Midi News (Émission du 09/05/2024)

  • il y a 4 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous, merci de votre fidélité.
00:00:04 Voici le programme du jour.
00:00:06 Il y avait l'homme qui tombait à pic et il y a désormais les jeux qui tombent à pic
00:00:10 pour Emmanuel Macron, le président.
00:00:12 Et c'est tout à fait normal, tout sourire hier sous le soleil marseillais.
00:00:15 Il est vrai que c'était une réussite hier sur beaucoup de plans, même s'il y a eu
00:00:19 un mouvement de foule assez impressionnant.
00:00:21 Et le chef de l'État qui a appelé à être fier.
00:00:24 Alors justement, de quoi sommes-nous encore fiers ?
00:00:26 Mais aujourd'hui et surtout, est-ce qu'on peut décréter comme cela la fierté autour
00:00:30 des Jeux Olympiques ? On posera la question à nos invités.
00:00:33 Rima Hassan, la polémique permanente, la candidate sur la liste LFI aux Européennes,
00:00:38 qui est en réalité devenue la tête de liste, par substitution veut tout fracturer.
00:00:43 Jusqu'au jour où elle le fera peut-être dans son propre camp, nous parlerons de sa
00:00:46 comparaison Gaza-Algérie.
00:00:48 Et puis, retour du soleil bientôt, les stations balnéaires font le plein pour ce long pont
00:00:53 de l'ascension.
00:00:54 Dans le contexte économique qui est le nôtre, il y a des arbitrages, forcément.
00:00:58 Eh bien, on va prendre la direction tout à l'heure d'une ville touristique, grand public
00:01:01 de la côte atlantique.
00:01:03 Et puis, on vous demandera comment vous faites pour gérer à la fois ses jours fériés
00:01:06 et votre portefeuille.
00:01:07 Voilà pour le programme.
00:01:08 Nos invités dans quelques instants.
00:01:10 Tout d'abord, le journal.
00:01:12 Bonjour à vous, chère Somaya Laviti.
00:01:14 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:15 À la une de l'actualité, le coup d'envoi du premier relais de la Flamme Olympique à
00:01:19 Marseille avec la légende du football Basile Boli comme premier porteur pour un parcours
00:01:24 en huit étapes.
00:01:25 Un parcours que vous suivez pour nous.
00:01:27 Stéphanie, quelle est l'ambiance que vous ressentez sur place ?
00:01:30 Écoutez, nous sommes devant la mairie de Marseille et d'ici quelques minutes, vous
00:01:37 allez pouvoir assister en direct à un relais de la Flamme Olympique.
00:01:42 Donc là, pour l'instant, vous le voyez, c'est comme le Tour de France.
00:01:46 Il y a la caravane publicitaire qui passe juste avant le porteur de la Flamme avec juste avant,
00:01:51 on l'a vu également, un grand dispositif de sécurité de fourgon de gendarmes mobiles
00:01:55 qui sont passés.
00:01:56 Vous le voyez également, il y a de très nombreux Marseillais et visiteurs qui sont
00:02:00 là pour assister, pour vivre ce moment.
00:02:02 Ils veulent tous vivre ce moment.
00:02:03 Ils sont fiers pour Marseille.
00:02:05 Et donc, je vous le disais, c'est Myriam, une danseuse du ballet de Marseille, qui va
00:02:09 arriver avec la Flamme et qui va passer à Mathieu, un marin pompier de Marseille qui
00:02:15 est aussi athlète.
00:02:16 Elle doit être derrière les camions, mais vous voyez, c'est un moment d'ambiance,
00:02:22 de ferveur, une fête de plus pour Marseille.
00:02:25 C'est un beau soleil, comme on le voit sur les images d'Antoine Estève.
00:02:29 Merci beaucoup pour toutes ces précisions Stéphanie.
00:02:32 Dans le reste de l'actuel édité, la série noire continue pour le secours populaire.
00:02:37 Troisième cambriolage dans l'espace de six mois pour une antenne de l'association
00:02:41 en Isère.
00:02:42 La moitié du stock est dévastée, déplore le secrétaire général.
00:02:45 Écoutez-le.
00:02:46 Il y a eu un temps assez long de sidération.
00:02:49 C'est du brigandage gratuit, c'est même scandaleux.
00:02:52 Tout le travail effectué par les bénévoles est anéanti en quelques heures.
00:02:56 C'était assez difficile d'avoir ce paysage devant nous, cette dévastation.
00:03:02 Et puis, à l'occasion de la journée de l'Europe, l'arc de triomphe et des monuments
00:03:09 emblématiques de l'UE, illuminés avant les élections européennes et floqués du
00:03:13 slogan "Utilisez vos voix ou d'autres décideront pour vous" manièrent de rappeler aux électeurs
00:03:18 le scrutin du 6 au 9 juin prochain.
00:03:22 Et puis, certains fans campent depuis des jours devant le Paris Défense Arena.
00:03:27 Coup d'envoi ce soir de la tournée européenne de Taylor Swift après une immense tournée
00:03:31 aux Etats-Unis ou encore au Japon.
00:03:33 La superstar américaine s'apprête donc à enflammer l'Europe, à commencer par la France.
00:03:38 Sonia, est-ce que vous y allez ce soir ?
00:03:40 Ah bah écoutez, voilà, une bonne idée.
00:03:42 Entre Jul et Taylor Swift, le choix…
00:03:45 Est-ce que vous faites du sport, madame ?
00:03:46 Je sais pas, je peux pas mouiller.
00:03:48 De salle, des ambiances.
00:03:49 De salle, des ambiances.
00:03:50 Mais sous le soleil marseillais, ça doit faire du bien.
00:03:52 Ça doit être pas mal.
00:03:53 Merci, chère Somaya.
00:03:54 À tout à l'heure, on va poser la question à nos invités également.
00:03:57 Je les salue tout d'abord.
00:03:58 André Vallini, merci d'être là et bonjour à vous.
00:04:00 Régis Le Sommier, bienvenue.
00:04:01 Bonjour.
00:04:02 Bonjour, Sonia, merci.
00:04:03 Maître Sarah Salman, merci de votre présence.
00:04:05 Merci à vous.
00:04:06 Et je salue évidemment Stéphane Simon.
00:04:07 Bonjour, Sonia, bonjour à tous.
00:04:08 Merci également d'être avec nous pour Midi News.
00:04:10 Êtes-vous généralement bon public ?
00:04:12 Ou est-ce que vous faites partie de ceux qui voient ce qui ne va pas dans un grand événement ?
00:04:16 Malheureusement, il y a eu une bousculade hier et c'est vrai que les images étaient assez impressionnantes.
00:04:20 Il y a eu un moment de panique et d'inquiétude,
00:04:22 mais il faut le reconnaître que sur beaucoup d'autres plans, cela a été une réussite.
00:04:26 Ce qui nous intéresse, ce sont les mots du président de la République.
00:04:29 Puisque tout sourire hier, Emmanuel Macron a salué cet événement
00:04:33 et a beaucoup parlé de fierté, la fierté française, d'accueillir un tel événement.
00:04:38 Je vous propose de l'écouter.
00:04:40 La flamme est là, les Jeux olympiques et paralympiques sont là dans la vie du pays,
00:04:44 dans la vie de la France, on peut être fier.
00:04:46 C'est la fête des Françaises et des Français.
00:04:48 Je veux qu'ils en soient fiers.
00:04:49 Je veux que nos compatriotes se représentent, que c'est un moment d'unité
00:04:52 et qu'on en est capable et qu'on peut en être fier.
00:04:55 On fait ce qu'il y a de plus beau au monde.
00:04:58 Et ça, on doit être fier.
00:05:00 C'est derrière un travail immense qui a été fait
00:05:03 par des milliers de professionnels, de bénévoles.
00:05:06 Et je veux vraiment que ce soit des millions de Français ce soir
00:05:09 qui puissent être fiers de cela.
00:05:11 Je voudrais que ce soit des millions de Français qui puissent être fiers de cela.
00:05:14 Alors, la fierté ne se décrète pas, régisse le sommet.
00:05:16 Si on faisait un tour de table, de quoi peut-on encore être fier en France ?
00:05:20 Est-ce qu'on peut être fier d'accueillir de tels Jeux olympiques ?
00:05:24 Moi, je pense que oui, incontestablement.
00:05:26 Et c'est un petit peu normal qu'Emmanuel Macron,
00:05:30 au vu de l'état de décomposition du pays
00:05:33 et de ce qui a pu se passer dans les mois qui viennent,
00:05:36 ait encouragé cet évident qu'il allait saisir l'événement.
00:05:39 Et il a peut-être raison de le faire.
00:05:41 Il faut rappeler quand même que dans cette cité de Marseille,
00:05:44 cette même cité de Marseille était, il y a quelques mois,
00:05:46 décrite par ses propres magistrats comme une quasi-narco-cité.
00:05:52 Donc là, voir une flamme olympique et la liesse populaire qui va avec,
00:05:56 même s'il y a eu une bousculade et que ça, ça arrive,
00:05:59 c'est malheureusement, on n'y peut rien.
00:06:02 C'est quand même réjouissant de voir que Marseille n'est pas qu'une narco-cité
00:06:05 et que la France n'est pas non plus qu'un océan de larmes
00:06:08 et qu'il y a des raisons de se réjouir.
00:06:11 Et en l'occurrence, cette flamme olympique va nous porter.
00:06:14 On espère que pendant le moment, ça sera une sorte de parenthèse.
00:06:18 On sent que Emmanuel Macron aimerait bien que ça dure.
00:06:21 - Que la parenthèse ne se referme pas, malheureusement.
00:06:24 Peut-être d'ailleurs ne s'ouvrira-t-elle pas pour lui.
00:06:27 Je ne sais pas si il ne peut en tirer des bénéfices politiques, André Valigny.
00:06:30 Mais est-ce qu'il ne reste plus que cela, que de tels moments,
00:06:33 pour unir, même parfois de manière factice, le pays ?
00:06:36 Est-ce qu'on ne se retrouve qu'à travers de tels événements sportifs et autres ?
00:06:40 - C'est toujours un peu le cas.
00:06:42 Lorsqu'il y a une grande manifestation sportive,
00:06:44 puisque c'est le cas avec les Jeux olympiques,
00:06:46 la France, et heureusement d'ailleurs, ne doit pas bouder son plaisir
00:06:49 et doit profiter du moment.
00:06:51 Je crois que Macron a raison de dire qu'on peut être fier,
00:06:54 parce que ça a demandé beaucoup de travail, de préparation.
00:06:56 Les forces de sécurité, notamment, sont sur le pied de guerre depuis des mois.
00:07:00 Hier, tout s'est très bien passé.
00:07:02 Les images étaient magnifiques.
00:07:03 Je pense que ça va continuer.
00:07:04 Et je le répète, il ne faut pas bouder son plaisir.
00:07:06 On a assez de raisons d'être inquiets
00:07:08 ou d'être parfois pas très contents de ce qui se passe,
00:07:11 pour que justement, quand il se passe quelque chose de beau et de fort,
00:07:14 on puisse en profiter.
00:07:16 - Et trouverez-vous que c'est d'être rabat-joie que de dire
00:07:19 qu'on aimerait être fier d'un pays qui maîtrise ses déficits,
00:07:23 d'un pays qui a une natalité aussi en forme ?
00:07:28 C'est rabat-joie de le dire comme ça ?
00:07:30 - Moi, je dirais qu'on peut être fier d'avoir un président
00:07:34 et un gouvernement qui est champion dans l'art de la communication.
00:07:39 On voit qu'effectivement, ces JO s'ouvrent
00:07:43 avec une première partie assez festive et de liesse.
00:07:47 Et c'est évidemment de bonnes nouvelles.
00:07:49 Moi, je rappellerais quand même que lorsque l'équipe de France,
00:07:53 en 2018, a gagné pour la deuxième fois la Coupe du Monde,
00:07:57 la liesse n'a pas duré très longtemps,
00:07:58 puisque 15 jours plus tard, il y avait l'affaire Benalla.
00:08:01 Et je crains que ce soit un peu la même chose.
00:08:04 C'est-à-dire qu'on va assister à des jours heureux dans les jours qui viennent,
00:08:09 à une liesse populaire.
00:08:11 Et le réel finit toujours par se réinviter dans nos conversations.
00:08:14 Et je ne serais pas surpris qu'en septembre,
00:08:16 on soit rattrapé encore une fois par la sinistrose ambiante.
00:08:20 - Champion de la communication du Dvout,
00:08:22 je voudrais vous faire réagir, Sarah Salman.
00:08:24 Et puis, on va vous écouter sur la réaction justement sur X,
00:08:28 sur les réseaux sociaux du Premier ministre, Gabriel Attal.
00:08:32 Il a raison, évidemment, de se réjouir.
00:08:34 Ce n'est pas sur le fond.
00:08:35 Mais je voudrais qu'on voit le message sur la forme.
00:08:38 Le J, c'est le S.
00:08:40 - Il m'était arrivé que la fête commence.
00:08:41 Alors, si vous n'avez pas le code, le J...
00:08:43 - C'est bon, je l'ai maintenant.
00:08:44 - Vous, vous l'avez.
00:08:45 - Je l'ai, le J, c'est le S, c'est Jul.
00:08:46 - Ah, vous ne l'aviez pas au moment, le J, c'est le...
00:08:47 - Si, si, c'est Jul.
00:08:48 - C'est le sang.
00:08:49 C'est la fraternité, ses frères, non ?
00:08:51 Enfin, je ne sais pas.
00:08:52 - Oui, bon, on le déduit.
00:08:54 - On le déduit.
00:08:55 - Je ne suis pas une grande fan de Jul,
00:08:56 mais je vois à peu près qui c'est.
00:08:58 - Mais vous êtes fan de la communication du Premier ministre.
00:09:00 - C'est une communication plutôt pour les jeunes.
00:09:02 Je le vois beaucoup très actif sur TikTok.
00:09:04 Donc, eux, lui, son public, c'est les jeunes.
00:09:06 Il est quand même plutôt jeune, il s'adresse aux jeunes.
00:09:08 Et en ce sens, oui, il est très fort en communication.
00:09:10 Après, le discours d'Emmanuel Macron est assez consensuel.
00:09:12 On ne va pas dire non, nous ne sommes pas fiers.
00:09:14 Enfin, il fait un discours où personne ne peut dire non.
00:09:16 Il y a eu une bousculade.
00:09:18 Vous, peut-être, vous pouvez dire non, mais...
00:09:19 - Non, non, non, il vous fait le geste...
00:09:21 - Ah, de Jul ?
00:09:22 - De Jul, tout simplement, oui.
00:09:23 - Comme ça.
00:09:24 - Enfin, enfin, Sarah Salmane, enfin.
00:09:26 - Ah oui ?
00:09:27 - Oui, je suis beaucoup sur TikTok, mais ça, j'ai des lacunes.
00:09:29 - Ah, les lacunes ?
00:09:30 - Effectivement, je reconnais mes lacunes.
00:09:31 - Je ne connaissais pas le J, le C, le S.
00:09:33 - Mais on est là pour faire des cours de rattrapage.
00:09:35 - Non, mais c'est bien, c'est bien.
00:09:36 - Mais ce qui va m'intéresser aussi, c'est les paroles des chansons,
00:09:38 puisque, pardonnez-moi, on va mettre tout le monde...
00:09:40 - Non, j'aimerais juste préciser...
00:09:42 - Vous allez terminer, mais Ayana Kamoura, on a décortiqué ses parents.
00:09:45 On va le faire pour Jul, quand même.
00:09:47 - Non, ce que je voulais dire, c'est que c'est la loi du nombre.
00:09:49 Et Aurore Berger a dit dans votre interview ce matin,
00:09:51 je crois que c'est elle, c'est la personne la plus écoutée de Jul.
00:09:53 C'est pour ça qu'on va le choisir.
00:09:55 Donc maintenant, ce n'est plus la qualité de la musique,
00:09:57 c'est la loi du plus grand nombre.
00:09:59 Si le plus grand nombre écoute cette musique,
00:10:01 eh bien, on doit faire représenter la France par cet artiste.
00:10:04 Donc bon, ça peut aussi nous interroger.
00:10:06 - C'était l'argument d'Ayana Kamoura.
00:10:07 - Oui, bien sûr.
00:10:08 - Elle a pu télécharger au monde.
00:10:09 La chanteuse française a pu télécharger.
00:10:11 - Alors, écoutons.
00:10:12 Écoutons quelques extraits,
00:10:13 puisque effectivement, c'est lui qui a enflammé le chaudron olympique hier.
00:10:18 Chanteur.
00:10:19 - Ah si, je connais.
00:10:20 - J'ai un peu le joux.
00:10:21 - Et on a sélectionné, alors c'est vrai, on a sélectionné quelques paroles.
00:10:28 Alors je suis tombée par hasard sur ces paroles-là.
00:10:31 Je voulais lire.
00:10:33 - Il n'y a pas un bande organisé ?
00:10:35 - Pas avec le même rythme.
00:10:36 On va aller voir s'afficher.
00:10:37 - Vous n'avez pas le jeu là.
00:10:38 - Non, je ne l'ai pas encore.
00:10:39 Mais ça peut venir.
00:10:41 "Sors le cross volé, cabre même si la roue est voilée,
00:10:44 pétard en billet violet, te déshabille pas, je vais te violer."
00:10:46 Et donc forcément, ce matin,
00:10:48 puisque nous avions la ministre en charge de l'égalité femmes-hommes,
00:10:51 nous avons posé la question à la ministre.
00:10:53 Que pensez-vous de telles paroles ?
00:10:54 Êtes-vous à l'aise avec de telles paroles ?
00:10:56 Nous sommes sur les paroles,
00:10:58 puisque depuis ces dernières semaines,
00:11:00 on parle beaucoup des paroles des chanteurs ou des chanteuses.
00:11:02 Jules, alors c'est vrai qu'on a choisi ces paroles-là,
00:11:04 il y en a beaucoup, mais celle-ci,
00:11:06 "sors le cross volé, cabre même si la roue est voilée,
00:11:09 pétard en billet violet, te déshabille pas, je vais te violer."
00:11:13 Madame la ministre en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:11:15 - Pour être très honnête avec vous,
00:11:16 c'est vrai que je l'écoute assez peu,
00:11:18 donc je le connais, je connais son style,
00:11:20 mais je ne vais pas faire semblant de connaître les paroles.
00:11:22 - Mais de telles paroles, pour un chanteur, représente la France ?
00:11:24 - Moi, je pense qu'il représente,
00:11:26 en tout cas un chanteur qui est apprécié par les Français.
00:11:29 Je crois qu'il n'y a eu aucune polémique hier,
00:11:31 donc je n'ai pas envie du tout...
00:11:32 - Il y a eu des interrogations quand même, vous les avez vues passer.
00:11:34 - Peut-être, parce qu'il y a toujours des esprits chagrins.
00:11:35 Moi, je crois qu'il faut célébrer la fête qui a eu lieu hier,
00:11:38 la Concorde qui a eu lieu hier.
00:11:40 Moi, je retire encore une fois cette ferveur populaire,
00:11:43 parce que ça doit être aussi une grande fête populaire,
00:11:45 les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:11:47 - Vous voyez, il y a quelque chose quand même.
00:11:50 - Il y a une réticence à répondre frontalement à la question.
00:11:52 - Ah bah oui, on est d'accord.
00:11:54 - Quand on choisit quelqu'un pour rallumer la flamme,
00:11:56 normalement, on peut aussi se demander si ça a valeur d'exemplarité.
00:11:59 Dans le cas de Jul, c'est quand même problématique.
00:12:01 Moi, je voudrais juste rappeler qui est Jul.
00:12:04 - Je sens que vous allez casser l'ambiance.
00:12:06 - Je vais casser l'ambiance un petit peu.
00:12:08 En 2014, il est témoin de l'assassinat de son producteur Karim Thiem.
00:12:13 En 2017, il est arrêté, et que cette vitesse sous stupéfiants.
00:12:19 La même année, il fait de la garde à vue,
00:12:21 parce qu'il possède un pistolet sans autorisation,
00:12:24 et parce qu'il détient des stupéfiants également.
00:12:27 Encore plus récemment, il a été condamné à des travaux d'intérêt généraux,
00:12:31 parce que quand il tourne un clip, il ne demande pas d'autorisation.
00:12:34 C'est le seul à ne pas demander d'autorisation.
00:12:36 Nous autres, professionnels de l'audiovisuel, on sait qu'il faut des autorisations.
00:12:39 Et en plus, par-dessus le marché, il organise des rodéos sauvages
00:12:43 dans le tournage de ses clips.
00:12:44 Donc vous voyez que question exemplarité, on fait mieux.
00:12:47 On aurait quand même pu, pour allumer cette flamme,
00:12:50 d'abord se demander si ce n'était pas plutôt un athlète
00:12:53 qui aurait été le mieux placé pour le faire.
00:12:55 Là, on choisit un rappeur.
00:12:57 Moi, je serais dans la famille de Coubertin,
00:12:59 je dirais un peu moins de rappeurs, un peu plus d'athlètes.
00:13:02 Ce ne serait pas trahir l'esprit des JO.
00:13:05 Il peut y avoir un artiste, un chanteur
00:13:07 sur lequel il n'y a pas de polémique, sur lequel il n'y a pas de division.
00:13:10 Il est vrai qu'hier, et ce n'est pas simplement un sujet réseau sociaux,
00:13:13 il y avait beaucoup d'interrogations sur sa présence et le symbole.
00:13:16 Est-ce que c'est la France à l'international d'avoir,
00:13:19 je crois que c'est l'un des plus grands, celui qui vend le plus de disques en France,
00:13:23 d'accord, mais c'est quand même un sirop de poivre.
00:13:27 On vous fait passer ce type-là pour un doux, pour un gentil rappeur,
00:13:31 alors qu'il a l'amertume, il a la toxicité du poivre derrière tout ça.
00:13:34 Et je le regrette vraiment.
00:13:37 - Moi, c'est une mouche. - Vous l'avez eue ?
00:13:41 - Non, non, pas eu. - Même pas.
00:13:44 - Je compte sur vous. - Non, mais on sentait...
00:13:47 - Pas de violence sur ce plateau.
00:13:49 J'ai peur de la situation des mouches.
00:13:51 - Vous êtes un sacré contre-robe.
00:13:53 - Chez Aurore Berger, c'est vrai qu'il y avait une difficulté.
00:13:55 Je leur ai dit, il faut séparer l'homme de l'artiste.
00:13:58 - De l'œuvre de l'artiste. - De l'œuvre.
00:14:01 - C'est vrai que le problème de Jules, c'est tout ce que vous avez dit,
00:14:05 mais c'est aussi ses millions de disques et cette connexion
00:14:08 avec la jeunesse qui commence très tôt.
00:14:10 Donc là, oui, il y a le message.
00:14:12 Il y a l'incarnation aussi de Marseille derrière lui,
00:14:15 puisque ça reste un personnage emblématique de cette cité
00:14:18 et de la culture marseillaise.
00:14:21 Donc, moi, je n'étends pas... - On est d'accord.
00:14:25 - C'est pas faire un grand hommage à la culture marseillaise,
00:14:28 c'est un peu le triomphe quand même du dégoût de la capuche et du survêtement.
00:14:31 - Mais vous n'y allez pas par le dos de la cuillère.
00:14:34 - Non, mais c'est la loi du nombre.
00:14:37 - Écoutez, on est sur le pont, on ne le fait pas,
00:14:40 donc on est là pour l'information et on a le droit de faire avoir quelques points différents.
00:14:44 - Il faut l'exemplarité.
00:14:45 - Il y a quand même quelque chose avec Jules qui est intéressant,
00:14:47 c'est qu'il y a une de ses chansons qui s'appelle "La Bandite"
00:14:49 qui a été utilisée dans le film Bac Nord,
00:14:52 qui est un peu la BO du film Bac Nord.
00:14:55 Donc ça fait la synthèse entre, quelque part, les policiers qui connaissent,
00:14:59 parce qu'ils ont cette culture-là aussi, et puis les jeunes des cités.
00:15:02 Donc, quelque part, Jules, il est quand même un peu emblématique.
00:15:05 - Mais bien évidemment qu'il est emblématique.
00:15:07 - Est-il olympique ? Je ne sais pas.
00:15:10 - Vous savez qu'il a rempli le Stade de France en l'espace de 20 minutes.
00:15:13 C'est-à-dire que c'est un artiste qui a énormément de succès.
00:15:18 Mais pour autant, est-ce que le succès conditionne l'exemplarité ?
00:15:21 Je ne le crois pas.
00:15:23 - C'est vrai, mais c'est vrai, justement, qu'on n'est pas en période de réforme des retraites
00:15:25 comme on l'a été, parce qu'il a été l'un des tracteurs de cette réforme.
00:15:30 Moi, je me souviens, dans l'un de ses concerts, où il a,
00:15:33 comme beaucoup, en tous les cas, dans ce milieu-là,
00:15:36 dénoncé cette réforme. Donc là, ça aurait fait peut-être mauvais genre.
00:15:39 Mais là, il faut reconnaître, ça s'est bien passé, en tous les cas, sur la scène.
00:15:43 Mais maintenant, c'est la suite, parce qu'elle va se déplacer, cette flamme.
00:15:46 Et les enjeux sécuritaires sont énormes.
00:15:49 Pourquoi ? Parce que ça va avoir des conséquences sur toutes les autres villes.
00:15:52 - Et pour finir, je vous propose, pour beaucoup habiller la capitale,
00:15:55 si je peux dire après, regarder ce sujet de Camille Guédon,
00:15:58 qui revient sur la sécurité et tout cet enchaînement sur la flamme olympique.
00:16:02 Il a créé la surprise.
00:16:07 Le rappeur Jul a embrasé le chaudron des Jeux olympiques.
00:16:10 Personne ne l'attendait.
00:16:14 L'identité du troisième relayeur de la flamme a été gardée secrète
00:16:17 jusqu'à la dernière seconde, pour le plus grand bonheur des fans du rappeur marseillais.
00:16:22 - Marseille, on est là !
00:16:25 Avant lui, la flamme a fait son entrée dans le port de Marseille aux alentours de 19h.
00:16:32 Aux mains d'une autre icône française, mais cette fois-ci sportive,
00:16:35 le champion de natation Florent Manaudou.
00:16:38 Avant de descendre du mythique 3MAS, la flamme a été accueillie en majesté
00:16:44 par la patrouille de France, qui a reproduit dans le ciel
00:16:47 les anneaux olympiques et le drapeau tricolore.
00:16:50 Sous les yeux ébahis du public, mais aussi du président de la République.
00:16:54 - La flamme est sur le sol français, c'est la fin de plusieurs années de préparation.
00:16:58 J'ai avec beaucoup d'émotion le souvenir encore de juillet 2017,
00:17:02 quand on gagna Lausanne, et on était là en septembre.
00:17:05 Quelques semaines après, il n'y avait rien qui était prêt.
00:17:08 Aujourd'hui, la flamme arrive, les Jeux arrivent, et rentrent dans la vie des Français.
00:17:11 La flamme a ensuite été remise à la championne paralympique Nantainin-Qaïta,
00:17:15 et enfin à Joule.
00:17:17 La flamme quittera Marseille vendredi pour continuer son périple par le Var,
00:17:21 avant de poursuivre son tour de France jusqu'à Paris.
00:17:24 - On notera que la ministre des Sports n'a pas entonné un refrain de Joule
00:17:30 comme elle l'a fait pour Ayane Camorra.
00:17:32 - Pourtant, elle avait beaucoup de talent quand elle chantait "Djadja",
00:17:34 j'avais trouvé ça extraordinaire.
00:17:36 - Peut-être qu'elle le fera, on n'est pas à l'abri encore de tout ça.
00:17:38 Mais tout d'abord, les titres avec vous, chère Somaya.
00:17:41 - À la une de l'actualité, le coup d'envoi du premier relais
00:17:44 de la flamme olympique à Marseille, avec la légende du foot Basile Boli
00:17:48 comme premier porteur depuis Notre-Dame-de-la-Garde.
00:17:51 Un parcours en 8 étapes, assuré par 189 personnes,
00:17:54 nom des champions et médaillés olympiques,
00:17:56 un marin-pompier ou encore un artiste drag queen.
00:17:59 Une déclaration, je cite, "difficile à entendre et très décevante",
00:18:03 estime l'ambassadeur d'Israël à l'ONU,
00:18:05 qui réagissait à la récente menace de Joe Biden
00:18:08 de cesser la livraison de certaines armes à Israël
00:18:10 en cas d'offensive d'ampleur à Rafah.
00:18:13 Et puis la série noire se poursuit pour Boeing.
00:18:16 Hier, un 767 qui reliait l'aéroport de Roissy
00:18:19 à celui d'Istanbul en Turquie a été contraint d'atterrir sur le nez
00:18:22 faute d'ouverture du train d'atterrissage,
00:18:24 comme vous pouvez le constater sur ces images impressionnantes.
00:18:27 Une manœuvre qui, fort heureusement, n'a pas fait de blessés.
00:18:32 - Alors, sur X, la candidate allait fier aux élections européennes.
00:18:39 Rima Hassan, qui est devenue en réalité la tête de liste
00:18:42 par substitution en remplaçant Manon Aubry,
00:18:45 s'est fendue d'une affirmation qui a évidemment beaucoup fait réagir.
00:18:49 On va la voir, cette affirmation.
00:18:51 "Ce que fait Israël à la Palestine n'est pas très différent
00:18:55 de ce que la France faisait à l'Algérie", a-t-elle écrit,
00:18:58 ajoutant par la suite "aucune fable coloniale ne nous fera renoncer à la libération".
00:19:03 Donc Rima Hassan compare Israël à la France coloniale,
00:19:06 la Palestine à l'Algérie.
00:19:08 Et donc il faut... Moi, je voyais aussi autre chose, je vais vous laisser réagir,
00:19:12 puisque derrière cette comparaison, ça veut dire qu'il faut, me semble-t-il,
00:19:16 de son point de vue, excuser ou atténuer les actes terroristes.
00:19:20 Parce que quand on compare Gaza et l'Algérie, on rappelle le FLN, c'était ça,
00:19:24 il était considéré par certains comme étant des actes de résistance et pas de terrorisme.
00:19:28 Et puis, il y avait eu la fameuse polémique, en tout cas opposition,
00:19:31 Sartre et Camus sur ce sujet.
00:19:33 Donc derrière, déjà, il y a beaucoup de choses à dire sur ce qu'elle dit,
00:19:36 mais le sous-texte est encore plus...
00:19:39 Quels mots faut-il utiliser d'ailleurs ?
00:19:41 - Des contre-vérités, c'est la spécialiste des fables, surtout Rima Hassan.
00:19:45 Vous savez, elle a choisi le droit international
00:19:48 et elle a rédigé un mémoire de master sur la comparaison juridique
00:19:51 entre l'Afrique du Sud de l'Apartheid et Israël.
00:19:54 Elle n'a jamais mis les pieds, Mme Rima Hassan, en Israël.
00:19:58 Il se trouve que j'y suis allé quelquefois, j'y ai même tourné un film.
00:20:01 Et je sais, pour avoir vu de mes yeux, que quand on rentre dans un tramway,
00:20:05 à Jérusalem, il n'y a pas une catégorie pour les sous-citoyens
00:20:09 et une catégorie pour les Israéliens.
00:20:11 Je sais qu'à la Knesset, il y a 13 députés arabes,
00:20:16 majoritairement musulmans, sur un total de 120 députés.
00:20:21 C'est-à-dire qu'en France, on n'est même pas à ces chiffres
00:20:23 par rapport à notre minorité musulmane en France.
00:20:26 Par ailleurs, la Cour suprême, en 2022, a accueilli,
00:20:31 parmi ses 14 membres, un arabe musulman également.
00:20:34 Ce n'est pas du tout, du tout, du tout un pays d'apartheid.
00:20:37 Et quand vous faites un mémoire pour dire que c'est un régime d'apartheid,
00:20:42 ça montre que vous prenez de très larges libertés avec la réalité.
00:20:46 Mais la réalité, c'est que Mme Hassan n'a jamais mis les pieds en Israël, figurez-vous.
00:20:50 Elle y est allée, elle a essayé d'y aller, une fois qu'elle avait pris
00:20:54 des positions absolument inaudibles pour le régime israélien.
00:20:57 Et du coup, elle n'est pas la bienvenue en Israël.
00:20:59 Mais je pense que la prudence serait d'aller une première fois en Israël,
00:21:03 se rendre compte par soi-même de ce qu'est ce régime extrêmement démocratique.
00:21:08 C'est un régime qui a, pour organisation politique, la proportionnelle totale.
00:21:13 Je pense que ce n'est pas elle, ce n'est pas elle.
00:21:16 Elle ne sera pas à son sujet.
00:21:18 De toute façon, c'est au-dessus de son niveau d'entendement.
00:21:20 Elle est dans la diabolisation.
00:21:22 Au prix de qui un tel discours infuse ? Et est-ce qu'il va infuser aujourd'hui ?
00:21:26 Parce qu'on est passé quand même en quelques jours,
00:21:28 on a eu Gaza-Vietnam sur une banderole devant Sciences Po Paris,
00:21:34 Place de la République, on a eu Gaza-Kébinka.
00:21:37 Il y avait l'anniversaire de Dien Bien Phu qui était célébré devant Sciences Po d'une certaine manière.
00:21:43 Moi, je rajouterai par rapport à ce qui a été dit,
00:21:46 ce qui est intéressant dans cette phrase, c'est qu'il faut la prendre aussi dans la façon
00:21:50 dont ont été traitées par la France insoumise les événements du 7 octobre.
00:21:55 Depuis le début, dans cette phrase, il y a Israël qui fait la même chose en gros
00:22:00 que ce que la France avait fait en Algérie, mais il n'y a pas le Hamas qui fait la même chose que le FLN
00:22:05 avec les massacres de Philippeville et autres qu'il faudrait rappeler
00:22:10 et finalement qui sont exactement de la même ampleur et de la même cruauté.
00:22:14 Le sourire kabil, des choses absolument abominables qui avaient été faites sur des Français par le FLN,
00:22:20 revendiqués par le FLN à l'époque,
00:22:22 on est exactement dans la même acceptation que ce que le Hamas a fait le 7 octobre dernier.
00:22:28 Mais ça, ce n'est pas dans la phrase.
00:22:30 C'est vraiment un piège redoutable qui est tendu aussi, c'est dans notre propre pays,
00:22:34 parce qu'il y a une forme de haine, de détestation de la France.
00:22:38 Ma crainte pour notre pays, c'est qu'une partie du public, quel qu'il soit,
00:22:41 et même à l'extérieur, qu'on donne l'impression d'abord qu'on réprime
00:22:45 des manifestations pro-palestinienne alors qu'elles sont anti-israéliennes,
00:22:49 même pro-Hamas pour certaines.
00:22:52 André Vanier, comment on sort quand même de ce piège dans lequel beaucoup nous précipitent aujourd'hui ?
00:22:56 Pour en sortir, hélas, il va falloir attendre que les choses s'arrangent à Gaza
00:23:03 et que Netanyahou cesse sa politique critiquée de toutes parts, y compris en Israël,
00:23:10 parce que ce qui s'est passé le 7 octobre est évidemment une tragédie effroyable,
00:23:14 c'est un acte terroriste effroyable qu'a commis le Hamas.
00:23:17 Mais ce que fait Netanyahou depuis quelques mois provoque des réactions
00:23:22 qu'on peut trouver légitimes aux États-Unis, en France, en Europe, dans le monde entier.
00:23:26 On n'a pas le droit de massacrer une population civile comme le fait Netanyahou.
00:23:31 Je pense que les choses vont se calmer lorsque Biden et d'autres auront réussi
00:23:37 à faire entendre raison à Netanyahou.
00:23:39 Vous employez le mot "massacre" pour ce qui se passe à Gaza.
00:23:41 Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce nom "massacre".
00:23:43 Il y a quand même 15 000 soldats du Hamas, en gros,
00:23:49 membres du Hamas qui ont été tués, sur les 30 000 que l'on pourrait reconnaître,
00:23:54 encore que ce soit des chiffres qui sont donnés uniquement par les autorités palestiniennes.
00:23:58 Les chiffres du Hamas sont donnés uniquement par les autorités israéliennes.
00:24:03 Les autorités israéliennes donnent les chiffres du nombre de militants du Hamas morts
00:24:08 et le Hamas donne le chiffre des civils.
00:24:11 Israël dit "nous sommes totalement éthiques" mais ne donne aucun chiffre de civils tués.
00:24:15 Vous pouvez quand même faire une soustraction.
00:24:20 Si on considère qu'il y a entre 30 000 et 35 000 morts à Gaza
00:24:25 et qu'il y en a 15 000 de militants du Hamas, ça veut dire qu'on tue un civil pour un soldat.
00:24:30 Je crois qu'il y a beaucoup de morts. Le sujet n'est pas décomplé.
00:24:33 Je l'entends bien, mais je rappelle que la France, quand elle a bombardé Mossoul,
00:24:37 a tué, et c'est le Premier ministre, M. Valls, qui le rappelait,
00:24:41 a tué beaucoup plus de civils en essayant d'annihiler Daesh.
00:24:45 La question est qu'il y a énormément de morts à Gaza.
00:24:50 Je le déplore.
00:24:52 Quel est le but ? Est-ce qu'à un moment,
00:24:54 parce que l'importation du conflit est en train de fracturer une partie des plus jeunes,
00:24:59 comment on se prémunit sachant que ça ne se rattrapera pas de sitôt ?
00:25:03 Malheureusement, je pense que c'est pas prêt de s'arrêter.
00:25:06 Après, M. Netanyahou ne peut pas apporter l'entièreté de la responsabilité.
00:25:09 Il y a beaucoup de personnes, même en Israël, qui le critiquent.
00:25:12 C'était déjà le cas lors de la réforme judiciaire l'an dernier.
00:25:15 Donc on peut tout à fait critiquer M. Netanyahou sans pour autant l'accuser de tous les maux.
00:25:19 Concernant Mme Rima Hassan, je trouve qu'elle a une haine anti-France chevillée au corps.
00:25:25 C'est le sentiment que j'ai. Elle s'adresse à son électorat.
00:25:28 Elle est dans une dynamique électorale, elle est en campagne.
00:25:30 Vous l'avez dit, Sonia, à juste titre, elle a presque remplacé Manon Aubry par substitution.
00:25:34 Mais il y a une partie de la communauté algérienne à qui ses propos parlent.
00:25:38 Et je le rappelle, en 2021, il y avait un ministre algérien qui avait dit
00:25:42 que la France était un ennemi traditionnel et éternel de l'Algérie.
00:25:45 Mais attendez, il y a un président français qui a dit que c'est des crimes contre l'humanité.
00:25:49 Oui, bien sûr, mais je dis que simplement, ça parle à certaines personnes.
00:25:52 Oui, mais donc, je pense qu'on a tous la mort de ce pays.
00:25:56 Comment on fait pour qu'aujourd'hui, il n'y ait pas dans les têtes de telle confusion ?
00:26:00 Mais vous imaginez entre les pancartes Gaza, Vietnam, Treblinka, Varsovie, Algérie.
00:26:05 Et là, c'est la figure de l'Occident, c'est la France qui est visée à travers.
00:26:10 La comparaison qu'elle fait là, quand même, nous met au centre,
00:26:14 nous met la France au centre aussi des critiques pour son passé, etc.
00:26:18 Et qui revient à chaque fois en plein milieu.
00:26:20 Quand on est un responsable politique, il ne faut pas oublier le mot responsabilité.
00:26:23 Ça veut dire quelque chose, la responsabilité politique.
00:26:26 La responsabilité, c'est de ne pas faire des comparaisons qui ne sont pas raisons.
00:26:31 Et d'entretenir à des fins électoralistes, de tenir des mauvais procès.
00:26:39 On peut dire beaucoup de choses sur la manière dont M. Netanyahou conduit la guerre, c'est vrai.
00:26:43 Pour autant, est-ce qu'on doit dire que l'Israël est un état génocidaire ? Je ne le crois pas.
00:26:47 Oui, mais alors pourquoi ça n'infuse pas suffisamment ?
00:26:50 Pourquoi cette position-là, qu'a eue d'ailleurs très courageusement Sophia Aram,
00:26:54 et qui là fait l'objet, mais alors là, vraiment, d'une ampleur ?
00:26:59 Pourquoi ça tombe sous le sens ?
00:27:02 Je crois que c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses.
00:27:04 Et on verra bien si la stratégie de LFI qui aura été d'importer Gaza
00:27:10 dans les discussions au moment des élections européennes, va être payée ou pas.
00:27:13 Moi, je ne le crois pas. Je pense qu'ils vont se prendre une déculter.
00:27:16 Mais au-delà de l'aspect politique électoral, vous avez vu, et on va en parler, on va marquer une pause,
00:27:20 tous ces étudiants, est-ce que pour vous, comme l'a dit Aurore Berger ce matin,
00:27:24 j'ai envie d'avoir votre réponse juste après la pause,
00:27:26 est-ce qu'ils sont soit ignorants, soit antisémites ?
00:27:29 C'est ce qu'a dit la ministre pour...
00:27:30 L'un n'empêche pas l'autre.
00:27:31 La pause, vous nous direz juste après.
00:27:33 Merci d'être avec nous, nous allons poursuivre notre débat.
00:27:40 Et je vais vous soumettre quelques réactions, propositions,
00:27:43 par rapport au soulèvement et rassemblement à Sciences Po, à la Sorbonne.
00:27:46 Alors peut-être que vous allez les considérer comme radicales ou trop molles, ça dépend.
00:27:49 Vous nous direz après les titres de Sommeil à la Bîme.
00:27:52 À la une de l'actualité, les forces nucléaires stratégiques russes sont, je cite,
00:27:57 "toujours en alerte", prévient Vladimir Poutine lors d'un discours commémorant
00:28:01 la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie.
00:28:04 Le chef du Kremlin précise toutefois que la Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial.
00:28:09 À l'occasion de la Journée de l'Europe, l'arc de triomphe et des monuments emblématiques
00:28:13 de lieux illuminés avant les élections européennes est floqué du slogan
00:28:17 "Utilisez votre voix ou d'autres décideront pour vous",
00:28:20 manière de rappeler aux électeurs le scrutin du 6 au 9 juin prochain.
00:28:24 Et puis alors qu'ils luttent contre un cancer, le roi Charles III a fait une apparition rassurante
00:28:29 tout sourire aux côtés de son épouse, la reine Camilla,
00:28:32 hier après-midi à l'occasion de la Garden Party que le couple royal organisait,
00:28:36 dont vous découvrez les images à l'écran.
00:28:39 Un beau soleil londonien, on peut quand même le souligner.
00:28:42 Absolument, il fait un beau soleil partout sauf à Paris, Sonia.
00:28:44 Merci, cher Sommayam, vous êtes là, c'est l'essentiel.
00:28:47 Avec nos invités aussi, André Valény, Régis Le Sommier, Sarah Saldman et Stéphane Simon.
00:28:53 On reviendra sur la phrase d'Aurore Berger, soit ils sont ignorants, soit ils sont antifémines,
00:28:58 concernant certains des étudiants qui se rassemblent et bloquent Sciences Po
00:29:03 ou alors quand ils l'ont fait à la Sorbonne.
00:29:05 Mais tout d'abord, il y a plusieurs réactions.
00:29:07 Par exemple, François-Xavier Bellamy estime que s'il y a des étudiants étrangers
00:29:10 parmi ces manifestants, il faut les renvoyer chez eux.
00:29:14 D'autres estiment, comme un député LR, vous allez voir le sujet qui le concerne,
00:29:18 qu'il faut tout couper, toutes les subventions terminées, puisque la direction s'est couchée,
00:29:22 dit-il. Vous voyez tout cela avec Mathilde Couvillier-Fleurnoy et vous nous direz ce que vous en pensez.
00:29:27 L'État doit, selon lui, s'en prendre au porte-monnaie de l'école.
00:29:31 Dans une interview au Poing, Jean-Louis Thiriot, ancien élève de Sciences Po,
00:29:35 s'est offusqué du blocage de l'établissement par des élèves pro-palestiniens
00:29:39 et pointe du doigt la direction.
00:29:41 La direction est en cause, elle s'est couchée.
00:29:43 Elle a accepté de discuter avec ces gens alors qu'ils ne méritent que le conseil de discipline.
00:29:48 Le député souhaite des mesures plus fermes, il a fait une proposition.
00:29:51 Il faut une loi de finances pour traiter une telle question,
00:29:54 c'est pourquoi je dépose une proposition de résolution.
00:29:57 Les établissements d'enseignement supérieur sous statut ne pourront plus recevoir de subventions publiques
00:30:02 tant qu'ils n'auront pas pris les sanctions qui s'imposent contre les étudiants coupables
00:30:06 de la psychologie du terrorisme, de propos antisémites ou de volonté d'éradiquer un pays.
00:30:11 Pour Philippe Ballard, député RN de l'Oise, cette proposition est une idée juste
00:30:15 mais elle doit être effective en dernier recours.
00:30:18 Il y a un moment où il faut savoir taper du poing sur la table.
00:30:21 Dans un premier temps, on ramène le calme, on ramène l'ordre,
00:30:24 on expulse les fauteurs de troubles et ceux qui peuvent tenir des propos,
00:30:29 notamment antisémites, pour ne pas pénaliser l'ensemble des étudiants
00:30:34 qui peuvent être juste étudiés, travailler normalement.
00:30:37 Et dans un deuxième temps, si cela ne suffit pas,
00:30:40 effectivement il faut passer à la vitesse supérieure et supprimer les subventions.
00:30:43 Dans son interview, Jean-Louis Thiriot espère que la majorité Renaissance soutiendra sa proposition.
00:30:48 Voilà, ce sont ces mêmes parlementaires qui ont affirmé que la direction proviseure de Sciences Po s'est couchée.
00:30:54 Capitulation, soumission, renoncement, tout ce que vous voulez.
00:30:57 Alors, je ne sais pas, est-ce que c'est sur ce plan-là, et de la judiciarisation aussi,
00:31:02 et d'un projet de loi qu'il faut se battre ?
00:31:04 Moi, je crois que ce qu'il faut se battre, ce qui relève le problème principal de Sciences Po,
00:31:09 dans ce qu'on voit, dans ce qui s'y déroule depuis quelques semaines,
00:31:13 c'est un problème d'autorité.
00:31:15 En effet, on peut dire là comment la direction s'est couchée,
00:31:19 mais qui est cette direction ? On ne les voit même pas.
00:31:22 Maintenant, le directeur...
00:31:24 On les a vus, ils n'ont pas annoncé grand-chose, c'était après le fameux Town Hall.
00:31:27 Oui, tout à fait, mais il y a une direction provisoire,
00:31:29 donc on est dans un flou.
00:31:32 Le directeur a démissionné, pour d'autres raisons que la question de Gaza
00:31:37 et l'attitude des étudiants.
00:31:39 Et ensuite, je pense que le problème, il est qu'une fois qu'il y a de l'ordre,
00:31:43 une fois que l'ordre est respecté, la logique, c'est que tous les étudiants...
00:31:46 Mais encore faut-il qu'il le soit ?
00:31:48 Oui, mais là, il n'est pas parce qu'il n'y a aucune limite.
00:31:50 Justement, alors comment on les pose ces limites ?
00:31:52 Non, mais on les pose...
00:31:54 Il n'y a pas des figures incarnant l'autorité qui arrivent comme ça ?
00:31:56 Les universités et toutes les Sciences Po, comme on n'en a pas été,
00:32:00 il n'y a pas l'insurrection partout.
00:32:03 Aux États-Unis, c'est beaucoup plus conséquent.
00:32:05 Ici, c'est quand même sectorisé, ça ne s'est pas répandu partout.
00:32:09 Pourquoi ? Parce qu'il y a quand même des établissements qui fonctionnent normalement
00:32:13 et où les étudiants peuvent travailler tout en étant capables de protester.
00:32:17 C'est ça la vraie question.
00:32:19 Là, on l'a vu, vous vous souvenez, l'amphithéâtre Boutmi,
00:32:22 renommé Amphithéâtre Gaza,
00:32:24 des blocages qui n'étaient pas du tout des explications.
00:32:28 C'est-à-dire qu'on venait défendre les Palestiniens,
00:32:31 on ne demandait pas à une opposition de venir...
00:32:34 Une étudiante juive n'avait pas pu accéder à la salle.
00:32:38 Enfin bref, c'était du militantisme de l'idéologie pure
00:32:43 et la mise en coupe réglée d'un établissement par un certain nombre et une minorité.
00:32:49 Quelles sont les figures d'autorité quand aujourd'hui,
00:32:51 par exemple pour Sciences Po Paris, ils nous étudient en direct.
00:32:53 Il y a quelques jours, vous voyez ces images qui datent du 7 mai,
00:32:56 ce sont des enseignants, des syndicats d'enseignants
00:32:59 que pour certains ont rejoints les étudiants le jour où d'autres ont voulu passer.
00:33:03 Ils ont fini par passer les examens,
00:33:05 ils ont été au départ empêchés ou en tous les cas entravés.
00:33:08 Vous avez l'une de ces professeurs qui a interpellé François-Xavier Bellamy sur place
00:33:12 et qui lui a dit qu'il fâchisait le pays.
00:33:15 Pourquoi ? Parce qu'il a participé au vote sur le projet de loi
00:33:18 immigration et que le député européen doit quand même lui répondre
00:33:24 "Mais madame, je veux simplement que mon pays contrôle ses frontières".
00:33:27 Elle met en avant aussi ses origines algériennes et le fait que ses parents ont dû lutter.
00:33:32 Elle mélange tout.
00:33:33 C'est le décolonialisme.
00:33:34 Mais c'est la victimisation absolue, mais ça c'est la rhétorique classique.
00:33:38 Mais contre ça il faut de l'autorité, c'est-à-dire que vous êtes étudiant à Sciences Po,
00:33:42 vous obéissez à des règles et vous respectez les autres.
00:33:45 On peut remarquer quand même qu'il n'y a d'abord pas si nombreux que ça,
00:33:49 ces étudiants pro-palestiniens qui sont très largement infiltrés par la France Insoumise.
00:33:55 On voit Louis Boyard sur vos images.
00:33:57 Donc écoutez, moi je ne serais pas contre l'idée que l'autorité s'exerce,
00:34:02 c'est-à-dire qu'on laisse libre l'accès pour les étudiants qui veulent étudier,
00:34:07 qu'on laisse libre l'accès à cette...
00:34:09 Mais ça ne coule pas de source ce que vous dites.
00:34:11 Ça ne coule pas de source, c'est bien.
00:34:13 L'autorité ne se décrète pas.
00:34:15 Ça ne date pas d'hier, pardon, parce qu'on doit se souvenir
00:34:17 qu'avant de devenir la grève générale en 68, c'est parti de l'université de Nanterre les événements.
00:34:22 Et à l'époque on ne maîtrisait pas non plus la situation, c'était le pouvoir gaulliste pourtant.
00:34:26 C'était donc un pouvoir qui exerçait son autorité pleinement.
00:34:29 Je vous pose ça dans le débat, comme ça vous me dites ce que vous en pensez.
00:34:32 Le Premier ministre a dit oui pour le débat non au blocage.
00:34:35 Le président de la République dans la tribune dimanche a dit oui non pour ça.
00:34:38 Écoutons Nicole Belloubet, après vous me direz qui ces personnalités censées
00:34:42 incarner l'autorité dans notre pays sont écoutées.
00:34:45 L'université c'est vraiment le lieu du débat.
00:34:49 Et au contraire, ce débat doit être autorisé,
00:34:52 puisque c'est vraiment... c'est le propre même de l'université.
00:34:56 En revanche, le blocage n'est pas acceptable.
00:34:58 On ne peut pas empêcher des jeunes qui veulent passer leurs examens, suivre leurs cours,
00:35:03 on ne peut pas les empêcher d'entrer dans l'université,
00:35:05 non plus que les empêcher d'entrer dans les lycées d'ailleurs.
00:35:08 Mais... et donc ?
00:35:11 On attend la suite ?
00:35:12 Oui, Madame Rotaillot.
00:35:14 Je pense que Madame Rotaillot...
00:35:15 Madame Rotaillot, elle a dit la même chose sur les réseaux sociaux.
00:35:17 N'attendez plus les paroles, je vous demande les actes.
00:35:19 Les actes, Sciences Po a la possibilité d'infliger des sanctions disciplinaires.
00:35:24 Ils peuvent le faire, ils ont décidé dans leur communiqué de suspendre ces sanctions.
00:35:28 Ce qui veut dire, c'est bientôt les vacances, qu'il n'y aura pas de sanctions.
00:35:31 S'ils avaient directement infligé des sanctions, comme une exclusion même temporaire,
00:35:36 je pense que ces 50 étudiants qui mettent le bazar rue Saint-Guillaume
00:35:39 auraient déjà arrêté.
00:35:40 Donc si on décide de ne pas mettre de sanctions, ils n'ont aucune raison d'arrêter.
00:35:44 C'est là où vous voulez vous emmener.
00:35:45 Donc, autorité = sanctions.
00:35:47 Mais nous sommes aussi un pays regardé par le reste du monde.
00:35:51 Comment les autres pays qui ne comprennent pas forcément,
00:35:54 enfin je veux dire qui n'ont pas la même lecture, pardon,
00:35:56 mais d'autres pays peuvent voir la France,
00:35:58 ils vont dire "regardez, pays islamophobe", c'est ce qu'ils vont dire.
00:36:02 Mais oui, néo-français, coloniaux...
00:36:04 Mais on tombe dans le piège, dans le sempiternel piège que les frères musulmans veulent nous tendre,
00:36:08 c'est-à-dire nous accuser en permanence d'islamophobie.
00:36:11 Alors là, ce n'est pas une question d'islamophobie ou pas,
00:36:13 c'est une question de "est-ce qu'on peut exercer un enseignement dans cette université,
00:36:20 enfin la Sciences Politiques rue Saint-Guillaume ou pas ?
00:36:23 Est-ce que les étudiants sont libres d'aller suivre les cours ou pas ?
00:36:27 Or, on assiste justement à la démonstration de l'inverse,
00:36:31 c'est-à-dire qu'il y a une minorité, une cinquantaine, peut-être 80 étudiants
00:36:35 qui décident de mettre le bazar, qui importent le conflit entre Israël et le Hamas rue Saint-Guillaume,
00:36:41 ce qui n'est quand même pas une évidence pour beaucoup de gens,
00:36:44 et on laisse filer tout ça.
00:36:46 Et madame Belloubel se trompe quand elle dit que l'université, c'est le lieu du débat.
00:36:50 L'université, c'est le lieu où on apprend l'esprit critique, ce n'est pas la même chose.
00:36:53 On n'est pas obligé de faire des débats houleux comme ça à l'extérieur des rues pour apprendre l'esprit critique.
00:36:59 Gaza et Rafa, c'est-à-dire que ce n'est pas prêt,
00:37:03 attention, parce qu'on dit là ça peut se calmer, et reprendre avec l'offensif.
00:37:06 Si l'offensif reprend sur Rafa, bien sûr.
00:37:09 Mais ce que je voulais dire, c'est que nous, on a Sciences Po, en effet,
00:37:13 où il y a ce spectacle depuis quelques semaines,
00:37:15 mais il ne faut pas oublier quand même qu'aux États-Unis, il y a des spectacles équivalents.
00:37:19 L'université de Columbia a été bloquée,
00:37:23 le hall Hamilton, qui est le hall célèbre de cette université, a été complètement saccagé.
00:37:29 Tout le campus de UCLA a également été saccagé par des militants pro-palestiniens.
00:37:35 Ah oui, véritablement, le campus de UCLA a été vraiment très, très abîmé, dégradé,
00:37:41 avec des blocages, des interdictions à certaines personnes de rentrer.
00:37:45 Donc ce n'est pas propre à Sciences Po.
00:37:47 Ça existe aux États-Unis, avec des conséquences, on pourra peut-être en parler électorale,
00:37:52 avec vraiment une épine dans le pied pour Joe Biden, pour sa réélection.
00:37:57 Mais c'est beaucoup plus compliqué électoralement à gérer pour Joe Biden
00:38:04 que pour Emmanuel Macron, me semble-t-il, au vu des échéances qu'il y a cette année aux États-Unis.
00:38:08 Évidemment, et puis avec la puissance américaine et l'allié israélien.
00:38:11 Écoutez, André Vallini, je voudrais voir votre réaction.
00:38:14 La ministre chargée de la lutte contre les discriminations au Rorbanger,
00:38:17 elle avait dit ça sur les étudiants.
00:38:19 Elle a dit "ce n'est pas possible" avec tel slogan.
00:38:21 Soit ils sont ignorants, soit ils sont antisémites.
00:38:23 Ça a fait beaucoup réagir. Écoutons-la.
00:38:25 Je pense que le but, c'est de fracturer.
00:38:29 Le but, c'est de créer de la polémique.
00:38:30 Le but, c'est aussi qu'on parle d'elle.
00:38:32 Malheureusement, ça, ça a réussi, parce que c'est vrai que les polémiques sont tellement importantes
00:38:36 que ça nous oblige à réagir.
00:38:38 Et en réagissant, on les fait aussi exister.
00:38:41 C'est toujours la difficulté de, est-ce qu'on doit systématiquement réagir ou non à l'égard des outrances ?
00:38:45 Parce qu'on le voit bien, c'est des outrances systématiques,
00:38:48 des paliers d'outrances systématiques qui sont franchis.
00:38:51 Bon, là, elle répondait sur Rima Hassan et elle maintient ce qu'elle a dit.
00:38:55 Elle a dit avec tel slogan "ce n'est pas possible".
00:38:57 Soit c'est de l'ignorance, de l'inculture, crasse.
00:38:59 Soit, eh bien, c'est de l'antisémitisme affiché et décomplexé.
00:39:03 Il y a les deux, sûrement.
00:39:05 Il y a des gens, parmi tous ceux qui manifestent de façon excessive et souvent scandaleuse,
00:39:12 il y a souvent de l'antisémitisme.
00:39:13 Mais il y a aussi d'autres étudiants, me semble-t-il.
00:39:16 D'ailleurs, j'ai vu passer un panneau, une pancarte.
00:39:18 "Soutenir Gaza, ce n'est pas être antisémite", on a vu là.
00:39:21 Donc, il y a aussi des gens qui soutiennent Gaza de bonne foi, si j'ose dire, sans antisémitisme.
00:39:25 Il y a un peu de tout.
00:39:26 Moi, je pense qu'il faut évidemment faire sauter les blocages, si j'ose dire.
00:39:30 Que les étudiants qui veulent travailler, étudier, passer leurs examens puissent le faire.
00:39:34 Et pour le reste, vous avez raison tout à l'heure en disant que les manifestations à l'université en 68,
00:39:40 à l'époque, il y avait les maoïstes, la guerre du Vietnam, c'est un peu le lieu du bouillonnement à l'université.
00:39:46 Dans ce cas-là, ne venez pas me dire que quand Rima Hassan doit tenir conférence à Paris Dauphine,
00:39:53 donc il y a eu une circulaire pour interdire, finalement la justice administrative lui permet de tenir cette conférence,
00:39:59 je crois, fin mai, dans ce cas-là, très bien.
00:40:01 En pleine campagne.
00:40:02 Ben non, là, c'est pas très bien parce que je ne sais pas ce que ça s'appelle.
00:40:05 Ça s'appelle porter de la logistique et de l'assistance à la partie politique.
00:40:08 Ah, là, c'est différent.
00:40:09 Oui, parce qu'elle est candidate.
00:40:10 Donc, je ne comprends pas quelle est l'autorisation d'aller faire campagne.
00:40:14 Parce que c'est faire campagne.
00:40:15 Pourquoi les autres candidats ne le font pas pour venir opposer à notre discours ?
00:40:18 Attention, parce que là, faute de combattants en réalité, ou d'opposants, si je puis dire,
00:40:23 les facultés sont désertées par certains.
00:40:26 On va continuer d'en parler.
00:40:28 Je vais vous faire soumettre un autre, réagir à un autre sujet.
00:40:32 Vous êtes automobiliste ?
00:40:33 Oui.
00:40:34 Vous êtes parisien ?
00:40:35 Non.
00:40:36 Ah, ne m'intéressez pas.
00:40:37 Après les titres, on en parle.
00:40:38 Mais il y a des zones 30 en province aussi.
00:40:40 Ah, ben, vous allez m'en parler.
00:40:41 Les titres tout d'abord avec Cher Somaya.
00:40:43 Elle est à vous.
00:40:44 À la une de l'actualité, la mort d'un enfant de 3 ans à Mayotte,
00:40:47 première victime du choléra depuis le début de l'épidémie.
00:40:50 Plusieurs cas avaient été identifiés ces dernières semaines
00:40:53 chez des personnes revenant des commores voisines
00:40:55 où l'épidémie flambe avec 98 décès, selon le dernier bilan officiel.
00:41:01 Les forces nucléaires stratégiques russes sont, je cite,
00:41:04 « toujours en alerte », prévient Vladimir Poutine
00:41:06 lors d'un discours commémorant la victoire de l'Union soviétique
00:41:09 sur l'Allemagne nazie.
00:41:11 Le chef du Kremlin précise toutefois que la Russie fera tout
00:41:14 pour éviter un affrontement mondial.
00:41:16 Et puis, certains fans comptent depuis des jours
00:41:19 devant le Paris Défense Arena,
00:41:21 coup d'envoi ce soir de la tournée européenne de Taylor Swift
00:41:24 après une immense tournée aux Etats-Unis ou encore au Japon.
00:41:27 La superstar américaine s'apprête donc à enflammer l'Europe,
00:41:30 à commencer par la France.
00:41:32 - Exactement. Et quand vous prenez les rues, les routes pour y aller,
00:41:36 notamment dans la capitale, vous le savez,
00:41:38 peut-être pas vous tous qui nous regardez,
00:41:40 mais en tous les cas, la vitesse est limitée à 30 km/h
00:41:43 dans quasiment tout Paris, je crois.
00:41:46 Et alors, c'est le cas depuis, je crois, le 30 août 2021.
00:41:49 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:41:51 Ce qui était totalement prévisible, qu'ont fait les radars ?
00:41:54 Ils ont flashé en série. Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:41:58 - Plein de périls.
00:41:59 - Toutes les contra... Mais alors là, c'est le jackpot total.
00:42:02 Mais ce sont des sommes exceptionnelles.
00:42:05 Nombre de contraventions record.
00:42:07 Et dans quelle poche tout cela va aller, selon vous ?
00:42:11 - Ça permet de renflouer les caisses.
00:42:13 - Je ne sais pas quelles caisses.
00:42:14 - Je ne suis pas certain que ça...
00:42:15 - Si c'est pas améliorer l'état de Paris.
00:42:17 - Je ne suis pas certain que ça suffise à combler
00:42:19 les endettements supplémentaires que Mme Hidalgo a voté pour les Parisiens.
00:42:24 - C'est vous qui le dites, c'est pas moi.
00:42:26 - Mais ceci étant, c'est assez traître.
00:42:28 Car ces flashs, évidemment, qui sont faits dans le dos des automobilistes
00:42:32 ou des motards, eh bien, ils arrivent dans les boitelettes
00:42:35 et ils sont difficilement contestables, ce qui est problématique.
00:42:38 - Tout à fait. On va voir ce reportage.
00:42:39 Vous nous direz ce qu'il en est dans votre commune, cher André Valléni.
00:42:42 Ce reportage est signé Antoine Durand et Thibaut Marcheteau.
00:42:46 Il ne faut rester que quelques minutes devant ce radar parisien
00:42:49 pour assister à cette scène.
00:42:51 En septembre 2020, ce radar situé dans le 5e arrondissement
00:42:55 n'avait flashé que 399 fois.
00:42:57 Un an plus tard, et après la nouvelle loi sur les 30 km/h dans Paris,
00:43:01 le flash s'est déclenché plus de 8820 fois.
00:43:05 - Là où il y a les enfants qui traversent, etc.,
00:43:07 les passages piétons, je veux bien, mais là, sur le quai,
00:43:11 à 30, ils volent les gens.
00:43:13 - C'est pas normal à 30, là, ici.
00:43:15 - Là, ici, c'est normal, 50, mais 30...
00:43:18 Pour ce journaliste spécialisé,
00:43:20 la chasse aux automobilistes parisiens se poursuit.
00:43:23 - En 2021, quand Mme Hidalgo a mis en place la vitesse
00:43:25 à 30 km/h dans Paris, elle se limitait aux petites rues.
00:43:28 On se rend compte aujourd'hui qu'elle l'a étendue à tous les grands axes
00:43:31 et voire elle rêve de l'étendre aux périphériques.
00:43:34 C'est juste une manière de racketter les automobilistes
00:43:37 et de renflouer ses caisses.
00:43:39 À Paris, seulement 4 radars contrôlent la vitesse
00:43:41 dans les zones à 30 km/h.
00:43:43 Certaines associations de piétons en réclament davantage
00:43:46 pour plus de sécurité.
00:43:48 - Plus de radars. Je crois qu'il n'y a que...
00:43:51 Je vais faire attention aussi, je les ai comptés, les radars.
00:43:54 Je crois qu'il n'y a que 7 radars intra-muros à Paris.
00:43:58 - Non, elles me semblent très en dessous de la réalité.
00:44:00 - Ah bon ? - Oui, parce qu'il y en a beaucoup
00:44:02 sur les feux qui... - C'est pas pour la vitesse.
00:44:05 - C'est pas pour la vitesse. - C'est pas la même chose.
00:44:07 - Oui, oui, mais c'est pour vous dire que le nombre de radars
00:44:10 est bien supérieur à ça. - Vous savez pourquoi
00:44:12 ? - Pour des raisons écologiques, non ?
00:44:14 - Évidemment, mais pour se mettre au diapason
00:44:16 des mobilités douces. - Ah, je peux passer.
00:44:18 - Vous savez ce qui est terrible ?
00:44:20 Moi, j'ai repassé les points pour aller récupérer
00:44:22 4 points il n'y a pas longtemps, parce que j'en avais plus que 2
00:44:25 sur mon permis, à force justement d'être parisien
00:44:28 et de me faire avoir point après point.
00:44:31 Ce qui est terrible, c'est quand on essaye
00:44:34 de respecter les 30 à l'heure,
00:44:36 vous avez une pression des autres automobilistes
00:44:39 pour aller plus vite, qui vous flash derrière,
00:44:42 qui essayent de pratiquement vous pousser.
00:44:45 Donc, en fait, OK, la loi existe,
00:44:48 OK, elle est imposée à Paris, mais culturellement,
00:44:51 on n'y est pas du tout. Les gens n'ont pas
00:44:54 intégré le fait qu'il faut
00:44:57 se limiter à 30 à l'heure. On a l'impression de gêner
00:45:00 quand on est à 30 à l'heure dans Paris. - Alors, pour ceux qui connaissent mal
00:45:03 Paris, pardon, il faut quand même rappeler qu'à Paris, on circule
00:45:06 en moyenne à 16 km/h.
00:45:09 C'est dire qu'on ne roule pas bien vite à Paris
00:45:12 et qu'on est plus souvent dans les bouchons qu'à 50 km/h.
00:45:15 Et c'est ça qui est assez préjudiciable, c'est que la circulation
00:45:18 est très compliquée et qu'il y a effectivement des zones qui sont
00:45:21 un peu plus dégagées que les autres et qui ne posent pas de problèmes
00:45:24 de sécurité. Il n'y a pas de passage piéton.
00:45:27 Et donc, on peut rouler entre 40 et 50 km/h assez facilement.
00:45:30 Donc, on voit bien que c'est une espèce de piège qui est tendue
00:45:33 aux automobilistes qui veulent justement
00:45:36 simplement faire un parcours à 16 km/h de moyenne,
00:45:39 ce qui n'est quand même pas beaucoup. - Qui pose les radars
00:45:42 dans les villes, dans les communes ? Qui a autorité sur les radars ?
00:45:45 Vous le savez André Valigny ? - C'est la municipalité
00:45:48 en liaison avec les forces de sécurité,
00:45:51 la gendarmerie en zone rurale
00:45:54 et la police en zone urbaine. Moi, je pense que les 30 km/h
00:45:57 doivent être limitées, si je le cire, aux zones
00:46:00 où il y a des écoles. Ailleurs, je pense que 50 km/h
00:46:03 c'est tout à fait raisonnable et c'est vrai qu'il y a des...
00:46:06 Pas seulement à Paris d'ailleurs, je vois à Grenoble,
00:46:09 y compris dans ma petite ville de Tullinfur, il y a
00:46:12 des passages où 30 km/h c'est beaucoup trop lent.
00:46:15 Les gens ne supportent pas. - C'est la vache à lait, là.
00:46:18 On est les vaches, pardon. - Oui, mais là ce sont des pièges.
00:46:21 - Ah ben là, c'est un pâton. - Vous avez raison de dire qu'il y a des endroits
00:46:24 où il faut faire très attention à la vitesse,
00:46:27 à l'approche des maternelles, des collèges,
00:46:30 des lycées, tout ça, c'est assez logique. En revanche,
00:46:33 sur les quais de Seine, ça l'est beaucoup moins.
00:46:36 - Donc c'est une pompe à fric. - C'est une pompe à fric.
00:46:39 - Quand le 30 août a été mis en place cette limitation,
00:46:42 ce n'était pas seulement pour les mobilités d'où c'est que vous pourrez engranger derrière l'argent.
00:46:45 - Si on fait un petit coefficient multiplicateur, passer
00:46:48 de 350 flash à 8800,
00:46:51 ça représente un taux de progression
00:46:54 qui se compte en milliers de pourcents. C'est quand même incroyable.
00:46:57 - Il faut rappeler une chose, c'est que
00:47:00 parmi ces chiffres, quand on passe de 50 à 30,
00:47:03 je dirais qu'il y a une différence, certes, si vous percutez
00:47:06 quelqu'un, vous allez le blesser, mais
00:47:09 vous le blessez surtout entre 50 et 70 km/h.
00:47:12 70 km/h, vous pouvez tuer quelqu'un. À 50 km/h,
00:47:15 vous pouvez le blesser. Donc c'est sûr qu'à 30,
00:47:18 l'impact sera moins important. Mais si vous voulez, c'est quand même...
00:47:21 Cette marge-là, elle est parfaitement
00:47:24 contestable. Et à 50, dans la plupart
00:47:27 des endroits, c'est tout à fait raisonnable.
00:47:30 - Comme il s'agit de Mme Hidalgo, et voilà, je voulais en parler.
00:47:33 Jackpot, va chaler. - Mais elle voulait imposer le 50
00:47:36 sur le périphérique, aussi. - Mais l'écologie n'est qu'un prétexte,
00:47:39 en réalité. - Bien sûr. Alors,
00:47:42 quand même un petit sujet. Beaucoup nous regardent, et je les en
00:47:45 remercie peut-être à l'heure du déjeuner, certainement, d'ailleurs. Et bon appétit.
00:47:48 Peut-être certains sont dans leur jardin, ils ont mis la télé
00:47:51 en fond, un peu loin, pour nous regarder. C'est le retour du
00:47:54 soleil. Eh oui, pas à Paris, mais ailleurs. Les stations
00:47:57 balnéaires font le plein pour ce long pont de l'ascension. Mais
00:48:00 eh oui, contexte de l'inflation.
00:48:03 Contexte économique. Inflation. Tout le monde
00:48:06 se déchoit. Arbitrage intelligent entre bien la
00:48:09 famille, les enfants, et évidemment,
00:48:12 le budget, l'essence, le carburant, puisqu'on va parler des routes.
00:48:15 Nous sommes allés dans une ville touristique grand public
00:48:18 de la côte atlantique, Saint-Jean-de-Mont, en Vendée. Et c'est
00:48:21 Michael Chahut qui a la chance de réaliser ce reportage. Regardez.
00:48:24 Saint-Jean-de-Mont, c'est une station balnéaire populaire
00:48:27 et familiale de la côte vendéenne. Avec ce pont
00:48:30 de cinq jours et le retour du soleil, les hébergements
00:48:33 et les terrasses font le plein. Mais à la plage,
00:48:36 c'est le nom du restaurant. Pas de folie, le ticket moyen
00:48:39 stagne autour des 20 euros. - Les gens font quand même très attention.
00:48:42 On le sait, on est en continuité depuis le Covid. L'année
00:48:45 dernière, on en avait parlé. Je pense qu'on est encore sur la
00:48:48 même chose. Les gens sont frileux, les gens font attention. Il y a toujours un petit peu
00:48:51 le pied sur le frein quand même. - Sur le remblai, cette famille
00:48:54 du Ménéloir a pris l'option sandwich face à la mer.
00:48:57 - En pique-nique, on va dire, parce que de manière à économiser quand même.
00:49:00 - Il y a aussi des budgets et il n'y a pas que les vacances et les
00:49:03 journées à la plage, donc il faut faire attention comme tout le monde.
00:49:06 - Arrivé de Picardie pour quatre jours, cette famille
00:49:09 a trouvé un logement de dernière minute, petit prix au camping.
00:49:12 C'était la condition, sinon c'est la méthode
00:49:15 des brouilles habituelles. - On aurait dormi dans la voiture.
00:49:18 Voilà. - Vraiment ?
00:49:21 - Oui, vraiment. On met un matelas et on a déjà dormi à quatre
00:49:24 dans ma voiture. Voilà, pour quand même emmener les enfants
00:49:27 à la mer. - Si la roue a tourné depuis le Covid et que
00:49:30 l'inflation est moins forte, les budgets des vacanciers des classes
00:49:33 moyennes sont toujours aussi serrés, d'autant qu'ici, tout
00:49:36 le monde a en tête qu'il faut économiser pour les grandes vacances
00:49:39 dans deux mois.
00:49:42 - Bien, en fait, on voulait voir les belles images, ça fait du bien.
00:49:45 On va marquer une pause, on va se retrouver pour beaucoup de sujets.
00:49:48 Je ne l'avais pas prévu, mais je voudrais vous entendre. On n'en avait pas
00:49:51 parlé avant hier ensemble, Régis, et hier, après l'annonce
00:49:54 d'Emmanuel Macron, on a évoqué le sujet du devoir de visite
00:49:57 des pères. Et ce matin, Aurore Berger, il y a un grand sourire
00:50:00 de M. Valéry, dit que c'est courageux, que c'est salutaire,
00:50:03 que c'est important, alors que certaines associations disent
00:50:06 "attention, c'est dangereux". Des pères parfois violents vont
00:50:09 donc revenir dans le cercle familial, etc. Pas facile comme débat.
00:50:12 Vous avez un avis, arrêté ? - Non.
00:50:15 - Vous avez deux minutes pour y réfléchir. Beaucoup d'autres sujets,
00:50:18 on vous attend à tout de suite. - On en a parlé hier.
00:50:21 - Midi News, la suite. Merci d'être avec nous.
00:50:27 Nous parlerons sécurité dans quelques instants et je salue la présence
00:50:30 de Xavier Roffert, criminologue. Merci d'être là et bonjour à vous.
00:50:33 Sécurité avec les Jeux olympiques, mais pas uniquement.
00:50:36 Nous évoquerons également l'infiltration et la stratégie
00:50:39 des frères musulmans. Gérald Darmanin lance une offensive,
00:50:42 mais nous allons voir que déjà, les frères musulmans
00:50:45 adaptent leur stratégie d'infiltration, notamment
00:50:48 auprès des institutions de justice.
00:50:51 Et puis, beaucoup d'autres sujets dont nous allons parler,
00:50:54 dont toujours le débat autour du sujet du devoir
00:50:57 de visite des pères. La ministre en charge
00:51:00 de l'égalité femmes-hommes nous en a parlé ce matin et ça provoque
00:51:03 beaucoup de réactions. Tout d'abord, place au journal,
00:51:06 il est 13h. Rebonjour à vous, chère Soumaya.
00:51:09 - Bonjour, Sonia. Bonjour à tous. À l'un de l'actualité,
00:51:12 le coup d'envoi du premier relais de la flamme olympique
00:51:15 à Marseille avec la légende du football Basile Boli.
00:51:18 Un parcours en 8 étapes assuré par 189 personnes
00:51:21 dont se félicitent Tony Estanguet et les riverains
00:51:24 venus en nombre pour assister à cet événement historique.
00:51:27 Écoutez.
00:51:30 Vous allez les entendre dans un instant.
00:51:33 Tony Estanguet, donc membre du...
00:51:36 - C'était très important de commencer ici à Marseille.
00:51:39 Quelle ville de coeur, quelle ville de passion,
00:51:42 quelle ville de sport. On ne pouvait pas rêver mieux.
00:51:45 J'assume mes choix jusqu'au bout et je suis tellement fier
00:51:48 de ce qui a été proposé hier soir. Encore une fois, félicitations
00:51:51 à ceux qui ont travaillé et bravo aux porteurs de la flamme.
00:51:54 Merci Colette, merci Didier, merci à celles et ceux
00:51:57 qui vont faire rayonner ces Jeux pendant maintenant 3 mois.
00:52:00 - Dans la vie d'une personne, voir une flamme olympique,
00:52:03 c'est une fois tous les 100 ans. Je ne serai pas là
00:52:06 à moins de 100 ans. Donc je dis merci Marseille
00:52:09 et merci pour l'organisation.
00:52:12 - C'était un peu magique. On ne s'y attendait pas.
00:52:15 On a pu arriver au bon moment et on est très chanceux.
00:52:18 - C'est magnifique. On est content, on est joyeux.
00:52:21 C'est fantastique.
00:52:24 - C'est la flamme olympique. C'est toute une histoire.
00:52:27 Les enfants de sport, c'est toute une génération.
00:52:30 C'est une culture, une histoire.
00:52:33 - Cette information inquiétante à présent mord un enfant
00:52:36 de 3 ans à Mayotte, première victime du choléra
00:52:39 depuis le début de l'épidémie. On fait le point
00:52:42 sur la situation avec ce sujet signé Mathilde Ibanez.
00:52:45 - C'est une maladie infectieuse pouvant être foudroyante.
00:52:48 Sur l'archipel des Comores, voisin de Mayotte,
00:52:51 le nombre de cas ne cesse d'augmenter.
00:52:54 Selon l'Agence régionale de santé, depuis le début de l'année,
00:52:57 98 personnes sont décédées et plus de 4940 ont été signalées.
00:53:00 Quand la maladie se manifeste, les patients sont victimes
00:53:03 d'une déshydratation accélérée, de diarrhées aigües,
00:53:06 nausées et vomissements. Il faut donc une prise en charge
00:53:09 rapide avec une perfusion et des antibiotiques.
00:53:12 Sans traitement, le choléra peut être fatal.
00:53:15 Le malade peut en mourir rapidement entre 1 et 3 jours.
00:53:18 Une infection redoutable pour 10 à 20% des cas,
00:53:21 provoquée par l'absorption d'aliments et d'eau contaminée
00:53:24 par une bactérie, selon l'OMS.
00:53:27 - Il existe un lien étroit entre la transmission du choléra
00:53:30 et un accès inadapté à l'eau potable et à des installations
00:53:33 d'assainissement.
00:53:36 - Dans le monde, le choléra est un fort recrut d'essence,
00:53:39 affectant prioritairement les pays pauvres, selon l'OMS.
00:53:42 Comme la République démocratique du Congo, l'Ethiopie,
00:53:45 le Mozambique, la Somalie, le Zimbabwe ou encore la Zambie.
00:53:48 En France métropolitaine, cette maladie est devenue très rare.
00:53:51 En moyenne, selon le ministère de la Santé,
00:53:54 on compte entre 0 et 2 cas par an depuis le début des années 2000.
00:53:57 - Elle a eu de l'actualité internationale,
00:54:00 une déclaration difficile à entendre et très décevante,
00:54:03 estime l'ambassadeur d'Israël à l'ONU.
00:54:06 Il réagissait à la récente menace de Joe Biden
00:54:09 de cesser la livraison de certaines armes à Israël
00:54:12 en cas d'offensive d'ampleur à Rafah.
00:54:15 Et puis les forces nucléaires stratégiques russes,
00:54:18 je cite "toujours en alerte", prévient Vladimir Poutine
00:54:21 lors d'un discours commémorant la victoire de l'Union soviétique
00:54:24 sur l'Allemagne nazie. Je vous propose de l'écouter.
00:54:27 - La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial.
00:54:30 - La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial.
00:54:33 - Mais dans le même temps, nous ne laisserons personne
00:54:36 nous menacer. Nos forces stratégiques sont toujours en alerte.
00:54:39 - Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à 13h, Sonia.
00:54:42 - Merci beaucoup, chère Somaya.
00:54:45 On vous retrouve tout à l'heure pour les titres pour l'heure
00:54:48 avec Xavier Rofeur, Sarah Salman, Stéphane Simon,
00:54:51 Régis Le Saumier, André Valigny.
00:54:54 On poursuit sur l'actualité.
00:54:57 Et puis l'actualité mise à pointe,
00:55:00 la flamme olympique, les belles images hier.
00:55:03 Xavier Rofeur, c'est l'aspect sécuritaire.
00:55:06 Il y a eu hier une bousculade, on n'en a pas beaucoup parlé,
00:55:09 même si la fête était belle.
00:55:12 Il y a eu une bousculade, un mouvement de foule qui a inquiété.
00:55:15 Et puis il y a tous les aspects sécuritaires,
00:55:18 c'est-à-dire comment on va pouvoir sécuriser au passage de la flamme,
00:55:21 comment on va aussi par rapport à la capitale peut-être
00:55:24 déshabiller d'autres villes sur les forces de sécurité.
00:55:27 Je vous propose de regarder le sujet de Maxime Lavandier
00:55:30 et puis vous nous direz justement la mise sous tension
00:55:33 des forces de sécurité, à quel point aujourd'hui
00:55:36 elle inquiète ou pas. Regardons.
00:55:39 Un dispositif de sécurité exceptionnel
00:55:42 pour un événement exceptionnel.
00:55:45 Rien qu'à Marseille, où la flamme est arrivée hier en fin de journée
00:55:48 devant 150 000 personnes, 6 000 forces de l'ordre
00:55:51 ont été mobilisées.
00:55:54 C'est inédit, c'était important bien sûr de sécuriser au maximum
00:55:57 cette journée.
00:56:00 Quand on se souvient de la venue du pape,
00:56:03 on avait 4 500 policiers et gendarmes pour sécuriser sa venue.
00:56:06 La flamme empruntera un long parcours de 12 000 km
00:56:09 avec plus de 400 villes traversées en métropole et en outre-mer
00:56:12 jusqu'à son arrivée à Paris le 26 juillet
00:56:15 pour la cérémonie d'ouverture.
00:56:18 Tout au long de son parcours, un dispositif hors normes
00:56:21 est devenu le porteur de la flamme.
00:56:24 Au sein de cette bulle, une centaine d'hommes et de femmes
00:56:27 protégeront la flamme tous les jours.
00:56:30 18 coureurs, une voiture et 12 motos ouvriront le cortège
00:56:33 appuyé par des unités mobiles, un véhicule de lutte anti-drone
00:56:36 et le GIGN.
00:56:39 Tout est regardé, tout est sécurisé.
00:56:42 Ça va être beaucoup d'investissement de la part des policiers et gendarmes.
00:56:45 Ça va être une mobilisation intense, rien n'est laissé au hasard.
00:56:48 Qui coûtera à l'État pas moins d'un million d'euros.
00:56:51 Nous parlerons tout à l'heure de la stratégie d'infiltration
00:56:54 des frères musulmans avec le risque aussi in fine terroriste.
00:56:57 Ce qui peut aussi inquiéter Xavier Roffert
00:57:00 dans cet énorme événement mondial, planétaire.
00:57:03 Est-ce qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé hier
00:57:06 est rassurant, on a vu des forces de sécurité très présentes
00:57:09 mais à la fois très discrètes.
00:57:12 C'est le savoir-faire français ?
00:57:15 Oui, il faut être confiant.
00:57:18 Pour une raison bien simple, c'est que
00:57:21 la police française et singulièrement la préfecture de police
00:57:24 est la force de police à l'occidentale
00:57:27 bien entendu à l'européenne, la plus ancienne du monde.
00:57:30 Pourquoi le mot police sert-il dans tous les pays d'Europe ?
00:57:33 Police, policia, etc.
00:57:36 Parce que la façon de faire la police moderne
00:57:39 a été inventée en France.
00:57:42 A l'endroit même où il y a la préfecture de police aujourd'hui
00:57:45 il y a eu sous Louis XIV la lieutenance de police
00:57:48 à l'époque Paris était la plus grande ville d'Europe
00:57:51 c'était un peu le bazar et notre police est la plus ancienne
00:57:54 du monde, européen en tout cas.
00:57:57 Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire que comme elle est très ancienne
00:58:00 elle est très robuste et elle est naturellement ancienne
00:58:03 donc un peu souvent dans la routine
00:58:06 mais elle a toujours été là
00:58:09 et elle a toujours été meilleure la deuxième fois que la première.
00:58:12 Il y a eu l'épisode regrettable au Stade de France
00:58:16 où on a commencé à nous dire que c'était les supporters anglais
00:58:19 en réalité c'était les voyous des francs-moisins à côté du stade
00:58:22 qui s'étaient fait plaisir. Mais bon, là, le premier échec
00:58:25 a entraîné une révision
00:58:28 et je pense que cette fois-ci, cette police
00:58:31 qui n'a pas toujours été très bien dirigée au niveau ministériel
00:58:35 elle est capable de faire et elle tiendra le choc, j'en suis persuadé
00:58:38 jusqu'à la fin des Jeux Olympiques, dans des conditions difficiles.
00:58:41 Véritable pari, sécuritaire politique aussi d'ailleurs.
00:58:45 Évidemment.
00:58:47 Et ce qui est assez, comment dire, hier, ça nous a tous interpellés
00:58:51 en tous les cas, moi, c'était le nombre
00:58:54 connaissant le nombre des forces de sécurité et presque leur
00:58:57 aspect invisible, c'est-à-dire qu'ils se sont fondus
00:59:00 dans le décor, évidemment à des postes stratégiques
00:59:04 et c'est ça qui nous interpelle, c'est-à-dire une présence
00:59:07 extrêmement forte par le nombre et discrète par la présence, justement.
00:59:11 Mais c'est ce qu'on leur demande, c'est ça le savoir-faire.
00:59:14 Ils ne sont pas là pour gâcher la fête des gens,
00:59:17 être présents partout, interdire, ils sont là pour être présents
00:59:20 quand il faut et dans la discrétion et dans l'efficacité.
00:59:24 Ce qui s'est passé hier est impressionnant à ce propos.
00:59:27 Malgré tout, certains élus sont inquiets
00:59:30 avec la cérémonie d'ouverture, là on parle de l'ouverture
00:59:33 de la cérémonie dans la capitale, que va-t-il se passer
00:59:36 pour d'autres villes ? Certaines villes, on en a parlé hier,
00:59:39 comme La Bôle, se sont équipées, ont anticipé pour leur police
00:59:42 municipale armée, parce que des forces de sécurité
00:59:45 vont devoir se déplacer et surtout, il y a une forme aussi
00:59:49 de recrudescence, de cambriolage, de méfaits.
00:59:52 Alors sont-ils liés ou pas, je ne sais pas, aux déplacements
00:59:55 de certaines forces de sécurité ? En tous les cas, il y a un fait
00:59:58 qui nous a interpellés et qui depuis quelques mois s'aggrave,
01:00:01 c'est des cambriolages qui visent par exemple le secours populaire.
01:00:05 C'est la troisième fois en quelques mois qu'un centre
01:00:08 de stockage, de nourriture, de vêtements est cambriolé.
01:00:12 Je veux dire, hasard ou pas, on ne sait pas, mais en tous les cas,
01:00:15 ceux qui sont en charge de ces lieux et du secours populaire
01:00:19 s'inquiètent que les forces de sécurité soient déplacées
01:00:22 et puissent quand même déserter certaines villes, petites communes.
01:00:26 Regardez ce sujet où les bénévoles sont encore sous le choc
01:00:30 à Bourgouin-Jalieu, c'est un sujet de Michael De Santos.
01:00:34 - Des cartons éventrés, des produits volés, d'autres salis endommagés
01:00:38 éparpillés sur le sol. Lundi, les bénévoles de ce local
01:00:42 isérois du secours populaire ne pouvaient que constater les dégâts.
01:00:46 - Il y a eu un temps assez long de sidération.
01:00:49 C'est du brigandage gratuit, c'est même scandaleux.
01:00:52 Tout le travail effectué par les bénévoles est anéanti
01:00:55 en quelques heures. C'était assez difficile d'avoir ce paysage
01:01:00 devant nous, cette dévastation.
01:01:02 - Au total, plus de 200 cartons avec des vêtements, des jouets
01:01:05 mais aussi des meubles ou encore des appareils électroménagers,
01:01:08 tous destinés à être vendus pour récolter des fonds.
01:01:11 Pour cette antenne locale du secours populaire,
01:01:14 les pertes sont importantes.
01:01:16 - On ne doit pas être loin de 5000 euros.
01:01:19 Cet argent qu'on n'aura pas là sera en moins pour acheter
01:01:22 notamment des produits alimentaires parce que le nombre
01:01:26 de familles aidées augmente considérablement.
01:01:29 Les enseignes donnent de moins en moins de produits alimentaires
01:01:33 et nous sommes obligés d'acheter chaque semaine 200 à 300 euros
01:01:36 de fruits et légumes.
01:01:38 - Dans les prochains jours, un appel au don va être lancé
01:01:41 au niveau départemental pour tenter de pallier ce manque à gagner.
01:01:44 Les auteurs de ce voleu n'ont pas été interpellés.
01:01:47 - Ça peut paraître pas du tout pour les bénévoles
01:01:50 et pour ceux qui ne vont pas bénéficier de ça anecdotiquement.
01:01:53 C'est la troisième fois en six mois qu'un centre de secours
01:01:56 est cambriolé. Ça confirme ce qu'on sait déjà.
01:01:59 Rien n'est sanctuarisé, tout peut être attaqué, cambriolé, violenté.
01:02:02 Mais est-ce qu'il y a une spécificité ? Pourquoi ces centres ?
01:02:05 - Parce que c'est une véritable caverne d'Ali Baba.
01:02:09 On y trouve toutes sortes de choses.
01:02:11 On y trouve des objets qu'on peut revendre après
01:02:14 et surtout on en trouve des objets avec lesquels on peut se nourrir soi-même.
01:02:17 Il n'y a naturellement aucune espèce de fatalité.
01:02:21 Mais j'observe que dans les cambriolages en question,
01:02:25 jusqu'à présent, quand il y a eu des arrestations,
01:02:28 c'était des clans de nomades criminalisés
01:02:30 où ils trouvent tout ce qu'il leur faut de quoi se nourrir et de quoi revendre.
01:02:33 Voilà, aussi simple que ça.
01:02:35 - On vous la porte notre soutien.
01:02:37 Véritablement, on ne se rend pas compte du temps qu'il faut,
01:02:41 de l'énergie, du temps, des efforts, évidemment.
01:02:44 - Non mais c'est vraiment des images qui font mal au cœur.
01:02:47 Parce que là, c'est vraiment l'illustration de ce que le président appelait
01:02:51 la décivilisation.
01:02:53 C'est-à-dire que là, ce sont des produits de nécessité
01:02:55 destinés aux plus pauvres et aux nécessiteux
01:02:57 qui sont volés par d'autres nécessiteux
01:03:00 et qui mettent ça dans un état...
01:03:02 Vous voyez, c'est un spectacle de désolation absolue.
01:03:05 C'est d'une tristesse infinie.
01:03:07 Et c'est vraiment l'illustration de la barbarie, ces images.
01:03:10 - Et puis, il y a moins de 10% des cambriolages qui sont élucidés.
01:03:14 Donc a priori, ces personnes ne seront pas retrouvées,
01:03:16 pas sanctionnées et en plus sont insolvables.
01:03:18 - Exactement.
01:03:20 - Il n'y aura même pas de sanctions, c'est l'impunité totale.
01:03:22 - C'est la porte ouverte pour recommencer.
01:03:24 Moins de 10% des cambriolages élucidés, ça en dit très long.
01:03:26 Et un cambriolage dure en moyenne moins de 5 minutes.
01:03:28 Bon, là, c'était peut-être un petit peu plus long.
01:03:30 Mais pour dire que ça va très vite, il y a très peu de sanctions.
01:03:33 - Ça affecte aussi les restos du cœur, vous savez.
01:03:35 Et la dernière fois, ceux dont je parlais
01:03:37 avaient aussi volé les moteurs des camionnettes.
01:03:40 C'est-à-dire les camionnettes qui servent à desservir
01:03:42 justement les gens qui en ont besoin.
01:03:44 Alors, ça, ça aggrave encore parce qu'au dernier statistique,
01:03:47 c'est 7%.
01:03:49 Donc, vous avez 9,3 chances sur 10 de cambrioler ce que vous voulez,
01:03:53 de rentrer chez vous les mains dans les poches.
01:03:55 - Pardonnez-moi, ces chiffres sont en incitation au cambriolage.
01:03:58 - Je ne peux pas leur dire.
01:04:00 - En tout cas, ça arrive que ce sont des mineurs isolés.
01:04:02 Voilà, je ne sais pas si vous me confirmerez,
01:04:04 mais ce sont des mineurs isolés qui cambriolent,
01:04:06 qui se faufilent parfois par des fenêtres
01:04:08 et qui sont encore...
01:04:10 - Il y avait un disciple un peu oublié de Emmanuel Kant
01:04:14 qui s'appelait Lichtenberg, qui était un philosophe aussi,
01:04:17 qui avait inventé la formule du couteau sans lame
01:04:20 dont on a retiré le manche, vous voyez.
01:04:22 Les mineurs isolés, c'est la même chose,
01:04:24 parce qu'ils ne sont ni mineurs ni isolés.
01:04:26 Ils chassent son meute et ce sont des jeunes adultes.
01:04:28 - Il y a beaucoup de promos techniques.
01:04:30 Sinon aussi, il y a des personnes, je pense notamment aux Épitapies.
01:04:32 - On en a beaucoup parlé.
01:04:33 - Donc, il y a aussi cette version-là, entre guillemets,
01:04:35 du cambriolage qui est très, très violente.
01:04:37 - Tout à fait.
01:04:38 - Ce qu'il faut voir, c'est si ces zones qui sont relativement
01:04:40 peu sécurisées, en fait, vont pas être à risque
01:04:43 à mesure que les Jeux Olympiques arrivent
01:04:46 et que le défi sécuritaire va être attiré par d'autres endroits.
01:04:50 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il va pas y avoir justement une carence ?
01:04:52 - Oui, et puis un effet d'opportunité des cambriolages.
01:04:54 - C'est-à-dire justement sur l'arrière,
01:04:57 dans des zones qui ne seront pas surveillées ou moins surveillées,
01:05:00 il va pas y avoir justement une recrudescence
01:05:02 de ce type d'activité.
01:05:03 - En langage des assurances, on dit un effet d'aubaine.
01:05:06 - Exactement. Cherchez le mot. Merci de l'avoir précisé.
01:05:09 Alors, très important, il y a quelques jours,
01:05:11 nous en parlions ici même, le ministre de l'Intérieur lance
01:05:13 une offensive dans le journal du dimanche
01:05:16 contre les frères musulmans.
01:05:18 On le précise, une idéologie islamiste qui infuse
01:05:21 la société française et d'autres sociétés,
01:05:24 selon une source au sein du renseignement français.
01:05:27 Leur objectif, je cite la source, est d'instaurer, je cite,
01:05:30 un califat mondial dans lequel la loi de Dieu régit
01:05:33 tous les aspects de la vie humaine.
01:05:35 Et pour cela, ce n'est pas nouveau, ça se passe dans toutes les sociétés
01:05:38 que vous connaissez très bien, aussi régisse le sommier,
01:05:41 et bien ils tissent une toile d'araignée,
01:05:43 ils infiltrent un petit peu tout, la fonction publique,
01:05:45 les institutions de justice, etc.
01:05:47 On va écouter Claude Maudiquet, vous nous donnerez aussi votre lecture,
01:05:51 parce que véritablement, c'est une mise en garde
01:05:54 d'une sorte de, comment dire, d'occupation à la fois
01:05:58 des institutions et des esprits dans ces institutions.
01:06:01 Mais tout d'abord, les titres avec vous, chère Somaïa.
01:06:03 - C'est l'une des principales informations de la journée.
01:06:06 Coup d'envoi du premier relais de la flamme olympique à Marseille
01:06:09 avec la légende du foot Basile Boli depuis Notre-Dame-de-la-Garde.
01:06:13 Un parcours en 8 étapes assuré par 189 personnes,
01:06:16 dont des champions et médaillés olympiques,
01:06:19 un marin-pompier ou encore un artiste dracon.
01:06:22 À l'occasion de la Journée de l'Europe, l'arc de triomphe
01:06:25 et des monuments emblématiques de lieux illuminés
01:06:27 avant les élections européennes et floqués du slogan
01:06:30 "Utilisez vos voix ou d'autres décideront pour vous",
01:06:33 manière de rappeler aux électeurs le scrutin du 6 au 9 juin prochain.
01:06:37 Et puis, alors qu'ils luttent contre un cancer,
01:06:40 le roi Charles III a fait une apparition rassurante au sourire
01:06:43 aux côtés de son épouse, la reine Camilla, hier après-midi
01:06:46 à l'occasion de la Garden Party que le couple royal organisait,
01:06:50 dont vous découvrez les images à l'écran.
01:06:53 - Merci Somaïa.
01:06:55 Tout à l'heure, la stratégie des frères musulmans,
01:06:58 d'ailleurs qui est explicitée dans un livre à succès,
01:07:01 celui de Florence Bergeau-Blacklare sur les réseaux fréristes,
01:07:04 c'est le renseignement qui tire la sonate d'alarme.
01:07:07 Écoutons le spécialiste Claude Moniquet à ce sujet.
01:07:10 - Il est tout à fait logique que les frères musulmans aient besoin d'avocats
01:07:15 puisque leur cause aujourd'hui en France et d'ailleurs hier en Europe,
01:07:18 c'est promouvoir les progrès de la charia,
01:07:20 c'est défendre les jeunes femmes qui portent le voile,
01:07:23 c'est défendre la baïa et beaucoup de plus en plus,
01:07:28 ce sera défendre les gens qui se battent pour la cause palestinienne
01:07:32 ou plus exactement contre Israël.
01:07:34 Donc il y a un besoin, il y a des recours en justice,
01:07:36 il y a des procès, il y a un besoin d'avocats.
01:07:38 Et là, il faut faire une distinction dans l'islamisme radical,
01:07:40 il y a deux courants, il y a les salafistes qui prônent uniquement la rupture,
01:07:43 on n'entre pas dans la société, rupture religieuse ou rupture violente,
01:07:47 et les fréristes qui eux sont des des entristes,
01:07:49 comme les trotskistes l'étaient dans la politique à gauche il y a 30 ans
01:07:53 et qui vont donc investir les structures,
01:07:56 soit des structures d'État, les structures sociales, les syndicats, les entreprises
01:08:01 et donc recruter des jeunes qui font de bonnes études,
01:08:04 qui sont intelligents, qui sont capables de se débrouiller dans la société
01:08:09 et de la combattre, de la subvertir de l'intérieur.
01:08:12 Et je précise que le renseignement français a identifié un vaste,
01:08:16 dit-il en tous les cas, réseau d'avocats,
01:08:18 tous acquis ou proches de la cause des frères musulmans
01:08:23 et qui sont prêts à venir en aide aux frères musulmans
01:08:25 dans leur démarche administrative.
01:08:28 Je veux dire, alors je ne fais pas partie de ces confrères.
01:08:31 Si vous en avez côtoyé, si vous-même vous êtes au courant de cette infiltration.
01:08:35 Alors je n'étais pas du tout au courant et le Conseil de l'Ordre,
01:08:37 en tout cas de Paris et peut-être des autres barreaux,
01:08:39 sont très actifs pour surveiller ce que disent les uns et les autres à la télévision.
01:08:42 J'espère qu'ils le seront tout autant pour ces confrères qui sont apparemment infiltrés.
01:08:47 Après, je ne vais pas juger mes confrères, ce n'est pas mon rôle,
01:08:50 mais je suis assez surprise.
01:08:52 Je préciserai aussi que Gérald Darmanin mène une guerre assez soutenue
01:08:55 contre les frères musulmans et on peut le saluer
01:08:57 et que Sébastien Courson d'Autriche avait fini par réussir à les interdire.
01:09:01 Donc je pense que si on veut vraiment, on peut aussi y arriver.
01:09:04 Alors c'est intéressant la stratégie, arrêtons-nous,
01:09:06 parce que ces avocats dits proches de la confrérie,
01:09:09 ils interviennent, ils...
01:09:12 Est-ce qu'ils sont rémunérés déjà ?
01:09:14 Je ne sais pas, en tous les cas...
01:09:16 C'est peut-être pro bono ?
01:09:17 C'est intéressant.
01:09:18 C'est une question, est-ce que c'est par idéologie ?
01:09:19 Non, je pense que non.
01:09:20 C'est pro bono ?
01:09:21 Ou alors ils font une convention d'honoraires et une facture.
01:09:24 On a le droit de faire du pro bono, ce n'est pas du tout une critique.
01:09:26 Tout à fait.
01:09:27 Moi je pense que c'est la première hypothèse et que c'est du pro bono.
01:09:30 Oui, et ils s'approchent, en tous les cas ils sont proches de certaines associations
01:09:33 qui peut-être, elles, s'occupent de l'aspect financier
01:09:36 de certains clients et certaines causes.
01:09:37 Oui, Stéphane ?
01:09:38 Non, pour rebondir sur ce que vous disiez à l'instant,
01:09:41 je pense qu'ils ne travaillent pas tous pro bono.
01:09:43 Dans l'affaire qui m'a concerné, qui m'a intéressé,
01:09:47 qui est l'affaire de l'assassinat de Samuel Paty,
01:09:50 on a vu que les mises en cause avaient créé des cagnottes
01:09:55 et ces cagnottes servaient à payer les droits de la défense.
01:09:58 Vous avez raison.
01:09:59 Donc ce n'était pas pro bono, là, en l'occurrence.
01:10:01 Mais il faut dire aux téléspectateurs que les frères musulmans
01:10:04 mènent un combat d'infiltration qui est double.
01:10:07 D'une part, dans l'éducation nationale, le combat est porté
01:10:11 pour qu'on puisse porter l'abaya, le voile à l'école
01:10:15 et que l'on stigmatise les professeurs qui enseignent
01:10:19 la liberté d'expression, le droit au blasphème, etc.
01:10:23 et qu'on drape tout ça de l'accusation d'islamophobie.
01:10:27 Et puis, il y a le combat, effectivement,
01:10:29 dans l'institution judiciaire qui est double.
01:10:32 C'est à la fois un combat d'infiltration à des postes importants
01:10:35 et puis c'est un combat, ce qu'on appelle le djihad judiciaire,
01:10:38 qui consiste à attaquer tous ceux qui expriment un point de vue
01:10:43 en les taxant aussi d'islamophobie et de multiplier les cas d'expression.
01:10:48 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:10:50 - Parce que là, c'est tout à fait... Ils ont le droit de représenter...
01:10:53 Ils sont inscrits au barreau, ils ont le droit de représenter leurs clients, Xavier Rochefou.
01:10:57 - Il n'y a pas de manquement déontologique, en plus.
01:11:00 - Ce qui est un peu étonnant, c'est la façon dont certains
01:11:02 semblent un peu découvrir la lune.
01:11:04 Les Frères Musulmans ont été créés il y a un siècle.
01:11:07 Ils ne sont pas là depuis hier matin.
01:11:10 Dès le départ, il y a une espèce d'ambiguïté totale dans leur militantisme.
01:11:16 Premièrement, ils sont créés dans la zone, à l'époque, du canal de Suez,
01:11:20 sous contrôle britannique.
01:11:22 Ils ouvrent un registre de cotisations et la première cotisation qui tombe,
01:11:26 c'est la société du canal de Suez, c'est-à-dire les services de renseignement
01:11:30 britanniques sous un autre nom.
01:11:32 Alors, il y a l'espèce d'ambiguïté avec... On est anticoloniaux,
01:11:36 mais on touche des sous, quand même, de la puissance coloniale.
01:11:38 Et deuxièmement, constamment, ça on le sait, notamment par Yasser Arafat,
01:11:43 qui a été dans l'organisation armée des Frères Musulmans
01:11:46 avant de fonter le Fatah palestinien, une espèce d'ambiguïté aussi
01:11:51 et de complicité soutenue avec les islamistes chiites de Perse,
01:11:56 avec les iraniens.
01:11:58 Ils ont toujours été sur cette double ambiguïté-là.
01:12:00 Et deuxièmement, on n'a jamais su, ou plutôt aussi, on l'a appris récemment,
01:12:05 mais ça prendrait un peu de temps à développer pleinement,
01:12:08 l'espèce d'ambiguïté totale entre de soi-disant scissions
01:12:13 qui prétendaient et qui pratiquaient la lutte armée comme le djihad islamique
01:12:18 et les Frères Musulmans.
01:12:19 Et sans entrer dans les détails, le quasi coup d'État du général Sissi,
01:12:24 c'est quand ils ont découvert la preuve qu'au moment où le grand démocrate
01:12:30 qui était le futur président, puis président des Frères Musulmans d'Égypte,
01:12:34 qui s'appelait M. Morsi, qu'en même temps ils disaient "mais la lutte armée,
01:12:38 mais quelle horreur, mais nous sommes des pacifiques"
01:12:40 et ils continuaient à avoir des contacts avec les gens d'Israël.
01:12:43 – D'accord, et maintenant, vous avez entièrement raison, c'est vieux,
01:12:46 c'est très très vieux, et la stratégie des Frères Musulmans,
01:12:48 c'est l'entrisme et la démographie aussi.
01:12:50 C'est une composante aussi, comment dire, l'infiltration se fait à deux niveaux.
01:12:55 Alors si on est au courant qu'il passe par des avocats, par des associations,
01:12:59 par des, je lis aussi, des commissaires aux comptes, qu'est-ce qu'on fait ?
01:13:02 – Moi je trouve que la conclusion de tout ça, c'est qu'on s'y prend un peu tard,
01:13:07 et qu'on a beau en effet mettre en avant les propos de Gérald Darmanin,
01:13:11 qui de façon s'empiternelle a l'impression de redécouvrir les choses.
01:13:16 C'est des gens qui sont quand même au pouvoir depuis 7 ans,
01:13:19 Emmanuel Macron a fêté ses 7 ans au pouvoir, et là on se dit "oui, non,
01:13:23 on va enfin prendre des mesures pour lutter efficacement contre les Frères Musulmans".
01:13:27 – Quand vous dites "prendre des mesures" pour l'instant,
01:13:29 vous avez commandé encore un rapport, on en est encore loin,
01:13:32 alors que ces documents dépitent très longtemps.
01:13:34 – Et les mosquées n'ont pas toutes été fermées, etc.,
01:13:37 même s'il y a un travail quand même significatif qui a été fait.
01:13:40 Moi je rajouterais sur les Frères Musulmans qu'il y a un grand exemple,
01:13:43 il y a plusieurs exemples historiques des Frères Musulmans,
01:13:45 il y a des exemples historiques, Xavier Hofer le rappelait,
01:13:48 sur l'arrivée de Mohamed Sissi après Morsi, justement, au pouvoir,
01:13:54 c'est-à-dire que le pouvoir égyptien s'est bâti contre les Frères Musulmans,
01:13:58 et que les Frères Musulmans ont démarré en Égypte,
01:14:01 Hassan Banna dans les années 1920 a fondé, c'est une confrérie,
01:14:05 mais c'est une confrérie qui est très vaste.
01:14:08 – Hassan Banna qui est lié à Tariq Ramadan.
01:14:11 – Bien sûr, à Tariq Ramadan, c'est son petit-fils.
01:14:14 – C'est son petit-fils, voilà, c'est ça.
01:14:16 – Mais que la confrérie des Frères Musulmans, il y a une branche modérée,
01:14:19 et puis il y a une branche beaucoup plus radicale,
01:14:22 Eman Al-Zawairi qui était le numéro 2 d'Al-Qaïda,
01:14:25 était un médecin égyptien issu des Frères Musulmans,
01:14:28 et je rappellerai pour terminer que le Hamas a appliqué à la lettre,
01:14:32 pour conquérir la bande de Gaza, le programme des Frères Musulmans.
01:14:36 – Par l'aspect social.
01:14:37 – L'aspect social, l'aspect infiltrant les médecins,
01:14:41 jouant la carte électorale également, donc à chaque fois,
01:14:44 le principe d'Hassan Banna, c'est d'utiliser la légalité.
01:14:50 – C'est ça, donc pardonnez-moi, il se love dans notre débat,
01:14:54 il se love dans notre démocratie, il passe par les lois et les voies démocratiques.
01:14:58 – Tout à fait, à la différence des Wahhabites qui eux,
01:15:00 c'est le djihadisme d'obédience saoudienne, on dirait influencé,
01:15:06 qui lui par contre prône la rupture totale et la destruction des sociétés.
01:15:10 Mais la finalité est la même, c'est l'Ahouma, c'est le califat mondial.
01:15:13 – André Valigny, pardonnez-moi que j'arrive monsieur Rofran.
01:15:16 – Oui, je pense qu'il faut être très vigilant effectivement,
01:15:18 face à l'entrisme des Frères Musulmans, je pense qu'il vaut mieux tard que jamais,
01:15:22 le gouvernement semble avoir pris conscience du problème.
01:15:26 – On est en Marie, très fiscale je veux dire.
01:15:27 – Mais il y a un motif d'espoir, c'est ce qui s'est passé à Istanbul,
01:15:30 aux dernières municipales, où malgré l'entrisme, l'activisme soutenu par Erdogan,
01:15:36 des Frères Musulmans, eh bien Erdogan et ses amis politiques ont perdu les élections.
01:15:40 – Vous avez entièrement raison, mais je ne sais pas si la menace,
01:15:43 paradoxalement, va venir de ces pays-là.
01:15:45 Moi je vois plus du côté de la Grande-Bretagne,
01:15:47 où des maires ont salué leur victoire au cri de Allah ou Akbar,
01:15:51 et je me souviens d'une alerte, d'une mise en garde du ministre des Affaires étrangères,
01:15:55 Emirati, qui a dit "mais attention, les radicaux vont venir d'Europe aujourd'hui"
01:15:59 et nous avons peur d'une forme de submission de l'enquête.
01:16:03 – Mais les Emiratis ont pris les moyens, eux.
01:16:04 – Mais vous avez raison de souligner ça, M. Vallini.
01:16:06 – Il y a ça par pays arabes qui…
01:16:07 – Non, simplement, en deux mots, pour tout résumer,
01:16:10 vous avez d'un côté les salafistes et Bin Laden et Al-Qaïda,
01:16:15 qui disent clairement qu'ils vont nous tuer,
01:16:17 les Frères Musulmans, eux, veulent nous endormir.
01:16:19 – Eh oui, ça se voit.
01:16:22 Et qu'est-ce que… pardonnez-moi, ils sont en train de le faire.
01:16:25 – Ah ben…
01:16:26 – Non parce que l'offensive, moi j'ai lu, on a tous lu attentivement,
01:16:28 c'est-à-dire qu'il y a l'offensive du ministre de l'Intérieur,
01:16:31 il y a juste avant la note de renseignement qui avait fuité,
01:16:34 c'est Europe 1 qui avait fuité, et véritablement c'est le renseignement,
01:16:37 c'est pas une construction intellectuelle.
01:16:39 – Vous voyez la preuve qu'ils ne nous endorment pas, c'est qu'on en parle aujourd'hui.
01:16:42 – Mais non, mais c'est ce qu'ils tentent de faire.
01:16:44 – Oui je sais bien, mais ça ne marche pas.
01:16:46 – Le fait qu'ils nous entendent, c'est qu'ils nous entendent.
01:16:49 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:16:51 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:16:53 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:16:55 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:16:57 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:16:59 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:01 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:03 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:05 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:07 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:09 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:11 – Mais ils sont en train de nous faire entendre.
01:17:13 – Je vous avais dit un truc drôle comme ça.
01:17:15 En Tunisie, j'ai discuté avec des dirigeants d'Anada,
01:17:19 et ils me disaient "mais tu vois en Allemagne,
01:17:23 Mme Merkel c'est une démocrate chrétienne,
01:17:26 nous sommes des démocrates musulmans,
01:17:28 pourquoi nous accuser de choses que nous ne faisons pas etc."
01:17:31 – Il y a Ganouchi d'Anada qui avait dit,
01:17:33 et qui a théorisé cette phrase comme d'autres,
01:17:35 c'est-à-dire "nous avons le temps,
01:17:37 et puis les Occidentaux ont la montre".
01:17:39 – Oui, oui.
01:17:40 – Voilà, tout est dit.
01:17:41 – Mais on l'avait dit avec Erdogan, on l'avait dit avec Ennardin,
01:17:44 on avait cru à ces manifestations.
01:17:46 – Mais exactement, souvenez-vous comment Erdogan était présenté il y a 15 ans.
01:17:49 – La démocratie, le musulman.
01:17:50 – Oui, on avait dit "mais regardez, formidable,
01:17:52 regardez le PIB, l'économie turque",
01:17:54 et puis on n'a pas regardé ce qui se passait dans les mosquées.
01:17:56 – Avec la différence quand même qu'Erdogan,
01:17:58 il a exterminé les frères musulmans chez lui maintenant.
01:18:00 – Oui, je crois que le général Kelsissi, c'est la même méthode.
01:18:05 – Oui.
01:18:06 – Bon, nous sommes en France, démocratie,
01:18:09 et on va voir quelle méthode, quel sursaut.
01:18:11 – 16 000 prisonniers politiques en lien avec l'Etat.
01:18:13 – Une courte pause, et on se retrouve à tout de suite.
01:18:15 [Musique]
01:18:20 La suite de Medi-News, avec tout d'abord, et du débat,
01:18:23 mais tout d'abord le rappel des titres avec Somaya Labidi.
01:18:26 – À la une de l'actualité, le coup d'envoi du premier relais
01:18:29 de la flamme olympique à Marseille,
01:18:31 avec la légende du foot Basile Boli comme premier porteur,
01:18:34 parcourant 8 étapes, assurées par 189 personnes,
01:18:37 ont des champions et médaillés olympiques,
01:18:39 un marin-pompier ou encore un artiste drag queen.
01:18:43 À l'occasion de la journée de l'Europe,
01:18:45 l'arc de triomphe et des monuments emblématiques de l'Union européenne,
01:18:49 illuminés avant les élections européennes,
01:18:51 et floqués du slogan "Utilisez votre voix ou d'autres décideront pour vous",
01:18:55 manière de rappeler aux électeurs le scrutin du 6 au 9 juin prochain.
01:19:00 Et puis, alors qu'ils luttent contre un cancer,
01:19:02 le roi Charles III fait une apparition rassurante,
01:19:04 tout sourire aux côtés de son épouse, la reine Camilla,
01:19:07 hier après-midi, à l'occasion de la Gardenne-Party
01:19:09 que le couple royal organisait, d'où vous découvrez les images à l'écran.
01:19:14 Merci beaucoup, cher Somaya.
01:19:16 On a aussi découvert les images d'incitation pour aller voter aux européennes.
01:19:20 Je me demande si cet affichage sur les monuments
01:19:22 est de nature à provoquer un sursaut, vraiment.
01:19:24 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres campagnes à faire ?
01:19:26 On les verra tout à l'heure, on en parlera,
01:19:28 vous me direz si c'est utile ou pas.
01:19:31 Monsieur Roffer, on a parlé de ce sujet tout à l'heure,
01:19:34 mais je voudrais vous entendre, parce que vous connaissez bien l'histoire,
01:19:37 l'histoire de certains pays, et c'est le débat qui fracture une partie de la jeunesse.
01:19:41 Nous avons évoqué ce qu'a dit Rima Hassan,
01:19:44 candidate à l'FFI aux européennes,
01:19:46 qui a fait la comparaison entre la Palestine et l'Algérie.
01:19:48 Ce que fait Israël à la Palestine n'est pas très différent
01:19:51 de ce que la France faisait à l'Algérie.
01:19:53 Il y a en ce moment beaucoup de comparaisons historiques,
01:19:56 complètement, pour certaines, indignes.
01:19:59 On a entendu Place de la République, Gaza,
01:20:02 Treblinka et Varsovie, effectivement.
01:20:06 On a vu aussi Gaza et Vietnam.
01:20:08 Il y a maintenant cette comparaison.
01:20:10 De quoi est-ce le révélateur, selon vous, aujourd'hui ?
01:20:12 Est-ce que c'est une inculture totale, une ignorance, une mauvaise foi ?
01:20:16 La propagande à courte vue, quoi, ça ne rime à rien.
01:20:19 Il est évident que vous occupez un territoire,
01:20:24 suite à une série d'attentats graves sur des civils.
01:20:28 Naturellement, ça n'a rien à voir avec la situation
01:20:31 entre une guerre de libération,
01:20:35 suite à une présence d'un siècle et demi, etc.
01:20:38 On ne peut pas comparer les choses.
01:20:40 C'est de la propagande pour les réseaux sociaux.
01:20:43 Pour les réseaux sociaux et qui essaiment,
01:20:45 dans de nombreuses universités, américaines, françaises, belges,
01:20:49 puisqu'on a appris que l'historien israélien, Elie Barnavi,
01:20:53 pour ceux qui ne connaissent pas,
01:20:55 c'est une figure de la paix.
01:20:58 Alors là, les propos sont équilibrés, nuancés.
01:21:01 Chacun peut penser ce qu'il veut de M. Barnavi,
01:21:03 mais c'est quand même une autorité.
01:21:05 C'est une figure.
01:21:06 Eh bien, il est empêché par certains,
01:21:08 toujours les gros plus culs, etc.,
01:21:10 une minorité mais semble-t-il agissante et bruyante,
01:21:13 de tenir conférence, là, dans quelques jours ou quelques semaines,
01:21:17 à l'Université libre de Bruxelles.
01:21:20 Alors même que M. Barnavi est en pointe, si j'ose dire,
01:21:23 dans la critique de Netanyahou et de la colonisation des...
01:21:28 - C'est l'un des plus critiques.
01:21:30 - Bien sûr.
01:21:31 - Elles sont plus grandes opposantes.
01:21:33 - Ça vise à essentialiser les gens.
01:21:35 - C'est incroyable.
01:21:36 - Vous êtes professeur, vous êtes juif, donc...
01:21:38 - Mais qui pourra encore parler dans les universités ?
01:21:40 - Peu importe ce que vous dites.
01:21:41 - À part Mme Assange, qui ?
01:21:42 - Moi, je voudrais rappeler que dans la comparaison,
01:21:45 on a quand même atteint l'infâme, il y a quelques jours,
01:21:48 quand on a vu une manifestation à Auschwitz
01:21:52 de pro-palestiniens.
01:21:54 Si vous voulez, quand on est là, à comparer...
01:21:57 - Je n'ai pas vu.
01:21:58 - Vous êtes passée à côté de ça, tant mieux quelque part.
01:22:01 Mais on est quand même dans le sublimement horrible
01:22:05 et dans le détestable.
01:22:07 Mais vous savez, Mme Rima Assange,
01:22:08 je voudrais quand même porter à votre connaissance
01:22:10 qu'il y a quelques années encore,
01:22:11 elle partageait les tweets de M. Alain Soral.
01:22:15 On en est quand même là aussi.
01:22:17 Elle a fait la publicité d'égalité et réconciliation,
01:22:21 qui est quand même un sommet d'antisémitisme.
01:22:24 Donc, si vous voulez, on est là face à des gens
01:22:27 qui ne s'embarrassent pas de nuances,
01:22:29 de connaissances historiques et encore moins de dignité.
01:22:32 - Mais pardonnez-moi, je reviens sur la figure d'Elie Barnavi.
01:22:36 C'est un appel au boycott, pour être plus précise,
01:22:40 sur le campus de l'Université libre de Bruxelles.
01:22:44 C'est indigne, vraiment, quelle que soit la personne.
01:22:47 Mais je pose l'action, qui pourra encore ?
01:22:50 Vous imaginez ?
01:22:51 - Il y a un droit de parler, de censurer,
01:22:53 qui est l'autorité qui permet de dire qui peut parler,
01:22:55 qui ne peut pas parler, et sur quoi on se fonde,
01:22:57 sachant que cette personne est quand même extrêmement nuancée.
01:23:00 - Oui, mais alors justement,
01:23:01 est-ce que la conférence va être interdite ?
01:23:03 Ce n'est pas sûr.
01:23:04 J'espère que les autorités belges vont faire en sorte
01:23:06 que la conférence ait lieu.
01:23:07 - M. Barnavi, il y a encore quelques jours,
01:23:09 je lisais dans Le Monde, je pense que c'était il y a 5 jours,
01:23:11 je crois que je l'ai lu, c'est un appel à la solution
01:23:13 à deux États extrêmement durs, avec nuances et que l'huile liquide.
01:23:17 - M. Benyamin Netanyahou ?
01:23:19 - Mais il faut noter que ce n'est pas la première fois en Belgique,
01:23:21 Eric Zemmour et Viktor Orbán avaient été interdits d'ailleurs de s'exprimer,
01:23:27 et finalement, ça avait été autorisé devant le tollé médiatique que ça avait fait.
01:23:32 - Alors, la Belgique ?
01:23:33 - La liberté de parole est très très menacée.
01:23:35 - On vient de parler de la pénétration et de l'infiltration des frères musulmans,
01:23:40 comment on peut expliquer aujourd'hui une forme de tenaille,
01:23:42 mais je veux dire, main dans la main, de certains wokistes,
01:23:46 Xavier Roffer et des islamo-gauchistes, si je puis dire,
01:23:50 comment expliquer une porosité avec des combats qui,
01:23:53 quand même, à un moment vont s'entrechoquer, s'opposer,
01:23:56 et on voit bien qu'ils ne peuvent pas marcher ensemble pendant très longtemps ?
01:23:59 - D'abord, à les écouter, j'observe qu'on a quand même une première porosité,
01:24:04 c'est celle de jeunes Européens aux sottises les plus effroyables
01:24:11 de la sous-culture américaine.
01:24:13 Quand je pense qu'on en arrive maintenant à considérer des messieurs déguisés en dames
01:24:21 ou l'inverse, comme des héros de la libération mondiale,
01:24:24 on se frotte les yeux, quoi.
01:24:26 Alors, si Sciences Po avait bien fait son travail depuis 20 ans,
01:24:30 si les universités, où ça se produit, parce que c'est toujours sociologie, machin, etc.
01:24:36 Le CNRS, qui est une immense maison dans les sciences dures,
01:24:41 tolère aussi dans les sciences humaines des hurluberlus notoires
01:24:45 qui racontent strictement n'importe quoi.
01:24:48 Et il y a quand même, enfin, le simple principe de réalité ne s'applique plus.
01:24:53 - Mais est-ce que c'est trop tard, toujours ?
01:24:55 - Non, rien n'est trop tard.
01:24:56 - Trop peu, trop tard, bon.
01:24:57 - Rien n'est trop tard.
01:24:58 Tout ce qui relève de la politique relève d'une méthode, qui est la décision.
01:25:03 Vous prenez une décision facile, vous vous y tenez moins facile,
01:25:07 et à partir de ce moment-là, ça s'arrête.
01:25:09 - Mais vous avez tout dit, sauf que la prise de décision
01:25:11 procède d'abord d'une autorité.
01:25:13 - Ah, voilà.
01:25:14 - Et que si elle est déconstruite ou elle n'est pas reconnue,
01:25:16 elle est délégitimée, c'est terminé.
01:25:18 Donc comment aujourd'hui la direction provisoire de Sciences Po
01:25:21 peut-elle prendre une décision après avoir laissé faire un town hall,
01:25:25 où de la veuille même du directeur provisoire,
01:25:28 il a été dit certaines choses qui ont heurté des étudiants,
01:25:32 et on s'imagine que ces étudiants, ce sont les étudiants français juifs.
01:25:35 - Bien sûr, mais au-delà de ça, Sciences Po,
01:25:38 vous venez d'évoquer un homme déguisé en femme, etc.
01:25:42 Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce personnage qui s'appelle Arnaud Gauthier,
01:25:47 qui était intervenu dans une émission de Daniel Schneiderman,
01:25:50 et qui défendait les non-binaires.
01:25:53 C'est-à-dire qu'il disait, voilà, il était habillé, il avait une barbe,
01:25:56 et il disait, mais de quel droit vous permettez-vous de qualifier d'homme ?
01:26:01 Eh bien, ce Arnaud Gauthier...
01:26:03 - D'ailleurs, je ne me permettrai pas de vous qualifier.
01:26:05 - Mais oui, mais ce Arnaud Gauthier gère le programme des bio-sciences,
01:26:08 l'ERASMUS de l'université de Sciences Po.
01:26:11 - Mais ça nous fait du bien de sourire un peu.
01:26:12 - Oui, mais il élabore, ça c'est son profil,
01:26:15 il élabore les stratégies de sensibilisation novatrice
01:26:18 pour mieux faire connaître le programme de l'université
01:26:21 aux groupes sous-représentés, vous imaginez ce que ça veut dire.
01:26:24 - Arrêtez-là, n'en jetez plus.
01:26:26 - Et ça permet d'augmenter le nombre de candidatures provenant d'horizons défavorisés.
01:26:30 Donc voilà, voilà, donc il n'est pas simplement un militant d'une cause en particulier,
01:26:36 ils sont dans les rouages aussi.
01:26:39 - Mais parfois, par l'humour, il y a un sketch de Florence Foresti qui est formidable,
01:26:43 les noms genrés, les noms etc.,
01:26:45 elle dit "moi je vais être non-âgée", je trouve que c'est génial.
01:26:47 - Oui, oui.
01:26:48 - Je trouve que c'est la meilleure réponse, ça nous va, ça serait bien,
01:26:51 ad vitam aeternam, non-âgée.
01:26:53 - Je me considère comme une libellule et tout va bien.
01:26:56 - Bon, continuez de papillonner sur ce plateau.
01:26:59 Alors justement, là on va parler, alors là, Emmanuel Macron, il a été clair,
01:27:03 il dit "il faut un père", il dit "il faut un père"
01:27:07 pour des tas de raisons, pour l'équilibre, pour d'autres raisons,
01:27:11 et donc il veut instaurer le débat ouvert d'un devoir de visite des pères
01:27:16 dans les familles monoparentales avalanche de réactions.
01:27:19 Tout le monde a un avis sur le sujet, essayez si vous êtes à table en ce jour férié,
01:27:24 enfin je ne veux pas provoquer de polémique dans la maison finalement,
01:27:27 ce n'était pas une bonne idée.
01:27:29 Chérie, Etat, il en a marre de cette journaliste.
01:27:32 Mais il y a beaucoup d'associations, et là c'est plus sérieux,
01:27:34 qui se sont alertées en disant "mais ce n'est pas possible,
01:27:36 vous faites entrer le loup, si je puis dire, dans la bergerie,
01:27:39 c'est le retour des pères des missionnaires, certains nocifs et violents".
01:27:43 Vous avez un avis, M. Roffort ?
01:27:45 - Oui, je pense que c'est la même chose de dire, c'est les faux débats sociétaux,
01:27:49 la jeunesse devient violente, les pères doivent être là,
01:27:53 chacun sait qu'il y a deux France, il y en a une qui fait 90% du territoire
01:27:58 où les choses se passent encore à peu près normalement,
01:28:00 et une où les enfants violents n'ont pas de père,
01:28:04 une où les gens se poignardent ou poignardent leurs copains,
01:28:07 où la police et la justice n'interviennent plus,
01:28:10 donc ils parlent dans le vide parce que là où il faudrait agir,
01:28:14 Sevran, vous avez vu les homicides à Sevran,
01:28:18 il n'y a pas de commissariat de police à Sevran,
01:28:20 Dieu sait si Mme Clémentine Autain n'est pas une de mes héroïnes favorites,
01:28:24 mais elle a raison de dire, enfin pourquoi il n'y a pas de commissariat de police à Sevran ?
01:28:28 - Nous sommes d'accord.
01:28:29 - Ça fait 50 ans qu'il en faudrait un,
01:28:31 alors pourquoi continue-t-il à accumuler les propositions Yaka Faucon
01:28:36 alors que le fait de pouvoir réaliser ce qu'il théorise n'est pas possible
01:28:41 à l'endroit où il le faudrait ?
01:28:43 Pourquoi l'huitième arrondissement grouille de poulet et pourquoi il n'y en a aucun à Sevran ?
01:28:47 - Un policier, oui.
01:28:48 - Oui, mais au cas où il y a quelqu'un qui n'aurait pas compris,
01:28:51 je crois que tout le monde a compris, mais je suis le décodeur par manoeuvre.
01:28:54 - L'écoeur.
01:28:55 - Oui, merci, je savais que Xavier en avait compris, il parle à la joule.
01:28:59 Alors, la ministre en charge de la lutte contre les discriminations et l'égalité femme-homme
01:29:05 m'a dit ce matin en rebargeant, c'est courageux, c'est salutaire, c'est important,
01:29:09 c'est indispensable ce que veut instaurer Emmanuel Macron.
01:29:13 - La réflexion d'Emmanuel Macron, elle part, il me semble-t-il,
01:29:16 d'un constat pendant les émeutes que les enfants étaient issus de familles monoparentales.
01:29:20 Le constat, le bilan, c'est celui-ci.
01:29:22 Sauf que les pères démissionnaires, vous les retrouvez aussi bien dans la haute bourgeoisie,
01:29:26 ce sont des gens comme vous et moi, enfin plutôt vous que moi d'ailleurs.
01:29:30 - Ecoutez, c'est ça qui vous visez.
01:29:32 - Non, non, mais comme les classes moyennes, donc les pères démissionnaires sont partout.
01:29:36 Les droits, normalement, le juge des affaires familiales,
01:29:39 la seule chose qu'il regarde, c'est l'intérêt supérieur de l'enfant et pas celui des parents.
01:29:43 Donc quand vous avez un jugement, on regarde l'intérêt supérieur de l'enfant
01:29:46 et généralement, il y a des droits de visite et d'hébergement.
01:29:49 Lui, il parle uniquement du droit de visite, donc il met de côté le droit d'hébergement.
01:29:53 Ça voudrait dire un devoir de visite, par exemple, deux heures par semaine.
01:29:56 Est-ce que c'est pertinent de nouer un lien père-enfant avec un père qui ne souhaite pas exercer son droit ?
01:30:02 Je pense que c'est contre-productif si le père n'a pas envie.
01:30:05 L'enfant le ressent, enfin à moins de...
01:30:07 Et donc, je pense qu'on ne peut pas imposer à un père d'exercer quelque chose
01:30:11 qu'il n'a pas envie de faire. En revanche, pour les pensions alimentaires impayées,
01:30:14 et c'est là où nous sommes d'accord avec mon confrère, il faut être intraitable.
01:30:17 Il y a environ un quart des pensions alimentaires qui sont impayées,
01:30:20 des mères qui se retrouvent seules avec toutes les dépenses,
01:30:23 même s'il y a des mécanismes d'intermédiation qui sont mis en place et qui fonctionnent relativement bien.
01:30:27 Mais c'est quand même tout à fait récent.
01:30:29 Donc non, je ne pense pas que ce soit pertinent, même si l'idée part d'un bon sentiment.
01:30:33 Alors bon sentiment, très honnêtement, moi je m'inquiète. Jusqu'où va aller...
01:30:37 Mais est-ce que c'est le rôle de l'État ? Est-ce que c'est M. Macron qui doit se substituer aux carences familiales
01:30:42 pour dire "oui, vous devez faire ça". C'est l'État nounou qui nous dit ce qu'on doit faire, ce qu'on ne doit pas faire.
01:30:47 Big mother.
01:30:48 On attend le flyer, il va envoyer un flyer au père en disant "vous avez un devoir".
01:30:52 Vous ne donnez pas des idées comme ça.
01:30:53 Ça devrait être un ministre de dire ça. J'ai l'impression qu'Emmanuel Macron intervient un peu dans...
01:30:57 Ça ne devrait même pas être un politique, mais vous avez raison.
01:30:59 Mais ce n'est pas un ministre qui est d'accord avec vous, ce n'est pas au gouvernement.
01:31:01 Vous pensez que c'est...
01:31:02 Mais enfin, s'il doit y avoir quelque chose de décidé, ce n'est pas Emmanuel Macron.
01:31:06 D'accord, mais Emmanuel Macron nous parle de la ménopause, de la fertilité et du devoir de...
01:31:09 Oui, et de Rihanna Camorra et de celle qui va chanter...
01:31:12 Voilà, il intervient partout.
01:31:14 Ne faites pas un check-up de tout ça.
01:31:16 Justement, on disait hier soir avec Catherine Né qui était sur ce plateau "trop de paroles présidentielles tuent la parole présidentielle".
01:31:23 Il s'exprime un peu trop sur tous les sujets, sans arrêt.
01:31:28 Alors, sur le fond de l'affaire, moi je suis d'accord totalement avec ce qu'a dit ma consoeur, Sarah Sadman.
01:31:34 Vous ne dites pas mon confrère.
01:31:35 Comment ?
01:31:36 Vous ne dites pas mon confrère.
01:31:37 Non, vous êtes ma consoeur.
01:31:38 Vous l'acceptez ?
01:31:39 Oui, moi je dis confrère pour tout le monde, mais vous êtes auteur ou autrice ?
01:31:41 Auteur.
01:31:42 Autrice ?
01:31:43 Mais je dis confrère pour les femmes aussi.
01:31:45 Très bien.
01:31:46 M. Valény, je peux encore dire monsieur...
01:31:49 J'ai été l'assistant parlementaire de Gisèle Halimi, grande avocate féministe, donc je dis ma consoeur.
01:31:54 Je pense qu'effectivement forcer un père qui n'en a pas envie à avoir son enfant peut être contre-productif.
01:32:00 Et ça peut se retourner finalement contre l'enfant.
01:32:02 Le plus important, Sarah Sadman a dit, c'est la pension alimentaire.
01:32:06 Il faut que les pensions alimentaires soient versées, soient payées.
01:32:08 Un progrès a eu lieu récemment.
01:32:10 Une loi maintenant permet de saisir directement la pension alimentaire sur le salaire.
01:32:14 Vous avez deux avocats sur ce plateau.
01:32:15 Je veux savoir comment vous mettez en pratique le devoir de visite.
01:32:18 Est-ce qu'il y a un quota d'heures à respecter ?
01:32:20 Est-ce qu'il y a un livret de devoirs morales de présent ?
01:32:23 Vous avez un jugement où dans le jugement il y a écrit "à telle heure l'enfant doit aller voir son père".
01:32:28 Ça ne se fait pas. C'est la mère qui va devoir lui dire "regardez, il n'a pas respecté".
01:32:33 Non, mais en revanche, il existe l'inverse.
01:32:35 Si la mère ne remet pas l'enfant, le père peut déposer plainte pour non-représentation d'enfant.
01:32:39 Dans ce sens-là, c'est possible.
01:32:41 Mais si le père appelle la mère vendredi "finalement j'ai pas le temps, je veux pas",
01:32:45 effectivement, la mère, c'est un droit, pas un devoir, donc là elle ne peut rien faire.
01:32:49 On sera d'accord pour dire que le président de la République parle à tort et à travers.
01:32:55 Il y a quelqu'un, je crois, sur ce plateau qui disait, pour détendre un peu l'atmosphère,
01:32:59 il disait qu'Emmanuel Macron était un "moulin à parole"
01:33:03 et qu'à ce niveau-là c'était plus proche même du ventilateur que du moulin à parole.
01:33:07 Oh, j'y crois !
01:33:09 Joli !
01:33:10 Je te rappelle !
01:33:11 Oui, c'est joli !
01:33:12 Jusqu'à quand va-t-on nous faire le coup des damnés de la terre ?
01:33:16 Le même rapport sur les émeutes de fin juin, début juillet,
01:33:21 montrait que sur les gens qui avaient été arrêtés,
01:33:25 les deux tiers étaient engagés d'une façon ou d'une autre dans un processus d'enseignement supérieur.
01:33:32 On n'est pas chez Jean Valjean, c'est pas le petit barra,
01:33:37 c'est des gosses de bourgeois qui étaient se faire plaisir, premièrement.
01:33:42 Et puis deuxièmement, dans tous les domaines dont on a parlé,
01:33:46 je parle sous le contrôle de notre avocate favorite,
01:33:49 l'article 227-17 du Code pénal dispose que
01:33:55 tout individu qui a la responsabilité paternelle d'un mineur
01:34:00 et qui met ce mineur en danger physique ou moral
01:34:04 est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende.
01:34:07 Ça n'est jamais appliqué.
01:34:09 La loi existe !
01:34:10 Jamais, pas une fois.
01:34:11 Les titres, chère Somaya.
01:34:12 À la une de l'actualité, la mort d'un enfant de 3 ans à Mayotte,
01:34:16 première victime du choléra depuis le début de l'épidémie.
01:34:20 Plusieurs cas avaient été identifiés ces dernières semaines
01:34:23 chez des personnes revenant des Comores voisines où l'épidémie flambe,
01:34:26 avec 98 décès enregistrés selon le dernier bilan officiel.
01:34:31 Les forces nucléaires stratégiques russes songent aussi toujours en alerte,
01:34:35 prévient Vladimir Poutine lors d'un discours commémorant la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie.
01:34:40 Le chef du Kremlin précise toutefois que la Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial.
01:34:46 Et puis certains fans campent depuis des jours devant le Paris Défense Arena.
01:34:50 Et pour cause, coup d'envoi ce soir de la tournée européenne de Taylor Swift.
01:34:55 Après une immense tournée aux Etats-Unis ou encore au Japon,
01:34:57 la superstar américaine s'apprête donc à enflammer l'Europe, à commencer par la France.
01:35:03 Somaya, c'est sûr que si Taylor Swift dit "allez voter aux européennes",
01:35:06 ça aura encore un peu plus d'efficacité que cette...
01:35:11 - Joule, par exemple.
01:35:13 - Joule, par exemple, que vous allez le voir, on l'a vu sur les monuments,
01:35:18 c'est une... comment on appelle ça ? C'est quelque chose de civique, c'est un rappel,
01:35:23 on va voir sur les monuments. Mais je me demande l'effet que ça peut avoir.
01:35:28 Moi, j'étais même pas informée, au courant, on lit quand même un petit peu la presse.
01:35:33 Donc je me demande, tout ce peuple abstentionniste,
01:35:37 est-ce qu'il est touché par ce genre de campagne ? On va aller voir, c'est sur les monuments.
01:35:40 - On peut l'espérer. - Pardonnez-moi ?
01:35:43 - On peut l'espérer. - Oui, ça va, il faut espérer. Vous avez raison.
01:35:45 - Ce qui m'intéresse, c'est le sens du message. C'est-à-dire si d'autres décideront à votre place,
01:35:49 ça veut dire qu'il y a un côté, au niveau européen, qui ne serait pas démocratique ?
01:35:53 - C'est dans un mois. - Il y a un nom élu qui déciderait à notre place ?
01:35:56 Qu'est-ce que ça veut dire, un petit peu ?
01:35:58 - Non, c'est ceux qui ont voté qui décideront. - Lequel ?
01:36:01 - Dans le même domaine. Quand Mme Thatcher était Premier ministre en Angleterre,
01:36:07 elle avait collé sur les murs des affiches de 12 mètres carrés
01:36:11 avec des gens qui étaient morts d'une overdose avec la seringue dans la veine.
01:36:15 Et naturellement, ça a terrifié ceux qui n'avaient pas l'intention de se droguer.
01:36:19 - D'accord, mais là, vous parlez d'une campagne au choc.
01:36:21 - Non, mais c'est pareil, ça va impressionner ceux qui ont déjà décidé de voter.
01:36:24 - Nous sommes d'accord. Non, mais là, pardonnez-moi, mais ça ne...
01:36:27 Je ne sais pas, si vous étiez tête de liste européenne, là, disons, socialiste,
01:36:33 et voilà, et les autres, quelle campagne ferez-vous pour atteindre
01:36:38 ceux qui ne vont pas se déplacer le 9 juin ?
01:36:40 - Une campagne tous azimuts avec de l'affichage, avec des émissions de télévision,
01:36:45 avec des marchés, des réunions publiques.
01:36:47 Enfin, tous les moyens sont bons pour mobiliser les électeurs, bien sûr.
01:36:51 - Et vous pensez que ce genre de campagne... - Ça peut aider, oui, ça peut aider,
01:36:54 parce que ça choque, enfin, ça choque au bon sens du terme.
01:36:57 - Ça ne choque pas beaucoup, quand même. - Ça ne peut pas exagérer.
01:36:59 - Non, mais ça choque au bon sens du terme, ça frappe, quoi.
01:37:01 C'est assez nouveau, le visuel sur l'arc de triomphe.
01:37:04 C'est bien l'arc de triomphe qu'on voit, là. - Tout à fait.
01:37:06 - On va dire qu'on revoit le drapeau européen,
01:37:09 et on se replace quand même dans une dimension européenne de l'élection.
01:37:12 Alors que c'est vrai qu'entre ce que vous dites, Rima Hassan, qui a le flambeau de Gaza,
01:37:19 l'ERN qui est quand même très dans des problématiques nationales,
01:37:23 en fait, la campagne, est-ce qu'elle porte vraiment un projet européen ?
01:37:28 Est-ce qu'il est clairement visible ? Là, ça rappelle que oui, il y a quand même aussi une...
01:37:32 - Mais j'espère que ça va se cristalliser, parce que ce que vous avez entendu parler d'Europe
01:37:36 depuis un petit peu le lancement de cette campagne des européens...
01:37:38 - Vaguement. - Pas vraiment.
01:37:40 - Le président Macron à la Sorbonne en a beaucoup parlé.
01:37:42 - Ah, c'est vrai, pour parler d'un sujet qui a mis le feu aux poudres sur l'arme nucléaire.
01:37:47 - Comment ?
01:37:48 - Pour parler d'un sujet qui a mis le feu aux poudres sur la dissuasion et l'armure nucléaire.
01:37:51 - Ça a duré deux heures. - Oui, mais je sais, nous étions là.
01:37:54 - On n'a pas pu parler, on n'a pu écouter.
01:37:57 - On parle de défense européenne, on parle d'arme nucléaire,
01:37:59 ce n'est pas à cause des élections européennes, c'est parce que, justement,
01:38:01 il y a la guerre en Ukraine et qu'il y a un enjeu qui se passe aux portes de l'Europe.
01:38:05 Donc, en fait, la question de l'Europe, elle n'est pas vraiment poussée.
01:38:08 - Vous savez quel jour on est ? - Oui.
01:38:10 - Le jour de l'Europe, le 9 mai. - Je vous dis au passage.
01:38:15 - C'est pour ça qu'il y a cet affichage.
01:38:17 - Et qu'il y a ces drapeaux sur les bus. - Merci, monsieur Vachon.
01:38:19 - Ah oui, merci pour le souci.
01:38:21 - Il y a des drapeaux aussi sur les bus dans Paris.
01:38:24 - Je vous remercie en tous les cas.
01:38:26 Vous allez me permettre un petit message personnel, si vous en êtes d'accord,
01:38:30 parce qu'on arrive presque à la fin de cette émission.
01:38:32 Et je voudrais vous remercier tous.
01:38:34 Remercier nos téléspectateurs pour leur fidélité.
01:38:36 C'est chaque jour, je pense que vous le constatez, un plaisir renouvelé
01:38:39 et censé s'amplifier, c'est vrai, que de vous retrouver.
01:38:42 Et c'est aussi avec plaisir et émotion, je ne peux pas le cacher,
01:38:45 que je vais vous donner rendez-vous dans quelques temps,
01:38:47 après un congé maternité.
01:38:49 Donc c'est une heureuse nouvelle.
01:38:51 Je me permets de partager avec vous tous,
01:38:53 parce que vous êtes des amis, des proches, et avec les téléspectateurs également.
01:38:56 Donc un bonheur, une joie qui va me tenir forcément éloignée
01:38:59 des antennes à la fois télé et radio.
01:39:02 Avant, je l'espère de vous retrouver prochainement et pleinement.
01:39:05 Je vais remercier évidemment d'abord vous tous,
01:39:08 les équipes formidables, formidables qui m'accompagnent,
01:39:11 les directions bienveillantes.
01:39:12 Il y a Serge Nedjar évidemment, Donna Vidal-Rebel et tant d'autres.
01:39:15 Et puis j'ai la chance d'avoir une amie, une consoeur,
01:39:18 Laurence Ferrari, qui malgré toute la charge de travail qu'elle a,
01:39:21 va assurer la continuité de la grande interview.
01:39:24 C'est important cette période électorale.
01:39:26 Donc vous la retrouverez tous les matins,
01:39:28 également à Midi News avec Thierry Cabane.
01:39:31 Je vous dis donc très bientôt, toujours avec un plaisir sincère,
01:39:36 avec une émotion palpable, une reconnaissance entière
01:39:39 et puis un clin d'œil à toutes les mamans qui nous regardent de là-haut
01:39:42 et qui rendent les choses possibles.
01:39:44 Merci.
01:39:45 Et merci à vous d'avoir été là.
01:39:47 Merci Sonia.
01:39:48 Merci à bientôt.
01:39:49 Dans cette dernière provisoire.
01:39:50 A bientôt.
01:39:51 Merci encore.
01:39:52 Merci Sonia.
01:39:53 Alors, oui.
01:39:54 ♪ ♪ ♪