• le mois dernier
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Françoise Degois, éditorialiste Sud Radio ; Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police Un1té ; Benoît Perrin, directeur de Contribuables associés ; Bertrand Mathieu, professeur émérite de droit constitutionnel à la Sorbonne, auteur de "La Justice en questions" publié aux éditions Dialogues (2024).

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-10-28##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05Et vous allez comprendre pourquoi c'est La Vraie Voix, c'est La Tempête aujourd'hui dans quelques instants.
00:00:09Ça va Philippe David ?
00:00:10Ça va très bien, et vous ?
00:00:11Oui, ça va bien, on vous souhaite la bienvenue.
00:00:14C'est lundi, ben voilà, ça y est, ça commence, ça récane.
00:00:17Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:00:19J'adore l'originalité de votre dialogue initial.
00:00:22Ben oui !
00:00:23Ça va, ça va.
00:00:24Ben oui, écoutez, c'est la première chose que vous dites à la personne qui est à côté de vous quand vous voulez, non ?
00:00:29Comment ça va ?
00:00:30Non mais, je sais pas, on aurait pu espérer Philippe, je sais pas, un jour disent...
00:00:38Non mais ça va pas.
00:00:39Et vous ?
00:00:40Non mais ça va pas.
00:00:41Ça va pas, comme ça, on est contents, ça va pas, on est pas contents.
00:00:43Ben pour une fois qu'il y a des gens qui sont toujours contents, on va se plaindre, c'est fou quand même.
00:00:48En attendant, 0826-300-300 avec Aude, bien entendu, qui vous attend au standard.
00:00:52Allez, le sommaire de cette émission, le grand débat du jour, à 17h30,
00:00:56le ministre de la fonction publique s'attaque à l'absentéisme des fonctionnaires.
00:01:00Le nombre des jours d'absence séparés est passé de 43 à 77 millions en 10 ans.
00:01:06Selon Guillaume Casparian, pour Yerry Remédier, il entend passer de 1 à 3 jours de carence, comme dans le privé.
00:01:12Alors parlons vrai, est-ce que les inégalités publiques-privées vous paraissent normales ou scandaleuses ?
00:01:16Est-ce que pour vous, l'augmentation du nombre de jours de carence fait diminuer les abus ?
00:01:21Et à cette question, alignement des jours de carence public-privé, est-ce une mesure de justice sociale ?
00:01:26Vous dites oui à 68% sur Twitter.
00:01:28Vous voulez réagir, Aude ? Attends vos appels au 0826-300-300.
00:01:32On posera la question à Benoît Perrin, qui est directeur de Contribuables Associés.
00:01:35Et puis le coup de projecteur des vraies voix, le 49-3, évitable dans la Ve République, selon François Bayrou,
00:01:41le leader du modem, la firme en pleine épreuve du budget.
00:01:45Le texte et les amendements sont passés au Sénat sans avoir terminé leur parcours à l'Assemblée.
00:01:49Pendant ce temps, les députés s'attaquent dès aujourd'hui au budget de la Sécu.
00:01:52Et beaucoup s'attendent à tout ce qui se termine par le 49-3, à un moment donné ou à un autre.
00:01:59Alors parlons vrai. Est-ce que le 49-3 est un outil contre l'obstruction parlementaire ?
00:02:04Est-ce que les premiers responsables de l'usage du 49-3 ne sont pas les groupes parlementaires
00:02:08qui font des amendements par centaines, voire même par milliers ?
00:02:11Et à cette question, comme dit Bayrou, le 49-3 est-il vital pour la Ve République ?
00:02:17Vous dites non à 81%. Vous voulez réagir au datant de vos appels, encore et toujours, au 0826-300-300.
00:02:24Et notre invité, Bertrand Mathieu, professeur émérite de droit constitutionnel à la Sorbonne
00:02:28et auteur de « La justice en question » aux éditions Dialogues.
00:02:31Bienvenue, c'est Les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:02:35Je n'ai pas demandé à Philippe Bilger s'il va bien, il va m'engueuler.
00:02:38Ça va Philippe ?
00:02:38Non, aujourd'hui j'ai mieux. J'ai pris un antibiotique, donc je vais moins tousser.
00:02:44Il est normal de penser que mon état de santé a une portée universelle.
00:02:49Bien entendu.
00:02:50La France attendait ce bulletin médical depuis deux jours.
00:02:54Françoise de Gouin, éditorialiste éduquée de Sud-Ouest.
00:02:57Je suis un peu chabada, moi j'ai mal à la tête.
00:02:59Alors en fait, c'est le bureau des pleurs.
00:03:01Philippe Bilger, depuis tout à l'heure, c'est le bureau des pleurs.
00:03:04Moi je tousse, moi j'ai mal à la tête.
00:03:06Donc ça va mieux, j'ai pris un cachet.
00:03:08Je ne suis pas faible pour longtemps, mon cher Philippe.
00:03:11Vous inquiétez pas.
00:03:13Moi ça va mal.
00:03:14Oui c'est vrai, vous êtes de mauvaise humeur.
00:03:16Oui, il faut changer.
00:03:18Vous savez que c'est pour nous.
00:03:19Ça se discute.
00:03:20Oh, allô maman, voilà, oh voilà, oh j'adore.
00:03:24J'aimerais bien là.
00:03:26Oh bah oui, j'ai mal à la tête, maman.
00:03:30Allez, on y va.
00:03:31Jean-Christophe Couville est avec nous, secrétaire national du syndicat de police Unité.
00:03:35Bonsoir Jean-Christophe Couville.
00:03:37Ça nous fait plaisir de vous avoir autour de la table.
00:03:40Vous êtes gaz.
00:03:41Calmez-vous Tornado, ça va bien se passer.
00:03:43Ça va, on est content de vous avoir en tout cas.
00:03:45Ah mais c'est son matin.
00:03:47Oui, c'est ça, le bisous.
00:03:49On est un peu faible pour visiter.
00:03:51En général, un homme chauve, ça donne de la qualité à une émission.
00:03:54Oui, bien sûr.
00:03:55Certains hommes chauves.
00:03:56Oui, mais deux, ça pose un problème.
00:03:58Ça s'annule.
00:03:59Et trois, c'est plus un hasard.
00:04:02Allez, ce numéro 0826 300 300 avec notre auditeur du jour.
00:04:07Il s'appelle Franck de Marseille.
00:04:09Bonsoir Franck.
00:04:10Bonsoir Franck.
00:04:11Oui, bonsoir.
00:04:12Comment ça va Marseille ?
00:04:13N'importe quoi Franck.
00:04:14C'est bien, écoutez, ça va bien.
00:04:16On me demande de pousser un coup de gueule ce soir.
00:04:18Ah non, vous n'avez rien demandé, c'est vous qui décidez, vous savez.
00:04:21Le syndicalisme en France, une plaie ou une opportunité pour réformer le pays, selon vous ?
00:04:27Alors écoutez, je pense que vous n'êtes pas sans savoir qu'il faut nécessairement réformer le pays en profondeur actuellement,
00:04:33en plus de ce qui est en train de se passer.
00:04:35Pour ce faire, il y a des partenaires sociaux qui résonnent dans le cadre généralement et idéalement dans le cadre d'un collectif
00:04:41qui est un sens du bien commun.
00:04:44Or, il se trouve qu'en France, on a des syndicats que je qualifierais de révolutionnaires,
00:04:48qui s'appellent la CGTFO notamment,
00:04:50qui bloquent le pays dès qu'ils ont la moindre occasion de le faire, dès qu'on veut réformer ce pays.
00:04:55Et je citerais deux exemples pour étayer mon propos.
00:04:58A Marseille par exemple, on peut dire que le port a été tué par la CGT.
00:05:02Il n'a pas réussi son développement alors qu'il était le quatrième européen
00:05:05et qu'il est désormais, je dirais, en fond de classement, même s'il est en train de se relever.
00:05:10Et la ville qui est trustée par FO connaît des grèves à répétition dès qu'il s'agit de toucher par exemple au fini parti du ramassage des poubelles.
00:05:18Donc, il se trouve qu'en France, qu'en France d'humeur générale,
00:05:21dès qu'on veut réformer le pays, les syndicats sont dans la rue
00:05:24et mettent la France dans un état absolument épouvantable puisque tout est bloqué.
00:05:28On va faire réagir parce qu'on a très peu de temps.
00:05:30Ne bougez pas, ne bougez pas Franck.
00:05:32Philippe Bilger, Françoise de Gaulle.
00:05:34Notre auditeur forfe un peu le trait mais globalement, je suis assez d'accord avec lui.
00:05:38François de Gaulle, bien sûr, nous sommes une république sociale.
00:05:40Par ailleurs, les poubelles à Marseille n'ont rien à voir.
00:05:42Ce n'est pas l'Amérique qui gère les poubelles, c'est l'AGLO.
00:05:45Donc, ça c'est le premier point.
00:05:47Et puis, je pense que vous avez une vision tout à fait caricaturale du syndicalisme.
00:05:50Le syndicalisme, je le redis, nous sommes une république sociale.
00:05:53Je n'ai jamais vu qu'on arrache un droit en disant
00:05:55« Asseyez-vous en face, je vous en prie, signez ».
00:05:57Non, on met du rapport de force et on arrache des droits.
00:06:00Moi, je fais partie de force ouvrière, je ne suis pas révolutionnaire.
00:06:03Je suis policier, donc justement, je respecte les règles.
00:06:05Ce qu'il y a, surtout, ce qu'il faut, c'est le dialogue social, c'est en amont.
00:06:09C'est-à-dire qu'en fait, on est toujours obligé de montrer les muscles en France
00:06:12avant de passer à la négociation parce qu'on n'est pas respecté.
00:06:15Regardez dans d'autres pays, notamment européens, du Nord, etc.,
00:06:18il y a une intelligence collective où on négocie avec les syndicats
00:06:21parce que les syndicats sont là pour faire respecter les droits du travail, notamment.
00:06:24Vous avez choisi votre camp, Jacques Christophe et Françoise,
00:06:27contre Franck et Philippe Bilger.
00:06:29C'est pas grave, on est bien francs.
00:06:30Moi, j'adorerais être minoritaire.
00:06:32C'est très bien.
00:06:33Oui, c'est sûr.
00:06:34Ils sont très gaulois.
00:06:35Vous adorez être minoritaire et gouverner, c'est ça qui est excellent.
00:06:38C'est ça, c'est ça.
00:06:395%, t'as des pains et des maquillons.
00:06:41Je crois que ça s'appelle une dictature, Françoise.
00:06:43J'aurais du courage, forcément.
00:06:46Vous avez du courage.
00:06:47Est-ce que le procureur va avoir du courage dans un instant ?
00:06:50Le procureur va, pour une fois, être un peu relatif à propos de Gabriel Attal.
00:06:57Oui, tout de suite.
00:06:58Françoise Van de Gouin aurait eu raison.
00:07:00Il n'y a pas un mot sur Rosalie.
00:07:01Allez, à tout de suite.
00:07:02Pas encore.
00:07:03Le Sud Radio.
00:07:04Parlons vrai.
00:07:05Le Sud Radio.
00:07:06Parlons vrai.
00:07:07Le Sud Radio.
00:07:08Parlons vrai.
00:07:09Les vraies voix Sud Radio.
00:07:1017h-19h.
00:07:11Philippe David.
00:07:13On espère que vous avez passé un bon week-end et déjà un bon lundi.
00:07:18Merci de nous accueillir chez vous tous les jours de 17h à 19h avec notre amie Philippe
00:07:23Bilger qui est là tout le temps.
00:07:25Ça va, Philippe Bilger ?
00:07:26Tout le temps, tout le temps.
00:07:27Très bien.
00:07:28Tous les jours, il est là.
00:07:29Pour un lundi, ça va très bien.
00:07:30Très bien.
00:07:31Parce qu'à vendredi, ça irait moins bien.
00:07:32Parce que bien sûr, il y a le week-end.
00:07:33Mon Philippe David.
00:07:34Ça va très mal.
00:07:35Ensemble, je ne vous ai rien demandé.
00:07:36Vous me l'avez dit tout à l'heure déjà que vous alliez bien.
00:07:39Non, ça allait mal tout à l'heure.
00:07:40Maintenant, ça va très mal.
00:07:41Avec Françoise Degoy et Jean-Christophe Kouvic qui est avec nous.
00:07:45Dans un instant, les trois mots dans l'actu.
00:07:46C'est avec Félix Mathieu.
00:07:47Bonsoir Félix.
00:07:48Bonsoir Cécile.
00:07:49Bonsoir tout le monde.
00:07:50Et de quoi parle-t-on ?
00:07:51On va parler de Gérard Depardieu et de son procès renvoyé à dans un mois.
00:07:53Ses médecins lui ont interdit de se présenter à l'audience aujourd'hui.
00:07:56On va parler aussi de Jordan Bardella qui n'aura pas droit à sa publicité dans les
00:07:59gares.
00:08:00Il crie à la censure.
00:08:01Et puis de cette insulte proférée en plein meeting, dans un meeting de Donald Trump.
00:08:05Un humoriste qualifie Porto Rico d'île flottante couverte d'ordures polémiques.
00:08:11Forcément dans la dernière ligne droite de la campagne.
00:08:13On va dire un mot aussi d'ailleurs de cette info qui vient de tomber.
00:08:15L'opération d'une lésion cervicale du chef du gouvernement Michel Barnier.
00:08:19C'était ce week-end.
00:08:20On vient de la prendre à l'instant.
00:08:21Bref, en trois mots.
00:08:22Renvoi publicité et donc ordures concernant cette polémique outre-Atlantique.
00:08:25Et tout de suite, la parole est au procureur.
00:08:28Les vraies voix Sud Radio.
00:08:30Le réquisitoire du procureur.
00:08:32Philippe Bilger.
00:08:34Un réquisitoire qui va concerner, de manière assez surprenante, Gabriel Attal.
00:08:38Mais pas que.
00:08:40En effet.
00:08:41Et d'ailleurs, je vais me permettre d'infléchir un peu mon point de vue.
00:08:45Parce que je partais de l'idée que le président Macron avait encore un peu d'influence.
00:08:51Puisqu'il avait presque persuadé Gabriel Attal et Elisabeth Borne d'avoir un accord pour éviter un conflit qui aurait fait mauvais effet.
00:09:01Mais à la suite de cette réflexion, je crois que Gabriel Attal, aujourd'hui, est un peu fragilisé pour deux à trois raisons.
00:09:12D'abord parce que son influence au sein du groupe est très contestée.
00:09:17Contrairement à ce qu'il espérait.
00:09:19Ensuite, il se rend compte que peut-être ça n'est pas une très bonne chose de cumuler les deux fonctions qu'il espérait pouvoir remplir.
00:09:28Et donc, il y a quelque chose qui se passe à l'heure actuelle, où son ambition, sa volonté d'être présent en 2027,
00:09:38semble objectivement être contrarié.
00:09:42Comme si une forme de désinvolture et d'état de grâce était en train un peu de s'estomper.
00:09:49Oui, je pense que la campagne très acérée d'Elisabeth Borne lui fait beaucoup de mal, parce qu'elle est extrêmement dure avec lui.
00:09:55C'est-à-dire que c'est tout à fait logique, quand vous quittez la position institutionnelle, de toute façon vous perdez des plumes.
00:10:01C'est arrivé à tout le monde.
00:10:02Regardez Manuel Valls qui quitte Matignon pour aller à la primaire, il perd des plumes.
00:10:06Donc ça, c'est le premier point.
00:10:07Et puis, le deuxième point, véritablement, c'est qu'il ne trouve pas en Brasse mal étreint.
00:10:13Gabriel Attal veut tout.
00:10:15Et en réalité, ça l'ennuie profondément de gérer les députés.
00:10:19Il le dit lui-même, il l'a toujours dit.
00:10:20Et quand il était conseiller, je m'en souviens, nous étions dans le même gouvernement, ça l'ennuyait aussi.
00:10:24Et on a vu sa perte d'influence, notamment sur le vote de la vice-présidence.
00:10:28Il avait demandé que tout le groupe vote pour le candidat LR.
00:10:32Et en réalité, c'est l'écologiste qui est passé.
00:10:34Donc oui, ça ressemble en tout cas à un obstacle pour lui.
00:10:38Mais il en faut bien si vous voulez toujours tout sourire à chaque instant à la jeunesse.
00:10:42Jean-Christophe Couilly.
00:10:43Oui, c'est dans la diversité qu'on se forge.
00:10:45De toute façon, on voit bien que la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
00:10:49Et dès lors qu'on passe du premier ministre dans l'hémicycle, il y a tout à reconstruire.
00:10:54C'est ça, il perd la position institutionnelle.
00:10:56Allez les amis, merci beaucoup pour ce sujet.
00:10:59Philippe Bilger, tout de suite les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:02Les vrais voici de radio.
00:11:043 mots dans l'actu, Félix, qui sont renvoi, publicité et ordure.
00:11:08Gérard Depardieu, absent à l'ouverture de son procès pour agression sexuelle.
00:11:11Ses médecins lui ont interdit de se présenter, explique son avocat.
00:11:14Audience renvoyée dans un mois après un traitement.
00:11:16Jordan Bardel a crié à la censure.
00:11:18La publicité pour son livre ne sera pas diffusée dans les gares.
00:11:21Mediatransport met en avant son principe de neutralité.
00:11:24Et puis, en plein meeting de Donald Trump, un humoriste se lance dans une série de blagues sur Porto Rico.
00:11:30Une île flottante d'ordure a-t-il lancé devant une foule de supporters ravis.
00:11:35Les vrais voici de radio.
00:11:38Mais d'abord, on vient de l'apprendre.
00:11:40Michel Barnier a été opéré ce week-end d'une lésion cervicale.
00:11:43Les résultats de l'analyse seront connus d'ici quelques semaines,
00:11:46fait savoir Matignon dans un communiqué.
00:11:49Tout s'est très bien passé, il a repris normalement son travail aujourd'hui à l'hôtel Matignon.
00:11:53Il recommencera ses activités publiques avec le conseil des ministres.
00:11:56Ce jeudi poursuit le texte.
00:11:58En tout cas, aujourd'hui, le chef du gouvernement s'est entretenu avec la porte-parole du gouvernement, Maude Bréjon,
00:12:02mais aussi avec la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre.
00:12:06Donc, Michel Barnier qui a été opéré du cerveau ce week-end.
00:12:09Non, des cervicales.
00:12:12Justement, je m'étonnais de cette communication.
00:12:16Je pense que cette communication, ça veut dire qu'on analyse la lésion.
00:12:20Je ne suis pas médecin, etc.
00:12:22Je trouve que c'est une communication très complète pour une opération bénigne d'une lésion cervicale.
00:12:30C'est juste un point d'interrogation que j'ai, sans avoir nullement la prétention d'être médecin.
00:12:35Peut-être la volonté de changer avec...
00:12:38D'être très transparent.
00:12:40Oui, c'est peut-être une bonne chose.
00:12:42On en vient à votre premier mot, Félix.
00:12:45Sur nos petits mots.
00:12:47Avec ces quelques-uns des slogans scandés ce matin par des militantes féministes devant le tribunal correctionnel de Paris.
00:12:53Tu n'es pas la fierté de la France.
00:12:56La honte change de corps.
00:12:58La honte change de corps.
00:13:00Victime, on te croit.
00:13:01Violeur, on te croit.
00:13:03Grand-dame Gérard Depardieu ne s'est pas présenté à l'ouverture de son procès pour des accusations d'agressions sexuelles
00:13:08qui auraient eu lieu lors du tournage du film Les Volets Verts en 2021.
00:13:12Le procès a donc été renvoyé à dans un mois.
00:13:14C'est ce que demandait son avocat, Maître Jérémy Assous.
00:13:16Il souhaite ardemment se défendre puisque depuis plus de trois ans, un très grand nombre d'inexactitudes,
00:13:23de fausses informations et de mensonges ont été diffusées, relayées systématiquement.
00:13:28On n'a eu que la parole de l'accusation.
00:13:31Et maintenant, enfin, on va pouvoir avoir la parole de la défense.
00:13:35Malheureusement, ces médecins ont prescrit une interdiction de se présenter aujourd'hui.
00:13:40Mais ils ont indiqué qu'avec un traitement adapté, ils pourraient se présenter dans six mois.
00:13:47Donc nous allons demander un report afin qu'ils puissent se présenter devant le tribunal correctionnel.
00:13:53Jérémy Assous, avocat de Gérard Depardieu au micro AFP d'Émilie Delward et d'Aurore Mézange.
00:13:58Philippe Billiger, est-ce que manifester devant un tribunal, ça ne pose quand même pas question ?
00:14:03C'est ce qui m'énerve, moi, dans le féminisme vindicatif.
00:14:07Mais en même temps, ils ont le droit de manifester.
00:14:10Et je n'aimerais pas davantage que d'autres groupes ou structures manifestassent de la même manière
00:14:17devant n'importe quel contentieux pour n'importe quel procès.
00:14:22Mais on ne peut pas l'éviter.
00:14:25Cécile, c'est quoi le... J'ai pas saisi.
00:14:28Il en a pour six mois, mais il y a eu un renvoi ordonné pour le mois prochain.
00:14:35Renvoi pour un mois, mais il a un traitement qui devrait lui permettre, théoriquement, de parler.
00:14:39Mais seulement dans six mois, si j'ai bien compris.
00:14:42C'est bien ça.
00:14:44D'abord, elles ont le droit de manifester, elles ont bien raison.
00:14:47Et puis, par ailleurs, c'est tout à fait normal, ça fait partie de la vie démocratique.
00:14:52Il y a des gens qui sont horripilés par le personnage de Depardieu.
00:14:55Je pense que c'est un très grand acteur.
00:14:57Mais la réalité, c'est que les faits qui nous sont présentés ont l'air assez accablants.
00:15:01Et puis, quel dommage, il voulait tellement témoigner, il voulait tellement se défendre.
00:15:05Mais pas de bol, il est malade, sérieusement.
00:15:07C'est vrai, François.
00:15:08Franchement, mais ok, j'entends que c'est vrai.
00:15:11Bon, reportons à six mois.
00:15:13J'entends, je suis pour tous les droits de la défense.
00:15:16Mais considérez quand même qu'à un moment donné, cette défense est un peu...
00:15:20Il voulait tellement se défendre, mais malheureusement, il ne peut pas, il est malade.
00:15:23Sérieusement, voilà.
00:15:25Je comprends qu'on puisse être énervé.
00:15:27C'est peut-être vrai, mais je comprends qu'on puisse être énervé.
00:15:30Je comprends.
00:15:31Jean-Christophe Couy.
00:15:32Moi, je suis flic.
00:15:33Alors, nous, dans la police, on est instruit à charge et à décharge.
00:15:36Et donc, effectivement, moi, je mets toujours un bémol.
00:15:38Attention, il y a un jugement qui doit être fait, un procès.
00:15:41Il y a la présomption d'innocence.
00:15:43Tant qu'il n'est pas condamné, il est innocent.
00:15:45Donc, attention au tribunal médiatique.
00:15:48C'est un peu trop rapide.
00:15:49Et imaginez si on rendait la justice qu'avec l'opinion publique, malheureusement, il y aurait des morts.
00:15:57Deuxième mot.
00:15:58Publicité.
00:15:59Jordan Bardella crie à la censure.
00:16:00Son nouveau livre n'aura pas d'affichage publicitaire dans les gares.
00:16:03Ce que je cherche, c'est le titre de son livre.
00:16:05Et ce qu'il cherche, c'est un peu plus de publicité, voire beaucoup.
00:16:08Mais la pub pour l'ouvrage ne sera pas diffusée, effectivement, dans les gares,
00:16:10comme l'annonce MediapTransport.
00:16:12Selon la régie publicitaire, ce visuel contrevenait au principe de neutralité.
00:16:16L'œuvre est grave pour la démocratie.
00:16:18La SNCF censure ma campagne de publicité, réagit Jordan Bardella sur les réseaux sociaux.
00:16:23Et ce matin, sur France 2, il s'en est pris aux syndicats de cheminots qui avaient protesté contre ces affiches.
00:16:28Je crois qu'il y a aujourd'hui, chez une partie de la gauche et chez une partie notamment des syndicats d'extrême-gauche,
00:16:32une nostalgie des régimes totalitaires.
00:16:34C'est-à-dire qu'on considère qu'il y a des livres qu'on peut lire, qu'on peut vendre,
00:16:39et qu'il y a des livres qu'on ne peut pas lire et qu'on peut vendre.
00:16:41Qui sont ces syndicats d'extrême-gauche ?
00:16:43Quelle est leur légitimité pour venir dire à une grande entreprise publique comme la SNCF
00:16:47que mon bouquin ne devrait pas être vendu, en tout cas qu'on ne devrait pas en faire la publicité ?
00:16:50Je trouve que la manière dont l'extrême-gauche brutalise le débat
00:16:56empêche le bon fonctionnement de la démocratie est un scandale.
00:16:59Le président du RN, ce matin, sur France 2.
00:17:02Pardon de rire, parce qu'il a de la publicité partout, Jordan Bardella.
00:17:06Il devrait même remercier la SNCF de ce coût extraordinaire de publicité.
00:17:10Je rappelle qu'il a 150 000 exemplaires à écouler.
00:17:13De mon point de vue, il les écoulera.
00:17:15On fait de la publicité dans les gares, mais dans les reléages.
00:17:18Tous les hommes et les femmes politiques, à un moment donné,
00:17:21quand ils sont distribués par reléage, ils ne le sont pas tous.
00:17:24On tousse leur sucette, vous savez, avec leur figette, etc.
00:17:27C'est une chose de faire la publicité dans une boîte privée qui est reléage
00:17:32et de faire sur les quais de gare.
00:17:34Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu un bouquin de Nicolas Sarkozy pourtant best-seller
00:17:39ou de François Hollande, ou qu'il se soit affiché dans l'espace public de la gare.
00:17:44Donc, il arrête de crier avant qu'on lui fasse mal.
00:17:48On a retourné ça dans tous les sens. C'est de la censure.
00:17:51Pourquoi ? Aucun politique n'a eu accès à l'espace public des gares.
00:17:57Pourquoi est-ce que d'un seul coup...
00:17:59Vous avez vu à propos d'autres éditions, publications,
00:18:02une polémique de la SNCF venant dire « Je ne suis pas sûr de ça ».
00:18:07C'est Jordan Bardella qui a voulu absolument être dans l'espace public.
00:18:10C'est un coup politique.
00:18:11On a des groupes de pression ciblés.
00:18:13La gauche a bien raison de considérer Bardella d'extrême droite.
00:18:16En tout cas, ça fait du buzz.
00:18:18Les autres vont vendre ses livres.
00:18:20L'effet souvent, c'est l'effet boomerang.
00:18:22C'est l'effet inverse qui va se produire.
00:18:24C'est-à-dire qu'au lieu de laisser passer...
00:18:26Parce qu'après, ça pose un problème de droit.
00:18:28Est-ce qu'on a le droit ou pas ?
00:18:29Il y a la moralité, il y a le droit.
00:18:31Et là, la différence, c'est qu'à la fin, ça fait du buzz.
00:18:34Et puis, Noël approche.
00:18:35Et vous allez voir, il vendra tous ses bouquins.
00:18:37Mais ce n'est pas une question de vendre ses bouquins.
00:18:39C'est une question de dire...
00:18:41Est-ce qu'un seul politique a demandé à s'afficher...
00:18:45Je ne crie pas.
00:18:46Est-ce qu'un seul politique a demandé à être affiché
00:18:48dans l'espace public des gares ?
00:18:49Non.
00:18:50Il pourrait.
00:18:51Il n'a jamais été affiché dans l'espace public des gares.
00:18:54Jamais.
00:18:55Il a été affiché dans les reléages ségolènes.
00:18:57Il pourrait, Françoise.
00:18:58Je ne vois pas où est le problème.
00:18:59En tout cas, c'est un problème de droit, à l'évidence.
00:19:01Puisque c'est un problème de neutralité.
00:19:03À partir du moment où Mediatransport dit non,
00:19:08c'est qu'il s'appuie sur des règles légales.
00:19:10Mais Bardella a raison d'en faire son mien.
00:19:13Ils n'avaient pas dit oui au début ?
00:19:15Je ne crois pas du tout qu'ils aient dit oui.
00:19:17Il faut dire que Sarkozy l'a été.
00:19:20Et d'ailleurs, l'argument qui a été donné par les SNCF
00:19:23était de dire que c'est un ancien président
00:19:26et qu'il n'est plus en activité.
00:19:28Il faut vraiment vérifier ça.
00:19:30C'est bon, c'est bon.
00:19:31Le troisième mot.
00:19:32Ordure avec cette polémique lors d'un meeting de Donald Trump.
00:19:35Une insulte adressée à tout un peuple lors du meeting
00:19:37du candidat du parti républicain hier à New York.
00:19:39L'humoriste Tony Hinchcliffe y faisait une petite intervention.
00:19:42Et c'est là qu'il s'est mis à faire des blagues sur les Portoricains.
00:19:50Ces Latinos aiment aussi faire des bébés.
00:19:52Sachez-le.
00:19:53Et ils ne pratiquent pas le retrait.
00:19:55Ils ne font pas ça.
00:19:56Ils viennent à l'intérieur, comme ils l'ont fait pour notre pays.
00:19:58Les Républicains sont le parti qui a le sens de l'humour.
00:20:01Je ne sais pas si vous le savez,
00:20:03mais il y a littéralement une île flottante d'ordure
00:20:06au milieu de l'océan en ce moment.
00:20:08Oui, je crois qu'elle s'appelle Porto Rico.
00:20:10Des propos tenus à New York,
00:20:12au Madison Square Garden,
00:20:14hier en plein meeting de Donald Trump.
00:20:16De quoi, évidemment, alimenter la controverse.
00:20:18A huit jours, désormais, du scrutin.
00:20:20Je pense que pour le vote portoriquais en faveur de Donald Trump,
00:20:22ça risque de compliquer la donne.
00:20:25Je ne vois pas pourquoi.
00:20:27Tu croyais qu'on avait les plus mauvais humoristes du monde.
00:20:30Mais ce n'est pas le cas.
00:20:31Là, c'est quand même un...
00:20:33On touche le fond.
00:20:34Ce n'est même pas drôle, en fait.
00:20:35Oui, on va le voir dans mon coup de gueule.
00:20:37On a un renversement.
00:20:38Je pense que le renversement de tendance
00:20:40dans la dernière ligne droite
00:20:41est lié, évidemment, à ce type de connerie.
00:20:43Vraiment, c'est délirant.
00:20:44Même que Trump accepte que des gens parlent comme ça dans son meeting.
00:20:47Je suis choqué par le niveau, justement, politique.
00:20:50Déjà, on avait un niveau hyper international,
00:20:53à l'Assemblée nationale.
00:20:54Quand on voit, on a des têtes de vainqueurs.
00:20:56On a des bons vainqueurs.
00:20:57Et là, franchement, c'est hors compétition.
00:20:59Mais moi, ce qui me fait peur,
00:21:00c'est qu'un jour, ça va arriver peut-être comme ça chez nous aussi.
00:21:02Parce que si on continue à travailler avec un niveau
00:21:04comme on a à l'Assemblée nationale,
00:21:05oui, ça fait peur.
00:21:06Il faut s'élever un petit peu.
00:21:07On en a aussi des crétins sur les réseaux sociaux
00:21:09qui font des blagues.
00:21:10On en a déjà, malheureusement.
00:21:11On va vivre dans les clapiers
00:21:12parce qu'il n'y aura que des lapins crétins.
00:21:13Ah bon ?
00:21:14Non, je ne pense pas que le niveau de l'Assemblée nationale est faible.
00:21:17Moi, je ne vois pas pourquoi on dit ça.
00:21:18Attends, on ne repart pas là, les amis.
00:21:20Non, mais ce n'est pas ça.
00:21:21Oui, oui.
00:21:22Parce qu'on a des invités qui nous attendent.
00:21:24Dans un instant, face à l'absentéisme,
00:21:26le ministre de la fonction publique
00:21:27va donc tripler les jours de carence des fonctionnaires.
00:21:30Il faut durcir les règles dans le secteur public.
00:21:33Parlons vrai.
00:21:34Est-ce que les inégalités publiques-privées
00:21:36vous paraissent normales ou scandaleuses ?
00:21:37Est-ce que pour vous,
00:21:38l'augmentation du nombre de jours de carence
00:21:41fait diminuer les abus ?
00:21:42Et à cette question,
00:21:43alignement des jours de carence publics-privés,
00:21:45est-ce une mesure de justice sociale ?
00:21:46Vous dites où ?
00:21:47À 71 %, vous voulez réagir.
00:21:49Ode vous attend au 0826 300 300.
00:21:52Et avec nous, Benoît Perrin
00:21:53qui est avec nous, directeur de Contribuables Associés.
00:21:55Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:57Petite réponse courte à une question courte.
00:21:59Est-ce que les fonctionnaires sont des privilégiés ?
00:22:03Ça, c'est pas si on peut parler de privilégiés.
00:22:05C'est juste qu'il me semble qu'à un moment
00:22:07où on demande un effort à tous les Français,
00:22:08puisqu'on a bien compris
00:22:09que ce ne sont pas seulement
00:22:10les grosses entreprises riches qui vont payer,
00:22:12ni même les grosses fortunes qui vont payer,
00:22:15ça me semble normal,
00:22:16avant d'augmenter les impôts,
00:22:18de tous ceux qui travaillent,
00:22:20de se demander si, très simplement,
00:22:21il y a une égalité de traitement
00:22:22entre le privé et le public.
00:22:23On en parle dans un instant.
00:22:240826 300 300, vous les commentez.
00:22:26Vous êtes bien sûr les bienvenus.
00:22:27À tout de suite.
00:22:28Sud Radio.
00:22:30Parlons vrai.
00:22:31Parlons vrai.
00:22:32Sud Radio.
00:22:33Parlons vrai.
00:22:34Révoi Sud Radio.
00:22:3517h-19h.
00:22:36Philippe David.
00:22:37Cécile de Ménibus.
00:22:39Bienvenue ce lundi.
00:22:41Une nouvelle semaine qui démarre
00:22:43un petit peu sous les chapeaux de roue.
00:22:44On vous souhaite la bienvenue.
00:22:45On espère que ce lundi s'est bien passé.
00:22:47On est ravis de vous retrouver jusqu'à vendredi
00:22:49de 17h à 19h avec Philippe David,
00:22:51bien entendu.
00:22:52Philippe Bilger qui est avec nous aujourd'hui.
00:22:54Françoise Degoy et Jean-Christophe Couvy.
00:22:56Le petit nouveau.
00:22:57Le petit nouveau.
00:22:58Couvy, Couvy, Couvé.
00:22:59On le couvre un peu.
00:23:00On le couvre un peu.
00:23:01On est un peu trop sympa.
00:23:02Il faut le bousculer un peu.
00:23:03Non mais on ne peut pas.
00:23:04On le laisse quand même là.
00:23:05Pour le moment.
00:23:06En même temps, en première demi-heure,
00:23:07on le laisse tranquille.
00:23:08On est des gens bien élevés.
00:23:09Il est barraqué quand même.
00:23:10Il peut prendre.
00:23:11Oui, mais c'est une petite chose quand même.
00:23:12Franchement, je sens, je sens.
00:23:13Une petite chose.
00:23:14Le terme.
00:23:15La petite chose fragile.
00:23:16Pour le moment.
00:23:17On va commencer à mordre un peu.
00:23:1917h33.
00:23:20On s'attendait à un bonhomme en fait.
00:23:22Pas du tout.
00:23:23Pas du tout.
00:23:24Une petite chose fragile.
00:23:25C'est Couvy.
00:23:26Je ne suis qu'un humain.
00:23:31C'est merveilleux.
00:23:32J'adore.
00:23:33Allez tout de suite.
00:23:34Le grand débat du jour.
00:23:39Alors c'est devenu un objectif numéro un.
00:23:42Aller chercher des économies sur les questions d'absentéisme
00:23:44chez les fonctionnaires.
00:23:46Le problème, c'est que d'abord,
00:23:47l'absentéisme explose.
00:23:48Dans le privé comme dans le public.
00:23:50On envisage trois jours de carence.
00:23:52C'est-à-dire des jours non payés en cas d'arrêt.
00:23:54Ça n'est qu'un seul jour de carence aujourd'hui.
00:23:56Et une indemnisation à 90% du salaire
00:23:59au lieu de 100% aujourd'hui.
00:24:01Le gouvernement compte sur sa mesure
00:24:03pour mettre un coup d'arrêt à l'absentéisme
00:24:05mais aussi récupérer 1,2 milliard d'euros par an.
00:24:08Le privé fonctionne en effet sur ce régime
00:24:10mais de nombreux employeurs compensent,
00:24:12notamment dans les grandes entreprises.
00:24:14En réalité, 75% des salariés du privé
00:24:17ne payent pas leur carence.
00:24:19En 2022, le coût des journées rémunérées
00:24:21mais non travaillées s'est élevé à 15 milliards d'euros.
00:24:25Et donc les fonctionnaires visiblement coûtent cher.
00:24:27Le nombre de jours d'absence est passé de 43 à 77 millions d'euros
00:24:33selon Guillaume Casparian qui est le ministre de la fonction publique.
00:24:37Et pour y remédier, il propose finalement
00:24:40de passer de 1 à 3 jours de carence comme dans le privé.
00:24:43Alors parlons vrai, est-ce que le principal problème
00:24:46ça vient pas des abus puisque souvent
00:24:48ce sont toujours les mêmes dans les entreprises
00:24:50publiques ou privées qui sont en arrêt maladie ?
00:24:53Est-ce que la hausse de 80% des arrêts maladie
00:24:55dans la fonction publique en 10 ans
00:24:57n'exige pas qu'on y mette un coup d'arrêt ?
00:24:59Et à cette question,
00:25:00alignement des jours de carence public-privé,
00:25:02est-ce une mesure de justice sociale ?
00:25:04Vous dites oui à 70%.
00:25:06Vous voulez réagir ?
00:25:07Autre prendra 100% de vos appels au 0826 300 300.
00:25:10Et notre invité Benoît Perrin est avec nous,
00:25:12directeur de contribuables associés.
00:25:14Bonsoir, merci.
00:25:16Benoît Perrin, Philippe Bilger,
00:25:18à cette question, alignement des jours de carence privée,
00:25:21est-ce une mesure de justice sociale ?
00:25:23Je dirais oui,
00:25:25mes chers animateurs.
00:25:27Non mais, très franchement,
00:25:29à partir d'un constat qui n'est pas discuté,
00:25:32une augmentation assez forte de l'absentéisme
00:25:36dans la fonction publique.
00:25:38Eh bien, je vais vous faire un aveu,
00:25:40lorsque je ne me sens pas directement
00:25:43concerné par un débat,
00:25:45je suis assez sensible
00:25:47à l'argumentation que peut développer
00:25:50le ministre intelligent qui s'occupe du problème.
00:25:53Avant de venir, j'ai lu l'argumentation
00:25:59du ministre Gasparian,
00:26:01et je suis assez convaincu par le fait
00:26:04qu'il n'y a aucune raison
00:26:06de ne pas demander à la fonction publique
00:26:08de ne pas faire d'effort,
00:26:10et d'autre part, dans le rapprochement
00:26:12qu'il souhaite entre le privé et le public,
00:26:15d'autant plus, et ce serait trop long,
00:26:17ma chère Cécile,
00:26:19je connais votre rectitude
00:26:21très dirigiste dans ce domaine,
00:26:23à juste titre,
00:26:25non, non, pas du tout,
00:26:27c'est une qualité,
00:26:29d'autant plus qu'il rajoute
00:26:31des éléments positifs
00:26:34pour la fonction publique,
00:26:36pour compenser cette dureté.
00:26:38Je suis outré, écoutez,
00:26:41je veux bien qu'on fasse des économies,
00:26:43je veux bien qu'on nous sorte les chiffres
00:26:45des jours qui explosent,
00:26:47demandez-vous pourquoi les jours explosent,
00:26:49demandez-vous ce qu'on demande aux fonctionnaires
00:26:51à la fonction publique,
00:26:53on va demander à un policier,
00:26:54demandons à un infirmier,
00:26:55où est-ce que ça explose,
00:26:56demandons à un hospitalier,
00:26:58demandons à une sage-femme,
00:26:59demandons à des chauffeurs de bus,
00:27:01on se demande bien, tiens, d'un seul coup,
00:27:02pourquoi ça explose.
00:27:03– Et François, ne se prenez pas toujours les mêmes trucs.
00:27:05– Non, mais excusez-moi,
00:27:07tout le monde prend les arguments,
00:27:09moi je prends les arguments que je veux déjà,
00:27:11ça c'est le premier point,
00:27:13le deuxième point,
00:27:15les arguments de Bill Gersh sont pas faciles,
00:27:17il faut faire des économies,
00:27:18et les fonctionnaires sont des feignasses,
00:27:19parce que c'est ça qu'il y a derrière,
00:27:21mais c'est ça qu'il y a derrière,
00:27:23ils profitent du système, je termine,
00:27:25en disant que dans le privé,
00:27:27et c'est excellemment bien expliqué,
00:27:29la plupart des jours de carence
00:27:31sont compensés,
00:27:32donc vous n'allez pas m'expliquer
00:27:34qu'il y a une espèce d'injustice
00:27:37entre le public et le privé,
00:27:39le privé, vous ne faites pas vos jours de carence
00:27:41dans les plupart des entreprises,
00:27:42sont compensés par l'entreprise,
00:27:44vous ne payez zéro plus zéro la tête à Toto,
00:27:46eux les fonctionnaires,
00:27:48excusez-moi,
00:27:49écoutez, c'est pas vrai,
00:27:51dans les TPE et les PME ça fonctionne aussi,
00:27:53donc vous ne pouvez pas balancer,
00:27:55mais vous ne pouvez pas balancer des arguments
00:27:56que tu dois mouiller en permanence,
00:27:58je vous dis juste,
00:27:59je vous dis juste Philippe et tous les copains,
00:28:01je vous dis que c'est une mesure
00:28:03pour encore aller chercher du fric
00:28:05sur les fonctionnaires.
00:28:06Vous avez déjà travaillé dans une PME ?
00:28:08Oui absolument, j'ai travaillé,
00:28:10moi j'ai roulé des NEM si vous voulez dans une PME,
00:28:12donc ne me parlez pas à moi
00:28:14comme si je ne connaissais pas la vie,
00:28:15vous êtes bien ?
00:28:16Je vous pose une question.
00:28:17Non mais j'aime pas la façon,
00:28:18mais c'est votre façon,
00:28:20écoutez on ne peut pas,
00:28:21je vous explique juste une phrase,
00:28:24je commence mon argument,
00:28:25vous dites vous n'avez pas d'autre argument,
00:28:26vous imaginez un petit peu,
00:28:28mais j'ai les arguments que j'ai,
00:28:29et mes arguments sont très justes,
00:28:30je termine avec,
00:28:32je termine, vous n'êtes pas d'accord,
00:28:34c'est pas mon problème,
00:28:35je termine avec les fonctionnaires
00:28:37dont les points et les indices ont été gelés,
00:28:40qui sont payés comme de la zoubia
00:28:42dans la plupart des services publics,
00:28:44et puis c'est tout,
00:28:45donc qu'ils disent qu'ils cherchent
00:28:46un milliard et demi d'économie,
00:28:48mais arrêtez le cinéma.
00:28:49Je vais déconstruire un petit peu les idées venues,
00:28:51parce qu'en fait effectivement,
00:28:52Vous devez avoir des déconstructions vous aussi.
00:28:54Il faut enfoncer des portes,
00:28:55c'est le physique qui veut ça.
00:28:57Deux tiers effectivement dans le privé,
00:28:59deux tiers des employés dans le privé
00:29:01sont pris en charge effectivement
00:29:03par des mutuels,
00:29:04et ne payent pas les trois jours de carence,
00:29:06donc en fait il y a des accords de branches,
00:29:07des accords d'entreprise,
00:29:08ça le dit pas le ministre,
00:29:09ça il le dit pas.
00:29:10Non il le dit pas.
00:29:11Ah oui il le dit, bon ok,
00:29:12mais il le dit vraiment...
00:29:13C'est le journaliste qui le dit, ce Philippe,
00:29:14pas le ministre.
00:29:15Après un fonctionnaire,
00:29:16quand il se fait arrêter,
00:29:17il perd 25% de ses primes.
00:29:18Eh oui, pas le privé,
00:29:19le privé ils ont leurs primes aussi,
00:29:20et puis nous encore une fois,
00:29:21on va devoir payer le quoi qu'il en coûte,
00:29:23parce que c'est les fonctionnaires
00:29:24qui doivent payer le quoi qu'il en coûte,
00:29:26et encore une fois,
00:29:27il n'y a même pas un rapport complet,
00:29:28c'est-à-dire qu'on nous sort des inepties,
00:29:30l'État est employeur,
00:29:32il faut comprendre que l'État est employeur,
00:29:34et aujourd'hui on a l'impression
00:29:35qu'on découvre ça,
00:29:36en disant ben tiens, oui, ben oui,
00:29:37donc l'État est employeur,
00:29:38et donc du coup,
00:29:39je rebondis sur les RPS,
00:29:41sur justement le mal-être...
00:29:43RPS ?
00:29:44Ben c'est les...
00:29:45en fait c'est tout les...
00:29:46les...
00:29:47ce qu'on peut...
00:29:48pour expliquer aux auditeurs.
00:29:50Oui, oui, c'est l'acronyme,
00:29:51c'est par rapport au suicide par exemple,
00:29:53les risques psychosociaux.
00:29:54Les risques psychosociaux, d'accord.
00:29:55Les risques psychosociaux,
00:29:56il y a le mal-être au travail,
00:29:57parce qu'il y a aussi un manque d'effectifs,
00:29:59il y a les conditions de travail
00:30:00qui ne sont pas optimales,
00:30:01donc en fait,
00:30:02l'administration crée son propre problème,
00:30:04et derrière,
00:30:05une fois que des fonctionnaires s'arrêtent,
00:30:06et là je suis d'accord,
00:30:07le ministre il n'est pas médecin,
00:30:08donc il ne peut pas nous dire
00:30:09tout et son contraire,
00:30:10c'est un médecin qui nous arrête,
00:30:11et donc du coup,
00:30:12après ils nous disent,
00:30:13ben tiens c'est la faute des fonctionnaires,
00:30:14il faut redresser le bateau.
00:30:15Je suis désolé,
00:30:16encore une fois,
00:30:17il faut mettre la tête dans le moteur,
00:30:18regarder un peu pourquoi
00:30:19il y a un taux d'obstentéisme,
00:30:21avant d'accuser les fonctionnaires
00:30:22d'être des...
00:30:24des tirs au flanc,
00:30:25je suis désolé.
00:30:26Quand il y a eu la Covid,
00:30:27on était content de trouver les fonctionnaires,
00:30:29on les a applaudis tous les soirs aux fenêtres,
00:30:31il y avait un concert de casserole,
00:30:32et aujourd'hui,
00:30:33on les monte du doigt en disant
00:30:34que c'est des feignasses.
00:30:35Ben moi ça me choque.
00:30:36Allez, Benoît Perrin,
00:30:37qui était avec nous,
00:30:38le contribuable associé,
00:30:39allez-y Benoît.
00:30:42Je suis en grande partie d'accord.
00:30:44Ah, je ne vous entends pas.
00:30:45Mettez bien le micro sous la bouche.
00:30:48D'accord,
00:30:49y compris que Françoise
00:30:50a la grande surprise
00:30:51de tout le monde j'imagine.
00:30:52Ah, merci,
00:30:53ça me soutient.
00:30:54Non, pas du tout.
00:30:55Nous, c'est parlons vrai.
00:30:57Et aujourd'hui,
00:30:58la politique en fait,
00:30:59c'est les années 80.
00:31:00J'adore.
00:31:01C'est-à-dire qu'en fait,
00:31:02on a beaucoup,
00:31:03beaucoup employé de fonctionnaires
00:31:05qu'on a finalement mal payé,
00:31:06qu'on n'a pas responsabilisé.
00:31:07Et aujourd'hui,
00:31:08on en paye le prix.
00:31:09C'est-à-dire que vous avez effectivement,
00:31:11je rappelle quand même la fonction publique,
00:31:12c'est 20% des emplois en France,
00:31:14et on a des gens
00:31:15qui ne trouvent pas de sens à leur travail,
00:31:18notamment parce qu'on les responsabilise pas assez,
00:31:20et pour une partie d'entre eux,
00:31:21effectivement,
00:31:22compte tenu de la masse que ça représente,
00:31:24on ne les paye pas assez.
00:31:25Donc, résultat des courses,
00:31:26il ne faut pas s'étonner,
00:31:27notamment,
00:31:28vous vous rajoutez à ça
00:31:29un peu de problèmes de management,
00:31:31il ne faut pas s'étonner
00:31:32qu'un certain nombre d'agents publics
00:31:34ne soient pas impliqués dans leur travail.
00:31:36Mais le fond du problème,
00:31:37c'est en fait un peu de perspective.
00:31:39C'est-à-dire qu'en gros,
00:31:40avant le Covid,
00:31:41vous aviez un taux d'absentéisme
00:31:42à peu près similaire
00:31:43dans le privé et dans le public.
00:31:45Et en fait,
00:31:46la grande nouveauté du Covid,
00:31:47donc depuis à peu près 2020,
00:31:482021, 2022,
00:31:49c'est qu'en fait,
00:31:50on voit que la courbe
00:31:51d'absentéisme du public
00:31:52prend une dynamique
00:31:53qui est largement supérieure
00:31:55à celle du privé.
00:31:56Pour vous donner juste un chiffre,
00:31:58les agents du privé
00:31:59sont absents en moyenne
00:32:01à peu près 11 jours par an
00:32:04et par agent.
00:32:05Dans le public,
00:32:06c'est 14,5 jours.
00:32:08Donc, je veux dire,
00:32:09oui, il y a un gros problème,
00:32:10il y a même une explosion
00:32:12de l'absentéisme
00:32:13dans le privé et dans le public,
00:32:15et ça, vraiment,
00:32:16il faut y remédier,
00:32:17avec, objectivement,
00:32:19des abus.
00:32:20Tout le monde le sait,
00:32:21il suffit de parler
00:32:22à des encadrants
00:32:23dans des entreprises
00:32:24pour s'apercevoir
00:32:25que oui, il y a des abus.
00:32:26Mais il faut aussi dire les choses
00:32:27et accepter qu'il y a aussi
00:32:29un problème particulier
00:32:30dans la fonction publique
00:32:31et notamment
00:32:32dans la fonction publique territoriale,
00:32:34où vous avez parfois,
00:32:35dans des départements,
00:32:3640 jours d'absence
00:32:37par agent et par an.
00:32:39Vous voyez ce que je veux dire ?
00:32:40Donc, on ne peut pas simplement dire
00:32:41que les gens sont très malades.
00:32:43Il y a de l'abus
00:32:44et je crois que c'est une justice
00:32:45évidente que de remettre
00:32:47sur un pied d'égalité
00:32:48le privé et le public.
00:32:50Et j'ajoute le dernier point,
00:32:51qu'en plus,
00:32:52c'est un moyen
00:32:53de réconcilier
00:32:55les salariés du privé
00:32:56avec les salariés du public,
00:32:58parce que si les règles sont égales,
00:33:00il y aura moins d'a priori
00:33:01sur les fonctionnaires.
00:33:02Oui, mais Benoît,
00:33:03c'est un peu...
00:33:04Excuse-moi,
00:33:05mais les règles ne sont pas égales.
00:33:06Je vous tutoie, mon cher ami.
00:33:07Et justement,
00:33:08elles ne sont pas égales
00:33:09parce que là,
00:33:10vous allez passer
00:33:11de 1 à 3 jours,
00:33:12alors que dans le privé,
00:33:1375 % des salaires
00:33:14et des jours de carence
00:33:15sont compensés.
00:33:17Je ne comprends pas
00:33:18comment vous arrivez
00:33:19à commencer un raisonnement
00:33:20en disant
00:33:21que je suis d'accord
00:33:22avec Jean-Christophe et Françoise
00:33:23et en terminant en disant
00:33:24qu'il y a trop de feignasses
00:33:25dans la fonction territoriale.
00:33:26Mettez-vous d'accord
00:33:27avec vous-même,
00:33:28parce que là,
00:33:29le troisième point,
00:33:30je rebondis sur le mal-être,
00:33:31les troubles musculo-squelettiques,
00:33:32parce qu'on peut les entendre.
00:33:33Et qui soutient...
00:33:34Pas dans le privé.
00:33:35Il n'y a pas ça dans le privé.
00:33:36Non, mais bien sûr.
00:33:37Ah oui, je suis d'accord.
00:33:38Non, mais moi,
00:33:39je vais vous rendre un truc...
00:33:40Les gens du bâtiment...
00:33:41Non, non, justement,
00:33:43je vais vous rendre le point là-dessus.
00:33:46Je pense qu'aucun gouvernement
00:33:47ne s'est vraiment attaqué
00:33:48au cœur du problème,
00:33:50la souffrance au travail,
00:33:51qu'elle soit psychique,
00:33:52qu'elle soit
00:33:53des troubles musculo-squelettiques.
00:33:55L'Europe du Nord
00:33:56s'est attaquée à ça.
00:33:57Ils en ont fait
00:33:58un chantier prioritaire
00:33:59il y a 20 ans.
00:34:00Et voilà.
00:34:01Et dernier point,
00:34:02je rappelle que les fonctionnaires,
00:34:03c'est eux qui soutiennent
00:34:04l'économie du pays.
00:34:05Vous savez,
00:34:06quand vous êtes fonctionnaire,
00:34:07vous êtes en CDI,
00:34:08vous pouvez faire des prêts
00:34:09pour acheter des maisons.
00:34:10Vous pourrez faire des prêts
00:34:11pour acheter des voitures.
00:34:12Et ça, je veux dire,
00:34:13on est tout le temps
00:34:14en train de taper
00:34:15sur les fonctionnaires,
00:34:16mais je dirais vraiment
00:34:17la base du soutien
00:34:18de la consommation
00:34:19dans ce pays,
00:34:20c'est quand même
00:34:21les fonctionnaires.
00:34:22Et vous ne trouvez pas
00:34:23que c'est inégal ?
00:34:24C'est-à-dire que vous êtes
00:34:25en train de dire
00:34:26que c'est grâce à eux ?
00:34:27Ben oui, il n'y a pas d'équité.
00:34:28C'est-à-dire,
00:34:29entre le privé et le public,
00:34:30vous êtes en train de dire
00:34:31que c'est grâce au fait
00:34:32qu'ils aient des CDI
00:34:33et dans le privé,
00:34:34ça ne se fait plus
00:34:35de moins en moins.
00:34:36Vous sentez bien
00:34:37Peut-être que les CDI
00:34:38ne se font plus dans le privé,
00:34:39mais d'abord,
00:34:40les salaires sont plus élevés
00:34:41dans le privé.
00:34:42Ils ont des primes.
00:34:43Écoutez, un fonctionnaire...
00:34:44Mais qui a des primes, François ?
00:34:45Vous parlez d'encore un groupe,
00:34:46certainement.
00:34:47Mais dans les TPE,
00:34:48il y a plein de gens
00:34:49qui sont au SMIC
00:34:50et qui...
00:34:51Écoutez, vous pensez vraiment
00:34:52qu'un fonctionnaire
00:34:53a des droits
00:34:54absolument supérieurs ?
00:34:55Mais ce n'est pas ce qu'on dit.
00:34:56Vous êtes en train de dire
00:34:57que les gens ont des primes.
00:34:58Dans les PME,
00:34:59on ne vous dit pas
00:35:00que les fonctionnaires
00:35:01ont des primes,
00:35:02mais bien sûr,
00:35:03les gens...
00:35:04Je dis que les salariés...
00:35:05Mais les gens qui ont des primes,
00:35:06j'aimerais bien savoir
00:35:07sur le...
00:35:08On connaît plein
00:35:09de gens qui ont des primes,
00:35:10des gens qui bossent chez Deloye,
00:35:11des gens qui bossent
00:35:12dans Deloye.
00:35:13Mais bien sûr,
00:35:14mais écoutez,
00:35:15mais arrêtez de penser.
00:35:16Mais vous ne pouvez pas
00:35:17tout le temps disqualifier
00:35:18quelque chose
00:35:19qui n'est pas d'accord
00:35:20avec vous comme ça,
00:35:21en faisant...
00:35:22Vous ne pouvez pas faire ça.
00:35:23Mais c'est un vrai débat.
00:35:24Mais c'est un vrai débat.
00:35:25Vous ne pouvez pas nous expliquer
00:35:26que dans la fonction publique,
00:35:29les salaires sont grandieuses,
00:35:30à parler aux fonctionnaires.
00:35:31On n'a pas dit ça.
00:35:32On vient de dire l'inverse.
00:35:33On vient de dire...
00:35:34Ne dites pas n'importe quoi
00:35:35sur les PME, Françoise.
00:35:36Mais qui parle des PME ?
00:35:37C'est la majorité des gens.
00:35:38Mais ce n'est pas simplement
00:35:39la majorité.
00:35:40Sur les PME,
00:35:41les gens touchent des primes,
00:35:42les gens ont des meilleurs salaires.
00:35:43Prenez un...
00:35:44Les gens n'ont pas
00:35:45des meilleurs salaires.
00:35:46Excusez-moi,
00:35:47prenez un fonctionnaire
00:35:48de la fonction publique territoriale.
00:35:49Il commence à combien ?
00:35:50Allez, 1400 balles.
00:35:51D'accord ?
00:35:52OK.
00:35:53Et dans une PAME,
00:35:54quel est le salaire moyen ?
00:35:55Quel est le salaire médian ?
00:35:561800 euros le salaire médian.
00:35:58C'est-à-dire que la moitié des gens
00:35:59gagnent plus
00:36:00et la moitié des gens gagnent moins.
00:36:01Je suis d'accord avec vous.
00:36:02Mais ceux qui n'ont pas
00:36:03autant de vacances,
00:36:04ils n'ont pas autant de vacances,
00:36:05ils n'ont pas de sécurité d'emploi,
00:36:06ils n'ont pas...
00:36:07Ça dépend, ça dépend.
00:36:08Si vous êtes fonctionnaire
00:36:09dans l'éducation nationale,
00:36:10bien sûr que vous avez plus de vacances.
00:36:11Si vous êtes fonctionnaire
00:36:12dans la fonction territoriale,
00:36:13vous n'avez pas moins de vacances
00:36:14que quelqu'un dans le privé.
00:36:18Mais Françoise,
00:36:19pour aller...
00:36:20Vous vouliez faire
00:36:21intervenir l'audition ?
00:36:22Oui, Franck.
00:36:23Mais allez-y, Philippe.
00:36:24Non, mais c'est intéressant.
00:36:25On écoute Franck de Marseille.
00:36:26Alors vous,
00:36:27qu'est-ce que vous en pensez ?
00:36:28Eh bien, écoutez,
00:36:29moi, je suis un peu atterré
00:36:30par les propos de Françoise de Gouin,
00:36:31mais ça ne vous étonnera pas.
00:36:32Je pense que
00:36:33monsieur le directeur
00:36:34de Contribulables Associés
00:36:36a donné, je dirais,
00:36:38une explication assez équilibrée.
00:36:39Est-ce qu'il y a...
00:36:41On peut faire une généralité
00:36:42avec tous les fonctionnaires
00:36:43et répondre c'est non.
00:36:44Est-ce qu'il y a des abus ?
00:36:45La réponse est oui.
00:36:46Moi, j'ai un exemple
00:36:47au niveau du département,
00:36:48du département du 13,
00:36:50selon lequel j'ai une personne
00:36:52qui était dans le privé,
00:36:54qui a été embauchée
00:36:55dans le département
00:36:56et qui m'a dit
00:36:57chaque fois que je mettais
00:36:58des objectifs
00:36:59et que je souhaitais
00:37:00augmenter la productivité
00:37:01des salariés du département,
00:37:03j'avais quelqu'un
00:37:04qui se mettait en maladie
00:37:05parce qu'il ne m'acceptait pas
00:37:06et il me traitait
00:37:07de harceleur.
00:37:09Et donc, si vous voulez,
00:37:10il y a un vrai problème
00:37:11quand même
00:37:12d'adéquation
00:37:13de la qualité du travail
00:37:15et du management
00:37:16et je suis tout à fait d'accord
00:37:17qu'il faut un management
00:37:18au mérite
00:37:19chez les fonctionnaires.
00:37:20Et moi, je crois qu'effectivement,
00:37:21l'égalité
00:37:22minimum,
00:37:23ce serait de mettre
00:37:24séjour de carence
00:37:25au même niveau
00:37:26que dans le privé.
00:37:27Même si dans le privé,
00:37:28c'est vrai,
00:37:29il y a certaines conventions
00:37:30collectives
00:37:31qui payent...
00:37:3275% !
00:37:3375%, 75%
00:37:34des conventions collectives.
00:37:35Il ne faut pas faire
00:37:36de généralité,
00:37:37mais ceci étant,
00:37:38il est vrai
00:37:39qu'il faut,
00:37:40je pense,
00:37:41sur certaines catégories
00:37:42de fonctionnaires,
00:37:43je ne dis pas tout le monde,
00:37:44sur certaines catégories
00:37:45de fonctionnaires,
00:37:46il faut remettre
00:37:47les gens au travail,
00:37:48il faut qu'ils travaillent plus
00:37:49et dès qu'on les fait travailler plus,
00:37:50ils se mettent en maladie
00:37:51parce qu'ils n'en ont pas envie,
00:37:52tout simplement.
00:37:53C'est vrai qu'il ne faut pas
00:37:54mettre tout le monde
00:37:55dans le même sac,
00:37:56que ce soit
00:37:57les policiers,
00:37:58que ce soit
00:37:59la fonction publique,
00:38:00que ce soit
00:38:01les profs
00:38:02et la santé.
00:38:03La justice aussi.
00:38:04Ils ne prennent pas
00:38:05de risques,
00:38:06la justice.
00:38:07Sur quel rapport
00:38:08on travaille, là ?
00:38:09Est-ce qu'il y a eu
00:38:10un rapport de fait,
00:38:11vraiment,
00:38:12circonstancié,
00:38:13chiffré, etc. ?
00:38:14Les chiffrages
00:38:15de Casse-Barriant,
00:38:16c'est l'augmentation
00:38:17du nombre de cadres.
00:38:18C'est ces chiffrages
00:38:19à lui.
00:38:20D'accord, ok.
00:38:21Mais François,
00:38:22vous ne croyez pas
00:38:23que l'absentéisme
00:38:24s'explique en grande partie
00:38:25à cause de la modification
00:38:26du rapport au travail,
00:38:27aujourd'hui ?
00:38:28Je pense au milieu judiciaire.
00:38:29J'avais vraiment
00:38:30l'impression
00:38:31que certains
00:38:32n'étaient pas empressés
00:38:33de venir au travail.
00:38:34Écoutez, moi,
00:38:35je ne marche pas
00:38:36aux doigts mouillés.
00:38:37Certains,
00:38:38je pense que
00:38:39la démonstration,
00:38:40par l'exemple
00:38:41de monsieur,
00:38:42je l'entends,
00:38:43mais ça ne m'intéresse pas
00:38:44les démonstrations,
00:38:45par l'exemple.
00:38:46Moi, je veux
00:38:47démonstrer
00:38:48des études.
00:38:49Je veux vraiment
00:38:50des chiffres.
00:38:51Je veux de la ventilation.
00:38:52Qui pose
00:38:53le plus de jours de congé ?
00:38:54Nous n'en savons rien.
00:38:55On parle tous
00:38:56aux doigts mouillés.
00:38:57Dans quel secteur
00:38:58on pose le plus
00:38:59de jours de congé ?
00:39:00Et comment est-ce
00:39:01que c'est compensé ?
00:39:02Et comment sont compensés
00:39:03les salaires ?
00:39:04C'est tout.
00:39:05Le mot de la fin,
00:39:06pardon Françoise,
00:39:07avec notre invité
00:39:08Benoît Perrin
00:39:09qui voulait parler
00:39:10tout à l'heure.
00:39:11Je crois que
00:39:12tout simplement,
00:39:13il faut regarder
00:39:14ce qui marche
00:39:15et ce qui ne marche pas.
00:39:16On voit bien
00:39:17qu'un jour de carence
00:39:18qui avait été introduit
00:39:19par Nicolas Sarkozy
00:39:20en 2011,
00:39:21supprimé par François Hollande
00:39:23puis remis en place
00:39:24par Gérald Darmanin
00:39:25en 2018,
00:39:26a permis,
00:39:27donc un jour de carence,
00:39:28a permis de réduire
00:39:29en l'occurrence
00:39:30de 13%
00:39:31le nombre
00:39:32de l'absentéisme.
00:39:33Deuxièmement,
00:39:34en Italie,
00:39:35en 2008,
00:39:36ils y sont allés
00:39:37de manière très forte.
00:39:38C'est-à-dire que
00:39:39pour les maladies
00:39:40de plus de 10 jours,
00:39:41non seulement il vous faut
00:39:42une attestation
00:39:43de votre médecin,
00:39:44mais en plus,
00:39:45il vous faut la validation
00:39:46et le contrôle
00:39:47de l'assurance
00:39:48maladie italienne.
00:39:49Donc autrement dit,
00:39:50même les médecins
00:39:51sont très contrôlés
00:39:52dans les arrêts de travail
00:39:53qu'ils délivrent
00:39:54et le taux d'absentéisme
00:39:55de cote durée
00:39:56a chuté de 49%.
00:39:57Donc je veux bien
00:39:58qu'on soit
00:39:59dans un monde idyllique
00:40:00mais il y a un moment
00:40:01où il faut quand même
00:40:02que chacun
00:40:03prenne ses responsabilités
00:40:04et le meilleur moyen
00:40:05je crois de prendre
00:40:06ces responsabilités
00:40:07c'est de taper
00:40:08là où ça fait mal,
00:40:09c'est-à-dire de taper
00:40:10au portefeuille
00:40:11sinon vous n'aurez
00:40:12jamais d'évolution
00:40:13des comportements.
00:40:14Merci beaucoup
00:40:15Benoît Perrin
00:40:16d'avoir été avec nous
00:40:17directeur de Contribuables
00:40:18associé dans un instant
00:40:19le qui-c'est-qui
00:40:20qui l'a dit.
00:40:21On verra.
00:40:22Si j'avais eu Franck
00:40:23ça va être costaud.
00:40:24Oui, oui, Franck
00:40:25il est joli.
00:40:26Allez-vous rester avec nous
00:40:27merci beaucoup
00:40:28Benoît Perrin
00:40:29et puis on se retrouve
00:40:30dans un instant.
00:40:31A tout de suite.
00:40:32Les vraies voix Sud Radio
00:40:3417h-19h
00:40:35Philippe David
00:40:36Cécile de Ménibus
00:40:37Retour des vraies voix
00:40:38les débats continuent
00:40:39de manière passionnée.
00:40:40On parlait des trois
00:40:41semaines,
00:40:42on parlait
00:40:43des trois semaines
00:40:44on parlait des 35 heures
00:40:45négociées
00:40:46dans les grandes boîtes.
00:40:47Moi je sais que j'étais
00:40:48dans une immense radio
00:40:49et bien on a négocié
00:40:50tellement de jours
00:40:51de congés
00:40:52que nous ne pouvions pas
00:40:53les prendre.
00:40:54Excusez-moi
00:40:55on a une chose importante
00:40:56c'est le qui-c'est-qui
00:40:57qui l'a dit.
00:40:58Oui, c'est important
00:40:59François.
00:41:00La tradition.
00:41:01On parle pas
00:41:02dans le qui-c'est-qui
00:41:03qui l'a dit.
00:41:04On gueule, on triche
00:41:05mais on parle pas.
00:41:06Franck, c'est à vous
00:41:07de le lancer
00:41:08le qui-c'est-qui
00:41:09qui l'a dit.
00:41:10Ok, alors
00:41:11c'est qui qui a dit
00:41:12il fait tout
00:41:14Renaud Isolier.
00:41:15Bravo, bravo Françoise.
00:41:16Par rapport à vos minutes
00:41:17de ville-pain.
00:41:18Attention, attention
00:41:19les amis, on démarre
00:41:20parce que là
00:41:21on a un petit peu de retard.
00:41:22Allez, la première question
00:41:23c'est peut-être pour vous Franck
00:41:24un point
00:41:25qui-c'est-qui qui l'a dit
00:41:26il n'y a rien
00:41:27de plus démocratique
00:41:28que le 49-3.
00:41:29Oh, facile.
00:41:31C'est madame
00:41:32le Premier ministre.
00:41:33Franck, c'est à vous.
00:41:34Maïrouf, bonne réponse
00:41:36de Françoise de Gois.
00:41:37One point.
00:41:38Qui-c'est-qui qui l'a dit
00:41:40a trois points Franck.
00:41:41L'immigration est une chance
00:41:43pour la France.
00:41:44Migo.
00:41:45Gabriel Attal.
00:41:46Non, Migo.
00:41:47Alors c'est bon.
00:41:48Bouin pour Jean-Luc Mélenchon.
00:41:49Il n'a pas entendu.
00:41:50Pardon, quoi, quoi ?
00:41:51Faut laisser l'auditeur d'abord.
00:41:52Je ne sais pas, je ne sais pas.
00:41:53Il vient d'arriver.
00:41:54C'est un petit bisou.
00:41:55C'est moi, je fais un bisou.
00:41:56Alors c'est qui là, c'est qui ?
00:41:57Didier Migo, le garde des Sceaux.
00:41:58Didier Migo.
00:41:59Non, c'est pas possible.
00:42:00Ah oui d'accord.
00:42:01Bah si, bien sûr, c'est qu'entre
00:42:02ontariens, on va draguer.
00:42:03Qui-c'est-qui qui l'a dit
00:42:04trois points.
00:42:06Oui.
00:42:07Nouvelle journée de solidarité.
00:42:08Non.
00:42:09Franck.
00:42:10Mais je ne sais pas.
00:42:11Gasparian.
00:42:12Non.
00:42:13M. Gasparian.
00:42:14Non, c'est un député.
00:42:15Un député.
00:42:16Ah bah c'est Sylvain Bayard.
00:42:17Non.
00:42:18Non.
00:42:19Pas le même bon.
00:42:20Un ancien vice-président
00:42:21de l'Assemblée nationale.
00:42:22Pas Chenu.
00:42:23Si, bonne réponse.
00:42:24C'est une chance au Chenu.
00:42:27Qui-c'est-qui qui l'a dit
00:42:28à trois points.
00:42:29Nous n'avons pas les moyens
00:42:31pour une généralisation du SNU.
00:42:33Ni en 2025, ni en 2026.
00:42:36Et c'était Franck ce matin
00:42:38sur Sud Radio.
00:42:39Ah, j'ai pas écouté Sud Radio ce matin.
00:42:41Je suis désolé.
00:42:42Moi non plus.
00:42:43C'est un ministre.
00:42:44Ah bah c'est le Cornu.
00:42:46Non.
00:42:47Ah bon, c'est Cazeneuve.
00:42:48Non.
00:42:49Cazeneuve, c'est Barreau.
00:42:50Non, il a le nom
00:42:51d'un rugbyman très célèbre.
00:42:52Dupont.
00:42:53Côte d'Orniou.
00:42:54Non.
00:42:55Bonifaf.
00:42:56Non.
00:42:57Il est ministre de l'Export.
00:42:58Il branche l'ème 77.
00:42:59C'est Régine Bachelot.
00:43:00Barberousse.
00:43:01Il l'a dit avant.
00:43:02Ah, Régine Bachelot.
00:43:03Ah, j'l'ai eu.
00:43:04Barberousse.
00:43:05Exactement.
00:43:06Régine Bachelot l'a bien habillée récemment.
00:43:07C'est à qui, c'est à moi?
00:43:08Bah c'est à vous.
00:43:09C'est à vous.
00:43:10Qui c'est qui qui l'a dit trois points sur le narco-traffic?
00:43:13Au lieu de s'attaquer au problème de fonds,
00:43:15au lieu d'essayer de résoudre le problème,
00:43:17M. Retailleau nous promène.
00:43:19Franck.
00:43:20Alors c'est pas un député,
00:43:21c'est un maire de Grandeville.
00:43:22Qui fait souvent parler de lui.
00:43:23Ah, je sais.
00:43:24Attendez.
00:43:25Franck.
00:43:26Euh, c'est...
00:43:27C'est le maire du Havre ?
00:43:29Non !
00:43:29Pionne !
00:43:30Bonne réponse de François Segoie !
00:43:32Le maire de Grenoble !
00:43:34Il a osé attaquer votre retailleau, vous imaginez !
00:43:37Quelle intimité !
00:43:39Absolument !
00:43:40Ah c'est drôle !
00:43:42Qui c'est qui, qui l'a dit aller à deux points
00:43:45voir nos églises tomber en ruines fait mal à beaucoup de français ?
00:43:48Oh facile !
00:43:49Oh bah ça pourrait être...
00:43:50Attendez !
00:43:51Franck ?
00:43:51Euh...
00:43:52Bon écoutez, j'en sais rien !
00:43:53Rachida Latif !
00:43:54Non !
00:43:55David Hibberne !
00:43:55Non !
00:43:56Non !
00:43:56Non non !
00:43:57Rachida Latif !
00:43:58C'est un homme politique, eurodéputé...
00:44:00Attention, on lui interdit l'affichage !
00:44:03Benoit Delat !
00:44:04Benoit Delat !
00:44:05C'est moi en premier !
00:44:06Frédo, Féfile...
00:44:08François Segoie !
00:44:09Oui oui oui !
00:44:10J'ai vu que vous cherchiez le nom mais...
00:44:12Tout Coco et Cécilia !
00:44:13Ah pourtant !
00:44:14C'est moi, c'est moi !
00:44:15Bah écoutez ça vous fait 6-6, score de parité, 3 pour Jean-Christophe Houdi et...
00:44:19Vous êtes sûr que je suis pas passé devant au dernier ?
00:44:21Christophe c'est une personnalité marseillaise, fadie !
00:44:24Non, un point le premier !
00:44:25Ah oui, un point !
00:44:26Oui, non non !
00:44:27C'est Bayrou, c'est moi !
00:44:28Oui oui, mais moi je suis zéro là, ça a été horrible !
00:44:31C'est marrant !
00:44:32Et là, on peut pas me donner le point, Cécile s'est peut-être trompée !
00:44:36Non non, Cécile ne se trompe jamais !
00:44:38Ah oui, on est à égalité déjà !
00:44:40Cécile est canonisée, j'ai vu tout de suite !
00:44:42Allez !
00:44:43C'est une très belle église de Rome, d'ailleurs Santa Cécilia, je vous emmènerai !
00:44:47C'est en votre honneur qu'elle a été nommée !
00:44:49Regardez, il y a ma photo dedans !
00:44:50Mauvaise église, c'est fin de Féfile !
00:44:52Merci beaucoup d'avoir joué avec nous, on vous embrasse très fort !
00:44:55Merci à vous, j'ai pas été bon, très bon, j'ai pas été très bon !
00:44:57Mais vous avez été magique !
00:44:58Vous avez été très bon !
00:45:00Et vive le PSG !
00:45:01Allez, salut, bisous !
00:45:02La méchante !
00:45:04Allez, on revient dans un instant, on fait une petite pause, le journal, la météo,
00:45:07et on passe à la deuxième heure, il y aura la gueule de Philippe David !
00:45:11Et bien justement, je vais dire que je suis pas d'accord avec certains journalistes !
00:45:14Et bien très bien, on en parle dans un instant, tout de suite !
00:45:2217h19, Philippe David, Cécile de Ménibus !
00:45:26Bienvenue dans les Vrais Voix, c'est pour cette seconde partie avec Françoise Degoy,
00:45:31un petit nouveau, Jean-Christophe Couvy !
00:45:33Qu'est-ce qu'il est bien ce petit nouveau !
00:45:35On le chambre pas, c'est...
00:45:36Bah non, allez-y !
00:45:37Mais comment on peut...
00:45:38Couv de Murville, Couvry...
00:45:40Il n'y a pas que les bonbons qui font tomber les dents !
00:45:45Philippe, dis, j'arrête avec vous !
00:45:46Il y a une menace !
00:45:48Il y a de la menace, un peu de gluten, c'était ça !
00:45:52Moi j'adore, ça fait rire !
00:45:53Enfin il se réveille !
00:45:54Oui, la brute épaisse !
00:45:55Vous avez vu, on crate un peu là, ça y est !
00:45:59Il n'y a pas que les dents qui font tomber les...
00:46:01Est-ce qu'on peut isoler cette phrase ?
00:46:03Est-ce qu'on peut isoler cette phrase, Maxou, Maxou ?
00:46:06Je pense qu'on l'isole, je pense que cette phrase mérite...
00:46:08Tout est enregistré !
00:46:09Oui, oui, oui !
00:46:10Absolument !
00:46:11En tout cas, vous nous laissez des numéros de vos...
00:46:13Des messages !
00:46:14Au 0826 300 300, et nous on les écoute ces messages !
00:46:17Bah oui, hein !
00:46:18Oui, bonjour, moi c'est Nicolas, je travaille dans le secteur de la défense.
00:46:23Ce que je vous dois dire, c'est que les gens qui sont recrutés dans ce secteur-là,
00:46:27doivent présenter un cagé judiciaire vierge.
00:46:30Et si par exemple, une personne arrive et n'a pas un cagé vierge,
00:46:34ne serait-ce que pour s'être fait arrêter en possession de cannabis, il n'est pas pris.
00:46:38J'ai déjà vu des ouvriers se faire sortir de l'usine,
00:46:40parce que l'Office de Sécurité n'a pas enquêté,
00:46:45qu'ils avaient été arrêtés en possession de cannabis ou autre.
00:46:48Voilà, c'était pour vous dire ça tout simplement.
00:46:50Bah oui, merci Nicolas.
00:46:52C'était suite au débat des parlementaires, et il l'a reconnu vendredi.
00:46:56Il a tout à fait raison, Kerbrat devrait démissionner,
00:47:01il aurait dû le faire depuis longtemps,
00:47:03et le comble, c'est qu'il n'y a même pas eu une enquête,
00:47:07il n'a même pas été placé en garde à vue,
00:47:09contrairement au commun des citoyens,
00:47:12qui dans les mêmes conditions l'auraient été.
00:47:14Moi je pense, je fais partie des gens qui pensent qu'on ne peut pas faire la loi.
00:47:18Vous savez, un député c'est celui qui fait la loi,
00:47:20et être comme ça, en infraction aussi violente avec la loi.
00:47:24Surtout qu'il avait voté la loi contre le cannabis.
00:47:27En plus de ça, et en plus avec l'image où il achète.
00:47:31Honnêtement, quel désastre.
00:47:33Je ne comprends pas comment à un moment donné dans son groupe,
00:47:35son groupe, Mathilde Panot, Manuel Bontempart,
00:47:38ne lui disent pas, il faut partir.
00:47:40Je sais bien que tout le monde compte ses ouailles.
00:47:42Et même pour se soigner.
00:47:44Et puis par rapport à ce que ça renvoie vraiment pour nous,
00:47:47je pense que ça abîme le débat démocratique.
00:47:49J'avais dit la même chose pour Adrien Quatennens,
00:47:52je pense qu'à un moment donné, il faut être exemplaire.
00:47:55J'aurais aimé les voir si ça avait été un policier sous drogue.
00:47:59Ça je fais d'accord.
00:48:01Nous les policiers, ils passent en conseil de discipline,
00:48:03et après ils sont lourdés, ils sont virés.
00:48:06C'est ça qui est terrible,
00:48:08c'est que l'on est censé montrer l'exemple,
00:48:11et un législateur qui vote les lois,
00:48:13qui doit montrer l'exemple,
00:48:15l'exemple doit toujours venir du haut.
00:48:17C'est comme dans une famille, c'est toujours comme ça.
00:48:19Là je suis désolé, à un moment donné, il faut un peu de dignité.
00:48:21Alors on nous dit tout de suite, ah oui mais les malades,
00:48:23c'est André Nosso qui a comparé ça avec un cancer.
00:48:25Je suis désolé.
00:48:27C'est ignoble par rapport aux gens qui sont malades
00:48:30et qui n'ont pas choisi.
00:48:32Là il a choisi lui de se droguer pour faire ses soirées intimes.
00:48:34Ok, mais dans ces cas-là, il laisse vraiment la place,
00:48:37il assume jusqu'au bout.
00:48:39En fait, tous ces gens-là, nous font tous les jours de la morale,
00:48:41de la morale et de la morale.
00:48:43Et quand on gratte un peu le vernis, je suis désolé, ça fait mal.
00:48:46Et ça contribue effectivement à ce qui se passe dans notre société aujourd'hui,
00:48:50où on inverse les valeurs.
00:48:52Mais de la même manière, les copains,
00:48:54je n'ai jamais compris pourquoi,
00:48:56je sais bien que le suffrage universel abolit tout,
00:48:59et lave tout, mais je n'ai jamais compris
00:49:01pourquoi un candidat à la présidentielle
00:49:03n'a pas l'obligation d'avoir un casier judiciaire vierge.
00:49:06Ça c'est quelque chose qui me...
00:49:08Alors je comprends, parce qu'il n'y a rien de plus haut
00:49:10que le suffrage universel, j'entends.
00:49:12Et c'est des acteurs qui choisissent.
00:49:14Mais il y a quelque chose d'extraordinairement choquant,
00:49:16je trouve, moi, dans cette pratique républicaine.
00:49:19On a un drogué, c'est Philippe Bilger avec les bombecs.
00:49:21Voilà, mais je pensais...
00:49:23On va faire un test.
00:49:25Vous, vous faites la loi ici,
00:49:27mais vous êtes parfaitement intègre, vous ne trichez jamais.
00:49:30Je ne vous ai pas vu, vous, ce week-end, à la BRI, à Biarritz,
00:49:32ou je ne sais pas quoi.
00:49:34C'est à la BRI d'un côté et à Biarritz de l'autre.
00:49:37D'accord, c'était pas mélangé.
00:49:39J'ai tout mélangé, je pensais que la BRI était à Biarritz.
00:49:41Non, pas du tout, c'était les 60 ans de la BRI.
00:49:43J'imaginais, la nana, elle passe ses week-ends avec la BRI.
00:49:46J'imaginais comment on flippe ici.
00:49:48Vous savez quoi, j'adore.
00:49:50Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:49:52Il y en a un qui va râler.
00:49:54Je ne sais pas ce qu'il a encore à dire.
00:49:56Je vais râler contre certains journalistes,
00:49:58mais pas dans le sens où on l'attend.
00:50:00Très bien, on en parle dans un instant.
00:50:02Nos 3 vraies voix du jour et ceux qui nous écoutent.
00:50:04Allez, à tout de suite.
00:50:06Sud Radio, parlons vrai.
00:50:08Sud Radio, parlons vrai.
00:50:10Les vraies voix Sud Radio,
00:50:1217h-19h, Philippe David,
00:50:14Cécile de Ménibus.
00:50:16Philippe, il gérait avec nous
00:50:18comme tous les jours et on est contents.
00:50:20Moi aussi, je suis très content.
00:50:22Françoise, de voir tous les lundis
00:50:24et les mercredis.
00:50:26Moi, je suis très content, j'adore cette émission.
00:50:28Je vous aime, même si vous êtes durs et méchants.
00:50:30La maman qui raconte n'importe quoi.
00:50:32C'est notre nature.
00:50:34Pour une fois, ça n'est pas uniquement
00:50:36Philippe David qui est ciblé.
00:50:38Je suis servié aussi.
00:50:40Non, non, pas Cécile. Cécile me défend toujours.
00:50:42C'est toi et Philippe Bigère.
00:50:44Je ne vous permets pas de me tutoyer.
00:50:46Bien sûr, c'est ça.
00:50:48Appelez-moi, votre maîtresse.
00:50:50Jean-Christophe Couville
00:50:52est avec nous,
00:50:54secrétaire national du syndicat Unité.
00:50:56Police Unité.
00:50:58Voici le coup de gueule de M. David.
00:51:02Comme d'habitude, je vais remettre le clocher
00:51:04au milieu du village, même si aujourd'hui,
00:51:06c'est une grande cathédrale païenne
00:51:08dont il s'agit, l'Orange Vélodrome de Marseille.
00:51:10Pourquoi ? Parce que depuis hier soir,
00:51:12l'arbitre du match au MPSG,
00:51:14François Letexier,
00:51:16est lynché sur les réseaux sociaux, mais pas que.
00:51:18Y compris par des journalistes
00:51:20et d'anciennes stars du foot, pour avoir expulsé
00:51:22le Marseillais Amin Harit,
00:51:24coupable d'un pied haut, ayant laissé la trace
00:51:26du crampon sur le thorax de Marquinhos.
00:51:28Et je me demande, après avoir revu
00:51:30une trentaine de fois l'action,
00:51:32comment on peut dire que ce carton rouge est sévère ?
00:51:34Le pire est peut-être l'argument
00:51:36venant de personnes connaissant le football,
00:51:38qu'on ne sort pas un carton rouge
00:51:40dans un tel match à la 20ème minute de jeu.
00:51:42Alors, est-ce que cela signifie
00:51:44que les coups de karaté à hauteur de poitrail
00:51:46seraient autorisés à partir de l'heure de jeu
00:51:48ou seulement dans le dernier quart d'heure ?
00:51:50Imaginons que l'arbitre ne mette pas
00:51:52de carton rouge et que la rencontre dégénère
00:51:54avec des tacles à la gorge
00:51:56comme on en a parfois vu, et même
00:51:58un peu trop souvent à mon avis,
00:52:00lors du Classico français.
00:52:02Les mêmes auraient probablement hurlé au scandale
00:52:04en disant que l'arbitre, en ne sanctionnant pas
00:52:06Harit à la hauteur de la faute,
00:52:08était responsable du fait que le match ait dégénéré.
00:52:10Chose rarissime, l'arbitre a répondu
00:52:12pendant plus de 8 minutes face caméra
00:52:14aux journalistes et consultants
00:52:16de la chaîne qui diffuse La Ligue 1
00:52:18et son explication a été impeccable
00:52:20de la première à la dernière seconde,
00:52:22preuve que ce garçon,
00:52:24âgé de seulement 35 ans et qui a
00:52:26excusé du peu arbitré la finale
00:52:28du dernier rond entre l'Espagne et l'Angleterre,
00:52:30assume, alors soutien à François Leteixier
00:52:32et bravo à lui pour sa prestation
00:52:34hier soir.
00:52:36Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:52:38Il n'y a pas de carton rouge ?
00:52:40Non, je vais scrupuler à vous contredire,
00:52:42vous êtes le plus grand spécialiste médiatique
00:52:44du football, mais quand on voit
00:52:46la scène,
00:52:48Harit joue le ballon,
00:52:50Marquignos vient vers lui
00:52:52parce que le raisonnement de Leteixier
00:52:54qui confie ça dire,
00:52:56il y a une trace sur le torse de Marquignos,
00:52:58c'est absurde.
00:53:00Je vous arrête, geste non maîtrisé,
00:53:02c'est faute, point barre.
00:53:04Le geste n'est absolument pas maîtrisé.
00:53:06Alors excusez-moi, déjà c'est extraordinaire,
00:53:08je voudrais qu'on marque une minute de silence,
00:53:10Philippe David défend un arbitre.
00:53:12Et bien bravo !
00:53:14Je ne le ferai pas pour l'arbitre
00:53:16de France-Afrique du Sud, il y a un an.
00:53:18Et puis refaites un édito
00:53:20tous les jours là-dessus, ça me fera du bien, j'ai encore la rancune.
00:53:22Deuxième minute de silence,
00:53:24je suis 100% d'accord avec Philippe David.
00:53:26Je suis désolé, à un moment donné
00:53:28il y a une maîtrise du geste, moi j'ai entendu
00:53:30l'explication de...
00:53:32Écoutez ! Mais bien sûr je l'ai vu le match
00:53:34et je vois le geste, à un moment donné...
00:53:36Écoutez, je ne suis pas
00:53:38d'accord avec vous, c'est-à-dire qu'à un moment
00:53:40donné on se maîtrise,
00:53:42Philippe, à un moment donné on se maîtrise.
00:53:44Mais il joue la balle !
00:53:46C'est pas parce qu'il joue la balle sur le torse !
00:53:48Et c'est grave de mettre
00:53:50un carton rouge au bout de 20 minutes.
00:53:52Mais Philippe Bilger, vous jouez la balle
00:53:54mais vous arrivez avec un quart de seconde
00:53:56d'octave, vous cassez la jambe du joueur,
00:53:58c'est carton rouge. Désolé.
00:54:00Moi qui suis un remarquable portifole...
00:54:02Non, Philippe Bilger,
00:54:04juste, je vous demande un argument.
00:54:06Un seul argument. Mais je vous l'ai donné.
00:54:08Non, pas du tout, ça n'a ni que ni ta...
00:54:10Il joue la balle et Marcigno vient vers lui.
00:54:12Bien sûr, c'est exactement comme le type qui écrase
00:54:14quelqu'un en bagnole parce que la personne s'est jetée sur lui,
00:54:16si tu veux. Écoutez,
00:54:18blague ou pas,
00:54:20je termine
00:54:22en vous demandant pourquoi au bout de 20 minutes
00:54:24on ne peut pas mettre un carton rouge ?
00:54:26Mais expliquez-moi !
00:54:28Mais vous êtes trois.
00:54:30Alors moi je viens du pays de l'Eau-Vallée,
00:54:32je suis rugbyman et on respecte les décisions
00:54:34de l'arbitre, on nous a toujours appris ça.
00:54:36Les gamins aussi on leur apprend ça.
00:54:38C'est un jeu d'arbitrage le rugby, plus que le football.
00:54:40C'est un jeu où on s'en va quand même.
00:54:42Il y a un peu de tourbon quand même.
00:54:44Il y a besoin de chiropracteur des fois.
00:54:46Bien sûr, je sais, je suis de l'Etat.
00:54:48Et donc du coup on respecte les arbitres.
00:54:50Et moi j'ai une fille, une de mes filles, qui joue au football
00:54:52et joue à la 13 ans
00:54:54et je vois déjà à ce niveau-là, je peux vous dire
00:54:56qu'il y a des gestes un peu déplacés
00:54:58d'autres joueuses, avec des petites
00:55:00insultes, des brimades,
00:55:02on écrase des pieds, et ça c'est pas les filles qui les inventent,
00:55:04on leur apprend. Et ça encore une fois,
00:55:06ça n'est que du sport à la fin.
00:55:08Donc il faut aussi respecter ça et on doit respecter
00:55:10les arbitres. Il a pris une décision, il assume
00:55:12fin du game.
00:55:14Mais elle est juste sa décision.
00:55:16Mais tu peux tuer en plus de ça,
00:55:18tu peux tuer un mec.
00:55:20Si tu tapes avec tes crampons sur le plexus,
00:55:22excuse-moi, je suis désolée, mais c'est terminé.
00:55:24Mais là quand on voit la trace des crampons sur le torné...
00:55:26Alors Samy, j'ai une info pour vous,
00:55:28les vraies voix du football, c'est demain soir
00:55:30à 20h.
00:55:32Et mon petit doigt me dit qu'on va en reparler.
00:55:34Et mon petit doigt me dit que
00:55:36c'est animé par Philippe David.
00:55:38Et on entendrait de nouveau parler.
00:55:40Tu peux pas faire un papier encore sur l'Afrique du Sud, ça me ferait du bien.
00:55:42Allez, tout de suite, les tours de table de l'actu des vraies voix.
00:55:44Un table,
00:55:467 euros et...
00:55:48On va parler de politique politicienne.
00:55:50Je peux ne qu'être d'accord avec Siouti.
00:55:52Ça c'est catastrophique, Thérèse.
00:55:54Alors là, n'importe quoi.
00:55:56Le tour de table de l'actualité.
00:55:58Philippe Béligeard va parler d'un sport qu'il connaît bien mieux
00:56:00que le football, le tennis de table.
00:56:02La méchanceté.
00:56:04Quand j'étais jeune,
00:56:06dans mon collège,
00:56:08je jouais beaucoup.
00:56:10On appelait ça le ping-pong à l'époque.
00:56:12Et j'aimais beaucoup ça.
00:56:14Mais j'étais
00:56:16dans ce collège
00:56:18pas le plus mauvais de l'ensemble.
00:56:20Mais depuis
00:56:22que j'ai vu jouer
00:56:24le fabuleux Félix Lebrun, hier,
00:56:26en demi-finale
00:56:28où il bat le numéro 2 chinois
00:56:30et en finale
00:56:32où il bat le japonais,
00:56:34c'est pas le même monde.
00:56:36Mais c'est incroyable.
00:56:38Le tennis de table
00:56:40portait à cette perfection
00:56:42une rapidité des coups droits,
00:56:44des services, d'une diversité
00:56:46absolue des revers.
00:56:48J'ai jamais su les faire.
00:56:50Phénoménal. C'est la première fois
00:56:52qu'un Européen gagne ce master.
00:56:54Et je pense que ce jeune
00:56:56Félix, qui a
00:56:58pour une fois battu son frère
00:57:00Alexis, sera peut-être
00:57:02un jour numéro 1 mondial.
00:57:04Il est extraordinaire.
00:57:06Et son frère aussi.
00:57:08Ils sont extraordinaires.
00:57:10Mais moi, je vais dire un truc
00:57:12qui va à l'encontre de tout.
00:57:14Je n'ai pas réussi à me prendre
00:57:16de passion pour ces deux frères.
00:57:18J'ai une passion pour les Ours Marchands.
00:57:20J'ai une passion pour Biles.
00:57:22J'ai une passion pour...
00:57:24Il y a plein d'athlètes qui m'ont vraiment fait vibrer.
00:57:26Je n'arrive pas
00:57:28à rentrer dans la psyché
00:57:30de ces deux jeunes gens.
00:57:32C'est très beau. Mais à l'époque, Jacques Secrétin faisait des choses
00:57:34aussi extraordinaires.
00:57:36Ils ont embarqué
00:57:38plein de jeunes.
00:57:40Ils sont générationnels.
00:57:42Mais je n'accroche pas à eux.
00:57:44Vous avez joué au ping-pong ?
00:57:46Non, pas du tout.
00:57:48Au ping-pong du débat.
00:57:50La question est laissée à eux.
00:57:52Parce que quand on l'a joué...
00:57:54Je joue bêtement, comme tout le monde.
00:57:56La balle est à Jean-Christophe Kouvi.
00:57:58Il n'y a que dans le sport
00:58:00où on éprouve ces émotions.
00:58:02Où on voit des gens
00:58:04qui arrivent à se transcender.
00:58:06C'est le deuxième effet qui se coule.
00:58:08On arrive à se transcender.
00:58:10J'ai vu des matchs
00:58:12où j'en ai participé.
00:58:14Des fois, on était donnés perdants.
00:58:16En quoi ? En foot ?
00:58:18Non, pas en foot. En rugby.
00:58:20Du coup, il y a une espèce de révolte.
00:58:22Une communion avec les copains.
00:58:24On arrive à se révolter, à se transcender.
00:58:26À marquer et à gagner.
00:58:28Il n'y a que dans le sport
00:58:30où on arrive à avoir ces émotions.
00:58:32Vous voulez qu'on vous appelle
00:58:34Jean-Christophe Lebrun ?
00:58:36Non, je n'ai pas ce talent.
00:58:38Il y a des générations de gamins
00:58:40qui sont surdoués.
00:58:42C'est leur passion.
00:58:44Ils ont tout sacrifié pour leur passion.
00:58:46Les parents le disaient.
00:58:48C'est extraordinaire que des parents
00:58:50accompagnent leurs enfants dans leur passion.
00:58:52On va y aller.
00:58:54Dans un instant, on reviendra
00:58:56sur le yo-yo des élections américaines
00:58:58avec Françoise Degoy.
00:59:00On reparlera de ses 60 ans,
00:59:02de la BRI, comment gérer les disparités
00:59:04entre les polices spécialisées
00:59:06et la police du quotidien.
00:59:08On en parle dans 2-3 minutes.
00:59:10Merci de venir nous écouter tous les jours.
00:59:12Sud Radio.
00:59:14Parlons vrai.
00:59:16Parlons vrai.
00:59:18Voici Sud Radio, 17h-19h.
00:59:20Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:59:22Après ce tour de table
00:59:24de l'actu de Philippe Bilger
00:59:26sur la victoire de Félix Lebrun,
00:59:28Françoise Degoy, ce yo-yo
00:59:30des élections américaines.
00:59:32Quelles erreurs aurait pu commettre
00:59:34Trump pour que ça se chanire de ce côté-là ?
00:59:36C'est incroyable parce qu'on repart
00:59:38dans l'autre sens.
00:59:40C'est incroyable.
00:59:42On a d'abord eu un Biden dans les cordes
00:59:44et un Trump assez triomphant
00:59:46dont on pensait que rien ne pourrait l'arrêter
00:59:48après son attentat avec cette image très forte.
00:59:50Ensuite, Biden se retire,
00:59:52Kamala Harris arrive.
00:59:54Là, c'est la propulsion.
00:59:56Elle met 5 ou 6 points dans les dents de Trump.
00:59:58Ça se rééquilibre et Trump repasse même devant.
01:00:00Qu'est-ce qui se passe depuis 2 jours ?
01:00:02Ce sont les derniers sondages.
01:00:04Ce ne sont pas des sondages parce que c'est encore plus précis.
01:00:06C'est dans l'ensemble des États.
01:00:08Kamala Harris a repris très largement la tête.
01:00:10316 délégués
01:00:12contre 214 pour Donald Trump.
01:00:14Un renversement incroyable
01:00:16à une semaine
01:00:18du scrutin.
01:00:20Je dis ça parce que
01:00:22je n'ai jamais vu une campagne américaine comme cela.
01:00:24D'habitude, on voit Barack Obama.
01:00:26Il est derrière Hillary Clinton
01:00:28et d'un seul coup, il démarre. Il ne s'arrête plus.
01:00:30Vous avez touche-touche totale
01:00:32entre Trump et Clinton
01:00:34et entre Biden
01:00:36et Trump.
01:00:38Là, on est en montagne russe.
01:00:40Quelle erreur a-t-il pu commettre ?
01:00:42Je ne suis pas sûr que ce soit le McDo.
01:00:44Je pense que c'est la stratégie
01:00:46de l'insulte. Je pense qu'il y a quelque chose
01:00:48qui dépasse l'entendement
01:00:50pour les élections moyennes.
01:00:52En même temps, Kamala Harris ne m'impressionne pas.
01:00:54Pour répondre
01:00:56à votre argumentation,
01:00:58on a l'impression
01:01:00précisément que chaque jour
01:01:02peut changer la donne.
01:01:04Là, c'est sur des semaines.
01:01:06Je ne suis pas sûr que cela puisse réinverser.
01:01:08J'ai l'impression
01:01:10que c'est plutôt un pugilat sur la forme
01:01:12et pas sur le fond.
01:01:14Je t'insulte, je te crache dessus,
01:01:16je te vire. C'est vraiment très fort.
01:01:18C'est puissant.
01:01:20C'est des mots vraiment orduriers.
01:01:22Ça me choque.
01:01:24La politique, c'est de tout sauf ça.
01:01:26C'est la première fois que c'est comme ça.
01:01:28C'est la dégradation.
01:01:30C'est ce que veut Trump.
01:01:32Il ne veut rester que sur la forme,
01:01:34sur les insultes.
01:01:36Elle se fait traiter de conne
01:01:38par lui et de débile.
01:01:40Laisse tomber.
01:01:42Il n'y a pas vraiment d'eux.
01:01:44Christophe Kouvi,
01:01:4660 ans de la BRI,
01:01:48comment gérer la disparité entre la police spécialisée
01:01:50et celle du quotidien ?
01:01:52C'est tout l'enjeu.
01:01:54Les BRI sont des hommes et des femmes qui travaillent
01:01:56souvent pendant que tout le monde dort
01:01:58pour justement lutter contre
01:02:00le grand banditisme.
01:02:02Ils sont triés sur le volet.
01:02:04La semaine dernière, c'était leurs 60 ans.
01:02:06C'est des vieilles dames et vieux garçons.
01:02:08Mais 60 ans, ce n'est pas rien.
01:02:10Créé en 1967
01:02:12par le commissaire Lemouette.
01:02:14J'ai eu l'occasion
01:02:16de croiser René-Georges Kéry
01:02:18et surtout Robert Broussard
01:02:20parce que j'ai joué au rugby aussi à Suresnes.
01:02:22C'était le président de Suresnes.
01:02:24Bob, on l'appelait pour les intimes.
01:02:26C'était vraiment des anciens flics.
01:02:28Voilà.
01:02:30Des sommités dans notre métier.
01:02:32Après, la police du quotidien,
01:02:34on l'a vu ce week-end, c'est très compliqué d'intervenir.
01:02:36Les unités constituées
01:02:38comme la BRI, le RAID,
01:02:40la BI aussi, on oublie souvent,
01:02:42sur Paris, la brigade d'intervention,
01:02:44la DOPC, notamment,
01:02:46qui était aussi sur les toits de Paris
01:02:48pendant les JO.
01:02:50Ils font partie de la brigade anti-gang
01:02:52en fait.
01:02:54Maintenant, la FIPN, mais sur Paris.
01:02:56Ces hommes et ces femmes,
01:02:58comme je vous le disais, ce qui est extraordinaire,
01:03:00quand ils interviennent, souvent, ils sont déjà
01:03:02préparés à intervenir.
01:03:04Ils ont leur cible. Ils sont prêts.
01:03:06Ils ont l'habitude
01:03:08de travailler ensemble en symbiose.
01:03:10Alors que le policier du quotidien,
01:03:12le collègue, il ne le choisit pas forcément dans la voiture.
01:03:14On n'a pas forcément d'entraînement
01:03:16quotidien comme les services spécialisés.
01:03:18On l'a vu ce week-end à Lorient.
01:03:20Quand on intervient, c'est très compliqué
01:03:22parce que, justement,
01:03:24on rappelle ce qui s'est passé à Lorient.
01:03:26Il y a un individu
01:03:28qui est armé d'un sabre. Effectivement,
01:03:30vous essayez de garder le contact.
01:03:32Encore une fois,
01:03:34je le dis, on n'est pas des tueurs, justement.
01:03:36Et donc, on essaye toujours que ça se passe bien
01:03:38et que la personne pose son sabre.
01:03:40Mais ce qu'on ne calcule pas, c'est que la personne vient au contact.
01:03:42Et aujourd'hui, on a de plus en plus de personnes
01:03:44qui viennent au contact des policiers
01:03:46pour en découdre. Et là, on a vu que les policiers étaient surpris.
01:03:48Ils ont utilisé leur pistolet
01:03:50à impulsion électrique.
01:03:52Qui n'a pas fonctionné au premier coup.
01:03:54Le deuxième coup a marché.
01:03:56Mais on est passé vraiment à côté d'un drame.
01:03:58Parce que si la lame du katana avait été
01:04:00bien affûtée, malheureusement,
01:04:02on a un policier aujourd'hui qui serait peut-être
01:04:04mort. Et aujourd'hui, on assisterait
01:04:06à des funérailles.
01:04:08Donc ça, c'est tout à différence.
01:04:10Attention, on a un métier
01:04:12particulier. On ne sait jamais sur quoi on intervient.
01:04:14Qui on a en face de nous
01:04:16dans une voiture. Et voilà.
01:04:18Contrairement au BRI.
01:04:20Juste pour la petite particularité,
01:04:22c'est que les BRI de province
01:04:24n'ont même pas de prime spécifique.
01:04:26C'est-à-dire que tous les soirs, vous rentrez
01:04:28chez vous avec un sac. Dans votre sac, vous avez
01:04:30votre arme de poing, vos armes
01:04:32longues, etc. Vous devez en 30 minutes
01:04:34revenir au service. Et vous n'avez même pas une prime
01:04:36de risque pour ça. Comparé à d'autres
01:04:38policiers. Voilà. Ça, c'est des choses qu'on doit
01:04:40changer aujourd'hui. – J'ai bien connu Robert Broussard.
01:04:42Et j'ai la même nostalgie
01:04:44de ses très grands policiers
01:04:46que je l'ai eu de certains très
01:04:48grands magistrats. – Oui, bien sûr.
01:04:50Broussard, ça sonne à toutes les oreilles.
01:04:52En fait, c'est une forme de héros. – Pas seulement
01:04:54pour Mérine. – Non, non. Mais pas simplement pour
01:04:56Mérine. Mais simplement pour ces flics
01:04:58qu'on aime. En fait, les flics de
01:05:00Trentisquet-des-Orfèvres. En réalité, on a un imaginaire
01:05:02du policier. Tous. Et partagé.
01:05:04Parce que contrairement à ce qu'on peut penser,
01:05:06les Français aiment leur police. Moi, je crois
01:05:08pas du tout que la France déteste ces policiers.
01:05:10Et je pense qu'ils sont mythiques.
01:05:12Vraiment, Broussard
01:05:14fait partie de gens mythiques. Mais c'est très intéressant
01:05:16de parler de l'enfer du quotidien. Parce que je pense
01:05:18que c'est une forme d'enfer, moi. – Surtout avec...
01:05:20Merci beaucoup, Jean-Christophe Crouvy. Tout de suite,
01:05:22c'est l'Info+, avec Félix Mathieu.
01:05:24Les vrais voici. – Et Félix Mathieu
01:05:26a donc annoncé tout à l'heure que Michel
01:05:28Barnier avait été opéré ce week-end.
01:05:30– Oui, opéré d'une lésion cervicale.
01:05:32Les résultats de l'analyse seront connus d'ici quelques
01:05:34semaines, indique ce communiqué de
01:05:36Matignon, signé par le médecin du Premier ministre.
01:05:38Communiqué qui se veut assez
01:05:40rassurant. « Tout s'est bien passé »,
01:05:42t'il écrit. « Michel Barnier a repris
01:05:44normalement son travail aujourd'hui à Matignon.
01:05:46Il recommencera ses activités publiques avec
01:05:48le Conseil des ministres jeudi.
01:05:50Le président Macron, en tout cas, avait été prévenu
01:05:52en amont de cette opération de Michel Barnier.
01:05:54C'est ce qu'indiquait un conseiller à l'Elysée.
01:05:56De leur côté, les services du Premier
01:05:58ministre ne donnent pas davantage de précisions.
01:06:00Ni sur la pathologie dont souffre le
01:06:02chef du gouvernement, ni sur les modalités,
01:06:04le lieu de cette intervention chirurgicale.
01:06:06Parce que c'est vrai qu'en soi,
01:06:08opération d'une lésion cervicale, comme indiqué
01:06:10par ce communiqué, ça peut vouloir dire beaucoup
01:06:12de choses différentes, nous explique Sophie
01:06:14Boer, chirurgienne et présidente du
01:06:16syndicat des médecins libéraux. « Ça se situe
01:06:18dans la région anatomique cervicale.
01:06:20Après, ça peut être entre guillemets tout
01:06:22et n'importe quoi. Si ça a été
01:06:24enlevé vite et qu'il est
01:06:26sur pied tout de suite, on peut penser que c'est pas
01:06:28une intervention grave.
01:06:30Mais encore une fois, on ne sait
01:06:32pas plus avec les éléments
01:06:34indiqués ici.
01:06:36Ça peut être quelque chose de cutané,
01:06:38ça peut être quelque chose de glandulaire,
01:06:40ça peut être quelque chose de cervicale,
01:06:42des hernies cervicales
01:06:44entre les vertèbres. Donc en fait,
01:06:46on n'a pas plus d'informations que ça. »
01:06:48Le docteur Sophie Boer avec Amélie
01:06:50Béguin pour Sud Radio. Alors en tout cas,
01:06:52Michel Barnier doit rencontrer demain des chefs
01:06:54de groupe de l'Assemblée, du Bloc central.
01:06:56Mais en revanche, les questions au gouvernement,
01:06:58à l'Assemblée nationale et au Sénat,
01:07:00mardi et mercredi, ne figurent pas dans son
01:07:02planning transmis ce soir à la presse,
01:07:04contrairement donc au Conseil des ministres de jeudi
01:07:06qui, pour le coup, devrait bien se tenir
01:07:08en présence de Michel Barnier.
01:07:10« C'est quand même un peu inquiétant Philippe. »
01:07:12« C'est bizarre. Françoise a eu la réflexion
01:07:14très juste tout à l'heure.
01:07:16Le fait qu'on va attendre
01:07:18quelques semaines, ça veut dire
01:07:20qu'on attend un résultat.
01:07:22Donc j'ai été étonné que le docteur
01:07:24Boer, je n'y connais rien,
01:07:26n'ait pas évoqué cela. »
01:07:28« Je pense qu'elle fait très attention.
01:07:30Elle dit ça peut être glandulaire,
01:07:32donc on ne sait rien. Non, non,
01:07:34en attendant le résultat, je vois simplement
01:07:36qu'il se remet, qu'il est fatigué.
01:07:38Est-ce que c'est une forme de
01:07:40transparence sur
01:07:42les bulletins de santé de nos hommes
01:07:44et de nos femmes politiques ? Je n'en sais rien.
01:07:46Je trouve ce communiqué un peu
01:07:48bizarre. Je trouve que
01:07:50c'est à la fois précis et à la fois flou.
01:07:52Bon, White & Sea.
01:07:54« J'y souhaite un bon rétablissement.
01:07:56A priori, il est déjà sur le pont.
01:07:58Après, on a une attente comme tout le monde.
01:08:00Je pense qu'aujourd'hui, on se doit
01:08:02d'être transparent quand on fait de la politique.
01:08:04Ça peut déstabiliser un peu quand même.
01:08:06Surtout en ce moment,
01:08:08quand il y a des votes pour le budget.
01:08:10Il y a des votes pour le budget.
01:08:12Ça peut aussi jouer.
01:08:14Ça fait penser aussi à Fillon.
01:08:16Même s'il n'y avait pas d'analyse.
01:08:18On sent quand même que psychologiquement,
01:08:20quand vous touchez au cervical, au dos,
01:08:22on sent que vous êtes heureux à Matignon avec votre majorité.
01:08:24On sent que là, vraiment, c'est la joie
01:08:26tous les jours.
01:08:28Vous restez avec nous. Merci beaucoup
01:08:30Félix. Mathieu, dans un instant, on va revenir sur
01:08:32cette information. François Bayrou qui défend
01:08:34le 49.3 comme vital pour la Vème République
01:08:36alors que le budget pourrait y recourir encore.
01:08:38Le 49.3 est-il indispensable
01:08:40ou antidémocratique ?
01:08:42Alors parlons vrai.
01:08:44Est-ce que le 49.3 est un outil
01:08:46contre l'obstruction parlementaire ?
01:08:48Est-ce que les premiers responsables de l'usage du 49.3
01:08:50ne sont pas les groupes qui font des amendements
01:08:52par centaines, voire par milliers ?
01:08:54Et à cette question, comme dit Bayrou,
01:08:56le 49.3 est-il vital pour la Vème République ?
01:08:58Vous dites non à 85%.
01:09:00Vous voulez réagir au datant vos appels
01:09:02au 0826 300 300.
01:09:04Et Bertrand Mathieu est avec nous, professeur émérite de droit constitutionnel
01:09:06à la Sorbonne, auteur de la justice
01:09:08en question aux éditions Dialogue.
01:09:10On avait une question, mais comme on est très en retard,
01:09:12professeur, on vous la pose dans quelques instants.
01:09:14A tout de suite.
01:09:16Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
01:09:18C'est un grand plaisir
01:09:20que maintenant qu'on a la Sud Radio
01:09:22sur Lyon et la famille grandit,
01:09:24c'est une super nouvelle.
01:09:26Sud Radio, parlons vrai.
01:09:28La voix Sud Radio, 17h-19h.
01:09:30Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:09:32On vous souhaite la bienvenue
01:09:34si vous venez d'en joindre.
01:09:36C'est les vraies voix comme tous les jours, de 17h à 19h.
01:09:38Et à partir de 19h,
01:09:40on reviendra, ce Philippe David
01:09:42sera seul aux commandes
01:09:44sur la cohabitation dans les villes
01:09:46entre les voitures et les vélos.
01:09:48Entre les voitures, les vélos, entre tous les transports.
01:09:50On va en parler avec un maire,
01:09:52un syndicat de policiers, un spécialiste des mobilités
01:09:54et la fédération des usagers de bicyclettes.
01:09:56Comme ça, on aura tout.
01:09:58C'est incroyable.
01:10:00Comme du papier à lumière.
01:10:02Je ne sais plus ce que je voulais dire, mais ça m'a l'air génial.
01:10:04Soyez bienvenue.
01:10:06Tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:08Les vraies voix Sud Radio.
01:10:10Le coup de projecteur des vraies voix.
01:10:12Les Français
01:10:14attendent de nous de la cohérence,
01:10:16de l'action
01:10:18et des résultats.
01:10:20Aussi, sur le fondement de l'article
01:10:2249 alinéatoire
01:10:24de la Constitution,
01:10:26j'engage la responsabilité de mon gouvernement.
01:10:28Il y a des sujets
01:10:30qui ne seront jamais vus par le Parlement.
01:10:32C'est un procédé particulièrement fourbe.
01:10:34Par principe, je ne peux pas affirmer
01:10:36aujourd'hui que je n'engagerai pas la responsabilité
01:10:38de mon gouvernement lorsque ce sera nécessaire.
01:10:40On va s'apercevoir dans les mois qui viennent
01:10:42que le 49-3, c'est
01:10:44vital en Ve République
01:10:46quand on n'a pas de majorité.
01:10:48Et vous l'avez entendu,
01:10:50François Bayrou qui nous dit
01:10:52que le 49-3 est vital
01:10:54pour la Ve République, le litteur de Modem
01:10:56l'affirme en pleine épreuve du budget.
01:10:58Le texte et les amendements sont passés au Sénat
01:11:00sans avoir terminé leur parcours à l'Assemblée.
01:11:02Pendant ce temps, les députés s'attaquent
01:11:04déjà aujourd'hui au budget de la Sécu.
01:11:06Alors parlons vrai, est-ce que
01:11:08le 49-3 ne met pas les choses au clair
01:11:10en obligeant chacun à assumer ses choix
01:11:12en cas de motion de censure ?
01:11:14Est-ce qu'il ne permet pas la stabilité
01:11:16même en cas de majorité relative ?
01:11:18Et à cette question, comme dit Bayrou,
01:11:20le 49-3 est-il vital pour la Ve République ?
01:11:22Vous dites non à 85%.
01:11:24Vous voulez réagir le 0826-300-300.
01:11:26Et notre invité, Bertrand Mathieu,
01:11:28professeur émérite de droit constitutionnel
01:11:30à la Sorbonne et auteur de La Justice
01:11:32en question aux éditions Dialogue.
01:11:34Professeur, merci d'avoir accepté
01:11:36notre invitation.
01:11:38D'abord, le tour de table avec nos vrais voix, Philippe Bilger.
01:11:40Il faut bien voir que François Bayrou
01:11:42a dit que le 49-3
01:11:44était fondamental lorsqu'on
01:11:46n'avait pas de majorité.
01:11:48C'était le premier point.
01:11:50Deuxième observation,
01:11:52je pourrais me contenter de dire
01:11:54que le 49-3 est nécessaire
01:11:56puisque le général de Gaulle l'a voulu
01:11:58à l'époque avec la réflexion
01:12:00qu'il a partagée
01:12:02avec Michel Debré.
01:12:04Mais au-delà de cela, il me semble
01:12:06que le 49-3 aujourd'hui
01:12:08n'est pas absurde dans son application
01:12:10même si certains
01:12:12en ont abusé.
01:12:14Parce qu'il me semble,
01:12:16le contrôle d'un sachant émérite
01:12:18c'est que
01:12:20en réalité, j'ai l'impression
01:12:22que depuis quelques temps,
01:12:24une multitude d'amendements
01:12:26viennent empêcher
01:12:28la manifestation d'un vote
01:12:30non pas précisément
01:12:32pour éclairer sa qualité
01:12:34mais pour l'empêcher.
01:12:36C'est un point de vue
01:12:38sur lequel je mets un point d'interrogation.
01:12:40Françoise de Gouin.
01:12:42Ce n'est pas vrai pour ce débat-là.
01:12:44Non, tous les groupes du Rassemblement National
01:12:46en passant par le Nouveau Front Populaire,
01:12:48les macronistes, la droite,
01:12:50ont tous retiré des amendements
01:12:52par paquet de 10 ou de 15 ou de 100
01:12:54justement pour qu'on puisse aller au bout
01:12:56de l'examen du texte. Donc ça, ça ne tient pas.
01:12:58Deuxième point, bien sûr, qu'il n'est pas vital.
01:13:00Ça me fait quand même un peu marrer.
01:13:02J'ai vraiment envie de me taper les fesses par terre.
01:13:04Entendre François Bayrou
01:13:06qui porte la proportionnelle
01:13:08depuis des années, qui se bat
01:13:10pour la reconnaissance du vote blanc
01:13:12et nous expliquer par opportunisme politique
01:13:14que c'est vital pour la démocratie.
01:13:16Non mais sérieusement, ce n'est pas la géroïde qui tourne,
01:13:18c'est le vent. François Bayrou, il habite où ?
01:13:20Il est complètement à côté de ses pompes.
01:13:22Excusez-moi de vous le dire. Non, le 49.3
01:13:24bien sûr correspond à la lettre
01:13:26mais ça n'est pas l'esprit de la démocratie.
01:13:28Il faut aller au bout du débat.
01:13:30Quand on est gouverné par
01:13:32une minorité à 5%
01:13:34et avec un groupe macroniste
01:13:36dont on voit qu'ils sont complètement à côté de leur pompe,
01:13:38les macronistes, on ne sait pas où ils sont.
01:13:40Ils sont à la cafétéria quand il faut voter.
01:13:42Ils laissent le RN soutenir le gouvernement.
01:13:44Eh bien, je pense que non.
01:13:46Il faut en terminer
01:13:48de toute façon avec cette cinquième république.
01:13:50Jean-Christophe Coullier.
01:13:52Depuis 1958, je crois que c'est plus de 100 fois
01:13:54qu'on a utilisé le 49.3.
01:13:56Ça fait partie de la Constitution, donc on a les règles.
01:13:58La Constitution l'est là.
01:14:00C'est vrai que ça ne fait pas plaisir, notamment l'année dernière
01:14:02sur la réforme des retraites où on avait pris la pilule.
01:14:04Oui, c'est dur parce qu'il y a des négociations.
01:14:06C'est un peu comme le dialogue social.
01:14:08C'est-à-dire qu'on vous le supprime
01:14:10mais c'est légal.
01:14:12Et après, de mémoire,
01:14:14le spécialiste nous le dira,
01:14:16je crois qu'il n'y a pas eu un gouvernement renversé
01:14:18suite à la motion de censure
01:14:20suite au 49.3.
01:14:22Tout ça, ça me fait bien rigoler.
01:14:24Il y en a eu un, non ?
01:14:26Il n'y a eu zéro gouvernement renversé.
01:14:28Du coup, à chaque fois, on nous dit qu'on fait une motion
01:14:30et derrière, ça ne suit pas.
01:14:32Les gouvernements passent en force.
01:14:34Il y a beaucoup de théâtre aussi.
01:14:36On épingle du jeu et fait du buzz.
01:14:38– Bertrand Mathieu, vous êtes professeur émérite
01:14:40de droit consacré à la Sorbonne et auteur du livre
01:14:42« La justice en question » publié aux éditions Dialogue.
01:14:44Est-ce que vous pensez,
01:14:46comme François Bayrou, que le 49.3 est vital
01:14:48ou qu'on pourrait finalement s'en passer ?
01:14:50– Écoutez,
01:14:52je ne vais pas me prononcer
01:14:54sur l'auteur de cette information
01:14:56mais sur l'affirmation elle-même.
01:14:58Je crois en effet
01:15:00que le 49.3
01:15:02c'est un outil
01:15:04qui permet à un gouvernement
01:15:06qui n'a pas
01:15:08de majorité solide
01:15:10de faire passe-texte sans vote
01:15:12la majorité absolue
01:15:14des députés pouvant le renverser.
01:15:16Je crois que c'est en effet un outil
01:15:18qui s'impose dans le contexte
01:15:20politique que nous connaissons.
01:15:22Le débat sur le problème
01:15:24de savoir si c'est démocratique ou non.
01:15:26J'allais dire que
01:15:28notre constitution, elle est le cadre,
01:15:30le mode d'emploi de la démocratie.
01:15:32Et à partir du moment où on utilise
01:15:34l'un des outils
01:15:36qui est dans la constitution,
01:15:38on peut considérer que c'est opportun ou non
01:15:40ou pas opportun politiquement
01:15:42mais on ne peut pas considérer que c'est
01:15:44non démocratique.
01:15:46Enfin, la constitution de 1958
01:15:48elle est faite pour assurer
01:15:50une stabilité gouvernementale
01:15:52quelle que soit
01:15:54les équilibres
01:15:56à l'Assemblée nationale.
01:15:58Et je crois en effet que c'est en tout cas
01:16:00que l'on en use
01:16:02ou que l'on en abuse un outil
01:16:04essentiel dans les institutions
01:16:06de la 5ème République.
01:16:08Attendez François, je rebondis
01:16:10sur ce qu'a dit François Bayrou
01:16:12qui dit qu'il n'y a rien de plus démocratique
01:16:14que le 49-3.
01:16:16C'est peut-être un petit peu exagéré.
01:16:18Mais bien sûr, il n'y a rien de moins démocratique.
01:16:20Ah pardon, pardon.
01:16:22C'est ni il n'y a rien de plus démocratique
01:16:24ni il n'y a rien de moins démocratique.
01:16:26C'est un outil qui est fait
01:16:28pour servir dans des situations
01:16:30particulières, dans des situations
01:16:32un peu extraordinaires
01:16:34comme celles que nous connaissons.
01:16:36Mais ce n'est pas un mode de fonctionnement
01:16:38normal et ordinaire des institutions.
01:16:40Il y a un gouvernement en fait
01:16:42qui a été renversé, c'est celui de Georges Pompidou
01:16:44en 1962.
01:16:46Il est renversé par une motion de censure
01:16:48et derrière dissout immédiatement
01:16:50et il sort renforcé.
01:16:52Je n'ai pas de responsabilité sur la tête.
01:16:54J'ai bien compris, mais excusez-moi
01:16:56que les bras m'en tombent
01:16:58de vous entendre parler comme ça.
01:17:00Le 49-3 est totalement artificiel
01:17:02et crée un rapport de force artificiel
01:17:04car il ne correspond absolument pas.
01:17:06À un moment donné, vous vous rendez bien compte que
01:17:08plus que jamais, je ne parle même pas de Rocard
01:17:10et je ne parle même pas des macronistes version 2022.
01:17:12Plus que jamais,
01:17:14plus que jamais, cette assemblée
01:17:16ne correspond pas, correspond
01:17:18et ne correspond absolument pas au choix
01:17:20profond, ce qui se passe avec les Français.
01:17:22Et sur la réforme des retraites,
01:17:24il y a 85% des Français qui étaient opposés
01:17:26à cette réforme des retraites
01:17:28et on la passe au 49-3.
01:17:30On ne peut pas avoir une assemblée
01:17:32qui est coupée du pays réel
01:17:34comme ça, ce n'est pas possible.
01:17:36— C'est que le choix des électeurs
01:17:38n'a pas été clair, c'est tout.
01:17:40— Il n'a pas été clair.
01:17:42Excusez-moi, mais...
01:17:44— François, on le laisse finir.
01:17:46— J'ai pensé qu'il avait terminé.
01:17:48Pardonnez-moi, professeur.
01:17:50— Vous n'avez pas laissé répondre le professeur.
01:17:52— C'est pourquoi je le vois qui est financier, là.
01:17:54— Oui, oui. Allez-y, Philippe Bilger.
01:17:56— M. le professeur,
01:17:58au fond,
01:18:00même en raisonnant selon
01:18:02le dessin égoïste,
01:18:04est-ce qu'il y aurait une autre alternative
01:18:06possible au 49-3
01:18:08pour permettre
01:18:10à l'exécutif de fonctionner
01:18:12de manière efficace ?
01:18:14— Écoutez, Philippe Bilger,
01:18:16d'abord, permettez-moi de vous saluer
01:18:18et je vais vous répondre non.
01:18:20Le problème, c'est qu'on met
01:18:22dans la Constitution de 1958
01:18:24un certain nombre d'instruments
01:18:26entre les mains du gouvernement
01:18:28pour assurer une stabilité
01:18:30quelle que soit
01:18:32ou presque la situation politique.
01:18:34En fait, on raisonne aujourd'hui
01:18:36non pas avec une majorité positive,
01:18:38mais avec une majorité négative.
01:18:40C'est-à-dire que le gouvernement
01:18:42peut gouverner tant qu'il n'a pas
01:18:44contre lui une majorité absolue
01:18:46de députés.
01:18:48C'est ça, la règle du jeu.
01:18:50On peut la contester,
01:18:52mais c'est la règle du jeu.
01:18:54C'est la règle fixée par la Constitution.
01:18:56— Jean-Christophe Couville.
01:18:58— Non, mais sinon, on revient à la Troisième République,
01:19:00en fait, et c'est ingouvernable.
01:19:02— Ou à la quatrième.
01:19:04— Mais je peux comprendre que...
01:19:06Enfin, l'esprit de la Troisième, c'était ça, d'ailleurs.
01:19:08C'était complètement ingouvernable.
01:19:10Mais je peux comprendre aussi que, justement,
01:19:12le général de Gaulle a voulu donner les moyens
01:19:14de mener sa politique.
01:19:16En 2008, de mémoire, je crois que la Constitution,
01:19:18enfin, a été un peu changée
01:19:20par rapport, justement, au 49-3.
01:19:22On peut pas l'utiliser autant de fois qu'on veut.
01:19:24Non. Sauf...
01:19:26— Si vous permettez, ça a été très réduit.
01:19:28Est-ce qu'on peut l'utiliser pour les textes financiers
01:19:30et pour un projet
01:19:32ou une proposition de loi par session parlementaire ?
01:19:34Donc en tout cas,
01:19:36c'est pas un mode général de gouvernement
01:19:38aujourd'hui, ce que ça a pu être dans le passé.
01:19:40— Mais est-ce que quelque part...
01:19:42Excusez-moi, on le courtonne pas assez facilement
01:19:44parce qu'on peut l'utiliser autant de fois qu'on veut
01:19:46pour le projet de budget
01:19:48et de loi de finance de la Sécurité sociale.
01:19:50Que donc, sur les lois,
01:19:52on va dire, cardinales...
01:19:54— La loi cardinale, bien sûr.
01:19:56— Oui, les deux, avec le PLFSS.
01:19:58Finalement, on peut pas l'utiliser.
01:20:00Vous me passerez l'expression encore une fois.
01:20:02Agogo.
01:20:04— Bien sûr. Mais l'idée, encore une fois,
01:20:06et vous avez raison, sont des textes particulièrement importants
01:20:08qui font que sans budget,
01:20:10on ne peut pas gouverner.
01:20:12On ne se trouverait en effet dans l'incapacité
01:20:14de fonctionner, d'où cet accent
01:20:16mis sur son utilisation en matière budgétaire.
01:20:18Alors je voulais ajouter que je ne suis pas
01:20:20en train ici de porter un jugement
01:20:22sur la pertinence ou la non-pertinence
01:20:24de son utilisation aujourd'hui,
01:20:26simplement sur la validité
01:20:28de l'instrument et sur son utilité
01:20:30dans le système constitutionnel.
01:20:32— Mais les professeurs, personne ne remet
01:20:34en cause la validité du 49.3
01:20:36et personne sait très bien
01:20:38que vous vous réfugiez sur les textes
01:20:40et sur l'acquintessence même
01:20:42du 49.3. Il n'y a personne dans la classe politique
01:20:44qui remet en cause
01:20:46la légalité du 49.3.
01:20:48Moi, on peut faire
01:20:50une heure et demie de conférence là-dessus.
01:20:52— Certains veulent le supprimer.
01:20:54Je crois que dans la 6e République, certains en veulent pas.
01:20:56— Mais là, c'est autre chose.
01:20:58Ça, c'est une réforme des institutions.
01:21:00Mais je ne vous parle pas de ça, là. Personne ne dit,
01:21:02n'accuse le gouvernement d'être dans l'illégalité.
01:21:04C'est intéressant que vous soyez professeur.
01:21:06Vous parlez de la pertinence.
01:21:08Tout est justement dans la pertinence.
01:21:10Tout est justement dans les conséquences
01:21:12sur l'écosystème et le débat démocratique.
01:21:14Vous êtes un spécialiste de la Constitution
01:21:16et de la 5e ou de la 6e peut-être.
01:21:18Moi, je suis désolé de vous dire
01:21:20qu'on ne va pas pouvoir continuer
01:21:2210 000 ans et plus encore avec
01:21:24un tel déséquilibre des pouvoirs du Parlement
01:21:26par rapport à l'exécutif
01:21:28et plus encore un tel déséquilibre
01:21:30des pouvoirs du Parlement et de l'exécutif
01:21:32par rapport au pouvoir du président de la République.
01:21:34Ça n'est pas possible.
01:21:36Il y a toujours un moment, si vous voulez,
01:21:38où l'Assemblée, elle est arrêtée.
01:21:40Si elle n'est pas arrêtée par l'exécutif,
01:21:42elle est arrêtée directement par la présidence de la République.
01:21:44Si vous permettez, on m'a interrogé
01:21:46sur la place de ce mécanisme
01:21:48d'institution de la 5e République.
01:21:50Je ne suis pas là pour faire
01:21:52de la politique au sens
01:21:54d'engagement du terrain.
01:21:56Je suis là simplement pour essayer
01:21:58d'expliquer ce qui pourrait paraître.
01:22:00Essayer d'expliquer la logique
01:22:02des institutions.
01:22:04La seule expression
01:22:06sur laquelle je m'inscris en faux,
01:22:08c'est de dire que ce n'est pas un mécanisme démocratique.
01:22:10C'est un mécanisme démocratique
01:22:12parce qu'il est prévu par
01:22:14la règle du jeu de nos institutions démocratiques.
01:22:16C'est tout.
01:22:18Il ne faut pas oublier que la contrepartie
01:22:20du 49.3, c'est de mettre justement
01:22:22d'engager la responsabilité d'un gouvernement.
01:22:24Donc en fait, vous mettez votre responsabilité sur la table.
01:22:26Si la motion et si les votes
01:22:28vous destituent, le gouvernement tombe.
01:22:30Donc en fait, c'est aussi ça.
01:22:32Oui, vous passez en force, mais de l'autre côté,
01:22:34vous dites, je peux aussi prendre un carton rouge.
01:22:36Est-ce que justement dans l'Assemblée nationale,
01:22:38ils iront jusque-là ?
01:22:40C'est ça la vraie question.
01:22:42C'est ça la démocratie aussi.
01:22:44Je ne suis pas d'accord avec vous sur le caractère.
01:22:46Bien sûr qu'il est démocratique
01:22:48parce qu'il est légal, mais les conséquences ne le sont pas.
01:22:50Par ailleurs, sur la motion de censure,
01:22:52la semaine dernière,
01:22:54j'aurais juré cracher mes deux mains et mes deux pieds
01:22:56que cette motion de censure
01:22:58serait rejetée.
01:23:00Je ne suis pas si certaine.
01:23:02J'entends les déclarations de Jordan Bardet, là, ce matin,
01:23:04qui commence à dire, attention, on va mettre
01:23:06nous-mêmes notre propre motion de censure.
01:23:08Je ne sais pas. En réalité, je trouve
01:23:10qu'il y a énormément de crispations sur ce débat budgétaire.
01:23:12Je ne sais pas ce que vous en pensez.
01:23:14C'est un peu dégradé. Je trouve que c'est très dégradé, en fait.
01:23:16Oui, mais
01:23:18vous avez probablement raison sur la qualité du débat.
01:23:20Mais, madame, ce que vous disiez vous-même,
01:23:22c'est qu'il y a un risque,
01:23:24sans être mesuré,
01:23:26mais qu'il y a un risque de censure
01:23:28du gouvernement, c'est-à-dire qu'on est
01:23:30dans un processus de responsabilité
01:23:32qui est susceptible de fonctionner.
01:23:34Et le mécanisme même
01:23:36de la démocratie et du parlement
01:23:38s'applique.
01:23:40Bertrand Mathieu, Jean-Christophe Couville
01:23:42m'a envoyé, comme ça, un fluide intéressant.
01:23:44Est-ce que ce qu'il dit, ce n'est pas très juste
01:23:46et que ce n'est pas l'équilibre des institutions ?
01:23:48L'Assemblée nationale peut faire sauter
01:23:50le gouvernement, mais le président de la République
01:23:52peut faire sauter l'Assemblée nationale
01:23:54et le Sénat ne peut pas faire sauter
01:23:56le gouvernement et le président de la République
01:23:58ne peut rien contre le Sénat. Est-ce que, quelque part,
01:24:00ce n'est pas un équilibre ?
01:24:02Absolument, sauf que dans le cas de figure
01:24:04où nous sommes,
01:24:06le président de la République ne peut plus
01:24:08faire sauter
01:24:10l'Assemblée nationale.
01:24:12Et ce n'est pas important dans la circonstance
01:24:14dans laquelle nous sommes. Et je suis d'accord
01:24:16avec votre analyse de manière générale.
01:24:18Philippe Billigé, après, vous pourriez rester ministre.
01:24:20Monsieur le professeur, est-ce que
01:24:22au-delà du 49.3,
01:24:24il n'a pas été
01:24:26plus discuté qu'en d'autres
01:24:28circonstances politiques
01:24:30parce qu'il dépendait
01:24:32un peu de la manière peut-être
01:24:34atypique dont Emmanuel Macron
01:24:36pratiquait, par exemple,
01:24:38son pouvoir présidentiel ?
01:24:40Oui.
01:24:42Le problème, c'est que
01:24:44Emmanuel Macron s'est trouvé, comme un certain nombre
01:24:46de ses prédécesseurs,
01:24:48en tout cas les premiers ministres
01:24:50qui étaient nommés par le président de la République,
01:24:52se sont trouvés avec des majorités
01:24:54relatives. Et à partir du moment
01:24:56où il y avait des majorités relatives,
01:24:58finalement, que la politique vienne du président
01:25:00ou qu'elle vienne du premier ministre,
01:25:02il leur a fallu utiliser
01:25:04cet outil.
01:25:06Le problème, encore une fois,
01:25:08quand on dit que la situation majoritaire
01:25:10à l'Assemblée est quand même très particulière,
01:25:12ça vient du fait que les électeurs
01:25:14n'ont pas envoyé à l'Assemblée
01:25:16une majorité claire.
01:25:18Ça, je crois que c'est évident. Et à partir du moment
01:25:20où ils n'ont pas envoyé une majorité claire, il faut bien
01:25:22gouverner ce pays. Et pour gouverner ce pays,
01:25:24il faut utiliser un certain nombre
01:25:26d'outils prévus par la Constitution.
01:25:28Merci beaucoup, Bertrand Mathieu,
01:25:30professeur émérite de droit constitutionnel
01:25:32à la Sorbonne et auteur de ce livre
01:25:34La justice en question,
01:25:36publié aux éditions Dialogue.
01:25:38Merci mille fois d'avoir accepté
01:25:40notre invitation.
01:25:42Philippe Bilger, on vous retrouve demain
01:25:44avec grand plaisir. Merci beaucoup, Françoise Debois.
01:25:46Mercredi, Jean-Christophe Coulis.
01:25:48La prochaine fois, apportez vos menottes, Bilger adore ça.
01:25:58N'importe quoi.
01:26:00Ça fait mal.
01:26:02Ça fait mal les menottes ?
01:26:04Bien sûr que ça fait mal. Dans un instant,
01:26:06Philippe Bilger sera avec nous.
01:26:08Non, Philippe David.
01:26:10Non, j'ai dit quoi ? Philippe Bilger.
01:26:12Oui, il sera avec nous.
01:26:14La mauvaise foi. Bonjour.
01:26:16Et on parle bien sûr des différents moyens de transport.
01:26:18Comment tout ça cohabite dans la ville ?
01:26:20En ville, comment est-ce qu'on peut améliorer
01:26:22la cohabitation entre voitures, vélos,
01:26:24trottinettes électriques, etc.
01:26:26Et on va en parler avec
01:26:28un maire, enfin une maire,
01:26:30un porte-parole de syndicats de policiers,
01:26:32mais qui n'est pas unité,
01:26:34le président de la FUB, la Fédération des Usagers de la Bicyclette,
01:26:36et Yves Carrat, le porte-parole du
01:26:38Mobilité Club France.
01:26:40Et voilà, 0800 26 300 300,
01:26:42si vous voulez râler d'un moment ou un autre.
01:26:44Sud Radio. Parlons vrai.
01:26:46Parlons vrai.
01:26:48Parlons vrai.