Il y a le débat de ce jeudi soir, sur France 2, entre Jordan Bardella et Gabriel Attal.
Et puis il y a des débats, moins médiatiques, organisés un peu partout en France.
Ce sera le cas à 19h ce mercredi, salle Rabelais à Montpellier, avec un débat en présence des représentants de plusieurs listes.
Et puis il y a des débats, moins médiatiques, organisés un peu partout en France.
Ce sera le cas à 19h ce mercredi, salle Rabelais à Montpellier, avec un débat en présence des représentants de plusieurs listes.
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00:00 Nous allons parler des européennes. 37 listes pour les européennes, c'est d'ailleurs la question qu'on vous pose.
00:04 Est-ce que c'est trop ? Ou est-ce que c'est un bon signe pour la démocratie ?
00:07 D'une manière générale c'est un bon signe pour la démocratie, mais je veux dire, est-ce que c'est trop 37 listes ?
00:11 Parce que ça va nous prendre du temps ça, il faut qu'on pose notre journée dimanche le 9 juin, avant d'avoir tout lu, tout ce rapport.
00:16 Peut-être plusieurs jours avant pour lire les programmes de toutes les listes.
00:19 Alors, 0467 58 6000, vous en pensez quoi ? Vous allez pouvoir prendre la parole, appelez-nous tout de suite.
00:23 Voilà, comme ça, c'est fait, vous nous appelez.
00:25 Xavier Dorolin est responsable du mouvement européen et organisateur d'un débat sur les européennes.
00:30 On dit d'abord un petit mot du résultat ?
00:31 Ah oui, si vous voulez.
00:32 Bonjour quand même, Xavier Dorolin. Merci d'être venu nous rejoindre.
00:35 Bah tiens, je vais vous soumettre le résultat du vote des auditeurs.
00:37 254 avoir voté depuis hier, et à 93%, et ça ça ne surprendra personne, ils disent qu'il y a trop de listes.
00:45 37 c'est beaucoup trop, même si effectivement c'est un bon signe pour la démocratie. Vous êtes d'accord avec ça ?
00:50 Oui, c'est beaucoup. Ce que je note c'est assez paradoxal, parce que pour une élection qui soit disant ne passionne personne,
00:59 ou personne ne va aller voter, il y a quand même un record de listes, donc c'est un petit peu paradoxal.
01:04 Après, c'est pas étonnant, c'est une élection à la proportionnelle, il est très facile de monter une liste,
01:11 il faut juste 81 noms, un peu d'argent, donc voilà, à la clé il y a la reconnaissance.
01:17 Il y en a qui profitent peut-être des sous que l'Union Européenne ?
01:20 Oui, mais il faut atteindre 3% pour avancer, donc il faut quand même le faire.
01:24 Alors, je ne vous ai pas présenté à ceux qui nous écoutent et ceux qui nous regardent,
01:27 Xavier de Voilain, vous êtes responsable du mouvement européen,
01:30 et organisateur, ce soir, à Montpellier, d'un débat sur les européennes.
01:35 Un mot d'abord du mouvement européen, c'est un mouvement transpartisan, apolitique.
01:40 C'est une association nationale, effectivement transpartisane, apolitique.
01:46 Nous sommes déclinés dans tous les départements de France,
01:49 il y a des mouvements européens également dans tous les pays d'Europe,
01:52 donc on a un réseau qui ouvre tout le continent.
01:55 Dans toute l'Europe, on est à peu près un million à rejoindre le mouvement européen en général.
02:02 - Ah oui, c'est pas que transpartisan, c'est transnational aussi ?
02:04 - C'est transnational, complètement, oui.
02:06 - Et alors, votre objectif, c'est quoi ? C'est d'intéresser les Européens à l'Europe ?
02:09 - Oui, l'association a été créée au lendemain de la guerre, donc il y a longtemps.
02:14 À présent, oui, il faut absolument que les citoyens français
02:19 se rendent compte de l'importance de l'Union Européenne en elle-même
02:22 et s'intéressent au débat à l'occasion des élections européennes
02:25 parce que les députés européens sont aussi importants que les députés nationaux.
02:29 Ils votent sur des sujets, ils décident des choses
02:33 qui vont être appliquées directement dans les pays membres,
02:36 donc dans la France, en France, donc il faut absolument que les gens sachent un petit peu à quoi ils servent,
02:43 qu'est-ce qu'ils votent, qui ils sont, et voilà.
02:46 Et donc nous, notre association a pour but de familiariser les citoyens
02:51 avec le débat européen, les institutions.
02:53 - Elle les a citées à aller voter le 9 juin prochain, ce qui n'est pas gagné
02:58 quand on voit qu'il y a encore un Français sur deux qui dit qu'il n'ira pas voter
03:01 pour ces élections européennes, ça j'imagine, ça vous désole un peu ?
03:05 - Oui, c'est désolant, même s'il y a cinq ans, il y a eu quand même un regain de participation,
03:09 on va voir si cette année c'est la même chose.
03:12 Après, ce n'est pas étonnant, pendant des années, l'Europe n'a pas été un sujet en France,
03:17 c'était ce qu'on appelle un consensus permissif, les peuples étaient d'accord,
03:22 en gros, avec l'idée européenne, l'idée de la construction européenne,
03:26 mais maintenant ce n'est plus possible, il faut que...
03:28 C'était possible avant parce que le Parlement européen notamment n'avait pas beaucoup de pouvoir,
03:32 même s'il était élu au suffrage universel, maintenant ce n'est plus le cas,
03:35 il a un pouvoir quasiment égal avec les États.
03:38 - Vous avez dit quelque chose tout à l'heure d'intéressant et qui est vrai,
03:41 c'est que les députés européens sont aussi importants,
03:44 voire peut-être même plus importants que les députés français,
03:47 parce qu'énormément de choses se décident à Strasbourg au Parlement,
03:51 ou à Bruxelles à la Commission européenne, mais les français n'ont pas conscience de cela.
03:55 - Ils n'ont pas conscience parce qu'on ne leur a pas expliqué,
03:58 parce que pendant des années, on paye l'insuffisance des politiques publiques,
04:04 des politiques, des médias aussi, pendant des années,
04:06 qui n'ont pas vraiment expliqué aux citoyens ce qui se passait,
04:10 parce que c'est loin, parce que ça paraît compliqué,
04:14 parce que ce n'est pas la même langue,
04:16 souvent parce que les décisions, une fois qu'elles sont prises,
04:19 mettent du temps avant d'être appliquées en France ou dans les autres pays.
04:22 Donc voilà, tout ça participe également à une désaffection de ce sujet.
04:27 - Est-ce que ce n'est pas aussi un petit peu la faute des partis politiques,
04:29 enfin des responsables politiques des grands partis,
04:32 pardon de le dire pour eux, mais là les têtes de liste des européennes,
04:36 nouvelle génération en plus, ce sont que des petits jeunes.
04:38 - C'est rafraîchissant de les voir.
04:40 - Et c'est un peu des secondes couteaux,
04:41 on sent bien que les vrais leaders sont derrière,
04:43 ils sont à la manœuvre, mais ils n'osent pas y aller.
04:45 Est-ce que ça ne donne pas non plus une bonne image de ce vote,
04:48 vous êtes d'accord avec ça ?
04:49 - Vous dites second couteau, ça dépend du point de vue que vous placez en France.
04:53 - On ne parle pas de Jordan Bardella qui est président du RN,
04:56 ou de Raphaël Glucksmann qui est patron de place publique,
05:00 mais bon il y a Manon Aubry pour LFI, on se rend bien que Mélenchon ne veut pas y aller.
05:03 Le camp macroniste a mis du temps avant de désigner sa candidate,
05:06 Valérie Aillet, les écolos, Marie Toussaint, pas beaucoup de gens la connaissent,
05:09 voilà, c'est ça que je voulais dire.
05:11 - Voilà, en France seulement, des députés sortants qui sont connus dans l'hémicycle,
05:18 Valérie Aillet est présidente du troisième groupe politique,
05:22 Manon Aubry est co-présidente également de son groupe politique.
05:29 Donc voilà, à Bruxelles et à Strasbourg on les connaît,
05:32 en France on les connaît moins parce qu'ils ont eu moins la possibilité
05:35 de s'exprimer pendant les cinq ans qui sont passés.
05:37 - 37 listes pour les européennes, est-ce que c'est trop selon vous ?
05:40 Est-ce que c'est un bon signe pour la démocratie ?
05:41 C'est la question qu'on vous pose ce matin.
05:43 Vous pouvez donc intervenir au 04 67 58 6000.
05:46 - Alors, cette initiative intéressante que vous prenez avec le mouvement européen
05:49 et pas que vous puisque c'est une co-organisation aussi des jeunes européens de Montpellier,
05:55 qui sont avec vous pour l'organisation de ce débat ce soir à 19h,
05:58 Salles Rabelais, c'est ouvert à tout le monde ?
06:00 - C'est ouvert à tout le monde,
06:01 nous avons donc convié les six candidats qui sont sur les principales listes.
06:10 Ces listes sont liées à un groupe politique au Parlement européen,
06:14 ce qui a guidé nos choix pour désigner les candidats et leur demander de venir.
06:20 - Alors, Mickaël Hidrak de la liste Aubry,
06:22 Nicolas Bergeon qui est conseiller municipal à Prades-le-Laize pour Europe Écologie Les Verts,
06:26 Laurent Capelletti, adjoint maire de Mogliot pour la liste de Valérie Ayé,
06:30 je les cite, Alix Soler-Alcaraz, premier secrétaire fédéral du PS dans l'Aude pour la liste Glucksmann,
06:36 Franck Manogil, conseiller régional d'Occitanie pour la liste Maréchal,
06:39 et s'ajoute aussi un représentant de la liste Bellamy.
06:41 - Oui, madame Pascale Bory, qui est maire de Villeneuve-les-Avignons dans le Gard,
06:45 et qui représentera effectivement la liste Bellamy et Les Républicains.
06:49 - Pas de représentant de la liste du Rassemblement national ?
06:51 - Non, ils ne l'ont pas donné suite à nos demandes.
06:53 - Donc ça n'a pas été simple j'imagine d'organiser un débat comme ça ?
06:56 - L'objectif c'était d'avoir des candidats régionaux issus des listes,
07:01 - Qui vont défendre le programme de leur champion ?
07:03 - Qui vont défendre, voilà, donc il a fallu les traquer, les trouver et leur demander.
07:07 Donc on a eu plusieurs refus de certaines personnes qui n'étaient pas disponibles,
07:12 mais bon, on y est arrivé, on a quasiment tout le monde.
07:15 - C'est vous qui allez l'animer ce débat, Xavier de Rolin ?
07:18 Vous allez les brancher sur quoi ? Sur les grandes questions européennes ?
07:20 - Alors sur les grandes questions européennes, on ne peut pas parler de tout,
07:23 donc on va choisir trois thèmes, le pacte vert évidemment,
07:26 le pacte asile et immigration et la guerre en Ukraine, la défense.
07:34 Ce sont les trois grands sujets sur lesquels les députés européens qui vont être élus
07:38 vont devoir se pencher et appliquer les textes qui ont été votés.
07:41 - Il y a Pierre de Montpellier qui va intervenir, bonjour Pierre !
07:44 - Bonjour !
07:45 - On vous écoute.
07:46 - Je me demandais si aujourd'hui on peut parler d'élections européennes.
07:51 Est-ce que les électeurs français aujourd'hui choisissent leur camp, entre guillemets,
07:58 ou leur vote en fonction de l'Europe ou en fonction de la politique française dans laquelle ils sont ?
08:03 - Oui, bonne question.
08:04 - Est-ce qu'on peut toujours parler de politique européenne ?
08:10 Ou est-ce que c'est "je vais voter pour un tel ou pour un tel"
08:13 en fonction de l'image que j'ai de lui dans la France ?
08:16 - On en voit se poser la question et malheureusement on connaît...
08:19 Merci Pierre, on connaît un peu la réponse avec David Rolin.
08:21 Les gens votent beaucoup en fonction de la politique française.
08:23 - Bien sûr, évidemment.
08:24 Et ce qui est amusant dans ces élections-là,
08:27 amusant, je ne sais pas, mais en tout cas étonnant à constater,
08:30 c'est qu'on va voir au soir du 9 juin, le vainqueur ne sera peut-être pas celui que l'on croit.
08:34 Je vous explique, parce que si on voit une vision nationale ou une vision européenne,
08:39 ça change complètement.
08:40 - C'est ça.
08:41 - Deux exemples, selon les sondages, la liste Bardella va arriver en tête,
08:44 va envoyer 25 députés français.
08:49 Donc seront dans un groupe particulier,
08:51 mais qui jusqu'à présent ne gouverne pas en Europe.
08:55 Il y a un cordon sanitaire.
08:56 Donc les 25 députés qui vont gagner en France finalement,
09:00 vont au niveau européen, ne vont pas gagner.
09:02 En revanche, selon les sondages, la dernière de la liste,
09:05 la liste Maréchal, qui obtiendra 5-6%,
09:08 donc enverra 2-3 députés.
09:10 En France, ce sera considéré comme un échec.
09:12 Or, ces 3 députés qu'elle va envoyer vont rejoindre le groupe ECR.
09:17 C'est un groupe de conservateurs de droite,
09:20 qui est en passe de devenir le troisième groupe le plus important au Parlement européen,
09:24 en devançant le groupe Renew, c'est-à-dire le groupe démacroniste.
09:30 Donc voilà, elle aura perdu à Paris, mais à Strasbourg, elle aura gagné.
09:35 - Débat avec 6 représentants des principales listes en présence à ces européennes en France,
09:40 et ce soir à 19h au Centre Rabelais à Montpellier.
09:42 Merci Xavier de Rolin de nous avoir parlé.
09:45 - Merci beaucoup.
09:46 Vous pouvez si vous le souhaitez réécouter cette interview en allant sur notre site internet FranceBank.fr