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Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux Européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet de la prise de parole d'Emmanuel Macron jeudi soir à la télévision pour évoquer les élections européennes et la situation internationale, de la colère des agriculteurs qui ne retombe pas, de la guerre en Ukraine, de la guerre entre le Hamas et Israël qui s'invite dans les élections européennes, de la note souveraine de la France qui vient d'être dégradée par l'agence Standard & Poor' et de l'immigration.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Valérie Hayer, tête de liste Renaissance aux Européennes, répond aux questions de Laurence Ferrari au sujet de la prise de parole d'Emmanuel Macron jeudi soir à la télévision pour évoquer les élections européennes et la situation internationale, de la colère des agriculteurs qui ne retombe pas, de la guerre en Ukraine, de la guerre entre le Hamas et Israël qui s'invite dans les élections européennes, de la note souveraine de la France qui vient d'être dégradée par l'agence Standard & Poor' et de l'immigration.
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NewsTranscription
00:00 7h-9h, Europe 1 Matin.
00:02 Et c'est votre grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05 Bonjour Valérie Ayé.
00:06 Bienvenue sur nos antennes.
00:07 La colère des agriculteurs ne retombe pas.
00:09 Un mouvement est prévu aujourd'hui à la frontière franco-espagnole
00:12 avec les agriculteurs des deux pays.
00:14 Ils réclament notamment une réglementation commune
00:17 dans toute l'Union sur la question des pesticides
00:19 mais aussi sur les prix de l'énergie,
00:21 dont bien sûr le gazole non routier.
00:23 Rien n'a été réglé en fait ?
00:25 Alors il y a eu une crise agricole qui a émergé au début de cette année.
00:28 Il y a des réponses d'urgence qui ont été mises en place.
00:31 Mais pas sur le gaz.
00:32 Notamment la simplification de la politique agricole commune.
00:35 Ensuite, il faut travailler sur des mesures plus structurelles de long terme,
00:38 sur la rémunération, sur la lutte contre la concurrence déloyale aussi.
00:42 Et puis sur la question de l'usage des produits phytosanitaires.
00:45 On avait une loi au Parlement européen pour avoir un plan européen
00:49 pour réduire l'usage des produits phytosanitaires
00:51 parce qu'on a un plan en France qui s'appelle le plan Eco-Phyto.
00:54 Et c'était important qu'on ait une loi européenne
00:56 pour que tous les agriculteurs soient logés à la même enseigne.
00:58 Sauf que cette loi, elle a été tuée dans l'oeuf
01:00 à la faveur d'une alliance entre la droite et l'extrême droite au Parlement européen.
01:03 Moi je le déplore parce que vous voyez, les agriculteurs,
01:05 aujourd'hui, ils demandent à ce qu'on ait enfin une réglementation européenne
01:08 pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité.
01:10 Mais ils parlent aussi beaucoup du prix de l'énergie.
01:12 Ils disent "le prix du GNA n'a pas bougé pour nous".
01:14 En fait, on paye toujours aussi cher et on ne s'en sort pas.
01:17 Est-ce que vous avez des solutions à proposer ?
01:19 Il y a des réponses qui ont été apportées au niveau national sur cette question-là.
01:22 S'agissant des prix de l'énergie de manière générale,
01:25 on doit travailler ensemble au niveau européen.
01:27 On a vu l'explosion des coûts de l'énergie en 2022
01:30 avec l'agression de la Russie en Ukraine.
01:34 Et on a travaillé une réforme du marché européen de l'énergie
01:37 qui va permettre à terme et dans les prochains mois
01:39 de réduire le coût de la facture d'électricité.
01:41 Mais là, la facture reste toujours à payer pour eux.
01:43 Là, pour le coup, je vous le dis, il y a des mesures d'urgence
01:45 qui ont été prises, qui doivent être mises en œuvre.
01:47 Et puis la réponse plus structurelle, je sais, la colère du monde agricole,
01:50 je sais aussi qu'ils ont besoin d'Europe.
01:52 Aujourd'hui, en France, c'est 10 milliards d'euros par an
01:54 qui viennent de l'Europe en soutien du monde agricole.
01:57 C'est à peu près 40 000 euros, effectivement,
01:59 par exploitation au titre de la PAC.
02:01 C'est important.
02:02 Et dès notre retour au Parlement européen,
02:04 on se mettra autour de la table pour apporter des réponses concrètes,
02:07 structurelles, de long terme, aux problématiques du monde agricole.
02:10 Valérie Ayé, cette semaine va être marquée, bien sûr,
02:12 par les cérémonies autour des 80 ans du débarquement.
02:14 Emmanuel Macron va prendre la parole jeudi soir à la télévision
02:17 pour évoquer les élections européennes,
02:20 la situation internationale et la situation française.
02:23 De quoi il s'agit ? Il va voler à votre secours ?
02:25 Le président de la République va s'exprimer
02:28 au soir d'une journée qui sera un événement international.
02:32 Joe Biden, Volodymyr Zelensky vont venir en France
02:35 à l'occasion de l'anniversaire du débarquement.
02:38 Écoutez, moi, j'entends certains commentateurs,
02:41 certaines oppositions s'offusquer.
02:43 Est-ce que le président de la République a choisi la date du débarquement ?
02:46 Est-ce qu'il a choisi la date des élections européennes ? Non.
02:49 - Je trouve que... - Il y a trois jours des élections.
02:51 - Il n'a pas des perdants de l'année. - Il ne va pas venir
02:53 avec un bulletin Valérie Ayé, rassurez-vous.
02:55 - Il va être sur vos affiches. - La réalité, c'est qu'il y a
02:58 une forme de logique à ce qui s'exprime.
03:00 Le monde entier va regarder la France
03:03 et c'est légitime qu'il puisse s'exprimer.
03:05 Il y aura des questions sur la situation française, évidemment.
03:07 - Il va s'immiscer dans... - Ce sera le rôle
03:09 des journalistes d'orienter ou pas les questions.
03:12 Écoutez, je leur fais confiance, parce qu'évidemment,
03:14 ce sont des confrères éminemment respectables.
03:16 Mais encore une fois, son temps de parole doit être décompté,
03:18 de votre temps de parole, s'il parle de l'élection.
03:21 Je ne sais pas de quoi il va parler, en dehors de l'événement
03:25 qui aura lieu le 6 juin, c'est-à-dire l'anniversaire
03:29 du débarquement. Le monde entier nous regardera
03:32 que le président de la République, en tant que chef de l'État,
03:35 qui accueille Joe Biden, Volodymyr Zelensky,
03:37 ait une expression au titre de cet anniversaire.
03:40 C'est légitime et on ne va pas se cacher,
03:42 parce qu'on est dans une campagne électorale,
03:44 c'est un événement majeur.
03:46 Et je le redis, le monde entier nous regardera.
03:48 Mais est-ce que vous avez besoin qu'il prenne la parole
03:50 pour vous soutenir ou pas ?
03:51 Le président de la République s'exprimera,
03:53 il s'est impliqué d'ores et déjà dans la campagne, donc...
03:56 En tout cas, ça veut dire qu'il est partie prenante
03:58 dans cette élection et que, du coup, de facto,
04:00 les résultats de cette élection lui incomberont aussi.
04:03 Certains réclament une dissolution,
04:05 notamment du côté du Rassemblement national,
04:07 si les résultats de votre liste sont mauvais.
04:09 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
04:10 Je ne comprends pas du tout la perspective
04:12 et de la logique dans laquelle se place le Rassemblement national.
04:15 Ils ne sont pas intéressés par ces élections du 9 juin,
04:17 ils ne sont pas intéressés et ils ne respectent pas les Français.
04:20 On n'est pas là dans une élection de mi-mandat
04:23 ou dans une élection législative.
04:25 On est là pour envoyer des députés au Parlement européen,
04:27 pour faire l'Europe au service des Français.
04:29 Le Rassemblement national ment aux Français dans cette élection.
04:33 Déjà, il prétend qu'il doit y avoir un lien
04:38 entre les élections européennes,
04:40 qui élirent des députés au Parlement européen,
04:42 et les enjeux nationaux.
04:43 Non.
04:44 Aujourd'hui, on est dans un moment important et de bascule.
04:47 On a des défis qui sont colossaux.
04:50 La lutte contre le réchauffement climatique,
04:52 la révolution de l'intelligence artificielle,
04:54 des puissances extérieures qui nous menacent,
04:56 un risque de décrochage économique avec les États-Unis et la Chine.
05:00 La lutte contre l'insécurité aussi, les grands sujets régaliens.
05:03 Justement, les grands sujets régaliens,
05:05 la lutte contre l'insécurité,
05:06 c'est des sujets qui sont majeurs, qui sont extrêmement importants,
05:09 mais la réalité, c'est que c'est des sujets
05:10 qui sont essentiellement nationaux.
05:12 On peut apporter des réponses européennes, c'est évident.
05:14 Quand on va lutter contre le narcotrafic,
05:16 il y a une réponse européenne,
05:18 le renforcement de notre FBI européen.
05:21 Quand on parle d'immigration,
05:23 évidemment qu'il y a des enjeux européens,
05:25 et on a voté au Parlement européen des lois
05:27 pour lutter contre l'immigration illégale.
05:29 Au passage, je signale que le Rassemblement national
05:32 n'a pas voté ces lois,
05:33 parce qu'au fond, ils ne veulent pas répondre...
05:36 Ils ne veulent pas régler le sujet de l'immigration illégale
05:38 parce que c'est leur carburant électoral.
05:40 Donc là encore, on arrive dans l'hypocrisie
05:42 du Rassemblement national qui, sur les plateaux télé, dit A,
05:45 et dans les revotes au Parlement européen, dit B.
05:48 C'est ça, le mensonge et l'hypocrisie
05:51 du Rassemblement national dans cette élection.
05:53 Moi, je suis mobilisée pour bâtir un projet
05:56 qui puisse permettre de protéger les Français
05:58 dans un monde en plein chamboulement.
06:00 Et on a face à moi un candidat du Rassemblement national
06:03 qui se projette sur 2027,
06:07 sur les élections européennes,
06:08 et qui ne dit pas la vérité aux Français...
06:11 2027 et les élections européennes.
06:13 Pardonnez-moi.
06:15 2027 et les élections européennes.
06:17 - Qui se projette... - Je projette sur les élections européennes.
06:19 Pardonnez-moi, non, non.
06:20 Qui se projette exclusivement sur 2027
06:21 et en aucun cas sur les élections européennes,
06:23 et qui utilise les élections européennes
06:25 pour autre chose que ce qu'elles sont,
06:27 à savoir bâtir, continuer de construire
06:29 le projet européen au service des Français.
06:32 Je vois par ailleurs un programme qui ne dit pas son nom.
06:37 Aujourd'hui, le Rassemblement national ne dit plus
06:39 qu'il veut sortir de l'Union européenne,
06:41 quand on gratte un peu, quand on regarde le programme.
06:43 La réalité, c'est qu'ils ne veulent pas
06:46 que les agriculteurs continuent de bénéficier
06:48 de la politique agricole commune.
06:50 Ils veulent bâtir des frontières
06:51 au sein même de l'Union européenne,
06:53 donc reconstruire des frontières entre la France et l'Italie,
06:56 entre la France et l'Allemagne.
06:58 Ils ne veulent plus contribuer au budget commun.
07:00 Donc ça, si c'est pas un Frexit, je sais pas ce que c'est.
07:02 Et permettez-moi de réagir, pardonnez-moi,
07:04 à ce qui s'est passé hier.
07:06 Le Rassemblement national a fait des visuels...
07:10 J'allais vous interroger là-dessus, justement.
07:12 Jordane Bardella a fait une affiche du RN
07:14 en mettant "Je suis gendarme, je vote Bardella".
07:16 Il y a eu une passe d'armes, ensuite,
07:17 avec le général Christian Rodriguez,
07:19 le patron de la gendarmerie, qui lui a répondu
07:21 "C'est un message inadmissible, le statut militaire
07:23 interdit ce genre de messages,
07:25 vous devez respecter le gendarme et son statut".
07:27 C'est à quoi Jordane Bardella a répondu.
07:29 "Les gendarmes respectent le devoir de réserve
07:31 dans leur fonction, contrairement à vous
07:33 qui prenez à partie publiquement
07:35 un mouvement politique en pleine campagne officielle,
07:37 ils ne sont pas des sous-citoyens,
07:39 ils votent pour le RN, ce qui a l'air de vous contrarier".
07:42 Qu'est-ce que vous pensez de cette passe d'armes ?
07:44 C'est scandaleux.
07:45 - Scandaleux ? - Oui, scandaleux.
07:46 Eh bien, Jordane Bardella,
07:47 la réponse de Jordane Bardella,
07:49 d'abord le visuel, et puis la réponse de Jordane Bardella,
07:52 lui qui se dit respectueux,
07:54 il serait respectueux des institutions et de l'autorité.
07:56 Pardon ? C'est inadmissible, ce qui vient de se passer.
07:58 D'abord, ce qui a été fait, c'est illégal,
08:00 et le chef de la gendarmerie nationale
08:02 a eu raison de le rappeler,
08:04 et voyez la manière dont Jordane Bardella lui répond.
08:06 Il lui dit que les directeurs du RN
08:08 ne sont pas des sous-citoyens.
08:09 Mais ce sont des méthodes de voyous.
08:11 C'est un manque de... Mais oui, des méthodes de voyous,
08:14 d'ailleurs, que lui, il prétend condamner
08:17 et contre lesquelles il prétend lutter,
08:19 ce sont des méthodes de voyous.
08:20 Les méthodes de voyous, quand on s'attaque à l'institution...
08:22 D'abord, non-respect de la loi,
08:25 attaque à l'institution, au chef de l'institution.
08:28 Quand on s'attaque à l'institution,
08:30 on s'attaque à la France, on s'attaque à la démocratie.
08:32 C'est scandaleux, ce qui vient de se passer.
08:34 Absolument scandaleux.
08:35 Et vous apportez votre soutien aux gendarmes
08:37 qui ont pu se trouver choqués par cette démarche ?
08:39 Bien sûr, bien sûr.
08:40 Et d'ailleurs, j'ai déjà eu des retours de gendarmes
08:42 qui sont choqués parce qu'ils ont un devoir de réserve.
08:44 C'est le devoir de réserve aussi
08:46 qui est lié à l'institution
08:49 et le chef de la gendarmerie a eu raison de le rappeler.
08:52 D'accord.
08:53 Samedi, vous étiez en meeting à Aubervilliers
08:55 avec des slogans comme "Rien n'est joué",
08:57 "Réveillez-vous, il faut sortir nos électeurs du canapé".
08:59 Vous êtes inquiète, notamment, de l'abstention
09:02 qui pourrait pénaliser non seulement votre liste,
09:04 mais toutes les listes, au final ?
09:05 Alors, notre slogan, c'était effectivement "Rien n'est joué"
09:07 et même "Tout commence",
09:08 parce qu'on sait que c'est dans cette dernière semaine
09:11 que les Français vont véritablement s'intéresser
09:14 aux élections européennes et qu'ils vont faire leur choix.
09:16 Et l'enjeu, effectivement,
09:17 c'est d'aller chercher les abstentionnistes,
09:18 ceux qui n'ont pas pour le moment prévu d'aller voter.
09:21 Moi, je suis confiante sur le fait que les Français
09:24 vont commencer à se pencher à cette élection cette semaine.
09:27 Il est temps, on est là.
09:28 Il est temps, effectivement,
09:29 mais on sait que les votes vont se cristalliser
09:31 sur les derniers jours.
09:32 Et l'enjeu pour moi, c'est de convaincre
09:34 que les Français ont besoin d'Europe,
09:36 qu'il faut aller voter pour les élections européennes,
09:38 qu'on parle des vrais sujets.
09:39 C'est le pouvoir d'achat, l'emploi, la sécurité, aussi,
09:44 notamment vis-à-vis des frontières et de l'immigration,
09:46 et que c'est en Europe que ça se joue
09:48 et que, par ailleurs, le projet que je porte
09:50 sera le plus utile pour les Français.
09:51 Est-ce que, Valérie Ayé,
09:52 si la liste de Raphaël Luxmann,
09:54 qui s'emportait par une dynamique,
09:55 mais bon, les intentions de vote sont ce qu'elles sont
09:57 et tout se jouera dans les urnes,
09:59 si elle cesse, elle continue de monter
10:01 et que vous êtes derrière,
10:02 est-ce que vous estimerez, vous endosserez ça
10:04 comme un échec personnel ?
10:05 Moi, ma priorité et mon enjeu,
10:08 c'est de continuer à...
10:09 C'est ce que je vais faire,
10:10 continuer à faire campagne jusqu'au 7 juin,
10:11 23h59, pour convaincre un maximum de Français
10:14 que le projet que je porte
10:17 pour bâtir une défense européenne,
10:19 recréer de l'emploi en France et en Europe...
10:22 Donc, ça serait pas...
10:23 ...engager un plan d'aide...
10:24 Mais pourquoi vous voulez que je me place
10:26 dans cette perspective-là ?
10:27 Parce que...
10:28 Il n'y a aucune raison que ce soit le cas.
10:29 J'ai un projet qui est...
10:30 Vous êtes réaliste, fille d'agriculteur,
10:31 vous avez les pieds sur terre.
10:33 Oui, mais alors, je suis combative, déterminée
10:35 et résolument pro-européenne.
10:36 Et mon projet, c'est un projet d'ambition
10:38 pour construire l'avenir ensemble en Européens.
10:40 C'est un projet qui va nous permettre
10:42 de créer les conditions de notre sécurité commune
10:44 avec une défense européenne.
10:46 C'est un projet qui va nous permettre
10:47 d'engager 1 000 milliards d'euros d'investissement
10:49 en Europe au service des Français
10:51 dans des secteurs qui sont stratégiques.
10:53 Le développement du nucléaire,
10:54 le fait de pouvoir créer des voitures électriques,
10:57 produire des voitures électriques chez nous,
10:59 en France et en Europe.
11:00 Un grand plan d'investissement dans notre santé
11:02 pour, demain, mettre au point
11:04 un vaccin contre le cancer
11:05 ou le traitement contre l'Alzheimer.
11:07 C'est un projet concret
11:09 au service de l'intérêt des Français
11:11 et des Européens pour nous permettre
11:13 de continuer à rester dans le jeu mondial
11:15 et même à être leader.
11:16 Justement, vous évoquez les voitures électriques.
11:18 Jeudi soir, lors du débat sur CNews Europe 1
11:21 en partenariat avec le Journal du dimanche,
11:22 je vous avais conseillé à Fabienne,
11:24 qui témoignait dans notre émission,
11:25 qui gagne moins de 2 000 euros par mois,
11:27 qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois,
11:29 d'acheter une voiture électrique.
11:31 Vous savez combien ça coûte, une voiture électrique, Valérie ?
11:33 - Alors, moi, je vais vous dire... - Dites-moi combien.
11:35 - Non, mais attendez, je vais vous dire. - Ça coûte horriblement cher.
11:37 - Mais oui, ça coûte cher. - Ça coûte...
11:38 Mais alors, pardonnez-moi, pardonnez-moi, mais 40 000 euros ?
11:41 - Oui, 35 000. - Oui, non, mais oui.
11:42 Non, mais pardonnez-moi, c'est pas du tout ce que j'ai dit.
11:44 Et je sais que sur votre plateau,
11:45 je l'ai été beaucoup caricaturée après ce débat.
11:47 Je le sais. J'ai entendu.
11:49 - Parlez d'après le débat. - Oui, après le débat.
11:50 Je l'ai entendu. J'ai été caricaturée de Marie-Antoinette.
11:53 "Ils peuvent pas acheter du pain, qu'ils achètent de la brioche."
11:56 Alors, moi, qu'est-ce que j'ai dit ?
11:57 J'ai dit à Fabienne...
11:59 D'abord, on a fait des choses sur le mandat
12:01 qui vient de se terminer pour son pouvoir d'achat.
12:03 Le plan de relance, c'est l'aide européenne
12:05 qui a permis de sécuriser les emplois.
12:09 La réforme du marché européen de l'énergie
12:11 qui va arriver, qu'on a faite,
12:13 qui va se traduire dans les prochains mois
12:15 avec une baisse des tarifs de l'électricité.
12:18 Et donc, évidemment, la situation, elle est difficile en France,
12:21 mais elle aurait été bien pire
12:22 si on n'avait pas pris les décisions qu'on a prises.
12:24 Ensuite, j'ai dit à Fabienne et aux Français,
12:28 il faut qu'on aille vers une perspective
12:31 de développement de la voiture électrique.
12:34 Évidemment, ça se fera pas demain matin pour Fabienne,
12:36 mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui,
12:38 un plein d'essence, ça coûte cher.
12:40 Et que le plein d'essence, il va pas diminuer
12:42 dans les prochaines années, c'est même pire.
12:44 C'est hors de portée de cette classe moyenne
12:46 qui se peut opérer, qui ne gagne pas...
12:48 Eh bien, moi, définitivement,
12:50 je suis pas la tenante du défaitisme, je pense.
12:52 Et je sais que là, il y a déjà des usines
12:54 qui sortent de terre pour produire
12:56 des voitures électriques chez nous, en France,
12:58 made in France.
12:59 Et donc, dans 3, 4, 5 ans,
13:01 on aura des voitures produites en France
13:03 qui seront faciles d'accès
13:05 parce qu'on aura des crédits d'impôt
13:07 qui seront mis en place au niveau national
13:09 ou au niveau européen
13:11 pour faciliter l'accès aux voitures électriques
13:13 et/ou avec le leasing à 100 euros par mois.
13:16 Donc, l'enjeu pour moi, pour nous,
13:18 c'est de dire, on sort de nos dépendances.
13:20 Le pétrole, ça coûte cher.
13:22 C'est mauvais pour la planète et ça coûte cher.
13:24 Demain, à terme, on aura des voitures électriques
13:26 à des prix abordables
13:28 parce qu'on a décidé de s'engager
13:30 dans ce tournant de la transition environnementale
13:32 et parce qu'un plein de voitures électriques,
13:34 demain, ça coûtera 3 à 4 fois moins cher
13:36 qu'un plein d'essence.
13:38 Mais, effectivement, aujourd'hui,
13:40 c'est bien trop cher.
13:42 C'est une réalité.
13:44 - Donc, on ne peut pas venir acheter une voiture...
13:46 - J'ai pas dit à Fabienne "achetez une voiture électrique maintenant".
13:48 J'ai dit à Fabienne, "demain,
13:50 on vous permettra d'avoir une voiture électrique
13:52 grâce à un crédit d'impôt ou un leasing social.
13:54 Et c'est ce qui permettra aussi de vous changer la vie."
13:56 Et moi, la perspective que je dresse,
13:58 c'est que je ne suis pas la tenante du défaitisme.
14:00 Et si on met les moyens,
14:02 parce qu'il faut mettre les moyens,
14:04 et bien, demain, les Français devront pouvoir avoir accès
14:06 à une voiture électrique à prix abordable,
14:08 je le redis.
14:10 - Valérie, qu'est-ce que vous ferez le 10 juin,
14:12 après le scrutin ?
14:14 - Le 10 juin, après le scrutin, je retourne au Parlement européen.
14:16 - Il y a une session tout de suite ?
14:18 - Il n'y a pas une session tout de suite,
14:20 mais il faut s'organiser,
14:22 que je réunisse mon groupe politique,
14:24 que je négocie avec les présidents des autres groupes politiques,
14:26 parce que, je vous le disais,
14:28 pour la campagne électorale,
14:30 c'est maintenant que tout commence,
14:32 mais pour le Parlement européen, c'est dès le 10 juin que tout commence.
14:34 On verra en fonction des rapports de force
14:36 combien pèchent chacun des groupes politiques
14:38 et quels accords on fait,
14:40 parce qu'au Parlement européen,
14:42 il n'y a pas un groupe qui a une majorité à lui tout seul.
14:44 Je pense que ce sera le cas encore sur le prochain Parlement européen.
14:46 Et donc, il faut faire des coalitions,
14:48 des accords politiques,
14:50 définir nos priorités politiques.
14:52 - Merci Valérie. C'était votre interview, ce matin,
14:54 à 7 jours du scrutin. Je voulais aussi dire
14:56 à tous les journalistes de CNews Europe 1 et du JDD,
14:58 mon respect pour le travail qu'ils font chaque jour sur le terrain,
15:00 pour l'ensemble de nos rédactions.