Philippe Tabarot (LR) : "La politique, ce n'est pas juste sauver son siège"

  • il y a 4 mois
Avec Philippe Tabarot, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-06-13##

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Transcription
00:00Il est 7h12, c'est à la une. La politique, le feuilleton de cette semaine complètement incroyable qui va à une vitesse de dingue.
00:07Et dans tous les partis, que ce soit à droite, à gauche, et même Emmanuel Macron aussi qui a tenu sa conférence de presse express hier.
00:15Alors chez les Républicains,
00:17que se passe-t-il ? Nous sommes avec Philippe Tabarro, sénateur Les Républicains des Alpes-Maritimes. Rebonjour à vous.
00:23Éric Ciotti donc a annoncé son alliance avec le Rassemblement National. Ça a été
00:28dénoncé par tous les ténors de LR. On ne sait pas ce que pense précisément la base, ça c'est un petit peu plus difficile.
00:35Qu'en est-il ce matin, Philippe Tabarro ?
00:39Éric Ciotti se maintient et se dit toujours président. Qu'en est-il ?
00:44Écoutez, on a vécu hier un moment grave dans notre formation politique,
00:49mais également un moment de clarification et quelque part un moment d'union par rapport à des personnes qui
00:56n'étaient pas en face depuis un certain nombre d'années au sein même de notre formation politique,
01:00en se réunissant dans ce bureau politique qui a pris à l'unanimité la décision
01:06d'exclure Éric Ciotti. Alors c'est pas une décision qui a été prise de gaieté de cœur, on a un certain nombre
01:11à bord des liens forts avec Éric Ciotti puisqu'on a milité
01:16au sein de la même formation politique et en l'occurrence pour moi on est du même département.
01:21Vous le connaissez bien, bien sûr, mais vous savez, il a fait un choix qui est un choix personnel.
01:28Personnel, vous croyez ?
01:30Il ne pense pas aux partis et peut-être à des militants et peut-être à des électeurs en faisant ça plutôt ?
01:37Vous savez, si ça avait été le cas,
01:39Éric aurait fait une consultation des militants, mais en amont, je sais qu'il en fait une aujourd'hui,
01:44il aurait dû être mandaté par les militants à travers une consultation
01:49et puis ensuite en parler au bureau politique et pas mettre tout le monde devant le fait accompli.
01:54Ce qu'il lui a reproché principalement, c'est d'avoir fait ce choix sans en parler à personne
01:59et puis en engageant des personnes qui n'avaient pas fait ce choix. On a un parti politique,
02:05quand on est un chef de parti, on doit pouvoir viter la ligne du parti avec
02:11le bureau politique, c'est les statuts qui le disent, et chacun aurait pris ses responsabilités
02:16par rapport à un choix des militants, mais on ne peut pas faire une consultation
02:21ensuite après avoir, quelque part, lancé une bombe, je dirais,
02:25qui risque, si nous n'arrivons pas à nous unir, de faire exploser la droite avec l'histoire que ça représente.
02:33Ce n'est pas le premier président
02:35de notre formation politique qui a été sollicité pour faire une alliance
02:42avec l'extrême droite, les autres s'y sont refusés, il y a beaucoup d'épisodes que chacun connaît,
02:49c'était une décision suffisamment grave et importante pour qu'elle soit prise ou non de manière collective, ce qui n'a pas été le cas.
02:57Aujourd'hui donc il lance, Éric Ciotti, une consultation des militants, comment ça va avoir lieu alors ?
03:02Je ne sais pas,
03:04c'est ce qu'il décide aujourd'hui, parce qu'il se sent isolé, parce que
03:10l'ensemble du bureau politique, de manière unanime, a voté pour son exclusion hier, et quand je parle de l'ensemble du bureau politique, c'est également
03:18l'ensemble des sénateurs
03:20LR,
03:21c'est-à-dire 133,
03:25c'est l'ensemble des députés sortants,
03:29moi,
03:30Éric et notre collègue des Alpes-Maritimes, dans une situation, je le rappelle quand même, parce que c'est ça le plus important, on est à
03:3716 jours maintenant d'un rendez-vous
03:40essentiel pour l'avenir, pas seulement de la droite, bien sûr de la droite, mais également de notre pays, je n'ai pas besoin de vous rappeler le contexte
03:47des élections européennes, ce contexte de la dissolution, un pays qui est fracturé,
03:53l'organisation, dans quelques semaines, de la plus grande manifestation mondiale où 4 milliards de personnes vont regarder la France,
04:00voilà, le contexte est particulièrement compliqué.
04:03– Mais alors, Éric Ciotti dit qu'il a déjà des candidats dans
04:07plusieurs dizaines de circonscriptions, est-ce que vous, les LR, vous allez présenter
04:13d'autres candidats face aux candidats LR d'Éric Ciotti qui feront une alliance avec, comment ça va se passer ?
04:19– Éric Ciotti n'a pas de candidat LR,
04:22Éric Ciotti a été exclu du parti, il y a les candidats ciottistes, peut-être,
04:26qui seront sur le même bulletin de vote que ceux du Rassemblement national, avec peut-être des binômes
04:34Rassemblement national, candidat d'Éric Ciotti, les Républicains ont une commission nationale d'investiture qui a déjà
04:42travaillé hier et qui a annoncé 150 candidatures, qui va continuer entre demain et après-demain le travail sur les autres
04:50circonscriptions et qui va, selon la ligne du parti, c'est-à-dire sans alliance avec le Rassemblement national,
04:57sans alliance avec la Macronie, pouvoir présenter ses candidats pour
05:02défendre nos valeurs. – Oui, mais franchement...
05:04– On a choisi peut-être le chemin le plus difficile, qui est le chemin de l'indépendance,
05:09mais pour nous, c'est quelque part celui de l'honneur qu'on va mener pour cette bataille électorale.
05:15– Même s'il n'y a plus d'électeurs,
05:17Philippe Tabarro, parce que quand même, on a vu votre résultat à la présidentielle, on a vu votre résultat
05:24aux élections européennes, on a l'impression que beaucoup de vos militants, de vos électeurs,
05:31sont partis, et ils sont partis probablement vers le Rassemblement national.
05:35Comment les récupérer ?
05:37– Je rappelle que
05:38le score, certes, n'a pas été flamboyant au niveau des élections européennes, mais que tout le monde a reconnu...
05:43– Vous voulez que je vous rappelle la présidentielle ?
05:45– Non, non, mais justement, justement, déjà par rapport à la présidentielle, c'était un meilleur score,
05:51ce n'est pas à la hauteur d'un parti d'alternance et d'un parti de gouvernement.
05:56Ça veut dire quoi ? Sinon, il faut dicter sa ligne politique en fonction...
06:00Parce que Jordan Bardella a gagné
06:0493% des communes en France, on doit tous être désormais derrière Jordan Bardella.
06:09Ce n'est pas comme ça qu'on fait la ligne politique d'un parti.
06:12Voilà, on a des convictions, on se reconnaît dans un certain nombre de valeurs...
06:15– Quitte à mourir, alors !
06:18– Pourquoi aller vers Jordan Bardella au Rassemblement national, alors qu'on a dit pendant des mois et des mois
06:24que sur un certain nombre de sujets, notamment sur les questions économiques,
06:28on n'était pas du tout en phase avec ce qu'il préconisait,
06:32c'est-à-dire plus de dépenses publiques, c'est-à-dire un retour sur la réforme des retraites,
06:39c'est-à-dire alourdir la dette du pays de 100 milliards.
06:42Voilà, c'est aussi des convictions, la politique, et pas uniquement d'essayer de sauver son siège.
06:48Malheureusement, ça a été le cas pour Éric Chioti.
06:51– Oui, merci beaucoup Philippe Tabardon.
06:53On va suivre ça, donc, sénateurs, les Républicains dans les Alpes-Maritimes.
06:58– Sous-titrage Société Radio-Canada

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