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00:00:00 Les experts atlantiques, avec Bader Saoudi.
00:00:08 Eh bien le bonjour chers auditeurs, c'est une émission de fin de semaine et nous parlons du droit du consommateur.
00:00:14 Alors nous sommes à l'approche de l'été, bien entendu, qui dit été dit consommation de biens particuliers.
00:00:21 On s'intéresse au voyage, on s'intéresse aux hôtels, on s'intéresse au pouvoir d'achat.
00:00:24 Ce sont des questions, des thématiques qui nous intéressent tout particulièrement quant à nous ce matin.
00:00:29 Ceux qui souhaitent témoigner, poser des questions, intervenir sur cette onde, n'hésitez pas à nous solliciter.
00:00:33 Nous restons à l'antenne jusqu'à midi. C'est au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:00:40 Les experts atlantiques.
00:00:45 Bon, je réitère mes salutations, bien entendu, à ceux qui nous écoutent, à notre invité que vous connaissez sur nos ondes, Wadi Madih.
00:00:53 Bonjour. Bonjour.
00:00:55 Alors bon, quand on est à la tête d'une association de défense du droit de consommateur qui a le droit, pour le coup,
00:01:03 justice, et bien intéresser ceux qui nous écoutent par rapport aux anomalies qu'ils peuvent constater.
00:01:09 Alors c'est ce point et ces explications qu'on souhaite partager avec ceux qui nous écoutent, c'est à dire des moyens de réagir,
00:01:17 des moyens d'action, parce que c'est vrai que des fois, le consommateur se sent démuni face au fond aux éléments qui,
00:01:26 parfois, sont à son détriment et qui ne fait que constater à regret.
00:01:31 Oui, effectivement, c'est très important de savoir comment réclamer, comment demander ces droits.
00:01:40 Mais c'est aussi c'est aussi important de savoir quels sont ces droits.
00:01:46 Il faudrait savoir aussi que le consommateur, depuis des années, depuis les années 80, des années 60, 1963 plus exactement,
00:02:00 le président Kennedy avait proclamé certains droits des consommateurs.
00:02:06 Et depuis le temps, donc, le mouvement consumériste, le 15 mars, c'était la date à laquelle c'était le président Kennedy avait proclamé ses lois.
00:02:22 Donc c'était le 15 mars. Et depuis le temps, donc depuis chaque année, le consommateur au monde entier célèbre cette journée comme une journée des droits du consommateur.
00:02:35 Oui, alors c'est très important de connaître ces droits. C'est aussi important de connaître ces engagements.
00:02:41 Puis après, donc, pour tout cela, il y a effectivement des organismes qui peuvent défendre les intérêts des consommateurs,
00:02:50 notamment les associations de consommateurs qui sont très importants.
00:02:54 Je disais que ça tombe bien, vous êtes le président de la Fédération Nationale des Associations du Consommateur.
00:02:58 Et effectivement, quand on essaie de voir quels sont les leviers d'action, Wadi Amadieh, effectivement, il s'agit de savoir comment procédons concrètement
00:03:08 ou pour solliciter les associations qui peuvent agir ou pour avoir le conseil lorsque l'on constate, je le disais, des anomalies.
00:03:15 Alors il y a des dossiers qui vous mobilisent dans le cadre de la sensibilisation, dans le cadre de la dénonciation.
00:03:21 Quelquefois, il y a des dossiers judiciaires que vous portez, je le disais, devant tout simplement les tribunaux.
00:03:27 Donc c'est un élément qui nous intéresse.
00:03:29 Et puis, il y a également vos interventions médiatiques qui parfois portent l'attention sur des points qui vous semblent essentiels.
00:03:37 Il y a effectivement les droits du consommateur.
00:03:40 Simplement, dans chaque pays, il y a un cadre, le cadre légal, qui permet aux consommateurs de se défendre.
00:03:46 Et c'est en effet un point de différenciation dans le cas qui nous intéresse dans notre pays, Wadi Amadieh.
00:03:53 Alors, il y a eu des étapes, des évolutions et certaines sont favorables, notamment la possibilité d'intervenir en justice.
00:04:00 Oui, c'est vrai que dans chaque pays, il y a une loi qui concerne le consommateur.
00:04:09 Bon, chaque pays, peut-être bien pas tous les pays, mais en tout cas, ça commence à devenir de plus en plus important.
00:04:16 Mais il faut dire aussi que toutes les lois au niveau international sont inspirées effectivement de ce principe des droits des consommateurs.
00:04:27 C'est un principe qui est très important et c'est un fondement d'une loi qu'on va mettre en place, quel que soit le pays.
00:04:35 Donc, on va se baser effectivement sur ces droits-là et puis après, on va effectuer, effectivement adapter la loi selon le pays.
00:04:46 Donc, si on va prendre l'exemple du Maroc, par exemple, la loi marocaine, la loi 3108, édictant des mesures de protection du consommateur,
00:04:56 vous allez constater que c'est une loi qui n'est pas assez complète, mais qu'il va devoir compléter l'arsenal juridique qui est déjà existant au Maroc.
00:05:08 C'est comme ça qu'on le présente au niveau du législateur, au niveau du gouvernement et à tous les niveaux.
00:05:19 Ça, c'est un principe. Nous avons, à partir de cette loi, mis en place certaines mesures et, comme vous venez de le dire,
00:05:28 les associations de consommateurs, leurs missions et leurs droits en justice notamment.
00:05:33 - Bon, quand on est une association de défense du droit du consommateur, il y a des fois, disons, des actions contre des points d'illégalité
00:05:41 ou des constats d'illégalité, effectivement, et puis il y a des combats d'information. Parce que c'est vrai que, dans certains pays,
00:05:49 on a vu des associations qui militaient pour qu'il y ait toutes les informations sur les produits, leur qualité, leur origine, leur spécificité,
00:05:58 leur valeur nutritionnelle. Il y a de plus en plus de personnes qui s'intéressent au contenu informatif dans les achats ou dans le processus d'achat
00:06:07 qu'ils font dans les supermarchés ou autres. Et de ce point de vue, c'est aussi un aspect sur lequel, parfois, on se mobilise
00:06:14 quand on est actif dans le cadre de ces associations de défense du droit du consommateur.
00:06:18 Quels sont les dossiers qui vous intéressent le plus, cet an dernier, Wadi Ahmadieh ?
00:06:22 S'il fallait donner des exemples pour ceux qui nous écoutent ce matin.
00:06:27 Justement, donc, avant de répondre à votre question, je vais essayer de faire ressortir certains éléments qui sont très importants,
00:06:38 d'après votre discours que vous venez de dire maintenant. Que le consommateur a le droit de savoir les tic-tacs,
00:06:47 ce qui est élément constituel, par exemple, d'un produit ou d'un service. Ça, ça émane effectivement du droit du consommateur,
00:06:56 qui est le droit à l'information. C'est un élément qui est très important. C'est un élément que je considère un droit qui est la clé de voûte
00:07:06 de la protection du consommateur. Parce que si nous n'avons pas cette information, on ne peut pas choisir.
00:07:13 Choisir aussi, c'est un droit du consommateur. Donc, avoir l'information pour pouvoir choisir, ça c'est très important.
00:07:20 Ça, c'est l'élément de base, comme je viens de le dire aussi, pour instaurer une culture consumériste.
00:07:29 Bien évidemment, tout cela mène à quoi ? Mène à ce que les associations de consommateurs observent et constatent comment le marché évolue.
00:07:40 Et comment le marché évolue ? Certaines fois, il évolue dans le bon chemin, mais certaines fois, non.
00:07:47 Et c'est pour cette raison-là que l'isolateur, effectivement, a donné ce pouvoir aux associations de consommateurs
00:07:53 pour pouvoir rester en justice et demander réparation aux professionnels qui ne respectent pas la loi.
00:07:59 Donc, à partir de cet élément-là, notre fédération a eu le droit d'essayer en justice, disons, au mois de novembre 2022.
00:08:11 Donc, on a commencé à exercer ce droit à partir de l'année 2023.
00:08:17 À partir de cette année-là, on a eu quand même une quinzaine de dossiers qui ont été transférés depuis la fédération au service contentieux.
00:08:33 C'est un service contentieux qui est principalement un service, si on veut dire, avant justice, avant de mettre le dossier en place.
00:08:43 Donc, sur ces quinze dossiers, on y va doucement, c'est-à-dire qu'on ne va pas y aller,
00:08:52 "bon voilà, nous avons le droit d'essayer en justice, on porte les dossiers, on les pose au tribunal".
00:08:56 Non, ce n'est pas ça notre but. Notre but, ce n'est pas de punir les fournisseurs.
00:09:01 Notre but, aussi, avec ce droit d'essayer en justice, c'est d'essayer au maximum d'alerter le fournisseur à revenir sur le droit chemin.
00:09:12 Effectivement, s'il décide que non, ou qu'il a peut-être raison, il n'y a seulement la justice qui peut trancher.
00:09:21 Donc, les quinze dossiers que nous avons eus dans ce service-là, il y en a eu presque six dossiers qui ont été réglés sans avoir recours à la justice.
00:09:34 Il restait neuf. Ces dossiers-là, ils ont été effectivement transférés à la justice.
00:09:42 Parmi les dossiers que nous avons eus, effectivement, c'est dans le cadre des écoles privées, c'est dans le cadre aussi de la grande consommation, c'est dans le cadre du notariat aussi.
00:09:53 - Du notariat et de l'immobilier. - De l'immobilier, effectivement.
00:09:56 - Par rapport aux contrats, notamment des contrats de port. - Par rapport aux contrats, par rapport à la prestation du notaire, maintenant.
00:10:02 Bon, il y a aussi certains dossiers qui sont dans le pipe concernant l'immobilier.
00:10:07 - Ça aussi, c'est un dossier... - Ça, c'est une des thématiques qui nous intéresse le plus.
00:10:11 Alors, c'est un point peut-être qui peut mériter des explications supplémentaires, Wadi El-Madiah.
00:10:18 - Écoutez, toutes les actions méritent effectivement... - Consultations.
00:10:25 ...d'être... de prêter attention à ces sujets-là. Mais effectivement, je comprends très bien que...
00:10:32 Oui, mais l'immobilier, des fois, les sommes sont considérables et les enjeux ne sont pas minimes.
00:10:37 Et c'est aussi la raison pour laquelle ceux qui nous écoutent peuvent davantage être alertés par rapport à ce type de sujet.
00:10:45 - Effectivement, donc, nous avons constaté que, bon, dans le secteur... Parce que le secteur notarial et le secteur immobilier, ils sont un peu...
00:10:56 Ils vont de pair. Donc, on ne peut pas avoir... On ne peut pas acheter un bien sans passer par un notaire.
00:11:01 Et on ne peut pas, effectivement, avoir un notaire s'il n'y a pas de biens qui vont être vendus.
00:11:07 Donc, ce que nous avons constaté, c'est que dans certaines pratiques de certains notaires, ils n'exercent pas, effectivement, cette mission que l'isolateur leur a octroyée.
00:11:20 C'est d'être une personnalité impartiale qui juge et qui essaye d'être neutre devant... - Équilibré.
00:11:29 - Équitable et équilibré. D'être neutre dans sa mission.
00:11:33 On a constaté qu'il y a certains praticiens qui font peut-être bien... Donnent avantage à une pratique que l'autre.
00:11:45 - Au niveau du contrat ? - Au niveau du contrat.
00:11:47 Au niveau du contrat, bon, il y en a certains consommateurs qui ont acheté leur bien depuis 2021.
00:11:54 Et jusqu'à aujourd'hui, ils n'ont pas eu leur certificat de propriété. Ils n'ont pas eu aucun élément qui va dire ou qui va juger que le bien leur appartient.
00:12:05 - Leur qualité de propriétaire. - C'est-à-dire ça, oui.
00:12:08 Donc, on a essayé avec ces personnes-là de régler le problème à l'amiable.
00:12:15 Mais là, malheureusement, on commence à recevoir de plus en plus de plaintes dans ce sujet.
00:12:20 Actuellement, on est en cours de procédure judiciaire avec un notaire.
00:12:27 Sur le plan immobilier, bon, on a constaté qu'il y a énormément de problèmes dans ce secteur-là.
00:12:35 Pourquoi ? Parce que tout simplement, sur la base elle-même, qui constitue la relation entre le professionnel et le consommateur, est biaisée.
00:12:46 Pourquoi elle est biaisée ? Parce qu'au lieu, et là je parle plus particulièrement dans le cadre de la VFA, de la vente en état de cours d'achèvement,
00:12:54 on est un grand problème. Un grand problème.
00:12:57 Ni les gouvernements qui se sont précédés, ni ce gouvernement n'a pu régler ce sujet.
00:13:03 - Oui, n'a pu prendre le taureau par les cornes. Nous, nous sommes en cours d'achèvement de cette première partie d'émission, chers auditeurs, vous le savez.
00:13:12 C'est une thématique ouverte et c'est vrai que les interventions peuvent être diverses.
00:13:17 Pour le coup, nous parlons du droit du consommateur. Nous parlons donc d'une thématique qui peut amener les uns et les autres
00:13:24 à partager des avis, parfois des témoignages et parfois des questions précises par rapport, je le disais, au levier d'action.
00:13:29 Nous restons disposés à vous écouter si vous nous sollicitez. C'est toujours au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:13:38 Vous pouvez également nous envoyer vos messages sur le site Internet d'Atlantic Radio.
00:13:43 L'heure est aux actualités. On se retrouve dans quelques minutes après le flash et la courte pause musicale.
00:13:48 Et nous reprenons, chers auditeurs, la deuxième partie d'émission qui est consacrée au droit du consommateur.
00:13:53 Nous avons souhaité la thématique aussi large que possible.
00:13:57 Ça permet à ceux qui souhaitent partager leurs expériences, leurs idées, des fois leurs questions, de nous contacter tout simplement.
00:14:05 C'est jusqu'à midi. Vous pouvez nous solliciter au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:14:12 Alors nous évoquions avec Wadi Amadir, qui est responsable d'une association de défense du droit du consommateur,
00:14:18 bien entendu, qui en est le président. Nous avons abordé certaines thématiques qui, elles, sont traitées au niveau judiciaire,
00:14:27 même si le rôle des associations de défense du droit du consommateur déborde ce point.
00:14:32 Et en tout cas, les actions judiciaires qui peuvent être menées. En parlant du chapitre information, il y a également ce chapitre judiciaire,
00:14:39 puisque effectivement, l'immobilier, c'était le cas que nous traitions. Il y a de cela quelques minutes et sur lequel je voudrais qu'on partage davantage d'explications.
00:14:48 Ce qui peut alerter ceux qui nous écoutent ce matin.
00:14:51 Alors je disais que sur ce chapitre là, déjà, nous avons suivi un dossier qui est très, très, très important, très épineux au niveau de la ville de Bouskoura.
00:15:03 Un dossier qui est malheureusement qui que le promoteur immobilier a arnaqué.
00:15:13 Il faut dire le mot tel qu'il est. Plusieurs consommateurs, donc. Effectivement, il y a des centaines de consommateurs qui sont maintenant en justice contre cette personne là.
00:15:25 On essaie maintenant de régler le problème. Donc, les consommateurs essaient de récupérer leur mise, c'est à dire les montants qu'ils ont mis sur place.
00:15:37 Il y en a ceux qui ont tout payé. Mais malheureusement, quand on voit, par exemple, un contrat de 250 000 dirhams, par exemple, pour l'acquisition d'un bien à 250 000 dirhams
00:15:47 et que l'acheteur, c'est à dire le consommateur, a déboursé 500 000 dirhams pour acheter ça.
00:15:53 Et quand il signe sur un contrat de 250 000 dirhams, je dirais que ce n'est pas la faute du promoteur.
00:16:00 C'est aussi la faute de l'acquireur qui lui constate une chose et paye une autre chose.
00:16:08 Et quand il se fait arnaquer, à ce moment là, il se dit bon, qu'est ce que je vais devoir faire ?
00:16:14 Je vais aller en justice ou je vais contacter une association de consommateurs pour ma compagnie.
00:16:18 C'est très difficile de...
00:16:21 - Mais ça va interroger ceux qui nous écoutent. C'est à dire au niveau du contrat, on promet la livraison d'un bien pour la somme de 250 000 dirhams.
00:16:29 Il y a des retards, il y a des difficultés. Dans l'échange, on dit à l'acheteur que ça va être difficile avec cette somme.
00:16:36 Il faut rajouter, il faut faire des rallonges et les personnes y consentent pour ne pas opter pour la solution judiciaire.
00:16:43 Mais in fine, ils se retrouvent obligés de porter l'affaire en justice.
00:16:47 - Effectivement, puis après, si on va devoir faire des rallonges, ce qui est quelque chose peut-être de très naturel, mais ça doit être écrit.
00:16:57 Tout simplement. C'est pour ça que j'ai dit tout à l'heure, le secteur de l'immobilier connaît beaucoup de problèmes parce qu'à la base, il n'y a pas de transparence.
00:17:09 On n'applique pas la loi, donc il y a un grand problème.
00:17:13 - Pour ce qui a été dit, et on y revient à nouveau, les sommes sont considérables.
00:17:18 - Bien sûr. - 500 000 dirhams, 250 000 dirhams, c'est parfois l'épargne de plusieurs années.
00:17:22 - Bien sûr, évidemment. Et quand on parle de 250 000 dirhams, il faut se mettre à la tête que nous sommes face à une cible de consommateurs qui sont pauvres.
00:17:38 C'est-à-dire les 250 000 dirhams, ça concerne l'immobilier, c'est le programme social.
00:17:45 Donc ce sont une partie des consommateurs qui n'ont pas les moyens d'aller vers autre chose.
00:17:54 Il y a ça, il y a les contrats, il y a la pré-vente aussi.
00:17:59 Ce que nous recevons pour pouvoir effectivement faire des constats, et là, heureusement, on essaie de trouver des solutions.
00:18:09 Parce que le plus important, ce n'est pas d'aller en justice, c'est de trouver des solutions aux consommateurs.
00:18:14 Sur ceci, qu'est-ce que nous avons fait ?
00:18:17 Nous avons signé un contrat de partenariat avec un expert.
00:18:24 Et nous allons, avant la réception des clés, nous allons contrôler tout le bien pour pouvoir dire effectivement que c'est un bien qu'on peut le recevoir.
00:18:36 Ça, c'est un produit qui est très important.
00:18:38 - Ça, on peut y revenir et partager le maximum d'explications parce que ça va intéresser ceux qui nous écoutent.
00:18:43 Il y a simplement un auditeur qui souhaite s'exprimer avec nous. On m'a dit qu'à la régie, que si Hassan, on m'a dit que vous êtes avec nous à l'antenne.
00:18:49 - Oui, oui, je vous écoute, oui.
00:18:51 - C'est à notre tour de vous écouter cette fois-ci. Bonjour à vous, si Hassan.
00:18:56 - Alors, je vous remercie pour vos émissions qui sont pertinentes et intéressantes.
00:19:01 - Merci à vous.
00:19:02 - C'est toujours profitable. Donc, moi, en tant qu'éditeur d'un magazine et professionnel dans le domaine de la restauration,
00:19:10 on parle toujours, on dit toujours, la santé est dans l'assiette.
00:19:16 - Ah. On ne peut que y souscrire, si Hassan.
00:19:20 - Oui, alors on parle de la santé et de l'hygiène dans les hôtels et dans les restaurants.
00:19:26 - Oui.
00:19:27 - On parle actuellement des intoxications à travers le Maroc. Vous êtes au courant certainement.
00:19:34 - Oui.
00:19:35 - Alors, il y a beaucoup de problèmes qui se posent et je crois que le travail des associations avec les associations doit être un travail déjà de terrain.
00:19:44 Avant de se lancer dans les règlements et tout ça, se voit uniquement ce qui se passe dans les boutiques, dans les restaurants,
00:19:50 faire des visites, informer les gens, les conseillers et tout ça.
00:19:55 - Oui.
00:19:56 - En quelque sorte, je peux m'arrêter là parce que...
00:20:00 - Non, mais c'est un sujet extrêmement intéressant.
00:20:05 - Mais je dis, pour vous, vous savez, là, vous n'avez jamais visité une cuisine.
00:20:11 Et comme vous êtes attablis et vous avez votre assiette, vous ne savez pas ce qui se passe dans la cuisine.
00:20:17 - Malheureusement, si Hassan...
00:20:18 - Parce qu'il n'y a pas de hygiène.
00:20:19 - Oui. Malheureusement, si Hassan, pour des raisons familiales, je peux vous dire que j'aurais préféré ne pas savoir quelquefois...
00:20:27 - Oui, bien sûr.
00:20:28 - ...ce qui se passe dans les coulisses.
00:20:30 - Il y a quand même des règles à respecter au niveau d'une cuisine, en parlant pas d'un hôtel.
00:20:38 Là, c'est le problème de l'hygiène, l'hygiène personnelle, pour commencer.
00:20:42 Vous avez des visites médicales, vous avez la propreté, vous avez le porc, vous avez les sandales, le voisinage, il y a beaucoup de choses qui...
00:20:51 En plus, il y a le nettoyage, il y a les toilettes.
00:20:55 - C'est des Hassans.
00:20:56 - Oui.
00:20:57 - Il n'y a pas que ça.
00:21:00 - Oui, il y a beaucoup de choses.
00:21:02 - Dans le domaine lui-même, dans le domaine de la restauration, mis à part les restaurants et les hôtels, connaît-il des "Krabs", des "Keynins", des "Frada", connaît-il des petits snacks qui sont à côté,
00:21:16 qui ne sont même pas contrôlés, qui font ce qu'ils veulent ?
00:21:20 Ça, c'est le grand risque.
00:21:21 - C'est le grand problème actuellement.
00:21:22 - Effectivement.
00:21:23 - Maintenant, il faut aller sur le terrain.
00:21:28 Là, je vois les associations et je vois la défense des consommateurs.
00:21:32 Moi, j'ai essayé de contacter l'association des consommateurs, elles ne me répondent pas.
00:21:36 Les associations ne me répondent pas.
00:21:38 Je suis en train de faire un dossier sur l'hygiène au niveau des hôtels et des restaurants.
00:21:42 J'ai déjà fait une tournée à travers les grands hôtels.
00:21:47 - Ah ben...
00:21:48 - Je vais sortir bientôt.
00:21:50 - Je ne sais pas, je ne sais pas tellement.
00:21:55 - Je ne sais pas si vous avez eu l'idée en regardant un film célèbre, si Hassan, qui traitait de cette question.
00:22:02 Mais c'est vrai qu'on peut difficilement ne pas l'avoir en mémoire.
00:22:07 Un certain film d'un certain Louis de Funès, qui était consacré à cette thématique de A à Z.
00:22:13 Bon, sur le plan concret, c'est une mission étatique.
00:22:18 Est-ce que les associations également sont mobilisées ?
00:22:21 - Ce qu'il faut faire comme différence, nous ne pouvons pas remplacer l'État.
00:22:27 Nous ne pouvons pas remplacer l'administration.
00:22:30 L'administration a un travail à faire et nous avons notre travail à faire.
00:22:34 Donc contrôler, vérifier, ça c'est la mission régalienne qui est donnée à certains départements ministériels qui doivent s'occuper de ça.
00:22:46 Mais cela n'exclut pas que nous, autant que les associations de consommateurs,
00:22:52 nous devons constater et porter effectivement ces infractions à l'attention de ces gens-là, de l'administration.
00:23:01 Ce que je pourrais dire aussi concernant cette action que si Hassan venait de dire,
00:23:07 le cas d'intoxication qui malheureusement a fait 6 personnes victimes décédées et il y avait 18 ou 16 personnes qui ont été à l'hôpital.
00:23:22 "Merham les maîtres d'Aïchaf et les bâquis m'réides".
00:23:27 Dans cette action-là et plus particulièrement, la fédération a décidé d'entrer effectivement et va se constituer en partie civile, faire le dossier.
00:23:39 Ça c'est un droit qui nous a été donné par le législateur et on va le faire.
00:23:45 On ne va pas le faire pour ça, mais on va le faire parce que ça effectivement c'est la santé et c'est la sécurité du consommateur.
00:23:56 Et là bien entendu on ne doit pas jouer sur ça.
00:23:59 On ne doit pas attendre à ce que 6 personnes meurent pour qu'on puisse diligenter une commission pour dire "bon vous allez devoir fermer 15 jours et vous allez devoir fermer un mois".
00:24:12 C'est pas ça la solution. La solution doit être une solution radicale.
00:24:16 Ce que je viens de dire, il faut des actions sur le terrain.
00:24:21 Sur le terrain, c'est-à-dire ?
00:24:24 Vous savez, dans les rues actuellement il y a des bouts de pitié dans les villes et tout ça, mais il va falloir conseiller les gens, aider dans ce qu'ils font, la propreté, les hygiènes.
00:24:36 Il y a des problèmes à Magafar, il y a des problèmes à Adak, on est en train de manger, il faut qu'on mange quelque chose relativement.
00:24:44 Vous voyez, on passe, on voit ce qui se passe, mais c'est dû à quoi ?
00:24:48 On a beau contrôler, c'est toujours, mais le fait qu'il faut aller sur le terrain, il faut voir ce qu'il y a, les équipes, les spécialistes qui viennent conseiller,
00:24:56 les spécialistes en hygiène et tout ça, pour essayer de passer sur les campagnes.
00:25:02 Oui, mais en tout cas...
00:25:06 Il n'y a pas que les associations de consommateurs qui doivent s'y mettre, il y a aussi les professionnels, il y a aussi les associations de professionnels qui doivent aussi mettre de leur part
00:25:19 et ne pas défendre uniquement les intérêts des professionnels, mais les inciter à appliquer la loi.
00:25:26 Il y a aussi le rôle de l'administration qui doit effectivement surveiller tout le secteur pour pouvoir effectivement donner une...
00:25:36 Surtout, on parle de Marrakech, ça c'est l'image de marque du Maroc et surtout l'image de marque au niveau du tourisme marocain.
00:25:45 C'est très très très important, mais il n'y a pas que ça, il n'y a pas que ça, il y a énormément de choses, mais il faudrait s'impliquer, il faudrait rentrer, il faudrait que le consommateur y soit.
00:25:55 Si Hassan a évoqué effectivement des actions plus larges, si j'ai bien compris, de sensibilisation, le consommateur en tout cas lui aussi doit être impliqué et intéressé de savoir ce qu'il mange et la qualité de ce qu'il mange.
00:26:09 Et c'est vrai que dans ce domaine-là, il y a le choix, et dans ce choix, le consommateur peut sanctionner également les mauvaises pratiques.
00:26:19 Après, si Hassan nous dit à jute et titre qu'il n'est pas nécessairement au fait de ce qui se passe dans les coulisses.
00:26:25 Mais j'ai cru comprendre que vous souhaitiez encore intervenir sur ce sujet, si Hassan.
00:26:30 Oui bien sûr, bien sûr, on aura le temps. Moi je suis addict, c'est votre question, depuis la création de votre radio.
00:26:39 Je suis là tous les jours, tous les matins, c'est toujours positif. Je vous remercie pour votre émission et votre attention. A bientôt, prochain sujet.
00:26:52 Très très bonne journée, très bon week-end, très très bonne fin de semaine, Styh Hassan.
00:26:56 Bon courage.
00:26:57 Merci à vous.
00:26:58 Bon courage.
00:26:59 C'est un sujet qui est éminemment intéressant, à ne pas dire que celui qui vient d'être évoqué par Styh Hassan,
00:27:05 puisque il y a un cas en l'occurrence tout récent et j'imagine que c'est la raison pour laquelle Styh Hassan a souhaité mettre ce point à l'ordre du jour de nos discussions.
00:27:16 C'est vrai que c'est un sujet qui est très important.
00:27:19 D'ailleurs, la grande majorité des consommateurs croient que les associations de consommateurs n'exercent que dans ce secteur-là alimentaire.
00:27:28 Donc c'est pour dire qu'une association de consommateurs est concernée par toutes les actions ou les actes de consommation entre professionnels et consommateurs, tel que la loi la définit.
00:27:43 Donc...
00:27:45 Dans ce type de sujet, vous intervenez au niveau judiciaire en tant que parti civil, lorsqu'il y a des intoxications et que...
00:27:53 Alors, ce sujet-là, plus exactement, c'est parce que c'est la première fois qu'on va le faire.
00:27:58 Ce sujet-là, le Bureau fédéral avait décidé que la fédération va être ou va se constituer en partie civile pour pouvoir prévaloir les droits des consommateurs dans ce sujet-là.
00:28:15 Donc, on ne va pas laisser effectivement uniquement les consommateurs se battre contre les moulins avant, mais il faudrait aussi marquer la présence de leur mouvement, de leur association, pour qu'ils sentent aussi qu'il y a quelqu'un sur lequel ils peuvent compter et sur lequel leurs doigts sont adossés.
00:28:37 Donc, ça, c'est un principe que nous avons pris en charge et on a donné les instructions à nos avocats pour pouvoir entamer cette opération.
00:28:47 Bien entendu, comme j'ai dit tout à l'heure, il n'y a pas que ça.
00:28:51 Donc, il y a aussi dans le même secteur de l'alimentaire, il y a de la publicité, il y a de la promotion maquillée...
00:28:59 - Des promotions qui n'en sont pas.
00:29:00 - Oui, des promotions qui n'en sont pas et c'est malheureux.
00:29:03 C'est malheureux parce que...
00:29:04 - Moi, j'appelle ça des insultes à l'intelligence des gens.
00:29:06 - Bien sûr.
00:29:07 - C'est aussi simple que cela parce que des fois, quand on est capable de faire de simples additions, on se rend compte que certains articles qui sont soi-disant mis en avant en tant que promotion...
00:29:19 - Le grand souci, c'est que quand on va alerter le professionnel, sa réponse pour nous devient automatique.
00:29:31 "Ah, excusez-nous, c'est une erreur."
00:29:33 Alors que l'erreur n'est pas pardonnable dans ce cas-là.
00:29:37 Imaginez, bon, je vais dire n'importe quoi, j'ai certains dossiers que nous avons entre les mains, des boules de fromage de 900 grammes.
00:29:48 Quand on fait de la promotion pour vendre une boule de fromage de 900 grammes et quand j'ai en main la boule de fromage qui ne fait que 880 grammes, ça c'est quoi ?
00:30:00 C'est une arnaque.
00:30:02 Parce que la promotion me dit que j'achète 900 grammes alors que vous allez me vendre 880 grammes.
00:30:09 Bon, disons que c'est une erreur.
00:30:11 Mais combien de boules de fromage ont été vendues pour qu'on se rend compte qu'il y a une erreur ?
00:30:16 Et que cette erreur, malheureusement, jusqu'à aujourd'hui, n'est pas corrigée.
00:30:20 En tout cas, à titre individuel, personne qui ne fera cet effort ne se mobilisera pour 20 grammes sur 900.
00:30:28 Oui, mais quand on multiplie par exemple 20 grammes...
00:30:31 D'où l'intérêt des associations de défense du droit des consommateurs qui peuvent elles-mêmes se saisir de ce type de dossier.
00:30:35 Moi, en tant que consommateur, je dirais, bon, 20 grammes, c'est rien du tout.
00:30:38 Mais qu'en est-il sur les centaines et les milliers de tonnes qui sont vendues dans ces magasins-là ?
00:30:46 Et là, il faudrait faire le calcul.
00:30:49 C'est ça le plus important pour nous.
00:30:51 C'est quand il y a une action en justice, quand il y a un acte qui touche une grande population de consommateurs.
00:30:58 Ce qui est important pour nous, mais surtout pour la régie, c'est le respect des horaires.
00:31:01 C'est également pour nous de donner la parole à ceux qui la demandent.
00:31:06 Alors, on a essayé d'évoquer beaucoup d'exemples et c'est le but de ce type d'émission qui est généraliste sur le droit du consommateur.
00:31:13 On va se saisir quant à nous des aspects concrets qui peuvent intéresser ceux qui nous écoutent par rapport à ces thématiques.
00:31:19 Si vous souhaitez intervenir, n'hésitez pas à nous contacter.
00:31:22 C'est au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:31:26 Partagez vos réflexions, vos avis et parfois posez vos questions sur la thématique du jour.
00:31:32 Vous pouvez également nous écrire sur le site Internet d'Atlantique Radio.
00:31:36 On se retrouve dans quelques instants.
00:31:38 Bader Saoudi.
00:31:39 Et nous reprenons cette deuxième heure d'émission.
00:31:41 Chers auditeurs, c'est un spécial droit du consommateur.
00:31:44 Et nous sommes avec Wadi Amadiah qui nous faisait état des sujets, des dossiers qui mobilisent l'association qu'il gère en tant que président.
00:31:55 Et en l'occurrence, comme les actions en justice sont désormais possibles, on peut alerter.
00:32:00 On fait au mieux pour ce qui concerne les droits du consommateur dans cette émission.
00:32:04 Alors on a abordé des thématiques très larges.
00:32:06 Notre but, c'est également de vous donner la parole si vous la réclamez, si vous la sollicitez.
00:32:11 C'est toujours au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:32:16 On m'indique que vous êtes avec nous.
00:32:18 Si Mohammed à l'antenne, vous nous appelez de Khenifala.
00:32:21 Bonjour à vous.
00:32:22 Bonjour.
00:32:24 On est à votre écoute si Mohammed.
00:32:27 Je vous remercie d'abord pour la qualité et la diversité des sujets que vous choisissez.
00:32:33 Donc la question, ma question, c'est à dire vu le contexte actuel marqué par la libéralisation des prix de la plupart du produit.
00:32:41 On assiste aujourd'hui à une concurrence illicite ou des ententes illicites entre les concurrents pour maintenir un niveau de prix pour maintenir un niveau de prix pour certains produits.
00:32:52 Et c'est ce qui a été révélé par le conseil de la concurrence dans son rapport à cette année.
00:32:57 Ma question est ce que les dites associations ont le droit de défendre la cherté des produits face à une case des absences ou un contrôle insuffisant de la part des autorités concernées et de faire remonter et d'exercer une pression de façon à ce que la chose soit réglée ou revue.
00:33:16 Alors sur ces dossiers d'entente qui existent, la difficulté, c'est la preuve.
00:33:23 Est ce que en tant qu'association, vous êtes mobilisé sur ce type de dossier?
00:33:29 Alors vous savez, vous savez, donc, dans le cadre de la réglementation, surtout le volet de la concurrence, l'entité concernée, c'est le conseil de la concurrence.
00:33:43 Et comme vous le savez aussi que le Maroc, comme notre cher auditeur vient de le dire, le Maroc a choisi le chemin de la libéralisation et une économie libérale.
00:34:00 Ce qui dit qu'effectivement, on va devoir se baser sur la concurrence pour pouvoir mettre en place certaines stratégies de vente.
00:34:12 Et effectivement, tel que la loi l'a défini, la loi 104 12, il a mis en place certaines mesures et certains gares de fou pour ne pas effectivement avoir cette concurrence déloyale.
00:34:24 La concurrence déloyale qui comprend effectivement l'entente entre les professionnels.
00:34:31 Et ça a été aussi un sujet documenté, puis après alerté au niveau du conseil de la concurrence.
00:34:39 Le conseil de la concurrence a pris ses décisions, donc a pris certaines mesures concernant certains communiqués ou certaines actions correctives et tout ça.
00:34:52 Bon, malheureusement, dans la loi de la concurrence, il y a certains organismes qui ont le droit de saisir le conseil de la concurrence.
00:35:03 Il y a les associations de consommateurs qui peuvent aussi saisir le conseil de la concurrence, sauf que ces associations doivent avoir l'utilité publique.
00:35:12 Le sujet dont on avait soulevé tout à l'heure, l'utilité publique.
00:35:16 Aucune association de consommateurs n'a cette autorité. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas un contact avec le conseil de la concurrence.
00:35:26 Nous sommes toujours en relation avec le conseil de la concurrence.
00:35:30 Si nous constatons effectivement certaines irrégularités, on saisit le conseil de la concurrence, quoique il ne peut pas se baser sur notre déclaration ou sur notre saisine.
00:35:42 Mais il peut lui-même ouvrir une enquête dans ce sens.
00:35:46 A sa propre initiative.
00:35:48 Effectivement, puisque la loi actuellement lui permet de s'occuper de son dossier.
00:35:55 Nous sommes là pour ouvrir des enquêtes.
00:35:59 Et là, effectivement, il y a du travail à faire.
00:36:04 Comme vous venez de le dire aussi, l'entente, ce n'est pas facile de la détecter.
00:36:08 C'est très, très difficile de la détecter, surtout pour quelqu'un qui ne se connaît pas.
00:36:12 Les gens du conseil de la concurrence, c'est-à-dire ceux qui travaillent, j'ai oublié le mot, ce ne sont pas les contrôleurs, pas les vérificateurs, mais ils ont un autre nom.
00:36:28 Ce sont ces gens-là qui ont l'aptitude et ils ont la technique pour pouvoir trouver effectivement si ce secteur-là est concurrentiel ou pas.
00:36:37 Il n'y a pas que ça. Il n'y a pas que la concurrence déloyale dans le cadre de l'entente.
00:36:43 Mais il y a autre chose. Il y a plusieurs éléments qui concernent les pratiques commerciales anti-concurrentielles et qui ont été reprises dans la loi de la protection du consommateur aussi.
00:36:56 Parce que quand on a mis en place la loi 3108 et on a mis en place la loi 10412, on a essayé de séparer les deux lois.
00:37:05 La loi 3108 concerne le fournisseur et le consommateur. La loi 10412, c'est à plus haute échelle, c'est-à-dire entre les professionnels, mais elle va toucher aussi l'intérêt du consommateur.
00:37:20 Donc je parle de la vente, par exemple, conditionnée. C'est-à-dire quand on achète un produit et on est obligé d'acheter un autre produit.
00:37:39 Ça, c'est une pratique qui est interdite, que ce soit dans le cadre de la loi de la concurrence, que ce soit dans le cadre de la loi de la consommation.
00:37:47 Il y a aussi le stockage clandestin, qui est une pratique qui est interdite dans le cadre du conseil de la loi de la concurrence.
00:37:55 Donc il y a énormément d'éléments, il y a énormément de lois ou de dispositions réglementaires qui sont sur place.
00:38:02 Ce qui manque ici au Maroc, c'est l'application de la loi sur le terrain. Ça, c'est un problème.
00:38:09 - Il faut que les gens puissent le prouver, se mobiliser, avoir du temps, donner de leur temps, solliciter les associations, porter les affaires en justice.
00:38:17 Parce qu'il n'est pas chose faisée. - C'est pas facile.
00:38:19 Autre chose, justement, dans ce contexte-là, c'est qu'il y a aussi le problème de l'administration,
00:38:26 qui n'a pas les moyens suffisants pour pouvoir contrôler tout le marché national. Et ça, c'est regrettable.
00:38:36 - On va retomber dans le cadre de Karim Oukessiah. Je reviens vers vous, cher auditeur.
00:38:41 Je ne sais pas si vous souhaitiez donner plus de précisions. En tout cas, partager avec nous d'autres éléments.
00:38:45 - Oui, je voudrais renseigner l'invité. Il a évoqué tout à l'heure des pratiques commerciales illégales.
00:38:55 Et on sait, à ce titre, un exemple illustrant, le cas du Eau-Commerce, c'est-à-dire des pratiques qui ne respectent pas.
00:39:04 Mais je ne parle plus d'Eau-Commerce ou des produits qui sont... C'est-à-dire je parle des produits, par exemple, de la grande consommation,
00:39:12 c'est-à-dire des produits consommés ou la production de masse. C'est une production qui peut être bien contrôlée.
00:39:22 Mais on voit qu'il y a une absence de contrôle. C'est-à-dire malgré le poids de la concurrence,
00:39:32 c'est-à-dire est-ce que les associations... Donc, tant que nous ne parlons du droit du consommateur,
00:39:40 donc un produit ou un service qui ne respecte pas le rapport qualité-prix, c'est un droit.
00:39:48 - Voilà. Là, Sidi Mouhammed, vous avez touché le nerf qui est très, très, très sensible de l'action consumeriste en elle-même.
00:40:00 Alors, vous venez de dire que quand le consommateur sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas, c'est-à-dire la qualité, le prix...
00:40:10 - Ce qu'on lui promet n'est pas ce qu'il achète, tout simplement. - Ça, c'est très important.
00:40:16 Mais imaginez un tout petit peu. Si moi, je suis consommateur actif, parce que quand on a parlé au début de l'émission,
00:40:24 on avait dit que le consommateur a des droits, il a aussi des obligations. Mes obligations en tant que consommateur,
00:40:32 c'est que je dois être actif et je dois être aussi responsable. Est-ce que nous, en tant que consommateur, nous sommes responsables ?
00:40:42 Est-ce que nous avons dit un jour à un tel fournisseur « moi, je ne prendrai pas ce produit parce qu'il est cher,
00:40:51 et je vais aller l'acheter ailleurs ». Ça, on ne le fait pas malheureusement. Enfin, on ne le fait pas.
00:40:57 Une grande majorité ne le fait pas. - C'est une partie de la population, il est contraint.
00:41:02 - Et ça, c'est le... Il faut comprendre que dans l'économie en elle-même, nous avons au moins plusieurs acteurs,
00:41:12 mais les acteurs les plus importants dans l'économie, c'est qui ? C'est le professionnel, le fournisseur et le consommateur.
00:41:19 Et ce sont deux acteurs qui sont face à face. Pourquoi le professionnel se sent plus fort que le consommateur ?
00:41:28 Parce qu'il est uni. Il se concerte. Et pourquoi le consommateur se sent faible ?
00:41:37 Parce que c'est lui qui se met dans une situation de faiblesse. Jamais il ne dit « non, je ne veux pas ».
00:41:44 Jamais il ne dit « non, ce commerçant qui est dans ma rue et qui me vend un yaourt, qui est dans un réfrigérateur éteint,
00:41:56 je ne vais pas aller chez lui ». Qu'est-ce que je fais ? Généralement, actuellement, maintenant, avec les réseaux sociaux,
00:42:02 je râle sur les réseaux sociaux. Mais ce n'est pas ça le plus important. Moi, j'ai le droit de choisir.
00:42:10 Et je dois choisir ce que je veux. Alors, si on n'a pas cette fibre consumériste dans nous-mêmes,
00:42:18 autant que le consommateur, la consommation ce n'est pas quelque chose de juste. L'acte de consommer est safi.
00:42:28 Non, la consommation, c'est une philosophie. Alors, si on n'a pas cette culture consumériste, on ne peut pas aller de l'avant.
00:42:36 On parle des pays avancés, on parle de l'Europe, on parle des États-Unis et on dit « bon, pourquoi ces gens-là,
00:42:42 ces consommateurs-là, ils râlent, ils réclament leurs droits ? » Parce qu'ils savent que, en faisant cette action-là,
00:42:52 les choses vont devoir s'améliorer. Si moi, autant que consommateur, je n'achète pas chez le professionnel qui me pénalise,
00:43:01 qui me vend un produit plus cher que la normale, qui me vend un produit périmé, qui me vend un produit qui n'est pas dans les normes,
00:43:10 et je n'achète pas chez lui. Quand je dis « je n'achète pas », je parle au consommateur avec un grand C.
00:43:16 Ce n'est pas « moi tout seul », parce que si c'est « moi tout seul », bon, il continuera à le faire.
00:43:20 Quand toute la clientèle n'achète pas, il a deux choix à faire. Soit qu'il ferme boutique, soit qu'il s'améliore.
00:43:28 Et cette action, c'est qui qui l'a initiée ? C'est évidemment le consommateur.
00:43:32 Oui, cela étant, c'est à titre individuel qu'on peut faire ces choix-là. Et ces choix-là, si individuellement,
00:43:42 mais en nombre suffisant, on a les mêmes réflexes, ça va amener des changements. Au niveau associatif,
00:43:49 et je pense que c'était également le sous-texte de la question de Simhahmoud, par rapport à ce type de dossier,
00:43:56 des entorses aux règles du libre marché. Le cas de l'entente a été évoqué. Il y a d'autres exemples,
00:44:05 comme ce que tu disais, Wadi Amadi, qui sont des infractions légales. Est-ce que ce sont des dossiers
00:44:12 qui sont purement étatiques, ou est-ce qu'il faut aussi avoir l'utilité publique pour pouvoir se mobiliser
00:44:18 en tant qu'acteur sur ces dossiers ?
00:44:20 Non. Quand on parle, par exemple, de certaines pratiques commerciales interdites, telles que la loi du consommateur
00:44:28 les a mentionnées dans les dispositions de la loi 3108, et notamment au niveau de la publicité, au niveau du solde,
00:44:40 ou au niveau des pratiques commerciales. Les pratiques commerciales, il y en a beaucoup. Il y a la vente en boule de neige,
00:44:47 il y a la prime, la vente avec prime, il y a l'abus de faiblesse du consommateur, qui est très important.
00:44:56 Et c'est une pratique qui est au regard de la loi 3108, qui est l'abus de faiblesse du consommateur.
00:45:07 Il fallait donner un exemple, parce que c'est vrai qu'on peut avoir une interprétation très large de ce qu'on sent.
00:45:11 L'abus de faiblesse, c'est quand on va essayer de passer une transaction commerciale avec un consommateur
00:45:21 qui n'est pas connaisseur, et qui est ignorant, et qui ne peut pas juger...
00:45:27 ...
00:45:35 ...les caractéristiques, les qualités du produit qu'il a acheté.
00:45:37 Là, ce n'est pas ça. Il va juger les répercussions qui vont être peut-être bien dans l'avenir sur sa décision d'achat.
00:45:50 Et là, c'est une des actions qui est sanctionnée par un emprisement. Il y en a deux dispositions dans la loi 3108.
00:46:00 Est-ce qu'il y a des exemples qui l'illustrent ?
00:46:03 Oui, je peux par exemple dire, quand je vais acheter un bien immobilier, si on reste dans l'immobilier par exemple,
00:46:13 on va essayer de trouver un commercial qui va nous emballer, et puis après essayer de trouver certains points faibles du consommateur.
00:46:26 Et ces points faibles qui sont d'ordre santé, ou d'autres maladies, ou n'importe quel point faible du consommateur,
00:46:36 il va devoir attaquer le consommateur de ce point-là. Il est considéré comme un abus de faiblesse.
00:46:41 C'est vrai que c'est au juge de définir, parce que la loi n'a pas défini exactement c'est quoi l'abus de faiblesse,
00:46:49 mais c'est au juge de définir si cette pratique qui a été faite à l'encontre du consommateur, le consommateur est dans la situation de faiblesse.
00:46:59 J'ai lu une décision de justice en France qui a considéré que la femme enceinte,
00:47:09 et si on exerce une transaction commerciale qui peut être que l'acte lui-même qui est fait par rapport à cette femme-là,
00:47:24 et que cette femme-là ne peut pas décider, ne peut pas prendre des décisions saines à ce moment-là,
00:47:29 est considéré comme un abus de faiblesse.
00:47:31 J'imagine que dans le cas de l'immobilier, c'est une personne qui va essayer de contraindre l'acheteur à peut-être faire des avances beaucoup plus importantes que...
00:47:43 C'est ça, c'est peut-être bien aussi...
00:47:46 En utilisant des arguments qui sont liés peut-être à son état de santé qui serait plus très clair.
00:47:52 Ou peut-être qu'il est ignorant, c'est quelqu'un qui ne sait ni lire ni écrire.
00:47:56 En tout cas, le droit du consommateur c'est très vaste et nous parlions des sujets très divers, de l'alimentation à l'immobilier, au Taria et d'autres sujets encore.
00:48:05 Nous avons encore une dernière partie d'émission et on va la consacrer, on va essayer à tout le moins d'évoquer, disons, quels sont les leviers d'action
00:48:13 et comment on peut se saisir lorsqu'on est lésé en tant que consommateur.
00:48:18 C'est un chapitre qui nous intéresse tout particulièrement.
00:48:20 Nous sommes également intéressés à vos réactions, vos interactions, en tout cas vos interventions avec nous sur nos ondes.
00:48:26 Si vous souhaitez prendre la parole par rapport à cette thématique, n'hésitez pas à nous contacter.
00:48:30 C'est jusqu'à midi et c'est au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:48:35 Et nous reprenons cette dernière partie d'émission, chers auditeurs, elle est consacrée au droit du consommateur.
00:48:41 Aujourd'hui, nous avons plaisir d'être avec Wadi Amedi, qui est en l'occurrence occupé tous les jours à traiter de ces thématiques,
00:48:51 de cette thématique au quotidien, dans le cadre d'associatifs.
00:48:54 Et il est vrai qu'il est un chapitre que nous n'allons pas tarder à aborder, qui est celui des leviers d'action.
00:49:00 Le fait de solliciter des associations qui peuvent porter les affaires en justice,
00:49:06 ou qu'il est utile ou nécessaire ou que c'est un moyen privilégié d'action,
00:49:11 mais il est parfois plus dissuasif que les autres moyens plus conciliants.
00:49:16 En tout cas, ce chapitre là, on va l'aborder en longueur,
00:49:19 mais notre but, c'est avant tout de vous donner la parole lorsque vous la réclamez, chers auditeurs.
00:49:23 N'hésitez pas, en conséquence, par rapport au sujet du jour à nous contacter.
00:49:28 C'est jusqu'à midi au 05 22 95 36 70 ou 80.
00:49:33 On m'a dit que Sima Hamed est avec nous, que vous nous appelez de rabat. Bonjour Sima Hamed.
00:49:38 Bonjour Sibaba, bonjour Simadir. Ça fait grand plaisir de vous retrouver.
00:49:42 Merci, également.
00:49:43 J'ai une question à poser, mais avant je vais réagir par rapport à l'intervention de Simadir.
00:49:48 Il a dit que le consommateur n'est pas averti et le consommateur n'essaie pas de chercher les fournisseurs qui ont les moins prêts.
00:49:59 Depuis que j'étais jeune enfant, je le fais et je l'ai fait à travers mes parents.
00:50:05 Je dois toujours consulter 2, 3 vendeurs avant d'acheter ça.
00:50:10 C'est une règle jusqu'à présent pour acheter du coup de poche, n'importe quoi.
00:50:13 On est obligé, sauf dans les grandes surfaces où les prix sont déjà déterminés.
00:50:17 Je peux vous dire une anecdote. J'étais dans un étudiant supérieur avec un Sénégalais.
00:50:22 Il nous a demandé un conseil sur les prix.
00:50:25 On leur avait dit que chaque fois qu'on vous demandait un prix, vous donnait la moitié.
00:50:29 Et il a réussi à acheter la moitié.
00:50:32 Il a donné 72.
00:50:34 Je vais réagir par rapport à ça. Il y a une question de concurrence très importante.
00:50:38 C'est que le Maroc, à un certain moment, n'avait pas de cadre au niveau du marché public.
00:50:43 Il a fait appel aux enseignants du supérieur.
00:50:46 Il continue à le faire malgré tout depuis 2005.
00:50:50 On a quand même des enseignants qui ont fait le DVD.
00:50:53 On a des ingénieurs. On a l'ensemble des spécialistes dans l'ensemble des domaines.
00:50:57 Le privé, nos bureaux d'études se sont développés.
00:51:01 Ils travaillent même à l'international.
00:51:03 Et ces enseignants continuent donc à participer dans les appels d'offres.
00:51:07 Ce qui est anormal avec des prix, puisqu'ils sont déjà bien payés au niveau de l'État.
00:51:13 J'ai écrit au ministère des Finances.
00:51:15 Ils ont dit qu'il y a un texte qui leur permet de faire cette pratique.
00:51:19 J'ai écrit à la concurrence aussi.
00:51:21 Donc, si vous cherchez, vous allez trouver une trace quelque part pour leur dire que ce n'est pas légitime
00:51:28 qu'un professeur qui a déjà un salaire et un ingénieur ou un ex-chercheur
00:51:33 qui peut faire le travail avec le privé.
00:51:36 Donc, la concurrence n'est pas là.
00:51:38 Voilà ma question à moi.
00:51:39 Est-ce que ce droit-là, qu'ils avaient à un certain moment, est-ce qu'il devrait rester ou bien
00:51:45 si on devra travailler dans le privé, c'est dans le privé, donc,
00:51:49 il est interdit à quelqu'un qui est payé par l'administration publique
00:51:52 de chercher de l'argent au niveau du privé, surtout de casser,
00:51:56 de casser surtout les honoraires, casser les péridines, casser tout ça.
00:52:00 – Vous pensez à quel aspect précisément d'intervention ?
00:52:05 – Des projets en agriculture, des projets en environnement,
00:52:09 des projets en équipement.
00:52:12 C'est l'ensemble de ces projets-là, ils déposent leur CV en toute légitimité.
00:52:17 Je vous donne maintenant les normes de prix au Maroc,
00:52:21 c'est 3 000 à 4 500 pour un expert parce qu'il y a déjà des charges,
00:52:24 il y a des impôts et tout ça, mais il y a des professeurs qui travaillent à 1 200 dirhams
00:52:28 parce que déjà, il est payé au niveau de l'administration.
00:52:32 Est-ce que c'est honnête alors qu'on a le chômage, qu'on a que des cadres super formés,
00:52:37 que ce soit au niveau du Maroc ou à l'étranger,
00:52:39 ils cherchent des opportunités d'emploi,
00:52:42 est-ce qu'il est toujours de mise de laisser les enseignants,
00:52:45 nos enseignants de participer dans les marchés publics de l'État ?
00:52:50 Voilà ma question.
00:52:51 – Bon, vous vouliez me dire, c'est un point de règlement ?
00:52:55 – Je vais juste réagir sur la première partie de la question d'El-Sidi Mouhammed.
00:53:02 C'est qu'il a dit, lui, il fait le choix, c'est très bien,
00:53:08 j'imagine qu'il n'y a pas un grand nombre de consommateurs,
00:53:13 mais quand on parle de consommateurs, moi je ne dis pas tous les consommateurs,
00:53:17 effectivement il y a une partie qui fait très attention.
00:53:21 Heureusement, sinon ces gens-là doivent aussi porter ceci à leur entourage.
00:53:29 Et c'est comme ça qu'on peut avoir effectivement cette information
00:53:32 qui va faire tache d'huile sur les consommateurs marocains.
00:53:35 Je dirais aussi à El-Sidi Mouhammed que c'est vrai qu'on va faire la comparaison
00:53:41 entre les commerçants, mais il ne faut pas oublier aussi
00:53:44 qu'il faut faire aussi la comparaison dans la grande surface, le supermarché.
00:53:49 Quand on va acheter un produit, nous avons cinq ou six marques,
00:53:53 il faudrait effectivement analyser.
00:53:55 Pas uniquement…
00:53:56 – …et déjà disponible, sans compter les fiches nutritionnelles,
00:54:01 les informations, la qualité des produits, la classification.
00:54:04 – Il faudrait faire la différence entre les prix, la qualité bien entendu,
00:54:09 les ingrédients et tout ça, pour pouvoir avoir, et ne pas oublier aussi,
00:54:14 de faire inclure le packaging qui est très important,
00:54:19 et est-ce qu'il est intéressant de l'acheter ou pas ?
00:54:24 Parce que si moi j'achète un produit, c'est pour le consommer,
00:54:27 ce n'est pas pour son carton.
00:54:29 Le carton, je vais le jeter.
00:54:31 Est-ce que je vais devoir payer et le carton avec ?
00:54:33 Ça ce sont des réflexions à faire.
00:54:35 Mais concernant ce qu'il vient de dire,
00:54:37 je crois que ce qu'il dit est très important.
00:54:44 Il est très important.
00:54:45 Mais malheureusement, ça ne rentre pas dans le cadre de la consommation.
00:54:48 – De la concurrence.
00:54:50 – C'est peut-être dans la concurrence,
00:54:52 est-ce que s'ils ont une réglementation,
00:54:55 comme j'ai compris qu'il y a une réglementation
00:54:59 qui autorise à ces gens-là d'aller concurrencer,
00:55:02 est-ce que c'est une bonne concurrence ou pas ?
00:55:04 Peut-être bien qu'il faudrait,
00:55:06 par l'intermédiaire d'une association professionnelle des experts,
00:55:11 intenter une action auprès du conseil de la concurrence
00:55:14 et leur demander, et ça a été effectivement le cas des experts comptables.
00:55:18 Le conseil de la concurrence a ouvert une enquête
00:55:21 et il a sanctionné les experts comptables
00:55:23 sur la base d'une réclamation qui a été émanée
00:55:27 par un professionnel de la profession elle-même, du secteur lui-même.
00:55:32 Donc peut-être qu'il faudrait initier cette initiative
00:55:35 et voir s'il a fait ça au niveau du conseil de la concurrence.
00:55:39 – Le sous-texte, c'est que quand on a un salaire,
00:55:43 on est plus confortable d'abaisser le prix
00:55:46 et ce qui met une pression sur ce qu'ils réclament en tant qu'honoraire par les experts.
00:55:54 C'est un argument qu'il s'agit peut-être de plaider au niveau du conseil de la concurrence.
00:55:58 Mais tu nous disais que les associations sur ce point
00:56:02 n'ont pas nécessairement les leviers d'action.
00:56:04 Les leviers d'action, je souhaitais qu'on clôture l'émission en les évoquant
00:56:10 parce que lorsque l'on sent qu'on a des moyens d'agir
00:56:14 sur parfois des comportements qui laisent le consommateur
00:56:19 et qui peuvent léser le consommateur…
00:56:21 – Le plus important, effectivement, pour le consommateur,
00:56:28 ce n'est pas de mener une action en justice.
00:56:30 Le plus important pour le consommateur, c'est de pouvoir régler son problème sur place.
00:56:37 Et immédiatement s'il le peut.
00:56:39 – Bon.
00:56:40 – Parfois on réussit à le faire, parfois c'est pas possible de le faire.
00:56:44 Alors pour ceci, nous avons mis en place, et ça depuis 2019,
00:56:49 depuis 2007 plutôt, et 2019, donc on a passé à un autre stade.
00:56:54 Donc depuis 2019, on a mis en place ce que nous appelons, nous,
00:56:59 les guichets de consommateurs.
00:57:02 Les guichets consommateurs qui sont professionnels.
00:57:05 Ces guichets consommateurs, c'est quoi leur utilité ?
00:57:10 C'est un guichet qui est un outil de proximité
00:57:14 qui est mis à la disposition de l'association.
00:57:17 Ce guichet-là apporte le conseil, l'orientation, l'information
00:57:22 et la résolution des tiges à l'amiable.
00:57:25 – Alors comment on peut écrire des requêtes ?
00:57:27 – Voilà, je viens.
00:57:30 Donc pour pouvoir toucher ces guichets consommateurs,
00:57:33 d'ailleurs nous, en tant que Fédération Nationale des Associations du Consommateur,
00:57:36 nous avons 23 guichets consommateurs au niveau du Royaume.
00:57:42 Il y a presque une cinquantaine de guichets,
00:57:47 donc avec d'autres fédérations, il y a une cinquantaine de guichets
00:57:50 qui sont éparpillés un peu partout dans le Royaume du Maroc.
00:57:53 Ce guichet consommateur pour l'association, pour la Fédération Nationale,
00:57:57 nous avons mis tous les éléments, tous les moyens possibles
00:58:03 pour pouvoir le contacter.
00:58:04 – Alors c'est négociation, conciliation et médiation, c'est à ça que ça sert ?
00:58:08 – J'ai dit qu'il sert à quatre actions qui sont importantes.
00:58:12 La première c'est le conseil, le deuxième c'est l'orientation,
00:58:16 l'information et le règlement des tiges.
00:58:19 Le règlement des tiges c'est effectivement la négociation,
00:58:23 la conciliation et la médiation.
00:58:25 Ça vient en dernier lieu.
00:58:26 – Et c'est d'abord gain de cause avant de porter les affaires en justice ?
00:58:30 – En justice, et bien effectivement nous avons,
00:58:33 alhamdoulilah, réglé pas mal de problèmes avant même d'aller en justice.
00:58:36 – 10 sur les 15, il y a des dossiers que vous avez…
00:58:39 – Non, non, non, non, les 15 c'est-à-dire que nous avons réglé,
00:58:44 je vous donne juste un exemple, jusqu'à aujourd'hui on a eu des réclamations
00:58:53 qui avoisinent, je vous donne juste le chiffre exact,
00:59:00 à 11h53, 18 410 réclamations.
00:59:06 Dans les 18 410 réclamations, ça fait à partir de 2020,
00:59:10 nous avons réglé 16 955 réclamations.
00:59:14 Ça veut dire que ces réclamations-là que je vous dis,
00:59:18 elles ne sont pas passées en action de justice,
00:59:20 ce sont des règlements à l'amiable.
00:59:22 Donc dans les 18 000, il n'y avait que 15 qui sont passées
00:59:27 vers le service contentieux et du service contentieux.
00:59:31 – Qui était une gravité qu'on évoquait tout à l'heure,
00:59:34 avec notamment des réactions qu'on a pu avoir
00:59:37 concernant les cas d'intoxication qu'on a évoquées tout à l'heure.
00:59:40 – Effectivement, alors donc pour pouvoir toucher les consommateurs,
00:59:44 dans le cadre du El Haddlou Guichet consommateur,
00:59:47 nous avons mis en place un centre d'appel,
00:59:51 et puis après nous avons mis aussi en place une plateforme de réclamations,
00:59:55 un centre d'appel.
00:59:57 Donc les consommateurs peuvent contacter les guichets consommateurs via,
01:00:02 je ne sais pas si je peux dire le numéro de téléphone ou pas,
01:00:05 mais de toute façon je l'ai dit tout le temps ici sur ces antennes-là
01:00:09 parce que ce n'est pas du commercial, c'est juste de l'informatif,
01:00:12 et ça c'est une action publique, c'est le 05 22 24 47 48.
01:00:18 Ce numéro de téléphone-là, le 05 22 24 47 48,
01:00:24 c'est un numéro de téléphone qu'on peut joindre
01:00:27 et qui peut nous envoyer ou nous attacher
01:00:31 avec n'importe quel guichet consommateur du Maroc.
01:00:34 Donc il suffit d'apprendre ou de mémoriser juste ce numéro-là
01:00:38 pour contacter tous les guichets consommateurs du Maroc.
01:00:41 Puis après il y a la plateforme de réclamation du consommateur
01:00:45 et il y a aussi la consultation physique de ces guichets consommateurs.
01:00:51 Donc pour tout ceci, le consommateur peut se connecter sur le site web
01:00:57 FNAC Maroc.org et il a toutes ces informations-là.
01:01:00 Parce que je crois qu'on n'a pas encore beaucoup de temps pour pouvoir développer tout ça.
01:01:04 - Je souhaitais qu'on termine sur un aspect pragmatique
01:01:07 parce que c'est vrai que quand on partage des outils
01:01:11 ou des méthodes qui peuvent permettre à ceux qui nous écoutent de réagir,
01:01:16 ça peut avoir un effet dissuasif par rapport aux pratiques que certains regrettent.
01:01:22 Si Hassan qui est intervenu au début de l'émission a évoqué notamment
01:01:26 le manque d'hygiène dans certains domaines sensibles,
01:01:30 la santé et dans la restauration,
01:01:32 effectivement s'il y a plus de mobilisation des consommateurs
01:01:35 et plus d'exigence, ça va se répercuter sur...
01:01:39 - Oui, effectivement.
01:01:43 - Maintenant on va revenir sur l'action elle-même
01:01:47 qui va susciter une mesure à prendre par la Fédération.
01:01:52 Parce que le cheminement, c'est que la Fédération ne peut mener les actions en justice
01:01:57 que si nous avons constaté qu'il y a un problème récurrent chez plusieurs consommateurs
01:02:02 et ça se remonte au niveau des guichets consommateurs.
01:02:06 - Ou au moins deux.
01:02:08 - Ça c'est la première action.
01:02:10 La deuxième action c'est quand on a des actions,
01:02:14 enfin des problèmes qu'au moins deux consommateurs
01:02:19 qui ont rencontré le même problème avec le même fournisseur.
01:02:24 Et là il faudrait que le consommateur nous donne une autorisation
01:02:30 pour pouvoir effectivement rester en justice.
01:02:33 On ne peut pas mener cette action si nous n'avons pas au moins deux consommateurs
01:02:39 qui ont le même problème avec le même fournisseur.
01:02:43 Mais sinon on peut initier une action en justice pour l'intérêt collectif des consommateurs
01:02:49 si nous constatons que par exemple dans un contrat il y a certains clauses abusives.
01:02:53 - Ou lorsque il y a des mensonges au niveau des promotions et l'exemple de la boule de fromage
01:02:59 aura remarqué les esprits.
01:03:01 Et s'il fallait terminer cette émission, Wadi-e-Madih,
01:03:05 en donnant aussi des exemples des actions qui sont menées, que vous êtes en train de mener,
01:03:09 puisque c'est vrai que des fois le temps judiciaire n'est pas nécessairement le temps de la dénonciation.
01:03:14 Ça prend du temps pour établir les choses,
01:03:16 pour que la justice puisse se prononcer sur les faits qui sont dénoncés.
01:03:20 Alors tu nous disais en matière d'immobilier,
01:03:23 ce sera peut-être le dernier exemple,
01:03:25 puisque l'on essaie d'alerter et comme c'est un domaine sensible
01:03:28 et que les sommes sont considérables,
01:03:30 le dossier que vous étiez en train d'assurer,
01:03:33 on a eu le temps de l'évoquer plus longuement.
01:03:36 Je voudrais que ce soit nos...
01:03:38 - Alors ça c'est un dossier qui est vraiment épineux,
01:03:41 c'est un dossier, comme je viens de dire,
01:03:44 dont il y a plusieurs consommateurs.
01:03:49 On essaye au maximum... - Une centaine ?
01:03:53 - Plus d'une centaine.
01:03:55 Plus d'une centaine. Il y a des centaines de consommateurs
01:03:58 qui sont lésés dans ce domaine-là.
01:04:00 L'action est entre les mains de la justice.
01:04:03 Nous essayons, nous accompagnons certains consommateurs dans ce sens,
01:04:09 donc on est arrivé à avoir des arrangements avec le professionnel.
01:04:16 Et là, c'est par l'intermédiaire du procureur du roi
01:04:19 qui essaie de trouver des arrangements entre le professionnel et les consommateurs.
01:04:24 Il n'y a pas que ça, il y a d'autres actions qui sont en justice.
01:04:28 Donc comme je viens de dire,
01:04:31 d'autres secteurs,
01:04:34 dont l'enseignement privé,
01:04:38 le commerce, les grandes surfaces, et tout ça.
01:04:43 Et il y a encore certains dossiers qui viennent en route,
01:04:46 et comme je viens de dire,
01:04:48 on va supporter partie civile sur le dossier des intoxications de Marrakech,
01:04:54 parce que ce n'est pas tolérable de laisser les choses comme ça.
01:04:57 Ce sera notre mot de conclusion, Wadi-e-Mahdi.
01:04:59 Je te remercie toujours pour ta présence,
01:05:02 pour la passion, quelquefois, qui s'entend, et la voix ne trompe pas.
01:05:06 Ce sera notre mot de conclusion.
01:05:08 On se retrouvera la semaine prochaine, lundi,
01:05:10 pour évoquer la vie au travail, le monde du travail, le code du travail.
01:05:14 Quant à nous, on se dit bien sûr de prochaines échéances.
01:05:20 On entend bien entendu notre collègue Kamal Hassan
01:05:23 qui se jointe à nous sur le plateau d'Atlantique,
01:05:25 et qui nous présente les informations en langue arabe.
01:05:27 Excellent week-end à tous, et bon appétit !
01:05:30 Atlantique Radio, musique, infos, échos.