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Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la violente agression d’une collégienne de 14 ans à Montpellier, de la situation très dégradée de nos finances publiques, d'une nouvelle réduction de la durée d’indemnisation chômage et de l'enquête préliminaire visant Edouard Philippe.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la violente agression d’une collégienne de 14 ans à Montpellier, de la situation très dégradée de nos finances publiques, d'une nouvelle réduction de la durée d’indemnisation chômage et de l'enquête préliminaire visant Edouard Philippe.
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:03 Bienvenue et bonjour Karl-Olive.
00:05 Sonia Mabrouk, bonjour, merci pour l'invitation.
00:07 Merci de votre présence.
00:08 Vous êtes députée Renaissance des Yvelines,
00:10 vous avez été maire de la ville de Poissy.
00:13 Karl-Olive, dans l'actualité, cette violente agression
00:15 d'une collégienne de 14 ans à Montpellier
00:17 qui est sortie du coma après avoir été rouée de coups
00:20 par trois mineurs, ce sont ses agresseurs présumés.
00:24 La maire accuse l'école de ne pas avoir réagi.
00:26 Bien sûr, une enquête est en cours.
00:27 On va donc faire attention.
00:30 Malgré tout, je voudrais vous faire écouter
00:31 les propos de la maire au sujet de sa fille.
00:33 Samarelle est coquette, Samarelle s'arrange,
00:36 Samarelle se maquille un peu.
00:37 Et puis cette jeune fille est voilée.
00:38 Et on l'a traité de kouffar.
00:40 Kouffar, ça veut dire "mécréante".
00:41 Ma fille, voilà, elle s'habille à l'européenne.
00:43 Enfin, elle est voilà, elle n'est pas voilée.
00:44 Toute la journée, c'est des insultes, arbâdes.
00:46 Ça veut dire "pute".
00:47 Elle est traitée de "pute" à longueur de journée.
00:48 Mais c'était plus vivable en fait.
00:50 Propos recueillis par nos journalistes sur Europe 1.
00:54 Quel sursaut quand on entend ça ?
00:56 D'abord, le soutien à la famille, à cette demoiselle,
00:59 parce que c'est inadmissible.
01:00 Une enquête est en cours.
01:02 Et j'entends bien qu'y compris les mineurs soient sévèrement punis.
01:05 De façon sous-jacente, Sonia Marouc,
01:08 il y a le sujet de la laïcité.
01:09 La laïcité, toute la laïcité, rien que la laïcité.
01:12 Dans les écoles, dans les collèges,
01:14 comme c'est le cas ici à Montpellier,
01:15 comme dans les enceintes sportives.
01:17 C'est pas pour rien comme à Poissy, mais comme ailleurs.
01:19 Dès 2015, on a mis en place une charte de la laïcité.
01:22 Et ce n'est pas négociable.
01:24 Il n'y a pas de sujet par rapport à cela.
01:25 Ça, ce sont des mots ?
01:26 La laïcité, c'est la panacée aujourd'hui.
01:28 On a l'impression que c'est un bouclier percé.
01:29 Non, non, non, non, c'est pas des mots.
01:32 Il y en a beaucoup qui en parlent,
01:33 mais il faut mettre des actes en face des mots.
01:35 Et là, il faut effectivement se poser les bonnes questions.
01:38 Mais au-delà de ça, on voit bien la fracture de la société
01:41 dans tous les secteurs.
01:42 Et moi, j'appelle au dialogue interculturel,
01:45 au dialogue entre les religions,
01:47 parce que ça me paraît très important.
01:48 Et je reste à ma place.
01:50 C'est ce qu'on a fait à Poissy, tous les trois mois.
01:52 Et pour tout vous dire, je pense que l'apaisement
01:55 dans nos quartiers, dans nos villes,
01:56 passera aussi par un apaisement
01:57 par les représentants de l'ensemble des cultes.
02:00 Il est nécessaire, mais est-il suffisant ?
02:02 Depuis plusieurs semaines,
02:03 l'école française est au cœur de l'actualité.
02:05 Après, notamment, car l'olive à décision
02:07 du proviseur du lycée Maurice Ravel,
02:09 beaucoup ont parlé, non pas de sa décision,
02:11 mais du fait qu'il soit parti sans tellement de soutien
02:13 pendant des semaines,
02:14 d'une défaite, voire d'une capitulation française.
02:17 Ce qu'a répondu la ministre de l'Éducation,
02:19 une brigade de sécurité mobile.
02:20 Est-ce que c'est vraiment à la hauteur du défi ?
02:22 Ce n'est pas la solution,
02:24 et je vous le dirai au cours de cet entretien,
02:25 Sonia Mahbouk, c'est une solution.
02:27 Mais encore une fois, si on ne prend pas le sujet à bras le corps,
02:29 il ne date pas d'hier, on ne s'en sortira pas.
02:32 Qui, vous le dites ? Qui ne prend pas le sujet à bras le corps ?
02:33 Mais je pense qu'encore une fois,
02:35 on doit avoir une concorde politique républicaine
02:36 sur l'ensemble de ces sujets,
02:38 mais que chacun s'exprime,
02:39 de l'extrême-gauche à l'extrême-droite,
02:41 que chacun s'exprime sur ce sujet.
02:43 Qui doit être en premier responsable d'une telle situation ?
02:45 Moi, je suis pour les règles, Sonia Mahbouk.
02:47 Je suis pour la règle.
02:48 Je suis pour l'autorité de l'État, dans tous les secteurs.
02:50 Et si on ne veut pas que l'autorité de l'État se dégrade,
02:52 alors, quand on touche un enseignant,
02:54 qu'on touche un élu, qu'on touche un policier,
02:56 on touche à la République et on abîme les Français.
02:58 Mais ces mots, ils sont importants,
02:59 mais on les entend depuis sept ans au pouvoir.
03:01 Et il est vrai...
03:02 Non, pas depuis sept ans, Sonia Mahbouk.
03:03 Ça fait vingt ans qu'on entend ça.
03:04 Ça fait vingt ans qu'on entend ça.
03:05 Oui, mais là, la situation devient presque intenable.
03:08 Non, mais elle n'est pas plus intenable.
03:09 Simplement, on peut pas être à géométrie variable.
03:11 Et là, je le rejoins.
03:12 Ce qui s'est passé à Montpellier est inacceptable,
03:15 comme ce qui se passe parfois sur des tags,
03:17 dans des enceintes pour les Juifs,
03:20 dans des enceintes pour les musulmans,
03:22 dans des enceintes à la Collégiale de Pouessy,
03:23 comme ça a été le cas il y a quelque temps.
03:25 Ça suffit.
03:26 Il faut qu'on ait des réactions qui soient à la hauteur des délits.
03:28 C'est quand même pas très compliqué.
03:30 On a une justice qui va faire son oeuvre
03:31 et qui va faire son chemin,
03:32 mais il faut le faire savoir.
03:34 Quand ces gens-là seront punis, il faut le faire savoir.
03:36 Et j'en profite pour vous dire que,
03:38 je crois au dialogue interculturel,
03:39 Équipe de France des cultes,
03:41 avec un rabbin, un évêque, un imam et un pasteur,
03:45 le Varité Club de France, c'est un symbole.
03:47 Le 5 mai à Pouessy.
03:48 Je crois à cela, avec Jacques Vandrouw.
03:50 Autre actualité, Karl Olive,
03:51 la situation est très dégradée de nos finances publiques.
03:54 Hier, l'agence de notation Fitch a estimé
03:56 que les objectifs de réduction budgétaire français,
03:59 je cite, sont de plus en plus hors de portée.
04:01 Et on sait qu'il y a une actualisation à venir
04:03 de la note française à la fin du mois.
04:06 Pour vous, qui êtes un passionné de football,
04:07 est-ce que vous diriez là que c'est un carton jaune
04:08 avant le carton rouge, la sortie ?
04:11 Je dirais que là encore,
04:12 soit on est acteur des actions qu'on met en place,
04:14 soit on est spectateur et commentateur de tout le reste.
04:16 - On est dans le match. - Oui,
04:17 mais ça, il faut le laisser aux spectateurs, vous voyez ?
04:19 Là, on laisse les spectateurs dans l'enceinte
04:20 et ceux qui sont sur le terrain, comme Gabriel Attal,
04:22 ils prennent ça à bras-le-corps.
04:23 Moi, je rejoins l'idée de dire qu'il faut que nous allions
04:26 sur, peut-être pas une réforme,
04:28 mais à bras-le-corps sur un combat
04:30 par la reprise de l'activité.
04:32 Dans ce pays, on a un taux de chômage
04:34 qui est au plus bas depuis 40 ans.
04:35 Et je vais vous donner quelques pistes.
04:36 Il n'y a pas une solution,
04:38 il n'y a pas des solutions,
04:40 mais l'addition de tout cela fera des solutions.
04:43 Le chômage au plus bas depuis 40 ans ?
04:44 Oui, enfin, excusez-moi,
04:45 mais l'assurance chômage, ce que propose Gabriel Attal,
04:48 ça date pas d'aujourd'hui.
04:49 Alors, beaucoup remettent en cause le fait
04:50 que ce soit vraiment incitatif pour reprendre le travail
04:53 et estiment que c'est surtout pour prendre de l'argent
04:55 et faire des économies.
04:56 Une partie de votre majorité, monsieur le député,
04:57 s'en dessine dessus.
04:59 Moi, le pays est bien plus important que le parti,
05:01 quel que soit le parti.
05:02 Je préfère vous le dire très clairement.
05:03 2019, les Gilets jaunes, le Grand Débat national,
05:07 Juliette et Arnaud, couple,
05:10 tant qu'il y aura un intérêt à rester chez soi
05:12 plutôt que d'aller travailler,
05:13 alors ce pays ira droit dans le mur avec les classes moyennes.
05:16 Ça date pas d'hier,
05:17 mais évidemment qu'il faut qu'il y ait une incitation.
05:18 Mais ce n'est pas stigmatiser l'assurance chômage,
05:21 absolument pas.
05:22 Mais de la même manière, moi je suis...
05:23 Pourquoi certains le croient ?
05:24 Pourquoi l'aile gauche, ou en tous les cas,
05:26 ce qu'on peut appeler des "frondeurs" de gauche,
05:28 Sacha Houllier disait dimanche, je le cite,
05:30 ne pas vouloir faire de mesures d'économie sur les chômeurs.
05:33 Yael Broun-Pivet plaide de son côté
05:34 pour une stabilité en attendant de regarder les effets...
05:37 Non mais je vous le dis, c'est pas bien.
05:38 Non, c'est pas bien.
05:39 C'est pas bien, on a un Premier ministre
05:41 et un Président de la République qui donnent un cap.
05:43 Ils seront jugés sur les résultats.
05:44 C'est pas bien de la part de mon collègue Sacha Houllier,
05:47 que je respecte beaucoup,
05:47 de la part de Yael Broun-Pivet,
05:49 qui s'exprime personnellement,
05:50 qui est une excellente présidente de l'Assemblée nationale,
05:52 mais c'est pas bien.
05:53 C'est quelque part jouer contre son camp.
05:55 On peut se parler dans le vestiaire,
05:56 mais moi je suis le cap qui a été donné
05:58 par le Président de la République et par le Premier ministre.
06:00 Vous connaissez le cap ?
06:01 Vous voyez un cap budgétaire très clair ?
06:02 Bien sûr que je vois un cap.
06:03 Parce que là, c'est plutôt la grande confusion.
06:04 Sonia Mahboub, on sera jugé sur les résultats.
06:08 On sait pas sur quoi on voit.
06:09 Ce que je note quand même,
06:10 c'est que depuis 40 ans, encore une fois,
06:12 le chômage est au plus bas,
06:13 qu'on a encore aujourd'hui des entreprises
06:15 qui ne cessent de manquer de recrutement.
06:19 Donc il y a des solutions.
06:20 Mais de la même manière,
06:21 je veux aussi que ces entreprises
06:23 qui ont pu bénéficier d'aides colossales de l'État
06:25 au cours du "quoi qu'il en coûte"
06:26 puissent être rattrapées par la patrouille.
06:28 Ça a été le cas avec les laboratoires.
06:29 Donc effectivement qu'il y a des super profits.
06:31 Il n'y a pas, encore une fois, la bonne solution.
06:33 Il y a l'addition de solutions
06:35 qui feront la solution pour s'en sortir.
06:37 Mais Sonia Mahboub, on va pas s'en sortir les uns...
06:40 Il existe une solution que craignent beaucoup de Français.
06:42 C'est que vous fassiez les poches de la France des bas de laine.
06:44 L'idée de la taxation des rentes.
06:46 Parlons-nous clairement,
06:47 Carl Olympe, ce matin sur Europe Insignia,
06:49 c'est quoi ?
06:50 C'est les détenteurs d'assurance-vie, de livrets A, d'épargne.
06:53 C'est ça que vous voulez taxer dans un pays aussi taxé ?
06:56 Écoutez bien, ce n'est pas ce qu'a dit Gabriel Attal.
06:58 Est-ce que c'est ce qu'il pense ?
06:59 Non, ce n'est pas ce qu'il a dit.
07:00 Gabriel Attal, il a demandé à ce qu'il pense.
07:01 Je vous le dis, ce n'est pas ce qu'il a dit.
07:03 Et encore une fois, il y a ce qu'il pense,
07:05 il y a ce que vous pensez, il y a ce que je pense,
07:06 et puis il y a ce qui va se passer.
07:07 Il y a ce que craignent les Français.
07:08 Oui, mais ils ont raison de craindre les Français.
07:09 D'ailleurs, moi, je vais leur proposer quelque chose aux Français,
07:11 parce qu'il n'y a pas de raison que ça sorte de la poche des ministres,
07:13 que ça sorte de la poche des députés,
07:15 qu'ils fassent des contributions.
07:16 Moi, je suis à leur disposition qu'ils fassent des contributions,
07:18 vous voyez, avec Génération Terrain,
07:20 qui est cette association que nous avons fondée
07:22 avec des collègues de gauche comme de droite,
07:24 qu'ils fassent des contributions.
07:25 Moi, je les porterai directement au Premier ministre et au Président de la République.
07:27 Et je peux vous dire que de temps en temps,
07:28 il m'écoute en stéréo, pas en mono.
07:30 Gabriel Attal, en tout cas, il est très écouté,
07:33 mais en tout cas, il est seul en scène plutôt à l'Assemblée.
07:36 Désormais, il prend à son compte toutes les questions au gouvernement.
07:39 Certains, comment dire, caricaturent cela en chaud du Premier ministre,
07:44 sa volonté de capter, accaparer la lumière.
07:46 Vous, vous dites très bien, il faut que ce soit lui qui, à la fois,
07:50 prenne toutes les critiques et puis réponde aux questions.
07:53 Moi, ce que je souhaite, c'est qu'on ait un objectif,
07:54 que ce pays soit redressé et qu'il aille beaucoup mieux
07:57 et qu'on soit dans un meilleur vivre ensemble
07:59 et qu'on arrête systématiquement de jouer pour le coup...
08:01 - On le veut tous. - Bien sûr qu'on le veut tous.
08:03 C'est peut-être une solution.
08:04 C'est peut-être l'innovation, vous savez, l'ouverture d'esprit,
08:06 pas une fracture du crâne.
08:07 C'est peut-être une innovation qu'il faut tester.
08:09 Et Gabriel Attal, il a raison de tester ça au sein de l'Assemblée.
08:12 Et puis, ça va permettre aussi aux opposants de réfléchir à deux fois
08:15 pour sortir parfois des balivernes lorsqu'ils posent des questions.
08:18 Ça peut arriver parfois aussi à des ministres,
08:21 à des portes-paroles de gouvernement de se tromper sur des sujets importants.
08:23 Et je suis bien placé pour le savoir parce que ça m'arrive également.
08:26 Mais vous savez, il n'y a que ceux qui ne tirent jamais les pénaltis
08:28 qui ne les ratent jamais.
08:29 Ça, ils ont des bonnes statistiques.
08:31 Alors, vous parlez de pénalti, vous parlez de sport.
08:32 Parlons-en, Carl-Olivre, parce que vous avez présenté
08:34 avec une autre députée, Claudia Rouault,
08:36 qui socialise vos conclusions suite à une mission flash
08:39 sur l'activité sportive au travail.
08:41 Alors, ça concerne beaucoup de monde qui nous regarde ce matin
08:44 un enjeu de santé publique.
08:45 Dites-vous, comment on peut articuler aujourd'hui sport
08:48 et justement vie au travail ?
08:49 Est-ce qu'il y a une piste emblématique ?
08:51 D'abord, je veux vous dire ici, Sonia Mabouk,
08:52 qu'on dit souvent que faire du sport, c'est bon pour la santé.
08:55 Le sujet, c'est que ne pas faire de sport,
08:57 c'est un danger pour la société.
08:59 Il y a 94 % aujourd'hui dans ce pays de personnes
09:02 qui sont considérées comme sédentaires
09:04 alors qu'elles font une à deux heures d'activité
09:06 par semaine de sport.
09:07 Quand vous passez huit heures sur un bureau,
09:09 vous pouvez faire deux heures de sport,
09:11 vous êtes considérés comme sédentaires.
09:12 Une femme sur cinq cumule la sédentarité
09:15 et l'inactivité sportive.
09:17 Ça, c'est juste pas possible.
09:19 95 % des arrêts de travail sont dus aux troubles,
09:22 ce qu'on appelle troubles musculo-squelettiques.
09:24 Et donc, il y a des questions à se poser.
09:27 C'est les questions que nous nous sommes posées avec
09:29 un formidable collègue député, Claudia Rouault,
09:31 pendant quelques trois mois.
09:32 60 acteurs de terrain, entendu.
09:35 Moi, je vous dis acteurs de terrain
09:36 parce que c'est validé par le terrain.
09:37 Alors, qu'est-ce qu'on peut proposer ?
09:38 L'expérimentation, par exemple, dans les collectivités.
09:40 Celle qu'on a proposée à Poissy,
09:42 deux heures de sport depuis 2017
09:44 aux agents dans le cadre du temps de travail par semaine.
09:46 Amélioration des conditions de travail,
09:48 pacification sociale, baisse de l'absentéisme,
09:50 750 jours, 100 000 euros d'économie.
09:52 J'ai eu besoin de l'État ? On n'a pas eu besoin de l'État.
09:54 C'est une volonté collective.
09:56 Dans les entreprises,
09:57 pourquoi pas mettre en place un ticket sport,
09:59 comme le ticket restaurant ?
10:01 On abonde avec l'entreprise,
10:03 légèrement avec le salarié,
10:05 comme c'est parfois le cas.
10:06 On est allé à Saint-Malo, dans l'entreprise Roulier.
10:09 C'est des formidables expérimentations de terrain.
10:11 C'est quelque chose qui peut être, encore une fois,
10:13 mis autour de la table.
10:14 Ce que je sais, c'est que c'est le moment.
10:16 Ce que je sais, c'est qu'il nous faut un choc culturel.
10:19 Encore une fois, il y a trop...
10:20 Je me rappelle Emmanuel Macron qui avait dit
10:21 qu'il faut une nation sportive.
10:22 Je me demande quelle est la limite
10:24 à partir de laquelle l'État ne va pas nous dire
10:26 combien il faut faire de sport,
10:27 quel sport, combien d'heures, comment, etc.
10:30 Excusez-moi, mais Emmanuel Macron a raison
10:32 de dire qu'il faut faire nation par le sport.
10:34 Mais est-ce que c'est le rôle d'un président de la République ?
10:36 - On le voit, Yves Gugliano. - Oui, Sonia Mabrouk.
10:38 - Les auditeurs d'Europe... - Je vais vous expliquer pourquoi.
10:40 - Il nous dit qu'il faut faire 30 minutes. - Parce que le sport...
10:42 Le sport, c'est un catalyseur social transversal.
10:44 Le sport, c'est le sport famille, le sport santé,
10:46 le sport loisir, le sport citoyenneté.
10:49 - Et la citoyenneté, on en a besoin. - C'est l'État nounou.
10:50 - C'est le sport emploi. - Monsieur Oly.
10:52 C'est l'État nounou.
10:54 Mais moi, si l'État nounou nous permet de redresser la France,
10:56 je veux bien qu'il y ait une des nounous de ce beau pays.
10:58 - Vous voyez ? - Bien oui.
11:01 Mis à part ça, vous avez une autre corde à votre arc.
11:04 Vous êtes aussi et surtout membre de la fameuse commission
11:07 sur les fréquences TNT.
11:08 Je voudrais vous faire réagir à cela, Carl-Yves,
11:10 parce que le président de cette commission,
11:12 Quentin Bataillon, Renaissance aussi,
11:14 est au centre d'une polémique après avoir donné son avis
11:17 sur le plateau de Cyril Hanouna sur C8
11:18 concernant l'attitude d'Oyanne Barthez,
11:21 l'animateur de Quotidien,
11:23 qui a aussi été auditionné, d'ailleurs, comme moi,
11:25 comme M. Hanouna, comme Pascal Praud et Laurence Ferrari.
11:29 Et Quentin Bataillon a été rappelé, alors,
11:31 notamment par la présidente de l'Assemblée nationale,
11:34 une partie de votre camp.
11:35 Les Insoumis demandent sa démission.
11:39 Comment vous réagissez ?
11:40 Est-ce que vous, par exemple, ce matin, vous le soutenez ?
11:42 Alors, d'abord, Quentin Bataillon,
11:44 on peut reconnaître que l'ensemble de l'enquête parlementaire
11:47 a été salué, notamment par la tenue de son président,
11:50 de Quentin Bataillon.
11:51 Quentin Bataillon, il s'est refusé,
11:52 pendant l'ensemble de la durée de l'enquête,
11:54 de pouvoir intervenir sur quelque plateau que ce soit.
11:57 Je me souviens, avant le début de l'enquête,
11:59 avant, il a terminé, entre guillemets,
12:01 la tournée des médias par France Info.
12:03 Il a décidé de commencer par TMP,
12:06 avec Cyril Hanouna, il y a quelques jours.
12:09 Il a fait une maladresse,
12:11 en s'en prenant directement et personnellement à Oyanne Barthez.
12:13 Quentin Bataillon, il a fait une maladresse.
12:15 C'était inutile et je pense que ça a dépassé sa pensée.
12:19 Est-ce que la polémique est à la hauteur de la maladresse
12:21 - demandée sa démission ? - Je vais vous dire.
12:23 La présidente, je voudrais citer, de l'Assemblée nationale,
12:26 qui appelle au discernement et à la réserve,
12:28 d'ailleurs, à la fois le président et le rapporteur,
12:31 est-ce que vous trouvez aussi, par exemple,
12:32 que le rapporteur fait preuve de discernement ?
12:33 D'abord, je vais donner une suggestion à Quentin Bataillon.
12:36 C'est de s'excuser et de proposer à Oyanne Barthez
12:39 de l'accueillir sur son plateau, au quotidien.
12:41 Ce serait une belle marque fair play.
12:43 Mais je dirais que c'est le pluralisme, en fait, monsieur Bataillon.
12:46 Moi, sur le plateau, il est...
12:47 Mais je vais vous dire, moi j'ai vécu ce que c'est un lynchage
12:50 en race campagne à l'époque où j'ai fait la tribune sur le JDD.
12:53 Et je pense qu'aujourd'hui, on n'a pas besoin de soutien
12:55 quand on est champion olympique, voyez-vous ?
12:57 Là, Quentin, il est comme une tortue, le dos en l'air, là.
13:00 On cherche quelques soutiens.
13:01 Et j'aimerais qu'il soit un tout petit peu plus soutenu.
13:05 Il a fait une maladresse, c'est une boulette, qui n'en fait pas ?
13:08 Hier, je vous donne une petite anecdote qui en dit long.
13:10 J'ai un de mes collègues députés qui m'a dit,
13:12 "Moi, si j'avais été à la place de Bataillon sur le plateau,
13:15 j'aurais jamais dit ça."
13:16 Ah ben, ça risque pas, t'es jamais invité.
13:18 Ben oui, c'est très facile de venir commenter.
13:21 Qui n'en fait pas.
13:23 Non, je pense qu'il faut que, encore une fois,
13:25 Quentin puisse s'excuser, ce qui n'enlève en rien
13:29 l'excellence de Quentin Bataillon
13:32 pendant l'ensemble de la durée...
13:33 Et les travaux de la commission,
13:35 parce que certains sont en train de remettre en cause
13:37 tout l'ensemble des travaux, de ce qui a été dit.
13:41 Si à chaque fois, j'aimerais bien qu'on s'offusque
13:44 aussi à chaque fois qu'il y a une sortie de route,
13:45 un dérapage de La France Insoumise,
13:46 on ferait des éditions spéciales 24h/24 ?
13:48 Une question, quand M. Saint-Aul,
13:50 est invité d'une émission Le Média,
13:51 qui est un média mélanchoniste,
13:53 et qui parle également de la commission d'enquête,
13:55 est-ce qu'on estime qu'il sort aussi de son devoir de réserve ou pas ?
13:58 Parce que là, il n'y a pas eu de réaction.
14:00 Mais moi, je vais vous dire, j'ai du respect pour le rapporteur Saint-Aul.
14:02 Chacun, comme disait Chagrin d'Amour, chacun fait ce qui lui plaît.
14:05 Voilà. Et chacun est pris en responsabilité sur ce qu'il a ou pas à dire.
14:09 C'est ce qui s'est passé pour Quentin Bataillon.
14:11 Ça va se régler, ça n'enlèvera en rien le contenu
14:14 de ce qui s'est passé sur l'ensemble de l'enquête parlementaire.
14:17 Écoutez, il y a suffisamment de problèmes dans ce pays.
14:18 Moi, j'ai une pensée pour, vous voyez, dans Lyon, en ce moment-là.
14:21 Ils ne sont pas en train de se demander
14:22 s'il faut régulariser, faire démissionner Quentin Bataillon.
14:25 Ils veulent savoir comment ça se passe pour sortir,
14:27 justement, c'est le cas de le dire, la tête de l'eau.
14:29 - M. le député Carl Luli, merci à vous, c'était votre grande interview, je vous dis à très bientôt.