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Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet des otages libérés par le Hamas, du conflit israélo-palestinien et de la position de la France, de l'attaque de Crépol et de l'immigration.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 (Générique)
00:04 -On passe à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:07 Bonjour, Bruno Rotailleau. -Bonjour, Sonia Mamrouk.
00:10 -Vous êtes le président du groupe LR au Sénat.
00:13 On commence par l'accord trouvé pour la libération
00:16 d'une cinquantaine d'otages détenus par le Hamas,
00:19 des femmes et des enfants, en échange d'une trêve,
00:22 des combats durant 4 jours et des prisonniers palestiniens.
00:25 On a appris tout à l'heure, ce sont les informations d'Europe 1,
00:29 qu'il pourrait y avoir parmi ces otages
00:32 trois ou quatre Français, probablement des mineurs.
00:35 La ministre des Affaires étrangères espère que ce soit le cas.
00:40 Ce serait évidemment un énorme soulagement, ce matin.
00:44 -Ce serait une très bonne nouvelle.
00:46 Cet accord est une bonne nouvelle, car 50 otages seront libérés.
00:49 Ces otages sont parfois des mineurs, très jeunes.
00:53 Un otage américain à 3 ans est parmi les otages français
00:57 qui, j'espère, pourraient être libérés.
00:59 Vous avez deux jeunes garçons de 12 ans, Ethan et Retz.
01:03 Je me souviens, j'étais bercé dans ma jeunesse par ces otages,
01:07 et je me souviens des journaux qui commençaient toujours
01:10 avec le visage des otages.
01:12 On parlait beaucoup plus des polémiques
01:15 suscitées par la France insoumise, par M. Mélenchon,
01:18 que par le nom de ces otages.
01:20 Il y en a que huit, mais il faut les rappeler.
01:23 Si ces jeunes garçons ou d'autres sont libérés,
01:26 je pense à leur famille.
01:27 -D'abord, nos pensées vont à ces familles.
01:30 On attend avec espoir ces libérations de tous,
01:33 en particulier des Français.
01:35 Il faudra souligner le rôle de certains pays,
01:37 dont le Qatar.
01:39 Il faudra le dire, le rôle pivot, central, clé, selon vous ?
01:42 -Rôle ambivalent.
01:43 C'est bien parce que ce rôle est ambivalent
01:46 qu'il discute avec le Hamas.
01:48 Le chef du Hamas a trouvé asile au Qatar.
01:51 Le Qatar, et les choses sont désormais documentées,
01:55 a largement financé des mouvements fréristes,
01:58 qui sont des mouvements qui propagent
02:00 l'islam politique, l'islamisme dans le monde.
02:03 Ne soyons pas dupes.
02:04 Lorsqu'il s'agit de liberté, de rendre à la vie
02:07 des jeunes ou des moins jeunes,
02:10 je pense qu'il faut négocier.
02:11 C'est ce qui a été fait, et je m'en réjouis.
02:14 -On va attendre que cet accord soit effectif sur le terrain.
02:18 Dans le cadre de l'enquête suite à l'attaque barbare de Crépol,
02:22 il y a eu une neuve interpellation,
02:24 par l'auteur des coups mortels sur le jeune Thomas, hier.
02:27 À l'Assemblée, Gérald Darmanin a rappelé l'ignominy
02:31 de ce qui s'est passé, mais aussi appelé à éviter de rajouter
02:35 de l'indignité à un drame qui touche la nation.
02:38 Dupond-Moretti accuse une partie de la classe politique
02:41 de récupération, comme pour la petite Lola.
02:44 Que répondez-vous à cela ?
02:46 -Je réponds que ceux qui nous gouvernent souvent
02:49 crient à la récupération pour nous faire taire,
02:52 mais c'est le silence. -Pourquoi ?
02:54 -Je pense que l'indécence, c'est le silence.
02:57 Il ne faut rien cacher. Les Français ne sont pas dupes.
03:00 Les Français voient bien cet ensauvagement,
03:02 cette jeune femme de 29 ans violée dans la Manche,
03:06 dans des conditions horribles. Ce jeune garçon anime
03:09 10 ans, ces dizaines de règlements de compta à Marseille.
03:12 On n'en peut plus. À quoi attend assister ?
03:15 C'est la France ensauvagée
03:18 qui a fait un raid sanglant dans la France tranquille.
03:22 Ca choque les Français. -Un raid ?
03:23 Vomo renvoie presque à des conditions d'un attentat.
03:27 -Bien sûr. Mais quand vous venez armés jusqu'au dent
03:30 avec des couteaux de cuisine acérés,
03:33 que vous entourez, que vous encerclez un lieu de fête,
03:36 c'est quoi ? C'est pas un fait divers.
03:38 Ca dit quelque chose. Le problème, c'est que beaucoup trop
03:42 de politiques, aujourd'hui, veulent faire l'autruche.
03:45 Ils dégradent des événements qui ont une signification politique
03:49 et qui ont un effet divers. Le propre d'un fait divers,
03:52 c'est que ça n'a pas de sens. Tout prend sens.
03:55 Le propre de l'homme politique, c'est de donner du sens
03:58 pour pouvoir, en posant le bon diagnostic,
04:01 avoir les bons remèdes. -Vous l'avez déjà fait,
04:04 mais allons plus loin. Ce qui ressort de certaines réactions,
04:07 comme celle d'Eric Zemmour ou de Marion Maréchal,
04:10 c'est qu'il s'agit d'attaques pour s'en prendre, selon leur analyse,
04:14 à des Blancs. Il y aurait une attaque et un racisme anti-Blanc.
04:18 -J'ai lu ce témoignage. Ce racisme anti-Blanc, il existe.
04:22 Il ne faut pas le nier.
04:23 Maintenant, ce que je veux dire, comme responsable public,
04:27 c'est qu'il faut arrêter avec le laxisme judiciaire.
04:30 J'appelle depuis longtemps à une révolution judiciaire.
04:34 -Une révolution ? Une refonte totale ?
04:36 -Une refonte totale. Pourquoi ?
04:38 Parce qu'on a une justice des mineurs
04:40 qui n'est plus du tout adaptée à la violence.
04:43 Ce que je voudrais, par exemple, c'est des courtes peines.
04:47 Ce que je voudrais, c'est des peines minimales.
04:49 On abaisse la majorité pénale à 16 ans,
04:52 l'excuse de minorité à 14 ans.
04:54 Si on ne se dote pas de ces armes-là, on est fichu.
04:57 -B.Hortache, vous êtes-vous convaincu
04:59 que les magistrats suivraient tout cela ?
05:01 -Non. D'ailleurs, j'ai été un des premiers
05:04 à critiquer le syndicat de la magistrature,
05:07 qui s'est politisé, contrairement au statut du magistrat.
05:10 L'ordonnance de 59, l'article 10.
05:12 Vous vous rendez compte qu'au moment où le garde des Sceaux
05:16 envoya une circulaire, notamment pour punir
05:18 ceux qui étaient fauteurs de troubles dans les manifestations,
05:21 eux envoyaient une contre-circulaire
05:24 qui était une sorte de guide pratique d'une impunité.
05:27 Ils ont manifesté le 23 septembre avec la France insoumise.
05:30 Mais sans doute qu'il y a une partie des magistrats
05:33 qui sont politisés. C'est terrible.
05:35 Mais les hommes politiques en France,
05:37 et notamment ce gouvernement, se laissent aller
05:40 au laxisme judiciaire. Je vais vous donner
05:42 un ou deux exemples. À Nantes, il y a quelques mois,
05:45 un policier est traîné par une voiture
05:48 avec un refus d'obtempérer. C'était un mineur.
05:50 Vous savez de quoi il écope ?
05:52 De 35 heures de travail d'intérêt général.
05:54 Donc, on laisse les mineurs monter, si j'ose dire,
05:58 dans l'échelle des délits, jusque parfois des crimes.
06:01 Moi, je pense qu'au contraire, dès le premier délit,
06:04 il faut la punition, une punition certaine, immédiate.
06:07 -Il y a une vidéo, et je prends beaucoup de précaution
06:10 en en parlant, qui circule sur les réseaux sociaux,
06:13 où un homme, qui semble-t-il, est proche des personnes interpellées
06:17 et qui vomit, il n'y a pas d'autre mot,
06:19 sa haine par rapport à ceux qui étaient présents à cette fête,
06:22 finalement, par rapport aussi à une certaine France.
06:25 Est-ce qu'une justice, même, j'allais dire, ferme,
06:28 peut quelque chose contre ce poison ?
06:30 -Non, mais il y a une approche globale.
06:33 Mais si on veut, puisqu'on est sur des faits dilictueux,
06:36 des crimes, il faut une fermeté et une révolution judiciaire.
06:39 Mais il faut aussi aller à la racine du mal.
06:43 C'est-à-dire à une immigration.
06:44 On avait un texte où on a considérablement durci...
06:47 -Pourquoi vous en parlez au passé ?
06:49 Vous savez qu'il va être exclu coté à l'Assemblée.
06:52 -On l'a examiné il y a 15 jours, il est à l'Assemblée.
06:55 J'en parle au passé, parce qu'il nous a quittés,
06:58 pour faire la navette à l'Assemblée nationale.
07:01 Mais on voit bien qu'on a un demi-million d'immigrés,
07:04 et en plus, des immigrés qui ne veulent plus s'intégrer.
07:07 Et aussi, une France qui doute d'elle-même.
07:10 -Est-ce qu'aujourd'hui, les Français croient suffisamment
07:13 en eux-mêmes, en ce qu'elle est, pour se poser en modèle ?
07:16 -Monsieur Rotaillot et les politiques, par exemple.
07:19 -Pour pouvoir assimiler.
07:21 -Ce qui s'est passé doit interpeller ceux qui nous écoutent.
07:24 Jean-Luc Mélenchon a réagi,
07:26 mais à l'agression raciste, semble-t-il.
07:28 Ca prend cette direction d'un jardinier.
07:31 Aucun mot de compassion pour la famille de Thomas.
07:34 Mais à l'inverse, l'ensemble des partis de droite
07:36 et à la droite de la droite
07:38 n'ont pas réagi à cette agression-là.
07:40 Est-ce que tout le monde est sommé
07:42 de choisir son camp dans ce pays ?
07:44 -Non, il faut pas faire le tri.
07:46 -C'est ce qui est en train de se passer.
07:49 -Mais lorsqu'on est des responsables publics,
07:51 il faut aller à la racine.
07:53 Le problème d'Emmanuel Macron et de son gouvernement,
07:56 c'est qu'on traite toujours les conséquences,
07:59 mais jamais les causes.
08:00 Et encore une fois, trop d'immigration,
08:03 c'est facteur de désordre, d'insécurité,
08:05 de partitions, de risques de communautarisme.
08:08 On doit traiter la justice,
08:10 mettre fin au laxisme judiciaire,
08:12 mais aussi l'aspect migratoire,
08:14 car on n'arrive plus à assimiler.
08:16 -Vous avez trouvé un compromis
08:18 sur le projet de loi de l'exécutif.
08:20 -Il n'y a pas de compromis.
08:21 Nous avons refait le texte.
08:23 Le texte est arrivé avec 27 articles.
08:25 Dans ces 27 articles, on les a, pour beaucoup, modifiés.
08:29 Et en plus, on en a ajouté beaucoup plus,
08:31 puisqu'il va ressortir avec 96 articles.
08:33 Plus de régularisation automatique,
08:36 on revient au dispositif pasquois sur le droit du sol.
08:39 La fin de l'AME, la fin des exceptions,
08:41 où on ne pouvait même plus expulser des gens dangereux
08:44 qui avaient commis des crimes de sang,
08:47 comme le type qui avait assassiné Dominique Bernard,
08:50 le professeur de français.
08:51 Il était arrivé en France avant 13 ans.
08:54 On a supprimé tout ça.
08:55 -On va aller au point.
08:56 Bruno Rotaïo, ici, vous l'avez entendu,
08:59 si vous avez suivi la grande interview
09:01 avec Gérald Darmanin,
09:02 on dit que ce n'est pas le texte du Sénat.
09:05 -C'est pas du tout le texte.
09:07 -Ce qui est normal.
09:08 On l'a battu.
09:09 La réaction d'un homme politique à un peu de culot,
09:12 c'est de dire qu'il faut feindre d'organiser les événements
09:16 lorsqu'on les subit.
09:17 Il a sauvé la face en disant "je suis très content".
09:20 Sauf que c'est notre texte.
09:22 Et la preuve, la meilleure preuve,
09:24 c'est que M. Sachaoulié va le détricoter
09:27 en commission des lois
09:28 et ensuite dans l'hémicycle, dans quelques jours.
09:31 -Preuve contre preuve,
09:33 c'est votre même parti, si je puis dire.
09:35 Olivier Marlec n'est pas sur la même ligne.
09:38 Il est opposé à toute forme de discussion,
09:41 d'aboutissement à un texte.
09:42 Il est sur une ligne totalement opposée à l'exécutif.
09:46 Il ne veut pas de compromis.
09:48 -Je comprends bien pourquoi.
09:49 Olivier est à la tête d'un groupe dans l'opposition.
09:53 Avec ses seules troupes, il ne peut pas imprimer la marque.
09:56 François Mitterrand disait qu'on s'oppose.
09:59 Je suis à la tête d'un groupe majoritaire.
10:02 -Il y a une majorité auprès des Français.
10:04 Quand on peut faire passer des convictions,
10:07 être utile à son pays, on doit l'être.
10:09 On ne doit pas se réfugier dans des postures politiciennes.
10:12 Ce que je veux, d'abord, c'est mettre fin...
10:15 -Posture politicienne ?
10:17 -Pas pour ce qui concerne...
10:19 Ce serait une posture politicienne,
10:21 pour moi, qui suis patron d'une majorité,
10:24 de ne pas utiliser ce pouvoir, ce levier,
10:26 pour faire passer mes convictions,
10:28 pour que la France demain aille mieux.
10:31 C'est le cas au migratoire,
10:32 quand on a les moyens pour régler les choses.
10:35 -Quelle est la ligne chez LLR ?
10:37 Est-ce qu'il y en a autant que de personnalités ?
10:40 -Notre ligne a été très clairement exprimée.
10:43 Nous avons déposé, il y a 6 mois, avec Eric Ciotti,
10:46 deux textes, une loi ordinaire et une loi constitutionnelle.
10:50 La loi ordinaire, 95 % de ce qu'on a mis dans cette loi ordinaire,
10:53 on l'a retenue, on l'a votée au Sénat.
10:56 C'est ça, la réalité.
10:57 C'est une ligne, et nous l'avons appliquée,
11:00 et on sent que c'est bon pour la France.
11:02 -Aussi, hier, le député communiste Fabien Roussel
11:06 a parlé d'un texte inhumain, avec la suppression de l'AME,
11:09 ou plutôt, a-t-il fini par préciser, Bruno Rotailleau,
11:13 que c'est un panier de soins très réduit
11:15 pour les personnes immigrées ?
11:17 Il s'est inquiété en cas de pandémie,
11:19 d'ici à une épidémie,
11:21 et qu'on ne soigne pas les personnes qui sont venues.
11:24 On laisse tout cela se propager.
11:26 -Il y avait-il, avant 99, l'année où tu es institué pour 2000,
11:30 l'AME, par la gauche,
11:31 il y avait-il des pandémies en France ?
11:33 Non, nous sommes le seul pays européen
11:36 qui pratique l'AME généreux pour le panier de soins,
11:39 quasiment équivalent à ceux qui cotisent
11:41 à la Sécurité sociale.
11:43 Y a-t-il en Allemagne, en Suède, des pandémies ?
11:46 Bien sûr que non. La réalité, c'est que, nous,
11:48 la gratuité des soins pour les clandestins,
11:51 c'est une pompe aspirante.
11:52 Pourquoi les Danois, les sociodémocrates
11:55 et les socialistes ont repris en main,
11:58 de façon très ferme, très brutale, la politique migratoire ?
12:01 Ils sont de gauche pour sauver leur modèle de protection sociale.
12:05 Entre les frontières et la protection sociale,
12:08 il faut choisir.
12:09 Les Américains, d'ailleurs, sont un pays d'immigration,
12:12 mais ils n'ont pas de protection sociale.
12:15 Donc, encore une fois, il faut faire attention.
12:17 Nous ne voulons pas avoir des pompes aspirantes.
12:20 Nous l'avons fait aussi sur le regroupement familial,
12:24 pour les étudiants, sur énormément de critères
12:26 qui ne se classent pas dans la tête des pays européens.
12:29 "Venez chez nous, on est accueillants."
12:32 Non, on ne doit pas être accueillants.
12:34 -La France, je voudrais qu'on conclue sur l'état de notre pays.
12:38 On a parlé de différents sujets importants,
12:40 dont l'attaque de Crépol.
12:42 La droite, Bruno Rotailleau, crie à la décivilisation.
12:45 La gauche, à la récupération.
12:47 On a l'impression qu'au milieu, l'autorité est perdue
12:50 en race campagne.
12:51 Comment résoudre cette crise ?
12:53 -La crise de l'autorité se résoudra dans le temps,
12:56 dans les familles.
12:57 Je suis d'accord pour responsabiliser les familles
13:00 lorsque les familles ne suivent pas leurs enfants,
13:03 qu'ils ne soient pas assidus à l'école.
13:06 L'autorité, c'est l'Etat.
13:07 Aujourd'hui, on a un Etat faible, qui est laxiste.
13:10 -Gérald Darmanin dit que c'est une faillite collective.
13:13 Il y a quelques semaines,
13:15 Gérard Larcher m'a dit qu'on a tous failli.
13:17 -Il y en a qui ont beaucoup plus failli.
13:20 Je me souviens, par exemple, sur les expulsions
13:22 du temps de Nicolas Sarkozy.
13:24 Les peines planchers avaient été instituées aussi par la droite.
13:29 Donc la gauche a une forme, si j'ose dire,
13:31 de... comment dirais-je ?
13:33 De laxisme. En tout cas, elle déteste emprisonner.
13:36 Mais on voit bien que les pays qui ont fait des progrès
13:39 en matière de sécurité, comme les Pays-Bas,
13:41 c'est la prison très vite.
13:43 Il faut changer de braquet.
13:45 C'est la raison pour laquelle je parle d'une révolution pénale.
13:48 Et encore une fois, le progressisme,
13:50 l'angle mort du progressisme, c'est le régalien,
13:53 c'est la dignité. Le progressisme, c'est un monde de bisounours.
13:57 Il faut pas punir, parce que les gens seraient bons par nature.
14:00 Non, la nature humaine, malheureusement, a du bon,
14:03 mais a du mal aussi. Il faut sévir au premier délit,
14:06 parce que sinon, c'est une pente glissante,
14:08 et toute la société en subit les conséquences.
14:11 -Je voudrais conclure par ce sujet, ce que vous avez vu hier,
14:15 puisque les images des massacres du 7 octobre ont été diffusées
14:18 au Sénat, après l'Assemblée, puis après avoir été diffusées
14:22 par un journaliste. La question n'est pas
14:24 ce que vous avez ressenti face à cela,
14:27 c'est est-ce que ces massacres peuvent être, un jour,
14:30 diffusés à un plus large public,
14:33 maintenant que vous les avez vus, vous-même ?
14:35 -Je ne peux pas le dire.
14:37 J'ai un roi des films d'épouvante, vous voyez ?
14:40 Donc, pour moi, c'était une vraie épreuve, 52 minutes,
14:43 mais je voulais regarder la réalité ensemble, en face.
14:47 Et ce qui m'a le plus choqué, c'est la jouissance des terroristes
14:50 et de la guerre du mal. Je me suis dit qu'aujourd'hui,
14:53 la civilisation, il y a les smartphones,
14:56 c'est une civilisation qui offre des biens, des services,
14:59 une technologie très avancée, mais l'âme humaine
15:02 n'a pas progressé. Et cette part de mal,
15:05 elle est préoccupante et pose vraiment un problème
15:08 en tant que civilisation. Et la civilisation,
15:10 elle est là, justement, pour faire en sorte
15:13 que ces instincts animaux soient bridés.
15:16 Donc, je pense que la culture, la civilisation,
15:19 elles ont pu progresser, et c'est chacun qui peut le faire.
15:22 C'est aussi ensemble, et la France,
15:24 qui est une grande nation culturelle,
15:26 oeuvre aussi pour que notre civilisation, à nous,
15:29 puisse progresser. Mais ces images sont épouvantables,
15:33 et j'ai acquis une certitude, c'est qu'il ne peut pas y avoir
15:36 de paix avec le Hamas, on ne peut pas transiger,
15:39 en tout cas avec l'islamisme. C'est pas possible.
15:42 -Mais on peut conclure un accord avec le Hamas pour les otages.
15:46 -C'est comme on doit essayer d'éradiquer
15:48 tous ces mouvements qui veulent notre mort,
15:51 qui veulent la destruction de notre civilisation.
15:54 -Merci, Bruno Rotaious.
15:56 Bonne journée.

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