• il y a 7 mois
La commission des finances de l'Assemblée lance les auditions de son printemps de l'évaluation sur les finances publiques avec deux idées: comprendre le dérapage du déficit public en 2023 et se demander si la route qui est prise pour 2025 est vraiment crédible.

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Transcription
00:00 Les députés veulent savoir, Nicolas Dausse, ils veulent comprendre.
00:02 La Commission des finances de l'Assemblée lance les auditions de son printemps de l'évaluation sur les travaux d'information sur les finances publiques.
00:09 Et cette année, ils ont, paraît-il, deux idées fixes.
00:11 Deux, lesquelles ?
00:12 Savoir pourquoi on a fait une telle sortie de route en 2023.
00:15 Zou !
00:16 On s'est planté dans les grandes largeurs.
00:18 Et essayer de se demander si la route, le trajet qu'on prend pour 2025, c'est le bon.
00:22 Dit autrement, comment on a pu avoir un tel dérapage possible du déficit public en 2023 ?
00:28 Ça arrive des dérapages de déficit public, mais 0,6 points entre la prévision et le résultat final, ça c'est inédit.
00:34 Et puis, on se demande si la route qu'on prévoit pour 2025, elle est vraiment, vraiment crédible.
00:40 Et quand on parle de crédibilité, en fait, ça veut dire que la première question, c'est est-ce que le gouvernement,
00:45 est-ce que l'exécutif a été vraiment sincère dans sa présentation des choses l'année dernière ?
00:51 Alors, on ne le dit pas avec ces mots-là à l'Assemblée, mais c'est exactement la question qui est dans les esprits.
00:55 C'est l'opinion qui raconte la scène de mercredi. Il y a trois économistes qui se sont appelés pour essayer d'éclairer les longs termes,
01:01 notamment des sénateurs, parce qu'il y a une note confidentielle au début du mois de décembre qui dit "oh là là, ça part en vrille le déficit".
01:07 Personne ne va en tenir compte, on ne va rien changer, on va garder toutes les prévisions du budget, c'est-à-dire s'aller exactement en l'état.
01:14 Jusqu'à un fameux 25 mars dernier, vous vous souvenez, Bruno Le Maire semble tomber de sa chaise parce que le déficit est plus élevé.
01:21 Est-ce que vraiment, il ne savait rien ? C'est la question qu'on se pose.
01:23 Parce que derrière, on a eu les conséquences. On a révisé à la baisse la croissance de cette année et on est allé chercher, dans une précipitation complètement inédite,
01:31 10 milliards plus 10 milliards. Montant également totalement inédit. On n'a jamais fait des économies aussi urgemment, à peine l'hiver terminé.
01:38 Donc oui, Bercy a-t-il été transparent ? C'est bel et bien la question à laquelle les élus veulent répondre.
01:43 Et la deuxième, donc, est-ce que la crédibilité de la France pour 2025 est sujette à caution du gouvernement ?
01:49 Clairement oui. Alors là, c'est la Commission des affaires économiques européennes qui vient de nous le dire.
01:54 Ils ont observé un petit peu comment les choses se préparent. Ils disent clairement, vous avez une prévision de déficit qui n'est pas crédible.
02:01 Alors attention, le chiffre, ce n'est pas 0,6 points d'écart. Bercy a dit 4,1 pour 2025. À Bruxelles, on dit 5, 0,9 d'écart.
02:09 C'est du délire. Là, c'est du délire. Et donc Bruxelles, la Commission des affaires économiques, dit vous n'y arriverez pas.
02:15 Ce n'est pas possible. Si vous faites les économies que vous avez prévues en 2025, vous allez casser la croissance, vous allez casser les recettes,
02:22 vous allez faire monter le déficit. Alors à Bercy, on s'est un peu mouché avec ce que dit l'Europe.
02:26 On a dit, ouais, mais enfin bon, c'est l'expression. Et c'est simpliste, votre raisonnement. Je pense que ce n'est pas simpliste du tout comme raisonnement.
02:34 Donc la crédibilité de 2025, oui, elle est vraiment posée.

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