• il y a 5 mois
Avec Françoise Degois et Éric Revel

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-05-22##

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Transcription
00:00 - Vous avez évoqué Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, le débat demain soir Bardella contre Attal,
00:07 ce que vous disiez François Sdegaud dans votre édito, c'est-à-dire qu'on met quelqu'un qui n'est pas candidat en débat.
00:15 Donc ça pose problème, en fait en Italie on a rejeté, en fait annulé ce débat.
00:20 - On a interdit ce débat.
00:21 - Il était prévu entre...
00:22 - Georgia Meloni et Elie Schlein qui est la cheffe de l'opposition socialiste, donc a priori étant donné ma sensibilité,
00:27 je devrais être en colère, mais je trouve qu'au nom de la justice, l'équivalent d'Italien de l'Arkom a eu raison au nom de l'équité d'interdire ce débat.
00:36 Il y a la volonté, comment dirais-je, commerciale, politique, aussi l'intérêt politique de faire du succès d'audience.
00:44 Bien sûr que Bardella et... Jordan Bardella et Gabriel Attal ce sont les deux rock stars, nouvelles jeunes rock stars de la politique française,
00:51 mais c'est inéquitable sur le plan démocratique. Je me demande ce que fait l'Arkom, sérieusement.
00:56 - Je ne sais pas ce qu'en pensez-vous ?
00:58 - On verra, c'est une question.
01:01 Tiens, question pour Valérie Exbert et Gilles Gansman dans l'émission Média.
01:05 - Ils ont réagi, ils ont demandé à la direction de France Télévisions comment ils mettraient en place ce débat,
01:14 et comment ils, c'est pas le mot compenser, mais comment ils feraient vivre le débat démocratique.
01:19 Ils ont posé une question à la présidence de France Télévisions.
01:22 - Cela dit, à partir du moment où c'est un soutien explicite de Valéry Ayer, il va être considéré, évidemment, Attal comme soutien.
01:32 - Oui mais, symboliquement, les gens qui nous écoutent, honnêtement, ça veut dire que vous hissez Jordan Bardella au rôle de Premier ministre,
01:39 qu'il n'est pas, et vous le hissez, vous lui donnez un avantage inimaginable.
01:44 - C'est on jamais. S'il y a un succès du Rassemblement National, s'il y a des discussions ensuite pour une dissolution de l'Assemblée Nationale,
01:52 - Vous pensez vraiment que ça arrivera ? - Si, si, alors évidemment avec des si, vous voyez ce que je veux dire.
01:56 Bon, l'assurance chômage, on va en parler dans un instant aussi, parce qu'il y a des consultations qui sont en cours, pour revoir un petit peu tout ça.
02:01 Et puis, juste petite question, évidemment, qu'on posait à la fin du journal tout à l'heure, avec ce plan national, autour des animaux de compagnie.
02:08 C'est une question très sérieuse, combien d'animaux de compagnie en France ?
02:14 On disait 18 millions, mais 18 millions, ça concerne probablement uniquement les chats, les chiens, etc.
02:19 Parce que quand on fait le décompte, Eric Revelle, qui est le spécialiste des comptes, évidemment, on est à peu près à 80 millions d'animaux de compagnie.
02:28 - Alors vous comptez les poissons rouges, les perroquets, les serpents... - Les poissons rouges, numéro 1, près de 29 millions de poissons rouges.
02:36 - Les poissons rouges, on interprète "poisson", pas "poisson", évidemment.
02:40 Donc c'est un sujet assez important. Vous savez que même les politiques, évidemment, s'en préoccupent.
02:47 Dans certaines villes, je ne les citerai pas, mais des villes où il y a plutôt des écolos qui sont à la tête,
02:53 on est en train de se poser des questions pour mettre des freins pour que les habitants aient moins d'animaux de compagnie.
03:02 - Écoutez, moi je pense que c'est un vrai sujet, je pense que celui qui est intelligent en politique, c'est celui qui s'empare aussi de la question du bien-être animal.
03:10 Je vous assure que... - C'est vrai.
03:12 - Mais c'est très très important, ça touche la vie des gens. - Bien sûr.
03:15 - Les animaux de compagnie souvent se substituent à une vraie solitude morale, une vraie solitude sociale...
03:21 - D'où la demande d'un congé lors de la mort d'un animal. - Mais bien sûr.
03:27 - Vous avez des drames qui se nouent autour de la mort d'un animal, ça participe de l'équilibre familial, ça participe aussi de l'éducation des enfants.
03:38 Excusez-moi, mais moi je pense que ça manque complètement dans les programmes politiques.
03:43 - C'est toute une économie. - Oui, c'est énorme.
03:46 L'économie des vétérinaires, des croquettes, on sait tout ça.
03:50 - Je ne vais pas minimiser le débat sur la souffrance animale ou l'animal comme équilibre psychologique pour les personnes,
03:59 mais vous voyez, moi par exemple, imaginez... - Vous avez un animal de compagnie ?
04:02 - Oui, j'ai un chien et un chat. Quand j'étais jeune, j'avais des lézards.
04:06 - Ah, des lézards ! - Imaginez qu'on ait le droit à une journée de deuil pour la mort de son animal de compagnie.
04:13 - C'est ce qui est possible. - J'avais deux lézards.
04:16 - Non mais Eric, je sais que vous vous marrez. - Ce qui me semble plus important, je vais vous dire,
04:21 en revanche, c'est la question dans les EHPAD. Est-ce que oui ou non, on peut accueillir son animal de compagnie ?
04:27 - Pas partout, visiblement. - En réalité, ça peut être une véritable thérapie.
04:32 Quand vous avez peu de liens sociaux ou peu de visites d'une partie de votre famille,
04:37 et bien après, il y a toutes les questions qui se posent concrètement, parce que vous êtes un homme du concret.
04:41 Quand vous avez un chat dans un EHPAD, il faut savoir qui change la caisse du chat.
04:45 - En tout cas, c'est une question qui a été soulevée. - C'est vrai !
04:49 - Non mais c'est une question qui a été soulevée, et il y a des groupes qui autorisent maintenant,
04:53 pour ces raisons-là que vous venez d'indiquer, que je trouve très importantes.
04:56 Vous savez que dans la psychiatrie moderne aussi, il y a une thérapie par les animaux,
05:00 il y a aussi les chevaux avec les autistes, avec les schizophrènes.
05:04 Il y a véritablement... Moi, je trouve ça passionnant, parce que quand même...
05:09 Bon, ok, on ne sera peut-être pas d'accord, mais c'est quand même le signe du progrès humain.
05:13 Je trouve que c'est le signe... Le respect de l'animal.
05:17 - Ah oui, le respect de l'animal, bien sûr. - L'idée d'intégrer l'animal dans la vie sociale.
05:21 - Mais est-ce qu'il y a trop d'animaux de compagnie ? - Non, mais pourquoi il y en aurait trop ?
05:24 - Ah bah parce que, par exemple, les chats, évidemment, tuent des oiseaux,
05:29 ce sont des prédateurs, etc. - Ah bah vous connaissez Rome, Patrick ?
05:32 - Ce sont beaucoup d'écologistes qui le disent, mais de façon très sérieuse.
05:35 - Vous connaissez Rome, par exemple, Patrick, vous savez très bien qu'il y a ce qu'on appelle
05:38 la colonie des chats à Rome, au centre de Rome, dans le Forum.
05:42 Vous avez des milliers maintenant de chats, ils sont installés dans les ruines,
05:48 ils sont nourris par les Romains, il y a des petites, à intervalles réguliers,
05:54 vous avez des gens du quartier qui sont nommés pour les nourrir,
05:57 on laisse vivre ses chères libertés.
05:59 Écoutez, moi, en quoi est-ce que ça gêne, quoi que ce soit, un écologiste ou pas ?
06:04 - Oui, voilà, c'était une parenthèse dans l'actualité, mais c'est un sujet préoccupant.
06:08 Eric Revelle, donc ça va changer pour l'assurance chômage ?
06:10 - Oui, oui, alors si vous voulez, on est quand même dans une incohérence,
06:13 me semble-t-il, gouvernementale totale.
06:15 - Ah bon ?
06:16 - Oui, parce que d'abord, c'est la troisième...
06:17 - Pourquoi incohérence ? Parce qu'on va diminuer ?
06:19 - Non, non, non, attendez, c'est pas ça.
06:21 - Vous allez tout nous dire, juste après la pause. Dans un instant, 8h21.
06:23 - Grand matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
06:27 - Il est 8h24, est-ce qu'Emmanuel Macron a raison de se rendre lui-même en Nouvelle-Calédonie ?
06:34 C'est ce que l'on va voir dans un instant avec vous, parce que là, il est en vol,
06:37 25h de vol pour aller en Nouvelle-Calédonie à Nouméa,
06:41 on va en parler ensemble, mais juste avant ça,
06:43 sur l'assurance chômage, Eric Revelle, qu'est-ce qui est en train de se préparer ?
06:46 - Il y a une nouvelle grande réforme qui est en préparation,
06:48 je rappelle qu'on a eu deux autres déjà, par le passé,
06:51 qu'on n'a même pas tiré les conclusions des deux précédentes,
06:54 qu'on lance une troisième réforme, ça c'est le premier point.
06:56 Oui, on ne l'a pas tiré, il n'y a aucun rapport qui montre l'efficacité
06:59 des précédentes réformes, notamment sur la réduction du montant des anémités chômage.
07:05 Ça c'est la première incohérence. Deuxième incohérence,
07:08 il faut savoir que, bon, qu'on veuille remettre les gens au travail,
07:13 les inciter avec une dimension politique, c'est peut-être que le seul objectif
07:17 que pourrait atteindre Emmanuel Macron en 2027, comme il l'a promis,
07:21 c'est celui d'un chômage structurel du plein emploi, voyez ?
07:25 Bon, on est mal barré parce que la croissance est en train de ralentir.
07:28 Mais l'incohérence qui est absolument hallucinante, c'est qu'une fois de plus,
07:32 le gouvernement et donc son chef, le chef de l'État, reviennent sur leurs promesses.
07:37 Je vous rappelle que l'idée qui a été vendue sur toutes les réformes
07:40 de l'assurance chômage en France, c'est de dire, quand la conjoncture est mauvaise,
07:44 on dessert un peu l'étreinte et on permet une meilleure indemnisation
07:49 ou un nombre de mois travaillés plus restreint. Et au contraire,
07:52 quand la conjoncture est très bonne, on rigidifie un peu le système.
07:56 Qui semble aller dans le bon sens.
07:58 - Sauf que la réforme qui va être présentée, va exactement à l'inverse de cette promesse.
08:02 La réforme qui va être présentée, c'est sans doute d'allonger le nombre de mois travaillés
08:06 pour pouvoir bénéficier d'un niveau d'indemnité.
08:09 - Oui, mais 8 mois !
08:11 - Or, aujourd'hui, puisque la croissance est bien moins bonne,
08:15 on devrait au contraire desserrer l'étreinte.
08:18 - Oui, mais c'était la promesse !
08:19 - Mais attendez, il y a beaucoup de secteurs, Éric Revelle !
08:21 - Si vous croyez à la politique...
08:23 - Non mais il y a beaucoup de secteurs où on ne trouve personne !
08:26 - Écoutez, Olivier Dussopt, l'ancien ministre de Travail, avait vendu aux Français.
08:30 - Oui, mais quels emplois ? Dans les secteurs particuliers, Patrick ?
08:33 - Il avait vendu une réforme !
08:35 - Dans tous les secteurs !
08:37 - Je ne sais pas ce qu'il fait aujourd'hui, mais ça va le trouver dans les témoignages.
08:39 - Patrick, je vous rappelle quand même qu'on a eu ce débat, et je me souviens qu'Éric Revelle avait commenté,
08:43 et il avait tort d'avoir raison trop tôt,
08:46 il avait commenté les déclarations d'Olivier Dussopt en disant
08:49 "Les promesses n'engagent que ceux qui les croient".
08:51 Honnêtement, quand vous faites une inversion de cycle comme ça,
08:53 comment voulez-vous que dans l'ensemble, la parole politique, démocratique,
08:57 ne soit pas, comment dirais-je, complètement démonétisée ?
09:01 Vous avez le ministre du Travail qui vous dit "Voilà ce qu'on va faire".
09:04 Mais voyez donc, on fait l'inverse.
09:06 8 mois pour accéder au chômage, 8 mois.
09:08 Il y a un chômeur sur 10 qui va être impacté.
09:11 Ce gouvernement mène des discussions de pure forme,
09:14 tout le monde le sait très bien, c'est un jeu de dupe.
09:16 Catherine Vautrin, aujourd'hui, va recevoir les organisations syndicales.
09:20 - C'est certains qui vont vous dire "Certains ne vont travailler que quelques mois
09:24 pour retoucher le chômage".
09:26 - Et ça c'est très rare, et honnêtement.
09:27 - C'est vrai ou pas ?
09:28 - Patrick, c'est très rare, il y a la moitié des gens qui sont au chômage
09:30 qui ne sont pas indemnisés, il faut quand même toujours le rappeler.
09:33 - Non mais je vous pose des questions, tout simplement.
09:35 - Bien sûr, bien sûr.
09:36 - Il y a ça, il y a cette incohérence que je viens de vous souligner
09:39 sur cette nouvelle réforme de l'assurance chômage,
09:42 et puis il y a autre chose qui a été laissée en cours de route.
09:44 Vous vous souvenez que pendant la réforme des retraites,
09:46 l'une des questions centrales, c'était la fameuse question
09:49 de l'employabilité des seniors.
09:51 - Ah ouais !
09:52 - Le problème des seniors, c'est que quand vous sortez des indemnités chômage des gens,
09:57 quand vous ne pouvez plus trouver un emploi, vous vous retrouvez au RSA.
10:01 C'est-à-dire que vous vous retrouvez dans une fraisimilité sociale.
10:04 - Ah non mais ça c'est terrible, il n'y a rien eu de fait sur ce sujet.
10:07 - Voilà, voilà.
10:08 - Il y a eu des décrets, il y a eu des machins, il y a eu des promesses,
10:11 mais l'employabilité des seniors, j'appelle quand même que la France
10:14 par rapport à d'autres pays de l'OCDE, est très en retard.
10:17 - On en pourra mieux dans les stats.
10:19 - De façon très concrète, quelqu'un qui par exemple se retrouve
10:22 justement au chômage à 58, 59, 60, 61 ans,
10:26 et il doit aller jusqu'à 64, voire plus s'il n'a pas encore tous ses trimestres,
10:30 quand vous êtes chef d'entreprise, vous hésitez à recruter ces gens-là.
10:35 - Mais bien sûr !
10:36 - Vous hésitez, pourquoi ? Parce que vous vous dites "Ah mais est-ce qu'il va s'adapter à mon entreprise ?
10:41 Est-ce qu'il ne va pas être trop cher ?"
10:43 - Non mais moi je voudrais dire quelque chose, non, Eric !
10:45 - Pardon, je rappelle juste quand même une chose concrète,
10:48 c'est pas pour minimiser, mais vous pouvez très bien être inscrit au chômage
10:53 sans toucher d'indemnités, et avoir un compte retraite qui continue de croître, je le rappelle.
11:00 - Dernier point très important avant qu'on conclue,
11:03 moi je vous dis juste que sur le plan purement politique,
11:06 quels que soient les dégâts que ça va faire dans l'opinion,
11:09 il est obligé le gouvernement, parce qu'il y a un problème,
11:11 il doit donner sa copie avant le 31 mai pour que le conseil d'Etat ait le temps de la regarder,
11:16 il faut un mois. Donc ils sont obligés.
11:18 Donc c'est encore une mauvaise nouvelle sur le plan électoral,
11:21 et deuxièmement, le groupe Liott va tenter le coup de force le 13 juin,
11:25 puisqu'il a ce qu'on appelle une niche parlementaire,
11:27 va tenter de faire se joindre un maximum de voix pour bloquer ce décret.
11:32 - Allez, en 30 secondes, est-ce que donc chacun,
11:35 est-ce qu'Emmanuel Macron a eu raison de se rendre lui-même en Nouvelle-Calédonie ?
11:39 - Il a eu raison parce que François Mitterrand l'a fait avant lui en 85,
11:42 mais j'attends de voir, c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses, pardon,
11:47 et qu'on paie les musiciens, j'attends de voir ce que ça donnera.
11:49 Allez, en Nouvelle-Calédonie pour faire que de la com', ça m'intéresse pas.
11:52 - Et Eric Revel ?
11:53 - Je note que le président de la République s'est missionné lui-même,
11:55 vous voyez, il s'est désigné comme médiateur en chef,
11:58 le problème c'est qu'on sait pas ce qu'il va négocier.
12:00 - Voilà, on attend.
12:01 - Bon, Thierry Mariani répondra aussi à cette question.

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