Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous en direct dans Midi News.
00:00:04 Voici le programme.
00:00:05 C'est une intervention à l'Assemblée nationale qui a suscité beaucoup d'émotions,
00:00:10 celle d'une députée autrefois harcelée.
00:00:12 Elle est avec nous en plateau.
00:00:14 Les mots pour le dire, elle les a trouvés.
00:00:16 Et maintenant les actes pour le prévenir et pour le punir.
00:00:20 On attend l'annonce du plan anti-harcèlement cet après-midi.
00:00:24 Un sondage sur l'immigration montre que le clivage droite-gauche
00:00:27 est en train de s'effacer sur le sujet.
00:00:30 Les Français se retrouvent au-delà de leur conviction politique
00:00:33 pour demander de la fermeté.
00:00:35 Et puis entre la fin du monde et la fin du mois, quel arbitrage ?
00:00:39 En pleine période d'inflationnismes,
00:00:41 comment parler de transition écologique et d'efforts ?
00:00:43 Bruno Le Maire estime qu'il faut un peu lever le pied
00:00:45 sur l'interdiction des locations pour les logements dits passevoirs thermiques.
00:00:49 Alors je demanderais à nos invités, est-ce du bon sens ?
00:00:52 Et puis nous parlerons de ce qui s'est passé au domicile de l'animateur Bruno Guillon,
00:00:56 qui a été cambriolé et séquestré cette nuit.
00:00:59 Voilà pour les principaux titres.
00:01:02 Je vous présenterai nos invités dans quelques instants.
00:01:03 Mais tout d'abord, le journal.
00:01:05 Bonjour à vous, cher Michael.
00:01:07 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:08 Le ministre de l'Éducation nationale face au harcèlement scolaire.
00:01:12 Un plan interministériel piloté par Gabriel Attal
00:01:15 doit être dévoilé cet après-midi par la Première ministre, Elisabeth Borne,
00:01:19 avec parmi les principales préoccupations le cyberharcèlement.
00:01:23 Alors quelles sont les pistes envisagées par l'exécutif ?
00:01:26 On voit ça avec ce sujet de Somaïa Lalou.
00:01:28 Dans la lutte contre le cyberharcèlement,
00:01:31 l'utilisation des smartphones et des réseaux sociaux devrait être plus encadrée.
00:01:35 Parmi les pistes, la confiscation du smartphone en cas de cyberharcèlement avéré.
00:01:40 Gabriel Attal souhaite que le juge puisse agir
00:01:43 avant même la prononciation d'une éventuelle sanction.
00:01:46 Je pense que c'est important qu'on puisse effectivement systématiser
00:01:49 la saisie du téléphone portable quand il y a des situations graves de cyberharcèlement.
00:01:52 Deuxième piste, un respect plus strict de la majorité numérique à 15 ans.
00:01:57 Pour renforcer ce texte, le ministre de l'Éducation compte définir avec les plateformes
00:02:02 les modalités techniques afin de vérifier l'âge des internautes,
00:02:06 tout en protégeant leurs données personnelles.
00:02:09 Les jeunes utilisateurs passeraient ainsi par EduConnect.
00:02:12 Il s'agit d'un service d'authentification nationale
00:02:15 dont disposent les élèves et qui permet d'attester de son âge.
00:02:19 Troisième piste, un couvre-feu numérique de 18h à 8h.
00:02:24 Pendant cette période, le compte de l'utilisateur serait banni des réseaux sociaux.
00:02:28 Mais la mesure ne peut s'appliquer que par un juge
00:02:31 au début d'une procédure judiciaire pour harcèlement.
00:02:35 Toujours aucune trace de Lina, l'adolescente disparue samedi dans le Barin.
00:02:39 Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte.
00:02:42 On prend hier matin la deuxième.
00:02:45 Tu n'as rien donné malgré la mobilisation de centaines de bénévoles.
00:02:48 Les précisions avec ce sujet de Mathilde Couvillier-Flandoy.
00:02:52 On ne rentre pas sur les propriétés privées.
00:02:54 Dernière consigne avant le début de la battue.
00:02:58 Hier matin, à Sainte-Blaise-la-Roche,
00:03:00 près de 400 volontaires étaient mobilisés pour rechercher la jeune Lina,
00:03:04 des bénévoles touchés par la disparition de l'adolescente.
00:03:08 Je suis bouleversée.
00:03:10 Bouleversée, que dans notre petite vallée, on ne croit jamais que des choses pareilles arrivent.
00:03:15 Et pourtant, alors on fera tout ce qu'on peut et on espère encore toujours
00:03:19 qu'elle va donner des nouvelles, cette petite Lina.
00:03:24 - Tout le monde s'entraide.
00:03:25 Tout le monde s'entraide pour la même chose.
00:03:28 C'est logique, elle n'a que 15 ans.
00:03:31 C'est dur pour certaines personnes, je pense.
00:03:33 15 ans, c'est jeune.
00:03:34 Une nouvelle battue encadrée par 35 gendarmes accompagnés d'équipes cynophiles.
00:03:40 Dans les airs, un hélicoptère est mobilisé.
00:03:45 Le trajet de Lina de son domicile à la gare de Sainte-Blaise-La-Roche
00:03:49 est passé au peigne fin, tout comme les forêts environnantes.
00:03:52 Sans succès.
00:03:54 - À ce stade de l'enquête, donc, nous n'écartons toujours aucune piste
00:04:00 et poursuivons activement les investigations qui s'imposent
00:04:04 pour retrouver la jeune fille.
00:04:06 L'enquête se poursuit.
00:04:07 Des vérifications des nombreux points d'eau du secteur
00:04:10 vont être effectuées dans les prochains jours.
00:04:14 Dans le reste de l'actualité, l'animateur Bruno Guillon
00:04:17 et sa famille ont été séquestrés dans leur maison des Yvelines.
00:04:21 Quatre individus armés sont entrés cette nuit en brisant une vitre.
00:04:24 Ils ont ensuite menacé l'animateur et ligoté sa compagne
00:04:28 avant de s'emparer de sacs, de montres et de bijoux.
00:04:33 Et puis, la campagne du ministère de la Santé contre l'abus d'alcool
00:04:37 fait polémique.
00:04:38 Des médecins dénoncent un clip de sensibilisation
00:04:41 pas suffisamment dissuasif, selon eux.
00:04:43 De son côté, le ministère se défend et assume encourager
00:04:47 les jeunes à éviter les risques liés à l'alcool
00:04:49 plutôt que de les inciter à ne pas boire du tout.
00:04:51 Et vous, qu'en pensez-vous ?
00:04:53 Je vous propose de regarder ces images.
00:04:55 *Musique*
00:05:22 - Quelque chose s'il te plaît !
00:05:23 *Musique*
00:05:37 - Et voilà, Sonia, pour l'actualité à midi.
00:05:40 - Merci.
00:05:40 C'est pour le moins ambigu.
00:05:41 Merci, Michael.
00:05:42 Et je vous dis à tout à l'heure.
00:05:44 Je vais saluer nos invités.
00:05:45 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur.
00:05:47 Bonjour à vous.
00:05:48 A vos côtés, nous sommes avec Olivier Dartigolle.
00:05:51 Merci de votre présence.
00:05:52 Bonjour, Olivier.
00:05:53 Le professeur Kevin Bossuet nous accompagne.
00:05:55 Maître Maxime Thébault est également présent.
00:05:57 Bonjour à vous.
00:05:58 Nous sommes avec Sophie Auduger.
00:05:59 Bonjour.
00:06:00 Directrice générale SOS Éducation.
00:06:03 Et nous sommes également, et je le remercie,
00:06:05 avec Madame Virginie Lenlot.
00:06:06 Bonjour.
00:06:07 Députée Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:06:09 Madame le député, votre intervention a suscité
00:06:12 une vive émotion à l'Assemblée nationale
00:06:14 et puis bien au-delà.
00:06:16 Vous avez tenu un discours très, très fort.
00:06:19 Et puis, on a appris tout au fur et à mesure
00:06:22 de ce discours et de votre intervention
00:06:24 que vous étiez cette petite fille harcelée.
00:06:26 Alors, je propose qu'on regarde évidemment cet extrait.
00:06:29 Il y a eu énormément de réactions et de commentaires.
00:06:33 Monsieur le ministre, je souhaiterais vous lire le message
00:06:36 qu'une jeune fille devenue femme a récemment envoyé
00:06:39 à son ancienne camarade.
00:06:41 Il y a des années de cela, j'ai subi de ta part harcèlement,
00:06:45 humiliation et attouchement.
00:06:47 Ces agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente.
00:06:51 J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable.
00:06:54 Mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance
00:06:57 et de détresse.
00:06:58 J'ai pensé à une période d'énoncer ces agissements.
00:07:01 Cela fait maintenant plus de 40 ans.
00:07:03 C'est loin, mais indélible.
00:07:06 Cette jeune fille, c'était moi.
00:07:09 Et je ne crois pas être la seule sur ces bancs
00:07:11 à avoir été victime de harcèlement.
00:07:14 On a tous été très émus.
00:07:18 Il y a la manière de le dire, de le retranscrire aujourd'hui,
00:07:23 presque 40 ans après ce qui vous a bousillé
00:07:26 une partie de votre vie, de votre enfance, de votre adolescence.
00:07:29 Aujourd'hui, vous êtes une femme accomplie,
00:07:31 une députée travailleuse.
00:07:33 Vous êtes mariée avec un homme formidable.
00:07:37 Vous avez trois grands et beaux garçons.
00:07:40 Vous êtes revenue sur ce moment-là avec énormément d'impact
00:07:43 et de réaction.
00:07:44 Est-ce que vous pouvez déjà nous parler de ces réactions ?
00:07:47 Très honnêtement, quand on m'a donné l'occasion
00:07:50 de préparer cette question au gouvernement
00:07:52 sur la thématique du harcèlement,
00:07:54 compte tenu des événements qui se passent
00:07:56 depuis le début de l'année, mais qui ne sont malheureusement
00:08:00 pas nouveaux, quand on a écouté la litanie des prénoms
00:08:04 que Gabriel Attal a cités au sein de l'hémicycle,
00:08:08 je me suis dit que c'était le moment pour moi
00:08:11 et de profiter de ce moment-là, plus de 40 ans après,
00:08:16 de me servir de mon vécu pour faire cet électrochoc,
00:08:21 pour faire comprendre que c'est la parole et seule la parole
00:08:25 qui peut libérer et accompagner ces enfants.
00:08:28 Effectivement, comme vous le dites, je l'ai dit avec mes mots,
00:08:31 j'ai retranscrit cet échange que j'avais eu,
00:08:35 que j'ai fait, en tous les cas que j'ai envoyé.
00:08:37 Je ne m'attendais pas du tout à cette réaction
00:08:41 à la sortie de l'hémicycle, mais j'en suis fière de l'avoir fait.
00:08:49 Je pense que, et depuis, j'ai beaucoup de témoignages
00:08:52 que je reçois de jeunes adultes, mais d'adultes
00:08:55 et même de personnes plus âgées que moi,
00:08:57 qui me font part de ce qu'ils ont vécu aussi en leur temps,
00:09:02 quand ils étaient à l'école ou au collège.
00:09:04 Tout ça pour dire que ce fléau, que j'appellerais presque
00:09:07 un fléau invisible, il a des décennies d'histoire.
00:09:11 Des décennies d'histoire.
00:09:14 J'ai envie de dire, à mon époque, on ne parlait pas de harcèlement.
00:09:17 Ce mot-là n'existait pas.
00:09:18 C'était des chamailleries entre enfants.
00:09:22 Ça allait se résoudre le lendemain et on n'en parle plus.
00:09:25 C'est normal, ça va te construire, ça va te forger à toi d'être forte
00:09:29 et de potentiellement répliquer.
00:09:31 Mais la vraie histoire, ce n'est pas celle-ci.
00:09:33 Non, la vraie histoire, mais notre objectif n'est pas de rentrer
00:09:36 dans ces détails-là, parce qu'avec les mots, vous avez décrit
00:09:40 cette douleur, en réalité cette souffrance, puisque ce sont
00:09:44 une humiliation, ce sont des attouchements.
00:09:46 Le mot est fort, est très, très fort.
00:09:49 Et cette personne, en plus, est entrée en contact avec vous.
00:09:53 C'est peut-être ça aussi le déclencheur.
00:09:55 Je ne sais pas si elle est entrée avant cette lecture ou après,
00:10:00 puisqu'elle, je crois qu'elle vous a invité à son mariage.
00:10:03 Elle m'a effectivement invité, il y a longtemps, il y a près de 30 ans,
00:10:10 et j'avais refusé d'y aller.
00:10:12 Et c'est surtout ces mots que j'ai écrits, c'est suite à l'invitation
00:10:17 qu'elle m'a faite d'être amie avec elle sur Facebook, il y a plus de 7 ans.
00:10:21 Et quand j'ai vu son nom réapparaître,
00:10:25 j'ai écrit ces mots, que je sais qu'elle a lus.
00:10:28 Quelle a été sa réaction ?
00:10:29 Il n'y en a pas eu.
00:10:31 Il n'y en a pas eu.
00:10:33 Alors, on parle beaucoup effectivement des personnes harcelées,
00:10:38 mais les personnes harceleurs ou harceleuses,
00:10:43 je ne veux pas non plus qu'on jette l'opprobre sur eux.
00:10:47 Nous avions 10 ans à l'époque, ça a duré 2-3 ans.
00:10:50 Je ne suis pas certaine, très sincèrement,
00:10:53 qu'elle ait réalisé la portée de ses actes à l'époque.
00:10:56 Quel est l'importance que vous dites ?
00:10:57 Est-ce que vous-même, vous aviez un moment qui était préservé ?
00:11:00 Est-ce qu'il y avait un sanctuaire ? Est-ce que la maison ?
00:11:03 C'est peut-être ça la différence.
00:11:04 Effectivement, le harcèlement est aussi vieux que l'école,
00:11:07 mais est-ce que cette époque-là, qui n'est pas lointaine du tout,
00:11:10 une fois qu'on rentre chez soi,
00:11:11 non, pas tellement, une fois qu'on rentre chez soi,
00:11:13 eh bien, le relais des réseaux sociaux n'est pas aussi prégnant qu'aujourd'hui ?
00:11:17 Évidemment, on n'avait pas les réseaux sociaux, pas de téléphone.
00:11:20 C'était le téléphone à fil avec des cadrans.
00:11:24 Donc, je rentrais à la maison et je m'enfermais dans ma chambre.
00:11:29 Et puis, je vaquais à mes activités, à mes devoirs de petite fille, de collégienne.
00:11:34 Vos parents le savaient ?
00:11:36 Non, non, parce que d'abord, parce qu'on n'ose pas en parler,
00:11:44 parce qu'on est presque dans le fait que ce soit normal, ce qui se passe.
00:11:48 C'est ça qu'il faut savoir.
00:11:50 C'est que quand on est harcelé, quand on subit ces humiliations,
00:11:56 on se dit mais c'est normal.
00:11:58 D'abord, on n'en parle pas entre nous.
00:12:00 On n'a pas d'autres expériences.
00:12:03 Et c'est le moyen aussi pour la personne harcelée,
00:12:07 c'est l'impression d'avoir une certaine reconnaissance.
00:12:09 Alors, c'est assez bizarre, ce que je dis, ambivalent.
00:12:15 C'est que souvent, quand c'est sur le temps et ça dure sur le temps,
00:12:18 il y a le côté "on est amis" et puis "je te harcèle, je t'humilie,
00:12:24 mais je viens m'excuser après et on recommence".
00:12:26 Et donc, il y a cet espoir de rattacher à l'amitié, quelque part.
00:12:30 Mais c'est encore plus cynique.
00:12:31 Je trouve que c'est encore plus noir et terrible.
00:12:34 C'est-à-dire qu'il y a les deux versants.
00:12:35 Il y a à la fois l'amitié et puis le harcèlement,
00:12:39 comme deux faces d'une même pièce, finalement.
00:12:41 C'est une structure perverse.
00:12:42 - Mais à l'inverse, la personne harceleuse,
00:12:48 elle a sans doute aussi cette ambivalence en elle-même.
00:12:52 - Vous voulez pas en faire...
00:12:53 - Je veux pas en faire un plaidoyer contre les harceleurs.
00:12:56 C'est pas mon objectif.
00:12:58 - Sophie Odile, est-ce que...
00:12:59 Alors, c'est un témoignage qui est extrêmement fort
00:13:01 et je sais que vous en recevez souvent.
00:13:02 Vous voyez regarder Mme le députée avec beaucoup d'émotions,
00:13:07 comme nous tous.
00:13:08 - Oui.
00:13:09 Je crois que ce qu'on ressent quand on entend
00:13:12 une personne qui a été harcelée,
00:13:13 c'est évidemment les stigmates qui sont inscrits
00:13:16 dans la chair pour la vie.
00:13:18 Tous les témoignages qu'on a sont de cette nature-là.
00:13:22 Ce qui est intéressant dans la parole qui se libère,
00:13:25 c'est qu'effectivement, des personnalités qui ont réussi,
00:13:30 qui sont des modèles pour les enfants,
00:13:33 puissent exprimer que ça leur est arrivé aussi,
00:13:35 qu'ils en sont sortis, mais qu'ils ont eu très mal.
00:13:38 Je pense que de ce point de vue-là, c'est important.
00:13:40 Et après, vous avez une explicitation
00:13:42 que je trouve très pédagogique aussi, qui est importante.
00:13:45 C'est-à-dire, on a envie de savoir si vos parents savaient,
00:13:48 s'ils ne savaient pas pourquoi.
00:13:50 Pourquoi ? Et quand on en parle avec les enfants harcelés
00:13:53 qui ont déjà plusieurs années, c'est-à-dire qu'on réussit
00:13:58 à passer le cap, parce que, comme on le disait,
00:14:00 la plupart, la moitié d'entre eux vont avoir un moment
00:14:03 pensé au suicide.
00:14:05 Ça veut dire que beaucoup ne pourront pas parler
00:14:06 parce qu'ils ne s'en sont sortis vraiment pas.
00:14:08 Ce qui est important, c'est que pour ceux qui arrivent
00:14:10 à en parler, ils puissent nous donner quelques clés.
00:14:13 Et là, ce qu'on a envie de savoir, c'est comment,
00:14:15 à ce moment-là, l'adulte, l'enseignant,
00:14:20 comment l'enfant n'a pas trouvé l'espace
00:14:23 pour se sentir autorisé à dire, il se passe quelque chose...
00:14:27 - Vous êtes tendu la première main.
00:14:28 - Voilà.
00:14:29 - C'est une amie au collège que j'ai perdue de vue depuis,
00:14:36 parce que c'est les aléas de la vie,
00:14:38 où j'ai reporté sur elle mon amitié,
00:14:41 plutôt que sur celle qui me harcelait
00:14:45 et qui m'a tendu cette main indirectement,
00:14:48 sans peut-être le savoir.
00:14:50 J'ai peut-être retrouvé en elle une figure
00:14:51 qui pouvait m'accompagner, mais je n'en ai pas de mémoire,
00:14:56 parce que je pense qu'il y a beaucoup de choses
00:14:58 qui se cachent au fond de notre cerveau.
00:15:00 Je garde évidemment des événements très précis
00:15:04 de ce qui s'est passé, mais je pense que j'en ai oublié beaucoup,
00:15:08 ou en tous les cas, pas forcément envie de s'en rappeler.
00:15:12 Et je pense que c'est elle qui m'a tendu la main
00:15:14 et qui a fait que j'ai pu grandir.
00:15:17 Pour autant, ça a marqué toute mon adolescence,
00:15:21 ma vie de lycéenne et de jeune adulte,
00:15:24 où il a fallu se reconstruire, sans en parler.
00:15:29 J'en ai parlé plus tard.
00:15:31 Et ce sont des rencontres qui ont fait que j'ai pu avancer.
00:15:40 La force de votre témoignage, c'est vraiment d'une puissance.
00:15:44 Vous avez employé le mot de fierté, mais c'est une fierté noble.
00:15:48 Le plan qui va être annoncé va être très important.
00:15:51 On va avoir les mesures, on va en débat,
00:15:52 discuter, on sera d'accord ou pas d'accord.
00:15:54 Mais je trouve que la force d'un témoignage,
00:15:56 vous dites, les gens qui ont réussi,
00:15:58 enfin qui se sont accomplis, ça a une puissance exceptionnelle,
00:16:02 Monsieur le Professeur.
00:16:02 Parce qu'on s'identifie forcément.
00:16:05 On s'identifie forcément.
00:16:07 Et moi, j'ai été vraiment ému par ce témoignage
00:16:10 parce que j'en ai connu des élèves harcelés.
00:16:12 On a essayé de les aider, de les accompagner du mieux possible.
00:16:15 J'ai vu à quel point, parfois, il y avait une grande souffrance,
00:16:18 le sentiment que c'était normal.
00:16:20 On m'attaque parce que je suis homosexuel.
00:16:22 On m'attaque parce que je suis blanc.
00:16:24 On m'attaque parce que j'ai un handicap.
00:16:25 Et finalement, il y a une culpabilisation en disant
00:16:27 que c'est quelque chose de normal.
00:16:29 Il suffit que je sois comme les autres.
00:16:32 Et on sent bien qu'après, il y a une perte de confiance totale
00:16:35 vis-à-vis de soi, vis-à-vis de l'institution, vis-à-vis des adultes.
00:16:39 Et d'ailleurs, il y a une enquête en 2010 qui a montré
00:16:42 que 25% de l'absentéisme scolaire, c'est dû à un problème de harcèlement.
00:16:46 Donc, c'est-à-dire que l'Éducation nationale,
00:16:48 qui ne traite pas cette question, finalement, piétine
00:16:51 cet idéal méritocratique qui est quand même
00:16:54 celle de l'ascension sociale.
00:16:55 Donc, moi, ça m'émeut beaucoup.
00:16:58 Et une chose qui est très intéressante dans ce témoignage,
00:17:00 on se rend compte que chez les personnes harceleuses,
00:17:02 il y a aussi une fragilité et que la personne harcelée
00:17:07 peut devenir harceleuse et la personne harceleuse
00:17:09 peut devenir harcelée.
00:17:10 Et moi, c'est ce que j'ai vu dans mon quotidien.
00:17:12 - D'où la difficulté des réponses.
00:17:13 On va en parler, la réponse politique.
00:17:14 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michael.
00:17:16 Et on revient à notre débat.
00:17:18 - Moins dépenser, mais soutenir le pouvoir d'achat,
00:17:20 c'est le difficile équilibre que le gouvernement
00:17:22 cherche à trouver.
00:17:23 Ce matin, le budget 2024 a été présenté
00:17:26 en Conseil des ministres.
00:17:27 L'exécutif a su revouloir acter la fin du quoi qu'il en coûte.
00:17:30 Six hommes suspectés d'être impliqués dans un meurtre
00:17:33 lors des fêtes de Bayonne ont été placés en garde à vue.
00:17:35 Le 26 juillet, trois individus ont battu à mort
00:17:38 un homme de 46 ans.
00:17:39 Il leur avait fait une remarque après les avoir surpris
00:17:41 en train d'uriner devant sa porte.
00:17:43 Et puis, à Hollywood, la grève des scénaristes
00:17:45 a pris fin cette nuit.
00:17:46 Un accord a été conclu avec les studios.
00:17:48 Les scénaristes vont reprendre le travail dès aujourd'hui
00:17:50 après cinq mois de grève qui ont paralysé
00:17:52 l'industrie.
00:17:53 Merci, Mickaël.
00:17:54 À toute à l'heure, il faut reconnaître,
00:17:56 et là, je pense qu'on sera tous d'accord,
00:17:58 que le ministre de l'Éducation nationale,
00:18:00 on va attendre aussi à l'épreuve des faits,
00:18:02 de voir ce plan, mais reconnaître qu'il a pris
00:18:04 à bras le corps le sujet, comme d'autres d'ailleurs,
00:18:07 qu'il en parle avec émotion.
00:18:09 Il n'y a pas d'appareil pour sonder le cœur et les reins,
00:18:13 mais on sent bien véritablement qu'il a été ému
00:18:15 lors de votre intervention, Madame la députée.
00:18:17 Écoutons-le.
00:18:18 Je ne reculerai devant rien
00:18:22 pour mieux prévenir.
00:18:23 Je ne reculerai devant rien pour que la peur change de camp.
00:18:26 Je ne reculerai devant rien pour que la honte change de camp.
00:18:30 Nous avons d'ores et déjà commencé à agir avec des décisions importantes
00:18:35 qui ont été prises cet été sur les sanctions à l'endroit des harceleurs.
00:18:38 Demain, la première ministre présentera,
00:18:41 et nous serons à ses côtés, le plan interministériel
00:18:43 de lutte contre le harcèlement.
00:18:44 Pour aller plus loin, mieux prévenir,
00:18:46 mieux détecter, mieux réagir,
00:18:49 nous sommes engagés sur ce sujet.
00:18:51 Nous avons appelé à un électrochoc,
00:18:53 et je constate que l'électrochoc a commencé.
00:18:56 Il a raison.
00:18:58 Non mais bien sûr, mais moi, en vous écoutant,
00:19:02 d'abord, je trouve ça très intéressant de voir
00:19:04 qu'à une époque où il n'y avait pas les réseaux sociaux,
00:19:06 il y avait ce même phénomène avec peut-être moins l'effet de meute.
00:19:09 Parce que là, vous parlez d'une harceleuse.
00:19:12 Il y a des gens qui sont aujourd'hui,
00:19:15 si vous voulez, dans leur établissement,
00:19:16 avec les réseaux sociaux, ça prend vraiment une ampleur.
00:19:19 Mais je voulais vous poser une question,
00:19:21 comme député également, c'est-à-dire que,
00:19:24 dans le fond, si vous voulez, on ne va pas malheureusement
00:19:27 supprimer le mal de la nature humaine
00:19:29 et supprimer les personnes nocives.
00:19:30 Et il me semble qu'il y a un danger aujourd'hui
00:19:33 qui est d'étendre indéfiniment le concept du harcèlement.
00:19:36 Je pense qu'il devrait être réservé à l'institution scolaire,
00:19:39 si vous voulez, parce que là,
00:19:41 effectivement, l'institution doit protéger,
00:19:43 mais faire croire qu'on va, si vous voulez,
00:19:46 éradiquer les personnalités nocives
00:19:48 et pouvoir protéger les gens de toutes les souffrances de la vie,
00:19:51 ça me paraît assez illusoire.
00:19:54 Voilà.
00:19:56 – Alors, ce que vous dites est intéressant,
00:19:58 effectivement, dans cette question gouvernement,
00:20:02 vous avez un temps limité, donc j'ai raccourci un petit peu.
00:20:07 Elle n'était pas seule.
00:20:09 – Voilà.
00:20:10 – D'accord.
00:20:11 – Et il y avait son frère et son cousin,
00:20:16 qui n'étaient pas dans la même école.
00:20:18 Donc ça ne se passait pas que dans l'école.
00:20:21 Donc il n'y a pas que l'institution scolaire.
00:20:23 Évidemment, l'institution scolaire doit protéger.
00:20:26 Évidemment, l'institution scolaire doit entendre.
00:20:31 Nous devons tous être sensibilisés sur les signes
00:20:34 que peuvent donner un enfant.
00:20:36 Mais à aujourd'hui, encore plus qu'hier,
00:20:40 c'est aussi à l'extérieur de l'école.
00:20:41 C'est dans les associations sportives,
00:20:43 c'est dans les lieux de rencontre, c'est sur les réseaux.
00:20:45 – Peut-être dans l'entreprise, parfois.
00:20:46 – Dans l'entreprise, pour les plus âgés.
00:20:49 Mais souvent, il peut y avoir une continuité.
00:20:54 Mais ça ne s'arrête pas au mur de l'école.
00:20:56 – Bien sûr.
00:20:57 – Ça se passe à l'extérieur.
00:20:58 Ça se passait effectivement à l'école,
00:20:59 mais ça se passait chez elle, ça se passait en vacances,
00:21:03 ça se passait à différents endroits.
00:21:05 Donc ce n'est pas réservé, et il ne faut pas réserver
00:21:09 nos interventions, notre plan d'action, au mur de l'école.
00:21:12 – Maître, Maxime Thibault, parce qu'il y a l'émotion,
00:21:16 l'action politique, il y a aussi, j'allais dire,
00:21:19 ensuite, la justice, évidemment.
00:21:21 Et puis par ailleurs, on a vu quand même des actions
00:21:24 qui sont assez fortes, d'intervention parfois,
00:21:27 des forces de l'ordre dans une classe.
00:21:29 Ça a suscité beaucoup de réactions.
00:21:31 Est-ce que c'est ça ce qu'il faut à notre pays ?
00:21:33 Est-ce qu'il faut renverser la table pour enfants ?
00:21:35 Non pas éradiquer le mal, malheureusement.
00:21:38 Ça, ce n'est pas possible.
00:21:40 – À mon sens, il faut éduquer, il faut transmettre des savoirs
00:21:43 et il faut former aussi les personnels éducatifs.
00:21:46 Parce que le problème, c'est que parfois,
00:21:47 vous avez des personnels éducatifs qui participent du harcèlement.
00:21:51 Moi, j'ai eu à le vivre, malheureusement, en classe de première.
00:21:54 C'est même pour ça que j'ai changé de lycée en classe de première,
00:21:57 à la fin de ma première, parce que quand vous êtes un jeune ado
00:22:00 et que vous vous cherchez sur votre sexualité, sur votre vie,
00:22:04 et que vous avez des brimades qui arrivent
00:22:06 parce que vous ne ralliez pas les filles comme les autres,
00:22:08 eh bien, vous vivez des moments très compliqués.
00:22:10 Vous avez une meute qui s'installe.
00:22:11 Alors après, vous cherchez des excuses, vous dites que vous êtes mauvais en maths
00:22:14 pour passer en bâte littéraire et donc changer de lycée.
00:22:17 Et lorsque vous remarquez que vous avez des pions
00:22:20 qui participent de ce harcèlement,
00:22:22 c'est compliqué parce que vous vous sentez seul.
00:22:24 Alors après, j'aimerais quand même faire passer un message
00:22:26 à tous ces jeunes qui nous regardent et qui peuvent vivre le harcèlement,
00:22:29 c'est que la violence qu'ils subissent aujourd'hui,
00:22:33 elle ne va pas durer toute leur vie.
00:22:34 Et demain, elle sera certainement une force.
00:22:37 Et vous disiez avant l'émission, et ça m'a touché,
00:22:39 que vous êtes devenue enseignante, c'est ça ?
00:22:42 Vous étiez enseignante ?
00:22:43 Non, j'étais élue en charge de l'éducation,
00:22:45 enfin toujours d'ailleurs, jusqu'au 20 août,
00:22:49 élue en charge de l'éducation sur la ville de Meudon depuis 15 ans.
00:22:52 Vous étiez dans l'éducation, donc en fait,
00:22:54 vous avez voulu protéger des enfants alors que vous n'aviez pas été protégé.
00:22:58 Moi, je pense que la force aujourd'hui qui fait que je suis avocat
00:23:01 et que je déteste l'injustice, c'est parce que je l'ai subi.
00:23:05 Et ce que je veux dire à ces jeunes-là, c'est qu'ils doivent parler.
00:23:09 Ils ne doivent pas rester dans le silence parce que le silence est mortifère.
00:23:12 Ils doivent parler à leurs parents, ils doivent parler aux enseignants,
00:23:15 ce que personnellement, je n'ai pas fait, parce que par pudeur et fierté,
00:23:18 j'ai préféré mentir sur mes mauvaises notes et puis changer d'orientation
00:23:24 plutôt qu'aller dire que je subis ça en harcèlement.
00:23:26 Et je pense qu'il est préférable qu'ils en parlent et surtout qu'ils se disent
00:23:30 que la très mauvaise expérience qu'ils vivent aujourd'hui,
00:23:33 c'est la force de demain.
00:23:34 C'est ce qui fera qu'une fois à l'âge adulte,
00:23:37 ils ne reproduiront pas ce qu'ils ont vécu,
00:23:39 ils seront en capacité peut-être de défendre des jeunes enfants
00:23:42 qui sont harcelés aujourd'hui ou bien être en capacité de transmettre
00:23:45 des messages pour que notre société soit meilleure.
00:23:48 Donc, il ne faut surtout pas qu'aujourd'hui, ils voient qu'un mur noir,
00:23:51 il faut qu'ils soient en capacité de se dire,
00:23:53 je vais me faire accompagner, la vie est belle, il y a belles choses à réaliser.
00:23:56 Vous êtes là pour éclairer ce chemin, mais ce qui me frappe, c'est que...
00:24:00 Elisabeth, pardonnez-moi, ce qui m'interpelle, c'est que nous en avons toujours parlé,
00:24:05 mais là, véritablement, ça devient un sujet,
00:24:08 c'est que beaucoup de personnes, je me rends compte de l'ampleur en réalité,
00:24:12 puisque je vous remercie de la confiance,
00:24:15 parce que se confier, ce n'est jamais évident sur un plateau de télévision,
00:24:19 ce n'est pas évident, et je me rends compte aussi de l'ampleur.
00:24:22 Un élève sur dix.
00:24:23 C'est incroyable.
00:24:23 C'est ce qu'un élève sur dix, sur les dernières études,
00:24:27 l'une des conséquences du harcèlement est que la personne qui en est victime
00:24:30 peut perdre l'estime de soi-même.
00:24:32 Et l'estime de soi, c'est un moteur indispensable pour progresser dans la vie.
00:24:36 Moi, je trouve vraiment, madame, que ce que vous avez fait dans l'hémicycle
00:24:38 est ô combien estimable, parce que dans l'hémicycle,
00:24:40 il faut trouver l'énergie et les ressources pour faire ce que vous avez fait.
00:24:44 Et ce que vous dites aujourd'hui nous aide aussi à nous approcher d'une complexité
00:24:49 sur ces sujets-là.
00:24:50 Mais j'ai le sentiment, je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:24:53 suite aux réactions dont vous avez fait l'objet derrière,
00:24:56 qu'il y a véritablement une lame de fond aujourd'hui,
00:24:59 qui s'empare de la société française sur ce sujet-là,
00:25:01 et que le ministre y est pour beaucoup, il faut lui reconnaître,
00:25:04 on a un politique au ministère qui s'est emparé,
00:25:07 qui a pris à bras le corps cette question-là.
00:25:09 Mais je sens que la société française, sur ce sujet-là,
00:25:12 comme ça s'est passé dans d'autres pays, est en train de s'éveiller de manière...
00:25:17 - Oui, et c'est long. L'éveil est long.
00:25:18 - Ah mais là, il se passe quelque chose, Sonia.
00:25:21 - Vous avez bien raison de se ligner sur ce sujet.
00:25:23 - Oui, c'est long. C'est un exercice qui est difficile.
00:25:28 Comme on pouvait en échanger un peu indirectement, de témoigner,
00:25:33 et qu'on puisse, nous, des plus grands, des plus âgés,
00:25:38 témoigner et libérer la parole.
00:25:41 Je pense que, j'espère en tous les cas,
00:25:43 que ça donnera l'envie à des enfants et à des jeunes de le faire,
00:25:47 et que, comme ce sujet ne s'arrête pas au mur de l'école,
00:25:50 que ça empare notre société.
00:25:52 On entend plein de sujets de harcèlement dans des clubs sportifs, etc.
00:25:57 On en a vu, voilà, depuis plusieurs mois, des histoires dramatiques.
00:26:02 Donc, il va nous appartenir à nous, adultes, parents, professionnels,
00:26:07 encadrants, éducateurs, de nous en emparer,
00:26:10 et de savoir écouter et entendre les signes
00:26:14 que peuvent nous adresser nos enfants et nos jeunes.
00:26:16 Et en tant que parents, il faut aussi que les parents s'en emparent
00:26:20 et ne baissent pas les bras.
00:26:24 Il faut aussi leur apporter des outils
00:26:26 pour qu'ils puissent comprendre ce qui se passe auprès de leur enfant.
00:26:29 Merci. Merci d'en parler aussi, j'allais dire,
00:26:32 avec émotion, mais aussi simplement,
00:26:34 parce que ce sont les mots simples, généralement, qui touchent,
00:26:37 parce que ça fait partie, malheureusement pour certains, d'un quotidien.
00:26:40 Je vous remercie. Je vous dis à bientôt.
00:26:42 On va suivre évidemment tout cela.
00:26:43 Et ce plan en marque une pause.
00:26:45 Et on se retrouve sur d'autres sujets.
00:26:46 Merci aussi, cher Maxime.
00:26:49 Merci.
00:26:49 C'est jamais évident.
00:26:51 Il faut de la confiance pour parler.
00:26:53 On ne sait pas en parler.
00:26:55 La parole libère la parole.
00:26:56 Exactement. On se retrouve dans quelques instants.
00:26:59 Évidemment.
00:27:03 Merci d'être avec nous.
00:27:05 Midi News, il y a eu beaucoup d'émotions sur ce plateau.
00:27:07 On a parlé.
00:27:09 Eh bien, on va continuer à parler du sujet du harcèlement,
00:27:12 puisque quand même, il y a des choses très positives.
00:27:14 C'est normal sur le ministre.
00:27:15 Mais il y a un slogan, effectivement, Sophie Audugé,
00:27:18 vous l'avez rappelé, 100% prévention, 100% de détection.
00:27:23 100% réaction.
00:27:25 Oui.
00:27:25 Ça sent quand même un peu la com' tout ça.
00:27:27 Voilà.
00:27:28 On va en parler.
00:27:28 On va en parler.
00:27:30 On va parler aussi d'un sondage sur l'immigration.
00:27:31 Vous allez voir.
00:27:32 Alors là, les Français se retrouvent,
00:27:33 quelles que soient les étiquettes politiques et les convictions.
00:27:35 Mais tout d'abord, les titres avec vous, Michaël.
00:27:37 Toujours aucune trace de Lina, l'adolescente disparue samedi dans le barrin.
00:27:41 Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte.
00:27:44 Et aujourd'hui, les recherches se concentrent sur un étang de Saint-Blaise-la-Roche,
00:27:48 l'étang de Breux.
00:27:49 Le ministre de l'Éducation nationale face au harcèlement scolaire,
00:27:52 un plan interministériel piloté par Gabriel Attal doit être dévoilé cet après-midi
00:27:56 par la première ministre Elisabeth Borne,
00:27:58 avec parmi les principales préoccupations le cyberharcèlement.
00:28:01 Et puis au Niger, l'ambassadeur français a quitté Niaméto ce matin.
00:28:05 Le régime militaire au pouvoir exigeait son expulsion depuis plusieurs semaines.
00:28:09 La France va aussi faire entrer tous ses soldats déployés dans le pays d'ici la fin de l'année.
00:28:15 Merci à vous, Michaël.
00:28:16 A tout à l'heure.
00:28:17 C'est un sondage IFOP pour Livre Noir sur l'immigration.
00:28:21 Plusieurs questions ont été posées,
00:28:23 dont celle que je vais vous soumettre de l'expulsion des délinquants étrangers.
00:28:28 Vous allez voir le résultat avec une très grande majorité de Français
00:28:30 pour l'expulsion après la peine de prison, ce qu'on pourrait appeler…
00:28:35 C'est ce qu'on appelait d'ailleurs.
00:28:36 La double peine.
00:28:37 Et ce qui est intéressant, je dois vous dire, ce n'est pas tellement surprenant,
00:28:42 ce qui est intéressant, c'est surtout…
00:28:45 Evidemment, la gauche écolo, la gauche socialiste, la gauche France insoumise,
00:28:51 c'est toute la nupèce qui rejoint une partie de la droite.
00:28:53 Les électeurs, vous voulez dire ?
00:28:55 Oui, évidemment, pas les chapeaux à plumes, ça doit leur faire mal.
00:28:58 Oh là là, c'est ce sourire-là, on dirait que vous buvez du petit lait.
00:29:02 Non mais qu'est-ce que ça dit ?
00:29:03 Ça dit…
00:29:04 Écoutez, franchement, ça vous étonne ?
00:29:06 Quelque chose vous étonne ?
00:29:07 Ça dit que d'abord, que cette affaire de double peine a été une arnaque sémantique
00:29:12 imposée par la gauche, si vous voulez.
00:29:14 C'est-à-dire que finalement, ce qui était la norme est devenu bizarre.
00:29:17 Alors que ce qui est bizarre, finalement, c'est qu'on se surcharge notre pays de délinquants
00:29:22 que nous n'avons absolument pas à accueillir.
00:29:24 Donc c'est juste du bon sens.
00:29:26 Et quand je pense que pendant…
00:29:27 Moi, je me rappelle les couvertures de nos copains de Charlie Hebdo sur la double peine,
00:29:31 c'était la grande lutte des années 80-90.
00:29:34 Si vous voulez, c'était vraiment des Faribole.
00:29:37 Regardez, autre question sur la limitation de la délivrance de visas
00:29:40 aux pays qui ne récupèrent pas leurs citoyens sous OQTF,
00:29:43 beaucoup les pays du Maghreb, mais pas seulement.
00:29:45 Écrasante majorité, là encore Olivier Dardieu-Godard,
00:29:48 vous en faites certainement partie.
00:29:50 Homme de gauche, vous…
00:29:51 Oui, mais je suis favorable à ce que les peines soient effectuées dans notre pays.
00:29:54 Oui, oui, oui, nous sommes d'accord.
00:29:55 Parce qu'il y a des fois un débat aussi là-dessus.
00:29:57 Oui, mais ça me paraît, je ne veux pas prendre l'image du bon sens,
00:30:01 mais c'est normal qu'il y ait une telle proportion aujourd'hui de gens,
00:30:05 de toute sensibilité politique, qui répondent dans cette direction-là.
00:30:09 Parce que sinon, ce serait un déni de la réunion.
00:30:14 Les gens veulent que les lois soient respectées.
00:30:16 Mais vous savez, y compris les chefs, moi je ne dis pas que toute la gauche
00:30:18 se retrouve dans les 26%.
00:30:21 Je sais bien, enfin la France insoumise…
00:30:24 On voit à peu près en même temps les lignes de démarcation,
00:30:26 elles sont assez nettes.
00:30:27 Oui, très bien, vous avez raison.
00:30:28 Entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon.
00:30:31 Oui, d'autres, il y a M. Ruffin qui a dit des choses.
00:30:34 Même au sein des Verts,
00:30:35 on peut dire qu'à l'intérieur des écolo, il y a quelques raisonnables.
00:30:38 Bon, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:30:41 C'est vrai que ça ne nous surprend pas,
00:30:43 ça paraît être de bon sens.
00:30:45 On parle de délinquants, de délinquants étrangers.
00:30:48 On parle de pays qui récupèrent des personnes qui ont commis
00:30:52 quand même très souvent des délits graves et qui sont frappées par une OQTF.
00:30:56 En fait, c'est la fin de l'idéologie, de l'idéologie immigrationniste
00:31:01 et le retour du bon sens populaire.
00:31:03 Et vous voyez une coupure entre des élites politiques
00:31:07 qui ne vivent pas au quotidien les méfaits de l'immigration
00:31:10 et des gens qui, tous les jours,
00:31:12 notamment à Paris ou dans les grandes métropoles,
00:31:14 sont embêtés par une immigration massive qui est très mal maîtrisée.
00:31:19 Moi, j'ai un ami qui était plutôt de gauche.
00:31:22 Il a pris avec moi...
00:31:23 - Vous avez un ami de gauche ?
00:31:24 - Je vais l'amener... Non mais je l'ai amené sur la ligne 7 du métro.
00:31:28 Au niveau du tramway T3B, il me dit "mais en fait, t'as raison,
00:31:31 ça devient insupportable".
00:31:33 Il ne vote pas le PEN pour autant,
00:31:34 mais il se rend compte que quand on est confiné dans des beaux quartiers
00:31:38 et qu'il n'y a pas ces problèmes-là,
00:31:40 on ne se rend pas compte pourquoi le peuple se rebiffe.
00:31:42 Contre une immigration qui est très mal maîtrisée.
00:31:44 Et surtout que maintenant, ça touche aussi de plus en plus les beaux quartiers.
00:31:47 Vous allez dans le 17e arrondissement à Villiers,
00:31:49 vous allez autour du Champ-de-Mars.
00:31:51 Il y a aussi cette problématique-là, donc je crois qu'il faut en finir
00:31:54 avec cette idéologie immigrationniste et agir.
00:31:56 On veut une immigration choisie.
00:31:58 On doit pouvoir choisir qui on accueille, qui on n'accueille pas.
00:32:01 - C'est la... Comment dire ?
00:32:04 C'est Renaissance, si je peux dire, qui est au pouvoir.
00:32:06 Et quand vous voyez l'électorat macroniste,
00:32:08 mais c'est presque... C'est un rat de marée.
00:32:10 - Oui.
00:32:11 - Donc les hésitations...
00:32:12 - J'aimerais répondre à l'optimisme de...
00:32:14 Tempérer l'optimisme de...
00:32:15 - Non, pour une fois qu'il est tout beau.
00:32:17 - C'est Ségard.
00:32:18 - Car la réalité, c'est que la question idéologique,
00:32:20 elle se pose comme ça depuis des années.
00:32:22 Vous avez d'un côté des élites qui vivent,
00:32:24 comme vous l'avez dit, à la brise frontière culturelle invisible.
00:32:27 Et de l'autre côté, des peuples qui...
00:32:29 Ça fait très longtemps.
00:32:30 Donc si vous voulez, l'idéologie n'a pas fini de sévir.
00:32:32 - Alors, à qui faites-vous le plus confiance sur le thème de l'immigration ?
00:32:35 Regardez la suite du sondage.
00:32:38 Marine Le Pen arrive en tête.
00:32:40 Euh...
00:32:43 Edouard Philippe, quand même, sans un mouchoir de...
00:32:45 Alors, le classement me perturbe un petit peu.
00:32:48 - Oui, c'est bien.
00:32:49 - Alors... Ah oui, voilà.
00:32:51 Pardonnez-moi, il faut voir à droite, la confiance.
00:32:53 Marine Le Pen, Edouard Philippe...
00:32:55 Bon, Jordan Bardal, là, rien ne marche.
00:32:56 Tiens, Jean-Luc Mélenchon devant ce Laurent Wauquiez.
00:32:59 Je ne sais pas ce qu'il faut en déduire.
00:33:01 - Son ex-éco, par contre.
00:33:02 - Pour la tête du sondage, il n'y a rien d'étonnant.
00:33:06 Et puis, il y a un sujet, je voudrais qu'on insiste avec vous tous,
00:33:08 et en particulier avec vous, Maître Thiebaud.
00:33:11 Le coût de l'immigration et en particulier les mineurs.
00:33:14 Les mineurs dits isolés, qui parfois ne sont ni mineurs ni isolés,
00:33:19 et qui sont à la charge surtout du département.
00:33:21 Prenons un exemple, véritablement, parce que là, les faits sont têtus.
00:33:24 C'est les chiffres, il y a l'aspect humain.
00:33:26 Il ne faut jamais l'oublier.
00:33:27 Quand il s'agit de mineurs, attention, il faut que c'est vérifié.
00:33:29 Ça va de soi.
00:33:30 Mais là, on parle de certains, quand même,
00:33:32 qui franchissent allègrement la ligne rouge,
00:33:34 qui sont en train de risquer et de tricher.
00:33:36 Regardez le coût pour un département.
00:33:38 Reportage à Marseille.
00:33:40 Depuis la semaine dernière,
00:33:43 après des jours aérés dans les rues de Marseille,
00:33:46 66 mineurs non accompagnés sont hébergés
00:33:49 dans cet ancien centre médico-psychologique.
00:33:52 Le département prend en charge ces jeunes exilés,
00:33:55 mais fait face à une augmentation continue du nombre d'arrivés.
00:33:59 La France s'est faite de flux migratoires.
00:34:01 Mais aujourd'hui, je pense qu'il faut prendre nos responsabilités.
00:34:04 Le nombre, oui, est important.
00:34:05 En 2015, on était à 200 mineurs non accompagnés.
00:34:09 Aujourd'hui, on est à 2000.
00:34:11 Chaque mineur non accompagné coûte 4000 euros par mois à la collectivité.
00:34:17 En 2015, le département avait alloué un budget de 8 millions d'euros
00:34:21 pour leur prise en charge.
00:34:23 Cette année, ce budget va dépasser les 65 millions d'euros
00:34:27 des dépenses qui divisent les Marseillais.
00:34:30 C'est trop, c'est trop.
00:34:32 C'est nous qui travaillons, on paie ça.
00:34:34 C'est nous, c'est le français qui paie ça.
00:34:37 On va finir comme un homme qui a 12 ans.
00:34:39 Moi, moi, ça ne me dérange pas de payer mes impôts
00:34:40 et de faire en sorte que des enfants puissent dormir au chaud,
00:34:44 de profiter d'une éducation comme j'ai pu avoir.
00:34:48 De nombreux élus du département demandent à présent au gouvernement
00:34:52 et à l'Union européenne de prendre leurs responsabilités
00:34:55 pour trouver des solutions pérennes.
00:34:58 Alors, l'Union européenne qui prend ses responsabilités,
00:35:01 eh bien, je ne vais pas ironiser, mais ça prend du temps.
00:35:05 Oui, ça prend du temps.
00:35:06 Il ne faut pas être débisounours,
00:35:07 il y a quand même des mineurs isolés qui sont majeurs depuis longtemps.
00:35:11 Quand on fait un petit peu de droit pénal,
00:35:12 de la défense pénale d'urgence,
00:35:14 on voit des mineurs isolés qui ne sont pas mineurs.
00:35:16 Quand vous arrivez en garde à vue, vous voyez, ils ne sont pas mineurs,
00:35:18 ils sont majeurs.
00:35:20 Ça arrive, malheureusement.
00:35:21 Sans parler de la proportion ?
00:35:22 Je ne sais pas, franchement, je n'en sais rien,
00:35:24 mais c'est de l'expérience, on se rend compte.
00:35:26 Et on se dit, malheureusement, on a un système judiciaire
00:35:28 qui est complètement dépassé et on a un système social
00:35:30 qui ne sait pas comment réagir.
00:35:31 Et on a un pouvoir politique qui est aux abonnés quasi absent.
00:35:34 Donc, cet ensemble fait qu'après, on les revoit.
00:35:37 Ils sont habitués, ils sont connus par les systèmes de police
00:35:40 et les forces de police qui les voient dans les mêmes quartiers.
00:35:42 Vous prenez les voleurs de montres dans le centre de Paris,
00:35:44 ils sont connus.
00:35:46 Enfin, la Sûreté de Paris les connaît.
00:35:47 La difficulté, c'est comment on arrive à avoir une politique
00:35:50 qui soit réellement volontaire et ambitieuse.
00:35:53 Alors, à la fois pour détester les faux mineurs,
00:35:55 mais aussi pour faire le travail avec les jeunes majeurs.
00:35:58 Les jeunes majeurs qui sont concernés par des OQTF
00:36:01 qui ne sont pas exécutés ou des jeunes majeurs
00:36:03 qui, malheureusement, sont laissés aussi dans la rue.
00:36:04 Parce que quand vous retrouvez, quand vous arrivez en garde à vue,
00:36:07 moi, c'est un cri de colère, vous arrivez en garde à vue,
00:36:09 vous voyez des jeunes qui ont 20 ans,
00:36:11 qui n'ont pas vu une douche depuis un mois,
00:36:13 qui ont les jambes bouffées par les punaises de lit.
00:36:15 Si ce n'est pas la GAL qui vivent à la chapelle,
00:36:18 qui vivent sous les ponts de nos tramways, enfin nos métros.
00:36:23 Vous dites, mais comment en France, aujourd'hui, en 2023,
00:36:26 on peut accepter de laisser vivre des gens
00:36:28 dans ces conditions d'indignité ?
00:36:30 Et ça, ça me choque.
00:36:31 Et moi, j'aimerais qu'on ait une politique forte en disant
00:36:34 dès qu'un jeune est pris pour un acte de délinquance,
00:36:38 qu'il est étranger, il faut premièrement
00:36:41 qu'il exécute sa peine.
00:36:42 Deuxièmement, qu'il soit réellement accompagné.
00:36:44 Et quand il est expulsé, qu'on travaille avec les pays d'origine.
00:36:47 Parce que je trouve ça un petit peu bizarre quand même,
00:36:50 qu'on ne travaille pas suffisamment, notamment avec l'Algérie.
00:36:52 Lorsqu'il s'agit de renvoyer en Algérie
00:36:55 des jeunes délinquants majeurs,
00:36:56 que, étonnamment, l'État est quand même pas tout à fait présent
00:37:00 lorsqu'il s'agit de traiter ces problèmes-là,
00:37:01 et que ces jeunes restent en France et malheureusement
00:37:03 sont installés dans un système de délinquance
00:37:05 qui fait qu'ils n'en sortiront jamais.
00:37:07 - Algérie, Maroc... - Non mais pardon.
00:37:08 - Vous avez vu la Tunisie avec l'Ampédouza ?
00:37:11 La Tunisie n'a pas reçu l'argent de l'accord européen,
00:37:14 n'a pas retenu les migrants directs de ce fax à l'Ampédouza.
00:37:18 - Je crois que la Tunisie est plus dépassée que le Maroc et l'Algérie,
00:37:22 qui ont un peu instrumentalisé, je dirais.
00:37:24 Mais à la décharge de la Tunisie qui s'en sort pas tellement
00:37:27 parce qu'elle est la porte d'entrée de l'Afrique subsaharienne.
00:37:30 Mais cher maître, vous parlez évidemment du droit existant,
00:37:33 mais est-ce que... Oublions les faux mineurs,
00:37:36 oublions même les délinquants, deux secondes, pour le raisonnement.
00:37:40 Est-ce que nous pouvons continuer très longtemps avec cette fiction
00:37:43 que, en dessous de 18 ans, n'importe qui peut entrer
00:37:47 dans n'importe quel pays, en tous les cas dans les pays européens,
00:37:50 dans le nôtre, si vous voulez ? Est-ce qu'à un moment,
00:37:53 il ne va pas falloir revenir sur cette idée fort généreuse,
00:37:55 mais complètement délirante ?
00:37:57 On ne peut pas accueillir tous les enfants perdus de ce monde, malheureusement.
00:38:02 - C'est sous couvert de respect de l'humanité de l'enfant
00:38:05 et du droit de l'enfant attachés,
00:38:07 enfin, qui sont dans les conventions internationales,
00:38:09 qu'on se dit que mettre des gamins de 15-16 ans
00:38:12 dans des hôtels miteux à Paris, qui en fait ne font rien,
00:38:15 ils passent leur journée soit à être prostitués,
00:38:18 soit à être envoyés pour faire des actes de délinquance,
00:38:19 ben oui, il y a de la prostitution chez les jeunes mineurs isolés, malheureusement,
00:38:22 mais ça, il ne faut pas en parler, c'est un tabou aussi dans ce pays.
00:38:24 Et on considère que les mettre dans des hôtels,
00:38:27 c'est respecter leur dignité.
00:38:28 Enfin, je ne comprends pas.
00:38:29 En fait, on est dans un faux semblant hypocrite.
00:38:31 C'est-à-dire que sous couvert de conventions internationales,
00:38:34 on se refuse de voir des vérités qui nous sautent aux yeux.
00:38:36 Et ça, c'est scandaleux.
00:38:38 Et moi, ça fait un an et demi que je fais de la défense pénale d'urgence
00:38:41 au barreau de Paris et je suis choqué.
00:38:43 Mais franchement, j'ai pris le mur des réalités dans le visage
00:38:46 parce qu'on se bat du mieux qu'on peut avec tous nos confrères à intervenir,
00:38:49 et même aux policiers, parce qu'on vise les policiers,
00:38:51 mort aux policiers, etc.
00:38:52 Là, il y a de la gauche qui n'ont rien compris à la sécurité publique.
00:38:56 Mais les policiers, ils sont comme nous,
00:38:57 ils sont consternés de voir des jeunes dans cette situation.
00:38:59 Et ils font du mieux qu'ils peuvent aussi.
00:39:01 Eh bien, on se retrouve en fait,
00:39:02 tous des acteurs du système judiciaire français
00:39:05 à être complètement dépourvus parce qu'on a un système qui n'a pas de moyens
00:39:07 et on n'a pas de volonté politique, on n'a que de la communication en face de nous.
00:39:10 Je me demande ce qu'un projet de loi peut faire dans ces cas-là.
00:39:15 Ah mais le projet de loi ne pourra rien faire si on ne règle pas une question,
00:39:19 c'est qu'une personne qui veut quitter son pays
00:39:22 pour améliorer ses conditions de vie ou fuir des conditions...
00:39:24 Comment on peut la régler ?
00:39:25 Il partira, il partira.
00:39:27 Olivier, je suis totalement d'accord avec vous.
00:39:29 Mais dites-moi, moi quand j'entends...
00:39:31 Donc si on ne règle pas la question des pays de départ...
00:39:34 Mais vous vous rendez... Dites-moi, très sincèrement, c'est la question majeure.
00:39:38 La France est l'une des premières exploitateurs d'armes, par exemple.
00:39:41 Du monde entier.
00:39:42 Non mais je crois déjà...
00:39:43 Non mais c'est un vrai sujet.
00:39:44 Mais pardon, c'est Olivier...
00:39:46 Oui mais il ne faut pas avoir une vision absolument et intégralement misérabiliste
00:39:50 de ces migrations.
00:39:51 Pardon, je...
00:39:53 Donc il y a des gens effectivement qui ne peuvent pas faire autrement.
00:39:57 Il y a des gens qui ne viendront pas s'ils savent
00:40:01 que l'intégration est plus difficile, que s'installer et travailler est plus difficile.
00:40:05 Ils viendront quand même.
00:40:06 Non, pas tous, pas tous.
00:40:07 On ne va pas régler...
00:40:08 Une personne qui veut partir, part.
00:40:09 Très intéressant parce que dans le projet de loi,
00:40:12 la fameuse mesure sur la régularisation des sans-papiers...
00:40:16 Mais parce que pour l'exécutif, l'intégration et l'assimilation
00:40:19 ne passent que par le travail.
00:40:21 Ils estiment qu'avoir un travail, c'est être assimilé ou intégré.
00:40:23 Moi, je pose la question, est-ce suffisant ?
00:40:25 Ben non.
00:40:27 Après les titres, normalement, vous...
00:40:29 La mission est finie.
00:40:31 À vous, à vous, Michel, à vous.
00:40:33 Emmanuel Macron en Corse aujourd'hui pour une visite de deux jours.
00:40:36 Le président de la République se rend sur l'île de beauté
00:40:38 pour les 80 ans de la libération de la Corse
00:40:41 avec au centre des discussions des avancées sur le statut de l'île
00:40:44 et sur sa potentielle autonomie.
00:40:46 L'animateur Bruno Guillon et sa famille
00:40:48 séquestré dans leur maison des Yvelines.
00:40:49 Quatre individus armés sont entrés en brisant une vitre.
00:40:52 Ils ont ensuite menacé l'animateur et ligoté sa femme
00:40:55 avant de s'emparer de sacs de montres et de bijoux.
00:40:58 Enfin, Moscou accuse Londres et Washington
00:41:00 d'avoir aidé l'Ukraine dans la frappe menée vendredi en Crimée.
00:41:04 Il n'y a pas le moindre doute que l'attaque a été planifiée à l'avance
00:41:07 avec l'utilisation de moyens de renseignements occidentaux
00:41:10 pour affirmer la porte-parole de la diplomatie russe.
00:41:12 Merci à vous, Miquel.
00:41:15 A tout à l'heure pour le rappel de l'actualité.
00:41:17 On va continuer à évoquer ce sujet des migrants.
00:41:20 Je voudrais quand même évoquer,
00:41:21 puisque c'est dans les priorités des Français,
00:41:24 et d'ailleurs il n'y a pas d'hierarchie, l'inflation.
00:41:26 Alors, la fin du monde, la fin du mois,
00:41:29 c'est revenu comme débat.
00:41:31 Quel arbitrage ?
00:41:32 Vous avez un président de la République, évidemment,
00:41:34 on l'espère, conscient du contexte inflationniste.
00:41:37 On l'espère.
00:41:38 Oui.
00:41:39 On l'espère.
00:41:40 Là, on va dire oui.
00:41:41 Oui.
00:41:42 Et vous avez...
00:41:44 Moi, il fait perdre mes moyens.
00:41:45 Dites donc, mon enfant...
00:41:47 On va continuer, Sonia.
00:41:48 J'aimerais bien.
00:41:50 Et en même temps, justement,
00:41:52 et qui vous présente un plan de la transition énergétique
00:41:54 relativement ambitieux, d'ailleurs on peut dire bravo.
00:41:56 Mais comment on fait ?
00:41:58 Est-ce qu'à un moment, il y a un arbitrage ?
00:42:00 Par exemple, ce matin dans Le Parisien,
00:42:01 Bruno Le Maire, ministre de l'Économie,
00:42:03 il dit que ce n'est pas possible.
00:42:04 Il faut lever le pied sur certaines choses,
00:42:06 notamment sur l'interdiction des locations,
00:42:08 vous savez, de ces logements dits "passeport thermique".
00:42:11 Est-ce que c'est preuve de bon sens ?
00:42:12 C'est juste, parce que s'il ne l'avait pas dit,
00:42:14 vous auriez dit "il s'obstine".
00:42:16 Mais j'ai fini, j'ai pas fini.
00:42:17 Est-ce que c'est du bon sens ?
00:42:19 Ah, pardon, pardon.
00:42:21 Pardon.
00:42:22 Ben oui.
00:42:22 Oui, à un moment, il vaut mieux changer d'avis que de s'obstiner.
00:42:25 Confaire les gilets jaunes à la taxe carbone.
00:42:28 Mais voilà.
00:42:28 Sauf que dans la majorité, ça grince,
00:42:31 puisque quelqu'un, dans le même ministère à Bercy,
00:42:33 il y a un autre ministre des Comptes publics
00:42:35 qui dit à Bruno Le Maire sur les réseaux sociaux
00:42:36 parce qu'il vaut mieux laver le linge sale en public.
00:42:39 Mais pas du tout.
00:42:40 Il faut aller vers la transition énergétique et pas lever le pied.
00:42:43 Et hier, un chef d'entreprise sur votre antenne a indiqué
00:42:47 "mes salariés, un certain nombre d'entre eux,
00:42:49 ne viendront plus dans quelques semaines
00:42:51 parce qu'ils ne pourront plus venir,
00:42:53 ils ne peuvent plus faire leur plein d'essence".
00:42:55 C'est cette épée de démocratie.
00:42:56 Et en même temps, prenez la voiture électrique.
00:42:58 C'est cette épée de démocratie.
00:42:59 Il y a 75% des Français qui utilisent leur voiture
00:43:02 pour aller au travail.
00:43:03 Non mais ça, c'est la différence entre les ayatollahs
00:43:05 de l'écologie punitive et de l'autre,
00:43:08 il y en a beaucoup,
00:43:09 et de l'autre, les gens pragmatiques comme Bruno Le Maire.
00:43:12 Enfin, sur la rénovation énergétique des logements,
00:43:14 ça n'a strictement aucun sens.
00:43:16 À un moment donné, à Paris,
00:43:18 il y a beaucoup de logements qui sont classés F et G
00:43:21 qu'on ne pourra pas louer.
00:43:22 Les étudiants vont loger où ?
00:43:23 Et moi, pour parler d'un ayatollah,
00:43:26 il y avait quand même un député Renaissance
00:43:28 qui avait voulu faire passer un amendement
00:43:30 disant que même les propriétaires occupants
00:43:33 devraient rénover énergétiquement leur logement,
00:43:37 sinon on leur prendrait et ils paieraient un loyer
00:43:41 en attendant les aidants à financer ces rénovations énergétiques.
00:43:45 Pour moi, j'appelle ça du stalinisme, du marxisme, du communisme.
00:43:48 En tout cas, ce n'est pas digne d'un député Renaissance.
00:43:51 Et moi, ça me scandale.
00:43:53 [Rires]
00:43:55 - Il aurait été plus pragmatique
00:43:58 de ne pas prendre cette mesure complètement dingue.
00:44:01 Si vous voulez, en pensant par exemple aux petits propriétaires
00:44:03 qui ne pouvaient plus louer leur logement,
00:44:05 qui n'avaient pas les moyens de faire les travaux.
00:44:06 Il y a plein de gens qui...
00:44:08 - Non, mais c'est comme le chèque qu'ils vont donner.
00:44:10 Bien sûr que c'est important pour les plus modestes.
00:44:12 Sauf que vous demandez, la vente a pris coûtant maintenant,
00:44:16 mais les pompistes indépendants,
00:44:20 ils vont crever, pardonnez-moi la bouche ouverte.
00:44:22 Et qu'est-ce qu'on dit ?
00:44:22 Mais on va les aider.
00:44:24 Donc, rendez-vous compte.
00:44:25 - Les inégalités.
00:44:27 - C'est quand même compliqué.
00:44:28 - Beaucoup d'ayant droit ne l'ont pas accédé.
00:44:31 Le dispositif d'aujourd'hui ne touche pas les retraités, par exemple.
00:44:34 - De 100 euros ?
00:44:35 - Qui ont des grandes difficultés.
00:44:36 - C'est ça ?
00:44:36 - Non, 100 euros.
00:44:38 Donc, c'est vraiment une politique de gribouille.
00:44:41 - Ça fait un plan.
00:44:43 - Oui, on voit bien que l'exécutif aujourd'hui
00:44:46 n'a pas trouvé la réponse à cette question-là.
00:44:49 Et une partie de la réponse...
00:44:51 - Il tâtonne dans le noir, les yeux bandés,
00:44:53 et les mains entérières le dos.
00:44:55 - Une partie de la réponse traite de la question
00:44:57 de la fiscalité sur le carburant.
00:45:00 Bruno Le Maire...
00:45:01 - Ils ne veulent pas.
00:45:02 - Ils ne veulent pas.
00:45:03 - Parce qu'ils sont dogmatiques.
00:45:04 - C'est important.
00:45:05 Ils ne veulent pas toucher aux taxes.
00:45:06 Pourquoi ?
00:45:07 Parce que le président a dit que ça finance
00:45:08 la transition énergétique et nos services publics.
00:45:10 Vous, homme de gauche, ça ne vous dérange pas ?
00:45:12 - Vous entendez ?
00:45:13 - Moi, je suis pour une réforme fiscale.
00:45:15 Je suis pour que le gros paye le gros
00:45:16 et que le petit paye le petit.
00:45:18 Et je pense qu'il y a aujourd'hui,
00:45:21 concernant la réforme de la fiscalité sur le capital,
00:45:25 des choses à aller chercher.
00:45:26 Y compris Jean-Paul Matéi, qui est président
00:45:28 du groupe Modem à l'Assemblée nationale,
00:45:30 le propose dernièrement.
00:45:32 - Olivier, pardon, mais...
00:45:34 D'accord, oui, enfin.
00:45:35 - Il y a des records de dividendes.
00:45:38 - Les petits ne payent pas d'impôts.
00:45:40 Il y a des millions de ménages...
00:45:42 - Si, ils paient la TVA.
00:45:43 - Attends, pardon.
00:45:44 Il y a des millions de ménages français
00:45:46 qui ne payent pas d'impôts sur le revenu.
00:45:48 Et les gros sont quand même bien taxés.
00:45:51 Je veux dire, on ne peut pas...
00:45:53 Non, mais on ne peut pas jouer là-dessus.
00:45:54 - La réforme de 2018 sur la fact-tax.
00:45:56 - On ne peut pas jouer là-dessus indéfiniment.
00:45:59 On ne peut pas jouer là-dessus indéfiniment.
00:46:01 - La réforme de 2018 sur la fiscalité et le capital.
00:46:04 - C'est hyper non mario.
00:46:05 - Mais simplement, là, ce qu'on fait,
00:46:06 c'est qu'on change de tuyau.
00:46:08 En gros, on prend de l'argent là pour...
00:46:09 - Justement, il y en a un derrière vous, à l'image.
00:46:12 - Mais oui, en fait, je suis dans l'expecto...
00:46:15 - Il ne vous pense pas un peu quand il nous a mis...
00:46:16 - Depuis 10 minutes, je ne sais pas comment...
00:46:18 On m'a même pas demandé de réagir.
00:46:19 - S'il vous plaît, on va continuer à en parler.
00:46:22 Parler, c'est très important.
00:46:23 Vous allez voir, ça, c'est important,
00:46:24 avec l'attaque de la voiture de police,
00:46:26 ce qu'il s'est passé, maître.
00:46:28 Alors là, il y a beaucoup de choses à dire sur la justice.
00:46:31 Le harcèlement, et je remercie Sophie Audugé
00:46:33 d'être restée avec nous,
00:46:34 puisqu'on va aller voir ce qui se passe au Danemark.
00:46:36 Le modèle danois, qu'en est-il ?
00:46:39 On vous attend à tout de suite.
00:46:41 - Décidément, le Danemark...
00:46:43 - Merci d'être avec nous pour la deuxième partie de Midi News.
00:46:48 Beaucoup de sujets à vous soumettre,
00:46:50 dont un témoignage exclusif au micro
00:46:53 et devant la caméra de Sandra Buisson,
00:46:56 celui de la veuve d'Éric Monroi,
00:46:59 ce policier qui a été tué en août 2020.
00:47:02 C'est le procès en ce moment.
00:47:03 On écoutera ce témoignage.
00:47:05 Et puis, nous évoquerons également ce qui s'est passé hier soir
00:47:08 au domicile de Bruno Guion,
00:47:09 qui a été cambriolé et séquestré également,
00:47:13 ce qu'on appelle un "home-jacking".
00:47:15 Mais tout d'abord, c'est le journal.
00:47:16 Rebonjour à vous, cher Michael.
00:47:18 - Rebonjour, Sonia. Bonjour à tous.
00:47:19 Toujours aucune trace de Lina, l'adolescente disparue
00:47:23 samedi dans le Barin.
00:47:24 Une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte.
00:47:27 On prend tout de suite la direction de Saint-Blaise-la-Roche,
00:47:29 où nos envoyés spéciaux, Augustin Donadieu et Fabrice Elsner,
00:47:32 sont sur place.
00:47:33 Augustin, aujourd'hui, les recherches se concentrent
00:47:36 sur les plans d'eau qui se trouvent autour de la commune.
00:47:39 - Effectivement, des recherches qui vont débuter
00:47:43 d'ici quelques minutes, quelques heures.
00:47:45 Mais il y a quelques instants, nous avons rencontré
00:47:47 la mère de Lina.
00:47:48 Une mère, évidemment, bouleversée, fatiguée,
00:47:51 qui a une nouvelle fois tenu à remercier
00:47:53 tous ces volontaires qui se sont mobilisés
00:47:55 lors des deux premières battues.
00:47:57 C'était hier et avant-hier, 380 volontaires
00:47:59 qui ont prêté main-forte aux autorités.
00:48:01 Mais c'est également une mère qui demande
00:48:04 à ce qu'on la laisse tranquille, qui a besoin de se reposer
00:48:06 et qui souhaite que l'enquête avance.
00:48:08 Elle n'a de cesse de répéter qu'elle souhaite retrouver sa fille.
00:48:12 D'ailleurs, écoutez ce qu'elle a tenu à faire passer
00:48:14 comme message à notre micro.
00:48:15 C'était il y a quelques instants.
00:48:17 - C'est très compliqué.
00:48:18 Je ne vais pas bien, c'est une certitude.
00:48:24 J'essaye de garder le cap parce que c'est comme ça
00:48:27 que je vais pouvoir aider Lina.
00:48:28 Parce qu'elle a besoin que moi, je sois forte
00:48:30 pour pouvoir l'aider, elle.
00:48:31 Voilà, j'en suis là aujourd'hui.
00:48:34 Je me bats, je ne lâcherai rien.
00:48:37 Et ça, c'est une certitude jusqu'au bout.
00:48:40 Alors oui, je remercie tous les gens qui sont venus
00:48:44 et qui ont été solidaires avec Lina et moi.
00:48:50 Tous ces gens qui ont été bienveillants,
00:48:54 je les remercie.
00:48:56 Oui, ça fait chaud au cœur de voir qu'il y a des tas de bonnes personnes.
00:49:01 - Cet après-midi, vous le disiez, Mikaël,
00:49:04 les recherches vont se poursuivre, spécifiquement dans ces deux plans d'eau,
00:49:08 juste à côté de nous, à côté de la gare où devait se rendre Lina.
00:49:13 C'est ici que les chiens renifleurs ont perdu la trace
00:49:15 de l'adolescente disparue samedi.
00:49:17 Les recherches à l'intérieur de ces plans d'eau
00:49:19 seront menées par la compagnie fluviale de Strasbourg,
00:49:22 dix personnels, dont sept plongeurs qui vont inspecter
00:49:25 les moindres recoins de ce plan d'eau.
00:49:27 Et par ailleurs, d'ici quelques minutes, même depuis quelques minutes,
00:49:30 une cellule d'urgence médico-psychologique a été ouverte
00:49:34 dans la petite commune de Plaine à destination des habitants.
00:49:36 - Merci beaucoup, Augustin Donadieu.
00:49:38 On attend aujourd'hui le verdict du procès du conducteur accusé
00:49:42 d'avoir tué un policier au Mans en 2020.
00:49:45 L'avocat général a requis 15 ans de prison à l'encontre de cet homme
00:49:48 de 29 ans jugé au palais de justice du Mans.
00:49:51 Ce matin, la veuve d'Éric Monroi, le policier tué, a livré
00:49:54 un témoignage poignant sur notre antenne.
00:49:56 Témoignage à suivre dans un instant, dans Midi News.
00:49:58 Moins dépensé, mais soutenir tout de même le pouvoir d'achat,
00:50:04 c'est le difficile équilibre que le gouvernement cherche à trouver.
00:50:07 Ce matin, le budget 2024 était présenté en Conseil des ministres.
00:50:11 Les détails des annonces faites depuis l'Elysée
00:50:13 avec notre spécialiste éco, Eric de Rydmathel.
00:50:16 - Alors, c'est un budget qui est ambigu parce qu'on nous annonce
00:50:21 16 milliards d'économies, mais quand vous regardez,
00:50:24 en réalité, il y a énormément de dépenses supplémentaires
00:50:27 parce que les 16 milliards d'économies sont dues
00:50:28 à la fin du bouclier tarifaire.
00:50:30 Mais l'an prochain, en 2024, il y aura encore des aides
00:50:32 pour la facture électrique, c'est 10 milliards.
00:50:35 Vous aurez encore des ministères qui vont voir leur budget augmenter,
00:50:37 notamment l'Éducation nationale.
00:50:39 Vous avez la transition écologique, c'est quand même 10 milliards
00:50:42 de plus aussi, et puis un système anti-fraude
00:50:46 où on va engager des contrôleurs fiscaux pour chasser la fraude.
00:50:49 Voilà, ça, c'est les dépenses nouvelles.
00:50:51 Les économies, la fin de la loi Pinel, vous savez, pour l'immobilier,
00:50:54 c'est aussi le prêt à taux zéro qui va être diminué.
00:50:58 Vous avez des niches fiscales qui sont supprimées,
00:51:00 nous l'a dit à l'instant Bruno Le Maire.
00:51:02 Et puis, alors, je terminerai par là, on va désendetter la France.
00:51:05 Il a annoncé ça parce qu'aujourd'hui, la France a la troisième dette
00:51:08 la plus importante d'Europe, c'est un record jamais atteint.
00:51:11 Mais dans le même temps, on apprend qu'on va faire
00:51:13 le plus gros emprunt jamais fait en France,
00:51:14 285 milliards d'euros en 2024, avec des taux,
00:51:19 d'ailleurs, l'expression de Bruno Le Maire en dit long,
00:51:21 de l'argent très cher à 4% de taux d'intérêt.
00:51:24 Il a même annoncé que la charge de la dette serait à 74 milliards,
00:51:27 vous vous rendez compte, en 2027.
00:51:29 Donc, vous voyez, on fait des économies, mais on dépense plus par ailleurs.
00:51:32 Ça va être très difficile avec notamment la nouvelle notation
00:51:35 qui va arriver pour la France.
00:51:36 Il faut à tout prix garder le AA.
00:51:38 Est-ce que ce sera fait ? Est-ce que les agences seront positives pour la France ?
00:51:41 On verra. En tout cas, c'est un budget qui annonce des moments difficiles
00:51:45 et fragiles, pourrait-on simplifier et résumer.
00:51:48 Merci beaucoup, Éric de Riedmaten.
00:51:50 Et voilà pour l'actualité à 13h, cet après-midi sur CNews.
00:51:53 Merci, Miquel.
00:51:54 À tout à l'heure, toujours avec nous, Elisabeth Lévy, Olivier Dartigold,
00:51:58 Kevin Bossuet.
00:51:59 Nous sommes avec Maître Maxime Thiebaud, Sophie Audugé,
00:52:02 qui est déléguée générale SOS Education.
00:52:05 Nous allons parler de nouveau, évidemment, de harcèlement du plan à venir,
00:52:08 annoncé tout à l'heure à Matignon.
00:52:11 Parce qu'Elisabeth Borne, par rapport à Gabriel Attal, voyez-vous, voilà,
00:52:15 eh oui, jeune ministre qui prend beaucoup de place.
00:52:18 Abdelé Kante, bonjour.
00:52:19 Bonjour.
00:52:20 Merci d'être là.
00:52:21 Vous êtes policier, vous êtes auteur également, on se souvient,
00:52:24 de votre ouvrage intitulé "Policier, enfants de la République" chez Fayard.
00:52:29 Merci d'être avec nous.
00:52:30 Il y a beaucoup de sujets qu'on veut vous soumettre.
00:52:33 On vient de parler, et on l'écoutera tout à l'heure,
00:52:35 le témoignage très fort de la veuve d'Éric Monroy,
00:52:38 ce policier qui a été tué en août 2020.
00:52:40 Mais tout d'abord, je voudrais revenir sur ce qui s'est passé.
00:52:42 On en a beaucoup parlé.
00:52:43 Cette voiture de police qui a été attaquée samedi.
00:52:48 Est-ce qu'on peut dire ainsi, en France, quand tu attaques des policiers,
00:52:50 tu ne dors pas forcément en prison juste après ?
00:52:54 Parce que qu'est-ce qui s'est passé ?
00:52:54 Il y a eu des interpellations.
00:52:56 Je vais m'intéresser à une interpellation en particulier,
00:52:59 parce qu'il y a eu une comparution immédiate,
00:53:01 mais l'individu a été libéré.
00:53:03 Il reste sous contrôle judiciaire.
00:53:06 Il me semble que le juge a expliqué qu'il était intégré,
00:53:11 qu'il avait un travail et que ce n'était pas forcément compatible avec la prison.
00:53:16 Mais il a quand même fait partie, semble-t-il,
00:53:20 de ceux qui ont attaqué à coup de barre de fer les policiers.
00:53:23 Comment vous réagissez à cela ?
00:53:25 C'est une question qu'on se pose, on va dire, en matière de justice.
00:53:28 Parce que vous savez, en tant que policier, même en tant que citoyen,
00:53:30 nous attendons des réponses fermes aussi,
00:53:32 on va dire des réponses exemplaires par rapport à ce genre d'acte.
00:53:35 On voit qu'il y a eu cette espèce de polémique.
00:53:37 Tout le monde était choqué sur le fait que notre collègue,
00:53:39 à qui j'autoritaire encore une fois tout mon soutien,
00:53:42 qui n'a même pas fait usage de son arme,
00:53:44 qui a juste simplement eu cette espèce d'instinct de survie,
00:53:47 de se dire que sinon je vais me faire lyncher,
00:53:49 je vais faire aussi lyncher mes collègues.
00:53:51 Quand on voit que vous avez des individus, des sauvages,
00:53:53 qui n'avaient aucune, on va dire, intention de l'épargner,
00:53:58 qu'est-ce qui serait passé ?
00:54:00 Donc qu'est-ce qu'on attend aujourd'hui de la justice,
00:54:01 comme tous les citoyens en attendent ?
00:54:03 Des réponses fermes et des sanctions qui soient exemplaires.
00:54:06 Parce que quand on voit ce déferlement de violence et tout,
00:54:09 quelle image on donne à nos concitoyens ? Quelle réponse ?
00:54:13 Mais quel est le signal qui est envoyé, Maître Thibault ?
00:54:15 Je ne comprends pas.
00:54:17 Pourquoi ce genre de décision ?
00:54:18 Est-ce que c'est la pénurie de places de prison
00:54:20 quand on prend ce genre de décision ?
00:54:22 Qu'est-ce qui peut expliquer quand même ça ?
00:54:23 Là, on parle d'attaque de policiers.
00:54:26 Là, vous avez eu une comparution immédiate.
00:54:28 Il est passé rapidement devant le juge.
00:54:29 Il y a eu une demande de renvoi.
00:54:31 En fait, il y a eu une demande de renvoi
00:54:32 pour pouvoir préparer sa défense,
00:54:34 qui a un droit fondamental, et heureusement.
00:54:37 Après, il y a une question de savoir
00:54:38 qu'est-ce qu'on fait de l'individu
00:54:39 entre le moment où on juge le renvoi
00:54:43 et puis du moins la date de renvoi qui va intervenir,
00:54:45 donc plusieurs semaines.
00:54:46 Donc la question, c'est est-ce qu'on le met en détention provisoire
00:54:49 ou est-ce qu'on le met sous contrôle judiciaire ?
00:54:50 Est-ce qu'on regarde ses conditions de représentation ?
00:54:52 On regarde tout un tas d'éléments.
00:54:53 Bon, je ne connais pas le dossier, mais en tout cas,
00:54:55 le juge a considéré qu'il y avait des conditions
00:54:57 de représentation suffisantes et qu'il n'allait pas se serrer à la justice.
00:55:00 Il est intégré, donc il ne fallait pas le mettre en détention provisoire.
00:55:03 Soit, moi, je constate une chose,
00:55:06 vue de l'extérieur comme tout citoyen,
00:55:08 c'est qu'au regard de la gravité des actes,
00:55:11 du trouble à l'ordre public,
00:55:12 parce que c'est quand même un trouble réel à l'ordre public,
00:55:14 si vous voulez, les Français sont choqués par ce qui s'est passé.
00:55:16 Ça a créé une polémique aussi d'un point de vue politique.
00:55:19 Il y avait Mme Rousseau qui a tenu des propos
00:55:21 complètement inadmissibles et des tweets complètement inadmissibles.
00:55:25 Moi, je suis un petit peu étonné qu'on envoie ce message un peu laxiste,
00:55:28 tout simplement, et qu'il soit sous contrôle judiciaire.
00:55:32 Je le dis en tant que citoyen.
00:55:33 Le message peut en effet vouloir dire
00:55:36 vous pouvez vous attaquer, comme cela est le cas à une voiture de police,
00:55:40 sans être inquiété.
00:55:42 Il y a un sentiment d'inquiétude.
00:55:44 Il me semble que dans le droit actuel,
00:55:46 des personnes qui se rendent coupables de tel acte,
00:55:50 c'est une circonstance aggravante dans la décision judiciaire.
00:55:53 Ce qui sera intéressant, c'est de suivre et de voir la décision judiciaire.
00:55:59 Et moi, je suis assez favorable à un suivi des décisions judiciaires
00:56:03 concernant ce type de...
00:56:05 - Je suis d'accord.
00:56:05 - Voilà, de savoir...
00:56:07 Parce que, dans ces cas-là, quand la victime est un policier,
00:56:11 est-ce que la justice a la main ferme ou pas ?
00:56:16 - La question...
00:56:17 - Non mais c'est...
00:56:17 - Allez-y, Abdoulayek.
00:56:18 - Je pense qu'on se pose toujours cette même question,
00:56:20 c'est que les décisions de justice ne sont pas expliquées.
00:56:23 Des fois, vous avez des décisions, des fois qu'on voit dans les articles de presse
00:56:27 que telle personne a été libérée ou x ou y chose,
00:56:30 et on se pose la question "mais pourquoi ?".
00:56:31 Qu'est-ce qui motive cette libération ?
00:56:33 C'est-à-dire que là, Axel me l'expliquait justement,
00:56:36 c'est qu'évidemment, on n'a pas accès au dossier,
00:56:37 mais bon, il y a peut-être eu des garanties de représentation, etc.
00:56:39 Mais il faut avoir le temps de décider.
00:56:41 - Alors que les décisions sont motivées, doit-elle être ?
00:56:42 - Il faut qu'elles soient motivées.
00:56:43 Il faut qu'elles soient connues aussi au grand public.
00:56:45 Des fois, les citoyens de la Landa, quand ils tombent sur un article de presse
00:56:48 où on dit que par exemple, un individu qui est soupçonné de viol sur une gamine a été libéré,
00:56:54 déjà, ça peut être à colère comme titre, mais qu'est-ce qui a motivé cela ?
00:56:57 Et c'est la même chose aussi pour le collègue.
00:56:58 - Vous avez raison, mais parfois, il y a quand même aussi, si vous voulez,
00:57:01 une ligne, une politique de la justice ou des tendances...
00:57:06 - On ne voudrait pas avoir de politique de la justice.
00:57:08 - Non, non, mais...
00:57:08 Ou des... non, de politique au sens...
00:57:10 Ou des tendances de la justice, mais pardon, on a vu dans votre sommaire...
00:57:14 - Pardonnez-moi, si ce juge est syndiqué à un syndicat de la magistration...
00:57:18 - Bien sûr, mais j'allais dire...
00:57:20 - Il y a une chance sur combien ? Quatre ?
00:57:24 - Quatre, oui.
00:57:25 Non, mais ça, c'est très embêtant, mais par ailleurs, j'ai vu dans votre sommaire,
00:57:28 dans notre sommaire, que 15 ans avaient été requis, requis par le parquet, donc...
00:57:33 - On va en parler.
00:57:34 - Non, mais juste sur ce point-là, si vous voulez, ça veut dire que le risque max, c'est 15 ans,
00:57:40 ça veut dire à l'enfer, 8.
00:57:41 - Là, vous parlez d'une autre affaire, Éric Monroi...
00:57:43 - Oui, oui, c'est ça.
00:57:44 - Par un automobiliste en 2020.
00:57:45 - Juste un point.
00:57:46 Le juge qui a eu à regarder ce dossier, la question qui s'est posée, c'est pas de juger
00:57:50 le fond de l'affaire.
00:57:51 Il a pas regardé les faits.
00:57:53 Il a simplement regardé si la personne allait se présenter devant la justice pour être
00:57:57 jugée lors de l'ambiance de l'enfer.
00:57:58 - Mais le syndicat, c'est pas envoyé...
00:57:59 - Ça marche pas pour les policiers, alors, parce qu'on a un carnet de policiers il n'y
00:58:01 a pas longtemps.
00:58:02 - Ah, mais ça, je suis complètement d'accord.
00:58:03 - Ah, bah, tu es désolé, lui, là.
00:58:04 - C'est deux fois mieux, monsieur.
00:58:05 - Le fait de mettre en garde à vue des policiers, comme dans le dossier de Nanterre, qui se
00:58:11 font percuter par une moto, de les mettre, de les placer en garde à vue et la condition
00:58:16 de leur traitement, moi, je l'ai trouvé complètement disproportionné.
00:58:21 - Il y a eu détention provisoire.
00:58:23 - Il y a eu la détention provisoire aussi, effectivement, dans Marseille.
00:58:28 - Mais donc, présomption, pardonnez-moi, de culpabilité pour un policier, mais tu attaques
00:58:31 une voiture de police au risque de lyncher, parce qu'à mon avis, et c'était pas pour
00:58:35 apporter des fleurs, tu ne dors pas en prison.
00:58:37 Le procès arrivera en novembre, donc on va attendre, mais c'est vrai, le signal qui est
00:58:42 envoyé, c'est tellement important dans notre société.
00:58:45 - Oui, c'est ça, on a l'impression que la présomption d'innocence existe pour tous
00:58:49 les citoyens, sauf pour les policiers, sur lesquels on peut impunément taper, et là,
00:58:55 c'est une réponse de la justice qui est, pour moi, incompréhensible, et de manière plus
00:58:58 générale.
00:58:59 On trouve quand même que sur le terrain politique, il y a des choses qui se passent qui sont
00:59:03 inadmissibles.
00:59:04 Cette manifestation de samedi dernier contre les violences policières n'était en fait
00:59:08 qu'une manifestation qui violente nos policiers.
00:59:11 Mettez-vous à la place des forces de l'ordre qui risquent leur vie tous les jours, qui
00:59:16 assurent la sécurité des citoyennes et des citoyens français qui sont sans arrêt lâchés
00:59:21 en peinture.
00:59:22 Et moi, en peinture, il y a quelque chose qui m'a choqué, c'est à Besançon, il y avait
00:59:25 quand même une pancarte, un flic, une balle, c'est-à-dire qu'il y a un appel au meurtre.
00:59:29 Comment peut-on accepter que dans notre pays, des formations politiques qui se disent républicaines
00:59:35 manifestent contre nos policiers qui incarnent la République et qui incarnent l'État français.
00:59:40 Moi, je suis désolé.
00:59:41 Quand on participe à ce genre de choses, on est indigne de porter l'échappe tricolore
00:59:46 et je trouve que la France insoumise va trop loin.
00:59:48 Et moi, dissoudre la France insoumise ne me choquerait pas.
00:59:51 Ah si, je suis désolé.
00:59:54 - Excusez-moi, il faut répondre parce que là on commence à atteindre...
00:59:57 Pardon, Kevin, moi, je n'ai aucune envie de vivre dans un monde avec des gens qui seront
01:00:02 tous d'accord avec moi.
01:00:03 Je veux que le débat aille le plus loin possible, bien qu'il soit frontal, mais j'en ai assez,
01:00:10 si vous voulez, que tout problème, on brandisse des interdits qui n'auraient pas de sens.
01:00:14 Non, je suis désolée.
01:00:15 Là, franchement, c'est grave ce que vous dites.
01:00:17 La démocratie, c'est un régime qui accepte sa propre...
01:00:20 - Je vous pose une question.
01:00:23 Une Sandrine Rousseau interrogée qui ne condamne pas les violences et qui même se demande
01:00:27 ce que faisaient là les policiers.
01:00:29 Je rappelle que ces policiers devaient aller interpeller...
01:00:31 - Ils étaient sur une autre affaire.
01:00:32 - Voilà.
01:00:33 - Eh bien, ça me fait mal au cœur, mais Sandrine Rousseau représente la souveraineté populaire.
01:00:37 Ça me fait mal au ventre de le dire.
01:00:39 Mais la liberté de parole des députés, excusez-moi, elle doit être...
01:00:44 Mais arrêtez d'oublier les bienfaits de la liberté, Brousseau.
01:00:49 - Elisabeth, là, on n'est pas dans le cadre de la liberté d'expression.
01:00:52 On est dans le cadre de la mise en danger d'autrui, de la mise en danger de nos policiers.
01:00:56 Quand il y a une pancarte qui appelle au meurtre, pour moi, ça me pose problème.
01:00:59 - Oui, ça, il faut poursuivre.
01:01:00 - Mais ça ne doit pas exister dans une société civilisée.
01:01:03 - Oui, le mal ne doit pas exister.
01:01:04 - Point final.
01:01:05 Donc, la liberté d'expression a s'éliminer, Elisabeth.
01:01:06 - Mais ça, c'est punissable.
01:01:07 - François Suron, en conclusion de son discours, lorsqu'il a intégré l'Académie française,
01:01:14 avait dit "les temps sont toujours durs pour ceux qui n'aiment pas la liberté".
01:01:17 Et je suis complètement d'accord avec vous, Elisabeth Clévis.
01:01:19 - Pour ceux qui aiment la liberté, vous voulez dire.
01:01:20 - Non, les temps sont toujours durs pour ceux qui n'aiment pas la liberté.
01:01:23 - Ah oui, oui, pardon.
01:01:24 - Quand on parle justement de cette pancarte, ce sont deux.
01:01:25 - Et c'est important de laisser s'exprimer chacun, de se battre pour la liberté.
01:01:29 Et effectivement, il est important de voir l'ensemble de nos libertés, de nos droits,
01:01:34 et notamment le droit à la sécurité.
01:01:36 Et quand on s'attaque à ceux qui sont là pour défendre le droit à la sécurité, c'est-à-dire
01:01:39 les policiers, les gendarmes, les forces de sécurité intérieure, il faut être ferme
01:01:43 dans les décisions de justice.
01:01:44 Et ce n'est pas le cas.
01:01:45 - Il faut faire savoir aux électeurs de Mme Rousseau les âneries que profèrent leurs
01:01:49 députés.
01:01:50 - Mais les électeurs de Mme Rousseau de la France Insoumise, vous avez vu le sondage
01:01:54 sur certains sujets ?
01:01:55 - Peut-être qu'ils changent de devis la prochaine fois.
01:01:56 - Les titres reviennent avec vous.
01:01:58 Les titres, c'est avec vous, Mikaël.
01:02:00 - Le ministre de l'Éducation nationale face au harcèlement scolaire, un plan interministériel
01:02:05 piloté par Gabriel Attal doit être dévoilé cet après-midi par la Première ministre,
01:02:10 Elisabeth Borne, avec parmi les principales préoccupations le cyberharcèlement.
01:02:14 Emmanuel Macron en Corse aujourd'hui pour une visite de deux jours.
01:02:17 Le président de la République se rend sur l'île de beauté pour les 80 ans de la libération
01:02:21 de la Corse, avec au centre des discussions des avancées sur le statut de l'île et sur
01:02:26 sa potentielle autonomie.
01:02:27 Et puis au Niger, l'ambassadeur français a quitté Niaméto ce matin.
01:02:31 Le régime militaire au pouvoir exigeait son expulsion depuis plusieurs semaines.
01:02:34 La France va aussi faire rentrer tous ses soldats déployés dans le pays d'ici la fin
01:02:38 de l'année.
01:02:39 Devant les assises de la Sarthe, la famille d'Éric Monroy est venue témoigner de sa
01:02:45 souffrance depuis la mort du policier tué par un automobiliste en août 2020 au Mans.
01:02:51 On va écouter dans quelques instants, c'était au micro de Sandra Buisson, ce témoignage
01:02:56 exclusif très très fort de la veuve de Monsieur Monroy.
01:03:00 Et puis il y a eu 15 ans qui ont été requis justement.
01:03:05 Sandra Buisson, on a besoin de vos explications autour de ce réquisitoire.
01:03:10 Comment a-t-il été d'abord reçu et perçu ?
01:03:11 Alors c'est vrai que l'avocate générale a requis 15 ans de prison à l'encontre de
01:03:19 cet homme de 29 ans qui selon elle a un problème avec l'autorité.
01:03:23 Un homme déjà condamné en 2016 pour refus d'obtempérer et conduite sous alcool, déjà
01:03:29 condamné pour outrage et rébellion.
01:03:32 Et ce 6 août 2020, il aurait pu agir autrement selon le ministère public.
01:03:37 Pour l'avocate générale, sa défense ne tient pas.
01:03:39 Il était pleinement conscient de ses actes et non réveillé brutalement d'un épisode
01:03:45 de somnambulisme.
01:03:46 Il a réfléchi, pense l'avocate générale, il a mis la marche avant, il a accéléré
01:03:50 au maximum avec le policier Éric Monroy accroché à sa portière dans une volonté
01:03:56 jamais infléchie a-t-elle martelé.
01:03:59 Il a voulu sa chute, il a permis sa mort.
01:04:02 Merci à vous Sandra.
01:04:05 Et je le disais Sandra, on va écouter votre interview, interview exclusive de cette veuve
01:04:10 qui raconte tout simplement la vie sans son mari, la vie aussi de ses enfants aujourd'hui
01:04:17 qui ont perdu leur père.
01:04:19 Ecoutez cet extrait.
01:04:20 Elle hurle, elle crie, elle pleure, elle veut sa maman, elle ne supporte pas d'être séparée
01:04:26 de moi.
01:04:27 Parce qu'elle a peur que maman meure aussi.
01:04:31 Donc même trois ans après, le traumatisme il est toujours là.
01:04:35 Elle est suivie psychologiquement, il y a des périodes où effectivement ça va mieux.
01:04:41 Ou en tout cas, elle a des jours où c'est plus fluide, plus simple.
01:04:48 Mais très régulièrement, elle pleure, elle crie, elle hurle, elle réclame son papa.
01:04:53 Elle ne peut pas se coucher le soir sans faire un bisou sur la photo de son papa.
01:04:58 C'est permanent.
01:04:59 Mais grandes sont plus âgées donc elles expriment les choses moins, avec plus de filtres peut-être
01:05:07 que la grande.
01:05:08 Mais la douleur est également là.
01:05:10 Mais non, la petite c'est très très compliqué et ça le restera encore très longtemps.
01:05:14 Et c'est insupportable pour une maman de voir ses enfants souffrir, voir ses enfants pleurer,
01:05:19 vouloir mourir pour rejoindre leur papa.
01:05:21 C'est inentendable.
01:05:23 Voilà, Sandra Buisson avec Michael Chahyou.
01:05:27 Abdelkanté, c'est terrible parce que quand on parle de tous ces sujets, il faut s'en
01:05:32 rendre compte, évidemment derrière l'uniforme il y a des femmes, il y a des hommes, il y
01:05:36 a des pères de famille, des mères de famille.
01:05:38 On a eu souvent d'ailleurs la présence dans l'association des femmes de policiers qui
01:05:42 nous a dit la crainte véritablement chaque soir.
01:05:44 Et peut-être que cette crainte est encore plus vive aujourd'hui.
01:05:46 Comment vous, vous arrivez à gérer tout ça ?
01:05:49 Vous savez, Sire Sonia, c'est que comme je vous l'ai expliqué la fois où vous m'avez
01:05:53 reçu, je pense que, comme vous l'avez justement dit, c'est que derrière un uniforme il y
01:05:58 a des hommes et des femmes et que souvent le citoyen ne se rend pas compte en fait que
01:06:03 nous absorbons cette violence au quotidien.
01:06:05 Nous sommes des éponges de la société.
01:06:07 Là, quand on voit le témoignage de cette veuve, je pense que ça doit parler à tous,
01:06:11 à nous tous en fait.
01:06:12 Dire que le policier, il y a de fortes chances des fois, par moment, qu'il ne rentre pas
01:06:15 chez lui.
01:06:16 Il y a des moments où il peut ne pas retrouver sa famille pour l'embrasser, etc.
01:06:19 Et là, on le voit par rapport à cet acte ignoble de cet individu.
01:06:25 Et j'espère que la justice fera son travail.
01:06:27 Je ne me prononcerai pas sur la décision.
01:06:28 Mais ce qui est sûr, c'est que j'espère qu'au moins la famille pourra faire définitivement,
01:06:32 même s'il ne le fera jamais, son deuil.
01:06:33 Quand on voit cette multiplication de refus de tempérer, tous les jours, toutes les semaines,
01:06:38 vous recevez des policiers, vous avez des témoignages, vous avez des faits divers qui
01:06:41 montrent que vous avez toujours un individu qui a refusé de s'arrêter aux injonctions
01:06:46 d'un policier.
01:06:47 À quel moment on va se poser la question de se dire que, mais juste simplement, arrêtez-vous
01:06:50 quand la police le demande, parce que ça peut engrager des drames.
01:06:53 Combien de nos collègues sont tombés sous les roues de personnes qui n'ont pas voulu
01:06:56 s'arrêter ? Et le problème, c'est la police ? On dit que le problème, c'est la police ?
01:07:00 Quand on voit ce genre de témoignages, je pense que ça devrait parler à tout le monde.
01:07:03 Vous avez dit que vous étiez des éponges de la violence et de la société.
01:07:06 Vous êtes à la fois ces éponges et vous êtes une sorte de cordon, l'un des derniers
01:07:09 cordons avant que aussi tout craque.
01:07:12 C'est-à-dire, c'est incroyable tout ce qui est demandé aujourd'hui à un policier.
01:07:15 Est-ce qu'on sort en convulsions les profs ?
01:07:17 Je pense que oui.
01:07:18 Quand on est des acteurs de cette République, nous sommes aussi ces personnes qui… nous
01:07:24 sommes des urgentistes.
01:07:25 C'est vrai que tous les mots de cette société, les mots AUX, nous incombent, parce qu'on
01:07:30 doit gérer plusieurs choses.
01:07:31 Un policier n'est pas juste policier.
01:07:33 Il peut être aussi un acteur social, il peut aussi s'occuper… il a plusieurs casquettes.
01:07:37 Mais c'est vrai que je pense qu'à un moment donné, il faudrait remettre les choses à
01:07:41 leur place et essayer de faire, pas au-delà de la prévention, mais je pense aussi qu'essayer
01:07:45 d'expliquer aux gens l'utilité de chaque métier, que ce soit policier, que ce soit
01:07:48 médecin, que ce soit même professeur.
01:07:50 Parce que depuis ces derniers temps, nous avons perdu ces valeurs qui sont essentielles,
01:07:54 qui font notre société.
01:07:55 On a perdu ces valeurs, on a perdu l'autorité du policier, de l'enseignant, du médecin,
01:08:00 du politique jusqu'au chef de l'État.
01:08:01 Est-ce qu'on va la récupérer ? Honnêtement, je ne sais pas quelle était la peine encourue.
01:08:05 15 ans.
01:08:06 Je ne sais pas quelle était la peine encourue, pardon.
01:08:07 C'est 15 ans.
01:08:08 C'est le maximum encourue.
01:08:10 Donc le réquisiteur est au maximum.
01:08:12 Donc ça veut dire que s'il est condamné, si le juge suit le parquet, il sera condamné
01:08:19 à 15 ans, il en fera, mettons, 8 ? Est-ce que c'est dissuasif ? C'est la question
01:08:24 que je me pose.
01:08:25 Est-ce que c'est dissuasif ?
01:08:26 Tout dépend.
01:08:27 Tout dépend.
01:08:28 On se pose ce genre de questions parce que c'est vrai que quand on voit que 15 ans ont
01:08:30 été requis, donc après il faut voir évidemment si la peine sera faite dans son entièreté,
01:08:34 s'il n'y aura pas une remise de peine, etc.
01:08:36 C'est automatique.
01:08:37 Oui, il n'y a à peu près aucune peine qui est faite dans son entièreté dans ce pays.
01:08:41 Vous avez apporté une réponse.
01:08:42 À part qu'il y a la peine de sûreté, inconclusive.
01:08:43 Bien sûr.
01:08:44 Encore heureux.
01:08:45 On va marquer une pause.
01:08:46 On va se retrouver.
01:08:47 Nous allons reparler de harcèlement.
01:08:48 Le modèle danois.
01:08:49 C'est vrai que le Danemark…
01:08:50 Oui, l'immigration.
01:08:51 …pour beaucoup de sujets devient un petit peu une boussole.
01:08:52 Est-ce que c'est le cas ? Vous nous le direz, Sophie Olligier.
01:08:53 On continuera à parler de ce qui se passe au niveau des politiques.
01:08:54 Et je vous soumettrai… enfin, je vous soumettrai… on parlera de ce qui s'est passé.
01:08:55 Ce "home-jacking", comme on dit, cambriolage, il a été séquestré également l'animateur
01:08:56 de Bruno… l'animateur de Bruno Girod.
01:09:12 Ça arrive à tous les Français.
01:09:16 Je n'en parle pas parce que c'est un particulier cas.
01:09:18 Mais enfin, la scène est particulièrement très dure.
01:09:21 Sa femme a été ligotée.
01:09:23 Tout cela s'est passé sous le regard d'un jeune enfant, d'un adolescent de 14 ans.
01:09:27 A tout de suite une courte pause et on se retrouve.
01:09:29 Merci d'être avec nous.
01:09:35 La suite de notre débat est tout d'abord les titres, Michael.
01:09:38 On attend aujourd'hui le verdict du procès du conducteur accusé d'avoir tué un policier
01:09:44 en 2020.
01:09:45 L'avocat général a requis 15 ans de prison à l'encontre de cet homme de 29 ans jugé
01:09:49 actuellement au palais de justice du Mans.
01:09:52 Moins dépenser, mais soutenir le pouvoir d'achat, c'est le difficile équilibre
01:09:55 que le gouvernement cherche à trouver.
01:09:57 Ce matin, le budget 2024 a été présenté en Conseil des ministres.
01:10:01 L'exécutif a su en vouloir acter la fin du « quoi qu'il en coûte ».
01:10:04 Et puis le défilé Dior à la Fashion Week de Paris.
01:10:07 La célèbre maison de luxe a renversé hier soir les stéréotypes en proposant un défilé
01:10:12 féministe au pied de la Tour Eiffel.
01:10:14 Les mannequins avec des vêtements de couleur sobre ont déambulé dans un décor jaune,
01:10:19 plus haut et fuchia.
01:10:22 Merci, merci.
01:10:24 Mais vous êtes venu regarder.
01:10:26 Moi j'ai pris le décor fuchia, j'ai pris les couleurs du décor, pas les vêtements.
01:10:31 C'est fuchia, attendez j'ai un problème.
01:10:33 Non, vous avez raison.
01:10:34 C'est flashy mais pas fuchia.
01:10:36 Alors c'est un peu comme vous.
01:10:37 On va parler de différents sujets.
01:10:39 Vous êtes trop gentil.
01:10:42 Alors le plan du gouvernement sur le harcèlement.
01:10:44 Je ne sais pas quels vont être les éléments forts.
01:10:47 On a déjà des premières pistes.
01:10:49 On va vous faire réagir Sophie Audugé.
01:10:51 Mais tout d'abord c'est Élodie Huchard qui nous présente les pistes, peut-être les
01:10:56 annonces de ce plan.
01:10:58 Lutter contre le harcèlement scolaire est une priorité pour le gouvernement et c'est
01:11:02 pourquoi c'est Elisabeth Borne, la première ministre, qui à 16h30 annoncera les mesures.
01:11:07 Ce plan interministériel en fait, il avait été annoncé en juin dernier après le suicide
01:11:11 de la jeune Lindsay.
01:11:12 Il concerne plusieurs ministères, l'intérieur, la justice, la santé ou encore le numérique.
01:11:17 Il y a déjà des choses qui ont été mises en place comme par exemple la possibilité
01:11:20 de changer d'établissement l'élève harceleur.
01:11:23 Mais là le gouvernement devrait présenter un certain nombre de nouvelles mesures.
01:11:27 D'abord tout un travail autour du harcèlement numérique.
01:11:30 Premièrement tenter de mettre en place une majorité numérique, un âge en dessous du
01:11:35quel il serait impossible de s'inscrire sur les réseaux sociaux.
01:11:38 Autre possibilité, un couvre-feu numérique.
01:11:40 Par exemple entre 18h et 8h, pas possible d'aller sur les réseaux sociaux.
01:11:44 Le problème de ces deux mesures, c'est qu'il va falloir que les plateformes jouent le jeu.
01:11:48 Autre possibilité également, bannir l'élève harceleur des réseaux sociaux pour une durée
01:11:53 par exemple de 6 mois et lui confisquer son portable en attendant que la sanction tombe.
01:11:58 Il y a aussi tout l'enjeu de la prévention avec des brigades anti-harcèlement dans les
01:12:02 établissements qui permettraient de mieux déceler les cas de harcèlement.
01:12:05 Aussi de gérer les crises que cela évidemment entraîne.
01:12:09 Et puis par exemple des cours d'empathie.
01:12:12 Et puis enfin l'importance du travail psychologique avec des questionnaires pour repérer les
01:12:16 signaux faibles chez les élèves harcelés.
01:12:19 Et puis il faudra aussi que chaque académie se dote d'une véritable stratégie anti-harcèlement.
01:12:24 Voilà pour le plan général.
01:12:26 Certaines mesures vous ont fait réagir, on va en parler.
01:12:28 Je voudrais qu'on prenne la direction du Danemark.
01:12:30 En quoi c'est un modèle ? Selon certains, qu'est-ce qu'il faut prendre ?
01:12:34 Peut-être picorer un petit peu de ce modèle danois sur la gestion du harcèlement.
01:12:39 C'est un sujet de Thomas Bonnet.
01:12:42 Un voyage et une source d'inspiration.
01:12:45 En déplacement le 22 septembre dernier à Copenhague, le ministre de l'Education nationale
01:12:50 est venu chercher des idées.
01:12:52 La recette pour aider les enseignants à lutter contre le harcèlement scolaire.
01:12:55 Ma responsabilité de ministre, c'est de les outiller davantage avec des méthodes qui
01:12:59 ont fait leur preuve, comme c'est le cas ici au Danemark.
01:13:02 Le Danemark, autrefois mauvais élève, est parvenu à réduire drastiquement les cas de harcèlement.
01:13:07 En 2020, moins d'un élève sur dix s'en disait victime.
01:13:10 Le fruit d'un travail mené depuis la fin des années 70 et renforcé régulièrement.
01:13:15 Une stratégie axée sur la prévention dès le plus jeune âge.
01:13:18 On apprend aux enfants la notion de communauté.
01:13:21 Il y a aussi des cours d'empathie en place dans de nombreux établissements.
01:13:24 Et que Maline Ridal, ici aux côtés du ministre, est en train d'expérimenter dans deux collèges parisiens.
01:13:29 On a intégré des cours d'empathie comme étant des cours obligatoires, une heure par semaine.
01:13:35 À nouveau, pour développer l'intelligence émotionnelle, la relation à soi, la relation à l'autre.
01:13:41 Et comment on fait fonctionner une communauté et comment on exprime une émotion, comment on gère une émotion.
01:13:46 Les retours dans ces établissements semblent plutôt bons.
01:13:49 Peut-être de quoi donner des idées à Gabriel Attal, qui pourrait tenter d'étendre la méthode danoise au-delà de la capitale.
01:13:56 Qu'est-ce que vous en pensez, Sophie Odugé ?
01:13:59 Alors, ce que j'en pense, c'est que le modèle danois n'est pas nouveau.
01:14:03 On le connaît depuis bien longtemps.
01:14:05 Ces données sont connues dans le cadre notamment des travaux de l'OCDE depuis de très nombreuses années.
01:14:11 Le Danemark n'est pas la France.
01:14:13 Il y a tout un ensemble d'actions, de contextes également, qui sont très différentes.
01:14:17 Notamment la relation des parents avec leurs enfants, le cercle familial, la culture.
01:14:23 Le travail qu'ont fait les écoles, justement, dans ces pays-là, pour recréer du lien entre l'école et les familles.
01:14:29 Et très antérieur, si vous voulez.
01:14:33 Donc c'est-à-dire que prendre des exemples comme ça pour en faire des coups de com',
01:14:38 je pense que ça va faire pschitt, comme toutes les mesures qui ont jusqu'alors été mises en place.
01:14:43 Dans les mesures qui sont proposées, on se rend compte que ce sont pour la plupart des mesures qui existent déjà.
01:14:48 Soit elles étaient dans le fameux plan Phare, qui a été d'ailleurs fortement critiqué, qui est en place depuis maintenant presque dix ans.
01:14:54 On nous parle d'une journée du harcèlement qui serait le 9 novembre, alors que avant c'était le 18 novembre.
01:15:00 Ça n'a pas changé la face du monde.
01:15:02 On nous parle d'un questionnaire d'auto-évaluation des enfants, alors qu'on voit bien dans les situations qui nous ont été présentées
01:15:07 que les enfants harcelés sont victimes d'une situation d'emprise dans laquelle ils n'ont pas d'issue possible.
01:15:15 Et l'issue d'en parler à leurs parents, on a bien vu qu'ils ne le font pas en tous les cas,
01:15:19 au moment où ils sont dans cette situation de harcèlement.
01:15:21 Et en même temps, d'en parler au corps professoral, ils ne le font pas non plus au moment où ils sont au cœur de cette situation dramatique pour eux,
01:15:28 où ils se perdent totalement dans cette emprise.
01:15:31 Donc on ne voit pas comment un élève qui serait dans cette étape psychopathologique grave
01:15:36 va pouvoir répondre à un questionnaire d'auto-évaluation de sa situation.
01:15:41 Moi, ce que j'attends, et on est nombreux à attendre cela de Gabriel Attal dans ce programme,
01:15:46 on ne voit d'ailleurs pas ce que vient faire Elisabeth Borne.
01:15:48 On sait bien qu'on laisse le ministre de l'Éducation nationale faire son travail.
01:15:51 Cela, je crois que c'est déjà un premier point.
01:15:53 Qu'ils n'aillent pas nous faire un truc où chacun met son grain de sel, on s'en fout, ça n'a aucun intérêt.
01:15:59 Là, ce qu'il faut, c'est restaurer l'autorité de l'institution,
01:16:03 restaurer l'autorité des savoirs, restaurer l'autorité des professeurs
01:16:06 et remettre en place un système de santé et de médecine scolaire qui a complètement disparu.
01:16:12 Comment vous voulez qu'on dise à un enfant, si tu es en difficulté,
01:16:15 il y a une porte qui sera toujours ouverte, c'est celle de la psychologue scolaire.
01:16:18 Ton premier réflexe, tu sens que tu ne vas pas bien, tu ne sais pas trop pourquoi ni comment,
01:16:23 tu ne sais pas comment, tu vas l'avoir, elle est là pour ça, elle est là pour t'écouter.
01:16:27 Il n'y a pas de psychologue scolaire, il n'y a pas d'infirmière scolaire, ou très peu,
01:16:30 où elle se tape 10 ou 12 établissements scolaires.
01:16:33 Nous, on a des contacts avec des infirmières scolaires,
01:16:35 c'est invraisemblable le travail qu'on leur demande de faire
01:16:38 et les écoles qu'elles doivent suivre en même temps avec le nombre d'enfants qu'elles ont à suivre.
01:16:41 Ce n'est pas possible.
01:16:43 Nous, ce qu'on demande, c'est qu'effectivement,
01:16:46 qu'il y ait une analyse critique du système PHAAR, qui est très ancien,
01:16:50 je veux dire, Kevin pourra en témoigner.
01:16:52 Il y a déjà, et Kevin m'en parlait tout à l'heure,
01:16:55 des expérimentations de dispositifs qui sont mis en place dans les établissements scolaires
01:16:59 et qui fonctionnent.
01:17:01 Il suffit de voir ces établissements, de leur en parler,
01:17:04 de voir ce qu'ils peuvent apporter comme retour d'expérience
01:17:06 et de voir quel était le contexte dans lequel ça a été mis en place.
01:17:09 On sait très bien que l'implication de l'équipe pédagogique,
01:17:12 l'implication de la direction, l'engagement des familles est déterminant.
01:17:15 Je ne vois pas pourquoi on va chercher ailleurs.
01:17:18 Déjà, apprenons de ce qu'on a développé.
01:17:20 Et puis aussi, j'espère qu'on va arrêter avec cette autogestion de ces problèmes des enfants.
01:17:27 Les enfants, ce sont des enfants, ce ne sont pas des adultes en miniature,
01:17:29 ce n'est pas à eux de se protéger, c'est aux adultes.
01:17:31 Donc là-dessus, nous, on attend de voir ce qui va être demandé par rapport aux professeurs,
01:17:36 aux directeurs d'établissement, aux rectorats, parce que c'est bien joli tout ça,
01:17:40 il s'est quand même passé quelque chose de grave.
01:17:42 Il y a eu quand même 120 courriers qui sont partis, dont 55 qui posent problème,
01:17:45 les 55 autres, à mon avis, ne sont pas neutres non plus.
01:17:48 Quelle va être la réponse dans ce plan ? Dans ce plan ?
01:17:51 À ce drame-là, à cette situation technocratique qui déconstruit complètement le système scolaire.
01:17:57 Et puis, qu'est-ce qu'on fait avec les familles ? Quelles sont les sanctions des familles ?
01:18:00 Alors, le téléphone qu'on enlève, évidemment, en moindre des choses,
01:18:03 apparemment, alors qu'on ne pouvait pas s'entendre avec les plateformes
01:18:07 pour les questions de pornographie, qu'on pourrait d'un seul coup s'entendre avec eux.
01:18:09 Super bonne nouvelle, on est très très contents, ça va être très bien,
01:18:12 on pourra s'en servir pour plein d'autres choses.
01:18:14 Bravo, vous avez tout résumé, c'est une douce fade par rapport au plan.
01:18:18 Mais juste sur les courriers, pardon, parce que c'est intéressant, cette affaire de courrier,
01:18:21 ce qui est d'abord intéressant, c'est qu'on règle des situations humaines par des courriers-type.
01:18:26 Ces courriers-type, en fait, ils ont été validés après l'affaire Paty,
01:18:30 parce qu'il s'agissait de répondre, de défendre les profs dans le cadre de la protection fonctionnelle
01:18:36 et d'envoyer sur les roses les parents islamisme naissant.
01:18:41 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'un fonctionnaire a dit "Ah bah ça, c'est des familles pas contentes,
01:18:49 allez, j'en vois le même". Et c'est là qu'on voit la technocratie.
01:18:53 En fait, les cours d'Empathy devraient être donnés à ces fonctionnaires.
01:18:55 Non mais franchement, des cours d'Empathy, c'est une blague, des cours d'Empathy,
01:18:58 vous croyez vraiment que si quelqu'un arrive à l'école à 15 ans...
01:19:01 Mais attendez, sur les infirmières, c'est un vrai et un énorme sujet.
01:19:07 Pourquoi ils sont formidables ? C'est-à-dire que c'est la différence avec le professeur,
01:19:13 et peut-être vous ne voulez pas parler, le pion qui peut participer de ce système, les parents.
01:19:17 Vous avez cette personne neutre, et qui en plus peut recevoir un témoignage avec tout le cadre psychologique,
01:19:23 et aujourd'hui ils sont éreintés, ils sont évidemment en sous-effectif, et c'est ça le vrai sujet.
01:19:29 Et ils ne sont pas soutenus non plus, c'est-à-dire que la plupart d'entre eux,
01:19:33 quand ils ont une expérience de plusieurs années dans le système,
01:19:36 s'en vont dès qu'ils en ont la possibilité, parce que cette pression, cette stratégie du pas de vague,
01:19:42 cette espèce de solidarité dans le mauvais sens du terme,
01:19:46 de l'institution qui protège finalement plus l'institution qu'elle protège l'enfant,
01:19:51 et d'ailleurs là-dessus, Attal a été, je trouve très bon, il faut lui reconnaître de dire,
01:19:55 quand il a dit à ses recteurs "vous n'avez pas à protéger l'institution, vous devez protéger l'enfant".
01:19:59 Alors ça, je trouve que c'est un message très important.
01:20:01 C'est très important, et j'aurais tendance à lui conseiller de rester sur ce genre de message,
01:20:06 que nous faire des coups de com', 100% bidu, 100% machin, ça va.
01:20:09 Vous savez qu'il a reçu l'ensemble des recteurs il y a quelques jours,
01:20:12 il avait lu dans la presse, un verbatim, bien sûr sous anonymat, d'un recteur qui disait
01:20:18 "de toute façon tout ça c'est de la mousse, ça ne sert à rien, c'est des effets d'annonce, c'est de la com'".
01:20:22 Il a ouvert la réunion en disant "voilà ce que je lis ce matin, qui a dit ça ?"
01:20:27 Pendant une minute, ils se sont tous regardés les pompes.
01:20:29 Il a dit "bon, maintenant, est-ce qu'on peut commencer à travailler sérieusement ?"
01:20:32 C'est le retour du politique, avec je trouve vraiment une autorité qui se dégage,
01:20:39 et je crois que le temps du pas de vague sur la question du harcèlement est derrière nous.
01:20:43 J'ai le sentiment.
01:20:45 Après, ça veut dire beaucoup de choses, et ce que vous avez pointé sont des choses très importantes.
01:20:50 Par exemple, le fait qu'on vérifie de manière sonnante et trébuchante,
01:20:54 s'il y a un renforcement sur ce que vous avez dit, sur infirmière, psychologue, etc.,
01:20:59 présence d'adultes, mais sans que ça ne soit le prof, le proviseur ou le principal, est très important.
01:21:07 C'est le nerf de la guerre, même.
01:21:09 Je suis d'accord, et c'est ça qui est très important.
01:21:11 Il faut que l'éducation nationale apprenne à travailler avec des acteurs extérieurs.
01:21:16 D'ailleurs, ce qui fonctionne au Danemark, c'est que les parents qui n'ont pas de solution vis-à-vis d'un établissement scolaire
01:21:21 peuvent se tourner vers une institution extérieure qui va les aider à montrer que leur enfant est bien victime de harcèlement scolaire.
01:21:29 Et c'est la même question sur les policiers.
01:21:31 Nous avons un policier qui est ici, l'éducation nationale doit travailler avec la police sur ces questions-là.
01:21:36 C'est essentiel.
01:21:37 D'accord, mais ce n'est pas si évident comme vous l'énoncez.
01:21:42 Il faut que l'éducation nationale travaille avec des partenaires extérieurs, mais pour autant, je pense que la police est toujours le dernier recours.
01:21:48 Ma fille rentre au collège, et j'ai assisté à la réunion des parents d'élèves, d'entrée scolaire.
01:21:54 J'ai été assez surpris, car le harcèlement scolaire est un sujet qui nous touche tous, et on n'en a pas parlé.
01:22:01 Pourquoi ? Parce que vous avez des parents d'élèves qui viennent dans ces réunions, ceux qui peuvent.
01:22:05 Mais où est la responsabilité des parents ?
01:22:07 À quand on leur responsabilise ? Nous sommes le personnel scolaire, on aura vos enfants sur notre responsabilité.
01:22:14 Voilà les dispositifs que nous allons mettre en place, notamment pour lutter contre ces problématiques, notamment le harcèlement scolaire ou les problèmes médicaux.
01:22:22 Et aussi présenter tout le personnel, comme les infirmiers, comme vous l'avez justement dit.
01:22:25 Le personnel médical, parce qu'on sait très bien que vous avez des enfants qui n'osent pas parler de certaines problématiques.
01:22:30 Je prends l'exemple de certaines filles qui vont avoir leur règle à cette période-là, et c'est difficile de pouvoir en parler.
01:22:35 Et c'est vrai qu'après il y a une espèce de repis sur soi, et essayer de libérer la parole sans avoir cette espèce de regard.
01:22:40 Et on sait très bien que dans les cours d'école, les enfants ne sont pas du tout tendres avec eux.
01:22:44 Et ces parents d'élèves, je vois il y a certaines remontées auprès de certains collègues, qui au lieu de passer par le personnel scolaire, vont directement déposer plainte.
01:22:51 Parce que "ah mon enfant s'est fait bousculer, je veux déposer plainte".
01:22:54 À un moment donné je pense qu'il faudrait responsabiliser à la fois les parents, mais aussi l'éducation nationale, parce qu'ils ont les outils nécessaires pour pouvoir donner cela.
01:23:01 On va voir à l'épreuve des faits lors de l'annonce de ce plan ce qu'il va contenir.
01:23:06 Je voudrais qu'on évoque ce qui s'est passé hier au domicile de l'animateur Bruno Guillon.
01:23:11 Il a été victime d'un cambriolage, plus, sa femme y est dormée.
01:23:16 Quatre individus sont entrés en brisant la vitre d'une chambre au rez-de-chaussée.
01:23:20 Ils sont allés le chercher dans sa chambre en lui braquant une arme sur la tempe.
01:23:25 Sa femme a été baïonnée et ligotée, le tout devant un enfant de 14 ans.
01:23:29 Il y a eu un vol de montres, de bijoux, de sacs.
01:23:34 Là on parle d'un cambriolage pendant que les personnes sont là.
01:23:39 C'est une séquestration.
01:23:40 Ça fait penser à ce qu'avait vécu le couple Tapie.
01:23:42 Exactement, le couple Tapie, tout à fait.
01:23:44 Avec aussi des séquelles, on se souvient de ces images, Dominique et Bernard Tapie.
01:23:49 Souvent c'est un peu le même mode opératoire de ces individus qui vont s'attaquer des fois à des personnalités, des fois à des personnalités publiques.
01:23:57 Je pense qu'il n'a pas été pris au hasard, comme d'autres.
01:24:01 Je pense qu'il a peut-être suivi, on peut voir les habitudes.
01:24:04 Il y a aussi cette problématique.
01:24:06 Si vous voulez, nos collègues de la police judiciaire de Versailles vont s'atteler au fait de faire une enquête de voisinage,
01:24:12 voir s'il y avait de la caméra de vidéosurveillance, essayer de savoir quelles étaient les habitudes des entrées et sorties.
01:24:17 Est-ce qu'il y aurait peut-être des personnes qui lui en voulaient ?
01:24:21 De ce que je sais, c'est que Bruno Guillaume, même si on le voit dans les médias, est pourtant quelqu'un de discret dans la vie privée.
01:24:27 Ce n'est pas quelqu'un qui expose, comme certaines personnalités, montre leur demeure, etc.
01:24:33 Je pense que oui, c'est quelque chose de choquant.
01:24:36 Je pense que nos collègues de la police judiciaire de Versailles font un travail pour essayer d'identifier les auteurs le plus rapidement possible.
01:24:41 C'est-à-dire aujourd'hui, vous avez des gens qui ciblent, qui suivent, qui identifient, etc.
01:24:47 Je pense que potentiellement, chez certaines personnes, ils vont trouver davantage de biens.
01:24:51 On a souvent la même problématique avec les footballeurs, par exemple, qui eux sont très sujets à ce genre d'infractions.
01:24:57 Du coup, c'est vrai que souvent, ils sont tellement visés parce qu'ils s'exposent, beaucoup d'argent.
01:25:01 Et c'est vrai qu'après, des fois, votre entourage aussi peut donner des informations à des individus qui ne vous veulent pas forcément du bien.
01:25:08 Merci. Restez avec nous parce qu'il y a une nouveauté maintenant qui s'est installée.
01:25:13 C'est presque, j'allais dire, une régularité, une habitude.
01:25:17 On évoque quand même des sujets assez difficiles, mais parfois, avec le sourire, grâce à vous, on a un journal des bonnes nouvelles.
01:25:24 Ah, vous ne l'aviez pas vu ?
01:25:26 Si, moi, je l'avais vu.
01:25:28 Vous êtes tellement à l'antenne que vous ne regardez plus l'antenne depuis trois jours, monsieur.
01:25:34 C'est bien ça, Mathieu ?
01:25:36 Je pourrais juste participer aussi à ce journal des bonnes nouvelles parce que j'aurais une petite bonne nouvelle à annoncer, si c'est possible.
01:25:40 Allez-y.
01:25:41 Juste, tout simplement, pour ceux qui ne connaissent pas du tout la police, qui ont envie de la voir de l'intérieur, je vous invite à venir le 30 septembre, c'est-à-dire ce week-end, à l'école nationale de police de Wassel, qui est près de Rouen.
01:25:50 Une journée porte ouverte, ouverte à tout le monde, au public, à des familles, et vous verrez les policiers dans leur intérieur.
01:25:55 Exactement. Des femmes et des hommes au service de la République, comme on dit.
01:25:58 Et c'est à vous, Mathieu, pour la surprise.
01:26:00 Un journal des bonnes nouvelles.
01:26:01 Oui, oui. On va vous y mettre aussi. Le jour où je vous reçois, c'est quand même une bonne nouvelle.
01:26:06 Mathieu, c'est à vous. On vous écoute.
01:26:09 Le sourire que vous allez voir, chers téléspectateurs, est celui de la résilience.
01:26:14 Anaïs Kemener est une véritable championne.
01:26:16 Et un exemple à suivre, vous la voyez à gauche de l'image.
01:26:19 Elle vient de terminer le marathon de Berlin en 2h29.
01:26:23 Une performance qui lui permet d'être la Française la mieux classée de la course.
01:26:27 Et pourtant, et pourtant, il y a 7 ans, elle apprenait d'être atteinte d'un cancer du sein.
01:26:31 Athlete le jour et aide-soignante la nuit, elle doit alors adapter son emploi du temps et réduire ses dépenses.
01:26:37 Et réduire ses charges d'entraînement.
01:26:39 La Française prend alors son mal en patience et revient plus forte.
01:26:42 La voilà aujourd'hui aux portes de l'équipe de France.
01:26:45 Un rêve à moins d'un an désormais des Jeux Olympiques de Paris.
01:26:48 Il est le chef de l'année et c'est un Français, un Vendéen pour être tout à fait précis.
01:26:53 Alexandre Couillon décroche un nouveau titre de prestige, déjà auréolé de 3 étoiles au guide Michelin.
01:26:58 Il a donc été désigné chef de l'année par ses pères, d'autres chefs étoilés.
01:27:02 Une belle histoire pour le Vendéen qui a repris à 22 ans le restaurant de ses parents à Noirmoutier.
01:27:07 Et c'est dans cette ville que vous pouvez déguster ses plats succulents dans son restaurant La Marine.
01:27:12 Enfin, le nombre de rhinocéros augmente en Afrique.
01:27:15 Une excellente nouvelle pour cette espèce menacée par le braconnage.
01:27:18 Au total, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, 23 290 rhinocéros ont été décomptés en Afrique.
01:27:26 C'est une augmentation pour être tout à fait précis de 5,2 % par rapport à l'année précédente.
01:27:31 Elle est notamment liée à une combinaison d'initiatives de protection et de gestion biologique.
01:27:36 Les rhinocéros restent cependant en grand danger, menacés par les braconniers qui les tuent pour récupérer leurs cornes.
01:27:42 Elles sont recherchées sur le marché noir, notamment en Asie, où certaines personnes leur prêtent des vertus thérapeutiques.
01:27:49 Merci beaucoup. J'aime beaucoup le journal des Bonnes Nouvelles.
01:27:52 Mais est-ce qu'on peut pas faire l'émission comme ça ?
01:27:55 On va avoir du mal à trouver de quoi faire toutes les émissions comme ça.
01:27:59 On alterne. Il faut qu'ils viennent plus souvent.
01:28:03 Mais oui, mais...
01:28:04 Non mais c'est bien.
01:28:05 Ah...
01:28:06 Ça fait du bien.
01:28:07 On va finir comme ça, c'est bien.
01:28:08 Écoutez...
01:28:09 Je crois que vous avez bon esprit.
01:28:10 Allez, je vous remercie.
01:28:11 Ah là, ça m'a sauvé ma journée.
01:28:13 C'est la fin de l'émission.
01:28:14 Ça m'a fait ma journée, ça.
01:28:16 Merci beaucoup. Merci cher monsieur. Merci à vous tous. C'était un plaisir de vous avoir.
01:28:20 Vraiment, je vous dis à très bientôt. Merci Abdoulaï Kantez.
01:28:23 Merci à vous.
01:28:24 Merci d'être passé nous voir.
01:28:25 C'est Nelly Denac évidemment qui va suivre pour la suite et je vous retrouve demain avec grand plaisir à midi.
01:28:30 - On va voir ce qu'elle a dit.
01:28:32 (musique)