L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 14 mai 2024

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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 14 mai 2024

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00:00:00 Jusqu'à 14h30, les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet sur RTL.
00:00:07 C'est une statistique révélée aujourd'hui, 84% des accidents mortels sont causés sur la route par des hommes.
00:00:15 Faut-il conduire comme une femme ? C'est l'intitulé d'une campagne qui commence aujourd'hui.
00:00:19 Elisabeth, tiens, fais le 3210. Bonjour Elisabeth.
00:00:22 Bonjour Eric. Écoutez, pour moi c'est une mauvaise campagne publicitaire,
00:00:27 parce qu'un fanjo peut être aussi bien féminin que masculin.
00:00:29 Ah oui c'est vrai, mais il y a des statistiques.
00:00:32 On s'arrête aux statistiques.
00:00:34 On en parle, j'écouterai vos arguments dans un instant.
00:00:37 On sera avec les gens qui ont lancé d'ailleurs cette campagne tout de suite.
00:00:39 C'est l'heure du rappel des titres avec vous Céline Landreau.
00:00:42 Et à la une, cette attaque de fourgon pénitentiaire dans la matinée, dans l'heure,
00:00:46 attaque au cours de laquelle deux agents ont été tués, Maxime Lévy.
00:00:50 Oui, cela s'est passé en fin de matinée au niveau du péage d'un quart-ville dans l'heure.
00:00:53 C'est là que le convoi pénitentiaire constitué de deux fourgons est attaqué
00:00:56 par au moins quatre hommes armés de fusils mitrailleurs, habillés en noir,
00:01:00 une capuche sur la tête, un gilet pare-balles sur les épaules.
00:01:02 Ils ont tué deux des surveillants de prison en charge de l'escorte.
00:01:05 Trois autres agents sont également blessés dans l'attaque.
00:01:08 Les tireurs ainsi que le détenu ont pris la fuite.
00:01:10 Selon une source syndicale, ce détenu est connu notamment pour trafic de stupéfiants,
00:01:14 tentative d'homicide, enlèvement, notamment sur la région marseillaise.
00:01:18 La gendarmerie et la police judiciaire sont chargées de l'enquête.
00:01:21 Le GIGN a été déployé sur place pour tenter de retrouver les fuyards.
00:01:24 Merci Maxime. La violence n'est jamais justifiée ni justifiable.
00:01:28 C'est ainsi que Gabriel Attal, le Premier ministre, a réagi aux violences
00:01:32 qui secouent depuis plusieurs jours la Nouvelle-Calédonie.
00:01:34 54 policiers et gendarmes ont été blessés, 82 personnes interpellées.
00:01:39 Et cela alors qu'à Paris, les députés doivent voter aujourd'hui
00:01:42 une révision constitutionnelle décriée par les indépendantistes.
00:01:45 Et puis l'aide est en route. Le chef de la diplomatie américaine,
00:01:48 Anthony Blinken, est à Kiev.
00:01:50 Visite surprise au cours de laquelle il se veut rassurant et promet aux Ukrainiens
00:01:54 que l'aide militaire américaine est en train d'arriver
00:01:58 alors que l'armée ukrainienne fait face à une offensive musclée
00:02:02 de la part des Russes dans la région de Kharkiv, au nord-est du pays.
00:02:05 La météo cet après-midi, Peggy Broch, qu'est-ce qui nous attend ?
00:02:10 Avec un temps encore bien plus vieux.
00:02:11 On a une bande plus vieuse actuellement sur la région centrale
00:02:13 entre les Hauts-de-France, Île-de-France, en allant vers le Languedoc-Roussillon.
00:02:16 Et des pluies soutenues et orageuses entre le Languedoc-Roussillon et le massif central.
00:02:21 Ces pluies vont jusqu'à la région Paka et vont se décaler au fil des heures vers le nord-est.
00:02:25 Le nord-est pour l'instant qui est épargné et où le soleil est encore bien présent.
00:02:30 Et puis sur l'ouest du pays, on a un ciel de traîne entre nuages, éclaircies
00:02:33 et quelques averses qui seront orageuses sur l'est de l'Aquitaine.
00:02:36 Et le littoral aquitain retrouvera également du soleil.
00:02:39 Les températures, elles sont sous les normales de saison.
00:02:42 15° à Tarbes, 16° à Orléans, 17° à Paris, Lyon et Bordeaux.
00:02:45 18° à Montpellier, 20° à Besançon, 22° à Toulon, 24° à Nancy et 28° la maximale du côté de Strasbourg.
00:02:52 - Merci beaucoup Peggy Broch. - Merci Peggy Broch et à demain Céline Landau.
00:02:56 - J'accueille Lisa Marie Marques. Bonjour Lisa Marie. - Bonjour Eric, bonjour à tous.
00:03:00 - Pourquoi parlons-nous aujourd'hui des femmes au volant, de la conduite des femmes Lisa Marie ?
00:03:05 - Parce que vous connaissiez cet adage "femme au volant, mort au tournant".
00:03:08 Cette croyance misogyne persiste sur la route.
00:03:11 Alors que quand on regarde les chiffres, ils sont formels. Pour rester en vie au volant,
00:03:15 il vaut mieux adopter la même conduite que les femmes.
00:03:18 Puisque 84% des accidents mortels sont causés par des hommes.
00:03:22 Et c'est d'ailleurs le slogan qui a été choisi par l'association Victimes et Citoyens.
00:03:27 "Conduisez comme une femme", une campagne qui a commencé il y a quelques jours pour sensibiliser justement les hommes, les femmes
00:03:35 à cet adage qui en dit long sur les croyances populaires concernant la conduite automobile des femmes.
00:03:41 - Alors tout à l'heure, Elisabeth disait, mais elle est avec nous, Elisabeth, toujours là.
00:03:46 Vous disiez il y a des "fandios", on se souvient, "fandio" c'est une expression,
00:03:51 "fandio" c'est un grand pilote de course argentin des années 50.
00:03:56 Vous dites il y a des "fandios" hommes, femmes.
00:03:59 C'est vrai que c'est difficile de dire les femmes conduisent comme ci et les hommes conduisent comme ça.
00:04:04 Il y a de tout dans les modes de conduite des hommes et des femmes.
00:04:09 N'empêche que, Elisabeth, je suis désolé, mais 42% des femmes utilisent la voiture,
00:04:14 donc 4 automobilistes sur 10 sont des femmes, et pourtant les accidents mortels c'est 84% les hommes.
00:04:24 - Les 4/5ème.
00:04:26 - Donc statistiquement c'est comme ça, les femmes sont moins dangereuses au volant.
00:04:32 Je pense aussi que si on fait les statistiques, les hommes font souvent plus de grands parcours que les femmes.
00:04:38 Les femmes font principalement des petits parcours en milieu urbain,
00:04:42 les petits accidents que tu vas voir, c'est des accrochages.
00:04:45 - Je peux vous répondre, on a les chiffres, je me permets de vous répondre.
00:04:47 Le kilométrage annuel des femmes est de 11 200 km, et c'est le même que celui des hommes.
00:04:52 Les hommes sont à 12 500 km, donc c'est la même chose.
00:04:57 Les hommes ne conduisent pas plus que les femmes.
00:04:59 - Quand je vois certaines femmes au volant, avec l'usage du téléphone,
00:05:04 ça c'est vrai que je vois principalement des femmes avec le téléphone au volant.
00:05:09 Pas plus tard que la semaine dernière j'ai failli avoir un accident,
00:05:12 parce qu'une femme était en train de doubler, j'arrivais en face,
00:05:15 il a fallu que je puisse m'écarter, sinon c'était le choc frontal.
00:05:19 Donc je me dis, pour moi c'est vraiment une campagne publicitaire,
00:05:22 ça ne va pas de les mettre au dos l'un à l'autre.
00:05:26 - C'est intéressant ce que vous dites, moi des gens très dangereux au volant,
00:05:30 j'ai aussi vu beaucoup d'hommes.
00:05:32 Julien Thibault est avec nous, restez Elisabeth, on va écouter Julien Thibault.
00:05:37 - Président de l'association Victimes et Citoyens,
00:05:40 qui est à l'origine de cette campagne "Conduisez comme une femme".
00:05:44 Julien Thibault va nous détailler les chiffres.
00:05:47 - Bonjour d'abord Julien Thibault.
00:05:50 - Oui bonjour.
00:05:51 - Vous entendez cette auditrice d'Editor en la Parole, Elisabeth,
00:05:54 vous êtes d'où d'ailleurs ma chère Elisabeth, vous êtes de quel coin de France ?
00:05:58 Elisabeth, où êtes-vous ?
00:06:00 - Oui, je suis près de Thionville.
00:06:02 - Près de Thionville, voilà.
00:06:03 Et elle nous dit Elisabeth, bon c'est difficile de dire que les femmes conduisent comme ça,
00:06:07 les hommes conduisent comme ça, ça n'a pas de sens.
00:06:10 Julien Thibault.
00:06:12 - Ecoutez, je ne suis pas parti par hasard,
00:06:16 je suis parti sur des statistiques qui sont celles de la sécurité routière.
00:06:21 Et en effet, on voit que 84% des accidents mortels sont causés par les hommes.
00:06:28 Et en fait, ce problème n'est plus un problème de comportement.
00:06:33 Et lorsqu'on parle de comportement, on est sur les conduites addictives
00:06:37 ou sur les conduites dangereuses.
00:06:39 Et on retrouve en première position encore les hommes,
00:06:42 avec 93% des accidents causés à cause de l'alcool sont causés par des hommes.
00:06:49 Donc on peut le retrouver sur les conduites...
00:06:52 - Alors ça c'est passionnant.
00:06:53 Julien, j'entends ce que vous dites.
00:06:55 Très intéressant.
00:06:56 Ok, très bien.
00:06:57 On l'a compris, les statistiques sont rênes.
00:06:59 Et effectivement, les conduites addictives, 93% des accidents le sont par des hommes
00:07:06 quand ils sont sous alcool.
00:07:08 La deuxième question est la suivante alors.
00:07:11 Dans votre esprit, vous, président de l'association Victimes et Citoyens,
00:07:15 quand vous lancez cette campagne "Conduisez comme une femme",
00:07:18 qu'est-ce que vous voulez induire ?
00:07:21 Ça veut dire quoi "Conduisez comme une femme" quand vous faites ces affiches ?
00:07:26 - En fait, les femmes ont une meilleure prise de conscience des dangers, tout simplement.
00:07:31 Et les hommes, c'est une sorte de comportement.
00:07:35 Et les hommes ont souvent un excès de confiance sur leur capacité à conduire leur véhicule.
00:07:40 Et cette campagne, le but c'est de les amener à réfléchir sur leur comportement.
00:07:44 Parce que c'est ce comportement-là qui aujourd'hui nous fait se désastrer sur la route.
00:07:50 - Finalement, ce truc, ce vieil adage un peu débile des années 80,
00:07:56 enfin je sais pas quand, "femme au volant, mort au tournant",
00:07:59 je sais pas d'où ça sort d'ailleurs, c'est une profonde injustice,
00:08:02 car 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes.
00:08:08 Voilà, donc c'est une profonde injustice cette espèce de blagounette.
00:08:13 - Les chiffres sont formels. - Les chiffres sont formels, Julien Thibault.
00:08:16 - Mais c'est l'idée aussi de cette campagne, c'est de casser tous ces clichés,
00:08:20 parce que celui-là on le connaît tous,
00:08:22 et aller voir sur les réseaux sociaux le nombre de publications misosines dans ce sens-là,
00:08:28 coulant flot, donc voilà.
00:08:32 - Restez avec nous, je trouve ce sujet passionnant,
00:08:35 parce que voilà, encore une fois, une espèce de vérité sociétale qui...
00:08:40 - Qui n'en est pas une. - Qui n'en est pas une.
00:08:42 - Restez avec nous, bonjour Yves, vous êtes là Yves ?
00:08:44 - Ah ben je suis toujours là moi.
00:08:46 - Très bien, vous êtes dans quel coin de France Yves ?
00:08:49 - Je suis dans Seine-et-Marne pour l'instar.
00:08:51 - Eh bien vous aurez la parole dans une poignée de secondes.
00:09:10 - Il y a des femmes qui conduisent très très mal,
00:09:14 ce sont des dangers publics,
00:09:16 et il y a des femmes qui conduisent très très bien.
00:09:20 Il en est de même pour les hommes,
00:09:22 donc que ce soit homme ou femme,
00:09:25 vous avez des dangers publics dans les deux sexes.
00:09:28 - C'est Bernadette qui nous laisse ce message, c'est pas faux,
00:09:31 n'empêche que, ma chère Bernadette,
00:09:33 vous avez laissé ce message, mais vous écoutez la radio j'en suis sûr,
00:09:36 n'empêche que, je suis désolé, les statistiques c'est magique,
00:09:39 quand on vous dit que 93% des accidents
00:09:42 avec des conducteurs alcoolisés sont causés par des hommes,
00:09:45 93% !
00:09:48 Bon ben voilà, ça modifie quand même l'appréciation
00:09:52 qui dit "un partout ballot centre",
00:09:54 parce que la réalité Yves, qui vient de m'appeler,
00:09:56 c'est que ça n'est pas "un partout ballot centre" Yves.
00:09:59 - Ah mais je n'ai pas dit que c'était "un partout ballot centre",
00:10:03 ne prêtez pas des propos qui ne sont pas les mêmes.
00:10:05 - Non non non, je le dis en général, je ne vous les attribue pas.
00:10:08 - Oui je préfère dans ce cas.
00:10:10 Non mais bon, moi la campagne, enfin le titre me paraît un petit peu malheureux,
00:10:13 parce que j'ai l'impression qu'on va opposer les hommes aux femmes.
00:10:15 Bon, ceci étant, moi je sillonne le département de Sénémar,
00:10:19 dans l'eau en large et en travers,
00:10:21 donc je pense que l'accidentologie qui est imputable aux hommes,
00:10:25 c'est vrai que les hommes ont une tendance par exemple à écraser le champignon,
00:10:28 donc à avoir disons un respect très relatif des limitations de vitesse,
00:10:33 ce qui est moins me semble-t-il dans la psychologie féminine.
00:10:37 Ça c'est clair.
00:10:38 Et vous avez évoqué l'alcool, vous avez évoqué la drogue,
00:10:41 il y a beaucoup d'accidents, vous le savez,
00:10:43 qui ont lieu en sortie de boîte de lit, où très souvent c'est l'homme qui prend le volant,
00:10:46 et puis bon, il est chargé comme une mule, comme dit le langage populaire.
00:10:50 Ça ne m'étonne pas.
00:10:51 Non mais, disons que la manière dont la campagne est présentée,
00:10:55 enfin ce titre, "conduiser comme une femme",
00:10:57 bon, moi je veux bien, mais ça risque de provoquer une espèce de conflit
00:11:01 qui me paraît quand même...
00:11:03 - Ça renvoie dos à dos les hommes et les femmes, pensez-vous ?
00:11:06 Julien répondez, président de l'association Victimes et Citoyens
00:11:10 qui a lancé cette campagne, justement, "Conduiser comme une femme", répondez à Yves.
00:11:15 - C'était surtout l'idée d'attirer l'attention,
00:11:19 après, bien entendu, l'intérêt n'est pas de mettre en différence entre des genres,
00:11:26 c'est tout simplement amener le fait qu'une femme,
00:11:30 aujourd'hui, nous permet de rester en vie par rapport à sa conduite,
00:11:35 et cette campagne c'est un appel à la prudence et au respect des responsabilités
00:11:40 et du civisme sur la route, tout simplement.
00:11:43 - Vous allez vous opposer, Julien,
00:11:45 Elisabeth est avec nous également, elle a ouvert le bal tout à l'heure,
00:11:48 Elisabeth, vous allez vous opposer, Julien,
00:11:51 à des gens qui, comme Elisabeth, vous disent, ou comme Yves, vous disent
00:11:54 "il y a des bons conducteurs chez les deux sexes
00:11:57 et des mauvais conducteurs chez les deux sexes".
00:11:59 Elisabeth, c'est ce que vous aviez dit tout à l'heure.
00:12:01 - Oui, oui, exactement, on sait que c'est pour chacun...
00:12:04 Comme on dit, il y a des bons, comme avec le sketch,
00:12:06 des inconnus, il y a les bons chasseurs, mauvais chasseurs,
00:12:08 c'est pareil pour les rouleurs, il y a les bons et les mauvais.
00:12:11 - Julien, tu veux...
00:12:12 - Bien sûr, mais les statiques nous font voir quand même
00:12:15 que le comportement dangereux est plus typique de celui des hommes
00:12:19 que celui des femmes au volant, et on le retrouve vachement
00:12:22 sur des messages qu'on reçoit, ou un qui m'a fait bondir,
00:12:29 et qui amène, voilà, qui donne des réponses,
00:12:33 on a eu un message indiquant "dites-nous combien de femmes
00:12:38 sont-elles championnes de Formule 1".
00:12:41 Et on rentre quand même dans ce habit de l'homme qui maîtrise
00:12:45 et la femme qui crée des accidents, un comportement qui reste
00:12:50 très masculin, bourré de testostérone, sur la valeur du vaccin
00:12:55 ou de prise de risque, et ça, ça n'a pas du tout la place sur la route.
00:12:58 - On sera dans un instant avec Michel Mouton,
00:13:01 pilote de rallye dans les années 70 et 80.
00:13:04 - Oui, 80.
00:13:05 - 80, voilà, elle est avec nous.
00:13:07 Michel Mouton, bonjour.
00:13:09 - Bonjour, bonjour.
00:13:11 - Vous avez été championne d'Europe féminine en 75,
00:13:17 et vous avez été vice-championne du monde de rallye en 1982,
00:13:22 Michel Mouton.
00:13:23 - Oui, tout à fait.
00:13:25 - Merci d'être avec nous.
00:13:26 Est-ce que ça vous fait sourire, ou est-ce que vous...
00:13:30 Cette campagne qui dit à tout le monde "conduisez comme une femme".
00:13:34 Je rappelle quand même que, Michel Mouton,
00:13:36 je rappelle quand même que ce "conduisez comme une femme",
00:13:38 les affiches qu'on va voir, c'est pas seulement "conduisez comme une femme",
00:13:41 à chaque fois il y aura un tout petit texte.
00:13:43 Je vous les lis, je vous les lis.
00:13:44 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes, 88% quand même.
00:13:49 Deuxième affiche, 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident
00:13:54 sont des hommes.
00:13:55 Troisième affiche, 84% des accidents mortels sur la route sont causés par des hommes.
00:14:01 Quand même, Michel Mouton.
00:14:02 - Oui, oui, tout à fait.
00:14:04 Mais je crois qu'il ne faut pas confondre la conduite morale
00:14:09 et l'exercice de conduire, le fait même de conduire.
00:14:12 C'est deux choses différentes.
00:14:14 Et je crois que la campagne, quand on dit "comme une femme",
00:14:17 je pense que c'est là où ça prête à confusion.
00:14:22 Parce que si on avait dit "adoptez la conduite des femmes au volant"
00:14:26 ou "comportez-vous comme les femmes au volant",
00:14:29 ce n'était pas la même chose.
00:14:31 Dire "conduire comme une femme", on aurait dit "conduire comme les femmes".
00:14:35 Déjà, c'était différent.
00:14:37 Je crois que c'est le mot "une femme" qui fait que,
00:14:41 comme vous avez dit tout à l'heure,
00:14:43 on a aussi l'idée qu'une femme au volant, ce n'est forcément pas fantastique.
00:14:49 - Oui, au fond, vous vous dites, en fait, dans cette affaire,
00:14:54 "conduisez-vous comme une femme", c'est-à-dire les femmes...
00:14:57 - "Comportez-vous comme une femme".
00:14:59 - Oui, voilà, ne boivent moins avant de prendre le volant.
00:15:02 Ça, c'est une statistique.
00:15:04 - Les femmes sont plus prudentes, sont moins égoïstes,
00:15:07 elles pensent davantage aux autres, elles boivent moins au volant,
00:15:11 moins d'accidents, elles ont un instinct de conservation plus prononcé aussi,
00:15:16 qui font qu'elles sont de ce fait même plus prudentes.
00:15:19 Donc, c'est tout ça qui fait que...
00:15:22 Mais on ne peut pas comparer avec "conduire comme moi j'ai conduit en compétition".
00:15:28 Ce n'est pas la même chose.
00:15:30 - Quand on est vice-championne du monde de rallye en 82, comme c'est votre cas,
00:15:34 est-ce qu'il y a une conduite spécifiquement en compétition féminine ?
00:15:37 Non, non, on ne peut pas dire ça.
00:15:39 - Non, non, non.
00:15:40 Vous savez, conduire, c'est savoir se conduire.
00:15:43 Conduire, ce n'est que ça.
00:15:45 Parce qu'après, débrayer, accélérer, freiner, tout le monde sait faire.
00:15:49 C'est le comportement, c'est l'attitude qui fait que vous savez conduire ou pas.
00:15:56 En fait, sur la route, moi je détecte très vite les égoïstes,
00:16:00 ceux qui se prennent pour des policiers.
00:16:04 On détecte le caractère des gens en fonction de la façon dont ils conduisent.
00:16:08 Donc, ça aussi, c'est important.
00:16:11 - Est-ce que c'est vrai, Michel Mouton, que quand vous avez gagné des compétitions,
00:16:16 vous avez entendu des hommes, des pilotes, dire à l'époque
00:16:21 « j'aurais préféré être battu par un homme ».
00:16:24 - Oui, bien sûr, bien sûr, mais ça c'est…
00:16:27 On peut les laisser penser ça, ce n'est pas très grave.
00:16:31 L'important c'est d'arriver à leur montrer qu'on peut faire la même chose qu'eux.
00:16:35 C'est ce qui m'a motivée tout le temps.
00:16:37 Arriver à leur niveau.
00:16:40 - Restez avec nous quelques instants, Michel Mouton, parce que ça fait plaisir.
00:16:43 Moi, j'étais un fou de rallye, bien évidemment.
00:16:47 Je connais tellement bien votre histoire.
00:16:50 Restez avec nous. Catherine a fait le 3210 également.
00:16:54 Je la salue. Bonjour Catherine.
00:16:56 - Bonjour.
00:16:57 - Où êtes-vous ?
00:16:59 - Moi, j'habite à Saint-Palais-sur-Mer, à côté de Royan.
00:17:02 - À côté de Royan. Conduisez comme une femme.
00:17:04 Que pensez-vous de cette campagne ?
00:17:07 - Ah, ça vous fait rire. Vous me direz pourquoi.
00:17:10 - Oui, ça me fait beaucoup rire.
00:17:12 - Vous me direz pourquoi dans un instant.
00:17:14 - Bonjour RTL. Concernant femmes, hommes ou volants,
00:17:29 je pense qu'il y a des dangers publics effectivement dans les deux sexes.
00:17:33 Par contre, je pense également, et sans être macho, qu'on peut faire dire aux statistiques ce qu'on veut,
00:17:38 moi j'aimerais savoir si on prend le nombre de kilomètres parcourus en France,
00:17:43 quel est le pourcentage réalisé par les hommes et quel est le pourcentage réalisé par les femmes.
00:17:48 Voilà, merci. Bonne journée. Au revoir.
00:17:50 - Alors, c'est Jean qui nous laisse ce message à l'instant.
00:17:53 Elisa Marie, on peut répondre à cette question ?
00:17:55 - Alors, moi, je peux vous dire, c'est ce que je disais à Elisabeth au tout début de l'émission,
00:17:58 le kilométrage annuel des hommes et des femmes, quand on les regarde,
00:18:01 pour les utilisateurs principaux d'une voiture, en moyenne, une femme fait 11 200 km à l'année,
00:18:06 quand un homme fait 12 500 km à l'année, donc à 1300 km près, c'est pareil.
00:18:12 - Bien, attention Jean, on a l'impression que vous nous avez laissé un message en roulant,
00:18:16 si vous nous laissez des messages, arrêtez-vous. - C'est dangereux.
00:18:19 - Bon, Catherine Affel-Trandenis, bonjour Catherine.
00:18:24 Pourquoi elle vous fait marrer cette campagne "Conduisez comme une femme" ?
00:18:28 - Non, ce qui me fait marrer, c'est que j'ai l'impression de m'entendre avec mon mari,
00:18:32 quand on conduit, quand on est l'un et l'autre et qu'on conduit, je lui dis "tu vas trop vite,
00:18:37 t'as pas freiné là, c'est le même discours".
00:18:40 Non, ce que je voulais simplement dire, c'est qu'au niveau des femmes, nous, on a quand même,
00:18:45 enfin, nous, les femmes, on a une responsabilité, c'est que, bon,
00:18:48 quand on a des enfants en bas âge, on les emmène chez la nourrice, à l'école et tout ça,
00:18:52 donc on fait extrêmement attention, on protège nos bébés, nos amours,
00:18:56 donc on fait les stops, on y fait très attention, les feux oranges, on s'arrête, vous voyez, je veux dire...
00:19:01 - Attendez, c'est intéressant, parce que vous, vous dites finalement, non mais ça c'est passionnant comme débat,
00:19:06 vous dites finalement la capacité à enfanter de la femme, sa capacité à être mère,
00:19:15 fait que sans doute, dans la psychologie, le fonctionnement d'une automobiliste,
00:19:22 il y a un truc qui fait qu'on est plus protecteur et donc plus prudente.
00:19:27 - Voilà, moi je pense que c'est ça, moi ma conduite, elle a toujours été appropriée par rapport à ça,
00:19:34 en me disant, en pensant que j'ai toujours un de mes enfants, alors qu'ils ont 44 et 37 ans,
00:19:39 je veux dire, je ne les prends plus en voiture avec moi, parce que je ne roule pas assez vite pour eux,
00:19:42 mais je veux dire par là que j'ai toujours le sentiment, je me rappelle, faire attention à eux,
00:19:48 pas essayer de me faire entrer dedans, pas essayer de me prendre une voiture sur le côté,
00:19:52 faire attention aux feux rouges, je pense que c'est inné dans la femme de faire très très attention,
00:19:56 j'exagère peut-être, attention, mais je pense qu'on a ça,
00:20:01 et ce qui fait qu'on est peut-être moins d'un genre d'accident grave, je parle,
00:20:06 parce qu'à Croix-de-Charge, on est comme tout le monde.
00:20:08 - Mais il y a une chose qui est certaine, c'est qu'on ne pourra pas s'en tirer aujourd'hui,
00:20:12 de ce débat dans les auditeurs à la parole, les amis, en disant, non, écoutez-moi, écoutez la fin,
00:20:17 on ne pourra pas s'en sortir en disant à la fin, bon, mais finalement, un partout, balle au centre,
00:20:21 il y a des bonnes conductrices et des mauvais conducteurs,
00:20:24 et des mauvais conducteurs et des bonnes conductrices.
00:20:27 Bon, ça, c'est un lieu commun et une banalité, et ça n'est pas satisfaisant,
00:20:32 parce que quand on voit, je le redis, pardon de me répéter,
00:20:35 93% des conducteurs alcoolisés sont des mecs,
00:20:38 84% des accidents mortels sont causés par des hommes,
00:20:42 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes,
00:20:45 ça, quand même, c'est un élément statistique qui est énorme, c'est énorme !
00:20:50 Ça veut bien dire que derrière ça, il y a autre chose.
00:20:53 - Il y a autre chose. - Oui, voilà.
00:20:54 - Voilà, mais ça, je suis d'accord avec vous, et je pense que pour la femme,
00:20:58 je reste sur mon idée, qui est peut-être fausse, attention,
00:21:02 c'est cette idée de protection qu'on a, innée, d'avoir,
00:21:06 on a eu des enfants, on les a protégés, et ça reste en nous,
00:21:09 la protection, protection de ses enfants, de son mari,
00:21:12 des personnes qu'on a avec nous, dans notre véhicule.
00:21:16 - Pas mal, j'aime bien ce que vous esquissez comme théorie,
00:21:19 on ne s'est pas prouvé, mais c'est pas mal !
00:21:22 Est-ce que vous avez réussi à retourner Elisabeth,
00:21:24 qui a commencé le débat tout à l'heure avec nous, Elisabeth ?
00:21:27 - Oh, je ne pense pas !
00:21:28 Si, si, si, si, quand même, je sais qu'en étant maman,
00:21:33 j'ai toujours fait attention, une fois que les enfants ont grandi,
00:21:36 je ne me mets pas, comment, c'est vrai qu'aussi,
00:21:40 il m'arrive de faire des excès de vitesse,
00:21:42 mais quand je fais des excès de vitesse,
00:21:43 je fais toujours que ce soit dans un endroit où je...
00:21:45 mais ce ne sera pas non plus comme certains hommes
00:21:49 qui roulent à 140, 150, ça ne marche plus comme ça.
00:21:52 - J'essaie de me souvenir, moi, les plus grands givrés
00:21:55 que j'ai pu croiser sur la route, alors j'ai déjà vu des femmes
00:21:58 qui étaient sur des sujets d'inattention,
00:22:00 qui m'ont mis en colère, des conductrices,
00:22:02 mais les vrais givrés qui faisaient sciemment quelque chose
00:22:06 de très dangereux, c'est-à-dire qu'ils conduisaient très, très vite,
00:22:09 qui slalomaient, etc.
00:22:11 Ça, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu des femmes
00:22:14 sur ce registre-là.
00:22:16 - Non, non, mais il est vrai qu'arrivait à un moment donné,
00:22:19 je suis d'accord avec, je ne me souviens plus de son prénom,
00:22:22 excusez-moi.
00:22:23 - Elisabeth, Julien.
00:22:24 - Elisabeth, à un moment donné, moi aussi, maintenant,
00:22:28 quand je suis sur l'autoroute, je ne roule pas à 80,
00:22:31 je suis désolée.
00:22:32 - Dans l'autoroute, c'est 130, vous avez le droit d'aller jusqu'à 130.
00:22:36 Bon, attendez, attendez, attendez, il y a peut-être du lourd qui arrive.
00:22:39 - Je fais toujours très, très attention, j'ai un esprit,
00:22:42 je suis quand même très attention, quoi, voilà.
00:22:44 - Michel Mouton, vous êtes toujours là, notre pilote de rallye ?
00:22:48 - Oui, oui, je vous écoute.
00:22:50 Je suis entièrement d'accord avec cette dame.
00:22:53 - Avec ce qu'a dit Catherine, ce n'est pas bête du tout.
00:22:55 - Oui, oui.
00:22:56 Et ce que vous disiez tout à l'heure, j'appelle ça, moi,
00:22:58 l'instinct de conservation qui est beaucoup plus développé
00:23:01 chez la femme que chez l'homme.
00:23:03 - Oui, oui.
00:23:05 Je voudrais passer la parole à Stéphane, qui m'appelle du nord de la France.
00:23:09 Où êtes-vous ? Bonjour Stéphane.
00:23:11 - Oui, bonjour, je suis d'Armentière.
00:23:13 - D'Armentière. Bon, Stéphane, alors, cette campagne qui dit
00:23:16 "conduisez comme une femme".
00:23:18 - Je trouve ça scandaleux, rien que le titre. J'ai ce titre.
00:23:21 - Pourquoi ? Argument, argument.
00:23:24 - C'est absolument sexiste.
00:23:26 Déjà, est-ce que je peux me permettre de vous faire une petite aparté ?
00:23:28 - Allez-y.
00:23:29 - Alors, je ne sais pas si Michel Mouton est encore là.
00:23:31 - Elle est là.
00:23:32 - Je vous aime, Michel Mouton, je vous aime.
00:23:35 Vous m'avez fait rêver, vous m'avez fait aimer le rallye.
00:23:38 Je fais du rallye maintenant.
00:23:40 Et franchement, si on pouvait conduire comme une femme,
00:23:42 moi, je conduis comme vous.
00:23:44 Alors là, c'est un rêve.
00:23:46 Donc je suis vraiment, je suis super honoré de pouvoir vous parler,
00:23:48 de pouvoir vous saluer.
00:23:50 - C'est gentil, merci.
00:23:52 - Et je pense que mon fils, qui est mon copilote,
00:23:54 il doit être du même avis que moi.
00:23:56 Voilà, vous faites beaucoup pour notre sport,
00:23:59 vous faites énormément.
00:24:00 Donc si tout le monde pouvait prendre l'exemple de Michel Mouton,
00:24:02 ce serait formidable.
00:24:04 Voilà, on va revenir à notre sujet.
00:24:06 - Vous faites du rallye alors, Stéphane, c'est ça ?
00:24:08 - Oui, c'est ça, je fais du rallye.
00:24:09 Je suis copiloté par mon fils qui a 17 ans.
00:24:11 - D'accord, ah ouais.
00:24:13 - Et voilà, je soutiens un petit jeune qui s'appelle Adrien Fourmeaux,
00:24:17 qui est originaire d'ici, de la région,
00:24:19 que je connais bien personnellement.
00:24:21 Et alors, lui, c'est pareil.
00:24:23 Si tout le monde pouvait conduire comme lui, ce serait formidable.
00:24:25 - Mais alors Stéphane, pourquoi,
00:24:27 pourquoi vous ne trouvez pas,
00:24:29 cette campagne de com' ne trouve pas grâce à vos yeux ?
00:24:32 Car au fond, si les femmes... - Parce que...
00:24:35 - Pourquoi ?
00:24:36 - Je fais entre 30 000 et 50 000 kilomètres par an.
00:24:38 J'ai mes 12 points, je n'ai jamais eu d'accident.
00:24:41 Mon épouse doit faire 5-6 000 kilomètres par an.
00:24:44 Donc en comparaison, forcément, elle conduit mieux que moi.
00:24:49 Mais quand on fait, par rapport au nombre de kilomètres,
00:24:54 par rapport à tout, je ne bois pas d'alcool.
00:24:56 Donc le samedi soir, quand on sort, je suis toujours au volant.
00:24:59 Quand on sort avec des amis, ils connaissent leur SAM,
00:25:03 ils connaissent leur chauffeur.
00:25:04 Donc non, je trouve que c'est un peu scandaleux.
00:25:07 - Non, non, non, parce que moi, je vais vous dire.
00:25:09 Donc sur la base des statistiques que vous me donnez,
00:25:11 vous êtes un bon conducteur, très bon conducteur,
00:25:14 parce que vous faites beaucoup de kilomètres,
00:25:16 vous avez vos 12 points, etc.
00:25:17 OK, mais il n'empêche que statistiquement,
00:25:20 conduisez comme une femme, ça a du sens.
00:25:22 Parce que je vous le redis, les statistiques,
00:25:24 c'est au-dessus de tout.
00:25:26 93% des conducteurs alcoolisés sont des mecs.
00:25:29 84% des accidents mortels, je me répète, sont des mecs.
00:25:33 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes.
00:25:36 Donc les hommes sont beaucoup plus massivement impliqués, Stéphane.
00:25:41 Donc même si vous, vous êtes quelqu'un de très bon,
00:25:44 un très bon conducteur, très vertueux, qui ne boit jamais,
00:25:46 bravo, bravo, bravo, j'applaudis,
00:25:48 admettez que vous n'êtes pas représentatif.
00:25:52 Bon, restez avec nous en tout cas, on continue le débat dans un instant.
00:25:55 13h32, les auditeurs ont la parole, vous êtes sur RTL.
00:26:13 Je vais aller voir Julien, tiens, au standard,
00:26:15 les messages que nous avons.
00:26:17 Julien, c'est Victor, bonjour !
00:26:19 - Oh là là, j'étais en train de réfléchir,
00:26:22 de penser à ce que me disait tout à l'heure un auditeur
00:26:24 qui s'appelle Julien Thibault, le président de l'association.
00:26:27 Pardonnez-moi mon chère Victor.
00:26:29 - Oui, c'est pas grave.
00:26:30 Nos auditeurs nous appellent au 3210 et ils réagissent sur notre application RTL.
00:26:33 Alain nous dit "je trouve que la campagne est bonne car elle fait réagir et réfléchir
00:26:38 en prenant le contre-pied des a priori machistes qui restent encore trop présents".
00:26:42 Et puis Miguel, chauffeur routier, je peux confirmer que les femmes sont bien plus prudentes
00:26:46 au volant que les hommes.
00:26:48 - C'est incroyable qu'un chauffeur routier nous dise ça,
00:26:52 parce que les chauffeurs routiers, on les sent parfois un peu bourrus,
00:26:55 il ne faut pas aller les taquiner sur leur domaine qui est la conduite.
00:26:58 Et quand un chauffeur routier nous dit, il n'est pas ironique lui,
00:27:02 quand il nous dit que les femmes, lui qui fait des milliers de kilomètres par mois,
00:27:08 quand il nous dit que les femmes sont plus sérieuses au volant,
00:27:12 attention, ça n'est pas rien !
00:27:14 - Et puis en plus il en fait des kilomètres, donc il a de l'expérience pour nous dire ça.
00:27:17 Et puis tout à l'heure, Eric, on va parler des déserts médicaux,
00:27:20 quand les patients se déplacent pour faire des dizaines de kilomètres pour prendre un rendez-vous,
00:27:24 on peut aussi parler des délais qui sont parfois interminables.
00:27:27 Donc on vous pose cette question, pour ou contre obliger les médecins
00:27:30 à s'installer dans des déserts médicaux.
00:27:32 Enzo, Margot et Shannon vous attendent au 3210.
00:27:35 - Parfait, merci beaucoup. Dans un instant nous irons revoir
00:27:39 le président de l'association des victimes et citoyens, Julien,
00:27:42 qui a lancé cette campagne "Conduisez comme une femme".
00:27:45 En tout cas, on peut dire une chose, c'est qu'elle fait parler sa campagne de sensibilisation.
00:27:50 Mais tout de suite, je voulais vous faire écouter...
00:27:52 Ah, comme quoi, c'est pas un débat tout nouveau.
00:27:55 Je voudrais vous faire écouter une archive de 1967.
00:27:58 1967, une des toutes premières chauffeuses de taxis parisiennes.
00:28:06 - Eh bien, les collègues masculins, alors là, voyez-vous, c'est autre chose.
00:28:11 Je crois que... On ne peut pas dire qu'ils sont jaloux.
00:28:14 Non, c'est pas vrai. Mais ils sont un petit peu complexés.
00:28:17 De voir qu'une femme peut faire le même métier que eux, voyez-vous.
00:28:22 C'est pour ça que de temps en temps, ils se font un plaisir de nous envoyer
00:28:25 raccommoder nos chaussettes.
00:28:27 - Ha ha, intéressant. 1967.
00:28:30 Stéphane est avec nous. Alors, voilà Stéphane, j'entends que vous êtes
00:28:36 un très bon conducteur, que vous avez vos 12 points, que vous faites
00:28:39 des milliers de kilomètres, Stéphane.
00:28:41 Mais bon, il a raison en même temps, le président de l'association
00:28:46 Victimes et Citoyens de dire, de lancer sa campagne "Conduisez comme une femme"
00:28:50 parce que je suis désolé, statistiquement, les femmes sont moins accidentogènes
00:28:55 que les hommes, Stéphane.
00:28:57 - Elles font moins de kilomètres que nous.
00:29:00 Alors là, je suis un mauvais exemple parce que je suis au volant.
00:29:03 J'ai repris la route. Par contre, je suis en main libre.
00:29:06 Ne vous inquiétez pas, je suis en Bluetooth.
00:29:09 J'espère que vous m'entendez bien, mais professionnellement,
00:29:11 je suis un peu obligé de continuer ma route.
00:29:14 Non, je suis tout à fait d'accord avec ça.
00:29:16 C'est la phrase qui gêne. Le fait de "conduisez comme une femme",
00:29:19 c'est un peu sexiste, c'est un peu...
00:29:21 - Oui, oui. Julien Thibault, président de l'association Victimes et Citoyens,
00:29:26 vous entendez la remarque de Stéphane, mais on peut dire, en revanche,
00:29:30 que votre slogan, il a marqué les esprits et il fait beaucoup parler.
00:29:35 - Mais c'était le but, il fallait un titre qui fasse réagir et réfléchir.
00:29:42 Donc, sur le coup, on a réussi.
00:29:46 Mais en effet, je veux revenir sur un petit détail.
00:29:50 C'est que lorsqu'on dit "conduisez comme une femme",
00:29:54 on n'est pas en train de dire que tous les hommes conduisent mal,
00:29:57 mais on vise justement les personnes qu'on retrouve dans ces statistiques
00:30:01 et qui ont un comportement transgressif la plupart du temps.
00:30:05 C'est le fruit du non-respect des règles, du cumul des infractions,
00:30:10 des blessés de confiance qui fait qu'aujourd'hui, il y a ces accidents graves.
00:30:14 - J'ai presque envie de dire que votre slogan, ça aurait pu être "conduisez vous comme une femme",
00:30:21 parce qu'au fond, c'est souvent des choses qui se passent en amont
00:30:26 du moment où on rentre dans le véhicule.
00:30:28 Je veux dire, on ne boit pas, les femmes boivent moins, se droguent moins.
00:30:32 Enfin, ça fait partie aussi...
00:30:34 Ce n'est pas que la conduite dans sa dimension technique,
00:30:37 ce n'est pas que la maîtrise du volant, quoi !
00:30:40 - Non, mais on joue sur le comportement.
00:30:46 Et c'est vrai que j'écoutais tout à l'heure, en effet,
00:30:48 la femme a l'intention de conservation.
00:30:52 C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, elle est aussi prudente
00:30:56 et que les hommes ont plus tendance à valoriser la prise de conscience,
00:31:00 la prise de risque, et d'autant plus à l'adolescence,
00:31:04 avec ce signe de virilité.
00:31:08 - Bonjour Nadej ! Nadej est avec nous, elle a fait le 3210.
00:31:12 Bonjour ma chère Nadej !
00:31:13 - Bonjour Eric, bonjour à tous !
00:31:15 - Conduisez vous comme une femme !
00:31:17 - Certainement !
00:31:20 - Je suis d'accord avec ce que je viens de vous entendre dire
00:31:26 concernant l'alcool, la drogue, etc.
00:31:29 En revanche, je crois que quand une femme parle du fait de conduire
00:31:33 et un homme parle du fait de conduire,
00:31:35 c'est presque deux sujets différents.
00:31:38 Pour les femmes, la voiture est un outil pratique.
00:31:43 On se déplace d'un point A à un point B avec une voiture.
00:31:47 Pour un homme, et ça c'est historique,
00:31:50 les hommes ont plus tendance à s'assimiler à leur voiture,
00:31:56 symbole de puissance, de virilité, etc.
00:31:59 et certains d'entre eux se prennent pour des pilotes.
00:32:02 Et ça c'est plus typiquement masculin.
00:32:04 Ils sont persuadés que la route c'est un endroit de rallye, de course, etc.
00:32:10 Je suis désolée messieurs, c'est pour ça que j'aime bien cette campagne,
00:32:13 mais non, si vous voulez piloter, il y a des endroits dédiés pour ça, pas la route.
00:32:18 Très intéressant. On écoutera Stéphane, qui est pilote,
00:32:22 qui nous a appelé au 3210, et Michel Mouton, notre champion automobile,
00:32:25 qui est avec nous au 3210. A tout de suite.
00:32:28 Bonjour, je souhaiterais réagir sur le sujet
00:32:41 qui passe actuellement à l'antenne sur l'accidentologie,
00:32:44 avec le slogan "conduiser comme une femme".
00:32:47 Forcément on peut avoir un taux d'accident plus élevé chez les hommes,
00:32:50 mais si le nombre d'heures conduites est beaucoup plus élevé chez les hommes,
00:32:53 ça peut être logique que rapporté à un total,
00:32:56 forcément il y a plus d'accidents chez les hommes. Voilà, au revoir.
00:33:00 42% des utilisateurs sont des femmes, de voiture,
00:33:05 donc on n'est pas dans ces ratios.
00:33:07 Les femmes font 11 000 km en moyenne,
00:33:10 quand les hommes en font 12 000 par an, donc en moyenne.
00:33:13 Donc ce n'est pas significatif, alors que les chiffres,
00:33:17 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes,
00:33:21 et le plus violent, 93% des conducteurs alcoolisés
00:33:25 impliqués dans un accident sont des hommes.
00:33:28 Nadege est avec nous.
00:33:31 Vous nous disiez, Nadege, que finalement,
00:33:34 c'est pas la même chose psychologiquement, un homme qui rentre dans une voiture
00:33:38 et une femme qui rentre dans une voiture.
00:33:40 On n'a pas la même relation à la machine, à l'auto, Nadege.
00:33:44 Oui, je me souviens d'une publicité qui disait
00:33:50 "il a la voiture, il aura la femme".
00:33:52 Il y a tout un contexte pour les hommes, pour beaucoup d'entre eux,
00:33:55 autour de la voiture, il y a toute une symbolique,
00:33:58 et je pense que les femmes passent complètement à côté de ça,
00:34:00 nous c'est un outil. Globalement, je connais peu de femmes
00:34:04 qui parlent de faire un chrono d'un point A à un point B.
00:34:07 Mais si, il y a Michel Mouton qui est championne, qui est avec nous.
00:34:10 C'est l'exception ! Bravo à elle, bravo à elle.
00:34:13 Non mais alors, Michel Mouton, c'est vrai ça,
00:34:16 vous sentez que les mecs ont un rapport différent à la voiture que les femmes ?
00:34:20 Oui, d'une manière générale, bien sûr, oui, c'est évident.
00:34:24 D'ailleurs, si vous voyez beaucoup moins de femmes en compétition,
00:34:27 c'est parce que l'intérêt pour la voiture est moins grand que pour les hommes, évidemment.
00:34:32 Comment ça a émergé chez vous alors ?
00:34:35 Bah écoutez, tout à fait par hasard, tout à fait par hasard.
00:34:38 Mon père m'a mis un volant entre les mains,
00:34:41 il m'a dit "écoute, je sais que tu aimes conduire",
00:34:43 donc au lieu d'être copilote, j'avais commencé comme copilote,
00:34:47 j'ai essayé moi-même, et puis voilà quoi, puis je me suis pris au jeu
00:34:51 de me dire qu'avec la même voiture,
00:34:55 pour moi il était impensable de ne pas faire le même résultat que les hommes
00:34:59 qui étaient dans mon équipe par exemple.
00:35:02 Donc, après, je pense que tout vient de l'intérêt qu'on a pour la voiture,
00:35:08 pour moi c'était un outil de compétition,
00:35:11 mais c'est vrai que d'une manière générale,
00:35:13 les femmes utilisent la voiture plus pour leur devoir,
00:35:19 ce qu'elles ont à faire que pour...
00:35:21 - Oui, oui, mais moi j'ai souvent à l'antenne sur RTL,
00:35:25 Michel Mouton, moi j'ai souvent des femmes qui sont commerciales,
00:35:30 qui font énormément de kilomètres,
00:35:32 - Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
00:35:34 - Qui ont une utilisation très mature et très professionnelle de la voiture,
00:35:38 mais effectivement, c'est pas le prolongement de je ne sais quel organe,
00:35:42 enfin voilà, elles ont un rapport utilitaire.
00:35:45 - Oui, tout à fait.
00:35:47 - Michel Mouton, merci.
00:35:49 Élise a fait le 3210, elle est dans les Côtes d'Armor, ma chère Élise, bonjour.
00:35:53 - Bonjour Eric.
00:35:55 - Cette campagne "Conduisez comme une femme", qu'est-ce qu'elle vous inspire ?
00:35:59 - Ben, en fait, moi ça me fait sourire,
00:36:03 parce que, comme j'expliquais à la personne que j'ai eu au standard,
00:36:08 donc en fait, moi en 17 ans de permis, j'ai eu trois accidents,
00:36:13 c'était jamais moi la responsable,
00:36:15 c'était toujours causé par l'autre automobiliste,
00:36:18 qui était une femme.
00:36:20 - Qu'est-ce que vous sous-entendez ?
00:36:23 Alors vous, vous faites partie des gens qui disent
00:36:26 "les femmes sont plus dangereuses que les hommes au volant" ?
00:36:28 - Non, je pense que, alors,
00:36:31 quand on regarde vraiment en proportion,
00:36:34 j'ai souvent vu les statistiques et entendu parler des statistiques
00:36:39 comme quoi sur le nombre d'accidents,
00:36:42 c'est plus souvent les gros accidents sont plus souvent causés par les hommes,
00:36:47 mais il ne faut pas conduire comme n'importe quelle femme,
00:36:50 on va dire, il faut conduire comme certaines,
00:36:52 parce que, il y en a quelques-unes qui sont quand même assez dangereuses.
00:36:57 - Oui, ça c'est évident, mais vous ne pouvez rien contre la réalité statistique,
00:37:03 qu'est-ce que vous voulez ?
00:37:04 Je ne vais pas vous répéter pour la vingtième fois mes chiffres,
00:37:06 mais voilà, c'est comme ça, même si, Elise, vous avez forcément raison,
00:37:10 il y a des femmes qui conduisent mal, ça c'est sûr.
00:37:12 Julien fait le 3210, bonjour mon cher Julien,
00:37:15 vous êtes nombreux à appeler sur ce sujet, bonjour Julien.
00:37:17 - Bonjour. - Vous êtes où ?
00:37:19 - Moi, là, vous voyez, je suis arrêté sur une aire d'autoroute.
00:37:22 - Dans quel coin de France ?
00:37:24 - Là, je suis au niveau de la Haute-Savoie.
00:37:26 - Vers la Haute-Savoie, alors, vous conduisez comme une femme ?
00:37:29 - Comment vous dire ? Ce slogan, il n'aurait jamais dû exister.
00:37:35 - Pourquoi ?
00:37:36 - Parce qu'aujourd'hui, quand on parle de stigmatiser les femmes volantes
00:37:41 et les hommes au volant, je trouve ça d'une cruauté,
00:37:45 c'est tellement misogyste que ça ne devrait même pas exister.
00:37:50 Aujourd'hui, ça ne devrait même pas exister, cette différence.
00:37:53 Parce que moi, je fais en moyenne 80 à 100 000 km à l'année.
00:37:58 Je vois des femmes au volant très régulièrement,
00:38:03 sur les autoroutes, sur les routes, mais c'est pire que les hommes, des fois.
00:38:08 J'en ai croisé une encore ce matin, qui se maquillait sur l'autoroute à 130,
00:38:14 elle tenait le volant avec ses genoux, et elle se maquillait dans le rétrocentral.
00:38:18 Et ça, à cause de ce genre de personnes, ça peut créer des accidents.
00:38:24 Et elle crée des accidents.
00:38:26 Et alors, par contre, vos statistiques, ok, les accidents graves,
00:38:29 c'est souvent les hommes ou quoi que ce soit...
00:38:31 - Mais ce n'est pas souvent, c'est presque toujours.
00:38:33 Ou c'est les statistiques quand même de la sécurité routière.
00:38:37 Mais par contre, moi, ce que je voudrais voir, comme statistiques,
00:38:41 c'est les petits accrochages.
00:38:43 Les "au feu, tiens, je me suis arrêté trop tard",
00:38:46 "tiens, en me garrant, je me suis fait travers",
00:38:49 "ça a frotté le rétro", ça, j'aimerais bien savoir quand même.
00:38:53 Vous voyez ? Si c'est plus les hommes, plus les femmes.
00:38:56 Parce que je pense qu'en termes d'attention sur la route,
00:39:00 aujourd'hui, à faible vitesse, les femmes ont un gros souci là-dessus.
00:39:04 - Il faut faire gaffe quand on généralise, Julien, attention.
00:39:08 - C'est pour ça que je généralise, mais attention,
00:39:11 moi, je fais 80 000 à l'année, j'en vois beaucoup,
00:39:14 mais il y en a qui conduisent très mal, il y en a qui conduisent très bien.
00:39:19 Ma femme, elle n'a pas eu un seul accident.
00:39:22 - Bien, merci Julien, c'est un sujet passionnant.
00:39:26 "Conduisez comme une femme", c'est le slogan
00:39:29 que va afficher sur des affiches l'association de sécurité routière
00:39:34 qui s'appelle "Victimes et citoyens".
00:39:37 Je le rappelle, quelle que soit son opinion,
00:39:40 88% des jeunes conducteurs tués sont des hommes,
00:39:43 93% des conducteurs alcoolisés impliqués dans un accident sont des hommes,
00:39:47 84% des accidents mortels sur la route sont causés par des hommes.
00:39:51 Les stats sont lourdes.
00:39:53 Merci à Michel Mouton qui a passé ces quelques instants avec nous,
00:39:56 c'est adorable de nous avoir accompagné.
00:39:59 - Merci à vous.
00:40:00 - Vous êtes de quel coin de France ? Je sais que vous êtes de Grasse à l'origine.
00:40:04 - Oui, je suis Grassoise.
00:40:06 - Merci d'avoir été avec nous pour ces quelques instants.
00:40:09 - Avec plaisir.
00:40:10 - Belle journée à vous, magnifique championne du monde de rallye en 1982,
00:40:15 qui a gagné des rallies sans rémot, etc.,
00:40:19 qui a des compétitions sublimes dans sa carrière, Michel Mouton.
00:40:22 Voilà, dans un instant, nous allons parler des déserts médicaux.
00:40:26 Faut-il obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux
00:40:29 pour en finir avec les rendez-vous impossibles ?
00:40:31 Il vous arrive de faire des dizaines de kilomètres, tiens, on y revient,
00:40:34 pour aller chez le médecin ? Je suis sûr qu'il y en a,
00:40:37 entre l'aller et le retour, qui peuvent dépasser, pour aller voir un médecin,
00:40:41 la centaine de kilomètres.
00:40:42 Ah oui, je suis sûr qu'il y a des gens qui nous écoutent
00:40:44 qui font 50, 60 allers, 50, 60 retours.
00:40:47 À tout de suite.
00:40:49 Les auditeurs ont la parole, jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:40:53 Les auditeurs ont la parole, avec Éric Brunet sur RTL.
00:40:58 Lisa Marie, on nous appelle pour parler des déserts médicaux.
00:41:02 Faut-il obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux ?
00:41:04 Mais j'aimerais bien que vous nous lisiez quelques messages
00:41:07 que nous avons reçus sur Le Répondeur ces dernières heures.
00:41:09 Je vais faire mieux, je vais vous les faire écouter, les messages.
00:41:11 Un petit tour du côté du Répondeur des auditeurs.
00:41:13 Le festival de Cannes débute ce soir,
00:41:15 avec la première montée des marges de cette 77e édition.
00:41:20 Et Laurence nous a laissé un message.
00:41:22 Oui, bonjour.
00:41:24 En ce moment, on parle du festival de Cannes.
00:41:26 Et à chaque fois qu'au moment des informations,
00:41:29 vous parlez du festival de Cannes,
00:41:31 à aucun moment vous évoquez la venue de l'équipe du film d'Artus.
00:41:38 Un petit truc en plus.
00:41:40 Et je trouve ça vraiment très dommage.
00:41:42 Mais Laurence, vous n'êtes pas très attentive.
00:41:44 Parce qu'on a consacré déjà une bonne partie de l'émission d'hier
00:41:47 au succès de ce film et à la vision du cap.
00:41:49 Mais on n'en a parlé une heure, c'était incroyable.
00:41:51 Et l'équipe du film d'Artus montra les marches le 22 mai prochain.
00:41:55 D'ailleurs hier, c'est intéressant,
00:41:57 ils n'avaient pas de grande mode française pour les vêtir,
00:42:01 pour les habiller, pour monter les marches à Cannes.
00:42:04 Et entre hier et aujourd'hui, ils ont trouvé.
00:42:06 Et c'est Martiel, You, qui s'en est mêlé.
00:42:08 Ce sera LVMH ou Keering, on ne sait pas encore.
00:42:11 Un des deux grands pôles de la mode française.
00:42:14 Autre message, on parlait des hommes et des femmes sur la route il y a peu.
00:42:17 Et ça a donné une idée de sujet à cette auditrice.
00:42:20 Bonjour, dans quelques semaines, donc on va être très peu de temps,
00:42:23 ce sera les grandes vacances.
00:42:25 Et avec un grand scandale,
00:42:27 ça va être l'abandon des animaux domestiques.
00:42:29 Quelques jours de vacances ne valent pas.
00:42:31 Ce fait horrible de les abandonner.
00:42:34 Puisqu'il existe des solutions,
00:42:36 on les fait garder par la famille, les voisins, les amis.
00:42:39 Il y a forcément une solution.
00:42:40 J'aimerais tellement que vous en parliez cette année.
00:42:42 Et l'an dernier, 16 500 animaux de compagnie
00:42:46 ont été abandonnés entre le 1er mai et le 31 août.
00:42:49 On sera amenés en parler, Eric ?
00:42:50 Oui, on va en parler, bien évidemment.
00:42:52 C'est un vrai, vrai sujet, surtout qu'il paraît qu'en France,
00:42:54 on est champions du monde du sujet.
00:42:56 Allez !
00:42:57 Et vous pouvez continuer de nous laisser des messages
00:42:59 au 3210 et sur l'application RTL.
00:43:01 On les écoute tous !
00:43:02 13h, 14h30
00:43:05 Les auditeurs ont la parole
00:43:07 avec Eric Brunet sur RTL.
00:43:10 Lisa Marie, pourquoi parlons-nous maintenant des déserts médicaux ?
00:43:12 Aujourd'hui, les délais d'attente explosent
00:43:15 pour obtenir une consultation chez un spécialiste,
00:43:18 même chez un médecin généraliste, parfois.
00:43:20 Aucune prise de rendez-vous n'est possible, parfois.
00:43:23 Certains professionnels de santé n'acceptent plus de nouveaux patients.
00:43:26 Alors, les patients n'ont pas d'autre choix
00:43:28 que de se déplacer à des dizaines et des dizaines de kilomètres
00:43:30 pour un rendez-vous.
00:43:32 On vous a posé la question, est-ce que vous êtes concerné ?
00:43:34 Racontez-nous.
00:43:35 Et faut-il, selon vous, obliger les médecins
00:43:37 à s'installer dans les déserts médicaux ?
00:43:39 Oudah est avec nous, elle a fait le 3210.
00:43:42 Ma chère Oudah, bonjour !
00:43:44 Bonjour !
00:43:45 Vous êtes dans quel endroit ?
00:43:48 Je suis à Amboise, dans le 37.
00:43:50 Amboise, dans le 37, dans l'Indre-et-Loire.
00:43:53 Exactement.
00:43:54 Merci d'être avec nous.
00:43:56 Alors, que faites-vous dans la vie ?
00:43:59 En ce moment, on va dire, on arrive à la vie
00:44:01 parce que j'ai une pandémie que j'essaye de soigner.
00:44:05 Du coup, voilà, je...
00:44:07 Vous êtes en arrêt maladie.
00:44:09 Est-ce que...
00:44:10 La question...
00:44:11 Amboise, quand même, c'est une petite ville.
00:44:13 Vous souffrez, enfin, quand je dis vous souffrez,
00:44:17 c'est compliqué pour vous de trouver des rendez-vous
00:44:20 chez le médecin ?
00:44:22 Pas le médecin traitant, mais certains spécialistes,
00:44:25 on va dire, comme le dentiste, le dermatologue,
00:44:28 un rheumatologue aussi,
00:44:30 pour faire une infiltration, par exemple.
00:44:32 C'est un peu difficile, en fait.
00:44:34 Soit au niveau du délai,
00:44:36 ou sinon, si par exemple, on perd notre dentiste,
00:44:39 c'est difficile d'entrevient.
00:44:41 Vous êtes obligée de faire beaucoup de kilomètres ?
00:44:44 Oui, exactement.
00:44:46 Là, par exemple, dans mon cas,
00:44:48 je fais 450 allers-retours
00:44:51 pour aller voir un dentiste en région parisienne.
00:44:53 Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,
00:44:55 je ne vous crois pas.
00:44:56 Vous n'avez pas fait 200 et 200 kilomètres
00:44:59 pour aller voir un dentiste, quand même.
00:45:00 Vous avez une ville, la préfecture s'appelle Tour,
00:45:03 il y a des dentistes à Tour ou à Chinon.
00:45:05 Je vous le jure que c'est vrai.
00:45:07 C'est mon cas, il y a deux ou trois semaines,
00:45:10 j'étais obligée de partir en région parisienne.
00:45:12 Mais pourquoi vous n'avez pas pris un rendez-vous à Tour ou à Chinon ?
00:45:15 On n'a pas de dentiste.
00:45:17 En fait, on a perdu le nôtre l'année dernière.
00:45:20 Et du coup, depuis, j'essaye d'appeler n'importe quel dentiste,
00:45:24 je trouve son numéro soit sur Pâques Jaunes ou Doctolib,
00:45:27 personne ne veut prendre de nouveaux patients.
00:45:30 Et sinon, ça me dit, oui, en fait, il faut appeler le deuxième trimestre,
00:45:34 c'est à ce moment-là que les rendez-vous vont s'ouvrir.
00:45:36 Mais à chaque fois que j'appelle, il n'y a personne qui veut prendre de nouveaux patients.
00:45:39 Ce n'est pas la première fois.
00:45:40 J'ai fait une émission, on a fait avec les Amaris,
00:45:42 une émission suite à un fait d'hiver terrible en Angleterre,
00:45:46 une personne qui s'était, une femme qui s'était arrachée
00:45:49 une dizaine de dents elle-même,
00:45:51 parce qu'elle avait attendu trois ans,
00:45:54 elle ne trouvait pas de rendez-vous en Angleterre, chez le dentiste.
00:45:57 Bon, j'ai découvert que beaucoup de Français m'ont appelé au 3210 en me disant
00:46:01 "mais nous aussi, on s'est arraché une dent dedans"
00:46:04 et des gens parfois, qui étaient des gens qui avaient un bon métier, etc.,
00:46:08 dans une grande ville, qui ne trouvaient pas de rendez-vous
00:46:11 chez le dentiste pour s'arracher une dent.
00:46:13 Oui, en fait, dans mon cas déjà, je vais commencer par moi
00:46:16 et après je vais enchaîner par mes enfants.
00:46:18 Pour moi déjà, en juillet dernier, j'avais une molaire qui s'est cassée.
00:46:22 J'appelle mon dentiste, pour avoir un rendez-vous en urgence
00:46:26 pour la soigner. J'appelle le cabinet et il me dit
00:46:29 "votre dentiste est parti, donc impossible que quelqu'un
00:46:32 qu'on frère dans le cabinet me prenne".
00:46:34 Du coup, comme je partais à l'étranger, exactement au Maroc,
00:46:38 j'étais obligée d'attendre une fois là-bas, je suis partie voir un dentiste
00:46:41 pour faire soigner ma molaire.
00:46:43 Donc, à mon retour, fin décembre, début janvier,
00:46:47 mon fils a 7-6 ans, donc il doit faire un bilan pour ses dents.
00:46:52 Du coup, j'appelle autour de moi pour essayer d'avoir un dentiste
00:46:56 pour le prendre pour faire ce bilan-là. Impossible !
00:46:59 Comme c'était les vacances de l'hiver, fin janvier, début février,
00:47:03 et heureusement que j'ai mes parents qui habitent dans le sud,
00:47:06 dans le 13, 1150 à Tarascon, j'ai appelé un dentiste là-bas,
00:47:10 j'ai pris un rendez-vous là-bas pour emmener mon fils.
00:47:13 Du coup, à mon retour, après les vacances, ma fille,
00:47:17 malheureusement, elle chute, en fait, elle a tapé sa mâchoire
00:47:20 à son corps de gym contre la barre asymétrique,
00:47:23 et là, un bout de dent, en fait, qui est parti, qui s'est cassé,
00:47:26 mais ce sont ses dents définitives, donc voilà, qui va garder toute sa vie.
00:47:30 J'appelle, à mon retour à la maison, j'appelle le 15,
00:47:33 voilà, parce qu'on n'a pas de dentiste, il n'y a personne qui veut prendre de nouveaux patients.
00:47:37 Toujours, en fait, voilà, je tourne, je tourne dans...
00:47:41 En fait, voilà, le même problème, j'arrive pas à trouver un dentiste.
00:47:44 - Donc, dans une ville, Amboise, qui est à quelques kilomètres,
00:47:47 pas très loin de Tours, qui est une grande ville française,
00:47:50 avec des villes comme Loches, Chinon, ou Angers, ou même Nantes,
00:47:57 allez, soyons fous, vous êtes obligés d'aller à Paris, c'est complètement fou,
00:48:00 ou à Tarascon, dans les bouches du Rhône, pour chasser...
00:48:03 Il y a un problème, Ouda, c'est un gros, gros problème.
00:48:06 - Et je trouve que ça, c'est pas normal.
00:48:08 - Et on vous dit, quand vous téléphonez, on dit, le docteur, enfin, le dentiste,
00:48:11 ne prend pas de nouveaux patients.
00:48:13 - Oui, et ça, je ne le comprends pas.
00:48:15 Comment ça, on ne prend pas de nouveaux patients ?
00:48:17 - Attendez, Ouda, Ouda, restez avec moi, parce que ça, je vous le dis,
00:48:21 et Victor me fait signe de l'autre côté de la vitre,
00:48:25 pour me dire que vous n'êtes pas la seule, loin s'en faut dans ce cas-là,
00:48:28 on prendra d'autres témoignages, appelez-nous au 3210,
00:48:31 mais je trouve ça absolument édifiant,
00:48:33 restez, si vous voulez bien, si vous avez le temps, Ouda, avec nous,
00:48:36 parce que je veux comprendre comment, en France,
00:48:39 on en arrive à faire 450 kilomètres pour aller chez le dentiste,
00:48:45 quand on habite en Indre-et-Loire.
00:48:47 C'est dingue. Bon, on continue dans un instant.
00:48:49 Jean-Alphonse vient de rentrer dans le studio.
00:48:51 Bonjour Jean-Alphonse Richard.
00:48:53 - Bonjour Éric Brunet.
00:48:54 - 14h30, c'est l'heure de l'heure du crime.
00:48:56 - C'est l'heure du crime avec aujourd'hui l'affaire Francisco Benitez,
00:48:59 alors vous avez entendu parler de cette histoire,
00:49:01 c'est le légionnaire de Perpignan, éternel suspect dans la disparition,
00:49:05 en 2013, de sa femme et de sa fille, éternel suspect,
00:49:08 est-ce qu'il s'est suicidé quelques semaines plus tard après cette disparition ?
00:49:11 Est-ce qu'il avait peur de la justice ? Est-ce qu'il en avait marre d'être soupçonné ?
00:49:14 On le saura donc jamais, d'autant plus que dans son sillage,
00:49:18 il y a eu une troisième disparition, celle d'une maîtresse.
00:49:21 Alors, est-ce que Benitez est un tueur en série que la justice aurait raté ?
00:49:25 Pourquoi pas, c'est possible, on va en parler aujourd'hui,
00:49:28 notamment avec la journaliste Pauline Lallement,
00:49:31 qui avait recueilli ses toutes dernières confidences.
00:49:34 L'affaire Benitez, l'heure du crime, 14h30, RTL.
00:49:38 On sera là, en tout cas dans une poignée de secondes.
00:49:41 Sera-t-il bientôt impossible de se soigner dans certaines régions ou certaines villes de France ?
00:49:46 Quelles sont les solutions ? A tout de suite.
00:49:48 RTL, il est 14h01.
00:50:03 Le rappel des titres présenté par Lisa Marie Marques,
00:50:06 Lisa Marie à la une, un fourgon pénitentiaire attaqué dans le département de l'Eure.
00:50:10 Au moins deux agents ont été tués et trois autres blessés
00:50:13 dans l'attaque de leur fourgon qui transportait un détenu qui a réussi à prendre la fuite.
00:50:18 Thomas Proutot, vous en savez plus sur le profil de l'homme qui s'est évadé ?
00:50:21 Oui, le détenu de 30 ans était notamment incarcéré pour son implication présumée
00:50:25 dans un règlement de compte à Marseille en juin 2022.
00:50:28 Un cadavre carbonisé avait été retrouvé dans le coffre d'une voiture incendiée,
00:50:32 une balle dans la tête.
00:50:33 L'évadé de ce matin est soupçonné d'avoir commandité l'assassinat sur fond de trafic de stupéfiants.
00:50:39 Mais ce n'est pas tout, le détenu était également incarcéré pour vol avec effraction et tentative de meurtre.
00:50:44 C'est un homme très dangereux, nous confie une source policière au cœur de l'enquête.
00:50:48 L'attaque de ce matin le prouve.
00:50:50 Quatre hommes munis d'armes de guerre ont bloqué le fourgon à bord de deux véhicules.
00:50:54 Ils ont alors tiré et tué de sang-froid deux gardiens de prison avant de prendre la fuite.
00:50:59 Les deux véhicules ont été retrouvés un peu plus tard, incendiés.
00:51:02 Puis le commando s'est enfui à bord d'une troisième voiture.
00:51:05 D'après nos informations, des centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés
00:51:09 avec des hélicoptères et des moyens lourds afin de traquer, de retrouver les tueurs.
00:51:13 Trois autres gardiens, vous le disiez, ont été blessés au cours de l'attaque.
00:51:16 Thomas Proutot, chef du service police justice RTL.
00:51:19 En Nouvelle-Calédonie, un couvre-feu a été décrété après une nuit d'émeute.
00:51:24 La violence n'est jamais justifiée ni justifiable.
00:51:27 Déclaration du Premier ministre Gabriel Attal concernant la nuit d'extrême violence.
00:51:32 Des magasins ont été pillés, des habitations et voitures incendiées
00:51:35 et des gendarmes ont été visés par des tirs.
00:51:38 Mais malgré ces émeutes en Nouvelle-Calédonie,
00:51:40 le projet de réforme constitutionnelle sera bien soumis au vote des députés cet après-midi.
00:51:45 Et puis le tapis rouge attend ses premiers talons sur la croisette.
00:51:49 Le Festival de Cannes s'ouvre aujourd'hui.
00:51:52 Oui, c'est ce soir que s'ouvre la 77e édition du Festival de Cannes.
00:51:56 Un festival placé sous le signe d'une nouvelle vague #MeToo.
00:52:00 On s'attendait à une liste de noms d'acteurs accusés de violences sexuelles.
00:52:04 Finalement, un seul nom est sorti dans une enquête du magazine Elle.
00:52:08 Celui d'Alain Sard, l'un des plus grands producteurs français.
00:52:11 Et puis tout de suite un point sur la météo, Lisa Marie.
00:52:13 Demain, mercredi, le temps deviendra instable sur toute la France avec éclaircies, passages nuageux et averses.
00:52:19 Des averses qui seront plus fréquentes au cours de l'après-midi.
00:52:23 Côté température le matin, 10 à 13 degrés attendus.
00:52:27 Les auditeurs ont la parole jusqu'à 14h30 sur RTL.
00:52:32 - Eric Brune. - Faudrait-il obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux pour en finir avec ses rendez-vous ?
00:52:38 On était tout à l'heure avec Ouda qui habite à Amboise.
00:52:41 Vous savez, c'est en Indre-et-Loire, pas très loin de Tours.
00:52:44 Et qui nous dit pour aller chez le dentiste, j'ai dû aller en région parisienne, ça fait 450 km.
00:52:49 Parce que dans la région, tous les dentistes m'ont dit "ah ben non, on prend pas de nouveaux patients".
00:52:52 450 km, enfin plus de 200, allez, plus de 200 en retour.
00:52:57 Eliane a fait le 30-2-10. Bonjour ma chère Eliane.
00:53:00 - Oui, bonjour Eric, bonjour Lisa Marie. - Bonjour.
00:53:03 Oui, moi aussi, je me retrouve confrontée à ce problème de désert médical.
00:53:09 Et donc j'ajouterais même...
00:53:11 - D'abord, où êtes-vous ? - Alors, j'habite à Nancy en Lorraine.
00:53:14 - Attendez, attendez, ne me parlez pas. Nancy n'est pas un désert médical, quand même !
00:53:18 - Ah ben si, pour certaines spécialités, si, si, si. Notamment donc les ophtalmos.
00:53:25 Les ophtalmos, alors moi on m'a découvert en fait un glaucoma.
00:53:31 Donc en contactant quand même les ophtalmos de ma ville et aux alentours,
00:53:37 je me suis aperçue en fait qu'on avait à peu près, oui c'est ça, un an, un an et demi en fait de délai d'attente.
00:53:44 Donc du coup, je... - Vous cherchiez un ophtalmologiste classique ?
00:53:50 - Ah oui, oui, tout à fait. - Ou quelqu'un d'ultra spécialisé dans le glaucome ?
00:53:53 - Non, non, non, un ophtalmo classique. - Un an et demi d'attente pour un ophtalmo à Nancy, capitale régionale !
00:54:02 La place Stanislas, on parle bien de la même ville !
00:54:05 - Tout à fait, tout à fait, tout à fait, oui, oui, oui. - C'est dégueulasse.
00:54:08 - Un an, un an et demi, donc j'ai passé du temps d'ailleurs en essayant de contacter plusieurs spécialistes,
00:54:16 ou alors ils ne prenaient pas de nouveaux patients, en fait comme le disait votre précédente auditrice,
00:54:22 ou alors le délai, c'était ce qu'on me proposait et là moi je ne pouvais pas trop attendre,
00:54:27 parce qu'il faut quand même une prise en charge assez rapide avec un traitement.
00:54:31 Et donc là, je suis partie sur le Luxembourg, qui se trouve quand même à 160 km,
00:54:37 et là j'ai eu mon rendez-vous en 15 jours de temps.
00:54:41 Et depuis, tous les 6 mois, je fais mes allers-retours quand même assez régulièrement.
00:54:49 - Attendez, attendez, je voudrais juste comprendre, vous êtes allée voir un ophtalmologiste luxembourgeois, c'est ça ?
00:54:56 - Tout à fait, tout à fait. - Qui paye la Sécurité sociale en bourse ?
00:54:59 - Alors, oui, non, non, c'est la Sécurité sociale, donc on a droit à 4 consultations en fait par an.
00:55:05 On est intégralement remboursé.
00:55:08 Et non, très honnêtement, quand même, en plus la prise en charge française et luxembourgeoise se valent,
00:55:17 avec exactement les mêmes équipements, les mêmes consultations.
00:55:21 Alors la seule variante, bien évidemment, c'est le délai qui est quand même beaucoup plus court.
00:55:26 - Mais qu'est-ce qu'il vous dit l'ophtalmo luxembourgeois, ça le fait pas un peu ?
00:55:30 - Bon, je le connais, non, il faut aussi dire que je le connaissais un petit peu,
00:55:33 parce que moi aussi je suis issue quand même du milieu hospitalier.
00:55:37 Et donc, ils disent tous un peu la même chose, il y a quand même un problème en France.
00:55:45 - C'est-à-dire le luxembourgeois, il vous dit "j'ai beaucoup de patients français qui viennent me voir" ?
00:55:49 - Ah bah oui, oui, oui. D'ailleurs lorsqu'il était installé quand même en France, donc à Nancy, très exactement,
00:55:55 donc il y a beaucoup de ses patients qui l'ont suivi, donc ils se sont retrouvés exactement dans la même situation que moi.
00:56:02 - On parle du pays quand même qui a le réseau de santé le plus coûteux du monde, d'ailleurs je ne m'en plains pas,
00:56:11 il doit être performant notre réseau de santé, mais enfin quand même, on a le plus coûteux du monde,
00:56:15 donc on paye beaucoup d'impôts pour financer cela.
00:56:20 - Je suis un peu halluciné que Ouda se fasse 450 bornes, et vous, 150 et 150 ?
00:56:28 - On n'a peut-être pas trop de problèmes de dentiste, bon même si les délais vont peut-être,
00:56:33 et ça faut quand même le reconnaître, un tout petit peu plus long,
00:56:36 mais je ne rencontre pas quand même le problème que rencontre Ouda.
00:56:40 Mais il est vrai quand même lorsque vous, enfin je voulais juste rebondir sur ce que vous disiez en tout début,
00:56:46 donc inutile d'habiter en fait dans des déserts médicaux pour se rendre compte, pour se heurter à cette situation.
00:56:53 - Merci Eliane, parce qu'aujourd'hui j'ai appris quelque chose,
00:56:56 je pensais que les déserts médicaux, ça c'était la Creuse, la Corrèze, la Drôme,
00:57:02 - Non, en ville. - Là vous êtes au cœur de Nancy quand même.
00:57:06 - Ah bah tout à fait. - Restez avec nous également,
00:57:09 je vais prendre Christelle dans un instant, Christelle est là, bonjour Christelle.
00:57:12 - Oui bonjour. - Vous êtes où vous Christelle ?
00:57:15 - Moi je suis en banlieue d'Orléans. - En banlieue d'Orléans, bon alors là vous êtes,
00:57:19 ça va quand même, vous êtes à trois pas de Paris, vous êtes Orléans, une grande ville.
00:57:24 - Oui je pensais, et pourtant pour faire soigner ma fille polyhandicapée,
00:57:30 je suis obligée de faire beaucoup de kilomètres. - Vous allez me raconter ça dans un instant.
00:57:34 Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
00:57:38 Les auditeurs ont la parole sur RTL.
00:57:42 - Les médecins, faut-il obliger des médecins à s'installer dans des déserts médicaux
00:57:47 pour en finir avec les rendez-vous impossibles ?
00:57:49 Là où c'est compliqué c'est que les déserts médicaux, il y en a partout.
00:57:53 On le voyait tout à l'heure à Nancy, on écrit sur les réseaux sociaux qu'il y en a que l'île de France,
00:58:00 Paris est aussi un désert médical parce qu'il y a certaines catégories de médecins
00:58:05 qui sont absolument, avec lesquelles on ne peut pas prendre rendez-vous tellement ils sont pris d'assaut,
00:58:10 y compris dans des villes ou des capitales comme Paris.
00:58:13 Donc oui, ça devient assez délirant.
00:58:15 Christelle est dans la région d'Orléans.
00:58:17 Vous me disiez à l'instant Christelle que vous avez un enfant polyhandicapé et que c'est compliqué ?
00:58:24 - Alors, oui c'est très très compliqué.
00:58:28 J'ai réussi à lui faire soigner des caries sur l'hôpital d'Orléans,
00:58:33 mais la dentiste qui la prenait en charge est partie.
00:58:38 Et elle avait besoin d'un appareil dentaire et donc elle m'a orientée sur Angers.
00:58:44 - Ah oui, là Orléans-Angers...
00:58:48 - Ça fait 2h20 par autoroute.
00:58:51 - C'est presque un gag.
00:58:53 - Et on met autant de temps à descendre sur Angers, beaucoup plus sereinement que monter sur Paris.
00:59:00 - Et donc qu'est-ce qui vous manquait comme compétence ?
00:59:04 C'est un simple dentiste ou un dentiste un peu spécialisé, un orthodontiste ?
00:59:09 - Un orthodontiste.
00:59:11 - Oui, c'est ça.
00:59:12 - Des soins d'odontologie.
00:59:14 - Oui, c'est ça.
00:59:15 - Voilà.
00:59:16 Mais il a fallu 4 rendez-vous et quand elle lui a fait son appareil,
00:59:23 on a mis l'appareil, il n'y a pas eu besoin de retouches ni quoi ni qu'est-ce.
00:59:26 - Oui.
00:59:27 Mais c'est quand même fou que dans une ville comme Orléans,
00:59:30 il n'y ait pas d'orthodontiste, en ville ou bien à l'hôpital,
00:59:34 pour soigner votre enfant polyhandicapé.
00:59:37 C'est délirant.
00:59:38 Orléans, encore une fois, ce n'est pas un village de 150 habitants.
00:59:43 - Vous savez, on a dû la faire patienter il y a 2 ans avec des rages de dents terribles.
00:59:49 On a dû la faire patienter 4 mois.
00:59:53 A la fin, je ne savais plus quoi lui donner pour la calmer.
00:59:56 Elle ne dormait plus, nous non plus.
00:59:58 Mais c'est la dure réalité.
01:00:01 Et j'avais beau aller à l'hôpital d'Orléans pour leur dire "mais c'est urgent, c'est urgent, c'est urgent",
01:00:07 personne n'en avait pas de créneau.
01:00:10 - Alors moi ce que je retiens Christelle quand même,
01:00:12 c'est que avant cette compétence médicale, elle existait sur place à l'hôpital d'Orléans
01:00:20 et qu'aujourd'hui elle n'existe plus.
01:00:22 Donc c'est bien un territoire qui a été "abandonné".
01:00:26 - Un peu, oui.
01:00:27 - Vous ne diriez pas quand même que vous êtes dans un désert médical ?
01:00:31 - Ah si ?
01:00:33 On a changé de région, on était dans la banlieue de Chartres,
01:00:38 on est arrivé sur Orléans,
01:00:40 je pensais que pour trouver un médecin ce serait beaucoup plus facile que sur Chartres.
01:00:46 J'ai mis 2 ans à trouver un médecin traitant capable de suivre ma fille.
01:00:53 2 ans.
01:00:55 Et pour passer en IRM, même dans les cliniques orléanaises,
01:01:01 on nous dit "Eh bien écoutez, montez sur Palaiseau",
01:01:05 ou non c'est en Thonis pardon,
01:01:08 en clinique privée et vous avez le rendez-vous dans la semaine.
01:01:13 - C'est absolument stupéfiant, j'écoute vos témoignages,
01:01:16 je suis un peu bouche bée,
01:01:18 parce que bien évidemment je sais ce que c'est qu'un désert médical,
01:01:21 mais je ne pensais pas que ça avait quand même cette importance-là.
01:01:24 Quand on voit des grandes villes comme ça,
01:01:26 que Christelle elle-même qualifie, c'est chez elle quand même,
01:01:30 de désert médical,
01:01:32 Orléans, Nancy, c'est assez stupéfiant.
01:01:35 Je vais continuer à vous passer la parole,
01:01:37 mais vous savez quand il y a une grosse actualité chez nous,
01:01:41 on est capable de casser l'antenne.
01:01:43 Thomas Proutaud vient d'entrer dans le studio,
01:01:47 des auditeurs ont la parole, bonjour, rebonjour Thomas.
01:01:49 - Bonjour Eric, bonjour à tous.
01:01:51 - On va finir sur ce fourgon pénitentiaire
01:01:54 qui a été attaqué dans la matinée dans le département de L'Heure,
01:01:58 avec deux agents qui ont été tués, deux policiers qui ont été tués.
01:02:01 - Deux gardiens de prison, deux agents de la pénitentiaire
01:02:05 qui escortaient justement ce détenu.
01:02:08 On ne sait pas pour quelle raison l'attaque a été ultra violente
01:02:11 et extrêmement spectaculaire, puisque le commando,
01:02:13 c'est un commando de quatre hommes,
01:02:15 est arrivé à bord de deux véhicules,
01:02:17 un véhicule de type Kangoo, un véhicule plus gros, plus massif,
01:02:20 qui a bloqué ce fourgon au niveau du péage d'un quart-ville,
01:02:24 c'est dans L'Heure, et là, on ne sait pas,
01:02:26 il y a eu des échanges de feux, on ne sait pas si le feu
01:02:28 était à l'initiative du commando, mais ils n'ont pas hésité
01:02:30 à tirer sur les gardiens de prison,
01:02:32 il y en a deux qui sont décédés quasiment immédiatement,
01:02:35 deux autres, le ministre de la Justice vient de l'annoncer,
01:02:38 qui ont leur pronostic vital engagé,
01:02:40 et un troisième blessé également, dont on attend des nouvelles.
01:02:44 Après, ils sont repartis dans les deux véhicules,
01:02:46 au moins un a été retrouvé incendié,
01:02:50 et ils ont pour l'instant disparu,
01:02:52 vous imaginez qu'un dispositif extrêmement important de recherche
01:02:55 a été déclenché, on appelle ça le plan épervié,
01:02:58 des centaines de policiers et de gendarmes,
01:03:00 avec des moyens très lourds, hélicoptères notamment,
01:03:04 sont déployés pour essayer de rattraper ces tueurs
01:03:08 qui ont libéré ce détenu de 30 ans.
01:03:11 - Le plan épervié, ce n'est pas tous les jours qu'on le déclenche,
01:03:13 ça fait même penser aux films policiers des années 80, 70, 80,
01:03:17 le plan épervié, il y aurait que ça existait encore.
01:03:20 - C'est exactement ça, c'est un dispositif de recherche
01:03:22 le plus important, le plus serré qu'il puisse y avoir,
01:03:25 le plus massif pour retrouver des criminels qui sont en fuite,
01:03:28 et qui viennent de tuer, et qui pourraient évidemment s'avérer
01:03:31 très dangereux dans leur fuite, puisqu'ils ont déjà tiré une première fois.
01:03:34 C'est un bilan extrêmement lourd, on n'a pas vu ça depuis des années,
01:03:37 et des années, un tel bilan au sein de l'administration pénitentiaire
01:03:41 qui escorte, au cours d'une escorte, au cours d'une évasion en fait,
01:03:44 tout simplement, où on se souvient de la précédente la plus spectaculaire,
01:03:48 celle de Redouane, Fahyde et de son équipe, ils avaient justement pris soin
01:03:51 de ne tirer sur personne, tout était organisé pour qu'il n'y ait pas de sang qui coule,
01:03:54 là, en bloquant un fourgon à un péage, ils étaient quasiment certains
01:03:57 que le feu allait parler, que les armes allaient parler,
01:04:01 et qu'il y aurait des morts.
01:04:02 - Merci Thomas Proutot, vous revenez dès que vous avez de nouveaux éléments sur cette affaire.
01:04:05 Merci à vous, les auditeurs ont la parole, ça continue,
01:04:09 à 14h17, Elisa Marie, à 14h17, qu'est-ce qu'on fait ?
01:04:12 - C'est le moment d'aller retrouver notre auditeur du bout du monde,
01:04:15 mais il faut d'abord deviner où il se trouve,
01:04:17 trouver la destination où il est actuellement,
01:04:20 et comme indice, je vais vous donner un indice,
01:04:23 alors il n'est pas sonore, je vais vous dire, c'est un archipel d'Asie du Sud-Est,
01:04:26 qui contient plus de 7000 îles, donc si vous trouvez où se trouve
01:04:30 notre auditeur du bout du monde, vous nous envoyez tout de suite
01:04:32 un message sur l'application RTL pour tenter de remporter un guide du routard.
01:04:37 - Archipel d'Asie du Sud-Est...
01:04:39 - Plus de 7000 îles, ça va nous faire rêver, il fait très beau.
01:04:42 - Oui, je crois que le destination de vacances est idéale.
01:04:45 - Voilà. - Oui, je vois, je vois.
01:04:47 13h-14h30, les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet sur RTL.
01:04:55 - Hé, regarde !
01:04:57 13h-14h30, les auditeurs ont la parole, avec Eric Brunet sur RTL.
01:05:04 - 7000 îles, archipel du Sud-Est de l'Asie, Victor ?
01:05:08 - Plage paradisiaque aussi. - Plage paradisiaque, Victor, est-ce qu'on a trouvé ?
01:05:12 - Eh bien oui, on part aux Philippines et c'est Pierre Laurent à Boulogne-Biancourt
01:05:16 qui remporte un guide du routard.
01:05:18 - Eh bien, je n'avais pas trouvé, je croyais que c'était les Maldives,
01:05:20 mais non, c'est les Philippines, 7000 îles, les Philippines. C'est parti !
01:05:24 L'auditeur du bout du monde.
01:05:27 - Bonjour Eric !
01:05:29 - Bonjour. - Bonjour Eric, ou bonsoir Eric plutôt.
01:05:33 - Bonsoir. Parlez-nous de ce que vous voyez devant vous, là,
01:05:36 quand vous mettez le nez par la fenêtre.
01:05:39 - Alors, évidemment, à cette heure-là, je ne vois rien du tout, puisqu'il est déjà 8h,
01:05:43 mais j'habite sur une petite île du sud des Philippines
01:05:47 qui s'appelle Panglao, et je suis à quelques minutes de plusieurs plages
01:05:52 que vous qualifieriez de paradisiaques.
01:05:55 C'est ces plages de sable blanc avec les palmiers,
01:05:58 avec ces eaux bleues, tout ce qui nous fait rêver.
01:06:03 C'est l'île de Panglao.
01:06:05 - Panglao, vous travaillez, vous faites quoi dans la vie ?
01:06:10 - Alors, je suis directeur financier,
01:06:13 mais comme beaucoup de personnes aux Philippines,
01:06:17 post-Covid, je suis passé en full remote, en travail à la maison.
01:06:24 Il faut savoir qu'aux Philippines, on a eu le confinement le plus long au monde.
01:06:28 Il a duré presque 18 mois, et les entreprises ont été obligées de s'adapter.
01:06:34 On était tous chez nous,
01:06:38 et beaucoup d'entreprises, dont celle pour laquelle je travaille,
01:06:43 ont décidé de ne pas réouvrir leur bureau.
01:06:46 - Mais dites-moi ça, ça doit être compliqué pour la vie économique,
01:06:50 administrative, et même pour l'intégrité nationale d'un pays, les Philippines,
01:06:55 d'être dans un archipel de 7000 îles.
01:06:58 Il doit y avoir des gens qui se voient peu, qui ne se voient pas.
01:07:02 Pas simple, non ?
01:07:04 - Tout à fait. 7107 îles,
01:07:09 une centaine de dialectes, je crois que c'est dans les 140 dialectes.
01:07:13 Des gens du nord et du sud ne peuvent pas se comprendre.
01:07:17 Il y a un langage principal, le Tagalog,
01:07:20 qui est surtout utilisé dans le nord, mais beaucoup moins dans le sud.
01:07:24 Des religions différentes.
01:07:26 Il est effectivement très difficile de considérer cela comme un ensemble cohérent.
01:07:32 Et c'est une gageure, effectivement, de gérer un pays comme celui-là.
01:07:37 - Pourtant, vous disiez tout à l'heure, vous sous-entendiez que c'est un paradis.
01:07:42 - Tout à fait.
01:07:44 Il y a deux choses qui choquent aux Philippines.
01:07:51 La première, c'est l'arrivée à Manille,
01:07:53 parce que Manille, c'est une ville tentaculaire, bruyante, sale.
01:07:58 Ce n'est vraiment pas un plaisir d'y vivre.
01:08:02 C'est quelque chose à laquelle on ne s'attend pas
01:08:04 lorsque l'on vient d'un pays européen.
01:08:07 Et le deuxième, ce n'est pas vraiment un choc,
01:08:09 mais plutôt une très bonne surprise,
01:08:11 c'est ce qu'on appelle les provinces, avec toutes ces îles
01:08:14 qui sont plus magnifiques les unes que les autres,
01:08:17 avec des gens adorables, avec des endroits à découvrir.
01:08:22 Et chaque île a ses particularités.
01:08:25 On a des îles volcaniques, on a des îles avec plus de plages,
01:08:29 on a des îles complètement désertes.
01:08:32 Et donc, beaucoup de choses à découvrir, et qui en font un paradis.
01:08:37 Barrière de corail et également les amoureux de la plongée.
01:08:41 C'est vraiment le paradis des amoureux de la plongée.
01:08:44 Alors, on a des spots de plongée à peu près partout.
01:08:49 Évidemment, bien souvent, elles ne sont développées
01:08:51 que sur certaines îles touristiques,
01:08:54 parce qu'il faut savoir qu'il y a quand même un gros manque d'infrastructures,
01:08:57 donc beaucoup d'îles ne sont pas du tout développées,
01:09:01 surtout d'un point de vue touristique.
01:09:03 Mais oui, des spots de plongée fantastiques un peu partout,
01:09:06 avec énormément de choses à voir sous l'eau,
01:09:09 des requins-baleines, des dauphins un peu partout, des tortues de mer.
01:09:14 Là, vous avez vraiment un choix très important,
01:09:16 et des coraux magnifiques un peu partout.
01:09:18 - Et qu'est-ce qu'on mange aux Philippines ?
01:09:20 Parce qu'on connaît la gastronomie thaïlandaise,
01:09:22 la gastronomie vietnamienne, beaucoup moins la cuisine philippine.
01:09:26 - Alors ça, c'est un véritable problème.
01:09:30 C'est un véritable problème pour quasiment tous les étrangers
01:09:32 qui arrivent aux Philippines,
01:09:34 parce qu'il est assez difficile au début à s'habituer à la nourriture philippine,
01:09:40 surtout lorsque l'on vit sur Manille,
01:09:42 parce que la nourriture n'est pas aussi fraîche que dans les îles, bien évidemment.
01:09:46 Donc on mange bien évidemment du riz, c'est le plat principal, un riz blanc gluant.
01:09:53 Et à cela se rajoute, en fait, parce qu'il faut bien comprendre
01:09:57 que le riz, c'est vraiment l'aliment principal,
01:09:59 et on rajoute des acotés.
01:10:03 Un petit morceau de viande, un petit morceau de poulet,
01:10:06 un petit morceau rarement de bœuf, du porc,
01:10:11 principalement poulet, porc, poisson.
01:10:14 Mais malheureusement, les Philippines ont l'habitude de faire frire,
01:10:19 de tout faire frire.
01:10:21 Et c'est extrêmement fri et gras.
01:10:25 - Les Philippines ont souvent des noms espagnols,
01:10:28 mais c'est un pays anglophone,
01:10:30 ils ont tous des noms espagnols, je me trompe ?
01:10:33 - Non, vous ne vous trompez absolument pas.
01:10:35 Alors il faut savoir que les Philippines ont été pendant 333 ans
01:10:41 sous domination espagnole.
01:10:44 Ils ont fait une guerre contre l'Espagne en 1898,
01:10:51 suite à laquelle les Espagnols qui étaient entrés en guerre contre les États-Unis
01:10:58 ont vendu les Philippines aux États-Unis.
01:11:01 Donc en fait, les Philippines, 333 ans sous domination espagnole,
01:11:04 c'est là où ils tirent tous leurs noms,
01:11:06 et une cinquantaine d'années sous protection,
01:11:10 c'est une sorte de protectorat américain.
01:11:12 - D'accord, donc ils ont des noms, des patronymes, des noms de villes, etc. espagnols souvent,
01:11:17 mais avec désormais une population qui est plutôt anglophone.
01:11:21 Mais j'ai bien compris qu'il y avait plus de 100 dialectes, vous nous avez dit.
01:11:24 Bon, c'était bon de vous entendre, Eric.
01:11:27 On vous souhaite une très belle nuit à Panglao, l'île sur laquelle vous habitez.
01:11:32 Elle est toute petite votre île, hein ?
01:11:34 - Elle est minuscule, elle est minuscule.
01:11:37 Il y a 30 000 habitants, c'est un tout petit paradis.
01:11:40 - 7100 îles aux Philippines, c'est délirant.
01:11:43 Très belle nuit à Eric. - Bonne nuit, Eric.
01:11:46 - Directeur des affaires financières, enfin DAF comme on dit dans une entreprise,
01:11:50 et il est en télétravail tout simplement dans sa petite île.
01:11:52 - Full remote, il a dit 100% télétravail.
01:11:54 - Full remote. Bonjour Jean-Alphonse Richard.
01:11:56 - Bonjour Eric Brunet. Aujourd'hui dans l'heure du crime,
01:11:58 eh bien l'affaire Bénitez, le légionnaire, elle est disparue de Perpignan.
01:12:02 A tout de suite. - A tout de suite. Au revoir Lisa Marie.
01:12:05 - A demain.
01:12:06 RTL

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