• il y a 7 mois
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Maud Bregeon, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet de la situation en Nouvelle-Calédonie, de l'attaque au couteau à Lyon perpétrée par un homme sous OQTF, de la réforme de l'assurance chômage et de la loi sur la fin de vie.
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Transcription
00:00Grande interview sur CNews et sur Europe 1, bonjour, maudite région, on va parler d'abord un tout petit peu de la Nouvelle-Calédonie
00:06où la situation reste très difficile, il y a eu un septième mort après le départ du Président et pourtant Emmanuel Macron a décidé de ne pas prolonger l'état d'urgence, expliquez-moi.
00:13Il y a deux enjeux, l'enjeu au court terme, celui qu'on répète depuis plusieurs semaines maintenant, c'est de rétablir l'ordre, parce que sans ordre et sans autorité, on ne pourra pas avancer.
00:227 unités de forces mobiles supplémentaires vont être déployées sur l'île et les barrages commencent à être levés, c'est pour ça qu'on en vient à lever l'état d'urgence.
00:30Mais on reste évidemment extrêmement vigilants et le deuxième enjeu, très rapidement, c'est sur la question institutionnelle, parce qu'il faudra avancer sur ce sujet, pas sous le coup de la violence, pas sous la menace de la violence.
00:39Mais néanmoins, aujourd'hui, il y a des Français là-bas qui n'ont pas le droit de vote sur les élections provinciales et ça, c'est pas normal.
00:44Il faudra en passer par le référendum ou pas ? Un référendum national, j'entends bien, comme l'a évoqué le président de la République.
00:52Le président de la République a rappelé une possibilité qui était la sienne, parce que le texte a été voté conforme, dans les mêmes termes, à l'Assemblée nationale et au Sénat, donc il a le droit de recourir à ce référendum.
01:02Ce qu'il souhaite, et il l'a redit hier, c'est d'avoir un accord global.
01:05Encore une fois, Emmanuel Macron, il a hérité d'une situation qui date de 30 ans. Il a réussi à dénouer une situation extrêmement complexe en organisant trois référendums d'autodétermination consécutifs, hérité des accords de Nouméa et de Matignon.
01:19Et maintenant, il y a ce sujet du dégel du corps électoral sur lequel il est de notre responsabilité d'avancer.
01:25Il a évoqué la question d'un référendum alors qu'il refuse d'organiser un référendum sur des questions qui concernent les Français, par exemple l'immigration.
01:33Expliquez-moi pourquoi ce serait un référendum sur la Nouvelle-Calédonie et pas sur des questions vitales pour les Français ?
01:37Je pense qu'on ne peut pas opposer ces deux choses-là. Encore une fois, il a dit que c'était une possibilité.
01:42Moi, je crois que la priorité, ça doit être le dialogue sur place, le rétablissement du dialogue, ce qui aujourd'hui n'est pas complètement gagné.
01:49J'entends. La question, c'est sur le référendum.
01:52C'est une possibilité. Il est normal que le président de la République se permette d'avoir accès à ce qui lui permet de la constitution.
01:59C'est sûr que certains sujets et pas sur d'autres, mais c'était juste pour faire le point.
02:03Encore une attaque au couteau dimanche après-midi dans le métro à Lyon qui a fait quatre blessés.
02:07L'homme a été interpellé, un ressortissant marocain sous OQTF depuis 2022, qui avait des problèmes psychiatriques.
02:12Quand est-ce que vous comptez régler le problème des OQTF ?
02:14Ça fait des années qu'on travaille là-dessus et c'est effectivement extrêmement difficile.
02:18C'est un sujet diplomatique de travail avec les pays d'origine pour avoir ces laissés-passer consulaires qui permettent d'obtenir des OQTF.
02:26On a fait passer une loi d'immigration il y a quelques mois qui nous permet de reconduire, d'expulser plus facilement des personnes en situation irrégulière coupables de délit ou de crime sur le sol français.
02:36Moi, ma conviction, c'est qu'il faut être extrêmement ferme et lucide.
02:41On doit regarder les choses en face.
02:43Il y a aujourd'hui en France, pas tout le temps, mais parfois, un lien entre insécurité et immigration.
02:50Et il faut être aveugle pour affirmer le contraire, ce qui ne signifie pas qu'on essentialise les gens.
02:55Un étranger n'est pas forcément égal à un délinquant, mais néanmoins, il y a parfois un lien.
03:01Le président de la République l'a dit, le ministre de l'Intérieur l'a dit.
03:04Et donc, ça doit nous amener, à mon avis, à être encore plus ferme dans les réponses pénales et dans le renvoi des personnes qui n'ont rien à faire sur le sol français.
03:14Ce n'est pas le cas, parce qu'on se heurte toujours aux laissés-passer consulaires des pays d'origine.
03:17Eric Ciotti dit, stop au laxisme coupable du gouvernement.
03:20Jordan Bardella, la faillite du gouvernement continue.
03:22Qu'est-ce que vous leur répondez ? On est en pleine Européenne.
03:24De quoi parle-t-il ?
03:26Des exécutions des OQTF.
03:27De quoi parle-t-il ?
03:29Encore une fois, on a fait passer... Pardonnez-moi, je remets un peu les cheveux sur la table.
03:33Qui a augmenté le budget de la justice ? C'est nous.
03:35Qui a créé 10 000 forces de l'ordre qui avaient été supprimées poste, qui avaient été supprimées durant le quinquennat de M. Sarkozy ? C'est nous également.
03:45Qui a augmenté la réponse pénale des mineurs ? C'est nous.
03:49Et qui a fait passer une loi de migration ? C'est également nous.
03:51Donc, moi, je veux bien qu'on soit dans l'incantation permanente et qu'on critique, qu'on dise que ça ne va pas assez loin et qu'il y a encore des problèmes.
03:56C'est vrai qu'il y a encore des problèmes, mais est-ce que la situation est complexe ?
03:59Oui, la situation est complexe.
04:01Donc, on crée des places de prison.
04:03On travaille sur le renvoi, dans le pays d'origine, des personnes qui n'ont rien à faire sur le sol français.
04:07Et on durcit la loi, encore une fois, comme l'a fait Gérald Darmanin avec la loi immigration il y a quelques mois.
04:12Mais vous voyez bien que c'est un angle d'attaque pour vos opposants.
04:14On est en pleine élection européenne, je le rappelais.
04:16Que ce soit DLR, le Rassemblement National...
04:18M. Gluckman n'a pas fait de réaction, visiblement.
04:20C'est un angle d'attaque facile.
04:24Qu'est-ce qu'il propose ? Que propose Jordan Bardella ? Que propose M. Ciotti ?
04:29J'attends. Que propose-t-il ?
04:31Pour lui, c'est alors la question.
04:33J'aimerais avoir l'occasion de le faire.
04:35Je n'entends pas beaucoup de propositions concrètes, à part la double offre entière de M. Bardella,
04:40dont on n'a pas bien compris encore comment elle allait se mettre en place.
04:43Et les propositions de M. Ciotti, on les attend toujours.
04:46Donc, on essaie d'avancer. Moi, j'ai conscience que c'est...
04:48Vous savez très bien qu'ils ont tous les deux des propositions.
04:50Ils les exprimeront le jeudi 30 mai, lors du débat.
04:52Moi, je ne les ai pas bien compris.
04:54Les principaux candidats aux européennes.
04:56On avance. Autre sujet.
04:58L'assurance-chômage. Le Premier ministre a détaillé hier cette réforme.
05:01Troisième réforme depuis 2017, sans doute la plus dure.
05:04Avec une mesure phare, la durée d'indemnisation va passer de 18 à 15 mois en fin d'année.
05:08Qu'est-ce que vous répondez aux syndicats qui disent que 15 mois, c'est très court
05:11pour reconstruire un projet professionnel après un licenciement ?
05:14Eux, ils parlent du tour de vis le plus violent de tous les temps.
05:17Même après cette réforme, la France restera un des pays avec le système d'assurance-chômage
05:22le plus généreux dans l'Union européenne.
05:25Ça, c'est la première chose.
05:26Ensuite, moi, je crois que la vraie réponse à la précarité, c'est le travail.
05:29C'est le fait de trouver un job, d'avoir un salaire, de pouvoir payer son loyer, ses factures, remplir son fric.
05:33Vous pensez que les chômeurs n'ont pas envie de retrouver du travail ?
05:35C'est ça, la philosophie ?
05:36Je pense que quand on crée 2,5 millions d'emplois depuis le début des réformes,
05:41comme on l'a fait, quand on a 50 000 nouveaux emplois créés sur le premier trimestre,
05:46on peut se permettre d'avoir un système qui soit un système davantage incitatif.
05:50Encore une fois, je le redis, ça restera toujours plus généreux
05:53que ce qu'il y a en Allemagne, en Italie ou en Espagne.
05:56Et donc, c'est normal, face à la situation qui est la nôtre aujourd'hui,
06:00qu'on puisse, effectivement, être davantage incitatif
06:03et accompagner les gens vers le retour sur le marché de l'emploi.
06:06Ça passe par cette réforme, ça passe par ce qui est fait au niveau de France Travail
06:09sur la question des formations, qui est également extrêmement importante.
06:13Mais il ne faut pas être caricatural.
06:15Enfin, encore une fois, 15 mois, de quoi on parle ?
06:18Et puis, l'autre point, quand même, c'est qu'on voit bien
06:20qu'on est dans une situation qui est compliquée.
06:22Et moi, ma conviction, c'est que...
06:24Compliquée de quoi ? Sur le niveau de la dette, des finances publiques ?
06:27Des finances publiques et du maintien du système social.
06:30Moi, je crois que le système social qui est le nôtre aujourd'hui
06:32et qui comprend cette assurance chômage, il doit être financé par le travail
06:35et pas par une augmentation des impôts.
06:37D'accord. Edouard Philippe, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron,
06:40estime que le problème de la dette et du trou dans les finances publiques
06:44n'est pas pris assez au sérieux dans la majorité.
06:47Gardez-moi de mes amis, j'occupe de mes ennemis.
06:50Moi, j'ai le sentiment, au sein du groupe parlementaire que le mien,
06:53que c'est un sujet absolument prépondérant.
06:56Je sais que c'est également le cas pour Bruno Le Maire.
06:59On a fait 10 milliards d'euros d'économies en début d'année, vous en avez parlé.
07:02Ça a été compliqué, on s'est fait beaucoup critiquer.
07:05On a dit qu'il y aurait, lors du prochain budget,
07:0710, 15 milliards d'euros d'économies supplémentaires,
07:10avec parfois des décisions qui ne sont pas très populaires.
07:14Et pourtant, on le fait.
07:16On verra, je laisserai Bruno Le Maire, que vous recevez bientôt, je pense,
07:19s'exprimer sur la question.
07:21Et puis, on a mené des réformes depuis le début du quinquennat.
07:24La réforme des retraites, c'était probablement une des réformes
07:26les plus difficiles à mener depuis, je pense, 2017.
07:30Mais c'était une réforme d'économie nécessaire, et on a assumé de le faire.
07:34Donc, je peux entendre qu'il faudrait aller encore plus loin.
07:38Je crois que, sur ce sujet, on a largement pris nos responsabilités.
07:41On continuera à le faire.
07:42Bruno Le Maire l'a toujours dit, c'est une priorité absolue,
07:44la maîtrise des finances publiques, et je le redis,
07:46sans augmenter les impôts des Français.
07:48Maud Bréjean, vous êtes députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
07:50On est sur CNews et sur Europe 1.
07:51Le projet loi sur la fin de vie arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
07:54Le texte a connu des modifications très importantes aux commissions spéciales.
07:58Emmanuel Macron parlait d'une loi d'équilibre au moment de sa présentation.
08:01Que reste-t-il de cette loi d'équilibre ?
08:02Tous les garde-fous ont été retirés.
08:04Les représentants des cultes sont extrêmement inquiets.
08:07Les médecins sont inquiets.
08:09Est-ce que vous allez voter le texte qui est issu de la commission, Maud Bréjean ?
08:13Je vais vous dire deux choses.
08:14D'abord, je vais répondre très clairement à votre question.
08:15Le texte tel qu'il est sorti de la commission,
08:17s'il était maintenu durant l'examen en séance, en hémicycle à l'Assemblée nationale,
08:22je ne le voterai pas.
08:23Je ne le voterai pas.
08:24Pourquoi ?
08:25Ça, c'est la première chose.
08:26Pourquoi vous ne le voteriez pas ?
08:27Je ne le voterai pas parce que je ne suis pas opposée à ce texte par principe.
08:32Je considère qu'on peut avoir de réels progrès, de réelles avancées
08:36et que le texte initial, issu de la proposition du gouvernement,
08:40était un texte équilibré parce qu'encore une fois, il y avait des garde-fous.
08:44Lors du passage en commission, un terme important a été changé.
08:49Initialement, dans le texte, je vais lire pour être très précise,
08:52il était mentionné que c'était des patients qui étaient atteints
08:56d'une maladie grave et incurable avec un pronostic vital engagé.
09:00À court ou moyen terme.
09:01À court ou moyen terme.
09:02La notion de pronostic vital engagé a été retirée de ce texte,
09:07ce qui pourrait ouvrir la possibilité d'une aide à mourir pour des maladies
09:12qui ne seraient pas des maladies mortelles.
09:16Donc là, on est dans ce qui, pour moi, est une dérive
09:19par rapport à la philosophie initiale du texte.
09:21C'est pourquoi je ne voterai pas le texte s'il reste tel qu'issu de la commission.
09:26Je dirais un dernier mot en disant néanmoins que je pense que là-dessus,
09:29il faut vraiment respecter les avis et les convictions de chacun
09:31parce que c'est un sujet qui touche à l'intime, aux convictions,
09:34aux croyances, aux croyances parfois religieuses, aux vécus personnels, familiales.
09:40Et j'espère qu'on pourra avoir en séance un débat respectueux, apaisé et digne.
09:46Absolument, c'est important.
09:47Mais c'est une rupture anthropologique
09:49et j'imagine que vos électeurs en circonscription vous l'ont dit,
09:52à vous, les députés de la majorité.
09:53Oui, alors...
09:54Attention à ce que vous allez faire, à ce que vous allez voter.
09:56Je vais vous dire, il y a un paradoxe.
09:57C'est que dans ma circonscription,
09:59et je m'en souviens très bien notamment durant ma campagne législative,
10:02j'avais été beaucoup interpellée sur cette question
10:05et interpellée favorablement dans le sens...
10:08Sur le premier texte.
10:09Du premier texte, voilà.
10:10Parce que je crois qu'il y a, encore une fois,
10:12une attente d'un progrès sociétal sur le sujet.
10:15Je pense que, par ailleurs, c'est très sain qu'on puisse aborder
10:18la question de la fin de vie, qui est parfois un tabou en France.
10:21Pour autant, attention à ce qu'on ouvre ou pas comme possibilité.
10:27Là, je pense qu'on a ouvert une boîte de Pandore qui est dangereuse.
10:29J'espère, j'espère qu'on aura une majorité
10:33pour revenir sur la version initiale lors de la séance à l'Assemblée nationale.
10:38Et l'un des sujets centraux, c'est l'accès aux soins palliatifs.
10:41D'après le rapport de la Cour des comptes de juillet 2023,
10:44les besoins en soins palliatifs ne sont assurés qu'à 50 % dans notre pays.
10:48C'est véritablement là qu'il y a urgence.
10:50Il y a urgence sur les deux. Je n'oppose pas l'un à l'autre.
10:53Je pense qu'il y a un vrai travail à mener, effectivement,
10:55sur les soins palliatifs dans les territoires qui en sont les plus démunis.
10:58Et en même temps, on peut avancer sur cette question de l'aide à mourir,
11:02encore une fois, pour des maladies mortelles avec des pronostics vitaux engagés.
11:07Il y a aujourd'hui des gens qui souffrent pendant des semaines
11:10et qui souhaiteraient pouvoir y avoir accès.
11:12Je pense qu'il faut aussi les entendre.
11:14Mot de Bréjon. Les élections européennes, c'est dans 15 jours.
11:17Pour l'instant, la liste de la majorité ne décolle pas.
11:19Emmanuel Macron se dit prêt à débattre avec Marine Le Pen maintenant.
11:23Elle y est favorable, mais plus tard, une fois qu'il aura mis sa démission,
11:27la dissolution de l'Assemblée nationale sur la table.
11:30À quoi joue-t-il, tous les deux ?
11:32À quoi joue Marine Le Pen ?
11:33Non, mais à quoi joue Emmanuel Macron ?
11:34Qu'un président de la République.
11:36A fortiori, un président de la République qui, depuis 2017,
11:40a porté la question de l'Union européenne, son projet européen,
11:44au cœur, sans discontinuité et avec une grande constance,
11:49s'engage dans une campagne aussi importante.
11:53En fait, je trouve que c'est parfaitement légitime.
11:55On passe notre temps à vous dire que c'est l'élection la plus importante
11:58depuis des années. Cette élection est absolument cruciale.
12:01L'Europe est à la croisée des chemins, parce qu'on le pense.
12:03Mais donc, face à ça, est-ce que l'implication du président de la République
12:07est souhaitable ? Je pense que oui, parce qu'encore une fois,
12:09Emmanuel Macron est très droit dans ses votes.
12:11Depuis 7 ans, ça a été la locomotive de l'Union européenne.
12:14Il n'a jamais varié, ce qui n'est pas le cas de Marine Le Pen.
12:17On ne peut pas éprouver la cohérence sur l'Union européenne.
12:19Donc, qu'on puisse avoir un débat entre Marine Le Pen,
12:23qui aspire à être présidente de la République,
12:25souffreur de ma part, et le président de la République, Emmanuel Macron,
12:29en fait, démocratiquement, ça me semble assez sain.
12:31Ça semble assez surprenant pour Edouard Philippe, encore une fois,
12:34ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron.
12:36Pour lui, il estime que le chef de l'État se propose, c'est surprenant.
12:40Encore une fois, gardez-moi mes amis.
12:42Edouard Philippe a toujours été une voix singulière dans la majorité.
12:45Je ne doute pas qu'il continue à soutenir, évidemment,
12:47l'action du président de la République en France et en Europe.
12:50On peut diverger, peut-être, sur ce point-là.
12:52Moi, je pense qu'encore une fois, le président de la République
12:54a raison de s'engager dans cette campagne,
12:57parce que ça touche à ses convictions profondes,
13:00parce que ça touche à son bilan du premier quinquennat,
13:03du début du second quinquennat,
13:05et puis parce que ça touche à l'avenir de l'Europe,
13:08avec des impacts extrêmement importants pour la France et les Français.
13:11J'aimerais qu'on puisse avoir ce débat
13:13et que Marine Le Pen puisse confronter ses incohérences...
13:17Il y a des débats avec les candidats aux européennes, encore une fois.
13:20Et l'un peut aller avec l'autre.
13:22Je vois pas pourquoi l'un s'opposerait à l'autre, encore une fois.
13:24Vous organisez des débats, je crois que vous en avez parlé.
13:26On en aurait un jeudi, absolument.
13:28Il y a d'autres débats en duel qui s'organisent.
13:31Gabrielle Attal a débattu avec Jordane Bardella.
13:33C'est normal, ça, d'ailleurs, de mettre en scène face à face
13:35avec le Rassemblement national,
13:37plutôt que d'inviter François-Xavier Bellamy,
13:39M. Glucksmann, Mme Meillet...
13:41J'ai entendu le coup de gueule de M. Bellamy.
13:44La réalité, c'est que ce débat...
13:46C'est que ce débat n'arrange pas
13:48les affaires de M. Bellamy, qui aimerait en être.
13:50Ni celles de M. Attal, a priori.
13:52Les Français trouvant que Jordane Bardella...
13:55Gabrielle Attal est chef de la majorité.
13:59Il est chef de la majorité.
14:01Il s'inscrit dans le projet que celui d'Emmanuel Macron
14:04d'une défense de l'Union européenne
14:06et d'une certaine vision de l'Union européenne.
14:08Il est évidemment légitime à débattre.
14:10Et M. Bardella a lui-même réclamé ce débat.
14:14Par ailleurs, si c'est en plus organisé sur le service public,
14:18j'imagine que c'est par définition légitime.
14:21Vous croyez ?
14:23Je vous taquine.
14:25Est-ce que ce n'était pas une erreur
14:27de mettre une candidate inexpérimentée et inconnue
14:29à la tête de liste Renaissance ?
14:31Inexpérimentée, c'est faux.
14:33Le dire comme ça, c'est un peu méprisant.
14:35C'est un peu méprisant.
14:37Elle est eurodéputée depuis 5 ans.
14:40Elle est présidente du groupe Renew au Parlement européen.
14:43Elle est tout sauf inexpérimentée.
14:45Elle connaît très bien ses sujets.
14:47Elle est probablement un peu moins aguerrie
14:50aux débats médiatiques que J. Bardella
14:53qui en fait constamment depuis des années.
14:55Mais ça ne fait pas d'elle quelqu'un d'inexpérimenté.
14:57Ça ne fait pas d'elle quelqu'un d'illégitime.
14:59Moi, je trouve qu'elle mène une campagne extrêmement courageuse,
15:02parfois avec le vin de face,
15:05mais qu'elle défend nos couleurs, qu'elle porte nos valeurs,
15:07qu'elle parle du projet, qu'elle parle du fond,
15:09dans une campagne où, parfois, on passe plus de temps
15:11à parler des sondages que du projet des uns et des autres.
15:13En tout cas, on verra tout ça jeudi 30 mai
15:16pour le débat avec les principales têtes de listes européennes.
15:18Merci beaucoup Maude Bréjean.
15:20C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.

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