C'est la deuxième menace terroriste après l’islamisme : l'ultradroite. Elle rassemble 3.000 militants répartis dans toute la France. Des mouvements nationalistes, identitaires qui diffusent de plus en plus une idéologie xénophobe, antisémite et homophobe.
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00:00 Combien de groupes existaient ? Combien ont été dissous par le ministère de l'Intérieur ?
00:05 Alors on va faire le point Alain. Deux chiffres tout d'abord qu'on a déjà donné mais qu'on va rappeler.
00:09 Les groupuscules d'ultra droite en France, ça regroupe à peu près de 2500 à 3000 personnes.
00:14 Et 1300 de ces personnes sont fichées S donc sont sous surveillance.
00:18 Emmanuel Macron, il faut le savoir, il détient le nombre de dissolutions administratives sous la 5ème République.
00:23 Depuis 2017, plus de 36 associations au groupement.
00:26 Dans le viseur, il y a l'islam radical et l'ultra droite quasiment à égalité.
00:31 Alors si on retrace ces dernières années et qu'on se fixe sur l'ultra droite,
00:34 on voit qu'en 2021 ont été dissous Génération Identitaire, Alvarium.
00:39 En 2022, les Oif-Paris. En 2023, Bordeaux Nationaliste, Civitas, Division Martel.
00:45 En 2024, la Citadelle et les Remparts, cette association lyonnaise dont la dissolution est en cours.
00:52 Elle a été demandée début mai. Alors que dit la loi ? C'est simple.
00:55 Tout repose sur la loi d'origine qui est la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et les milices privées.
01:02 Aujourd'hui, cette loi, elle a été abrogée mais elle a été reprise dans l'article L211-1 du Code de la Sécurité Intérieure.
01:09 Il dispose que sont dissous par décret en Conseil des ministres toutes les associations au groupement
01:16 de faits qui provoquent des manifestations armées ou des agissements violents à l'encontre des personnes ou des biens.
01:23 C'est un processus qui est assez long, qui prend plusieurs semaines, il faut le savoir.
01:26 Alors quels sont les recours ? Il y a des recours devant le Conseil d'État, mais c'est assez rare qu'il soit désavoué.
01:32 On l'a vu notamment pour le mouvement des soulèvements de la terre.
01:36 Et sinon, l'ultime recours, c'est la Cour Européenne des droits de l'homme.
01:39 Aujourd'hui, la plupart des groupes dissous n'entament pas de procédure.
01:42 Ils le disent, ils se reforment tout simplement à travers d'autres groupes.
01:45 Et regardez, c'est une note de la Sdat, la sous-direction antiterroriste qu'il a de mai 2021.
01:52 Ils ont adopté une nouvelle stratégie en contournant leur dissolution par la constitution de réseaux locaux.