• il y a 7 mois
Vous connaissez Refugee Food ? Ils seront cette année au festival We Love Green ! Guidé par Lydie Dobbelaere, seconde de cuisine chez Refugee Food à Paris, Curriculum vous fait découvrir un projet culinaire unique qui apporte soutien et espoir à travers la nourriture. Refugee Food c'est plus de 1000 repas quotidiens pour des résidents réfugiés venus de régions en conflit.

On vous donne la chance avant le festival We Love Green de plonger au cœur de la Cité du Refuge, dans les coulisses de la cuisine passionnée et sociale de Refugee Food. Cette année, ils auront d'ailleurs leur stand qui sera géré de main de maître par Tshering, un talentueux cuisinier Tibétain. Son stand ne sera pas seulement un lieu de restauration délicieux, mais un symbole vibrant de solidarité et d'intégration culturelle. Pour tous ceux qui cherchent à comprendre comment la cuisine peut transformer des vies, cette vidéo est faite pour vous.
Transcription
00:00Ce qui est bien dans cette cuisine,
00:02tout le monde est sur le même pied d'égalité.
00:04On aide au quotidien des gens qui sont dans le besoin.
00:06C'est ça qui me fait me dire, en fait,
00:08ce matin j'ai envie d'aller travailler,
00:10j'ai envie d'aller préparer 1300 repas,
00:12même si ça paraît fou pour certains.
00:14Bonjour, je m'appelle Lydie,
00:16je suis seconde cuisine chez Refugee Food.
00:18Bienvenue à la Cité du Refuge.
00:24L'aide alimentaire, c'est
00:26ce qu'on prépare ici à la Cité du Refuge.
00:28Nous, on est là pour leur préparer des repas
00:30qui sont sains, gourmands, de saison.
00:32Là autour, on a 600 repas par jour,
00:34ce qui est peu.
00:36Ça paraît énorme comme ça, mais finalement,
00:38on est déjà monté à 1300 par exemple en août.
00:40Là, on fait vraiment un poisson
00:42qu'on a reçu ce matin.
00:44C'est du lieu noir qu'on a mariné, pané
00:46et qu'on frit direct pour les résidents.
00:48Du coup, on va avancer par là,
00:50je vais te montrer Malaka.
00:52Malaka, elle est en train de nous préparer
00:54la mayo pour les frites
00:56et le fish and chips de ce midi.
00:58On ne fait pas une sauce tartare classique,
01:00on essaie de la faire un peu façon Refugee Food
01:02avec des épices, etc.
01:04Là derrière toi, tu as Tshering
01:06qui va être sur We Love Green.
01:08Bonjour, je m'appelle Tshering.
01:10Il vient du Tibet du coup
01:12et Tshering, il aura
01:14une partie du stand avec nous sur We Love Green
01:16donc il sera en tête d'affiche.
01:18Il sera là pour préparer des momos.
01:20Momos tibétains, grande spécialité.
01:22On doit nourrir les résidents
01:247 jours sur 7,
01:26365 jours par an, midi et soir.
01:28Souvent, c'est leur seul repas de la journée.
01:30Du coup, notre rôle, c'est de leur fournir
01:32une barquette qui est jolie,
01:34gourmande et qui
01:36leur tient au corps.
01:38On essaie vraiment de faire des repas
01:40qui sont sains
01:42mais gourmands.
01:44C'est pour ça qu'on a un vrai devoir là-dessus
01:46de faire quelque chose qui leur donne envie
01:48dès l'ouverture de la barquette.
01:50Refugee Food, c'est une entreprise d'insertion.
01:52Notre rôle, c'est d'utiliser la cuisine
01:54comme moyen
01:56d'insérer les comis
01:58qui viennent chez nous dans la société.
02:00Mon rôle de seconde, c'est
02:02d'encadrer la globalité
02:04de la cuisine.
02:06En tout cas, la partie de comis
02:08qui sont avec moi sur la journée,
02:10sur l'aide alimentaire et le service.
02:12On est à peu près 15
02:14à travailler dans cette cuisine
02:16de 7h à 21h.
02:18Aujourd'hui, c'était une journée plutôt calme.
02:20En termes de production,
02:22sur le côté aide alimentaire,
02:24on a produit 600 repas.
02:26Si je fais ce métier aujourd'hui et si j'ai choisi Refugee Food,
02:28c'est parce qu'on a vraiment ce côté humain,
02:30ce côté lien social
02:32très fort, très bienveillant
02:34entre les gens qui vivent ici
02:36et qui ont une réalité de vie
02:38qui est hyper dure, hyper difficile au quotidien.
02:40Venir à la rencontre des gens
02:42qu'on nourrit, je trouve ça hyper important.
02:46Thierry, c'est très récent
02:48qu'il est arrivé.
02:50Tout ce qui est ravioles,
02:52pliage de pâtes, etc.,
02:54il est très à l'aise dessus.
02:56Il est très minutieux, il a eu l'habitude de faire ça
02:58dans son pays. Malaka, par contre,
03:00elle était professeure en Syrie.
03:02Elle a aussi eu un restaurant
03:04avec sa sœur, il me semble.
03:06Son petit péché mignon,
03:08c'est de faire des feuilles de vignes,
03:10des petits gâteaux à base de pistache et de fleurs d'oranger.
03:14Pour We Love Green, on a décidé
03:16de faire un stand
03:18mais qui est partagé en deux parties.
03:20Malaka s'occupera
03:22de la plus grosse partie de la production
03:24sur We Love Green. Elle aura
03:26pour but de nous présenter
03:28un menu 100% syrien.
03:30Et Thierry, du coup, son petit côté,
03:32ça sera un peu un stand momo-tibétain,
03:34qui sont des ravioles qui viennent du Tibet,
03:36qui sont une spécialité.
03:38Et c'est des personnes qui nous ont montré
03:40qu'ils avaient l'envie de travailler
03:42et de montrer leur culture culinaire.
03:44C'est normal pour nous de leur proposer
03:46de faire le menu de We Love Green.
03:48En fait, notre but, c'est vraiment
03:50de montrer que chez Refugee Food,
03:52on a des commis qui sont peut-être bien plus doués
03:54que nous, finalement.
03:56Alors, c'est important que la sauce se trouve
03:58sur des événements comme We Love Green.
04:00Pourquoi ? Parce qu'on partage les mêmes valeurs.
04:02Ici, on essaye un maximum, comme je disais en cuisine
04:04tout à l'heure, d'utiliser des produits de saison,
04:06des produits locaux.
04:08Sur le self, on a mis en place, par exemple,
04:10des poubelles de tri
04:12pour les déchets alimentaires,
04:14pour pouvoir faire partie en compost.
04:16C'est des petites choses qu'on met en place,
04:18mais qui, en fait, sont hyper importantes
04:20dans la vie de tous les jours.
04:22C'est un peu le but de ce festival,
04:24c'est de vraiment sensibiliser à l'écologie.
04:26Ce n'était pas un déclic
04:28de faire de la cuisine,
04:30ça a été très naturel. Je viens d'une famille
04:32laotienne, de ma mère.
04:34Elle a été réfugiée
04:36à ses 8 ans.
04:38Elle est venue avec toute sa famille du Laos.
04:40Du coup,
04:42j'ai une vraie culture sud-asiatique,
04:44sud-est asiatique.
04:46Mon papa est français, donc j'ai aussi la culture française.
04:48C'est vraiment ce mélange
04:50de cultures qui est trop chouette
04:52et qui est culinairement aussi intéressant.
04:54J'ai fait un bac classique en littéraire.
04:56Ensuite, je me suis redirigée
04:58plutôt en traiteur événementiel, j'ai fait une licence.
05:00Entre temps, j'avais déjà fait des stages
05:02dans des gastronomiques
05:04aux Etats-Unis, etc.
05:06Ensuite, j'ai tout de suite commencé à travailler,
05:08donc après mon bac plus 3.
05:10J'étais en poste dans une toute petite cuisine qui était enfermée,
05:12en sous-sol. J'avais pas de contact
05:14humain, même si j'adorais
05:16techniquement ce que je faisais
05:18et ce que j'apprenais tous les jours.
05:20Refugee Food recherchait
05:22quelqu'un pour ouvrir la cantine des arbustes.
05:24Ça a du sens d'être ici parce que
05:26quand je suis arrivée au sein des cuisines
05:28des Refugee Food, ça m'a paru très familier.
05:30Je fais pas que de la cuisine,
05:32on aide
05:34au quotidien des gens qui sont dans le besoin,
05:36tout en faisant un métier qui nous plaît,
05:38qui nous anime tous les jours.
05:40C'est ça
05:42qui me fait me dire, en fait, ce matin,
05:44j'ai envie d'aller travailler, j'ai envie d'aller préparer
05:461300 repas, même si
05:48ça paraît fou pour certains,
05:50mais ça a vraiment un lien
05:52avec ce que je veux faire.
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