Lundi 10 juin 2024, SMART JOB reçoit Guillaume Clere (fondateur, Reverto) , Noëmie Loiseau (DRH, SNCF Connect and Tech) et Marie-Pierre Lartigue (directrice développement, communication et opérations, La Grande école du Numérique)
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00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job.
00:10 Votre rendez-vous emploi RH Management, débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, évidemment, bien dans son job.
00:16 Aujourd'hui, la réalité virtuelle, vous savez les casques de réalité virtuelle, pour transformer les pratiques managériales.
00:22 Oui, ça marche et on en parle avec Guillaume Clerc, il est fondateur de Reverto, il est notre invité dans quelques instants.
00:29 Le grand entretien, les métiers de la Tech dans le secteur des transports publics,
00:33 bah oui, transports publics c'est la SNCF, bah oui quand on a son application,
00:38 c'est tous ceux qui sont derrière en coulisses et qui font vivre cette application, entre autres,
00:42 et on accueillera Noémie Loiseau, elle est la DRH de SNCF Connect et Tech, elle est notre invitée.
00:48 Pour terminer notre émission Fenêtre sur l'emploi, une cartographie des métiers du numérique,
00:53 vous le voyez aujourd'hui, c'est un fil rouge numérique avec Marie-Pierre Lartigue,
00:57 directrice développement de la grande école du numérique.
01:00 Voilà le programme, tout de suite c'est Bien dans son job.
01:03 Bien dans son job pour parler de management et de réalité virtuelle, y a-t-il un rapport ?
01:19 Oui, il y a un rapport, on peut se former justement avec des casques de VR,
01:23 et justement on en parle avec Guillaume Cléret, fondateur de Reverto, c'est le cœur de votre activité,
01:28 de mettre des casques de réalité virtuelle pour accompagner et former.
01:33 Créé en 2018, c'est bien cela ?
01:35 Oui, 6 ans d'existence.
01:37 6 ans avec une levée de fonds récente, qui vous permet j'imagine de développer un peu plus.
01:42 Comment est venue l'idée puisque vous êtes journaliste chez R.I.,
01:45 donc nous avons ça en partage, cher Guillaume,
01:47 et vous êtes passé de l'œil de la caméra au casque de VR, comment ça s'est passé ?
01:52 Donc moi je travaillais sur des sujets de société,
01:55 et il y a 6 ans, 7 ans, il y avait MeToo, l'affaire Weinstein,
01:59 la relation entre 50% de la société avec 50 autres % de la société,
02:05 et à ce moment-là arrivent les casques de réalité virtuelle,
02:09 dans lequel on peut avoir des avatars en 3D, mais on peut avoir aussi des comédiens,
02:13 on peut avoir un réel décor, on devient un personnage de l'histoire,
02:18 quand on fait de la réalisation, on a un outil qui est formidable,
02:22 parce qu'on peut se mettre à la place de l'autre.
02:25 Et du coup, l'intention c'était d'utiliser cet outil de manière documentaire,
02:31 et je me suis retrouvé dans des bureaux de RH, de cabinets de conseil,
02:35 qui m'ont dit "c'est un sujet qui est extrêmement compliqué à aborder en entreprise,
02:39 on ne sait pas comment le faire, et là, tu as un outil qui peut être intéressant".
02:43 - Alors, creusons, il y a ce casque qui est vraiment un outil,
02:48 mais à l'intérieur duquel vous y rentrez tous les programmes que vous souhaitez,
02:52 que ce soit la santé mentale ou l'accompagnement des managers.
02:55 J'ai vu sur des photos, ils ont tous des casques et ils sont tous réunis quand même.
02:59 C'est ça l'idée, c'est qu'il y a du co-développement et de la co-construction,
03:03 malgré son casque et le fait qu'on soit isolé dans son univers.
03:06 - Alors tout à fait, ce n'est pas quelque chose qu'on fait tout seul, chez soi, dans son coin.
03:11 C'est par groupe de 6 ou 12, on va vivre une expérience,
03:16 que ce soit sur la santé mentale, sur les sujets du sexisme,
03:20 sur les sujets de la sensibilisation au handicap,
03:24 comment gérer des situations de crise, des incivilités.
03:27 On va vivre tous la même expérience de manière très personnelle.
03:30 Ça va créer des émotions, on va se projeter,
03:33 et quand on enlève le casque, là on est ensemble,
03:36 nous on propose au maximum de mixer les groupes,
03:39 d'avoir des jeunes, des moins jeunes, des managers, des pas managers, des femmes, des hommes.
03:43 Et c'est l'échange derrière qui est extrêmement riche,
03:46 avec un formateur, avec un facilitateur,
03:48 pour faire comprendre qu'on ne vit pas la même chose, tous au quotidien.
03:52 C'est important de faire attention les uns les autres,
03:57 de se soutenir et de faire passer les messages essentiels sur ces sujets.
04:01 - Ce que vous portez qui est intéressant, c'est le mix entre l'humain et le formateur,
04:05 et le casque, parce qu'il y a souvent des blocages sur ce casque,
04:08 qui sont dit "après tout c'est un gadget, ça ne sert à rien,
04:11 et puis je vais lui regarder ça maintenant".
04:13 Non, on s'immerge, puis ensuite on débrief ensemble,
04:18 et on co-construit, on démythifie des sujets, c'est ça le sujet.
04:22 - Tout à fait, c'est de la mise en situation,
04:24 c'est de l'apprentissage par l'expérience,
04:27 plutôt que de l'expliquer, on propose de le vivre.
04:31 Et de s'appuyer là-dessus ensuite, pour en 15 minutes être capable d'identifier,
04:35 connaître la loi, savoir comment réagir, connaître les procédures.
04:38 - Un mot sur les programmes, parce que c'est intéressant,
04:40 chaque entreprise doit avoir sa petite demande particulière,
04:43 ces programmes ne sont pas type, vous les adaptez pour chacun de vos clients ?
04:46 - Alors, pas du tout !
04:48 On a des programmes sur étagère, mais qu'on co-construit avec des clients,
04:54 et qui derrière sont adaptés pour tous.
04:56 C'est-à-dire que les problèmes de santé mentale, qu'on peut retrouver finalement...
05:02 - Transversal, je dirais, à toute entreprise ?
05:05 - Voilà, que ce soit dans des ministères, dans des collectivités,
05:08 dans des OTI, dans des grands comptes,
05:10 finalement, on retombe sur les mêmes problématiques.
05:13 Donc, on a des programmes qui sont adaptés à des populations de managers,
05:18 par exemple, ou de salariés, ou de nouveaux arrivants.
05:22 Mais en revanche, ce sont des programmes qui sont disponibles pour tous,
05:26 et c'est ça vraiment notre modèle, c'est d'essayer de ne pas faire un programme
05:29 pour une entreprise, puis on va passer au suivant,
05:31 mais c'est de faire des programmes, des solutions,
05:34 qui soient disponibles au plus grand nombre,
05:36 et donc avec, on a sensibilisé 80 000 personnes depuis 6 ans,
05:41 chez plus d'une centaine de clients.
05:43 Donc c'est ça qui nous permet de déployer en masse.
05:45 - D'avoir finalement aussi un retour d'expérience,
05:47 et de bâtir le programme ayant le dénominateur le plus commun à toutes les entreprises.
05:52 Un mot sur la durée du casque, il y a un vrai sujet là en ce moment,
05:55 la durée d'utilisation c'est quoi ? 15, 20 minutes, 10 minutes ?
05:59 Combien de temps on doit l'avoir sur les yeux ?
06:01 - Alors nous c'est 15 minutes. - 15 minutes, il y a un délai raisonnable.
06:04 - Tout à fait, 15 minutes c'est la durée idéale.
06:09 - 15 minutes, on retire le casque, et ensuite on se parle, et on débriefe.
06:13 Les retours RH que vous avez eus, parce que les RH évidemment
06:16 cherchent des solutions, des formules magiques parfois,
06:19 ils vous disent ça fonctionne ?
06:21 - Alors déjà, ce sont des sujets qui sont compliqués à aborder.
06:24 Imaginez, on va parler du handicap, on est au travail,
06:29 on est censé parler de performance, et là d'un seul coup sur tous ces sujets,
06:34 on va parler de fragilité.
06:37 Donc ce n'est pas évident, il faut être dans un cadre de sécurité psychologique pour le faire.
06:42 Donc nous ces ateliers, c'est de créer un cadre psychologique
06:47 où d'abord on va vivre l'expérience, montrer qu'on n'est pas tout seul en fait,
06:51 que c'est une expérience commune, que ce soit sur les sujets du handicap,
06:56 ça concerne 12 millions de personnes en France.
06:59 Donc si au niveau RH, on ne le prend pas en compte,
07:02 j'entendais tout à l'heure sur le plateau des problématiques de recrutement,
07:05 on en parle tout le temps, forcément c'est compliqué d'un point de vue RH.
07:09 Si le sexisme, on parle de 50% de la population, on essaye de féminiser les effectifs,
07:15 si on ne prend pas ça en compte, forcément...
07:17 - Donc l'utilité. Merci Guillaume Clerc d'être venu nous rendre visite,
07:20 fondateur passionné de Roberto Cré il y a 6 ans, 80 000 clients,
07:24 avec ses casques de VR qui vous permettent de pouvoir regarder des sujets un peu complexes
07:29 d'une autre manière et en tout cas de pouvoir en parler.
07:32 Merci de nous avoir rendu visite cher Guillaume.
07:34 On tourne une page, c'est le cercle RH, c'est un grand entretien
07:37 avec la DRH de SNCF Connect et Tech.
07:41 Entre autres, vous savez la fameuse application, on va en parler,
07:44 et tous les outils tech de la SNCF, on ne fait pas que rouler des trains à la SNCF,
07:48 on utilise aussi beaucoup de data et on l'accueille.
07:51 Le cercle RH est un grand entretien pour accueillir une DRH,
08:07 la DRH de la SNCF Connect and Tech.
08:10 Comme son nom l'indique dans votre titre Noémi l'oiseau,
08:13 il y a la technologie, le numérique et puis il y a toutes les connexions.
08:18 On est très heureux de vous accueillir parce que c'est un sujet qui paraît un peu orthogonal.
08:22 La SNCF c'est des trains, mais en fait non, la SNCF c'est aussi de la data, c'est de la tech.
08:27 Quand je réserve un billet, ça se passe chez vous, on est d'accord ?
08:31 Tout passe par le numérique, le contrôleur regarde mon téléphone,
08:34 quand il scanne, ce n'est plus un billet papier, c'est quasiment fini.
08:37 C'est ça l'avenir de la SNCF ?
08:39 C'est tout à fait ça.
08:41 La SNCF Connect and Tech, c'est une filiale privée de SNCF Voyageurs
08:46 et avec deux activités, comme son nom l'indique.
08:49 SNCF Connect, qui est vraiment notre site de e-commerce,
08:53 premier site de e-commerce sur la mobilité en France.
08:56 Ça a démarré d'une manière un peu K1 à K, vous vous rappelez.
08:58 Ça a été revu et corrigé en fait.
09:00 Ça a été revu et corrigé, on a aujourd'hui une croissance assez exceptionnelle
09:04 puisqu'on était à 15 millions de clients l'an dernier et 1,3 milliard de visites.
09:09 Il y a quelques chiffres pour vous donner un ordre de grandeur,
09:12 c'est 209 millions de billets vendus.
09:15 Numériquement ?
09:16 Numériquement.
09:17 Je pars à Avignon, j'ai mon billet sur le téléphone.
09:19 Tout à fait.
09:20 Ça c'est vraiment la partie émergée de l'iceberg, SNCF Connect.
09:23 Et puis la partie tech, qui finalement représente quand même deux tiers de nos effectifs.
09:28 Et là, ce sont vraiment les équipes qui conçoivent, développent,
09:31 maintiennent les outils digitaux pour le groupe SNCF.
09:35 C'est ça, prestataire de la SNCF.
09:37 Exactement. Vous citiez par exemple le contrôleur avec son outil de contrôle,
09:42 c'est nous derrière la solution de contrôle.
09:45 C'est pareil sur les écrans d'affichage en gare, etc.
09:48 Et donc on est prestataire pour la SNCF,
09:52 mais on est également tourné vers les autorités organisatrices régionales
09:57 pour aussi proposer...
09:58 Île-de-France Mobilité.
09:59 Alors pas que.
10:00 Entre autres.
10:01 Entre autres, mais on a aussi par exemple remporté un projet sur la région PACA.
10:06 Où on est en charge de la conception de l'application d'informations voyageurs et de la distribution.
10:14 Ça c'est intéressant parce que c'est la partie non émergée.
10:17 Tout à fait.
10:18 Puisqu'en fait on voit l'outil du contrôleur, mais on ne sait pas que derrière ce sont vos équipes.
10:21 Avec quand même une accélération en matière de recrutement.
10:24 On va parler de votre marque employeur et puis de tout ce que vous faites dans l'entreprise.
10:27 Parce que vous faites des choses assez intéressantes, mais c'est une entreprise qui recrute.
10:32 Oui, tout à fait.
10:33 C'est une entreprise qui recrute, qui est en forte croissance.
10:36 On a fait 300 recrutements l'an dernier.
10:38 On est à peu près sur la même tendance cette année.
10:41 Et on recrute essentiellement dans la tech.
10:44 C'est deux tiers, c'est des ingénieurs tech.
10:46 Mais ce qui est intéressant à savoir, c'est que ce sont aussi bien des jeunes diplômés
10:49 que des ingénieurs plus expérimentés.
10:52 Et dans tous les domaines, beaucoup de technologies différentes.
10:54 Alors évidemment, je dirais le gros du bataillon, c'est les développeurs.
10:58 Mais on a aussi des recrutements sur des métiers type data scientist, etc.
11:04 Tous les métiers qui tournent aussi autour de la tech.
11:07 Et puis évidemment, pour soutenir cette croissance, on a également des besoins
11:12 dans les fonctions commerciales, le e-commerce ou les fonctions support.
11:16 Un mot, je m'adresse à la DRH et je prends beaucoup de prudence pour vous poser la question,
11:21 mais l'IA générative qui inonde les médias, papiers, télé, c'est un sujet, j'imagine,
11:27 que SNCF Connect & Tech a intégré déjà ?
11:30 Oui, c'est un sujet, on n'a pas attendu que ça inonde.
11:33 C'est ça, vous étiez déjà en avance.
11:35 Tout à fait, on est déjà en avance.
11:37 On a par contre une démarche qui est très raisonnée par rapport à ça,
11:40 puisque évidemment, il faut qu'on en tienne compte.
11:43 Et ça peut être un outil utile pour faciliter la vie de nos clients,
11:47 l'expérience client sur nos applis.
11:51 Ça peut être également un outil que l'on utilise pour faciliter la vie de nos collaborateurs, par exemple.
11:56 Donc on est vraiment là, on travaille dessus,
11:59 mais on a une approche toujours raisonnée et humaine, je dirais.
12:04 Donc l'humain au centre, c'est ce qu'on entend tout le temps.
12:06 Tout à fait.
12:07 Donc l'humain à la fin qui décide.
12:08 Oui, tout à fait.
12:09 Parce que c'est un enjeu, c'est la disparition des emplois au profit de cette terrible machine.
12:15 Avec 300 recrutements en 2023, vous l'avez évoqué,
12:18 avec des métiers d'ingénieur, de data scientist et de développeur,
12:22 et puis il y avait quand même une volonté, et ça c'est votre action,
12:26 de fidéliser, de maintenir les collaborateurs au sein de l'entreprise.
12:30 Qu'est-ce que vous avez imaginé, qu'est-ce que vous avez inventé justement pour créer cet engagement ?
12:35 Alors en fait, on a vraiment retravaillé notre marque employeur,
12:39 et derrière, à la promesse employeur.
12:41 Donc effectivement, on a revu un petit peu tous les volets de la politique RH,
12:45 c'est-à-dire qu'on a par exemple un package de rémunération qui est attractif,
12:49 on s'est beaucoup comparé aux pratiques du marché,
12:52 le marché de la tech c'est un marché qui est extrêmement dynamique,
12:54 concurrentiel, pour ne pas le dire.
12:56 Donc on est passé par exemple d'un benchmark annuel à un benchmark en temps réel,
13:01 donc ça nous permet tout le temps de réajuster notre politique de rémunération.
13:05 On a une démarche de qualité de vie, des conditions de travail,
13:09 qui est fortement ancrée dans la culture de l'entreprise,
13:13 parce qu'on a un programme qui s'appelle "I feel good", qui fête ses 12 ans cette année.
13:17 Donc on n'a pas surfé sur ce sujet qui est un peu à la mode.
13:22 On était assez précurseurs, et c'est un programme qui est structuré autour de 3 axes,
13:28 "Bien dans ma tête", "Bien dans mon corps" et "Bien ensemble",
13:31 et qui propose une palette, on va dire, d'actions pour nos collaborateurs.
13:38 Par exemple, le "Bien dans ma tête", c'est vraiment ce qu'on a développé depuis 2 ans,
13:42 sur la santé mentale, on est vraiment sur le sujet des risques psychosociaux,
13:46 on propose vraiment à nos collaborateurs d'accéder à une plateforme en self-service de care et de prévention,
13:53 qui leur permet d'avoir accès à des contenus,
13:57 ou de pouvoir être en contact avec des professionnels comme des coachs,
14:01 et qui rencontrent par exemple un vif succès.
14:04 Ça c'est une de nos dernières innovations.
14:07 "Feel good", 12 ans, que vous améliorez chaque année,
14:11 et vous dites que la santé mentale en tout cas est plébiscitée.
14:13 Précisons quand même que, si j'ai bien compris,
14:16 tous les collaborateurs ne sont pas sur le même site, on est d'accord ?
14:19 Non, on est sur 3 sites, Nantes, Lille et Paris.
14:22 Donc ça veut dire que vous, DRH, il y a 3 sites atomisés,
14:26 comment on arrive à réunir toute l'entreprise ? Comment on fait là ?
14:30 Justement, c'est l'intérêt aussi d'avoir une marque employeur forte,
14:33 et d'avoir ces 2 activités qui sont incluses dans notre nom.
14:38 Donc on a aussi beaucoup accès, et ça fait partie du pilier bien ensemble de "I feel good",
14:43 beaucoup accès à notre politique sur la convivialité,
14:46 avec des rencontres très régulières avec les équipes.
14:49 On fait par exemple des "afterwork" sur chacun des sites
14:52 avec lesquels le comité de direction participe,
14:54 où à chaque fois on rencontre énormément d'équipes.
14:57 Ça, ça crée beaucoup de liens. On a vraiment des événements.
15:00 On peut réunir aussi au travers d'événements type des courses solidaires,
15:04 par exemple là on va en lancer une très prochainement.
15:07 Ça permet de créer un peu d'émulation.
15:10 Un mot quand même, parce que vous l'évoquiez rapidement.
15:13 On sait que le secteur de la tech et que les pépites, les talents de la tech s'arrachent.
15:19 C'est aussi une manière pour vous de donner envie à ces talents de venir vous rejoindre,
15:23 parce que c'est vrai que c'est un marché excessivement concurrentiel.
15:27 Tout à fait.
15:28 Ça c'est un enjeu pour vous quand même.
15:29 C'est complètement un enjeu, et effectivement ça y contribue.
15:32 Il y a aussi tout un tas d'autres actions.
15:35 Je pense qu'on a quand même pour nous d'être une entreprise de la French Tech,
15:39 et avec une raison d'être qui est innovée pour rendre les mobilités durables accessibles à tous,
15:44 qui est une raison qui résonne beaucoup chez nos candidats.
15:47 Nombreux sont ceux qui candidatent d'abord parce que la raison d'être est alignée avec leurs valeurs.
15:53 Ça c'est quand même un atout que nous avons.
15:55 Et d'être uniquement en France sur trois sites français, c'est aussi un atout que les candidats regardent maintenant.
16:04 Un enjeu de souveraineté aussi, parce que c'est vrai que c'est les enjeux de la Tech.
16:07 On peut avoir des entreprises qui délocalisent ou qui ont des sites en Inde, en Chine, aux États-Unis,
16:12 ce qui n'est pas le cas de SNCF Connect.
16:15 La suite c'est quoi ?
16:16 Parce qu'on voit chez vous quand même, dans la manière dont vous décrivez votre entreprise,
16:20 c'est qu'il y a un côté un peu esprit start-up.
16:23 Il y a un peu de ça.
16:25 Est-ce qu'il y a de ça ?
16:26 Moi je ne suis jamais rentrée chez vous, donc je ne sais pas.
16:28 On a même des collaborateurs qui sont depuis les débuts, il y a un peu plus de 20 ans, dans l'entreprise.
16:35 Et effectivement c'était plutôt une start-up, ils étaient à 200.
16:38 Aujourd'hui on est 1200.
16:40 Donc on a gardé l'esprit de start-up, mais quand même avec un peu de process.
16:44 Moi j'étais obligée de...
16:46 Il y a une DRH, sur le start-up il n'y a pas de DRH d'habitude.
16:48 Tout à fait.
16:49 Mais effectivement il y a cet esprit, notamment sur l'innovation par exemple, qui reste toujours.
16:54 On travaille avec les méthodes agiles.
16:56 Donc il y a vraiment un esprit qui perdure, effectivement, au sein de nos équipes.
17:03 Je peux aussi illustrer, par exemple, on est beaucoup dans la co-construction, y compris pour nos politiques RH.
17:09 Par exemple j'ai renégocié l'accord télétravail en fin d'année dernière.
17:13 On l'a renégocié...
17:15 3-2 ? Vous êtes restée sur 3-2 ?
17:17 Oui, tout à fait.
17:18 C'est ça, parce que certaines entreprises repassent à 1-4.
17:20 Oui, on est resté sur 3-2.
17:22 Donc 2 au travail, 3 en télétravail.
17:25 Tout à fait.
17:26 C'est un accord...
17:27 Exactement, avec de la souplesse.
17:29 On a ajouté de la souplesse.
17:31 Et en fait cet accord, on l'a négocié avec nos représentants syndicaux,
17:35 après avoir fait une grande enquête auprès de l'ensemble de nos collaborateurs,
17:39 après avoir fait des focus group pour écouter un peu ce que les collaborateurs attendaient.
17:45 Et en écoutant et en consolidant.
17:48 Exactement, donc on a essayé de faire un accord qui soit le reflet des attentes de nos collaborateurs.
17:53 Dans votre tradition, quand on a un DRH, je lui pose toujours cette question sur ce qu'elle tire de cette expérience professionnelle.
18:01 Vous, en tant que femme, en tant que professionnelle, qu'est-ce que cette entreprise vous apporte ?
18:06 Comment elle vous fait grandir cette entreprise ?
18:09 C'est une bonne question.
18:11 Elle m'apporte ce devoir d'être toujours en veille,
18:19 parce qu'on a quand même une population qui jeûne, la moyenne, j'allais dire 37 ans.
18:24 Donc il faut toujours se remettre en cause, toujours se remettre en question, se challenger,
18:28 aller voir là où sont les meilleures idées.
18:31 Moi j'ai des collaborateurs qui sont toujours en train de dire...
18:33 Il faut dénicher quoi.
18:34 Voilà, ah mais là ils font ça, on ne pourrait pas le faire chez nous et tout.
18:37 Donc il ne faut pas, moi je dis toujours à mon équipe, il ne faut jamais se reposer sur nos lauriers, ça c'est sûr.
18:42 Encore moins quand on a des équipes comme ça qui peuvent être volatiles.
18:46 Et ça nous pousse à être toujours à la pointe en fait, dans tous les domaines.
18:50 Donc vous nous dites globalement que vous êtes une DRH qui n'a pas le temps de s'endormir sur ses lauriers.
18:54 Non, ça c'est sûr.
18:55 L'année qui vient, parce qu'on a vu qu'il y avait quand même une campagne de recrutement importante en 2023,
19:00 est-ce que vous êtes sur le même trend en 2024 ?
19:02 Quels sont vos objectifs de recrutement avant de nous quitter ?
19:05 Oui, alors on est exactement sur le même trend, à peu près 300 recrutements,
19:10 à peu près 60-65 alternants ou stagiaires.
19:14 Donc là on est en pleine période de recrutement des stagiaires,
19:18 parce qu'on a aussi vraiment une politique d'accompagnement des jeunes, de formation etc. qui est intéressante.
19:25 Et on est, par rapport à nos besoins de recrutement, on est plutôt conforme à nos prévisions pour le moment.
19:33 On reste toujours très attractif pour l'instant, avec des milliers de candidatures.
19:39 Pour la quatrième année consécutive, vous avez été récompensé par le classement "Great Place to Work".
19:45 Vous avez une raison d'être et vous êtes une entreprise qui attire.
19:49 Vous peinez à recruter ou pas ? Parce qu'on vous dit qu'on recrute beaucoup,
19:52 mais enfin la réalité c'est que vous pouvez mettre beaucoup d'annonces et pas recruter.
19:55 Ça se passe bien ? J'ai vu que ça se passait très bien.
19:57 Oui, ça se passe très bien.
19:58 Vraiment, on a... alors je pense aussi que le marché...
20:00 Ça fait plaisir d'entendre une entreprise qui dit qu'on arrive à recruter.
20:03 Oui, oui, j'ai entendu les autres témoignages, effectivement c'est pas tout à fait le même contexte.
20:07 Non, ça se passe plutôt bien. Je pense qu'on a aussi un marché qui se détend un petit peu, quand même.
20:12 Il y a un contexte aussi économique. Donc la conjoncture fait que ça se détend un peu.
20:17 Mais comme je vous le disais tout à l'heure, on reste vraiment attractif parce qu'entreprise de la tech en France
20:22 adossée un grand groupe et au service des mobilités durables. Donc ça c'est vraiment le combo.
20:28 Quand vous achetez votre billet, en tout cas, basiquement, ce sont les collaborateurs qui sont dans les équipes de SNCF Connect
20:35 et puis tous les autres sujets tech qui impactent. Vous parliez de PACA, l'affichage, le numérique, ça sera vous,
20:41 parce que c'est en cours, je crois, c'est pas encore tout à fait...
20:44 Merci à Noémie Loiseau d'être venue nous éclairer à la fois de vos ambitions, mais de tout ce que vous faites
20:49 à l'intérieur de cette entreprise qui est assez incroyable et qui grossit, il faut le dire, et qui grossit d'année en année.
20:54 Merci de nous avoir rendu visite, DRH de SNCF Connect, en tech, entreprise filiale privée.
20:59 Il faut le préciser, vous n'avez pas le statut des agents SNCF, on est bien d'accord.
21:05 On n'a pas la même courbance collective, on n'a rien de pareil.
21:08 Et peut-être même pas la même culture, non ?
21:10 Et pas la même culture.
21:11 Si j'ai bien compris. C'est bien cela.
21:13 Oui, oui, vous avez bien compris.
21:14 Merci Noémie Loiseau de nous avoir rendu visite, c'était un vrai plaisir.
21:18 On tourne une page et j'accueille mon invité, c'est Fenêtre sur l'emploi, pour terminer notre émission.
21:22 [Générique]
21:34 Fenêtre sur l'emploi pour parler numérique, pour cartographier les métiers du numérique.
21:39 On en parle avec Marie-Pier Lartigues. Bonjour Marie-Pier.
21:42 Bonjour Arnaud.
21:43 Très heureux de vous accueillir, directrice développement de la Grande École du Numérique.
21:46 Quel joli titre.
21:47 D'abord un petit mot sur cette grande école, parce que c'est une institution paragouvernementale,
21:52 enfin créée par le gouvernement, on est bien d'accord ?
21:54 Oui, c'est créé par le gouvernement en 2015, pour répondre à la pénurie de talent dans les métiers du numérique.
22:00 Et ça dépend de quatre ministères aujourd'hui.
22:02 Donc quatre ministères, pourquoi ? Quelle est votre mission exacte ?
22:06 Alors notre mission c'est vraiment faire découvrir les métiers du numérique, faciliter l'orientation.
22:11 On a créé un moteur de recherche pour assembler toute l'offre de formation.
22:15 C'est vraiment essayer de faire en sorte que le numérique soit plus attractif,
22:18 les métiers du numérique soient plus attractifs,
22:20 et que les gens aient un portail, un outil pour aller chercher toutes les informations.
22:26 Ceux qui nous regardent en reconversion, des étudiants, on sort d'école,
22:30 ils vont sur le site la Grande École du Numérique.
22:32 Tout le monde peut aller sur le site.
22:33 Tout le monde y va, et on peut avoir toute la palette des métiers.
22:36 Exactement.
22:37 2015, est-ce que depuis 2015, il y a de nouveaux métiers qui sont apparus dans la fameuse cartographie ?
22:41 Alors, il y a des nouveaux métiers.
22:42 Alors depuis 2015, on n'avait pas de cartographie.
22:45 La cartographie, on l'a faite plus récemment.
22:47 Mais depuis 2015, il y a des nouveaux métiers qui sont apparus dans le numérique.
22:50 Si je vous parle de pen-tester, je ne sais pas si ça vous évoque quelque chose.
22:54 C'est un métier de la cybersécurité qui consiste à regarder où il peut y avoir des intrusions pour éviter les cyberattaques.
23:01 Donc ce métier pen-tester, il ne parle pas à grand monde.
23:04 Il y a des métiers aussi même du marketing digital qui sont plus connus,
23:08 mais traffic manager qui quand même nécessitent des explications.
23:11 Donc c'est vrai qu'il y a beaucoup de nouvelles terminologies qui sont apparues.
23:15 Et le grand public a un peu du mal à se repérer.
23:18 C'est clair.
23:19 Qui veut dire cartographie des métiers, veut dire aussi avoir accès aux parcours de formation qui permettent d'accéder à ces métiers ?
23:25 J'imagine que c'est ça qui est la clé pour le jeune ou le personne.
23:28 En fait, ça a été le moment où on a commencé à travailler sur notre cartographie.
23:32 C'est le moment où on a mis aussi en place notre moteur de recherche des formations numériques.
23:36 On s'est dit pour mettre en place ce moteur de recherche, il va falloir taguer les formations.
23:39 Et c'est là qu'on a travaillé sur cette cartographie.
23:42 Arrêtez-moi si je me trompe, 6 familles de métiers divisées en 36 métiers, puis 150 de postes.
23:47 C'est bien cela ?
23:48 Tout à fait.
23:49 Donc il y a comme une palette très large à condition, et ça c'est votre métier,
23:52 de nous faire découvrir en mots simples la réalité de ces métiers.
23:56 C'est bien ça l'enjeu ?
23:57 Voilà, c'est ça l'enjeu.
23:58 C'est vrai que c'est une palette très large comme vous l'avez dit.
24:00 Et ça, le grand public a tendance à l'oublier.
24:02 Parce que quand on pense métier du numérique, on va imaginer des métiers techniques ou des métiers accessibles à Bac +5.
24:08 Alors qu'il y a plein de métiers dans le numérique différents.
24:11 Il y a des métiers créatifs, il y a des métiers littéraires, si vous pouvez être journaliste web par exemple.
24:15 Donc il y a vraiment une grande amplitude de métiers et de compétences requises.
24:19 Donc c'est ça aussi qu'on a envie de montrer avec cette cartographie.
24:23 Cartographie en 2019, qui nous permet d'y voir clair, qui va vraiment se transformer, s'agrandir avec de nouveaux métiers.
24:30 La difficulté c'est aujourd'hui la pénurie.
24:33 Les entreprises qui sont en bout de chaîne vous disent on a du mal à recruter ou elles ne peinent pas à recruter ?
24:37 Elles ont du mal à recruter.
24:39 Alors après c'est plus complexe que ça parce qu'elles ont du mal à recruter alors qu'il y a des talents formés.
24:45 Donc c'est ça qui est un peu embêtant.
24:47 Et le truc c'est qu'elles deviennent de plus en plus exigeantes.
24:50 Et pour vous donner un exemple, les postes de développeurs web, il y a quelques années, ils étaient pourvus à Bac +2.
24:55 Maintenant à recherche des Bac +3.
24:58 Vous avez aussi dans les métiers du marketing digital, on voit que les recruteurs qui recrutaient à Bac +3,
25:04 il y a quelques années recrutaient à Bac +5.
25:08 Il y a 64% des entreprises dans les métiers du digital, de DRH, qui disent recruter à Bac +5.
25:15 Je ne comprends pas, pourquoi ce niveau d'exigence ?
25:19 Parce que tout se complexifie. Dans le marketing digital, il y a par exemple le SEO,
25:23 qui est la façon dont on écrit pour le web et comment sont référencés les articles, les sites internet
25:29 et qui permettent d'avoir plus de trafic.
25:32 C'est très complexe, il faut connaître les algorithmes de Google, il faut analyser des statistiques.
25:37 Donc tous les métiers du digital, par exemple, se sont numérisés.
25:41 Et ça demande d'acquérir de nouvelles compétences qui ne s'acquièrent pas en six mois.
25:48 Un dernier mot, parce que je ne voulais pas qu'on se quitte avant d'en avoir parlé.
25:52 Marie-Pier, il y a la cartographie, ça c'est 2019, elle est sur le site.
25:55 Et il y a aussi l'observatoire.
25:57 Alors 2019, non, on l'a mise à jour le 1er avril 2024.
26:00 Non mais je veux dire, le début de la cartographie a démarré en 2019, je ne dis pas de bêtises.
26:04 L'observatoire, lui, il sert à quoi ? C'est quoi l'objectif ?
26:06 Alors l'observatoire, il a pour objectif d'analyser les besoins des entreprises.
26:11 Parce que justement, comme vous le disiez, vous dites que les entreprises ont du mal à recruter.
26:15 Mais vous êtes plus modérée.
26:16 C'est dans la data, dans l'IA, qui a beaucoup de postes à pourvoir dans la cyber-sécurité.
26:20 Alors sûrement, parce que nous on analyse les offres d'emploi, et les offres d'emploi ce n'est pas tout.
26:25 Il y a aussi des besoins qui sont approuvés en interne ou à la sortie des écoles.
26:29 Mais les offres d'emploi donnent une tendance.
26:31 Et aujourd'hui, on voit dans l'analyse des besoins des entreprises en mars dernier,
26:36 les offres d'emploi dans la data ne sont que 5% des offres d'emploi numériques,
26:41 et 3% pour les offres de cyber-sécurité.
26:43 Donc il y a quand même une différence entre...
26:47 Oui, ce qui permet d'avoir un diagnostic précis aussi.
26:49 Voilà, ça permet d'avoir un diagnostic précis pour pouvoir au mieux piloter l'offre de formation et l'orienter.
26:55 Merci Marie-Pierre Lartigues d'être venue nous rendre visite.
26:57 Avec plaisir.
26:58 C'est un sujet essentiel parce que c'est l'avenir des 20 prochaines années, ces enjeux numériques.
27:02 Tout à fait, et puis on attend, nous, notre objectif c'est vraiment de former un maximum de personnes,
27:06 d'attirer un maximum de personnes vers ces métiers pour qu'ils se forment,
27:10 et pour que la France reste compétitive.
27:12 Un des leaders, la fameuse French Tech.
27:14 La French Tech.
27:15 La fameuse French Tech.
27:16 Merci Marie-Pierre Lartigues.
27:17 Merci à vous.
27:18 Directrice développement, la grande école du numérique, organisme gouvernemental,
27:22 pour vous éclairer à travers sa cartographie, à travers son observatoire,
27:26 et son portail de tous les métiers qui vous permettront de trouver peut-être un métier à votre pied.
27:32 Merci à vous.
27:33 Merci à vous tous.
27:34 Merci de votre sidélité.
27:36 Merci à toute l'équipe.
27:37 Merci à Alice à la réalisation.
27:39 Merci à Thibault Ausson et merci à l'équipe de programmation évidemment qui m'accompagne dans cette émission.
27:43 Nicolas Juchat et Anna L.
27:45 Merci à vous, le public.
27:47 Je vous dis à très bientôt.
27:48 Bye bye.
27:49 [Musique]