé, difficile.
00:54:27 C'est dérangeant, un handicapé, pour le commun des mortels.
00:54:33 Oui, c'est l'impression que ça donne très régulièrement.
00:54:37 C'est pour ça que moi, depuis que mon fils est à la maison,
00:54:41 ça fait bientôt 17 mois qu'il est à la maison, âge 24,
00:54:44 on a l'impression qu'on dérange.
00:54:49 La dernière réplique du film que j'ai entendue,
00:54:52 c'est que les gens ne sont pas contents, je les emmerde.
00:54:55 Je dis que plus on me montre que je dérange avec mon fils,
00:54:59 plus je m'incruste.
00:55:02 S'ils ne sont pas contents, c'est pareil.
00:55:05 Mais moi, on est invisibilisés, clairement.
00:55:09 Et depuis 17 mois, je me bats pour essayer, à mon petit niveau,
00:55:14 de faire changer les choses et évoluer ma mentalité.
00:55:17 Je pense que c'est aussi un problème de sensibilisation dès le plus jeune âge.
00:55:23 Il y a de temps en temps, je croise des familles avec des enfants
00:55:27 qui sont sensibles, qui viennent vers vous, etc.
00:55:33 Mais c'est vrai qu'il y a des fois des regards difficiles à supporter.
00:55:38 Moi, plus d'une fois, j'ai des gamins qui se sont plantés
00:55:40 devant le fauteuil de mon fils à le fixer.
00:55:43 Dès que je bougeais, il tournait pour continuer à le fixer.
00:55:46 Et les parents ne réagissent pas.
00:55:48 Soit on nous regarde de travers, soit on fait comme si on n'était pas là.
00:55:52 Oui, il y a des parents bizarres.
00:55:54 En cas de priorité, on dit "Ah, je ne vous ai pas vus".
00:55:59 J'ai la conviction, Sandra et Tina, que les films,
00:56:03 bon, ça ne règle pas les problèmes, les films,
00:56:05 mais quand même, ça rend les choses plus douces,
00:56:08 ça permet de toucher des millions de personnes.
00:56:11 Je pense à des films qui sont très anciens,
00:56:14 comme "Rain Man" sur l'autisme,
00:56:17 comme "Forest Gump", comme "Intouchables",
00:56:20 comme "Le huitième jour".
00:56:22 Ces films, quand même, ont tellement fait avancer les choses,
00:56:26 pas au niveau des aides de l'État,
00:56:28 mais au niveau de la perception de la société.
00:56:31 Je trouve. Tina, qui était avec nous tout à l'heure pour commencer.
00:56:33 D'accord avec ça ou pas ?
00:56:35 Oui, je suis tout à fait d'accord.
00:56:38 Quand j'entends parler, justement,
00:56:43 quand on se parlait de la montée des marches tout à l'heure,
00:56:46 et où on dit que les gamins, les marques, ne veulent pas les habiller,
00:56:51 ça, ça me touche, parce que ça me rappelle justement une anecdote.
00:56:54 Attendez, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:56:56 Vous avez raison, j'ai entendu parler de ça.
00:56:58 Les grandes marques de luxe françaises ont refusé d'habiller ces gamins,
00:57:03 ces acteurs, pardon, en situation de handicap.
00:57:06 Excusez-moi, mais en France, quand même…
00:57:08 Pour le festival de Cannes, c'est ça ?
00:57:10 Oui, pour le festival de Cannes.
00:57:12 Et quand même, on est en France, des grandes marques françaises, il y en a,
00:57:16 et peuvent très bien les habiller, il n'y a pas de souci avec ça,
00:57:19 mais il y a toujours un truc, et ça me rappelle une anecdote,
00:57:23 quand j'étais jeune, parce qu'aujourd'hui, j'ai 48 ans,
00:57:26 mais à l'époque où j'avais 16-17 ans,
00:57:29 mon frère devait partir en vacances en Guadeloupe,
00:57:34 avec son groupe du CAT, et en fait…
00:57:38 Votre frère, handicapé mental, vous m'aviez dit, à 80%, c'est ça ?
00:57:41 Oui, tout à fait.
00:57:43 Et il devait partir, je ne sais pas si je peux le dire, avec le Club Med,
00:57:47 et en fait, ils ont refusé à cause de la clientèle,
00:57:53 que ça pouvait choquer.
00:57:54 Ah oui, oui, bah oui.
00:57:56 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:57:57 Donc voilà.
00:57:58 Autre temps, autre honneur, j'espère que ces choses changent un peu.
00:58:02 Eh bien voilà, justement, j'espère que le film pourra aider à ça.
00:58:05 Le film est magnifique, il est beaucoup plus émouvant qu'il est drôle,
00:58:09 et franchement, j'espère que tout le monde sera touché,
00:58:12 face à moi qui suis touchée, vu qu'on arrive à 2 millions,
00:58:15 forcément, ce n'est pas pour rien.
00:58:17 Votre frère, c'était il y a combien de temps ?
00:58:20 C'était début des années 90.
00:58:23 Je pense que le monde a un peu changé, même beaucoup changé,
00:58:28 je pense aux entreprises.
00:58:30 Restez avec nous Tina, Sandra, j'accueille Françoise.
00:58:34 Tiens, bonjour ma chère Françoise.
00:58:36 Bonjour !
00:58:37 Vous êtes dans quel endroit de France ?
00:58:39 Alors, je suis près de La Rochelle, à côté de La Rochelle.
00:58:42 Ou de France, ou d'ailleurs, on accueille tout le monde.
00:58:44 De France, à La Rochelle.
00:58:46 Je vous accueille dans un instant, à tout de suite.
00:58:49 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:58:53 Éric Brunet, 13h, 14h30.
00:58:57 Les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet sur RTL.
00:59:02 Oui, bonsoir RTL.
00:59:04 Je suis une fidèle auditeuse de RTL.
00:59:07 Je vais entendu parler d'artistes, du film des artistes.
00:59:11 Je suis allée le voir 3 fois, j'ai emmené mes petits-enfants.
00:59:14 J'ai adoré, je le recommande à tout le monde.
00:59:17 Je remercie Artus de m'avoir fait connaître tous ces sujets sensibles.
00:59:22 Merci beaucoup, bonne journée.
00:59:24 Voilà la musique de ce film.
00:59:34 Un petit truc en plus qui raconte l'histoire de Brackeur.
00:59:38 Je ne l'ai pas vu encore.
00:59:40 Qui se réfugie dans un lieu qui abrite des personnes en situation de handicap.
00:59:46 Une sorte de colonie.
00:59:48 Françoise, bonjour.
00:59:50 Vous êtes touchée, vous, Françoise, par le monde du handicap ?
00:59:53 Je suis touchée directement puisque ma fille est née, j'ai 5 enfants.
00:59:57 Ma fille est née avec un handicap à 80%.
01:00:00 Oui, vous avez dû avoir, comment pourrais-je dire, 5 enfants et une fille en situation de handicap à 80%.
01:00:09 Ça n'a pas dû être simple tous les jours.
01:00:12 Je ne me suis pas posé de question. La seule réponse que j'avais au problème que j'avais devant moi,
01:00:19 c'était de me dire, si j'ai d'autres enfants, ça va la tirer vers le haut.
01:00:26 J'ai eu raison.
01:00:28 Et c'était d'autant plus difficile pour moi et mon mari, c'est que nous étions éducateurs.
01:00:35 Et je n'oublierai jamais quand il a fallu penser à un placement pour poursuivre ses études,
01:00:43 puisqu'elle avait fait le tour des classes de perfectionnement, etc.,
01:00:46 avec plutôt un certain brio, puisqu'elle aimait écouter, écrire, etc., même si elle n'arrivait pas beaucoup.
01:00:55 Eh bien, un directeur d'établissement nous m'a dit,
01:01:00 « Qu'est-ce que ça vous fait, madame, d'avoir une fille handicapée quand on est éducateur ? »
01:01:06 Donc, vous voyez que quand même le niveau était quand même particulier, tout azimut.
01:01:12 Et ça, ma fille avait né en 70, donc vous voyez que c'est dans les années 80.
01:01:18 Elle est heureuse aujourd'hui ?
01:01:20 Alors, effectivement, après des batailles que je ne vais pas vous développer,
01:01:26 mais des batailles inouïes qui m'ont amené à un surendettement pour lui permettre d'aller travailler.
01:01:32 J'ai payé le taxi pour lui permettre d'aller travailler,
01:01:35 puisqu'elle ne peut pas aller dans un bus, elle a peur du monde, elle a peur.
01:01:39 Mais elle a toujours été dans un nez à dos.
01:01:42 Et figurez-vous, et c'est ça que je veux souligner,
01:01:45 c'est que ça la maintient à un niveau relativement de débrouillardise
01:01:51 et de connaissance qu'on n'imagine même pas qu'elle va avoir la médaille du travail.
01:01:56 Pour 20 ans de travail, avec 80 % d'handicap.
01:02:00 C'est assez exceptionnel.
01:02:02 C'est exceptionnel, mais je veux dire, et là, je veux inviter,
01:02:06 j'inviterai pour sa remise de médaille qui va avoir lieu au mois de décembre,
01:02:11 je vais inviter le directeur de la MDPH pour qu'il aide les gens
01:02:15 à permettre à leur enfant d'aller travailler.
01:02:18 Il commence doucement, et après il monte à la...
01:02:21 - Françoise, on ne va pas parler de la prise en charge du handicap en France,
01:02:26 de l'autisme, etc., parce qu'on pourrait faire des heures de débat,
01:02:29 et on en parle tout le temps.
01:02:31 Mais il y a une question qui me brûle les lèvres,
01:02:33 est-ce que vous, éducatrice, est-ce que vous considérez que le regard
01:02:36 tout simplement des gens, des Françaises, des Français, des jeunes, des vieux,
01:02:40 des moins jeunes, a changé au cours des dernières décennies sur le handicap ?
01:02:44 - Oui, je pense que ça a changé.
01:02:46 Je pense que l'attention, pas au niveau des administrations,
01:02:52 qui n'ont pas suivi le mouvement, mais au niveau du public,
01:02:56 dans un commerce, dans un train, dans un...
01:02:59 Oui, les gens sont plus sensibles, et eux-mêmes sont plus sensibles
01:03:04 à l'environnement qu'ils ont autour d'eux.
01:03:07 Mais pas du tout dans l'administration.
01:03:09 L'administration étant encore autour des papas
01:03:12 a réglé des problèmes de papier, et non pas de pensée à une évolution.
01:03:20 Il y a vraiment une grande difficulté entre l'avis social, tout simplement,
01:03:29 de l'entourage, et l'administration.
01:03:33 Vraiment, c'est désolant.
01:03:35 - Merci, François. C'est bien de vous entendre,
01:03:38 et d'entendre cette opinion un peu plus experte,
01:03:41 car vous êtes aux manettes, vous, en étant éducatrice.
01:03:44 Merci beaucoup. Beaucoup d'appels au 3210.
01:03:46 Nous parlons d'un petit truc en plus, ce film qui s'apprête à franchir
01:03:49 la barre des 2 millions de spectateurs, moins de deux semaines après sa sortie,
01:03:52 où l'on voit des acteurs qui sont des personnes handicapées.
01:03:55 Cathy, bonjour.
01:03:57 - Oui, bonjour.
01:03:58 - Vous l'avez vu, ce film ? Un petit truc en plus ?
01:04:01 - Oui. Ah, moi j'ai adoré.
01:04:04 Après, moi je suis beaucoup en relation avec des personnes en situation de handicap mental,
01:04:10 puisque je suis monétrice de plongée, et je les emmène faire des baptêmes de plongée.
01:04:15 - Ah, vous avez des personnes en situation de handicap que vous mettez...
01:04:19 C'est gonflé quand même, parce que, attention,
01:04:22 il ne faut pas se rater quand on est en situation de plongée,
01:04:24 quand on fait de la plongée sous-marine.
01:04:26 - Ah ben non. Après, c'est des baptêmes,
01:04:28 donc on les amène jusqu'à 2 mètres, en piscine, sécurisés, etc.
01:04:33 - Mais avec plongée bouteille, quand même !
01:04:36 - Oui, oui, bien sûr, des plongées bouteille, etc.
01:04:39 Et quand je peux vous dire que, quand on les amène au fond de l'eau,
01:04:43 alors qu'ils pensent qu'ils ne peuvent pas y arriver, c'est extraordinaire.
01:04:47 Et on parlait du regard...
01:04:49 - Ils sont émerveillés, comme tout le monde d'ailleurs, quand on arrive au fond de l'eau.
01:04:52 J'imagine qu'ils sont émerveillés littéralement, ils découvrent un monde.
01:04:56 - Voilà, exactement. Ils découvrent un monde.
01:04:59 Et aussi, les personnes qui sont autour dans la piscine,
01:05:02 qui, déjà, on dit que le regard a changé, ben pas toujours.
01:05:06 Il y a quand même des fois, on entend les gens qui disent "oh, les pauvres",
01:05:10 ben en même temps, les pauvres, on leur fait faire des baptêmes de plongée,
01:05:14 on leur fait faire plein de choses.
01:05:17 Et moi, je trouve que c'est extraordinaire.
01:05:19 Ma fille est éducatrice spécialisée, elle s'occupe d'adolescents
01:05:23 avec gros troubles du comportement autiste, etc.
01:05:28 Et elle les emmène faire plein de choses.
01:05:32 Ils font de la luge, ils font de la motoneige,
01:05:35 ils font plein d'essais extraordinaires, des séjours nets, des séjours éclatés.
01:05:39 Et c'est un plaisir.
01:05:41 - Quand on dit que le monde a changé,
01:05:44 le regard a changé, qu'on le veuille ou non,
01:05:46 parce qu'on critique souvent les choses qui sont mal faites,
01:05:49 administrativement, pour les aides, pour le monde des handicaps,
01:05:52 mais ce que vous dites, quand même, témoigne d'une réalité.
01:05:55 Il y a 30 ans, il y a 20 ans, on n'aurait pas fait ça.
01:05:58 Et je trouve que c'est génial, Cathy, vraiment génial, ce que vous faites.
01:06:03 - Oui, tout à fait.
01:06:06 C'est sûr qu'avant, on les enfermait.
01:06:10 Il ne fallait pas les montrer, rester au fond d'une chambre, etc.
01:06:14 Maintenant, ils sont en institut.
01:06:17 D'ailleurs, c'est difficile, parce qu'en Gironde,
01:06:20 ils sont en train de fermer les instituts,
01:06:22 pour des prétextes, après je ne connais pas tout,
01:06:25 c'est en train de les pousser, mais peu importe.
01:06:28 Mais oui, on peut les amener dans les piscines,
01:06:31 on peut les amener faire des magasins, les amener au restaurant, les amener partout.
01:06:35 - Je trouve quand même, on râle souvent,
01:06:37 que le regard change quand même un peu sur les choses,
01:06:40 même si tout n'est pas rose. Merci, Cathy.
01:06:42 - Oui, merci. - Attendez, ne bougez pas, Cathy.
01:06:44 Je vais faire entrer Gilles dans la bataille.
01:06:47 Gilles est là. Bonjour, mon cher Gilles. - Bonjour.
01:06:49 - Je vous passe le micro dans une seconde, Gilles. À tout de suite.
01:06:52 - Mes amis auditeurs et auditrices du bout du monde,
01:07:09 quand vous n'oubliez pas de mettre votre réveil,
01:07:12 on devait aller au Mexique, retrouver une auditrice du bout du monde,
01:07:16 une Française qui vit là-bas. - Elle ne s'est pas réveillée.
01:07:19 - Elle ne s'est pas réveillée, il est 6h20.
01:07:21 Alors, ce n'est pas grave, on l'embrasse, très bien,
01:07:24 on lui souhaite une bonne grasse mate.
01:07:26 Et donc, on continue à parler d'un petit truc en plus.
01:07:29 Ça tombe plutôt bien, parce que j'avais envie de continuer de ce film,
01:07:32 de parler de ce film qui fait un véritable carton,
01:07:35 avec des acteurs en situation de handicap,
01:07:38 qui est en train de changer peut-être le regard de la société française sur le handicap.
01:07:44 Et on embrasse très fort notre Française au Mexique,
01:07:48 qui sera avec nous un autre jour de la semaine, ce n'est pas grave.
01:07:50 Gilles, à fait le 30/10, mon cher Gilles.
01:07:53 Alors, vous l'avez vu ce film ? - Non, pas du tout.
01:07:56 Mais j'ai vu des extraits, ça ne m'a pas plu.
01:07:59 - Ah, pourquoi ça ne vous a pas plu ?
01:08:01 - Ça m'a choqué, puis j'ai trouvé que c'était grossier.
01:08:05 J'ai surtout vu l'extrait avec le quart, dans le quart.
01:08:11 Je trouve que c'est grossier.
01:08:15 - Vous êtes en lien avec le monde du handicap, vous Gilles ?
01:08:18 - Bien sûr, je suis une personne handicapée.
01:08:20 - Ah d'accord, vous êtes une personne handicapée.
01:08:22 Est-ce que vous trouvez, justement, c'est notre grand débat...
01:08:24 - J'ai vu plusieurs films, alors j'ai acheté plusieurs films,
01:08:28 parce que moi j'achète pas mal de DVD.
01:08:30 - Oui.
01:08:31 - Ce que j'ai bien aimé, c'est "Le 8ème jour".
01:08:38 - "Le 8ème jour", "Intouchables" aussi, pas mal quand même.
01:08:41 - "Intouchables", non, je n'ai pas aimé.
01:08:42 - Ah, vous n'avez pas aimé, bon d'accord.
01:08:44 - Non, je trouve qu'il y en a une ou deux qui m'ont un peu fait rire, mais bon...
01:08:49 - Gilles, est-ce que vous trouvez que le regard sur le handicap
01:08:54 de la société française a favorablement évolué ces dernières décennies ?
01:08:58 - Oh, pas bien, pas bien.
01:09:00 - Pas bien.
01:09:01 - Alors, moi je suis une personne handicapée,
01:09:03 donc je suis à la retraite depuis quelque temps,
01:09:06 j'ai parti pas mal d'associations.
01:09:09 - Oui.
01:09:10 - À part ça, franchement, je ne vois pas...
01:09:14 Je suis conseiller de quartier, j'habite sur Saint-Chamond,
01:09:18 donc dans la région Rhône-Alpes, au Verne.
01:09:20 - Oui, j'ai bien reconnu un petit accent qui me fait penser un peu à celui d'Aimez-Jacquet.
01:09:25 Très léger petit accent, mon cher Gilles.
01:09:27 - Oui, près de Saint-Étienne.
01:09:29 - Près de Saint-Étienne, voilà.
01:09:30 Restez avec nous, Gilles, je fais passer la parole.
01:09:33 Fabienne, Affel3210, ma chère Fabienne, bonjour, où êtes-vous ?
01:09:36 - Bonjour, moi je suis en Seine-et-Marne.
01:09:39 - En Seine-et-Marne, à l'ouest de la grande conurbation parisienne.
01:09:43 Le poumon vert de l'île de France.
01:09:46 Fabienne, est-ce que vous êtes liée directement ou indirectement au monde du handicap ?
01:09:50 - Oui, parce que moi j'ai un petit jeune homme de 22 ans qui est handicapé,
01:09:54 porteur de trisomie 21.
01:09:57 - A-t-il vu le film ? Est-ce que vous l'avez amené voir le film ?
01:10:00 - Alors, non, moi je ne suis pas allée voir le film encore,
01:10:04 parce que j'en fais partie d'une association de parents de jeunes handicapés.
01:10:09 Et on veut y aller toutes les mamans ensemble, avec nos jeunes.
01:10:13 - Ah, pas bête !
01:10:14 - Donc on arrive à bloquer une date,
01:10:16 mais j'ai mes enfants qui sont allés le voir et qui m'ont dit "mais allez-y, c'est génial, voilà".
01:10:21 Mon fils aîné y a été, il m'a dit "maman, tout le cinéma était debout à la fin en train d'applaudir".
01:10:28 - C'est dingue ! - Et lui, il a été dès la sortie.
01:10:30 - D'accord. Ouais, c'est fou ça.
01:10:33 Il y a un vrai petit phénomène autour de ce film.
01:10:36 - Ah, tout à fait. Il y a des polémiques, comme pour Khan,
01:10:42 mais non, c'est un vrai petit phénomène.
01:10:46 Je ne vais pas dire qu'on va dire "youpi, le monde du handicap s'ouvre à tout le monde",
01:10:49 parce que ce n'est pas vrai, il y a toujours des freins.
01:10:51 Mais voilà, ça nous permet de les découvrir,
01:10:54 de voir qu'ils sont capables d'apprentissage de choses importantes,
01:10:58 de vivre à peu près comme nous.
01:11:01 Ils ont besoin d'être entourés, c'est sûr,
01:11:03 mais ils sont capables d'autonomie, de faire des réalisations.
01:11:06 Ce ne sont pas des plantes vertes qu'on met dans un coin.
01:11:08 - Le regard, je vous pose la question que je pose à tout le monde,
01:11:11 c'est celle qui m'intéresse au fond,
01:11:13 est-ce que ce genre de film, ce n'est pas le premier,
01:11:16 on parlait tout à l'heure de "Rain Man", "Forrest Gump", etc.
01:11:19 Est-ce que ça change le regard un peu des gens, du grand public,
01:11:22 des jeunes, des gens dans les transports en commun,
01:11:25 quand ils voient un handicapé ?
01:11:27 - Ça change un petit peu le regard, ça va très lentement,
01:11:31 parce que moi je pense qu'avoir un enfant handicapé,
01:11:34 moi je vois quand j'attendais mon fils,
01:11:36 je savais, on savait avec mon mari qu'il serait en trisomie,
01:11:39 et donc on nous disait "mais ce n'est pas bien ce que vous faites
01:11:42 pour les frères et sœurs aînés,
01:11:44 ce n'est pas bien, vous leur laissez un héritage qui sera lourd".
01:11:46 - Ce n'est pas bien de faire quoi, je ne comprends pas,
01:11:48 ce n'est pas bien de faire quoi ?
01:11:50 - De le laisser vivre. - De le garder ?
01:11:52 - De le garder. - Ah bah non, merci, le génisme,
01:11:54 ah oui d'accord, très bien.
01:11:56 - Donc nous on a vu que c'était notre choix,
01:11:59 et on pensait qu'il avait une vie à réaliser,
01:12:01 et il a une vie, mais je pense que ça nous remet aussi
01:12:05 en face de nos vulnérabilités.
01:12:07 Moi je vois mon mari est hospitalisé en ce moment,
01:12:10 en fauteuil roulant, moi j'accompagne,
01:12:14 je vais tous les jours à mon mari,
01:12:16 Pierre va chercher son papa dans la chambre,
01:12:18 l'aide à se mettre dans le fauteuil roulant,
01:12:20 pousse le fauteuil roulant jusqu'au salon,
01:12:22 où on passe un moment, un long moment ensemble,
01:12:25 à discuter, à jouer, à faire des jeux de société,
01:12:28 mais Pierre participe, et dans le service, aucun souci.
01:12:31 - Merci Fabienne, merci Fabienne pour ce joli témoignage,
01:12:36 merci Tina, Sandra, Fabienne, Cathy,
01:12:39 Françoise, Gilles et les autres,
01:12:41 c'était bon de vous entendre sur le succès de ce film,
01:12:44 je rappelle que les acteurs handicapés de ce film,
01:12:47 un petit truc en plus, monteront les marches de Cannes.
01:12:50 Voilà, bonjour Jean-Alphonse Richard,
01:12:53 - Bonjour Eric Brunet.
01:12:54 - Des disparus de Mourmelon ?
01:12:55 - Exactement, Mourmelon c'est en Champagne,
01:12:57 pas très loin de Reims,
01:12:58 avec aujourd'hui les dernières confidences
01:13:00 de l'adjudant chef Chanel.
01:13:02 A tout de suite.
01:13:03 - Nous serons à l'écoute, merci Lisa Marie.
01:13:05 - A demain.
01:13:06 ♪ ♪ ♪