Marion Maréchal, tête de liste Reconquête aux élections européennes, était l'invitée de BFMTV ce vendredi soir.
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00:00Depuis le départ, en effet, Emmanuel Macron avance d'escalade en escalade.
00:04Souvenez-vous le récit de départ.
00:05On nous expliquait qu'il n'y aurait d'abord que des armes défensives,
00:07puis des armes offensives.
00:09On nous expliquait qu'il n'y aurait pas de frappes sur le sol russe.
00:11Aujourd'hui, c'est envisagé et permis.
00:14On a même envisagé l'envoi de troupes, qui n'est toujours pas exclu.
00:17Donc moi, je vois la pente dangereuse vers laquelle nous entraîne le président
00:20de la République, qui consiste pas simplement à soutenir l'Ukraine,
00:24mais à prendre le risque d'une co-belligérance qui pourrait demain
00:27nous mettre face à la Russie avec un risque de riposte.
00:29Or, moi, ce que je dis et je répète sur ce sujet,
00:31c'est que la priorité du président français,
00:33avant d'avoir la prétention d'apporter la paix par-delà nos frontières,
00:36serait d'abord de garantir la paix civile sur le territoire français.
00:39Voilà, parce que je crois que c'est ce qu'attendent les Français en priorité
00:41quand ils voient, par exemple, en Nouvelle-Calédonie,
00:43un territoire au bord de la guerre civile et une paix qui n'est toujours pas ramenée.
00:46Mais restons sur le conflit ukrainien pour mettre fin à cette guerre.
00:49C'est très important.
00:50Quel serait le bon équilibre ?
00:51Pourquoi je vous dis ça ?
00:52Parce que c'est très important, y compris d'ailleurs sur les questions européennes.
00:54Parce qu'à travers ce sujet de l'Ukraine,
00:56on parle beaucoup du projet d'Emmanuel Macron,
00:58d'une armée européenne, d'une diplomatie européenne.
01:01Mais ce qu'il faut dire d'abord aux Français,
01:02c'est qu'aujourd'hui, nous n'avons une armée qui est dans une telle situation
01:05qu'elle ne serait même pas capable de pouvoir assurer la sécurité des Français
01:08en cas de guerre de haute intensité.
01:10Donc pardonnez-moi, mais avant d'envoyer des avions, des troupes, des formateurs,
01:14commençons déjà par nous donner les moyens d'avoir une armée digne de ce nom,
01:17qui nous permettrait d'avoir une diplomatie digne de ce nom.
01:19On garde nos munitions, on n'aide pas les Ukrainiens.
01:21Je n'ai pas changé d'avis sur le sujet depuis le départ.
01:24J'ai dit qu'évidemment, il fallait pouvoir aider l'Ukraine
01:27sur le plan humanitaire, logistique, financier.
01:31Mais depuis le départ, je dis qu'il ne faut pas prendre le risque
01:34d'entrer en guerre face à l'Ukraine.
01:35Vouloir soutenir l'Ukraine ne doit pas signifier faire la guerre à sa place.
01:38Je pense que c'est une position raisonnable que devrait tenir la France.