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Regardez L'invité de RTL avec Stéphane Carpentier du 09 juin 2024

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00:00 RTL Matin, élections européennes. Antoine Cavalleron.
00:04 C'est le jour J, les élections européennes, tout un continent qui vote.
00:07 Les bureaux ont ouvert il y a environ trois quarts d'heure chez nous en France.
00:11 Et nous avons le plaisir de recevoir en studio Jean-Daniel Lévy,
00:15 directeur délégué d'Aris Interactive, notre partenaire pour ces élections.
00:18 Bonjour Jean-Daniel. Bonjour.
00:20 Vous avez enquêté, vous avez sondé la France pour RTL durant toute la campagne,
00:23 jusqu'à 20h ce soir, jusqu'au résultat.
00:26 Nous avons interdiction de parler du vote, c'est la période de réserve.
00:29 Mais nous pouvons parler des enjeux, ils sont nombreux.
00:32 Alors qu'est-ce qu'on va regarder en premier ce soir ? Le poids de l'extrême droite notamment ?
00:36 On va regarder évidemment le poids de l'extrême droite.
00:38 On peut rappeler que le Rassemblement National était arrivé en tête au cours des dernières élections européennes.
00:42 On peut rappeler qu'ils étaient également arrivés en tête au cours des élections européennes précédentes.
00:47 Donc il y a une inscription générale. Donc on va regarder ce poids-là.
00:50 D'autant plus qu'on n'est pas uniquement autour de ces élections européennes.
00:53 Mais on peut rappeler que deux fois de suite, Marine Le Pen était présente au deuxième tour de la dernière élection présidentielle.
00:58 Donc c'est effectivement ce premier type de regard qu'on peut porter.
01:01 Aussi bien pour la liste qui est conduite par Jordan Bardella d'un côté, mais également pour celle de Marion Maréchal.
01:06 Et est-ce que ces élections européennes, oui on s'en doute, elles vont avoir une incidence sur notre vie politique nationale ?
01:14 Elles vont participer à la recomposition de notre paysage politique ?
01:19 Évidemment, il y aura en plus des éléments qu'on vient de citer.
01:22 Un regard sur la liste notamment qui est soutenue par le président de La République.
01:26 On va regarder si elle arrive, quelle position elle va être amenée à arriver.
01:30 Et puis également, regarder par rapport à d'autres types de comportements électoraux qu'ont pu avoir les sympathisants de la majorité présidentielle.
01:36 Que ce soit au cours de la dernière élection européenne, voire même en se disant,
01:41 lorsqu'on avait une formation politique qui était au pouvoir, quel était le score qui était obtenu par la liste qui était soutenue par le président de La République ou le Premier ministre.
01:48 Donc indéniablement, il y aura des conséquences politiques, qui seront des conséquences politiques qui seront perçues par nos compatriotes.
01:55 En se disant, quel message au final a été adressé par les Français ?
01:58 Parce qu'on va parler d'Europe, mais on parle également de la situation nationale.
02:01 Et puis également, parce qu'on va quand même penser, inévitablement, parce que c'est toujours le cas en France à la prochaine élection présidentielle,
02:08 quelles peuvent être les formations politiques les mieux placées pour 2027.
02:12 Est-ce que vous pensez que l'enjeu national dépasse l'enjeu européen ?
02:17 Il y a les deux aspects qui sont combinés.
02:19 On sait d'une manière générale que globalement, lorsque les Français nous parlent de l'Europe,
02:22 ils vont également être amenés à nous parler de la France.
02:25 On a ce côté qui est parfois considéré comme étant un peu arrogant pour la France,
02:28 que quand on parle d'une manière générale de ce qui se passe au niveau international,
02:31 on parle toujours de la situation de la France, en se disant qu'il y a quand même des choses formidables qui peuvent se passer,
02:37 ou qu'on a toujours la prétention à porter en dehors de nos propres frontières ce qui se réalise sur notre territoire national.
02:42 Donc, inévitablement, il y a les deux dimensions.
02:45 Une dimension européenne et une dimension nationale également qui se joue aujourd'hui.
02:50 Un autre enjeu, l'abstention, elle est en recul depuis 2009 pour ces élections européennes.
02:55 Est-ce qu'elle pourrait encore baisser ce dimanche ?
02:58 Alors ça, on va le voir avec certitude.
03:00 On peut voir aujourd'hui, comme ça on a le droit d'en parler parce qu'il y a certains territoires qui ont déjà été amenés à voter
03:04 où il y a une baisse de la participation, notamment dans les territoires qui sont à la proximité de l'Atlantique.
03:10 On va voir. Ce qui est assez intéressant, c'est qu'on a connu deux processus.
03:15 On peut rappeler que lorsque les premières élections européennes se sont déroulées, c'était en 1979,
03:19 on avait près de 60% de participation, on a eu une peste tendancielle.
03:23 Et au cours aussi bien des élections européennes de 2014 comme de 2019, il y a eu un sursaut de mobilisation.
03:29 À la dernière élection européenne, on a un Français sur deux qui s'est déplacé pour aller voter.
03:34 C'est un peu moins que ce qu'il y a globalement au niveau européen.
03:36 Mais on peut rappeler que nous avons eu plus de personnes qui se sont déplacées pour aller voter en France
03:41 aux dernières élections européennes qu'aux dernières élections législatives.
03:44 Et comment ça s'explique ça ?
03:45 Comment ça s'explique ? C'est à partir du moment où on considère qu'il y a un enjeu.
03:48 C'est à partir du moment où on se dit que globalement, le vote sert à quelque chose
03:52 ou qu'il y a des projets politiques qui peuvent apparaître comme étant relativement différents les uns des autres.
03:57 Au cours des dernières élections européennes, on a vu un sursaut de mobilisation de la part de la jeunesse
04:01 qui avait considéré que sur les thématiques écologiques et environnementales notamment,
04:05 il y avait un enjeu qui se produisait.
04:07 Et on se rappelle en fait à l'époque, Yannick Jadot avait réuni près de 13% des suffrages,
04:11 notamment du fait de l'afflux de la jeunesse.
04:14 Donc on est un pays qui est un pays politique.
04:16 On pense qu'il n'y a pas d'enjeu quand on pense que globalement, les choses sont pliées.
04:19 Si vous me permettez l'expression, on ne se déplace pas précisément pour aller voter.
04:22 En revanche, lorsqu'on pense qu'il y a des conséquences concrètes
04:25 ou lorsqu'on pense qu'il y a des conséquences en matière de valeur,
04:28 nous sommes face à des Françaises et des Français qui se déplacent pour aller voter.
04:31 Et ce fut le cas au cours des dernières élections européennes.
04:34 Donc vous diriez que les Français ont bien compris les enjeux de l'Europe
04:38 que leur voix peut porter aussi à Bruxelles, à Strasbourg ?
04:41 Alors, ils n'ont pas forcément la totalité des éléments en tête quand on les interroge à ce niveau-là.
04:45 Ils ne connaissent pas exactement ce que peuvent être les prérogatives de ce que peut être l'Europe,
04:49 de ce que peut être la répartition des rôles entre l'Europe et la France.
04:52 Mais quoi qu'il en soit, on en entend quand même parler de manière assez fréquente.
04:56 On sait qu'il y a des décisions qui sont prises à Bruxelles et à Strasbourg
05:00 et qui peuvent avoir des conséquences.
05:01 Et que donc dans ce contexte-là, on est face à des Françaises et des Français
05:04 qui se disent globalement, voter pour le candidat A ou la candidate B
05:08 n'a pas forcément exactement le même type de conséquences.
05:11 Et pour reprendre la question que vous posiez tout à l'heure,
05:13 avec des conséquences qui peuvent se passer à deux niveaux.
05:15 Un, au niveau des décisions européennes d'un côté,
05:17 et deux, au niveau des conséquences politiques nationales de l'autre.
05:20 Jean-Daniel Lévy, il fait beau sur une partie du pays,
05:24 quel véritable impact de la météo sur le vote ?
05:26 S'il fait beau, on vote moins, c'est vrai ça ?
05:28 C'est absolument faux !
05:29 C'est absolument faux !
05:30 C'est une forme de légende urbaine que l'on peut utiliser, c'est un mythe.
05:35 On a fait toutes les analyses possibles et imaginables.
05:37 Pas uniquement en France, d'ailleurs au niveau mondial,
05:40 même par territoire, quand vous regardez,
05:42 on a toujours une bonne raison de ne pas aller voter,
05:44 on a toujours une bonne raison d'aller voter.
05:45 Quand il pleut, on peut très bien dire "je reste chez moi,
05:47 je n'ai pas de raison de me déplacer pour aller voter".
05:49 Ce qui est manifeste, c'est qu'auprès de nos compatriotes, on se dit
05:52 "est-ce que le fait de me déplacer a une importance ou pas ?
05:56 Et est-ce que le message que je vais émettre en me déplaçant peut être ou pas entendu ?"
06:01 Et que c'est la variable qui va être la variable principale.
06:03 Même parfois, les périodes de vacances ou les périodes de pont
06:07 sont un aspect qui apparaît comme étant marginal.
06:09 Lorsque les Français pensent que c'est important de se déplacer pour aller voter,
06:12 soit ils sont amenés à écourter leur week-end si ils partent,
06:15 soit ils sont amenés à modifier leurs vacances,
06:17 soit éventuellement à effectuer une procuration
06:19 pour pouvoir effectuer ce qu'on appelle leur droit civique.
06:21 Ils se préparent, tout simplement.
06:22 Est-ce qu'on peut rapidement rappeler comment les eurodéputés travaillent,
06:26 comment ils appliquent leurs programmes ?
06:27 Programmes qu'on a tous reçus dans nos boîtes aux lettres ?
06:29 Alors, on a reçu une partie des programmes,
06:31 mais on n'a pas la totalité d'ailleurs de la connaissance en France
06:34 de ce qui se passe au niveau européen.
06:35 On est sur des registres qui sont quand même beaucoup plus "consensuels".
06:38 On voit à l'Assemblée nationale, lorsqu'on allume sa télévision
06:41 ou qu'on écoute la radio, le mardi et le mercredi,
06:44 une conflictualité forte.
06:46 Et au final, on sait en général, quand je suis un député de droite,
06:49 je sais ce qu'on va écouter de sa part.
06:51 Ou quand on entend un député de gauche,
06:52 on sait globalement ce qui va être amené à y mettre.
06:54 En Europe, on a quand même des relations qui sont des relations plus apaisées
06:58 et avec des relations qui sont beaucoup plus transpartisanes.
07:01 On peut rappeler que depuis 1979,
07:03 c'est-à-dire la première élection du Parlement européen,
07:05 jamais aucune formation politique n'a eu la majorité absolue.
07:09 Donc, il y a toujours eu besoin d'avoir des intents et des accords
07:12 entre les différentes personnalités et les différents groupes politiques.
07:14 C'est un bon rappel.
07:15 Merci beaucoup Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d'Aris Interactive.
07:18 Je rappelle que vous êtes notre partenaire pour cette journée spéciale sur RTL.

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