• il y a 7 mois
À l'occasion des élections européennes, Laurence Ferrari et Pierre de Vilno ont animé jeudi 30 mai un débat diffusé sur CNEWS et Europe 1 entre les principales têtes de listes : Manon Aubry (La France insoumise), Jordan Bardella (Rassemblement national), François-Xavier Bellamy (Les Républicains), Léon Deffontaines (Parti communiste français), Valérie Hayer (Renaissance, MoDem, Horizons, UDI et Parti radical) et Marion Maréchal (Reconquêtes !).

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Transcription
00:00Et on a depuis le 7 octobre, mesdames, messieurs, un mouvement politique qui s'appelle la France Insoumise qui, depuis maintenant plusieurs années, a épousé toutes les thèses des fondamentalistes islamistes dans notre société par électoralisme, par basse électoralisme.
00:13On a eu tout à l'heure les larmes de crocodile de Madame Aubry qui, sur le plateau de BFM TV, pardon de citer la concurrence, l'autre jour nous a dit qu'elle n'arrivait plus à dormir à cause de ce qui se passait à Rafa
00:23et qui, quelques heures plus tard, était avec ses amis de la France Insoumise, Canal Saint-Martin, dans un festival de musique en train de danser, en train de chanter.
00:30Oui, ça m'embête parce que je pense que derrière votre antisionisme, Madame, je pense que vous légitimez un antisémitisme d'atmosphère et que vous et vos amis comme Madame Hassan, comme Madame Obono
00:42qui considèrent que le Hamas n'est pas une organisation terroriste islamiste mais un mouvement de résistance, je pense que vous faites, vous et vos amis et votre mouvement politique, peser un danger majeur aujourd'hui
00:52sur la République française, sur la démocratie. L' différence entre vous et moi, c'est que vous, vous voulez la préférence étrangère, moi, je veux la préférence nationale et que pour moi, la sécurité nationale et la solidarité nationale,
01:03laissez-moi vous répondre, pour moi, la solidarité nationale, elle doit être réservée aux Français et c'est la raison pour laquelle je défends et je défends plus que jamais,
01:10à l'heure où on demande toujours des économies au même, toujours des économies aux femmes françaises, aux classes populaires et aux classes moyennes, que les préservations sociales soient réservées aux femmes françaises.
01:21Vous êtes vraiment une coquine, M. Bardella.
01:24M. Bardella, soyez galant.
01:26La CMU qui est donnée aux étrangers, aux demandeurs d'asile, c'est une pompe à cirons.
01:31Nous avons proposé à l'Assemblée nationale de voter l'augmentation du SMIC et les amis de M. Bardella ont voté contre. Et d'ailleurs, j'ai une autre question aussi pour vous, M. Bardella.
01:41Répondez déjà à Fabienne, elle en a plus besoin que moi, Madame Obono.
01:44Vous avez fait des propositions précisément. Et ces propositions-là, M. Bardella, dites aux Français ce que vous avez fait quand on propose des écarts de salaire maximum au sein des entreprises.
01:54Qu'avez-vous voté, M. Bardella ? Ah, vous n'en souvenez pas ? C'est vrai que vous ne venez pas souvent au Parlement européen. Je comprends.
02:00– Qu'est-ce que vous racontez, Madame ? De quoi vous parlez ?
02:02– Je vais le dire aux Françaises et aux Français. Vous, vous préférez défendre les intérêts des grands patrons. Vous êtes, en quelque sorte, le larbin de CAC 40.
02:09– Vous n'avez pas de réponse à apporter aux millions de gens, Madame, qui ont réussi à boucler leur fin noire.
02:13– Justement, vous parlez un peu comme un macroniste, en fait. Vous voulez entrer au gouvernement comme les amis de M. Bellamy ?
02:18– Vous avez tout appris par cœur, là, vous allez dérouler tout, là.
02:21Parce que, vous voyez, il y a des millions de gens qui nous regardent ce soir, qui se demandent comment est-ce qu'ils vont faire leur plein descente ou comment est-ce qu'ils vont remplir leur crédit.
02:27Et je pense qu'ils méritent mieux que des élucubrations sur tout et n'importe quoi.
02:30– Je viens de faire des propositions, M. Bardella. Quand je propose le blocage des prix des produits de première nécessité,
02:35quand je propose la hausse du SMIC, quand je propose des écarts de salaire maximum au sein des entreprises, qu'est-ce que vous faites, M. Bardella ?
02:42– Vous vantez aux gens, madame. – Vous votez systématiquement contre.
02:44Voici les propositions que je fais qui vont changer la vie de millions de Françaises et de Français.
02:49Et oui, n'ayez pas peur, M. Bardella, nous sommes aussi là pour démasquer l'arnaque sociale que vous représentez.
02:54Dans le même temps où on essaie d'aider l'Ukraine, en réalité, on aide la Russie puisqu'on importe encore plus maintenant qu'avant du gaz et des engrais russes.
03:03Et le troisième niveau, et j'assume de le dire ici, vous savez, toute guerre, en général, se termine par un accord de paix.
03:10Et il faut faire la paix, y compris avec ses ennemis, donc il faut ouvrir des canaux diplomatiques pour retrouver le chemin de la paix.
03:17Il y a l'Allemagne qui a pris une initiative pour un sommet de la paix, en Suisse qui aura lieu les 15 et 7 juin, ça fait partie des initiatives à regarder.
03:24De la même manière, on pourrait essayer de protéger les centrales nucléaires.
03:28Mais je dis d'un mot quand même qu'on ne viendra pas en aide à l'Ukraine en leur faisant cette fausse promesse d'élargissement.
03:35On peut tout à fait aider l'Ukraine, y compris financièrement, et nous l'avons voté.
03:38Par contre, penser qu'on va intégrer l'Ukraine dans l'Union européenne et qu'on va aider l'Ukraine en affaiblissant notre agriculture et notre industrie,
03:48je le dis, c'est une folie, d'autant plus qu'en Ukraine, le salaire minimum est de moins de 200 euros par mois,
03:53ce qui créerait un dumping social et agricole que tout le monde comprend, et donc je pense qu'il faut être aussi très clair là-dessus.
03:59Si vous aviez été en responsabilité, Vladimir Poutine aurait déjà gagné la guerre.
04:03Vous auriez permis à l'Ukraine de capituler.
04:07Bien sûr, parce que Marine Le Pen, en 2022, elle disait qu'il fallait conclure une alliance militaire avec Vladimir Poutine.
04:16Marine Le Pen, en 2017, elle allait tendre la main à Vladimir Poutine, lui demandait évidemment un chèque.
04:23Et Marine Le Pen, elle n'a pas accueilli M. Poutine sur son lieu de vacances.
04:26Et vous avez, par ailleurs, sur votre liste, M. Bardella, Thierry Mariani, qui toutes les deux minutes défend les intérêts de la Russie.
04:33C'est la réalité de vos positions, oui, qu'il faut les assumer.
04:36Et puis vous me dites, vous nous dites tout à l'heure, nous, on a toujours défendu l'Ukraine.
04:40Allons voir les votes, puisque visiblement, vous avez du mal à lire les votes de vos concurrents ici.
04:46Quand est-ce que vous avez aidé l'Ukraine dans vos votes au Parlement russe ?
04:49Par tous les mécanismes, le soutien aux réfugiés de guerre, la condamnation des crimes de guerre russes en Ukraine.
04:55Quand est-ce que vous avez soutenu Alexei Navalny à d'autres moments qu'au lendemain de sa mort ?
05:01Comment on renforce le contrôle de nos frontières ?
05:03C'est le pacte asile-immigration, le texte, les lois qu'on a votées.
05:06Et d'ailleurs, monsieur Bellamy, votre groupe a voté les lois d'immigration.
05:12– Mais on a fini par la convaincre.
05:14– Laissez-moi terminer.
05:15– Je croyais qu'on était le Trumpisme à l'européenne.
05:16– François-Xavier, on a fini par la convaincre.
05:17– Vous inquiétez pas, monsieur Bellamy, vous en êtes en sang.
05:20Vous inquiétez pas, monsieur Bellamy, on ne sera pas du tout sur la même position sur cette question-là.
05:23– Moi, j'ai voté des lois au Parlement européen qui nous permettent quoi ?
05:27De dire, eh bien, on va mettre en place, en frontière de l'Union européenne, des zones tampons.
05:32Les migrants qui veulent venir en Europe, ils seront enregistrés.
05:36On prendra leurs empreintes, leur identité, on fera un contrôle sanitaire.
05:40Et on regarde s'ils ont ou pas le droit de rester sur le territoire européen.
05:44Ceux qui sont les bénéficiaires du droit d'asile,
05:46et c'est l'honneur de la France et de l'Europe que d'accueillir les demandeurs d'asile.
05:50– Combien ?
05:50– Les femmes afghanes, par exemple.
05:51– Combien ?
05:52– Ceux-là, eh bien, ils doivent pouvoir rester sur le territoire européen.
05:55Ceux qui n'ont pas vocation à rester sur le territoire européen, on les renvoie.
05:58– Je suis très inquiète de voir un gouvernement aujourd'hui
06:00qui, en effet, participe activement à une escalade guerrière.
06:03Au début, on nous avait expliqué que c'était d'abord des armes défensives,
06:06puis maintenant des armes offensives.
06:07Et puis maintenant, on nous explique que des armes françaises
06:09pourraient aller frapper sur le sol russe avec toutes les conséquences que l'on connaît.
06:13C'est-à-dire potentiellement, à un moment donné, quand même une riposte russe.
06:15Voilà, d'une Russie qui considérait que dorénavant la France est copaie légérante
06:19et qu'elle est donc en guerre directement avec la Russie.
06:22Moi, je considère que vouloir soutenir l'Ukraine,
06:24notamment comme je le défends avec soutien humanitaire, logistique, financier,
06:27ne signifie pas et ne doit pas signifier faire la guerre à sa place
06:30et rentrer en guerre avec la Russie.
06:32Et puis permettez-moi quand même…
06:33– Donc on ne bombarde pas les bases russes avec nos armes.
06:35– Non, évidemment, évidemment, par responsabilité
06:38et par souci des intérêts des Français.
06:40Et on n'envoie pas de troupes non plus.
06:42Maintenant, je vais vous dire, moi, je ne dirais pas que je m'amuse
06:44parce que le sujet est trop grave pour s'en amuser,
06:46mais je n'ai aucune confiance dans un gouvernement
06:48qui, en même temps, a des élans bellicistes
06:51et qui est absolument incapable, déjà, d'assurer la paix civile
06:54et la sécurité sur le sol français.
06:56La politique irresponsable de ce gouvernement
06:58qui détient le record, évidemment, d'immigration,
07:01à la fois d'ailleurs légale et illégale,
07:03c'est l'alimentation des prémices d'un conflit de civilisation,
07:07de conflit de civilisation avec la civilisation islamique
07:09sur le sol français.
07:10Parce que je le dis, et je vous le dis très sérieusement,
07:12si nous continuons comme cela,
07:14nous prenons le risque qu'un jour l'islam soit majoritaire en France.
07:17Et si l'islam, un jour, est majoritaire en France,
07:19eh bien, ça en est fini de la liberté des femmes,
07:21ça en est fini de la liberté de conscience,
07:23ça en est fini de la liberté d'expression.
07:24Regardez déjà ce qui se passe dans nos écoles,
07:26dans nos écoles publiques, en l'occurrence pour l'essentiel,
07:29où il y a des professeurs qui n'osent plus enseigner la Seconde Guerre mondiale,
07:31qui n'osent plus prononcer le mot juif
07:33lorsqu'ils parlent de la Seconde Guerre mondiale,
07:34qui n'osent plus montrer des œuvres picturales,
07:37parce qu'il y a des représentations de nus,
07:38parce qu'ils n'osent plus même faire respecter la mixité
07:40dans les cours de sport.
07:41Voilà, eh bien, ça, cette accumulation
07:43de ce qu'on appelle aujourd'hui des faits divers
07:44deviendra notre quotidien.
07:46Je crois que l'extrême-gauche montre son vrai visage, en effet,
07:48quand elle est prête à tenter de s'en prendre au siège d'une télévision
07:51pour empêcher une émission.
07:53Je crois que l'extrême-gauche montre son vrai visage
07:54quand un député, un parlementaire...
07:56Oui, la place de M. Netanyahou est sur le banc des accusés, monsieur.
07:57Quand un parlementaire est insulté
07:59avec des insultes antisémites dans l'Assemblée nationale.
08:01Mais moi, ce qui m'inquiète le plus,
08:03c'est même pas cette extrême-gauche-là.
08:04Ce qui m'inquiète le plus,
08:06c'est l'incroyable complaisance, l'ambiguïté, le silence
08:10de la majorité du gouvernement aujourd'hui.
08:12Parce que, pardon Valérie Hayé,
08:13mais la reconnaissance de l'État de Palestine maintenant,
08:16c'est en fait une récompense au Hamas.
08:18C'est dire que le terrorisme peut payer.
08:19La décision n'est pas claire, M. Bélair.
08:21Non, elle n'est pas claire.
08:22La prison est devenue aujourd'hui,
08:24parce qu'on y va qu'après beaucoup de cas de récidive,
08:27elle est devenue l'école du crime,
08:28au lieu d'être le lieu où se garantit la sécurité de demain.
08:31Et c'est ce que crient aujourd'hui les forces de police, de gendarmerie,
08:34c'est ce que crient les agents pénitentiaires,
08:36c'est ce que crient les magistrats.
08:37Et quand les magistrats osent le dire, en effet,
08:39le ministre de la Justice, au lieu de les écouter,
08:42décide de les sanctionner.
08:43C'est ça, la réalité de ce gouvernement.
08:45C'est ça, la réalité de ce bilan.
08:46Nous nous proposons d'avoir une vraie coopération européenne,
08:49créer une force de police antidrogue,
08:50parce que c'est un sujet qu'il faut prendre à l'échelle européenne,
08:53c'est une menace internationale,
08:54mais il faut simultanément que la France se dote
08:57de l'arsenal judiciaire nécessaire
09:00pour apporter une réponse pénale
09:01sans laquelle aucun travail de police ne sera efficace
09:04face à ce défi existentiel.
09:05Vous le dire, les premières victimes de ce narcotrafic
09:08sont les habitants, bien souvent, de nos quartiers populaires.
09:11Moi, j'ai une pensée émue pour ces mères de famille
09:14qui ont perdu leur enfant parce que leur enfant était,
09:16tout simplement, au mauvais endroit, au mauvais moment.
09:18Et malheureusement, depuis quelques mois, quelques années,
09:20ces mauvais endroits et ce mauvais moment,
09:22ils se démultiplient, ils sont présents dans de nombreuses villes.
09:25Et je le dis à chaque fois que l'État recule,
09:27à chaque fois que la République recule dans nos quartiers populaires,
09:30malheureusement, ça laisse place nette, justement,
09:32à ces réseaux de trafic en tous genres,
09:34et notamment du trafic de drogue.
09:36Moi, je souhaite engager un plan en trois phases.
09:40La première phase, c'est bien sûr qu'il faut faire preuve,
09:43apporter une réponse sécuritaire et faire preuve de fermeté
09:46vis-à-vis des trafics de drogue.
09:48Et en effet, il faut engager des opérations place nette,
09:51comme ça a pu être engagé, pour, tout simplement,
09:53virer les dealers des quartiers et les mettre en prison.
09:58Par contre, ce que je dis dans un deuxième temps,
09:59c'est qu'il ne faut pas que des effets de communication,
10:02il ne faut pas que des coups de communication.
10:03Il faut qu'une fois que, justement,
10:05les quartiers ont été vidés de ces narcotrafiquants,
10:07il faut mettre en place une véritable politique
10:09de service public, notamment recréer des centres de formation,
10:12permettre d'avoir des éducateurs dans les rues,
10:14permettre de recréer des polices de proximité
10:16pour éviter, justement, que ces narcotrafiquants
10:18puissent se réinstaller dans ces quartiers populaires.
10:20Et la troisième chose qu'il ne faut quand même pas négliger,
10:22c'est la lutte contre le grand banditisme
10:24à l'échelle internationale,
10:25et notamment le contrôle de nos frontières.
10:27Depuis le 7 octobre, je pense qu'il faut faire preuve
10:31d'un peu d'humanité sur la situation au Proche-Orient.
10:34Dès le lendemain du 7 octobre, d'ailleurs,
10:36nous avons condamné fermement l'attaque terroriste,
10:39islamiste du Hamas.
10:40Et je pense que faire preuve d'humanité,
10:42c'est être en capacité de dénoncer le terroriste du Hamas
10:46et dénoncer aujourd'hui le massacre d'une population
10:48de la part de Benyamin Netanyahou.
10:50Faire preuve d'humanité, c'est dire qu'il faut exiger
10:53un cessez-le-feu et demander également
10:55la libération de l'ensemble des otages.
10:58Faire preuve d'humanité, c'est aussi agir
11:01pour une paix juste et durable dans la région.
11:03Et agir pour une paix juste et durable dans la région,
11:06c'est oui, reconnaître l'État palestinien
11:08sur les frontières de 1967,
11:09comme le préconise tout simplement le droit international.
11:12Et moi, ce que j'attends de la France,
11:14c'est de retrouver sa voix sur la scène internationale.
11:16Celle qui avait permis à ce que Jacques Chirac dise
11:18on n'interviendra pas en Irak.
11:20Eh bien moi, je veux qu'on se désaligne
11:21sur la politique nord-américaine et qu'on soit en capacité de dire
11:24oui, il faut reconnaître l'État palestinien
11:26et pas, madame Eyé, attendre la réponse de Washington.

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