Terre de prédilection des chasseurs de fauves et d’images, l’Afrique est aussi le champ d’action de ceux qui luttent contre la souffrance et la mort.
Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont recensés et visités par des médecins en dépit des difficultés à vaincre pour inspirer confiance.
Les causes et l’évolution des maladies sont connues, les remèdes existent. Encore faut-il pouvoir les appliquer et d’abord lutter contre l’ignorance compléte de la notion de contagion.
L’organisation pratique de la médecine de masse a déjà fait les preuves de son efficacité, mais en Afrique le personnel soignant manque.
Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont recensés et visités par des médecins en dépit des difficultés à vaincre pour inspirer confiance.
Les causes et l’évolution des maladies sont connues, les remèdes existent. Encore faut-il pouvoir les appliquer et d’abord lutter contre l’ignorance compléte de la notion de contagion.
L’organisation pratique de la médecine de masse a déjà fait les preuves de son efficacité, mais en Afrique le personnel soignant manque.
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00:33 Musique de bataille
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00:43 -Terre de prédilection des intrépides chasseurs de fauves,
00:47 et des pacifiques chasseurs d'images,
00:49 l'Afrique est aussi le champ d'action
00:51 de ceux qui luttent contre la souffrance et la mort.
00:54 ...
01:10 Des millions d'hommes, de femmes et d'enfants
01:12 sont recensés et visités.
01:14 Les difficultés s'accumulent pour retrouver les malades
01:17 et inspirer confiance à ces populations craintives.
01:20 Car si les remèdes existent,
01:22 encore faut-il pouvoir les appliquer.
01:25 ...
01:55 ...
02:06 A ses débuts, la lèpre, cette antique malédiction,
02:10 n'est qu'une petite tache claire, un peu terne,
02:13 sur un épiderme encore luisant d'enfants robustes.
02:16 ...
02:42 Un premier signe de la maladie du sommeil
02:45 est la présence de ganglions indolores à la base du cou.
02:48 ...
02:52 Ici, la lèpre a gagné du terrain
02:54 et ses mains sont devenues des espèces de griffes.
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03:02 Une ponction ganglionnaire révélera la présence des virus
03:05 de la maladie du sommeil capables de dépeupler des régions entières.
03:09 ...
03:39 ...
03:52 Dans un stade plus avancé de la lèpre, les doigts tombent.
03:56 ...
04:14 Ses pieds dans la poussière
04:16 laisseront avec leur empreinte des bacilles de la lèpre.
04:19 ...
04:32 14e cas de lèpre détecté aujourd'hui à Kisidougou.
04:36 En 1958, 12 millions de lépreux dans le monde.
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04:50 Grâce à la vaccination systématique,
04:52 la variole, elle, est en voie de complète disparition.
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05:26 ...
05:33 La confirmation des diagnostics est obtenue par des examens sérologiques
05:37 pratiqués dans cet étonnant laboratoire.
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06:10 ...
06:28 Pour suivre l'évolution de la maladie du sommeil,
06:31 examens périodiques du liquide céphalorachidien.
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06:50 Entièrement nu, parfaitement libre,
06:53 l'enfant africain joue où bon lui semble.
06:56 Dans les mares boueuses et infectées,
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07:01 ou sur les pistes poussiéreuses,
07:03 ou parfois, il vient mourir.
07:06 Si le hasard n'a pas amené ce jour-là une équipe de médecine itinérante.
07:11 ...
07:26 Celui-ci sera sauvé.
07:29 ...
07:59 Le jour de la mort
08:02 A côté de l'hôpital, il y a un village d'aspect coquet.
08:06 Les cases y sont presque neuves.
08:08 La place en est animée par des enfants heureux et en bonne santé.
08:11 Et pourtant, leur mère est lépreuse,
08:14 et le joli village porte un nom sinistre, l'éperoserie centrale.
08:18 Les malades viennent ici de leur plein gré.
08:21 Ils y amènent, avec leur espoir de guérison,
08:24 leur famille et leurs coutumes.
08:26 Ils y travaillent au métier qu'ils ont choisi,
08:28 ils sont libres d'aller et venir,
08:30 et même de quitter définitivement le village,
08:32 si la nostalgie de leur savane est trop grande.
08:36 Dans cette léperoserie sans barreaux,
08:38 les lépreux ont cessé d'être des parias.
08:40 En rejetant la vieille malédiction qui pèse depuis toujours sur la lèpre,
08:44 on permet ici aux malades de conserver leur dignité.
08:48 Et en leur enlevant la crainte du médecin,
08:50 on rend leur guérison enfin possible.
08:53 ...
09:07 La brosse à dents africaine est un morceau de bois aromatique,
09:11 mais cet accessoire d'hygiène est le plus souvent vendu par des lépreux.
09:15 ...
09:26 Cet exemple illustre la méconnaissance totale
09:29 chez les peuples africains de la notion de contagion.
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10:03 -Il est trop tard pour sauver ce bébé atteint de paludisme.
10:07 Des milliers d'êtres humains sont comme lui
10:10 abandonnés dans les pays sous-développés à mourir de la fièvre paludienne.
10:14 ...
10:18 Pourtant, les hommes de science ont étudié toutes ces maladies.
10:21 Ils en connaissent les causes et l'évolution.
10:23 Ils en ont trouvé les remèdes.
10:25 Le service des grandes endémies
10:27 a mis au point l'organisation pratique de la médecine de masse.
10:30 Les cadres d'un organisme qui a déjà fait l'épreuve
10:33 de son exceptionnelle efficacité existent déjà.
10:36 Mais il y a un médecin où il en faudrait 10,
10:38 un infirmier où il en faudrait 100.
10:40 ...
10:50 ...
11:03 ...
11:07 -Le Pryde revient d'une seule de ces fusées,
11:10 destinées à explorer l'espace,
11:12 permettraient de supprimer sur toute la surface du globe
11:15 la lettre et la maladie du sommeil.
11:17 Il n'est pas de vraie grandeur sans générosité.
11:19 Et avant d'aller dans la Lune,
11:21 il reste encore beaucoup à faire sur la Terre.
11:24 ...
11:54 ...
12:10 [SILENCE]