Ce qui aurait dû changer dans vos pharmacies ce 1er juin

Sud Radio

Avec Philippe Besset, président de la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF)   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook :   / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .   ▪️ Instagram :   / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ . ▪️ Twitter :   / https://twitter.com/SudRadio .     ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ##C_EST_DANS_L_ACTU_6-2024-06-02##

Transcript

00:00 - On va tout de suite en direction de la pharmacie. Bonjour Philippe Besset.

00:03 - Bonjour.

00:04 - Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, la FSPF,

00:08 bienvenue sur Sud Radio.

00:09 Je le disais depuis hier, ça peut paraître contre-intuitif,

00:13 on pourra se faire prescrire facilement sans passer par chez son médecin

00:16 des antibiotiques dans certains cas très précis.

00:19 Alors d'abord, on le rappelle en préalable, les antibiotiques, ce n'est pas automatique.

00:22 Concrètement, c'est pour quel type d'antibiotiques et quel type d'affection ?

00:27 - Alors malheureusement, ce n'est pas encore effectif.

00:30 Vous aviez néanmoins raison sur la date prévue par le gouvernement.

00:36 Il y avait une première date aux premières mains,

00:37 une deuxième date au 1er juin,

00:39 et malheureusement, les textes ne sont pas encore au journoir officiel.

00:42 Je vais quand même vous expliquer comment ça va se passer parce que c'est imminent

00:45 et ce sera, on va dire, peut-être au 1er juillet,

00:48 en tout cas dans pas trop longtemps.

00:50 - Vous êtes en train de dire que vous étiez matériellement prêts

00:52 mais que les pouvoirs publics sont en retard, c'est ça ?

00:55 - C'est un peu ça.

00:57 - Très bien, vous allez me préparer l'ordonnance.

00:59 - Exactement.

01:00 Alors concrètement, comment ça se passera ?

01:02 Je reviendrai vous dire le top départ de cette mesure

01:07 dès qu'elle figurera au journal officiel.

01:09 En fait, il y a des infections qui sont désormais,

01:16 on peut objectiver par un test rapide.

01:20 C'est un peu ce que tous les Français ont connu avec le Covid,

01:23 quand ils avaient des symptômes qui évoquaient la maladie,

01:26 ils venaient à la pharmacie, on leur faisait un test dans le nez,

01:29 vous vous souvenez, et on leur disait c'est positif ou c'est négatif.

01:33 En l'occurrence, pour le Covid, il n'y avait pas de traitement

01:37 et donc il n'y avait pas d'antibiotiques comme vous l'avez vu.

01:40 Pour les angines et pour les infections urinaires,

01:44 quand elles sont d'origine bactérienne,

01:47 il y a un traitement qui est l'antibiotique.

01:49 En résumé, quand vous avez un symptôme d'angine

01:54 ou quand il y a un symptôme d'infection urinaire,

01:59 vous pourrez dans peu de temps vous rendre dans la pharmacie,

02:03 le pharmacien fera le test adapté

02:07 et après avoir réalisé le test adapté,

02:10 pour l'angine il s'agit d'un test au fond de la gorge,

02:14 pour la cystite il faudra que la femme aille faire le test urinaire

02:21 que le pharmacien pourra lire,

02:23 et ensuite il y a un questionnaire qui a été réalisé par la Haute Autorité de Santé

02:26 qui permet d'orienter et d'éviter les infections les plus graves

02:31 dans lesquelles nous nous orientons vers le médecin pour la suite du traitement,

02:36 mais quand le questionnaire est rempli correctement et que le test est positif,

02:40 nous aurons donc, seront habilités à délivrer l'antibiotique adaptée

02:45 avec la posologie adaptée, là aussi,

02:47 c'est quelque chose qui a été fait par la Haute Autorité de Santé,

02:52 c'est-à-dire un guide qui nous permet de donner le bon médicament

02:56 à la bonne posologie pour le bon traitement.

02:59 Évidemment, alors là vous me parlez de dépistage,

03:03 vous me parlez de questionnaire,

03:05 c'est censé vous faire gagner du temps,

03:07 ça va prendre combien de temps entre le moment où quelqu'un viendra vous voir

03:09 avec une angine manifeste et le moment où il ressortira de chez vous

03:12 avec une boîte d'antibiotiques ?

03:15 On va dire un quart d'heure.

03:17 Le ciblage de cette...

03:22 La cible et les tests que nous avons faits

03:25 montrent que c'est à peu près le temps qu'il va faire,

03:27 qu'il va nécessiter pour faire l'ensemble de la séquence.

03:31 Donc c'est un test, c'est quelque chose qui a été très bien protocolisé,

03:38 nous sommes en train de définir, alors ça se passe mercredi,

03:40 le tarif de cette fonction, la nouvelle,

03:45 que nous allons réaliser.

03:47 Et comme je vous dis, ça va pouvoir ensuite rentrer en vigueur très rapidement.

03:54 Il faut aussi que vous sachiez que l'ensemble de la séquence,

04:00 évidemment, on est en pharmacie

04:02 et vous savez que nous sommes les spécialistes mutières payants,

04:04 donc en fait c'est pris en charge intégralement

04:06 par l'assurance maladie et les complémentaires santé.

04:09 Effectivement, et ça c'est important de le préciser,

04:11 vous avez raison.

04:12 Dernière question, elle est importante aussi.

04:14 Il y a quelques heures,

04:16 les pharmaciens ont mené leur première grève,

04:18 grande grève depuis dix ans.

04:20 Pourquoi ce mouvement ?

04:21 Et est-il terminé ?

04:23 Alors, nous sommes passés de la vigilance rouge à la vigilance orange.

04:29 Donc l'objectif de cette manifestation,

04:34 il y en avait plusieurs,

04:35 le premier c'est d'interpeller sur les fermetures d'officines.

04:40 En fait, vous vous souvenez,

04:41 2000 officines qui ont fermé en dix ans,

04:43 et donc il fallait interpeller là-dessus.

04:45 Le deuxième, c'était les pénuries de médicaments,

04:47 et donc là aussi c'était interpellatif.

04:50 Ensuite, c'était d'appuyer sur la convention

04:53 que nous sommes en train de signer avec l'assurance maladie

04:54 pour essayer de résoudre,

04:56 pour donner un chemin à ces deux premiers problèmes,

04:58 et ça on verra mercredi si nous sommes entendus.

05:02 Et le dernier, c'est pour éviter les stocks déportés,

05:04 pour éviter l'Amazon de la pharmacie,

05:06 parce que nous sommes les garants de la proximité,

05:08 de la présence dans les territoires,

05:11 et là on peut considérer qu'on a été entendu.

05:13 Et on sera amené à reparler de ces déserts pharmaceutiques naissants.

05:16 On parle beaucoup des médecins, mais moins des officines.

05:18 Merci Philippe Bessé,

05:19 président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

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