Philippe Bilger - "Dupond-Moretti, Dussopt... Macron a abandonné la jurisprudence Balladur" - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00 - Il est 7h40, l'édito politique avec deux petites minutes de retard.

00:05 Mon cher Philippe Bilger, bonjour Philippe.

00:07 - Bonjour Patrick, bonjour à tous.

00:10 - Nous allons parler de la moralité en politique.

00:14 Et plus précisément là, dans le gouvernement, avec plusieurs ministres devant la justice.

00:20 - Absolument.

00:21 D'abord, évidemment, nous savons maintenant qu'Emmanuel Macron a abandonné la jurisprudence baladure, puisqu'à une certaine époque, les ministres mis en examen devaient partir du gouvernement.

00:36 Il ne l'a pas fait.

00:37 Il y a un certain nombre d'événements aujourd'hui qui, évidemment, interpellent l'opinion publique.

00:44 Je ne veux pas parler de Jérôme Cahuzac, mais qui a l'intention de revenir en politique parce qu'il estime ce qui est vrai, avoir purgé sa peine.

00:53 Mais je voudrais surtout parler d'Olivier Dussopt, dont le procès en correctionnel pour favoritisme a commencé hier.

01:02 Et on verra quelle sera la décision du tribunal.

01:05 Et puis nous attendons, en ce qui me concerne, avec beaucoup d'impatience, la décision de la Cour de justice de la République demain, au bénéfice ou au détriment d'Éric Dupond-Moretti.

01:20 Il me semble que cet abandon de la jurisprudence baladure a créé plus d'ennuis et d'incommodités que d'avantages.

01:29 Parce qu'au fond, aujourd'hui, si le président de la République est confronté demain, peut-être, à des condamnations de l'un ou l'autre des ministres,

01:40 ou peut-être aux deux le moment venu, il devra prendre des décisions qui tardivent, détruiront plus, me semble-t-il, le tissu politique et démocratique,

01:53 que s'il avait tout simplement décidé, lorsqu'ils avaient été mis en examen, de les exfiltrer du gouvernement.

02:02 - Oui, mais "mis en examen" ne vaut pas "condamnation", parce qu'il peut y avoir des poursuites engagées contre des personnes,

02:09 sans qu'il y ait derrière une condamnation. Vous, le défenseur de la justice, vous devez être d'accord avec ça, donc non ?

02:18 - Je vous rejoins absolument, la présomption d'innocence existe, même quand on est mis en examen.

02:26 Mais c'est moins le caractère de l'innocence qui est lésé, en l'occurrence, que le fait qu'un ministre qui est maintenu en poste,

02:38 alors qu'il est mis en examen, perd une forme de crédibilité et d'efficacité.

02:44 Pour le garder sauce, c'est encore plus vrai que pour Olivier Dussopt, même s'il a eu un rôle capital pour les retraites.

02:51 - Oui, absolument. Merci Philippe Bilger. Philippe Bilger, vous êtes toujours sur X, sur Twitter ?

02:57 - Plus que jamais.

02:58 - Plus que jamais ? Alors que certains disent "on va quitter X ou Twitter parce que c'est devenu un égoût mondial".

03:05 Un égoût mondial, c'est ce que dit Anne Hidalgo.

03:07 - Mais ça fait longtemps, mais il faut y rester tout de même pour introduire un peu de pureté.

03:12 - Bon, très bien. On va voir ça dans un instant avec une spécialiste. Véronique Rey-Soult qui sera avec nous,

03:19 auteure de "L'Ultime Pouvoir, la vérité sur l'impact des réseaux sociaux".

03:24 Nous en parlons à l'occasion de cette annonce d'Anne Hidalgo de quitter X, X Twitter, et puis d'autres personnalités qui se posent la question.

03:33 Il est 7h43 et on vous pose également la question sur le réseau social X, justement. Qu'est-ce que vous en pensez ?

03:41 Et on se retrouve dans un instant.

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